vendredi 30 avril 2021

Propos centristes. France – Déconfinement; réformer, transformer, investir, conditions de pérennisation de notre modèle social; croissance en légère hausse; les impôts baissent et n’augmenteront pas; service national universel…

Voici une sélection, ce 30 avril 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- [Covid19 et déconfinement] L’étape zéro, c’était la réouverture des écoles le 26 avril. Nous avons assumé cette priorité éducative et cette stratégie de vivre avec le virus, y compris face à un haut niveau d’incidence, supérieur à celui de nos voisins. Nous ouvrirons ensuite en quatre étapes. Le 3 mai, fin des attestations et des restrictions de déplacement. Le 19 mai, couvre-feu repoussé à 21 heures et réouverture des commerces, des terrasses et des musées, salles de cinémas et théâtres avec des jauges limitées. Dès le 19 mai, il nous faut retrouver notre art de vivre à la française, en restant prudents et responsables : notre convivialité, notre culture, le sport… Le 9 juin, couvre-feu à 23 heures et ouverture des cafés, restaurants et salles de sport. Enfin le 30 juin, fin du couvre-feu. (…) J’ai bon espoir que la France entière pourra passer à l’étape du 19 mai. Les mesures seront nationales, mais nous pourrons actionner des « freins d’urgence » sanitaires dans les territoires où le virus circulerait trop. A l’heure actuelle, il y a dix départements dans lesquels l’incidence dépasse 400 cas pour 100 000 habitants. [Ces freins] s’appliqueront dans une métropole ou un département en fonction de trois critères : le taux d’incidence qui dépasserait à nouveau 400 infections pour 100 000 habitants, une augmentation très brutale de ce taux et une menace de saturation des services de réanimation. Si cela se produit, le gouvernement, en concertation avec les préfets et les collectivités locales, bloquera les réouvertures.

- Je n’ai jamais fait de pari sur la santé et la sécurité de nos concitoyens. J’assume d’avoir fait des choix, mais ce ne sont pas des paris. Cela sous-entendrait que ce serait aventureux. Non. Nous avons été éclairés par la science et nous avons fait le choix de mettre l’humain avant tout. Dans l’humain, il n’y a pas que la gestion sanitaire mais aussi tout ce qui fait la vie des femmes et des hommes. La vie de la Nation ne se réduit pas à l’évolution des courbes. Je suis obligé de regarder la conséquence de la fermeture d’une école, quand un enfant n’aura pas un repas par jour ; ou encore la conséquence quand on demande à un commerce de fermer plusieurs semaines. Je sais leur détresse aujourd’hui. Nous devons prendre tout cela en compte.

- La grande différence avec le mois d’octobre, c’est qu’aujourd’hui, nous avons un vaccin qui donne une perspective de sortie durable de la crise. Nous avons vu l’efficacité du couvre-feu, croisée avec l’arrivée du vaccin en janvier. C’est un vrai changement dans la gestion de l’épidémie.

- Le télétravail sera assoupli à partir du 9 juin, en lien avec les partenaires sociaux au niveau des entreprises. De manière plus large, ce que je vous ai présenté aujourd’hui est un projet qui fera l’objet, à partir de lundi, d’une grande phase de concertation à trois niveaux : avec les parlementaires, avec l’ensemble des partenaires sociaux et des professionnels et avec les élus des territoires. A l’issue, le plan sera présenté en détail par le Premier ministre au cours de la semaine du 10 mai.

- Je tiens beaucoup à l’unité de la nation. Sur le plan sanitaire, chaque innovation a été accessible à tous. Les tests sont gratuits en France. Très peu de pays sont dans ce cas. Nous n’avons laissé personne au bord de la route. La république et l’Etat providence ont été au rendez-vous. Le « quoi qu’il en coûte », c’est aussi ça. Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. Par contre, dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser. Comme il en va de nos libertés publiques, le Parlement se saisira de la question. Le débat doit être ouvert. Ce pass, qui sera papier ou numérique, via l’application TousAntiCovid, permettra de montrer qu’on est vacciné ou testé négatif dans les deux jours qui précèdent. C’est juste et ça ne fracturera pas le pays. Ce sera un outil supplémentaire pour assurer la protection des Français.

- Est-ce que je peux vous dire, les yeux dans les yeux, qu’on ne sera plus jamais débordé par ce virus? C’est impossible. Il semble que les vaccins dont nous disposons sont efficaces face aux variants, mais vous voyez bien que nous en découvrons de nouvelles formes chaque semaine. Il faut donc rester vigilant. Maintenant, notre combat, c’est de vacciner le plus vite possible pour augmenter notre immunité collective. Il faut le faire évidemment en Europe, mais également en aidant l’Afrique et les pays les plus pauvres. Ce n’est pas simplement de la solidarité, c’est aussi de l’efficacité. Le seul moyen d’éviter que de nouveaux variants émergent, c’est de permettre à tous les pays du monde d’aller vers une stratégie d’éradication du virus. C’est pour cela que nous sommes en train de devenir, nous, Européens, le continent leader de la production de vaccins. On est parti moins vite que nos amis américains, mais nous sommes en train de rattraper ce retard à marche forcée. Nous allons produire 250 millions de doses sur notre sol cette année. Nous, Européens, nous en avons d’ores et déjà commandé 2,5 milliards pour cette année. Nous en produirons plus de 2 milliards sur 2022-2023 pour faire les éventuels rappels de vaccination dont on aura peut-être besoin, mais aussi aider tous nos partenaires à vacciner leurs populations et écraser le virus dans leur pays.

- [Fin de la crise sanitaire en 2021] Je ne sais pas. S’il n’y a pas de nouveaux variants non maîtrisés, oui. Là où je suis plus optimiste, c’est que nos meilleurs scientifiques et industriels disent que nous serions en capacité, en 80 à 100 jours, de fournir un vaccin permettant d’y répondre. Mais peut-être aurons-nous à vivre avec le virus pendant des années et à nous refaire vacciner chaque année.

- En aucun cas, nous n’aurons des examens et des diplômes au rabais. Qu’il s’agisse du baccalauréat, des bac pro, des BTS ou des examens dans nos universités. Mais nous devons nous adapter. Pour le baccalauréat, certaines épreuves qui devaient se tenir en mars sont passées en contrôle continu du fait de l’épidémie. En revanche, les deux épreuves qui ont des examens terminaux, la philosophie et le grand oral, seront maintenues. Pour le bac pro, les épreuves terminales prévues pour juin seront maintenues. Idem pour les BTS, en juin, avec la part de stage et de contrôle continu prévue, mais nous mettrons en place une session exceptionnelle de rattrapage en juillet. Pour tout le reste du supérieur, les examens prévus se tiendront mais à chaque fois qu’il y aura des élèves malades, nous leur permettrons d’avoir des sessions de rattrapage.

- J’assume totalement le « quoi qu’il en coûte ». Nous avons eu raison de le faire. Durant la crise 2008-2010, la France a eu une récession deux fois moins forte qu’en Allemagne, mais a détruit 7 fois plus d’emplois. Là, nous n’en détruisons pas plus, car on a protégé les emplois existants. Le chômage n’a pas explosé, ni les faillites. Les semaines à venir, il faut être très vigilant pour accompagner le redémarrage sans créer de fragilités économiques. Le dispositif d’activité partielle sera maintenu à l’identique en mai et en juin. En mai, pour ceux qui commencent à rouvrir, il y aura les mêmes aides économiques qu’en avril. A partir du 1er juin, l’accompagnement se fera au prorata de la reprise d’activité. On aura une réponse adaptée par secteur. Ce sera du cousu main. Là encore, nous le ferons dans un cadre concerté avec les partenaires sociaux.

- [Les 750 milliards d’euros promis par l’Europe n’arriveront pas avant septembre] Nos procédures sont trop lentes et trop bureaucratiques. Il y aura au cœur de la présidence française la volonté de réformer nos institutions pour les rendre plus efficaces et plus rapides. Mon travail dans les prochains mois, c’est aussi de tout faire pour simplifier les procédures en France. Dès le début du mois de juin grâce au retour à une vie aussi normale que possible, je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller dans les territoires pour prendre le pouls du pays. Je veux, en lien avec les maires et forces vives de la nation, inventer un deuxième temps de la relance. Il devra passer par une simplification drastique et une accélération des investissements.

- [Désindustrialisation] Nous avons tenu pendant des décennies un discours patriotique, sans les moyens. S’il n’y a pas de recherche, s’il n’y a pas d’investissement pour créer des usines, il n’y a plus d’industrie. Depuis quatre ans, nous avons baissé le coût du capital et la fiscalité sur l’investissement productif. Heureusement que nous avons réduit les impôts, y compris en supprimant la part antiproduction de l’ISF! Notre pays dissuadait l’investissement. Il dissuadait aussi le travail et c’est pour cela que j’ai baissé l’impôt sur le revenu, augmenté la prime d’activité. Ah, j’en ai entendu sur ces sujets de la part des patriotes aux petits pieds ! Ceux qui vous disent : « il faut faire des usines en France », mais vous expliquent que les gens qui réussissent doivent être taxés, alors que la France est déjà l’un des pays d’Europe où la fiscalité est la plus élevée. On a eu raison de stopper cette aberration qui conduisait nos entrepreneurs à s’installer à l’étranger ; on aurait dû faire 10 ou 15 ans plus tôt. Nous avons malheureusement vécu à plein l’absurdité d’un modèle économique qui n’existait plus. On va mettre une décennie pour rebâtir le tissu industriel.

