mardi 30 mars 2021

Propos centristes. Monde – Etat de droit européen; conférence sur l’avenir de l’Europe; plan de sauvetage américain, lutte contre la covid19; lutte contre le racisme; la Chine musèle Hongkong…

Voici une sélection, ce 30 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)

L'UE n'est pas un distributeur de billets que certains États membres peuvent utiliser pour financer la corruption dans leurs gouvernements non libéraux. Nous voulons que l’argent de l’UE soit subordonné au respect de l’État de droit et des droits fondamentaux. Clair comme du cristal: pas de valeurs européennes = pas de fonds européens.

 

Dacian Ciolos (président)

La Conférence sur l’avenir de l’Europe va enfin pouvoir débuter. Ou plutôt, devrais-je dire, la conférence sur l’avenir des Européens. Car il s’agit précisément de cela. Quelle Europe voulons-nous pour nos enfants ? Les instances dirigeantes et administratives de la Conférence sont enfin en place ; l’essentiel va pouvoir commencer. C’est-à-dire donner la parole aux citoyens. Nous voulons que cet exercice soit pendant l’année à venir une vraie aventure démocratique. Certains pensent qu’il ne servira à rien, d’autres souhaitent qu’ils ne servent à rien. Nous allons leur donner tort. Nous à Renew Europe, nous avons une vraie ambition pour cette Conférence.

 

Guy Verhofstadt

- L'UE a besoin de ses propres mots et histoires. La politique elle-même ne les façonnera pas, mais peut créer l'espace où elles se développent. C'est ce que sera la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

- Tuer des gens lors d'un enterrement! Il n'y a pas de mots pour condamner cela. Le monde doit intensifier sa lutte contre la junte birmane et l'UE doit la mener en augmentant les sanctions contre les plus hauts militaires!

- C'est bon de voir que tant de citoyens en Turquie défendent courageusement les droits de l'homme contre les diktats d'Erdogan!

 

● Allemagne

FDP
Christian Lindner (président)

- La réforme de la loi électorale permet à la Chine d'influencer la sélection des candidats aux élections législatives de Hong Kong. C'est la fin de la démocratie. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient convenir d'une réponse commune.

- Bonne nouvelle: les vétérinaires veulent aussi aider à vacciner. Il faut maintenant utiliser toutes les réserves de doses de vaccination et toutes les capacités pour accélérer.

 

● Belgique

cdH

On oublie un peu vite que les autorités publiques manipulent une masse de données à caractère personnel comme les Gafam. Pour le cdH, le citoyen doit avoir une vue claire sur les algorithmes qui fondent les décisions des autorités.

 

Catherine Fonck (députée)

[Covid19] On a besoin d'un sursaut des gouvernements en matière d'efficacité et de comportement politique.

 

● Italie

Italia Viva
Matteo Renzi (président)

la loi sur l'allocation unique et universelle est définitivement approuvée. C'est la première partie d'une stratégie plus large que nous avons appelée la loi sur la famille. C'était aussi la première proposition programmatique du PD aux élections de 2018: c'est pourquoi de nombreux députés du PD font à juste titre tout pour la revendiquer. Et je suis également heureux parce que je me souviens qui a écrit ce programme et qui a nommé ces députés, même ceux qui sont restés au PD. Mais le jeu du "Je l'ai dit en premier" n'a aucun sens au Parlement: nous devons tous être heureux du résultat ensemble.

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)

- Dans les cliniques au pays, dont celle que j’ai visitée à Ottawa ce matin, de plus en plus de gens se font vacciner et c’est une bonne chose. À tous ceux qui sont au cœur de ces efforts : je veux vous dire merci. Votre travail est remarquable.

- Le monde doit unir ses forces pour vaincre la covid19. Il faut donc que tous les pays aient les ressources pour relever ce défi mondial et s’en remettre.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)

- Il n'y a rien que l'Amérique ne puisse pas faire si nous y réfléchissons.

