mardi 2 mars 2021

Propos centristes. France – Plan 1jeune 1 solution; covid19 et vaccination; France relance; laisser les écoles ouvertes; l’écologie appartient à tout le monde…

Voici une sélection, ce 2 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- Notre cap est clair : 1 jeune, 1 solution.

- Donnons à nos jeunes toutes leurs chances !

- Avec 1jeune1solution.gouv.fr, nous proposerons dès avril un service de mentorat pour les jeunes. 100 000 jeunes seront suivis dès 2021 par des adultes volontaires pour les aider dans leurs parcours.

- Avec 1jeune1solution.gouv.fr, nous proposons dès aujourd’hui une bourse de milliers de stages pour aider les étudiants dans leur insertion professionnelle.

- Le plan « 1 jeune, 1 solution » porte ses fruits. De nouveaux services vont être développés sur http://1jeune1solution.gouv.fr et s’adresseront aux étudiants. Cette plateforme étant ouverte à tous, elle doit être le réseau de ceux qui n’en ont pas.

- Pour les 35 000 jeunes âgés de 16 à 18 ans en situation de décrochage scolaire, l’Afpa est là, elle remobilise par un accompagnement pendant quatre mois pour préparer un projet d'insertion professionnelle et sociale.

- Pour les jeunes précaires, éloignés de l’emploi, nous multiplions les passerelles vers l’activité. En 2020, 600 000 jeunes sont entrés dans un parcours d’insertion vers l’emploi. Objectif 2021 : 1 million. Avec les missions locales, avec Pôle emploi, on continue !

- À chaque jeune, une solution : plus de 100 000 offres d’emploi et d’alternance sont accessibles en quelques clics, quels que soient le parcours, l'expérience, ou le niveau d’étude.

- Pour tous les jeunes, avec le plan « 1 jeune, 1 solution », les entreprises se mobilisent ! Plus de 2000 structures sont déjà engagées - PME, ETI et grands groupes.

Malgré la crise, le niveau d’apprentissage est historique : 500 000 contrats signés en 2020 ! Les embauches se sont maintenues entre août et décembre : 1,2 million de nouveaux contrats en CDI ou CDD de + de 3 mois. Le plan « 1 jeune, 1 solution » porte ses fruits et se poursuit.

- Par manque d’information, isolement ou difficultés de mobilité, certains font face à des obstacles pour accéder à la vaccination. Nous ne les oublions pas !

- Aider. Secourir. Former. Ces 3 mots les animent. En cette journée mondiale, je salue le volontarisme des 32 000 bénévoles de la Protection Civile. S'engager pour les autres, c'est cela faire Nation.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Les nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé vont permettre d'accélérer la campagne vaccinale et d'élargir l'accès au vaccin, notamment chez les 65-75 ans. C'est une étape majeure dans notre combat contre le virus. Plus que jamais, restons unis pour tenir ensemble.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- L'écologie n'est plus le monopole d'un parti politique.

- [Loi climat et résilience] Le texte peut être affiné et amélioré, les parlementaires sont là pour ça.

- [Nicolas Sarkozy condamné] Je suis membre du gouvernement, je n'ai pas du tout l'intention de m'exprimer sur une affaire qui est en justice.

- [Repas végétarien dans les cantines scolaires] Ça a permis de débattre du fond : est-ce qu'un menu végétarien est équilibré ? Oui.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Notre objectif fondamental est que les écoles de France restent ouvertes.

- L'école n'est pas une variable d'ajustement, elle est fondamentale pour tous les enfants. [Laisser les écoles ouvertes] ça devient une exception française mais il y a tout lieu d’en être fiers.

- À l’école, les enfants respectent plus les gestes barrières que dans le reste de leur vie sociale. Bien sûr, il y a des contaminations à l’école, mais pas plus qu’en-dehors. Pour le primaire, c’est même moins que dans le reste de la société.