- Il faut aussi, quand on se compare avec le plan Biden, prendre en compte tout notre modèle social, à commencer par les minima sociaux et l’activité partielle. Quand on y ajoute le plan de relance, la France consacre 20 % du PIB à la crise. Les mêmes proportions qu’aux Etats-Unis, qui n’ont pas notre système de solidarité.

- La dette Covid19, il faudra la rembourser et nous devrons aussi assumer des investissements d’avenir et équilibrer le fonctionnement courant du pays. Mais tant je serai là, il n’y aura pas de hausses d’impôts en sortie de crise. Nous sommes déjà l’un des pays les plus taxés au monde. Il ne peut y avoir de souveraineté industrielle sans une baisse des impôts de production. Depuis quatre ans, nous avons baissé la contribution des classes populaires et moyennes (100 euros de gain de pouvoir d’achat pour un salarié au smic). La nation doit reprendre le cours des réformes de modernisation. Ce processus ne peut pas s’arrêter. [Je vais réformer] jusqu’au dernier quart d’heure. Ces vingt dernières années, nous avons pris trop de retard. Réformer, transformer, investir, ce sont les conditions pour défendre notre modèle social, ce que nous sommes nous, Français.

- Je me couche avec mes doutes et je me réveille avec des convictions reforgées. Je serai bien intempestif à vous parler de mes ambitions personnelles. Dans la gestion d’un pays, il ne faut pas commettre de faute de temps. Nous avons une nouvelle décennie française à bâtir, qui sera la décennie de notre jeunesse. Si j’ai une ambition, c’est ça. C’est qu’on puisse ensemble, par cette grande concertation que je veux faire à l’été, tourner la page de ce moment de la vie de la nation. Mon destin individuel n’existe pas si nous n’y arrivons pas, aucun destin individuel ne vaut en dehors d’un projet collectif.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- À Stéphanie Monfermé, victime du terrorisme islamique, dans l'accomplissement de son devoir. C’est à cette vie simple et droite que je suis venu rendre hommage.

- Voltaire écrivait, déjà, en 1769 : « Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la Religion. » Le terrorisme islamiste n’est rien d’autre qu’un fanatisme sanguinaire. Ce fanatisme nous a déclaré la guerre mais c’est une guerre de lâches.

- L'affaire des « généraux en retraite » pourrait être insignifiante, s'il n'y avait pas eu une récupération politique tout à fait inacceptable de cette tribune contraire aux principes républicains.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- Notre ambition pour la présidence française de l’Union intégrera évidemment la stabilité en Méditerranée.

- Il y a une importante négociation européenne en cours pour faire aboutir le prochain pacte asile-migration et la France est déterminée à contribuer à faire aboutir ces discussions. Elle partage l’objectif d’une solidarité vis-à-vis des pays de première entrée ; elle partage aussi la politique d’une responsabilité collective des personnes. Il faut donc que nous avancions dans cette direction et nous pensons que notre rôle dans ce dialogue va être tout à fait utile. (…) Il faut que nous structurions davantage tout cela et dans le cadre du prochain pacte asile-migration que l’Europe doit permettre d’aboutir à ce nouveau pacte parce qu’elle ne peut pas se permettre d’échouer sur ce sujet, parce que cela dépendra de la crédibilité politique de l’Union européenne.

- [Liban] les responsables du blocage doivent comprendre que nous ne resterons pas inactifs. Nous avons engagé une réflexion avec nos partenaires européens sur les instruments dont nous disposons pour accroitre la pression sur les acteurs du système politique qui font obstruction à une sortie de crise. Et nous avons à titre national commencé à mettre en œuvre des mesures restrictives en matière d’accès au territoire français à l’encontre de personnalités impliquées dans le blocage politique en cours, ou impliquées dans la corruption. Et nous nous réservons la possibilité d’adopter des mesures supplémentaires à l’encontre de tous ceux qui entravent la sortie de crise et nous le ferons en coordination avec nos partenaires internationaux.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- [Loi climat et résilience] Nous avons eu des problèmes sociaux mais avec cette loi sur laquelle nous votons maintenant, nous montrons que vous pouvez continuer à réformer votre économie et transformer le pays d'un point de vue écologique tout en maintenant un soutien essentiel pour ceux qui sont touchés et le maintien de notre système social.

- [Loi climat et résilience ] Nous apprenons de nos erreurs. Avec la loi, nous marchons sur une ligne fine, apportant de grands changements tout en la gardant économiquement et socialement acceptable.

- [Loi climat et résilience] Il y a un ingrédient supplémentaire en France et en Europe. Nous misons sur les nouvelles technologies comme l’hydrogène mais nous allons plus loin parce que nous prenons aussi en compte nos modes de vie. Nous parlons vraiment d’un changement de modèle.

- [Taxation du carbone] La question est maintenant exactement cela - comment faire converger tout le monde. Un groupe de travail entre la France et les États-Unis [dirigé par le ministre français des Finances Bruno Le Maire et Kerry] a été créé pour y travailler. . . Vous ne pouvez pas prendre le mécanisme d’ajustement de la frontière du carbone à lui seul. Il doit évidemment s’accompagner de discussions sur la tarification du carbone plus largement.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

[Tribune: A quoi ressemblera l’école en 2025] La classe de 3e que je rencontre aujourd’hui évoque son orientation pour l’année prochaine. En quatre ans, l’école que connaissent ces élèves a déjà beaucoup changé. Alors qu’ils étaient à l’école primaire, ils ont bénéficié d’un renforcement des enseignements fondamentaux, en particulier en français et en mathématiques. Nombre d’entre eux, dans cette classe, ont eu l’expérience des dédoublements en CP et en CE1 dès l’année 2017. En cette année 2025, je vois la qualité de leur niveau en lecture, qui reflète aussi la remontée de notre pays dans les classements internationaux.
Leurs professeurs et l’ensemble des personnels qui les entourent ont, eux aussi, connu des améliorations dans le cadre de leur métier : mieux reconnus, avec davantage de projets en équipe et entre établissements, une utilisation quotidienne et facilitée du numérique, une ouverture sur leur environnement et leur territoire. Leur rémunération a elle aussi connu, progressivement, des revalorisations. Ainsi remotivés, leur confiance en l’avenir transparaît dans la confiance que je perçois chez leurs élèves.
Espoir. La crise sanitaire, qui avait commencé il y a cinq ans, laissait pourtant présager de tristes horizons : un retard accumulé dans les apprentissages, des conséquences sociales et psychologiques dramatiques, une jeunesse qu’on disait sacrifiée. Le choix d’avoir gardé les écoles ouvertes le plus longtemps possible avait permis de juguler ces conséquences, bien plus graves dans d’autres pays du monde. Mais des lueurs d’espoir apparaissaient déjà, comme les évaluations nationales de janvier 2021, où les élèves de CP avaient déjà rattrapé leur retard en lecture et en écriture.
Aujourd’hui, je leur parle de leur avenir et de leur orientation, car l’année prochaine ils entreront dans un lycée réformé, où ils choisiront leur voie vers des études et vers leur métier. Ancrés dans la réalité, mais pleins d’optimisme, ils veulent s’engager, protéger l’environnement, défendre l’égalité des chances. Ils aiment leur pays et sont ouverts sur le monde, et pleins de leurs savoirs, ils se préparent à un avenir de créativité et de fraternité.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

L’armée au cœur des territoires. L’installation de la légion étrangère sur le plateau du Larzac en 2016 a redonné un nouveau souffle en local. En 2019, 1 649 emplois ont été générés. Construction d’un collège, mise à disposition d’une crèche, création d’une maison de santé : Le visage du territoire a changé. Le lien armée-nation s’incarne ici pleinement.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

Notre objectif est clair : donner le plus d'armes possible à l'État pour lutter contre la menace terroriste, sans limiter les libertés et droits de nos concitoyens.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Cela n'avait pas été fait depuis + de 30 ans. Grâce au plan 1jeune1solution la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle est enfin revalorisée. Les difficultés financières ne doivent pas être un frein qui empêche les jeunes de se former.

- À partir du 9 juin, on modifiera le protocole national pour permettre aux employeurs et aux salariés de discuter au sein de l'entreprise d'un nombre minimum de jours de télé-travail à mettre en œuvre.

- Une Europe plus sociale, plus protectrice. Nous avons partagé avec les partenaires sociaux l'ambition que la France portera au Sommet social de Porto.

 

Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)

Nous lançons le recrutement et déploiement des Conseillers numériques France services pour accompagner les citoyens dans l'utilisation des outils numériques au quotidien.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Les fonds de garantie des tournages, contre le risque covid-19, sont prolongés jusqu’au 31 août 2021. Le Gouvernement poursuit son soutien à la création audiovisuelle et cinématographique sous toutes ses formes !

- Echanges avec les dirigeants de l’audiovisuel public à l’occasion de la signature des contrats d'objectifs et de moyens (COM) qui accéléreront la transformation du secteur et les coopérations, indispensables pour le futur du service public audiovisuel.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- La maîtrise de l'épidémie se poursuit (-20%), la pression hospitalière, très haute, commence à reculer. Nous ne relâchons ni nos efforts, ni notre vigilance, mais nous pouvons retrouver progressivement plus de libertés.

- En 24h, 545 000 vaccinations ont été faites, soit 6 Français protégés chaque seconde. Désormais la vaccination est ouverte aux plus de 18 ans présentant des co-morbidités, notamment une obésité.

- La crise épidémique a bousculé notre quotidien et fait peser sur le moral des Français un lourd poids. La question de la santé mentale doit plus que jamais tous nous mobiliser.

- [Variant indien] En France, les trois personnes contaminées n'ont pas de lien entre elles (...) Toutes les précautions ont été prises.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- Partager la science avec la société pour qu'elle redevienne un bien commun : c'est l'ambition forte de la Loi recherche.

- L’université est le lieu où se déconstruisent les préjugés sexistes. Lutter contre toutes formes de discriminations et de violences est le devoir de tous.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

Le Bon Diagnostic Carbone est lancé ! Trop peu le savent, mais sur la Terre, on capte plus de carbone dans le sol que dans les forêts ! C’est une opportunité environnementale mais aussi économique !

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- [Violences conjugales] Nous avons annoncé ce matin la création de 1000 places d'hébergement supplémentaires pour les femmes victimes de violences.

- Échange avec des associations engagées pour lutter contre la précarité menstruelle, un fléau qui touche près de deux millions de femmes et de personnes menstruées en France. Longtemps tabou, ce combat est aujourd'hui une priorité du gouvernement.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

La Nation toute entière rend aujourd’hui hommage à Stéphanie Monfermé, fonctionnaire de police victime d’un acte terroriste dans l’exercice de ses fonctions. Nous n’oublierons pas son engagement exemplaire au service de notre sécurité. Nous sommes aux côtés des forces de l’ordre.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

Le transport fluvial, c’est l’avenir : ce bateau peut transporter autant que 20 camions et émet 5 fois moins de CO2.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

- [Croissance en légère hausse] Ces chiffres, encourageants, sont la démonstration de la résistance de notre économie face à la crise et de l'efficacité de nos mesures de soutien et de relance.

- Je vous garantie qu’il n’y aura pas de hausse des impôts, nous allons même continuer à les baisser. À la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron les impôts auront baissé de 50 milliards d’€.

- Depuis le début de l’année les recettes de l’impôt sur le revenu sont un peu supérieures à ce que nous avions prévu. C’est une bonne nouvelle. Cela signifie que le niveau de revenu des Français résiste bien.

- Nous sommes un des seuls pays au monde à faire une gratuité totale pour les tests, comme pour la vaccination. La campagne de vaccination est estimée à 5,2 milliards d’€. C’est le meilleur investissement qui soit pour la santé et pour l’économie.

- La priorité c’est de protéger la santé des Français. Nous essayons aussi de protéger l’économie. Les efforts qui sont faits par le gouvernement sont reconnus par les entreprises.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- J’ai travaillé dans l’industrie. En France, nous avons des pépites industrielles, des savoir-faire industriels de grande qualité, et l'on doit se mobiliser pour pousser cette industrie, en être fier. Le Président de la République a fait de la reconquête industrielle un enjeu majeur.

- En France nous réalisons déjà les étapes de formulation et de conditionnement des doses de vaccins, et nous produirons également la substance active des vaccins.

- Beaucoup de Français se sont détournés des métiers industriels parce qu'ils pensent que ce sont des métiers pas attractifs (...) bien au contraire.

- Visite au sein de la Garde républicaine qui veille sur les Français et protège les institutions de notre démocratie. Respect et admiration pour ces femmes et ces hommes au service de la nation. Merci à eux pour leur accueil chaleureux, ils font la fierté des Français. La Garde républicaine, c'est une institution qui représente l’excellence française, au travers de ses missions d’honneur, de sa musique et de ses métiers d'art, mais également de son innovation constante pour répondre aux nouvelles menaces.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- [Régionales] Notre projet est d’aller rechercher l’électorat macroniste. Que les gens qui ont voté Emmanuel Macron, qui disent dans les repas de famille "quand même, je l’aime bien Macron, il est courageux", viennent voter pour nos listes.

-  Beaucoup de sympathisants de gauche nous disent qu’ils ne se retrouvent pas dans une fusion LFI - EELV - PS. Ceux qui ont voté Macron en 2017 et Hidalgo en 2020 peuvent se retrouver pleinement sur les valeurs républicaines dans notre candidature. 

- J’invite tous les boomers de France à voter pour les listes de la majorité présidentielle La génération des boomers est très présente dans le bénévolat, ce sont les grands-parents engagés, ils vivent aussi parfois des difficultés : ne caricaturons pas !

- Protéger les malades et les plus fragiles du charlatanisme des sectes : c’est notre objectif commun avec le Président de l’Ordre des Médecins! Échanges constructifs pour agir ensemble dans la lutte contre les dérives sectaires.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Le plan de relance européen, ce sont plus de 40 milliards d’euros d’investissements en France. Plus de 45 milliards en y ajoutant les fonds de relance directement affectés aux régions.

- C’était une zone «sans idéologie LGBT» : en Pologne, la ville de Krasnik a retiré sa résolution contre les droits LGBT. Un vrai symbole, une vraie avancée ! Le combat continue.

- Faire avancer l’Europe sociale, avec les partenaires sociaux: face à la crise de la COVID19, notre modèle social a été une force. Nous devons le renforcer. Réforme du travail détaché, directives sur les salaires minimum ou sur l’égalité salariale... Déjà des avancées essentielles que la France a portées, encore des combats difficiles à mener. Nous y arriverons, car nous sommes fiers du modèle social européen.

- Dans la dynastie Le Pen, la honte à chaque génération, à chaque occasion. Ayez la décence de respecter le Général de Gaulle, que les factieux d’extrême-droite ont voulu assassiner.

- Il y a ceux qui parlent - et divisent - et ceux qui agissent : le Parlement européen vient de voter l’obligation de retrait en 1h des contenus terroristes en ligne.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- C’est la première fois que le SNU [Service national universel] devient généralisé au plan national. 25 000 places étaient disponibles cette année pour les jeunes de 15 à 17 ans et l’objectif est atteint. Entre le 21 juin et le 2 juillet, il y aura un séjour de cohésion dans chaque département de France. Plusieurs milliers de jeunes sont donc attendus contre 2 000 en 2019. On passe du format XS expérimental à un modèle XXL. Ce changement de dimension donne tout son sens à la promesse d’Emmanuel Macron.

- Le constat fait en 2017 par le président de la République se vérifie. La jeunesse est très diverse mais toutes ses formes ne se croisent pas assez. La crise sanitaire accélère ce phénomène. On a plus que jamais besoin de mixité sociale et territoriale. Un jeune sur cinq ne se sent pas Charlie. Le SNU doit permettre de faire vivre aux jeunes les principes et les valeurs de la République avec un temps de levée de drapeau, en chantant La Marseillaise, avec des temps d’échanges sur la démocratie. Je crois en la force de l’échange entre un engagé chez les jeunes sapeurs-pompiers et un jeune qui se questionne sur nos symboles républicains. Le SNU, c’est la République en actes pour que nos jeunesses ne vivent plus l’une à côté de l’autre. C’est un temps fort contre cette défiance et cette fragmentation que l’on peut ressentir.

- La promesse du SNU, c’est de sortir de son cadre géographique, social, familial, culturel. En 2019, plus de la moitié des inscrits au SNU n’avaient jamais pris le train. Pour cause de crise sanitaire, les déplacements seront principalement intrarégionaux cette année. Mais ces jeunesses qui ne se croisent pas d’habitude vont vivre ensemble en parité dans des maisonnées, manger ensemble, porter une tenue commune, évoquer la transition environnementale et rencontrer des acteurs du territoire, faire du sport ensemble et discuter de leur avenir. Surtout, ils vont casser les stéréotypes et le hasard. C’est aussi un temps pour accélérer l’égalité des chances, pour corriger la ligne de départ, pour parfois repérer une difficulté de santé qu’on ignorait avoir. En 2019, une jeune fille ne voyait pas de loin. Il a fallu le parcours de santé du SNU pour qu’elle l’apprenne. Les encadrants ont des parcours différents. Ils viennent de l’Éducation nationale, de corps en uniforme, de l’éducation populaire et du monde des associations. Le SNU, ce n’est ni la colo ni l’armée ni l’école, c’est le meilleur des trois.

- L’objectif, c’est que toute une génération vive ce temps. C’est le projet du président de la République. Ça arrivera, notamment avec un débat au Parlement, mais il faut d’abord faire progresser le SNU par étapes.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- Le projet de pass sanitaire est un projet européen, coordonné par les équipes de Thierry Breton, qui doit nous permettre de voyager cet été. Les seuls vaccins reconnus sont ceux validés par les autorités sanitaires.

- Vert ou rouge. C'est tout ce que les autorités et agents de sécurité à l'entrée d'un festival ou salon professionnel pourront voir lorsqu'ils contrôleront votre pass sanitaire. Il n'y a aucun nouveau fichier. Les données personnelles sont protégées.

- Déjà près de 1700 Conseillers Numériques France services sont en cours de recrutement dans 89 départements, dont près de la moitié dans les quartiers de la politique de la ville. Au total, ce sont 4000 conseillers qui seront déployés dans toute la France,

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

Axe fort du plan France relance, la cohésion s’incarne notamment par les missions de solidarité menées par les associations et leurs bénévoles. L’État les soutient.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Hommage ce matin à Stéphanie Monfermé. Une vie volée par un terroriste venu s’attaquer à la France. Notre tristesse est immense, notre détermination combattre ceux qui veulent détruire la France aussi.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- Stéphanie était au service de l'Etat et des Français. Elle a reçu à Rambouillet l'hommage de toute la nation rassemblée face au terrorisme islamiste. Nous ne cèderons rien. Nous ne lâcherons rien quant au respect des principes républicains.

- Nous croyons à l'émancipation par l’école, à l’émancipation par la culture. Notre région ne peut plus longtemps rester la plus riche et la plus inégalitaire de France. 

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

- Pour que la vaccination gagne en importance, il faut deux conditions : ouvrir plus de centres de vaccination et mettre en place des moyens mobiles pour aller vers les personnes isolées ; vacciner tout le monde en ouvrant les créneaux à tous.

- Pour éviter de mettre l’été des Français en danger avec un déconfinement national, je propose que ce déconfinement soit territorialisé en se basant sur le niveau de circulation du virus et de la tension hospitalière. Il faut que l’on s’adapte à la situation.

- La France n’est pas prête aujourd’hui à vacciner 3 millions de personnes par semaine parce qu’il faut ouvrir plus de centre de vaccination et avoir des moyens mobiles pour accéder aux Français qui sont isolés de ces centres, (…) la France doit ouvrir la vaccination à tout public.

- [Tribune de militaires factieux dans Valeurs Actuelles] Depuis quand en démocratie, l’armée fait appel à ses proches pour régler les problèmes civils. Le plus scandaleux est que Mme Le Pen, qui prétend être présidente de la République l’an prochain, fait appel à ces gens-là.

- Je pense que les Français veulent un autre président de la République mais la question ils se la poseront en octobre, novembre, janvier ou février et c’est à ce moment-là qu’il faudra en parler. D’ici là, il y a une crise sanitaire à gérer, des élections régionales et une crise économique et sociale à éviter au maximum .

- La vie politique, elle est faite de combats, mais elle est aussi faite d'humanité et je veux remercier mes soutiens. Après j'ai des responsabilités politiques, je les assume. J'ai aussi des responsabilités familiales. Celles-là ne regardent que moi !

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

[Covid19] Enfin du bon sens. Avec le pass sanitaire, nous allons pouvoir progressivement reprendre une vie plus normale et avoir une stratégie de long terme. Je propose cette solution depuis 5 mois, il faut étendre son usage au maximum.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- [Pour le député LR Ciotti, la seule différence «globale» entre LR et le RN c’est la capacité à gouverner de la première formation,] Entre Éric Ciotti et le RN, on savait qu’il y avait moins qu’une feuille de papier à cigarette. Merci pour la confirmation mais elle était inutile.

- Preuve que la lutte contre le terrorisme ne peut se passer d’une coopération européenne forte et qu’il était temps d’exiger le retrait des contenus terroristes en ligne en une heure ? Trois personnes arrêtées en Espagne pour «menaces» contre la France.

- On attend des autorités pakistanaises qu’elles protègent des citoyens européens dont le seul crime est de venir d’un pays, le pays des Lumières qui tiendra bon, continuera de lutter contre l’obscurantisme et pour la défense de nos valeurs européennes.

- Ce qui est illégal hors ligne doit être banni en ligne. La France en a fait la douloureuse expérience, les terroristes se sont souvent radicalisés sur Internet. Lutter contre ce fléau tout en protégeant nos libertés, c’est ce que nous faisons, en France comme en Europe.

- La souveraineté européenne se construit dans les actes et plus seulement dans les mots. Parce que l’Europe est un projet de paix, nous ne devons pas hésiter à nous doter des moyens de la défendre et de la faire respecter.

- Alors que notre pays a encore été victime du terrorisme, avec des individus radicalisés en ligne, le Parlement européen adopte 2 dispositions essentielles pour notre protection : le retrait des contenus terroristes sur internet en 1h et le fonds européen de défense.

 

 

Actualités du Centre. Etats-Unis – Biden présente son projet centriste et progressiste pour revitaliser la démocratie américaine

Joe Bien lors de son discours au Congrès

Pour fêter les cent jours de sa présidence, Joe Biden a prononcé un long discours au Congrès devant les représentants et les sénateurs afin de présenter en détail son programme et faire le bilan de ce qu’il a déjà accompli.

Face aux très nombreux défis, politiques, économiques, sociaux, sociétaux et de politique étrangère, qui se présentent à son pays après la présidence catastrophique de Donald Trump et suite à la crise sanitaire due à la covid19, le tout dans une atmosphère de désunion où les radicaux de droite continuent d’attaquer la démocratie et de ne pas reconnaitre les résultats de la présidentielle de novembre 2020, le président américain a présenté un projet centriste et progressiste où la volonté de réconcilier le pays va de pair avec des réformes aussi essentielles qu’importantes comme celles pour relancer l’économie, réparer les infrastructures, redonner du pouvoir d’achat à la classe moyenne, lutter contre le changement climatique tout en créant des millions d’emplois verts, s’attaquer au racisme.

Le but, remettre les Etats-Unis sur les bons rails et leur permettre de retrouver leur leadership mondial.

D’où également toute une série de propos et de décisions contre les ennemis de l’Amérique et plus particulièrement la Russie et, bien évidemment, la Chine.

Mais aussi cette volonté de rebâtir une vraie coalition des démocraties mondiales pour faire fasse aux menaces des régimes autoritaires, autocratiques et dictatoriaux sur les valeurs qu’elles partagent.

Ce discours devant le Congrès peut rappeler ceux de Franklin Roosevelt lors de la Grande dépression des années 1930 ainsi que ceux de Lyndon Johnson présentant sa «Great society» dans les années 1960, sans oublier ceux de Barack Obama lors de la Grande récession des années 2007-2011.

Un discours déjà attaqué par les extrêmes, celui de droite estimant qu’il est «socialiste» et celui de gauche qu’il est trop centriste.

En tout cas, les propositions principales sont largement approuvées par les Américains et la cote de popularité du président dépasse les 50%, un score jamais atteint par Trump.

 

► Voici le discours de Joe Biden du 28 avril devant le Congrès

Ça fait du bien d'être de retour. Comme le comprendront Mitch [McConnell] et Chuck [Schumer], il est bon d'être presque à la maison, au bout du couloir.

Bref, merci à tous. Madame la Présidente, Madame la Vice-présidente. Aucun président n'a jamais prononcé ces mots depuis ce podium. Aucun président n'a jamais dit ces mots, et il était grand temps.

La première dame. Je suis son mari. Deuxième monsieur (mari de Kamala Harris), président  de la cour suprême, membres du Congrès des États-Unis et du Cabinet, distingués invités, mes compatriotes américains: bien que le décor de ce soir soit familier, ce rassemblement est juste un peu différent, un rappel des temps extraordinaires dans lesquels nous sommes.

Tout au long de notre histoire, les présidents sont venus dans cette chambre pour parler au Congrès, à la nation et au monde pour déclarer la guerre, célébrer la paix, annoncer de nouveaux plans et possibilités. Ce soir, je viens parler de crise et d'opportunité. À propos de la reconstruction d'une nation, de la revitalisation de notre démocratie et de l'avenir gagnant de l'Amérique.

Je me tiens ici ce soir un jour avant le centième jour de mon administration. Cent jours depuis que j'ai prêté serment et que j'ai levé la main au-dessus de notre Bible familiale et hérité d'une nation, nous l'avons tous fait, qui était en crise. La pire pandémie depuis un siècle, la pire crise économique depuis la Grande Dépression, la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre civile.

Maintenant, après seulement 100 jours, je peux rendre compte à la nation que l'Amérique est à nouveau en mouvement.

Transformer le péril en possibilité, la crise en opportunité, les revers en force. Nous savons tous que la vie peut nous renverser, mais en Amérique, nous ne restons jamais, jamais, jamais à terre. Les Américains se relèvent toujours. Aujourd'hui, c'est ce que nous faisons. L'Amérique se relève, choisissant l'espoir sur la peur, la vérité sur les mensonges et la lumière sur les ténèbres.

Après 100 jours de sauvetage et de renouveau, l'Amérique est prête à décoller, à mon avis. Nous travaillons à nouveau, rêvons à nouveau, découvrons à nouveau et dirigons à nouveau le monde. Nous nous sommes montrés aux uns et aux autres et au monde qu'il n'y a pas d'abandon en Amérique, aucun. Il y a 100 jours, la Maison de l'Amérique était en feu. Nous devions agir. Et grâce au leadership extraordinaire de la présidnte de la Chambre, Nancy Pelosi, du chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, et au soutien écrasant du peuple américain, des démocrates, des indépendants et des républicains, nous avons agi.

Ensemble, nous avons adopté le plan de sauvetage américain, l'un des plans de sauvetage les plus importants de l'histoire américaine. Nous voyons déjà les résultats.

Après avoir promis que nous aurions 100 millions de vaccins contre la COVID19 dans les bras des gens en 100 jours, nous aurons fourni plus de 220 millions de vaccins contre la COVID au cours de ces 100 jours. Merci à toute l'aide de vous tous. Nous rassemblons, avec votre aide, l'aide de tout le monde, nous rassemblons toutes les ressources fédérales.

Nous avons distribué des vaccins à près de 40.000 pharmacies et à plus de 700 centres de santé communautaires où les plus pauvres des pauvres peuvent être atteints. Nous mettons en place des sites de vaccination communautaires, développons des unités mobiles pour se rendre dans les communautés difficiles à atteindre. Aujourd'hui, 90% des Américains vivent désormais à moins de cinq miles d'un site de vaccination. Toute personne âgée de plus de 16 ans, tout le monde, est désormais éligible pour se faire vacciner dès maintenant, tout de suite.

Va te faire vacciner, Amérique. Allez vous faire vacciner. Ils sont disponibles. Vous êtes éligible maintenant. Lorsque j'ai prêté serment le 20 janvier, moins de 1% des personnes âgées en Amérique étaient entièrement vaccinées contre la COVID19. Cent jours plus tard, 70% des seniors américains de plus de 65 ans sont protégés, totalement protégés. Les décès de personnes âgées attribuables à la COVID19 sont en baisse de 80% depuis janvier, en baisse de 80% à cause de vous tous.

Et plus de la moitié de tous les adultes en Amérique ont reçu au moins une injection. Dans un centre de vaccination de masse à Glendale, en Arizona, j'ai demandé à l'infirmière: "Comment ça se passe?" Elle m'a regardé et a dit: "C'est comme si chaque vaccin donnait une dose d'espoir." C'était sa phrase, «une dose d'espoir».

Une dose d'espoir pour une éducatrice en Floride qui a un enfant atteint d'une maladie auto-immune m'a écrit, disant qu'elle était inquiète - qu'elle craignait de ramener le virus à la maison. Elle a dit qu'elle s'était ensuite fait vacciner dans sur un grand site dans sa voiture. Elle a dit qu'elle était assise dans sa voiture lorsqu'elle s'est fait vacciner et qu'elle a pleuré, pleuré de joie et de soulagement.

Les parents qui voient les sourires sur leurs enfants font face à ceux qui peuvent retourner à l'école parce que les enseignants, les chauffeurs d'autobus scolaires et les employés de la cafétéria ont été vaccinés.

Les grands-parents serrent leurs enfants et petits-enfants dans leurs bras au lieu de presser les mains contre la fenêtre pour dire au revoir. Cela veut tout dire. Ces choses signifient tout. Vous savez, ils sont toujours - vous le savez tous, vous le savez mieux que n'importe quel groupe d'Américains. Il reste encore du travail à faire pour vaincre ce virus. Nous ne pouvons pas baisser notre garde.

Mais ce soir, je peux dire que grâce à vous - le peuple américain - nos progrès ces 100 derniers jours contre l'une des pires pandémies de l'histoire ont été l'une des plus grandes réalisations logistiques que ce pays ait jamais connues. Qu'avons-nous fait d'autre ces 100 premiers jours?

Nous avons tenu notre engagement, démocrates et républicains, d'envoyer 1400 $ de chèques de sauvetage à 85% des foyers américains. Nous avons déjà envoyé plus de 160 millions de chèques. Cela fait une différence. Vous le savez tous, quand vous rentrez chez vous. Pour beaucoup de gens, cela fait toute la différence dans le monde.

Une mère célibataire au Texas qui m'a écrit, elle a dit qu'elle ne pouvait pas travailler. Mais elle a dit que le chèque de secours avait mis de la nourriture sur la table et l'avait sauvée, ainsi que son fils, de l'expulsion de leur appartement. Une grand-mère de Virginie qui m'a dit qu'elle avait immédiatement emmené sa petite-fille chez un ophtalmologiste - ce qu'elle a dit qu'elle avait reporté des mois parce qu'elle n'avait pas l'argent. L'une des images déterminantes, du moins de mon point de vue dans cette crise, a été les voitures alignées - des voitures alignées sur des kilomètres.

Et pas des gens qui démarrent à peine leurs voitures. De belles voitures. Alignées sur des kilomètres. En attendant qu'un carton de nourriture soit mis dans leur coffre. Je ne sais pas pour vous, mais je n'ai jamais pensé que je verrais ça en Amérique?

C'est pourquoi le plan de sauvetage fournit une aide alimentaire et nutritionnelle à des millions d'Américains confrontés à la faim - et la faim est déjà en forte baisse. Nous fournissons également une aide à la location, vous le savez tous, mais les Américains, je veux m'assurer qu'ils comprennent – le but c’est d’empêcher les gens d'être expulsés de leurs maisons, d’accorder des prêts aux petites entreprises pour qu’elles rouvrent et garder leurs employés au travail.

Au cours de ces 100 jours, 800.000 Américains supplémentaires se sont inscrits à la Loi sur les soins abordables lorsque j'ai établi une période d'inscription spéciale pour ce faire – 800.000 au cours de cette période. Nous faisons l'un des plus gros investissements ponctuels jamais réalisés dans l'amélioration des soins de santé pour les anciens combattants. Investissements critiques pour faire face à la crise des opioïdes. Et peut-être plus important encore, grâce à l'American Rescue Plan, nous sommes sur la bonne voie pour réduire de moitié la pauvreté des enfants en Amérique cette année.

Et dans le processus, pendant que tout cela continue, l'économie a créé plus de 1.300 000 nouveaux emplois en 100 jours. Plus d'emplois que les 100 premiers jours que n'importe quel autre président.

Le Fonds monétaire international estime maintenant que notre économie croîtra à un taux de plus de 6% cette année. Ce sera le rythme de croissance économique le plus rapide de ce pays depuis près de quatre décennies.

L'Amérique avance,va vers l’avant. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant. Nous sommes en concurrence avec la Chine et d'autres pays pour gagner le 21e siècle. Nous sommes à un grand moment d'inflexion de l'histoire. Nous devons faire plus que simplement reconstruire mieux - pour reconstruire - nous devons reconstruire mieux, nous devons être plus compétitifs que nous ne l'avons fait.

Tout au long de notre histoire, si vous y réfléchissez, les investissements publics dans les infrastructures ont littéralement transformé l'Amérique. Nos attitudes ainsi que nos opportunités.

Le chemin de fer transcontinental, les autoroutes interétatiques, unissent deux océans et apportent une toute nouvelle ère de progrès aux États-Unis d'Amérique.

Les écoles publiques universelles et l'aide aux collèges ont ouvert de grandes opportunités. Les percées scientifiques nous ont emmenés sur la lune et maintenant, nous sommes sur Mars, nous ont permis de découvrir des vaccins, nous ont donné Internet et bien plus encore.

Ce sont des investissements que nous avons faits ensemble, en tant que pays, et des investissements que seul le gouvernement était en mesure de faire. À maintes reprises, ils nous propulsent dans le futur. C'est pourquoi je propose le Plan américain pour l’emploi, un investissement unique en Amérique même. Il s'agit du plus grand plan d'emploi depuis la Seconde Guerre mondiale. Cela crée des emplois pour moderniser notre infrastructure de transport, des emplois pour moderniser nos routes, nos ponts et nos autoroutes. Emplois dans la construction de ports et d'aéroports, de corridors ferroviaires, de lignes de transit. C'est de l'eau propre. Et aujourd'hui, jusqu'à 10 millions de foyers en Amérique et plus de 400.000 écoles et garderies ont des tuyaux contenant du plomb, y compris de l'eau potable - un danger clair et actuel pour la santé de nos enfants. Le plan américain pour l'emploi crée des emplois en remplaçant 100% des conduites de plomb et des lignes de service du pays afin que chaque Américain puisse boire de l'eau propre.

Dans le processus, nous créerons des milliers et des milliers d'emplois bien rémunérés. Cela créera des emplois en connectant tous les Américains avec Internet à haut débit, y compris 35% de l'Amérique rurale qui ne l'a toujours pas. Cela aidera nos enfants et nos entreprises à réussir dans l'économie du XXIe siècle. Et je demande à la vice-présidente de diriger cet effort, si elle le veut, car je sais que cela se fera.

Cela crée des emplois pour construire un réseau électrique moderne. Nos réseaux sont vulnérables aux tempêtes, aux hackers, aux pannes catastrophiques aux conséquences tragiques, comme nous l'avons vu au Texas et ailleurs pendant les tempêtes hivernales. Le plan américain pour l'emploi créera des emplois qui poseront des milliers de kilomètres de lignes de transmission nécessaires pour construire un réseau résilient et entièrement propre. Nous pouvons le faire.

Le plan américain pour l'emploi aidera des millions de personnes à retrouver leur emploi et à reprendre leur carrière. Deux millions de femmes ont quitté le marché du travail pendant cette pandémie - 2 millions. Et trop souvent parce qu'elles ne pouvaient pas obtenir les soins dont elles avaient besoin pour s'occuper de leur enfant ou pour s'occuper d'un parent âgé qui a besoin d'aide.

Huit cent mille familles sont actuellement sur la liste d'attente de Medicare pour obtenir des soins à domicile pour leur parent vieillissant ou un être cher handicapé. Si vous pensez que ce n'est pas important, vérifiez dans votre propre district, démocrate ou républicain. Électeurs démocrates ou républicains, leur grande préoccupation - presque autant que leurs enfants, est de prendre soin d'un être cher âgé qui ne peut pas être laissé seul.

Medicaid l'a envisagé, mais ce plan va aider ces familles et créer des emplois pour nos soignants avec de meilleurs salaires et de meilleurs avantages, en poursuivant un cycle de croissance. Pendant trop longtemps, nous n'avons pas utilisé le mot le plus important pour faire face à la crise climatique: emplois, emplois, emplois.

Pour moi, quand je pense au changement climatique, je pense aux emplois. Le plan américain pour l'emploi mettra les ingénieurs et les travailleurs de la construction au travail pour construire des bâtiments et des maisons plus écoénergétiques. Ouvriers électriciens, membres de la FIOE installeront 500 000 bornes de recharge le long de nos autoroutes afin que nous puissions devenir propriétaires du marché de la voiture électrique. Les agriculteurs plantent des cultures de couverture afin de réduire le dioxyde de carbone dans l'air et d'être payés pour le faire.

Regardez, pensez-y. Il n'y a tout simplement aucune raison pour que les pales des éoliennes ne puissent pas être construites à Pittsburgh au lieu de Pékin. Aucune raison, aucune. Donc, mes amis, il n'y a aucune raison pour que les travailleurs américains ne puissent pas diriger le monde dans la production de véhicules électriques et de batteries. Il n'y a aucune raison. Nous avons cette capacité. Nous avons les personnes les plus brillantes et les mieux formées au monde.

Le plan américain pour l'emploi va créer des millions d'emplois bien rémunérés, des emplois grâce auxquels les Américains peuvent élever une famille - comme dirait alors mon père - «avec un peu de répit». Et tous les investissements dans le plan américain pour l'emploi seront guidés par un principe: Buy American. Achetez américain. Et je pourrais noter entre parenthèses que cela ne viole aucun accord commercial. C'est la loi depuis les années 30: Buy American. L'argent des contribuables américains va être utilisé pour acheter des produits américains fabriqués en Amérique pour créer des emplois américains. C'est ainsi que cela est censé être, et ce le sera avec cette Administration.

Et je l'ai dit clairement à tous les membres de mon cabinet. Leur capacité à accorder des exemptions sera extrêmement limitée. Ce seront des produits américains. Maintenant, je sais que certains d'entre vous à la maison se demandent si ces emplois sont pour vous. Tant d'entre vous, tant de gens avec qui j'ai grandi se sentent laissés pour compte, oubliés dans une économie qui change si rapidement que c'est effrayant.

Je veux vous parler directement, car vous y pensez. C'est ce qui inquiète le plus les gens: puis-je m'intégrer? Des experts indépendants estiment que le plan américain pour l'emploi ajoutera des millions d'emplois et des billions de dollars à la croissance économique dans les années à venir. C'est un programme de huit ans. Ce sont des emplois bien rémunérés qui ne peuvent pas être externalisés. Près de 90% des emplois d'infrastructure créés dans le cadre du plan américain pour l'emploi ne nécessitent pas de diplôme universitaire. Soixante-quinze pour cent n'ont pas besoin d'un diplôme.

L'American Jobs Plan est un plan de cols bleus pour construire l'Amérique. Voilà ce que c'est. Et il reconnaît quelque chose que j’ai toujours dit, dans cette chambre et au Sénat. Il y a de bonnes personnes à Wall Street, mais Wall Street n'a pas construit ce pays. La classe moyenne a construit le pays et les syndicats ont construit la classe moyenne.

C'est pourquoi j'appelle le Congrès à adopter la loi Protéger le droit à se sydiquer, la loi PRO et à l'envoyer à mon bureau afin que nous puissions soutenir le droit de se syndiquer. Et au fait, pendant que vous songez à envoyer des choses à mon bureau, augmentons le salaire minimum à 15 $. Personne qui travaille 40 heures par semaine ne devrait vivre en dessous du seuil de pauvreté.

Nous devons garantir une plus grande équité et des opportunités pour les femmes. Et pendant que nous faisons cela, apportons également le Paycheck Fairness Act à mon bureau. Salaire égal hommes-femmes. Ça fait trop longtemps qu’on attend.

Et si vous vous demandez si c'est trop long, regardez derrière vous.

Et enfin, le plan américain pour l'emploi constituera la plus forte augmentation jamais enregistrée dans la recherche et le développement non liés à la défense. Nous verrons plus de changements technologiques au cours des 10 prochaines années qu'au cours des 50 dernières années. C'est à cette vitesse que l'intelligence artificielle et bien plus encore évoluent.

Et nous prenons du retard sur la concurrence avec le reste du monde. Il y a des décennies, nous investissions 2% de notre produit intérieur brut en Amérique, 2% de notre produit intérieur brut en recherche et développement. Aujourd'hui, c'est moins de 1%. La Chine et d'autres pays se rapprochent rapidement. Nous devons développer et dominer les produits et technologies du futur, les batteries avancées, la biotechnologie, les puces informatiques, l'énergie propre.

Le secrétaire à la Défense peut vous dire, et ceux d'entre vous qui travaillent sur les questions de sécurité nationale le savent, le ministère de la Défense a une agence appelée DARPA, la Defense Advanced Research Project Agency. Elle existe depuis longtemps, pour développer des percées qui améliorent notre sécurité nationale. C'est son seul travail.

Cela relève du département de la Défense. Mais cela a conduit à tout, de la découverte d'Internet au GPS et bien plus encore. Cela a amélioré notre sécurité. Les instituts nationaux de la santé, les NIH, je crois, devraient créer une agence de projet de recherche avancée similaire pour la santé. Et voici ce que cela ferait. Il aurait un objectif singulier: développer des percées pour prévenir, détecter et traiter des maladies comme la maladie d'Alzheimer, le diabète et le cancer.  Je n’oublierai toujours jamais quand nous avons adopté la proposition de lutte contre le cancer dans la dernière année pù j’étais vice-président, près de 9 millions de dollars allant aux NIH.

Et vous m’excuserez poiur cet aparté personnel, mais je ne vous oublierai jamais, Mitch [McConnell], lorsque vous avez proposé de lui donner le nom de mon fils décédé. Cela signifiait beaucoup. Mais nous sommes nombreux à avoir des fils, des filles et des parents décédés du cancer. Je ne peux penser à aucun investissement plus valable.

Je ne connais rien de plus bipartisan, alors mettons fin au cancer tel que nous le connaissons. C'est en notre pouvoir. C'est en notre pouvoir de le faire.

Les investissements dans les emplois et les infrastructures comme ceux dont nous parlons ont souvent bénéficié d’un soutien bipartisan dans le passé. La vice-présidente Harris et moi avons rencontré régulièrement dans le bureau ovale des démocrates et des républicains pour discuter du plan d'emploi. Et j'applaudis un groupe de sénateurs républicains qui vient de présenter leur propre proposition. Alors mettons-nous au travail. Je voulais exposer mon plan devant le Congrès avant de nous lancer dans des discussions approfondies.

J'aime rencontrer ceux qui ont des idées différentes, qu'ils trouvent meilleures. Je salue ces idées. Mais le reste du monde ne nous attend pas. Je veux juste être clair, de mon point de vue, ne rien faire n'est pas une option.

Nous ne pouvons pas être si occupés à nous concurrencer les uns les autres que nous oublions la concurrence que nous avons avec le reste du monde pour gagner le 21e siècle. Comme le secrétaire d'État Antony Blinken peut vous le dire, j'ai passé beaucoup de temps avec le président [chinois] Xi [Jinping], parcouru plus de 17 000 miles avec lui, passé plus de 24 heures en discussions privées avec lui. Lorsqu'il m'a appelé pour me féliciter, nous avons eu une discussion de deux heures.

Il est extrêmement sérieux pour devenir la nation la plus importante et la plus conséquente du monde. Lui et d'autres, autocrates, pensent que la démocratie ne peut pas rivaliser au 21e siècle avec les autocraties parce qu'il faut trop de temps pour obtenir un consensus. Pour gagner ce concours pour l'avenir, à mon avis, nous devons également faire un investissement d’un génération dans nos familles et nos enfants.

C'est pourquoi j'ai présenté ce soir le Plan des familles américaines, qui aborde quatre des plus grands défis auxquels sont confrontées les familles américaines et, par conséquent, l'Amérique. Le premier est l'accès à une bonne éducation. Lorsque cette nation a rendu universels 12 ans d'éducation publique au siècle dernier, elle a fait de nous la nation la mieux éduquée et la mieux préparée du monde. C'est, je crois, la principale raison qui nous a propulsés là où nous en sommes au XXe siècle. Mais le monde a rattrapé ou son retard. Il n'attend pas.

Je dirais entre parenthèses, si nous nous asseyions, nous avons mis ensemble un comité bipartite qui a dit, d'accord, nous allons décider de ce que nous faisons en termes de gouvernement offrant une éducation gratuite. Je me demande si nous penserions, comme nous l'avons fait au XXe siècle, que 12 ans suffisent au XXIe siècle. J'en doute. Douze ans ne suffisent plus aujourd'hui pour rivaliser avec le reste du monde au XXIe siècle.

C’est la raison pour laquelle l’American Families Plan garantit quatre années supplémentaires d’éducation publique pour chaque personne en Amérique - en commençant le plus tôt possible.

Nous ajoutons deux ans d'école maternelle universelle de haute qualité pour chaque enfant de 3 et 4 ans, quel que soit son origine, afin de pouvoir les  mettre en mesure de pouvoir rivaliser tout au long de 12 ans tout en augmentant de façon exponentielle leurs perspectives. d'obtenir leur diplôme et d'aller au-delà de l'obtention du diplôme.

Les recherches montrent que lorsqu'un jeune enfant va à l'école et non à la garderie, il est beaucoup plus susceptible de terminer ses études secondaires et d'aller à l'université, ou ailleurs après le lycée. Lorsque vous ajoutez deux ans de collège communautaire gratuit en plus de cela, vous commencez à changer la dynamique. Nous pouvons faire ça.

Et nous augmenterons les subventions Pell et investirons dans les collèges et universités noirs historiques, les collèges tribaux et les institutions au service des minorités. La raison en est qu'ils n'ont pas les dotations, mais leurs étudiants sont tout aussi capables d'apprendre la cybersécurité, tout aussi capables d'apprendre la métallurgie, tout ce qui se fournit ces emplois du futur. Jill est une professeure d'un collège communautaire qui enseigne aujourd'hui en tant que première dame.

Elle a longtemps dit - si je l'ai entendu une fois, je l'ai entendu mille fois: «Joe, tout pays qui éduque va nous surpasser». Elle sera profondément impliquée dans la direction de cet effort. Merci, Jill. Deuxième chose dont nous avons besoin, l’American Families Plan fournira un accès à des services de garde d'enfants abordables et de qualité.

Ce que je propose dans la législation - nous garantissons que les familles à faible et moyen revenu ne paieront pas plus de 7% de leur revenu pour des soins de haute qualité pour les enfants jusqu'à l'âge de 5 ans. Les familles qui travaillent le plus durement n’auront pas besoin de dépenser un centime. Troisièmement, l'American Families Plan prévoit enfin jusqu'à 12 semaines de congés payés et de congés médicaux, ainsi que des congés médicaux familiaux.

Personne ne devrait avoir à choisir entre un emploi et un chèque de paie ou de prendre soin de lui-même et de ses proches ou d'un parent ou d’un conjoint ou d’un enfant. Et, quatrièmement, l'American Family Plan mettra directement dans les poches de millions d'Américains de l’argent. En mars, nous avons augmenté le crédit d'impôt pour chaque enfant d'une famille, jusqu'à 3000 $ par enfant s'il a plus de 6 ans.

Et 3600 $ pour les enfants de plus de 6 ans. Avec deux parents, deux enfants, c'est 7200 $ dans vos poches et qui vont vous aider à prendre soin de votre famille. Et cela aidera plus de 65 millions d'enfants et contribuera à réduire de moitié la pauvreté en matière de garde d'enfants.

Et nous pouvons nous le permettre. Nous l'avons donc fait dans le dernier projet de loi que nous avons adopté. Mais étendons ce crédit d'impôt pour la garde d'enfants au moins jusqu'à la fin de 2025. L'American Rescue Plan a réduit les primes de soins de santé pour 9 millions d'Américains qui achètent leur couverture en vertu de l'Affordable Care Act.

Je sais que c'est très populaire de ce côté de l'allée. Mais, rendons cette disposition permanente pour que leurs primes ne remontent pas.

En plus du plan pour les familles, je vais travailler avec le Congrès pour aborder cette année d’autres priorités essentielles pour les familles américaines. La Loi sur les soins abordables a été une bouée de sauvetage pour des millions d'Américains protégeant les personnes atteintes de maladies préexistantes, protégeant la santé des femmes. Et la pandémie a montré à quel point elle était nécessaire. Réduisons les franchises pour les familles de travailleurs sur le prix abordable - dans la Loi sur les soins abordables. Et réduisons les coûts des médicaments sur ordonnance.

Nous savons comment faire cela. Le dernier président avait cela comme objectif. Nous savons tous à quel point les médicaments sont extrêmement chers en Amérique. En fait, nous payons les prix des médicaments sur ordonnance les plus élevés du monde, ici même en Amérique. Près de trois fois pour le même médicament, près de trois fois ce que les autres pays paient. Nous devons changer cela. Et nous le pouvons. Faisons ce dont nous avons parlé pendant toutes les années où j'ai passé ici dans cet organe, au Congrès. Donnons à Medicare le pouvoir d'économiser des centaines de milliards de dollars en négociant une baisse des prix des médicaments sur ordonnance.

Et au fait, cela n’aidera pas seulement les gens qui bénéficient de Medicare. Cela réduira les coûts des médicaments sur ordonnance pour tout le monde. Et l'argent que nous économisons, qui représente des milliards de dollars, peut servir à renforcer la loi sur les soins abordables et à étendre les prestations de Medicare sans coûter un sou supplémentaire aux contribuables. Il est en notre pouvoir de le faire. Faisons-le maintenant.

Nous en avons assez parlé, démocrates et républicains. Allons-y cette année. Il s'agit d'un principe simple: les soins de santé devraient être un droit, pas un privilège en Amérique.

Alors, comment allonrs-nous payer mes emplois et mon plan familial? Je l'ai dit clairement, nous pouvons faire sans augmenter le déficit. Commençons par ce que je ne ferai pas. Je n'imposerai aucune augmentation d'impôt aux gens qui gagnent moins de 400000 $. Mais il est temps pour les entreprises américaines et les 1% d'Américains les plus riches de commencer à payer leur juste part. Juste leur juste part.

Parfois, j'ai des disputes avec mes amis du parti démocrate. Je pense que vous devriez pouvoir devenir milliardaire et millionnaire, mais payez votre juste part. Une étude récente montre que 55 des plus grandes sociétés du pays n'ont payé aucun impôt fédéral l'an dernier. Ces 55 sociétés ont réalisé plus de 40 milliards de dollars de bénéfices.

De nombreuses entreprises ont également échappé à l'impôt par le biais de paradis fiscaux en Suisse, aux Bermudes et aux îles Caïmans. Et ils bénéficient d'échappatoires et de déductions fiscales, pour délocaliser des emplois et transférer des bénéfices à l'étranger. Ce n'est pas bien. Nous allons réformer l’impôt sur les sociétés afin qu’elles paient leur juste part et aident à payer les investissements publics dont leur entreprise bénéficiera également.

Nous allons récompenser le travail, pas seulement la richesse. Nous prenons la tranche d'imposition la plus élevée pour les 1% d'Américains les plus riches, ceux qui gagnent plus de 400000 $ ou plus, jusqu'à ce qu'ils étaient quand George W. Bush était président, quand il a commencé, 39,6%.

C'est là que c'était quand George W. Bush était président. Nous allons éliminer les échappatoires permettant aux Américains de gagner plus d'un million de dollars par an et de payer un taux d'imposition plus bas sur leurs gains en capital que les Américains qui reçoivent un chèque de paie. Nous n'affecterons que les trois dixièmes de 1% de tous les Américains par cette action. Trois dixièmes de 1%.

Et l'IRS [administration fiscale] va sévir contre les millionnaires et les milliardaires qui mentent sur leurs revenus. Ce mensonge est estimé à des milliards de dollars par les groupes de réflexion de gauche, de droite et du centre. Je ne cherche à punir personne. Mais je n'ajouterai pas un fardeau fiscal supplémentaire à la classe moyenne de ce pays. Ils paient déjà assez.

Je pense que ce que je propose est juste. Fiscalement responsable. Et cela augmentera les revenus pour payer les plans que je propose et cela créera des millions d'emplois qui feront croître l'économie et rehausseront notre situation financière dans le pays. Quand vous entendez quelqu'un dire qu'il ne veut pas augmenter les impôts des 1% les plus riches ou des entreprises américaines, demandez-lui de qui il veut augmenter les impôts? Au lieu de cela, à qui allons-nous baisser les impôts?

La grosse réduction d'impôt de 2017, vous vous souvenez qu'elle était censée se payer d'elle-même. C'est ainsi qu'ella a été vendue. Et générer une vaste croissance économique. Au lieu de cela, elle a ajouté 2 billions de dollars au déficit. Ce fut une énorme aubaine pour les entreprises américaines et celles tout en haut.

Au lieu d'utiliser les économies d'impôt pour augmenter les salaires et investir dans la recherche et le développement, elle a versé des milliards de dollars dans les poches des PDG. En fait, l'écart de rémunération entre les PDG et leurs employés est désormais l'un des plus importants de l'histoire. Selon une étude, les PDG gagnent 320 fois ce que le travailleur moyen de leur entreprise gagne. La pandémie n'a fait qu'empirer les choses. 20 millions d'Américains ont perdu leur emploi dans la pandémie, les Américains de la classe ouvrière et moyenne.

Dans le même temps, environ 650 milliardaires en Amérique ont vu leur valeur nette augmenter de plus de 1 billion de dollars, au cours de la même période exacte. Permettez-moi de le répéter: 650 personnes ont augmenté leur richesse de plus de 1 billion de dollars au cours de cette pandémie. Et ils valent maintenant plus de 4 billions de dollars.

Mes compatriotes américains, les retombées économiques n’ont jamais fonctionné, et il est temps de faire croître l’économie par le bas et le milieu.

Vous savez, il y a un large consensus des économistes de gauche, de droite et du centre, et ils conviennent que ce que je propose aidera à créer des millions d'emplois et à générer une croissance économique historique. Ce sont parmi les investissements de la plus haute valeur que nous pouvons faire en tant que nation. Je l'ai souvent dit, notre plus grande force est la puissance de notre exemple, pas seulement l'exemple de notre puissance. Mes conversations avec les dirigeants mondiaux, et j'en ai parlé à 40 d'entre eux maintenant. Je l'ai fait savoir. J'ai fait savoir que l'Amérique était de retour. Et vous savez ce qu'ils disent? Le commentaire que j'entends le plus d'eux? Alors ils disent: «Nous voyons que l'Amérique est de retour. Mais pour combien de temps? Mais pour combien de temps?

Mes compatriotes américains, nous devons montrer non seulement que nous sommes de retour, mais que nous sommes de retour pour rester et que nous n'irons pas seuls.

Nous allons le faire en dirigeant avec nos alliés. Aucun pays ne peut faire face à toutes les crises de notre temps, du terrorisme à la prolifération nucléaire, en passant par les migrations massives, la cybersécurité, le changement climatique et l'expérience - ce que nous vivons actuellement avec les pandémies.

