mardi 26 mars 2019

Européennes 2019: Sondage – LREM-MoDem en tête à 22% (=), UDI à 2% (=); centristes à 24% (=)

Selon la vague de ce mardi 26 mars 2019 du sondage quotidien euro-rolling de l’IFOP pour Paris Match, CNews et Sud radio, la liste LREM/MoDem demeure en tête des intentions de vote pour les élections européennes de mai prochain suivie, à 2 points, par celle du RN.

► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):
- LREM/MoDem (La république en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical & divers; centre): 22% (=)
- RN (Rassemblement national; extrême-droite populiste): 20% (=)
- LR (Les Républicains; droite & droite radicale): 14% (=).
- LFI (La France insoumise; extrême-gauche populiste): 8,5% (=)
- EELV (Europe-écologie-les-verts; écologie): 8% (+0,5)
- Gilets jaunes (populiste): 5% (-0,5)
- PS (Parti socialiste; gauche): 5% (=)
- DLF (Debout la France; droite radicale populiste): 5% (+0,5)
- Génération.s (gauche radicale): 3% (=)
- PC (Parti communiste; extrême-gauche): 2% (=)
- UDI (Union des démocrates et indépendants; centre): 2% (=)
- UPR (Union pour la république; droite radicale populiste): 1,5% (-0,5)
- Autre liste (1%, =)
- LO (Lutte ouvrière; extrême-gauche): 1% (=)
- LP (Les Patriotes; extrême-droite): 1% (+0,5)
- Résistons (droite radicale, populiste): 0,5% (-0,5)
- NPA (Nouveau parti anticapitaliste; extrême-gauche: 0,5% (=)

► Les listes centristes obtiennent 24% des intentions de vote (=), avec une stabilité des deux listes Renaissance (LREM-MoDem) et Les Européens (UDI).

Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.

(Sondage IFOP réalisé par internet tous les jours depuis le 8 mars 2019 auprès d’un échantillon quotidien de 500 personnes (40.000 personnes sur la période totale du sondage) représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)


Européennes 2019. LREM dévoile les 30 premiers noms de sa liste «Renaissance»

Affiche de campagne de la liste Renaissance
Lors d’une conférence de presse, LREM a dévoilé les trente premiers noms de sa liste aux européennes que le parti présidentiel a baptisé «Renaissance» et qui comporte des personnalités venues d’horizons et de formations différents.
Selon le communiqué publié par La république en marche, cette liste de nom est établie pour que «les Français aient la garantie de voter pour des hommes et des femmes 100% dédiés à l’Europe».
Et de préciser qu’«après étude des milliers de candidatures reçues par les formations politiques, les 30 premiers profils choisis se sont démarqués par leur motivation et leur parcours. Ces candidats, qui mêlent expérience et renouvellement, auront pour mission de lancer la Renaissance européenne que nous portons».

Voici la liste de la première à la trentième place (les sondages donnent, pour l’instant, environ 24 élus pour la liste Renaissance):
- Nathalie Loiseau, tête de liste Renaissance pour les élections européennes (Ile-de-France)
- Pascal Canfin, ancien président de WWF (Ile-de-France)
- Marie-Pierre Vedrenne, juriste et directrice de la Maison de l’Europe à Rennes (Bretagne)
- Jérémy Decerle, exploitant agricole et président des Jeunes Agriculteurs (Bourgogne-Franche-Comté)
- Catherine Chabaud, navigatrice et journaliste (Pays-de-Loire)
- Stéphane Séjourné, directeur de campagne (Nouvelle-Aquitaine)
- Fabienne Keller, sénatrice (Grand-Est)
- Bernard Guetta, spécialiste de géopolitique internationale (Ile-de-France)
- Irène Tolleret, vigneronne et conseillère départementale (Occitanie)
- Stéphane Bijoux, directeur des rédactions des télés Outre-mer chez France Télévision (Réunion)
- Sylvie Brunet, juriste et présidente de la section Travail et Emploi du Conseil économique social et environnemental (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
- Gilles Boyer, ancien conseiller du Premier ministre (Ile-de-France)
- Stéphanie Yon-Courtin, maire de la commune Saint-Contest dans le Calvados (Normandie)
- Pierre Karleskind, vice-président du Conseil régional de Bretagne, en charge de la mer et des infrastructures portuaires (Bretagne)
- Laurence Farreng, directrice de communication à Pau (Nouvelle-Aquitaine)
- Dominique Riquet, député européen (Hauts-de-France)
- Véronique Trillet-Lenoir, chef de service d’oncologie médicale du Centre Hospitalier Lyon Sud (Auvergne-Rhônes-Alpes)
- Pascal Durand, député européen (Ile-de-France)
- Valérie Hayer, vice-présidente du Conseil départemental de la Mayenne (Pays-de-Loire)
- Christophe Grudler, conseiller départemental du Territoire de Belfort (Bourgogne-Franche-Comté)
- Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue-chirurgienne et co-fondatrice de l’association Info-endométriose (Grèce)
- Sandro Gozi, ancien secrétaire d’État italien aux affaires européennes (Italie)
- Ilana Cicurel, avocate (Ile-de-France)
- Max Orville, directeur d’école (Martinique)
- Catherine Amalric, médecin et adjointe au Maire à Aurillac (Auvergne-Rhône-Alpes)
- Guy Lavocat, référent du département Puy-de-Dôme et spécialiste des questions de défense (Auvergne-Rhône-Alpes)
- Charline Mathiaut, gestionnaire immobilier (Auvergne-Rhône-Alpes)
- Xavier Fournier, conseiller municipal de Nantes (Pays-de-Loire)
- Nawel Rafik-Elmrini, avocate et adjointe aux affaires européennes à Strasbourg (Grand Est)
- Mao Péninou, ancien adjoint à la Mairie de Paris (Ile-de-France)