- Nous avons fait d'énormes progrès en ce qui concerne la covid19, mais de nouveaux variants se répandent rapidement. Ce n’est pas le moment de lâcher prise - nous devons tenir la ligne pendant que nous faisons vacciner le pays.

- Nous ne pouvons pas rester silencieux face à la montée de la violence contre les Américains d'origine asiatique. C’est pourquoi, aujourd’hui, je prends des mesures supplémentaires pour réagir, notamment en créant une initiative au sein du ministère de la Justice pour lutter contre les crimes anti-asiatiques. Ces attaques sont mauvaises, non américaines et doivent cesser.

- La nomination de juges qui reflètent l'Amérique est une priorité absolue. C’est la raison pour laquelle j’ai annoncé aujourd’hui 11 nominations. (…) Ils représentent le meilleur de la profession juridique et la diversité qui fait la force de notre nation.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)

- Nous ne pouvons pas avoir de justice sanitaire, économique, raciale ou éducative sans justice environnementale. Le Conseil consultatif historique de la justice environnementale de la Maison Blanche veillera à ce que notre travail soit éclairé par les connaissances et l'expertise des leaders de la justice environnementale.

- Notre système de justice est à son meilleur lorsqu'il y a un équilibre des points de vue et qu'il reflète la diversité des personnes qu'il sert. Ce groupe de candidats hautement qualifiés et diversifiés reflète l'Amérique - et une fois confirmé - rendra notre système de justice plus juste et plus juste.

- Un préjudice contre l'un de nous est un préjudice contre nous tous. Le président et moi ne resterons pas silencieux, raison pour laquelle notre administration prend des mesures pour lutter contre la montée de la violence contre la communauté américano-asiatique, y compris une initiative pour lutter contre la violence anti-asiatique.

 

Antony Blinken (secrétaire d’Etat)

- Nos alliances ont été créées pour défendre des valeurs partagées. Pour renouveler notre engagement, il faut réaffirmer ces valeurs et le fondement des relations internationales que nous nous engageons à protéger: un ordre libre et ouvert fondé sur des règles.

- Quand je pense aux souffrances du peuple syrien, y compris des enfants syriens, je pense à mes deux enfants. Comment ne pas agir pour les aider? Notre humanité commune l'exige. Honte à nous si nous ne le faisons pas.

 

● Parti démocrate
Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)

- L'aide est là! Le plan de sauvetage américain prend des mesures historiques pour sortir environ 12 millions d'Américains de la pauvreté. Nous réduisons les taux de pauvreté des Noirs américains de 42% et des Latinos de 39%!

- La lutte contre le racisme systémique dans notre système de justice commence par l'équité et l'inclusivité. Les diverses nominations du président font un pas audacieux vers une justice impartiale pour tous les Américains.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)

Les droits des LGBTQ sont des droits humains, et personne ne devrait être confronté à la discrimination lorsqu'il recherche des soins de santé. Et après? Une «objection morale» au traitement des personnes d'une race ou d'une religion différente?

 

● Royaume Uni

Liberal democrats

- Nous avons besoin d'une reprise qui fasse face à la menace existentielle du changement climatique.

- Ces changements électoraux radicaux à Hong Kong constituent une violation flagrante de la déclaration commune. Le Royaume-Uni manque à son devoir de préserver les institutions et les droits de l’homme de Hong Kong. Toute ligne rouge a été franchie. Si Dominic Raab ne se lève pas maintenant et n'agit pas, quand? Cela doit inclure des sanctions Magnitsky et la poursuite de la Chine devant la Cour internationale de justice. Et les lacunes du système de visa BNO doivent être comblées pour donner à tous les Hongkongais un canot de sauvetage s'ils en ont besoin.

 

Ed Davey (leader)

Les petites entreprises sont l'épine dorsale de notre économie et doivent être au cœur de notre reprise alors que nous sortons de cette pandémie.

