jeudi 26 mai 2016

Présidentielle USA 2016. Trois nouveaux sondages favorables à une Clinton attaquée par les médias

Les sept derniers sondages parus aux Etats-Unis ont donné six fois Hillary Clinton gagnante et une fois à égalité avec Trump pour l’élection présidentielle du 8 novembre prochain.
Les trois derniers de cette série ont eu comme résultat en sa faveur face au candidat républicain, 42%-41% (YouGov-Economist), 40%-39% (Rasmussen) et, surtout, 41%-36% (Ipsos-Reuters).
Et ce, dans une période connue pour être défavorable au candidat du parti dont les primaires ne sont pas terminées, ce qui est le cas chez les démocrates alors que chez les républicains, il est déjà connu.
Ce qui agite les spécialistes des sondages ces derniers jours, c’est de savoir si l’élection de 2016 ressemble aux autres et que Clinton, dès qu’elle sera officiellement la candidate démocrate, regagnera tous les points perdus.
Certains estiment que ce sera le cas, d’autant que Trump est honni par de toute une partie de l’opinion publique et qu’il semble impossible que les sympathisants de Sanders s’abstiennent de voter pour Clinton en novembre au risque de faire élire un personnage comme le promoteur newyorkais ou, pire, qu’ils votent massivement pour ce dernier.
D’autres, en revanche, pensent que les sympathisants de Sanders détestent tout autant Clinton que Trump, que donc beaucoup n’iront pas voter et qu’une partie d’entre eux se reconnaîtra même dans les promesses populistes et démagogues du candidat républicain et voteront pour lui.
Les deux scénarios sont possibles même si le premier est beaucoup plus consistant.
D’autant que Donald Trump s’est mis, à nouveau, à insulter les femmes.
Hier, il a même réussi à s’en prendre à trois d’un coup, alors même qu’il ne pourra pas gagner sans qu’une partie d’entre elles vote pour lui!
Hillary Clinton, évidemment, accusée d’être encore une fois malhonnête; la sénatrice démocrate du Massachussetts Elisabeth Warren, qu’il a baptisée «Poncahontas» en référence à ses origines indiennes, accusée de ne servir à rien au Congrès; la gouverneure de l’Etat du Nouveau-Mexique, une républicaine d’origine latino (la seule du côté du GOP), Susana Martinez, parce que celle-ci n’a pas encore décidé si elle allait le soutenir, notamment pour ses propos racistes envers sa communauté et les Mexicains, ce qui lui a valu d’être traité de paresseuse et de bonne à rien, Trump se proposant même de la remplacer à son poste…
Les médias, notamment audiovisuels, sont généralement assez honteux de devoir rapporter ces propos, sans doute parce qu’ils savent qu’ils ont surfé sur la vague Trump pour améliorer leurs taux d’audience ou leurs chiffres de vente et qu’ils continuent à le faire en se bouchant le nez.
Leur comportement hautement répréhensible montre ainsi toute la problématique d’une sphère qui a mélangé les genres depuis des décennies, faisant d’une top modèle une personne aussi importante que le président des Etats-Unis en matière de parole politique, permettant au promoteur immobilier de jouer de sa popularité médiatique acquise dans l’entertainement afin de conquérir les électeurs qui confondent sans difficulté aucune la réalité avec cette sorte de sitcom trash consacrée à l’élection présidentielle qu’il leur propose.
Cela n’empêche pourtant pas les médias de s’en prendre encore une fois à Hillary Clinton alors qu’un rapport venant du secrétariat d’Etat pointe que celle-ci n’aurait pas obtenu l’autorisation d’utiliser une boite e-mail personnelle quand elle a dirigé ce département.
Mais le rapport explique, ce que les médias rapportent nettement moins, c’est que tous les autres secrétaires d’Etat, républicains et démocrates avant elle, ont fait exactement de même et que les règles du département n’ont jamais été claires ou clairement explicitées.
Par ailleurs, il n’accuse Clinton d’aucune fuite majeure d’informations top secrètes, ce qui était, rappelons-le, ce que les médias reprochaient avant tout à Clinton, ce qu’une enquête du FBI avait déjà affirmé de son côté.
Bien évidemment, en période électorale et pour une personnalité aussi clivante que l’est Hillary Clinton, sans oublier ses relations conflictuelles avec les médias, ce rapport devrait être utilisé contre elle, notamment par Trump, et il est difficile de savoir s’il aura un impact sur l’élection de novembre.