Présidentielle USA 2020. Sondages primaire démocrate – centristes: Biden en tête, Harris et O’Rourke stables

Au 26 mars 2019, les sondages sur les candidats à la primaire démocrate donnent tous en tête l’ancien vice-président de Barack Obama et centriste, Joe Biden (avec une moyenne de 29,6%, stable) avec une marge qui néanmoins augmente avec le second, l’ancien candidat à la primaire face à Hillary Clinton lors de la présidentielle de 2016, l’autoproclamé socialiste, Bernie Sanders (avec une moyenne de 23,8%, en baisse de 0,4%), actuel sénateur du Vermont.
Le dernier sondage en date est pourtant nettement favorable à Biden (35% d’intentions de vote contre 25% à Sanders).
Rappelons que si Sanders a annoncé sa candidature, ce n’est pas encore le cas de Biden qui n’a pas encore décidé s’il voulait se lancer dans cette campagne.
On trouve ensuite dans une liste effectuée par rapport à la moyenne des sondages réalisés jusqu’à présent, la sénatrice centriste Kamala Harris (Californie, avec 10%, stable) et l’ancien représentant centriste Beto O’Rourke (Texas, avec 8,8%, stable).
Viennent ensuite Elisabeth Warren (Massachussetts, avec 6,6%, stable), le sénateur Cory Booker (New Jersey, avec 3,8%, stable), et la sénatrice Amy Klobuchar (Minnesota, avec 2%, stable
Le plus jeune maire d’une ville de plus de 100.000 habitants (South Bend dans l’Indiana), Pete Buttigieg, 37 ans, est en hausse à 1,4% (+0,2).
Il devance l’ancien maire de San Diego et ministre d’Obama, Julian Castro (Californie, avec 1%, stable).
Suit le gouverneur John Hickenlooper (Colorado, avec 0,8%, stable) à égalité avec le gouverneur Jay Inslee (Washington, avec 0,8%, stable) et la sénatrice Kirsten Gillibrand (New York, avec 0,8%, stable).
(Cette moyenne des sondages est calculée par le site de référence Real Clear Politics / Les chiffres sont calculés à partir des sondages réalisés sur le terrain entre le 1er mars et le 24 mars 2019)


Européennes 2019: Sondage des sondages – Centristes à 119 députés (+1) dont 95 ALDE et 24 LREM

Voici, au mardi 26 mars 2019, les résultats en sièges des différents groupes du Parlement européen selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes, avec des centristes qui se redresse avec 119 députés.
- Alliance des Libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE, centre): 95 (+1)
- Alliance progressiste des socialistes et démocrate (S&D, gauche): 138 (+1)
- Conservateurs et réformistes européens (CRE, droite radicale): 60 (=)
- Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD, populiste de droite): 32 (=)
- Europe des nations et des libertés (ENL, extrême-droite): 62 (+1)
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL, extrême-gauche): 49 (=)
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (The Greens/EFA, écologiste): 42 (=)
- Parti populaire européen (PPE, droite): 178 (-3)
- Non-inscrit: 8 (=)
- Nouveau (partis créés depuis la dernière élection au Parlement européenne de 2014): 41 (=) dont 24 LREM (=)
Score des centristes: ALDE + LREM: 119 (+1)


Une Semaine en Centrisme. L’UDI va-t-elle inexorablement dans le mur?