- Nouvelle étape de notre stratégie de dépistage COVID19. Déploiement de 300 000 tests salivaires par semaine pour rompre les chaînes de contamination et répondre à notre objectif fondamental: maintenir les écoles ouvertes.

- [Vacciner les enseignants] Avec Olivier Véran, nous en parlons très régulièrement : les professeurs qui ont des vulnérabilités particulières de plus de 50 ans peuvent être vaccinés dès maintenant.

- [Primes aux enseignants] Il y a des augmentations qui ont déjà eu lieu, et des primes prévues pour les enseignants les plus jeunes : 100 euros de plus par mois, dès mai prochain, pour la prime d'attractivité.

- Budgétairement, depuis 4 ans, c'est sur le 1er degré que j'ai mis le plus de postes. Est ce que c'est au détriment du 2nd degré? Non.

- [Questions raciales dans les universités] Ce qui est certain c'est que le phénomène a pris de l'ampleur, il est souhaitable d'être un peu lanceur d'alerte sur ce sujet, ce que j'ai finalement peut-être été un peu.

- [Islamo-gauchisme] Il ya clairement quelque chose qui se joue et qui est idéologique, et cela doit être explicité parce que trop de choses avancent masquées et peuvent être graves pour notre avenir. La pensée des Lumières est un bien précieux.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- En 6 mois, France relance soutient les projets de plus de 30 000 entreprises partout sur nos territoires. Il se déploie vite et bien mais nous souhaitons encore accélérer. C'est maintenant que nous construisons la France et les emplois de demain.

- Certains secteurs sont durablement touchés par les restrictions sanitaires. Tant que la crise sanitaire durera, nous continuerons de les soutenir et de les protéger. C’est un choix juste et stratégique qui nous permettra de rebondir immédiatement lorsque la crise sanitaire sera derrière nous. Dans  le même temps,  nous devons dessiner la France de 2030 et offrir des perspectives aux  Jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi. France Relance contribue ainsi depuis septembre dernier au rebond de nombreux secteurs de l’économie française. Notre priorité est claire : le plan de relance doit continuer de se déployer rapidement dans tous les territoires.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Nous avons tenu une réunion pour renforcer la lutte contre les bandes en présence des préfets, des recteurs, de la procureure générale et des procureurs des départements franciliens, région la plus touchée par ce phénomène. Face à des individus de plus en plus jeunes, de plus en plus violents et avec de nouveaux modes opératoires (recours aux réseaux sociaux, etc.), l’ensemble des acteurs doivent s’adapter.

- En cette journée mondiale de la Protection Civile, je tiens à dire toute la reconnaissance de la Nation envers les 32 000 bénévoles de la Protection Civile, acteurs incontournables dans l’aide, le secours et la formation, avec un seul et unique objectif : sauver des vies.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

En 2021, 100 000 jeunes pourront bénéficier d'un mentorat pour les aider dans la construction de leur projet professionnel. C'est aussi ça, l'égalité des chances.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

On parle beaucoup et à juste titre de la justice des mineurs. Oui, la justice des mineurs est à bout de souffle. Et parce qu’elle est à bout de souffle, nous l’avons totalement réformée. Ce week-end a été promulgué un Code de justice pénale des mineurs.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Nous disposons de trois vaccins qui ont démontré leur efficacité, et nous continuerons à protéger les Français, en commençant par les plus fragiles. D’ici la fin mars, nous prévoyons que 6 millions de personnes supplémentaires auront reçu une 1ère injection.

- Désormais, si vous avez 50 ans et plus et que vous êtes à risque de forme grave (diabète, cancer...), vous pouvez contacter votre médecin ou l'hôpital qui vous suit pour vous faire vacciner, suivant la dernière recommandation de la haute autorité de santé. Ainsi les personnes entre 65 et 74 ans pourront désormais se faire vacciner en allant voir leur médecin. Nous débuterons par celles qui sont porteuses de fragilité.

- Pour les personnes qui ont déjà contracté la covid19, une seule injection sera désormais nécessaire. Ces personnes seront donc protégées plus vite et cela permettre à de nouvelles personnes de se faire vacciner.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

Le monde agricole est solidaire ! Mobilisés depuis le début de la crise sanitaire pour nous nourrir, les agriculteurs vont encore plus loin. Avec l’opération Les agriculteurs ont du cœur, des dons sont organisés dans les réseaux des Banques alimentaires pour venir en aide aux plus fragiles. Bravo pour cette initiative et merci à tous ceux qui la font vivre.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

Entre nos territoires ruraux et les grandes écoles de la fonction publique, il y a trop d'obstacles : autocensure, coût de la mobilité ... C'est tout le sens de Talents du service public de les lever.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- [Dose de proportionnelle aux législatives] Pour 2022, ça nous ne paraît pas le moment de le faire.

- [Accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur] On n’a pas bougé sur notre position. Non, on ne votera pas en l’état cet accord.

- [Vaccins covid19] Le fait que des laboratoires n'aient pas trouvé les médicaments, ne veut pas dire qu'on ne sait pas les produire. La preuve, Sanofi va produire des vaccins découverts par d'autres laboratoires.

- [Situation des Ouïghours et sanctions contre la Chine ] Rien n’est exclu, notamment sur ce sujet-là des droits de l'homme.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- Nous avons l'ambition de décarboner le secteur du logement.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Maitriser la langue française et les valeurs de la République: la clé d’une intégration réussie. C’est le sens du contrat d’intégration républicain que doit ratifier toute personne ayant vocation à s'installer durablement en France.

- C'est l'honneur de la France d'être une terre d'asile & de faire une place à celles et ceux qui ont risqué leur vie pour cela.

- Quand on parle de sectes (...) on a souvent l'image de celles des années 70. Ce que nous dit ce rapport, c'est que 500 nouveaux groupes se sont créés à la faveur de thèses complotistes, notamment autour de projets paramédicaux. (…)La crise sanitaire aggrave terriblement la situation, constate la ministre, sans éducation ou sans accès à la médecine, certains tombent entre les mains de charlatans.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

Ma conviction est qu’il faut redonner du sens et cohérence à l’action publique pour donner des perspectives aux habitants des QPV Notre action vise à transmettre les clésde la réussite.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

- 83% de couverture vaccinale pour les résidents des EHPAD, c'est un exploit. Je tiens à remercier tous les acteurs pour leur mobilisation exceptionnelle. Le taux de vaccination des personnels est cependant insuffisant. Ce sont eux que nous devons désormais convaincre.

- Toutes les générations souffrent de cette crise sanitaire. Nous devons privilégier la solidarité, plutôt que d'alimenter un conflit intergénérationnel.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

Réunion des ministres européens en charge du tourisme, avec une belle unanimité pour poursuivre le soutien économique à ce secteur majeur de l’UE. À court terme, le travail continue sur les conditions de reprise de la mobilité et des voyages le moment venu.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

Aujourd’hui, lancement du parquet européen. Une avancée essentielle pour lutter ensemble contre la fraude et la corruption en Europe.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)

Préserver la biodiversité, le vivant, les écosystèmes, c’est protéger notre santé, notre sécurité alimentaire ou nos ressources en eau. Et cela demande des moyens. (…) 40 postes supplémentaires pour les parcs nationaux et parcs naturels marins.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

- L’éducation prioritaire, ce sont d'abord des moyens alloués aux établissements scolaires pour garantir la réussite des élèves. Aujourd’hui, elle se trouve dans une logique de zonage, les établissements se situent en REP (Réseau d’éducation prioritaire) ou en REP+. Ce dispositif ne concerne actuellement qu’un peu plus de 20% de nos élèves. Cela veut dire que nous avons une zone grise avec des publics et des territoires qui répondent à des indicateurs mais qui pourtant n’ont pas de moyens parce que les établissements n’ont pas été labellisés en 2015.

- [Contrats locaux] Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une politique de lutte contre les inégalités sociales et territoriales à l'école. Cette expérimentation des contrats locaux d'accompagnement va permettre de donner des moyens en fonction des besoins de chaque établissement. L'objectif est de réduire les disparités et d'élargir la carte de l'éducation prioritaire afin d'intégrer de nouveaux publics et de nouveaux territoires qui n'étaient jusqu'à présent pas pris en compte par la carte des REP. (…) Ce nouveau dispositif vise à intégrer de nouveaux profils dans l'éducation prioritaire. Nous souhaitons aussi apporter une réponse aux besoins des établissements situés dans les territoires ruraux, car l'éducation prioritaire concerne aussi la ruralité et les petites villes. Nous avons également un sujet majeur qui est celui de la mobilité. (…) Les académies de Lille, Nantes et Aix-Marseille ont été choisies en fonction de leurs caractéristiques sociales, géographiques et économiques. Cela donne une idée de ce que cela pourrait donner sur le territoire national. Le choix des établissements concernés à l'intérieur de ces académies s'appuie sur une série d'indicateurs nationaux et d'indicateurs propres aux académies qui permettent de déterminer les besoins liés aux "unités éducatives", c'est-à-dire les écoles, les collèges ou les lycées. J’ai également demandé à ce qu’on soit attentif aux "écoles orphelines" et aux lycées professionnels. (…) Nous travaillons à la mise en place de critères d’évaluation qui permettent d’en mesurer les effets et d’apporter des éléments de correction éventuels. Nous n'excluons pas la possibilité d’élargir l’expérimentation des contrats locaux d'accompagnement à d’autres académies pour la rentrée 2022. Si jamais cela ne fonctionne pas, nous nous arrêterons. (…) Il faut être clair, je ne touche pas en l’état à la carte REP et REP+. Le quotidien des élèves en éducation prioritaire ne changera pas. Les moyens alloués à cette carte restent eux aussi totalement inchangés. Cette expérimentation constitue une voie parallèle avec des moyens propres, ce n'est pas non plus une réforme. La liste prévisionnelle des écoles et établissements scolaires bénéficiaires d'un contrat local d'accompagnement est désormais rendue publique. À ce stade, il est prévu que 172 établissements rentrent dans l’expérimentation à partir de la rentrée prochaine. La liste comprend 99 écoles, 33 collèges et 40 lycées.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

Le mentorat aide les jeunes à améliorer des compétences, à développer un réseau et une ouverture culturelle, qui leur permettront de se sentir plus à l’aise et plus autonome. Le but: aider les mentorés à trouver leur voie personnelle et professionnelle. 200 000 bénéficiaires en 2022.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- La French Tech compte sa 11e licorne ! Elles étaient 3 début 2017. Une bonne nouvelle pour l'économie française.

- Piratage de 500 000 dossiers médicaux : une procédure judiciaire est en cours. Quand des entreprises traitent des données, elles ont une responsabilité importante. S’il y a eu des négligences, les responsables encourent de lourdes sanctions. Tolérance zéro face aux cyberattaques.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

[Economie sociale et solidaire (ESS)] Cette économie, qui remonte à plusieurs siècles, s’est structurée en parallèle de la révolution industrielle en portant les valeurs humanistes françaises, héritées des Lumières. Les mutuelles, dès le XVIIIe siècle, et malgré leur interdiction par la loi Le Chapelier de 1791, se sont inscrites comme des acteurs économiques à part entière et incontournables. Au travers de notre histoire sociale et collective, elles ont prolongé l’action de l’État avec un modèle qui n’était pas conçu seulement sur la recherche du profit. Si je devais résumer, l’ESS est fondée sur les valeurs humaines et de solidarité, davantage que sur la seule valeur lucrative.
Forte de ce passé, la France est reconnue comme étant pionnière sur ces sujets. Elle a ainsi ouvert la première épicerie solidaire au monde, à Lyon, en 1835. Aujourd’hui, l’ESS représente plus de 10% du PIB français et 14% des emplois. En 2014, avec la loi Hamon, des formes modernisées de coopérative ont été reconnues, avec les sociétés coopératives d’intérêt collectif et les coopératives d’activité et d’emploi. Plusieurs pays européens regardent ces réussites françaises et, parfois, les dupliquent. 
2021 est une année importante car l’Union européenne doit dévoiler, au second semestre, son plan d’économie sociale et solidaire. La France nourrit ce projet depuis plusieurs mois en défendant l’idée de « contrats à impact». Ils permettent de développer par l’investissement privé des projets portés par des acteurs de l’ESS qui ont fait leurs preuves localement, l’État jouant le rôle de garant. L’ESS n’est pas une simple économie de la réparation ou une économie de seconde catégorie. Elle est capable de porter des projets d’ampleur et joue d’ailleurs un rôle majeur dans la relance suite à la crise due à la pandémie de Covid-19. Non seulement parce que le consommateur et le citoyen veulent donner un sens à leur emploi, mais aussi parce que les épargnants cherchent désormais à investir dans des entreprises ayant un impact social et environnemental tangible. Aujourd’hui, il y a tout un pan d’activités, et Aésio le sait bien, qui allient le sens et la rentabilité. La mobilisation de l’épargne des Français au service de projets solidaires et rentables progresse, notamment grâce au livret de développement durable et solidaire. Les gestionnaires d’actifs, les banques, la plupart des acteurs financiers accompagnent cette évolution majeure.

- La France a tout pour être la championne du monde de l’e-santé. Mais, souvent, nos pépites s’expatrient faute de financement. En effet, ce secteur est par définition disruptif, et il est parfois difficile de donner des perspectives linéaires à des financeurs classiques qui ne pensent pas « out of the box » ! Grâce au développement de l’investissement à impact, de nouvelles solutions sont en train d’arriver sur le marché et de beaux projets à impact social immédiat se développent. Je pense à cette société de télésurveillance qui garantit qu’elle peut accompagner à domicile des personnes âgées malades d’un cancer en alternative à l’hospitalisation. Grâce à sa technologie, elle s’engage à ce que 2000 personnes profitent de rester chez elles. Voilà un impact social, solidaire et économique ! Il y a dix ans, pas un investisseur n’aurait misé un euro sur ce type de projet. Aujourd’hui, ces activités en lien avec le social trouvent des financements. 

- Je crois que c’est au soin et à l’attention qu’on porte aux plus vulnérables et souvent aux plus âgés qu’on reconnaît la qualité d’une société. Nous avons beaucoup à imaginer et à réaliser en la matière. L’ESS est un bon canal pour faire avancer ce dossier. On ne le sait pas assez, mais beaucoup d’Ehpad sont des établissements d’économie sociale et solidaire, lesquels ont accès à peu plus de 2 milliards d’euros de financement dans le cadre du plan de relance. (…)Un Ehpad privé mais non lucratif. Certains vont plus loin et s’engagent dans la solidarité : vous y contribuez à hauteur de vos revenus et payez soit le ticket de base, soit un peu plus pour que les personnes un peu plus modestes puissent aussi bénéficier de ce type d’établissement. Il y a là le ferment de quelque chose qu’on pourrait soutenir davantage. 

- Nous avons déjà créé une cinquième branche de l’assurance maladie, celle de la dépendance. Nous travaillons à une loi « grand âge et autonomie ». C’est une réflexion personnelle, mais je pense qu’il y a peut-être de la place pour davantage d’hybridation dans les modèles des établissements, aujourd’hui partagés entre le secteur public et le secteur privé. On pourrait imaginer des structures publiques dans lesquelles des acteurs privés pourraient investir, parce qu’ils estiment que cela fait partie de la raison d’être et de la mission de l’entreprise.

- Pour la première fois, dans un plan de relance, l’ESS va bénéficier d’un budget de 1,3 milliard d’euros. La politique, ce sont aussi des symboles : mon secrétariat d’État a été rattaché à celui de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, qui gère le plan de relance. D’où la forte coloration sociale de ce dernier, qui prévoit, par exemple, 600 millions d’euros dans l’emploi des jeunes, en particulier dans les associations avec les parcours emploi compétences.

- Avant de créer des nouveaux postes, la meilleure façon de soutenir l’emploi, c’est d’éviter d’en détruire. C’est pourquoi je suis allée, dès ma nomination, demander au ministre de l’Économie un fonds d’urgence pour les associations de moins de dix salariés – déclenché en janvier 2021 –, qui peuvent demander 5000 euros pour les structures de un à quatre salariés et 8000 euros jusqu’à 10 salariés. Nous vérifierons d’abord que celles-ci ont bénéficié de toutes les aides auxquelles elles ont droit. Ces aides sont à destination de toutes les petites structures de l’ESS, mais elles concerneront essentiellement les associations, dont on sait qu’elles ont un faible niveau de fonds propres, et donc une trésorerie plus fragile et donc, parfois, des discussions difficiles avec leurs banques. J’ai d’ailleurs demandé à la Banque de France et à la Fédération bancaire française de se montrer bienveillantes pour les deux derniers mois de l’année 2020. 

- L’ESS souffre peu ou prou des mêmes maux que les TPME dans notre pays. Ni plus, ni moins. Nous avons mis en place un mois de sensibilisation à la numérisation du secteur. Cela peut paraître du gadget, mais ça ne l’est absolument pas. L’idée était d’attirer l’attention des acteurs sur le manque à gagner que représentait leur absence numérique. Pour soutenir leur visibilité, nous avons aussi créé, sur le site du ministère, une page spécifique pour des plateformes de vente en ligne permettant de faire des achats responsables.

 

Laurent Pietraszewski (secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)

- 2020 a été marqué de manière inédite par les enjeux de santé au travail. En 2021, nous continuerons à gérer les priorités liées à la COVID19 et à moderniser notre système.

 

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

Lors de circonstances exceptionnelles, la Conférence des présidents aura la compétence d’adapter temporairement les modalités de participation et de vote des députés. Dans le respect des principed du vote personnel, de clarté et de sincérité du débat parlementaire. (…) Face à la pandémie, l'Assemblée n'a jamais interrompu ses travaux, s'adaptant sans cesse aux contraintes sanitaires. Avec cette proposition de résolution, nous donnerons une base juridique pour organiser l'activité parlementaire lors de circonstances exceptionnelles.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- Le RN est le résultat de 30 ans d'inaction politique dont votre parti [Olivier Faure] porte une grande responsabilité. En Marche est né de votre échec. Nous combattons résolument l’extrême-droite, par les résultats, en transformant la France depuis 4 ans.

- Anne Hidalgo a fait une faute. Une faute politique, car cette décision ne peut pas se prendre sans concertation avec les élus. Mais aussi une faute éthique, car faire croire aux français qu’un confinement de 3 semaines permettrait de tout rouvrir ensuite, c’est leur mentir.

- Derrière chaque mesure, il y a des gens qui vivent ces changements. On ne veut laisser personne sur le bord du chemin. Je crois à une écologie qui n’oppose pas, et c’est ce que nous sommes en train de faire.

- Je veux dire aux jeunes d’aller sur le site 1 jeune 1 solution pour y parcourir des milliers d’offres ! Ces solutions existent mais il faut les simplifier. L’universalisation de la garantie jeune, dans cette période, est l’une des réponses.

- L’idée du pass sanitaire, tout comme #TousAntiCovid, est de faciliter la vie des français. Lorsque nous sommes dans une situation de maîtrise de l’épidémie, cette stratégie du tester, alerter, protéger est la clé !

