mercredi 29 juillet 2020

Présidentielle USA 2020. Propos centristes. – Plan de Joe Biden pour l’équité raciale en matière économique; gestion catastrophique de l’épidémie de la covid19 par Trump; scandaleuse comparution du ministre de la justice au Congrès; crise économique, chômage et refus des républicains d’indemniser correctement les chômeurs…



Voici une sélection, ce 29 juillet 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis dans le cadre des élections présidentielles du 3 novembre prochain.

● Parti démocrate

Joe Biden (candidat du parti démocrate à la présidentielle, ancien vice-président)
Cette élection ne se limite pas à voter contre Donald Trump. Il s’agit d e dépasser cette crise, de comprendre les difficultés des gens à s’en sortir et de construire un avenir digne de leur courage et de leur ambition à aller de l’avant.
De ce moment particulier, nous avons la chance de pouvoir construire une économie où chacun obtiendra un juste retour pour son travail et une chance égale d'aller de l'avant. Une chance plus vivante et plus puissante, parce que tout le monde sera concerné.
Je ne me fais aucune illusion sur la difficulté de la route à parcourir. Mais je suis optimiste pour une raison, avant toute autre: Je connais l'histoire et le cœur de ce pays. Il n'y a rien que nous soyons incapables d'atteindre quand nous le faisons ensemble.
La propriété des petites entreprises est l'une des pierres angulaires de notre pays pour la création de richesses et d'emplois. Mais les entrepreneurs de couleurs se heurtent à bien trop d'obstacles en matière de propriété, de croissance et de réussite.
L'Amérique n'a jamais tenu sa promesse fondatrice et nous ne pourrons jamais abandonner avant de la réaliser. Mon nouveau plan fera progresser l'équité raciale dans toute l'économie américaine et nous rapprochera de nos idéaux les plus élevés.

Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)
Les Américains doivent acheter de la nourriture et payer un loyer. Les républicains ne devraient pas être contre de donner 600 dollars par semaine aux les travailleurs sans emploi.

Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
C'est la journée nationale du vote par correspondance. Voter par la poste est facile et sûr. Prenez quelques minutes pour demander votre bulletin de vote par correspondance, puis faites en sorte que votre famille et vos amis fassent de même. Demandez votre bulletin de vote tôt, renvoyez-le tôt et remplissez-le soigneusement.

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
Alors que nous sommes en deuil des 150.000 Américains morts de la COVID19, il est important de se rappeler que Trump n'avait pas à faire si mal et qu'il ne devait pas être aussi mauvais. Le leadership compte. Choisissez mieux en novembre. Choisissez Joe Biden.
Joe Biden a un plan pour investir dans les enfants, ce qui signifie investir dans chacun d'entre nous.

Jay Inslee (gouverneur de l’Etat de Washington)
Voter par correspondance est la meilleure façon de voter. C'était vrai avant la pandémie et c'est encore plus vrai maintenant.

Cory Booker (sénateur du New Jersey)
C'est un adieu approprié à notre héros. John Lewis nous a montré que la force la plus puissante de la planète sera toujours la vérité désarmée et l'amour indéfectible. C'était l'un des plus grands Américains que notre pays ait jamais connu.

Julian Castro (ex-maire de San Diego & ex-ministre d’Obama)
Nos inégalités dans notre économie étaient mauvaises avant le coronavirus. Elles ne font qu’empirer, surtout pour les femmes, les gens de couleur et les pauvres. Le plan de Joe Biden aiderait à renforcer une économie pour tous.
 Il n'a jamais été aussi important d'élire des candidats qui travailleront avec force pour les plus vulnérables et s'assureront que chacun dans notre pays puisse prospérer.
D'abord, c'était Portland. Aujourd’hui, ce sont les New-Yorkais qui sont enlevés par des officiers non identifiés et jetés dans des fourgons non marqués. Selon certaines sources, il pourrait s'agir d'agents de la police newyorkaise. Peu importe: il est inacceptable que les agents soient fédéraux ou locaux. Le Congrès doit adopter une législation pour mettre fin à cette extension autoritaire.
Bill Barr [ministre de la justice] a prouvé à maintes reprises que sa priorité n’est pas de protéger les intérêts du peuple américain. Il couvre les crimes commis par Donald Trump. L'audience d'aujourd'hui [à la Chambre des représentants] en a été une preuve supplémentaire, et sa justification pour utiliser les gaz lacrymogènes contre les Américains est un mensonge pathétique.

Amy Klobuchar (sénatrice du Minnesota)
Notre pays n'a jamais été parfait, mais c'est notre travail de faire une union plus parfaite. Cela signifie s'assurer que nous nous occupons les uns des autres à travers cette pandémie.
Notre pays a besoin d'un président qui écoutera les médecins et les scientifiques au lieu de se plaindre de la cote de popularité.
Sans aucune preuve, le ministre de la justice Barr affirme une fois de plus que voter par correspondance conduira à une fraude électorale massive. Pourtant, le président et le même ministre de la justice votent par correspondance.

Kamala Harris (sénatrice de Californie)
C'est l'élection la plus importante de notre vie. Avec Joe Biden comme président, nous pourrons construire une Amérique qui respecte nos idéaux.
 Le témoignage de Bill Barr [ministre de la justice] aujourd’hui nous montre qu’il n’est là que pour protéger le président et sa réélection. C’est tout. (…) Bill Barr est un complice du président le plus corrompu que nous ayons jamais eu.
Donald Trump a ignoré les signes avant-coureurs du coronavirus, rejeté la gravité de la menace, a attaqué les conseils des médecins et des scientifiques, échoué à mettre en place un plan national adéquat pour les tests et le suivi des patients. Aujourd'hui, près de 150.000 Américains sont morts. C'est à cause de Trump.
Nous sommes dans une crise économique historique sans fin en vue et le moment n'est pas venu de réduire les allocations de chômage supplémentaires de 400 dollars par semaine. Je n’arrêterai pas de me battre pour des versements mensuels de 2000$ et pour prolonger les prestations de chômage.

Michael Bennet (sénateur du Colorado)
L'élection aura lieu dans moins de 100 jours dans des conditions que nous n’avons jamais connu mais les sénateurs républicains ne prévoient pas un cent pour aider nos Etats à se préparer.
[Les États-Unis vont retirer 12.000 soldats d'Allemagne] Cette décision rend l'Amérique moins sûre, sape notre alliance avec l'OTAN et nuit à nos relations avec l'Allemagne. Une fois de plus Donald Trump place son ego au-dessus de la sécurité nationale de l’Amérique.

Adam Schiff (représentant de Californie)
Les républicains ont attendu dix semaines pour dévoiler leur projet de loi, et maintenant ils prétendent ne pas savoir ce qu’il contient. Maintenant, nous voyons pourquoi. Déductions fiscales pour des repas coûteux alors que les gens ont faim. D'importantes baisses d’allocations pour les chômeurs. Et cerise sur le gateau: 2 milliards de dollars pour les entreprises de Trump.
Dans cette phrase, on ne voit une des raisons principales pour lesquelles Trump a failli: "les conseillers principaux de Trump lui ont présenté des cartes et des données montrant des pointes dans les cas de coronavirus chez "notre peuple" dans les États républicains." Trump ne s'est jamais vu comme représentant l'ensemble du peuple américain.
Non, M. le ministre de la justice. Peu importe "quel type d’assistance". Peu importe si ça aide votre patron. Ou si c’est de la saleté, ou un don, ou une campagne sur les médias sociaux. Accepter l'aide électorale étrangère est toujours mal et illégal. Les Américains décident des élections américaines.

Pete Buttigieg (maire de South Bend, Indiana)
Imaginez vous réveiller le premier jour où le soleil se lève lorsque Donald Trump n'est plus président et Joe Biden est à la Maison Blanche. Travaillons pour que cela se produise.
Les républicains du Sénat veulent baisser l’allocation chômage à 70 % de la rémunération totale. C'est un bon moment pour se rappeler qu’en prenant en compte l'inflation, le salaire minimum est déjà bien en dessous de 70% de ce qu'il était. Les salaires sont dangereusement bas dans ce pays.
[Trump déclare qu'il n'a pas soulevé la question des supposées primes données aux Talibans par la Russie pour chaque soldat américain tué lors de son appel avec Vladimir Poutine la semaine dernière] Il est honteux si ce n’est surprenant, que le président n'ait pas soulevé cette question avec Poutine. Pire encore, il n'en a pas discuté avec les Américains. Nous voulons toujours des réponses.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Notre pouvoir procréateur devrait nous donner plus de devoirs que de droits