Jean-Christophe Lagarde
Hervé Morin hait Jean-Christophe Lagarde qui le lui rend bien.
Lorsqu’en 2012, Hervé Morin décida de se présenter à l’élection présidentielle en tant que candidat du Nouveau centre, parti dont il était le président, son principal adversaire s’appela Jean-Christophe Lagarde, qui était alors son second!
Ce dernier ne cessa de railler cette candidature à laquelle les sondages donnaient entre 0% et 1% des intentions de vote ce qui obligea Morin à, piteusement, annoncer son retrait de la course à l’Elysée et à ressentir une éternelle et violente rancune vis-à-vis de Lagarde (ce qui n’était pas difficile vue son dégoût extrême et intense déjà présent de celui-ci).
Quant un journaliste connaissant peu ses dossiers demanda à Hervé Morin pourquoi il avait décidé de rallier la liste de Laurent Wauquiez et de LR pour les élections européennes de mai prochain et non celle de l’UDI, le bonhomme lâcha son venin en expliquant qu’il ne comprenait pas comment Jean-Christophe Lagarde pouvait maintenir sa liste alors qu’elle ne faisait qu’1% (à l’époque où il fit cette remarque, 2% actuellement…).
Et il ajouta, comme quoi la blessure profonde n’avait absolument pas cicatrisée, que le même Lagarde lui avait conseillé maintes et maintes fois de se retirer de la présidentielle de 2012 parce qu’il ne faisait qu’un ridicule 1% des intentions de vote…
Cette anecdote qui fait partie de cette minable histoire de jalousies, de ressentiments, de rancœurs, d’hostilités, d’ambitions contrariées de l’un à cause de l’autre et inversement, d’insultes et de menaces entre deux hommes qui ont pourtant appartenu successivement ensemble à l’UDF, au Nouveau centre et à l’UDI avant que Morin ne s’en aille former son groupuscule Les centristes (toute ressemblance avec un parti centriste serait une escroquerie) qui a décidé de devenir un appendice de Les républicains, ne serait d’aucun intérêt si elle ne montrait l’incapacité de cette branche du Centre à se forger un réel avenir et une réelle identité et n’expliquait pourquoi lentement mais sûrement l’UDI se rapproche dangereusement d’un précipice qui, si elle s’y écrase, sera sans doute son tombeau.
Car, oui, la liste des «Européens» comme Lagarde a décidé de rebaptiser celle de l’UDI

(en repiquant le nom de la liste commune UDI-MoDem de 2014!) pour tenter de lui donner une image plus «bankable» dans l’opinion est, pour l’instant un flop qui ressemble étrangement à celui de la candidature de Morin en 2012.
Elle dit, en creux, que l’UDI est décidément un parti qui n’a une existence que parce qu’il noue des alliances avec des plus forts que lui qui lui permettent d’exister et d’avoir des députés (en l’occurrence LR lors des dernières législatives de 2017).
Mais pourquoi son président, connaissant la faiblesse intrinsèque de sa formation a-t-il tout de même décidé de présenter une liste alors qu’il avait refusé de présenter un candidat à la présidentielle de 2017 (soutenant François Fillon)?
La réponse se trouve, en partie, dans cette absence de 2017 qui fit passer l’UDI pour une petite formation qui n’est pas capable d’aller au combat de la principale élection de la V° République pour affirmer, ad minima, son existence (comme le font beaucoup d’autres partis n’ayant aucune chance de l’emporter) et de n’avoir rien à dire de capital au peuple français.
Et ce, alors même que Lagarde s’était fait élire président de l’UDI (face à Morin…) sur la promesse d’une candidature en 2017.
Dès lors, il fallait qu’il accomplisse un acte de bravoure qui, selon son analyse… ne coûterait pas grand-chose.
En effet, il a beau clamé que l’Union européenne est notre avenir (ce qui est vrai) et que ces élections européennes sont importantes (ce qui est juste), il pense qu’un score minable n’aura pas les conséquences qu’il aurait en cas de présidentielle ou de législatives.
Mais il n’a peut-être pas raison.
En effet, pour parvenir à allécher le chaland électeur, Lagarde a repris sa mauvaise habitude de l’agressivité, de l’insulte, de la contrevérité (qui étaient déjà ce que lui reprochait Morin…).
Mais celles-ci ne sont pas dirigées en premier lieu contre les ennemis de l’UE mais contre sa propre famille politique, le Centre et la droite modérée.
Ainsi, il ne se passe pas de jours sans qu’il ne critique ouvertement La république en marche, le Mouvement démocrate, Agir, les juppéistes pro-Macron (comme la tête de liste LREM-Modem, Nathalie Loiseau estimant que sa candidature est «une mauvaise décision pour le France», rien de moins!), le Mouvement radical, pensant qu’en faisant cela il récupèrera des voix.
Une stratégie quelque peu suicidaire puisque, petit à petit, il s’enferme dans une opposition à son propre camp!
Et sans possibilité autre que de nouer pour les prochaines élections nationales, sans se renier totalement des propos tenus actuellement (malheureusement, il sait le faire!), avec LR dont il affirme qu’il est devenu un parti de droite radicale qui flirte avec les idées lepénistes.
Dès lors, alors qu’il avance vers le précipice, Lagarde espère qu’un miracle politique va se produire et transformer sa citrouille à moitié pourrie des 2% d’intentions de vote en un minimum de 5% de carrosse d’or et de pierres précieuses qui lui permettra d’avoir des élus au Parlement européen et de clamer victoire…
Mais s’il demeure aux étiages actuels, qu’il continue ses attaques frontales contre son propre camp et qu’il ne retire pas sa liste in fine, il risque de devoir en payer le prix cash et l’UDI son existence.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC