jeudi 25 octobre 2007

Actualités du Centre. Danemark - Le premier ministre veut des élections anticipées pour former un gouvernement de centre-droit

A la tribune du parlement, le premier ministre danois, M. Rasmussen, a expliqué avoir décidé de la tenue de ces législatives le 13 novembre « pour mettre un terme aux nombreuses spéculations » qui circulaient sur des élections et risquaient de « détruire le travail important » du parlement dans les mois à venir. Les partis libéral et conservateur « partent aux élections avec un appel commun aux électeurs pour leur renouveler leur confiance et le mandat du gouvernement », a dit M. Rasmussen. Le dirigeant libéral espère obtenir à l'issue du scrutin l'appui d'une nouvelle force politique, Nouvelle alliance, formée de dissidents des partis conservateur et radical, pour se détacher de la dépendance pesante vis-à-vis du Parti du peuple danois (PPD, extrême droite). Le leader de Nouvelle alliance, Naser Khader (ex-membre du parti radical), homme politique très populaire d'origine palestinienne, a déjà indiqué qu'il soutiendrait un gouvernement de centre-droit. Mais un sondage Gallup publié mercredi sur le site électronique du quotidien Berlingske Tidende a montré que le gouvernement libéral-conservateur de M. Rasmussen serait reconduit si des élections avaient lieu demain, grâce au soutien du PPD. Nouvelle alliance, créditée de 7 mandats seulement contre 22 sièges pour le PPD, perdrait son rôle-clé d'alternative selon cette enquête. Les résultats de ce sondage confirment ceux d'un autre institut, Catinét Research, du 14 octobre, indiquant une majorité pour M. Rasmussen avec le PPD uniquement, sans espoir d'alternative avec Nouvelle alliance. Cependant le chef du gouvernement a souligné, après l'annonce de ces élections, qu'il était « ouvert à tous les partis qui veulent coopérer avec le gouvernement », et cela « sans se soucier des sondages » qui n'ont pas motivé, selon lui, sa décision de recourir à un scrutin anticipé. Reste que les analystes estiment qu'il aura du mal à se défaire du PPD, troisième formation du Folketing, l'assemblée monocamérale, qui a permis en novembre 2001 l'arrivée au pouvoir d'une coalition libérale-conservatrice, en dénonçant la politique d'immigration laxiste des sociaux-démocrates (1993-2001).