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- Nos urgences sont claires : elles sont économiques et sociales, elles sont liées à la hausse de la pauvreté, elles sont écologiques. Mais nous avons aussi des maux qui rongent notre pays. Nous devons les affronter clairement et refuser toute intimidation.

- Qu'il s'agisse des conséquences sociales et économiques de la crise, qu'il s'agisse de la création d'un socle commun pour lutter contre les séparatismes, la culture est évidemment une réponse.

- Les bibliothèques sont les premières portes d'entrée vers la culture. Leurs missions ont profondément évolué : culturelle, éducative, sociale et sociétale. Le seul service public dans lequel vous pouvez entrer sans décliner votre identité.

 

Laetitia Avia (porte parole)

- La transformation numérique de la justice est un impératif, d’autant plus dans ce contexte sanitaire.

- La crise sanitaire a montré à quel point la #ustice était très en retard en matière de transformation numérique.

 

● MoDem

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Claude Malhuret et son groupe sénatorial Les indépendants ont raison : nous avons besoin de fonds souverains nationaux et régionaux pour soutenir la réindustrialisation ! Majorité et opposition, Assemblée nationale et Sénat peuvent y travailler ensemble.

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

[Covid19] Un projet de législation sur un pass sanitaire électronique pour faciliter les voyages au sein de l'UE serait présenté en mars : une belle avancée au niveau européen et une alternative à la quasi-fermeture des frontières.

 

► Autres

● Organisations centristes
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- Nous devons aider à la lutte contre l’impunité pour les crimes commis en Syrie. 10 ans d’horreur. Les victimes ne peuvent pas être mortes pour rien.

- [Chine] 1) Martyriser le peuple ouïghour 2) Ne pas filmer ce qui se passe vraiment au Xingjiang. 3) Prendre le monde extérieur pour des enfants à qui on raconte des histoires pour les endormir. Vraiment, le PCC n’en rate pas une.

 

 

 

Vues du Centre. Voter contre Le Pen, c’est voter pour la démocratie

Par Thomas Pape

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.          
Thomas Pape est un centriste de longue date autrefois adhérent de l’UDF. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.

Quand j’ai voté Chirac en 2002, je ne suis pas devenu chiraquien.

Quand j’ai voté Macron en 2017, je ne suis pas devenu macroniste.

Mais, à chaque fois, je suis demeuré démocrate.

Parce que voter contre l’extrême-droite, surtout en cas de duels de second tour, c’est d’abord et surtout voter pour la démocratie.

Dans l’urgence et le fondamental, pas d’hésitation, la défense des valeurs et des principes démocratiques et républicains ne se discutent pas ou, alors, on discute de la légitimité de la démocratie et de la république mais il faut le dire clairement.

Jouer un jeu politicien en l’espèce n’est pas seulement minable mais impardonnable.

Si je suis centriste c’est parce que je crois en la démocratie libérale, celle qui me permet d’être libre et qui me garantit de vivre dans un Etat de droit qui me protège.

Si je vote pour n’importe quel candidat démocrate face à un candidat extrémiste, je suis sûr que je pourrais encore voter lors de la prochaine élection et, qu’en attendant, je vivrais toujours en démocratie.

Bien entendu, je préfèrerais, à chaque fois, que ce soit le candidat que je soutiens et qui est le plus proche de mes idées qui gagnent, comme tout le monde.

Mais je connais ma responsabilité de citoyen et elle n’est pas à géométrie variable: tout sauf les partis à pensée totalitaire ou, plus exactement, rien d’autre que la démocratie.

Je ne sais pas ce que feront un certain nombre de gens qui affirment aujourd’hui qu’ils feront un tri dans les candidats démocrates face à la menace Le Pen.

Moi, je sais: je voterai pour la démocratie.

 

Thomas Pape