 

 

Actualités du Centre. Espagne – Quand la Droite et la Gauche tente d’éliminer le Centre


Pour certains, Ciudadanos, parti fondé en 2006 et qui a permis la résurrection du Centre comme force politique qui compte en Espagne, serait au bord de l’éclatement final, un an après le départ de son fondateur, Albert Rivera, suite à la déroute aux législatives de 2019 où la formation était passée de 57 députés à 10.

C’est en tout cas l’espoir du Parti populaire (PP, droite) et du Parti socialiste (PSOE, gauche) dont leurs alliances sont désormais tournées vers l’extrême-gauche (Podémos) pour le PSOE et Vox (extrême-droite) pour le PP et qui ont tout fait pour se débarrasser d’un concurrent qui fut, pendant un temps, un réel danger pour eux.

Reste que si sa disparition n’est pas encore à l’ordre du jour, c’est vrai que le parti centriste connait une zone de turbulence quinze ans après sa création par un groupe de personnalités catalanes qui ne savaient plus pour qui voter après toutes les affaires de corruption qui touchaient alors, et la Droite, et la Gauche ainsi que devant les périls nationalistes tant au Pays basque qu’en Catalogne.

Car, l’ADN de départ de Ciudadanos est, en dehors de proposer un mix de politique libérale sociale et sociale-libérale, de lutter contre la corruption et pour l’unité de l’Espagne, sans oublier celle contre les extrêmes, tant Podémos à l’extrême-gauche, fondé à la même époque, que Vox à l’extrême-droite.

Ce positionnement allié au charisme de Rivera va permettre à Ciudadanos de connaître une progression constante qui fera qu’en février 2018, alors même que l’Espagne connait des blocages institutionnels importants et une absence de majorité stable au Parlement, d’être en tête des sondages avec 28,3% des intentions de vote, loin devant le PP (22%) et le PSOE (20,1%).

Mais une sorte d’accord tacite entre ces deux derniers partis fera en sorte que les législatives qui devaient être organisées et sacrer Ciudadanos, ne le seront pas puisque le premier ministre du PP, Rajoy, obligé de démission sur fond de scandales, préfèrera utiliser pour éviter une raclée électorale, une procédure qui permettait de remettre le pouvoir aux socialistes sans passer par les urnes.

Le moment centriste était passé même si aux législatives suivantes, en avril 2019, Ciudadanos obtenait 57 députés mais seulement la troisième place derrière le PSOE et le PP.

Il y aurait pu y avoir une majorité entre les socialistes et les centristes, mais ces derniers refusèrent, Rivera estimant que les prises de position des premiers envers les mouvements indépendantistes et surtout vis-à-vis de l’extrême-gauche étaient trop floues (d’ailleurs, depuis, le PSOE s’est allié avec les partis nationalistes et Podémos…).

Ce refus ne fut pas compris par les électeurs, influencés par une campagne de propagande très dure contre Ciudadanos qui fut accusé de tout et son contraire.

Toujours est-il qu’aux dernières législatives en date, celles de novembre 2019, les centristes ont perdu 47 députés et n’en finissent plus de perdre les élections qui se présentent, réalisant de scores très bas.

La démission d’Albert Rivera a laissé un vide et sa remplaçante, Inès Arrimadas, n’a pas réussi à le combler.

Si, aujourd’hui, le parti perd ses élus et des militants, il faut toutefois signaler que beaucoup d’entre eux étaient des transfuges du PP et du PSOE qui l’avaient rallié en espérant que celui-ci parvienne au pouvoir.

Néanmoins, les prochains mois seront sans doute, si ce n’est cruciaux, en tout cas sensibles pour savoir si Ciudadanos a encore un avenir à court-moyen terme.

Ce qui impactera forcément le Centre dans un sens ou l’autre.

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La participation démocratique, c’est d’abord un devoir

A l’inverse des régimes autoritaires et totalitaires, la démocratie demande une participation active des citoyens – on ne parle évidemment pas de l’embrigadement forcé qui fut un des marqueurs du fascisme, du nazisme et du communisme.

