vendredi 27 avril 2018

Actualités du Centre. Borloo présente son plan banlieues mais ne veut pas de poste officiel

Jean-Louis Borloo & Emmanuel Macron
Jean-Louis Borloo a présenté son plan banlieues intitulé «Vivre ensemble, Vivre en grand, Pour une réconciliation nationale», un titre assez emphatique qui marque la volonté de l’ancien ministre centriste et président de l’UDI de tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence à réellement mettre en place une politique ambitieuse de la ville.
Ainsi, dans son introduction, Jean-Louis Borloo en appelle à un «sursaut de la nation» et écrit:

«L'heure n'est plus aux rapports d'experts, l'heure est à l'action. La situation est facile à résumer: près de 6 millions d'habitants vivent dans une forme de relégation, voire parfois d'amnésie, de la nation réveillée de temps à autre par quelques faits divers; un effort public en berne; des maires de banlieues qui se battent en première ligne, qui craquent parfois et jettent l'éponge, des agents publics et des bénévoles épuisés.»

Un constat qui l’amène à proposer dix-neuf programmes:

Programme 01 : La qualité urbaine pour tous

Programme 02 : La mobilité, un droit et une nécessité

Programme 03 : Investir dans la petite enfance

Programme 04 : De l’école à la « cité éducative »

Programme 05 : Grandir par la culture

Programme 06 : Développer et insérer nos quartiers par le sport

Programme 07 : Tout passe par l’entreprise et l’emploi

Programme 08 : Un plan national pour gagner la bataille contre l’illettrisme et l’illectronisme, former aux savoirs de base

Programme 09 : 200 quartiers d’excellence numérique

Programme 10 : Reconnaître les nouveaux visages de Marianne

Programme 11 : L’académie des leaders, la nouvelle grande école

Programme 12 : Une nouvelle armée de la république solidaire

Programme 13 : Agir fermement pour la sécurité et la justice

Programme 14 : Des moyens d’agir pour les communes

Programme 15 : «La Nation garantit à tous la protection de la santé»

Programme 16 : Les associations: le cœur des quartiers

Programme 17 : Lutter contre les discriminations

Programme 18 : Une Cour d’équité territoriale

Programme 19 : A la rencontre de l’Autre

Dans un entretien au quotidien Le Monde, il estime que «la situation est grave» et précise:

«Lorsque j'ai rencontré Emmanuel Macron – à l'automne –, j'ai été très clair sur le constat: la situation est la même qu'il y a quinze ans, où tout se dégradait sournoisement jusqu'à ce que ça explose, avec les émeutes de 2005. J'ai donc accepté, mais à la condition d'être bénévole et de n'avoir aucune fonction officielle. Pour être efficace dans ce type de mission, il ne faut rien avoir à négocier avec personne. Et c'est mon cas. Je n'ai pas d'agenda.»

L’ancien ministre de la ville, par ailleurs, explique quel pourrait être son rôle vis-à-vis de ses propositions:

«C'est à Emmanuel Macron de voir ce qu'il veut faire: mettre en œuvre le plan tel que je le propose, en faire plus, moins. Faire différemment. Ce que je sais, c'est que je propose dix-neuf programmes, qu'il faut un leader pour chacun d'eux et un comité de suivi dont le rôle sera de s'assurer, tous les jours, que les choses se fassent et de les évaluer. Si le chef de l'Etat décidait de lancer ce plan et si on me le demandait, je serais d'accord pour présider ce comité de suivi. En revanche, il faut un "général Patton", au sein de gouvernement, pour mettre en œuvre ce plan. Et ça, non, certainement pas, ce ne sera pas moi.»

Pour lire le rapport cliquez ici.