«Je veux tomber enceint», je dis.
«Mais, mon bon monsieur, me répond-on, les hommes ne le peuvent pas!»
«Mais alors, pourquoi, je demande, les femmes seules et les femmes homosexuelles peuvent tomber enceintes, je croyais qu’il fallait un homme pour que cela marche?»
«Pour ne pas discriminer» on me répond.
«C’est pourquoi, je veux tomber enceint, je dis, pour que les hommes ne soient pas discriminés!»
On comprend bien dans l’absurdité de ce petit dialogue imaginaire que l’argument de la discrimination est complètement illégitime car, en l’occurrence, en matière de procréation c’est la nature, ici, qui discrimine depuis que l’humain est apparu comme espèce et, à moins de nous créer par quelque médication ou opération hermaphrodite capable de s’inséminer, deux femmes ou deux hommes ne seront jamais capables de donner naissance à un enfant naturellement (c’est pourquoi ils font appel à des techniques où des hommes et des femmes interviennent pour uniquement donner la vie sans aucune préoccupation de la personne à qui ils la donnent).
Pour ce qui est de l’adoption par des couples homosexuels, la question posée et non résolue faut-il encore le rappeler, est celle de l’absence d’éventuels problèmes et séquelles dans le développement de l’enfant et dans sa vie d’adulte.
Question qui se pose évidemment également pour la PMA pour toutes mais à laquelle se surajoute la conception même d’un enfant à naître donc qui n’existe pas en dehors de ce projet de désir/plaisir d’un ou deux individus.
Cependant, et c’est là l’essentiel, in fine, dans les deux cas, on se préoccupe d’abord du droit à l’enfant (enfant objet) puis, de manière auxiliaire, du droit de l’enfant (enfant sujet) quand on s’en préoccupe tout court.
En tant que défenseur intransigeant du droit des enfants, permettez-moi de ne pas être d’accord sur ce que je considère comme une inversion des valeurs.
Je veux préciser immédiatement que je ne suis pas et je n’ai jamais été pour les thèses de l’introuvable «famille traditionnelle», ce n’est pas ce qui me motive, ce n’est jamais ce qui m’a motivé.
Alors, parlons du droit des enfants, seule référence acceptable ici.
Nous sommes des sortes de dieux, nous, humains et animaux (certains prétendent que les plantes aussi), qui sommes capables de donner ce qui est le plus sacré: la vie.
Mais ce qui nous caractérise par rapport à la plupart des animaux (et aux plantes), c’est que, nous, humains modernes, nous sommes conscients de ce pouvoir de procréation et de son importance et que nous avons les moyens de la provoquer avec des techniques et pas simplement la donner naturellement.
Dès lors, cette conscience dans notre capacité à donner la vie, à faire exister un être nous impose de réfléchir à cet acte, en regard de nos valeurs humanistes, sur nos comportements moraux et éthiques.
D’autant que nous sommes capables de créer la vie en dehors du processus naturel et donc de pouvoir offrir un enfant à une personne qui ne pourrait pas en avoir normalement, soit à cause de problèmes médicaux, soit par orientation sexuelle.
En un mot, notre pouvoir procréateur, dans une société humaine du XXI° siècle, doit nous amener à considérer avant tout nos devoirs sur l’être que nous créons, faisons naître et impliquons dans l’existence terrestre et non les droits que nous avons sur lui, notre droit de l’avoir sur son droit d’être.
Que les esprits chagrins se rassurent: donner un cadre comportemental à partir des valeurs qui fondent nos sociétés fait bien partie de nos devoirs.
Il ne s’agit pas de faire de l’enfant un roi, ce qui n’a jamais existé, comme nous, nous nous considérons souvent comme des tout-puissants notamment vis-à-vis… de nos enfants!
Non, il s’agit de ne pas faire des adultes des empereurs sans conscience et sans responsabilité et, plus simplement, de parler des droits de l’enfant avant les nôtres, de nos devoirs avant les siens, de son bienêtre avant nos désirs.
Et ici une évidence: nous devons éviter toute action légale qui peut avoir un effet négatif sur la vie de l’enfant et son développement.
Nous devons ainsi éviter que la société autorise des pratiques dont nous ne sommes pas capables d’apprécier les conséquences.
Et c’est le cas pour ce qui est de la PMA pour toutes et de l’adoption par tous.
Ce devoir catégorique est incontournable pour tout humaniste alors que l’opposition à la PMA pour toutes et à l’adoption par tous peut n’être que conjoncturelle s’il existe un consensus d’études sérieuses et incontestables qui nous démontrent l’innocuité de ces actes.
Ce qui n’est absolument pas le cas actuellement malgré les affirmations des promoteurs de la PMA pour toutes et de l’adoption par tous.
Mais c’est bien alors le principe de précaution qui doit guider nos décisions en la matière parce qu’il en va de la vie d’un être humain.
Enfin, pour les esprits chagrins évoqués plus haut et qui feront en sorte de me cataloguer comme un opposant aux personnes LGTBQ+, je tiens à leur rappeler que j’estime qu’elles sont égales à toutes les autres personnes donc doivent voir leur dignité reconnues de la même manière et qu’elles doivent bénéficier exactement des mêmes droits mais comme pour tout autre personne si ceux-ci ne vont pas à l’encontre de la dignité de certains, s’ils ne nient pas leurs droits.
Or c’est bien de cela qu’il s’agit dans le débat sur leurs droits à l’enfant aujourd’hui.