Cela fait partie de la vertu civique propre à ce système politique.

Ainsi, il ne suffit pas de voter et de respecter la loi – ce qui est déjà de la participation – encore faut-il être au service de la liberté, de l’égalité et de la fraternité pour pouvoir en profiter de leurs bienfaits sur la durée.

Même si des penseurs comme Jean-Jacques Rousseau avaient déjà indiqué cette nécessité d’une implication des citoyens dans la démocratie et que d’autres, à l’instar d’Alexis de Tocqueville, ont observé que plus les citoyens s’impliquent, meilleure est la vitalité d’une démocratie, c’est la pratique et le fonctionnement concret sur le long terme du régime démocratique qui amènent à faire le constat que sans soutien actif, ce dernier ne peut s’enraciner profondément dans les mœurs et reste à la merci de ses ennemis tant intérieurs qu’extérieurs mais aussi d’une destruction venue de ceux-là même qui en profitent, tout simplement par leur méconnaissance de la difficulté de la mise en œuvre du processus démocratique, leur sous-estimation de sa fragilité, issus en grande partie de leur manque d’implication, conséquence de leur absence effective d’une réelle responsabilité dans sa protection quotidienne.

Dès lors, cette participation à l’inverse de ce que prétendent beaucoup, n’est pas un droit, c’est un devoir ou, si elle est un droit, elle est d’abord un devoir.

Et cela change tout quant au principe même de cette notion et de sa mise en œuvre.

Je ne participe pas à la démocratie si je veux mais parce que je dois le faire.

La démocratie est en effet, un régime qui demande la participation du citoyen pour exister et perdurer.

Pourquoi?

Parce qu’elle impose l’adhésion manifeste de celui-ci à son fonctionnement tant dans la décision politique (que ce soit par les élections avec une obligation de vote ou par des mécanismes de démocratie directe bien identifiés), dans l’investissement par des actes (comme un service quel que soit son nom, civique ou citoyen, par exemple) que dans le contrôle des institutions.

Participer à la démocratie n’est pas optionnel, c’est faire sa part de son devoir de citoyen afin de bénéficier de tous ses avantages mais également d’être coresponsable de sa préservation et de sa bonne organisation ainsi que des décisions prises par les représentants que l’on a élus.

En outre, la démocratie est une démarche fragile, un pari sur l’humain.

Les valeurs, principes et règles démocratiques exigent des capacités et des aptitudes particulières qui doivent être apprises.

Car si l’on n’a pas besoin d’apprendre à être esclave, on l’a d’être un humain libre, de le devenir et de le rester.

Parce qu’utiliser sa liberté nécessite de savoir ce qu’elle est et comment la pratiquer.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la démocratie ne peut vivre qu’avec un puissant et efficace système de formation et d’information de l’individu afin de lui transmettre les connaissances et lui enseigner comment se mouvoir dans le monde.

S’il faut reconnaître que celui-ci a donné des résultats positifs au cours des deux cents dernières années, cela n’a pas suffi à transmettre le savoir et l’agir démocratique à tous mais, également, à impliquer suffisamment le citoyen dans le fonctionnement de la démocratie.

Un des manquements principaux a été de ne pas rendre obligatoire la participation mais de laisser chacun décider s’il voulait ou non participer à la vie publique, par exemple en se présentant à une élection ou en militant dans des associations.

Ceci au nom de la liberté individuelle sans se rendre compte que la liberté, si elle est constitutive de chacun de nous, n’est pas instinctive dans sa pratique sociale où s’impose une procédure particulière avec des règles dont la principale est qu’elle est bornée par le respect de la liberté de l’autre mais aussi des comportements et des usages spécifiques afin de la rendre effective pour tous, d’une part, et qu’elle ne devienne pas de la licence pure et simple, d’autre part.