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC


Présidentielle USA 2016

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L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Sans liberté de la presse, pas de démocratie

Or donc, la CGT du livre, c’est-à-dire la branche du syndicat gaucho-communiste qui regroupe les militants qui travaillent à la confection technique de la presse, vient d’empêcher la parution de tous les quotidiens, hormis l’Humanité – organe du Parti communiste! –, parce que ceux-ci avaient refusé le chantage qui était, pour être dans les kiosques, de diffuser dans leurs colonnes un tract in-extenso contre la loi El-Khomri sur la réforme du code du travail…
Cet acte d’une extrême gravité est une attaque scandaleuse contre la liberté de la presse, c’est-à-dire contre la démocratie.
Il révèle, non seulement, les pratiques de voyous que tout journaliste connait de la part de ce syndicat depuis des décennies, mais ce qu’est réellement la CGT, une organisation aux relents de stalinisme qui ne s’embarrasse pas des droits fondamentaux des citoyens, la liberté d’expression qu’elle tente de phagocyter à son profit.
Bien sûr, son action est heureusement limitée aujourd’hui grâce aux médias audiovisuels et à internet qui permettent une diffusion de l’information et des opinions.
Mais elle est emblématique de la «philosophie» de ce syndicat ultra-minoritaire chez les salariés français, et donc ne les représentant ni de près, ni de loin, de vouloir bloquer totalement le pays et s’auto-introniser défenseur d’une population qui ne lui a rien demandé et surtout pas de s’attaquer à la démocratie.
Les centristes, en tant que soutiens indéfectibles à la démocratie républicaine, représentative et libérale et à ses valeurs dont la Liberté avec un grand L, ne peuvent que condamner sans la moindre hésitation les agissements de ces ennemis de cette même Liberté.
Les patrons de presse ont eu raison de dénoncer cette prise en otage d’une extrême-gauche qui rêve de déstabiliser le pays et de créer les conditions d’un mouvement populiste et démagogique tels Syriza et Podémos qu’elle contrôlerait en sous-main comme avec Nuit debout afin de répandre le désordre propice à une attaque frontale de la démocratie républicaine.
C’est avec ces gens, par ailleurs, que certains élus centristes se proposent de voter une motion de censure contre le gouvernement parce qu’il essaye de réformer le droit du travail.
Il est tant qu’ils se ressaisissent.
Quand aux journalistes de l’Humanité qui ont décidé de céder au diktat de la CGT, nous leur donnons à méditer ce passage du premier éditorial de Jean Jaurès, le fondateur du quotidien:
«La grande cause socialiste et prolétarienne n’a besoin ni du mensonge, ni du demi-mensonge, ni des informations tendancieuses, ni des nouvelles forcées ou tronquées, ni des procédés obliques ou calomnieux. Elle n’a besoin ni qu’on diminue ou rabaisse injustement les adversaires, ni qu’on mutile les faits. Il n’y a que les classes en décadence qui ont peur de toute la vérité.»
Ainsi que cette hymne à la liberté de pensée que leurs amis de la CGT ont bafoué:
«Ce qu’il faut sauvegarder avant tout, ce qui est le bien inestimable conquis par l’homme à travers tous les préjugés, toutes les souffrances et tous les combats, c’est cette idée qu’il n’y a pas de vérité sacrée, c’est-à-dire interdite à la pleine investigation de l’homme; c’est cette idée que ce qu’il y a de plus grand dans le monde, c’est la liberté souveraine de l’esprit; c’est cette idée qu’aucune puissance ou intérieure ou extérieure, aucun pouvoir et aucun dogme ne doit limiter le perpétuel effort et la perpétuelle recherche de la raison humaine; cette idée que l’humanité dans l’univers est une grande commission d’enquête dont aucune intervention gouvernementale, aucune intrigue céleste ou terrestre ne doit jamais restreindre ou fausser les opérations; cette idée que toute vérité qui ne vient pas de nous est un mensonge; que, jusque dans les adhésions que nous donnons, notre sens critique doit rester toujours en éveil et qu’une révolte secrète doit se mêler à toutes nos affirmations et à toutes nos pensées; que si l’idée même de Dieu prenait une forme palpable, si Dieu lui-même se dressait, visible, sur les multitudes, le premier devoir de l’homme serait de refuser l’obéissance et de le traiter comme l’égal avec qui l’on discute, mais non comme le maître que l’on subit.»