Or la participation en démocratie ne doit pas être, ne peut pas être optionnelle mais revêt un caractère obligatoire tout simplement parce que ce sont les citoyens qui sont garants de son existence et non une force extérieure comme dans un régime totalitaire qui exige l’obéissance.

Ce sont bien des citoyens majeurs dont la démocratie a besoin.

Le problème est que cette participation du citoyen nécessite, comme on l’a vu plus haut, qu’il soit formé et informé correctement pour faire des choix éclairés, c’est-à-dire qui sont, à la fois, les meilleurs pour lui-même ainsi que pour la communauté.

Or ce n’est pas le cas, actuellement, pour une partie de la population alors même que le système démocratique moderne existe depuis près de 250 ans.

Comment faire dès lors pour parvenir à cette participation qui est la seule qui pérennisera la démocratie républicaine sur le long terme?

Si cela ne pose guère de problème pour ce service civique que chaque citoyen doit accomplir tout au long de sa vie (que ce soit par périodes ou quotidiennement), en revanche, afin de permettre une vraie participation aux décisions politiques et donc une vraie responsabilité dans les choix de la communauté, la question est posée.

Une période transitoire semble nécessaire où un cadre de protection de la démocratie doit être imposé à tous et, dans le même temps, de mettre en place des procédures associant la population dans l’information citoyenne ainsi que dans la décision effective quand cela est possible, par exemple, au niveau local et intermédiaire sans que cela ne remette en cause les piliers sur lesquels est assise l’édifice démocratique.

Mais ce sont bien les générations à venir qui doivent être formées et informées pour que se réalise enfin pleinement l’idéal démocratique et que la notion de participation prenne toute son ampleur et se déploie le plus possible.

Cette participation n’est pas antinomique, ni même opposée au système représentatif qui est la meilleure façon d’avoir, en les élisant, des personnes qui décident de s’investir à plein temps dans la chose publique pour gouverner une communauté, ce qui est d’abord un simple constat utilitariste.

Bien au contraire, elle est la deuxième jambe de la démocratie libérale, tout aussi importante, ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui dans aucune des démocraties de la planète même si, ici ou là, des expériences sont tentées ou des bouts de participation existent sans qu’il y ait en place un système organisé et cohérent.

Plus grave, aucun système global, construit et efficace, encadrant la citoyenneté tout au long de l’existence des individus n’existe dans aucun pays du monde alors qu’il aurait été possible d’en élaborer un sur la durée.

Ici ou là, il existe bien des apprentissages, de l’information diffusée, des possibilités de s’investir ou des procédures de contrôle mais rien de coordonner comme l’on avait considéré que l’investissement du citoyen dans la démocratie revêtait pas une grande importance alors même qu’elle est fondamentale.

En outre, il faut bien comprendre que la participation n’a pas de couleur partisane mais est essentielle, même impérieuse, si l’on veut encore parler de démocratie dans les décennies et les siècles à venir.

Enfin, pour ceux qui pensent que la démocratie ne peut obliger les citoyens à agir pour sa protection, ils partagent cette stupide croyance que la liberté n’engendre aucune responsabilité.

Or, c’est tout le contraire, être libre, c’est être responsable donc de participer au régime qui permet cette liberté.

Comme je l’ai souvent dit, avec d’autres, la liberté a un prix et celui-ci comprend d’en être le défenseur, pas seulement l’usager, le consommateur.

Sans oublier que la démocratie ce n’est pas la liberté de la majorité qui pourrait ainsi l’annihiler si elle le désirait mais bien la préservation de la liberté de la minorité même si celle-ci se réduisait à une seule personne.

Et même si aucun citoyen ne voulait cette liberté, aucune décision de la supprimer ne serait légitime pour les générations à venir.

Dès lors, la participation obligatoire n’est pas liberticide, au contraire, c’est elle qui empêche qu’une communauté ne puisse être à la merci de ceux qui veulent la confisquer rien que pour eux.