Il n’ya pas de mur assez haut pour éloigner tout virus. À mesure que notre propre approvisionnement en vaccins augmentera pour répondre à nos besoins - et nous y répondons - nous deviendrons un arsenal de vaccins pour d'autres pays - tout comme l'Amérique était l'arsenal de la démocratie pendant la Seconde Guerre mondiale.

La crise climatique n'est pas non plus notre seul combat. C’est un combat mondial. Les États-Unis représentent, comme vous le savez tous, moins de 15% des émissions de carbone. Le reste du monde représente 85%. C’est pourquoi j’ai tenu mon engagement de rejoindre l’Accord de Paris sur le climat dès mon premier jour de fonction.

Et j'ai tenu mon engagement de convoquer un sommet sur le climat ici même en Amérique, avec toutes les principales économies du monde - de la Chine et de la Russie à l'Inde et à l'Union européenne. Et j'ai dit que je le ferais dans mes 100 premiers jours. Et je veux être très franc à ce sujet.

Ma tentative était de faire en sorte que le monde puisse voir qu'il y avait un consensus, que nous sommes à un point d'inflexion de l'Histoire. Le consensus est que si nous agissons pour sauver la planète, nous pouvons créer des millions d'emplois et de la croissance économique et des opportunités d'élever le niveau de vie de presque tout le monde dans le monde. Si vous n’avez pas regardé d’images et que vous étiez tous occupés, je suis sûr que vous n’avez pas eu beaucoup de temps, c’est ce qu’ont dit pratiquement tous les pays ont dit, même ceux qui ne font pas leur juste part.

Les investissements que je propose ce soir font également progresser la politique étrangère, à mon avis, qui profite à la classe moyenne. Cela signifie s'assurer que chaque nation respecte les mêmes règles dans l'économie mondiale, y compris la Chine. Mes discussions - dans mes discussions avec le président Xi, je lui ai dit, nous nous félicitons de la compétition. Nous ne cherchons pas de conflit. Mais j'ai dit tout à fait clairement que nous défendrions les intérêts de l'Amérique à tous les niveaux. L'Amérique résistera aux pratiques commerciales déloyales qui sapent les travailleurs américains et les industries américaines telles que les subventions accordées par l'État aux opérations et entreprises publiques et le vol de la technologie et de la propriété intellectuelle américaines.

J'ai également dit au président Xi que nous maintiendrions une forte présence militaire dans l'Indo-Pacifique, tout comme nous le faisons avec l'OTAN et l'Europe. Non pas pour déclencher un conflit, mais pour en éviter un. Je lui ai dit ce que j'ai dit à de nombreux dirigeants mondiaux, à savoir que l'Amérique ne renoncera pas à nos engagements, à notre engagement en faveur des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et à nos alliances. Et je lui ai fait remarquer qu'aucun président américain responsable ne pouvait garder le silence lorsque les droits humains fondamentaux sont violés de manière aussi flagrante. Un président américain - le président doit représenter l'essence de ce que représente notre pays.

L'Amérique est une idée, l'idée la plus unique de l'histoire: nous sommes créés, nous tous, égaux. C'est qui nous sommes, et nous ne pouvons pas nous éloigner de ce principe. Et, en fait, il faut dire «l'idée américaine est au cœur de nos négociations avec les autres pays».

En ce qui concerne la Russie, je sais que cela concerne certains d’entre vous, mais j’ai dit très clairement au [président russe Vladimir] Poutine que nous n’allons pas chercher une escalade, mais leurs actions auront des conséquences si elles s'avèrent vraies. Et lorsqu’elles se sont avérées vraies, alors j'ai répondu directement et proportionnellement à l'ingérence de la Russie dans nos élections et aux cyberattaques contre notre gouvernement et nos affaires.

Ils ont fait ces deux choses et je leur ai dit que nous allions répondre et nous l'avons fait. Mais nous pouvons également coopérer lorsque cela est dans notre intérêt mutuel. Nous l'avons fait lorsque nous avons prolongé le nouveau traité START sur les armes nucléaires, et nous travaillons à le faire sur le changement climatique. Mais il comprend que nous répondrons.

Concernant l'Iran et la Corée du Nord, des programmes nucléaires qui présentent de graves menaces pour la sécurité américaine et la sécurité du monde, nous allons travailler en étroite collaboration avec nos alliés pour faire face aux menaces posées par ces deux pays par la diplomatie ainsi que par une dissuasion sévère. Et le leadership américain signifie mettre fin à la guerre pour toujours en Afghanistan.

Nous avons, sans hyperbole, la plus grande force de combat de l'histoire du monde. Je suis le premier président en 40 ans à savoir ce que signifie avoir un fils servant dans une zone de guerre. Aujourd'hui, nous avons des militaires qui servent dans la même zone de guerre que leurs parents. Nous avons des militaires en Afghanistan qui ne sont pas encore nés le 11 septembre.

La guerre en Afghanistan, comme nous nous souvenons des débats ici, n’a jamais été censée être une entreprise multigénérationnelle de construction de la nation. Nous sommes allés en Afghanistan chercher des terroristes - les terroristes qui nous ont attaqués le 11 septembre. Et nous avons dit que nous suivrions Oussama Ben Laden jusqu'aux portes de l'enfer pour le faire.

Si vous avez été dans la haute vallée de Kunar, vous avez en quelque sorte vu les portes de l'enfer. Et nous avons rendu justice à pmropos de Ben Laden. Nous avons limité la menace terroriste d'Al-Qaida et de l'Afghanistan. Et après 20 ans de valeur, de bravoure et de sacrifice, il est temps de ramener ces troupes à la maison.

Même si nous le faisons, nous conserverons la capacité de supprimer les futures menaces qui pèsent sur la patrie. Et ne vous y trompez pas, en 20 ans, le terrorisme s'est métastasé. La menace a évolué bien au-delà de l'Afghanistan. Ceux d'entre vous qui font partie des comités du renseignement, de la communauté des relations étrangères, des communautés de la défense, vous le savez bien. Nous devons rester vigilants face aux menaces qui pèsent sur les États-Unis d’où qu’elles viennent. Al-Qaida et Daech sont au Yémen, en Syrie, en Somalie, dans d'autres endroits en Afrique, au Moyen-Orient et au-delà.

Et nous n'ignorerons pas ce que notre agence de renseignement a déterminé comme étant la menace terroriste la plus meurtrière pour la patrie aujourd'hui: le terrorisme de la suprématie blanche. Nous n'allons pas ignorer cela non plus. Mes compatriotes américains, écoutez, nous devons nous unir pour guérir l'âme de cette nation. Il y a près d’un an, avant les funérailles de son père, j’ai parlé avec Gianna Floyd, la jeune fille de George Floyd. Elle est un peu petite, alors je me suis agenouillée pour lui parler afin que je puisse la regarder dans les yeux. Elle m'a regardé, elle a dit: «Mon père a changé le monde.»

Eh bien, après la condamnation du meurtrier de George Floyd, nous pouvons voir à quel point elle avait raison si nous avons le courage d'agir en tant que Congrès. Nous avons tous vu le genou de l'injustice sur le cou des Noirs américains. C'est maintenant l'occasion de faire de réels progrès. La grande majorité des hommes et des femmes portant l'uniforme et un insigne servent nos communautés et les servent honorablement.

Je les connais. Je sais qu'ils veulent aussi aider à faire partie ce moment. Mes compatriotes américains, nous devons nous unir pour rétablir la confiance entre les forces de l'ordre et les personnes qu'elles servent, pour éradiquer le racisme systémique dans notre système de justice pénale et pour adopter une réforme de la police au nom de George Floyd qui a déjà été adoptée à la Chambre. Je sais que les républicains ont leurs propres idées et sont engagés dans une discussion très productive avec les démocrates au Sénat. Nous devons travailler ensemble pour trouver un consensus, mais faisons-le le mois prochain avant le premier anniversaire de la mort de George Floyd.

Le pays soutient cette réforme et le Congrès doit agir. Nous avons une énorme opportunité de plier l'arche de l'univers moral vers la justice, la vraie justice. Et avec les plans esquissés ce soir, nous avons une réelle chance d'éradiquer le racisme systémique qui sévit aux États-Unis et touche les Américains.

Une chance de fournir une réelle équité, de bons emplois, de bonnes écoles, des logements abordables, de l'air pur, de l'eau propre, être en mesure de générer de la richesse et de la transmettre aux générations futures parce que vous avez accès à l'achat d'une maison. De vraies opportunités dans la vie de plus d'Américains, Noirs, Blancs, Latino, Américains d'origine asiatique, Amérindiens. Je tiens également à remercier le Sénat des États-Unis d'avoir voté 94-1 pour adopter la loi sur les crimes de haine utilisant le prétexte de la COVID19 afin de protéger les Américains d'origine asiatique et les îles du Pacifique. Vous avez agi de manière décisive.

Vous pouvez voir à la télévision la méchanceté des crimes haineux que nous avons vus au cours de la dernière année et depuis trop longtemps. J'exhorte la Chambre à faire de même et à envoyer ce projet de loi à mon bureau, que je signerai volontiers. J'espère également que le Congrès obtiendra à mon bureau la loi sur l'égalité pour protéger les Américains LGBTQ.

À tous les Américains transgenres qui me regardent chez eux, en particulier aux jeunes, qui sont si courageux, je veux que vous sachiez que votre président vous soutient. Autre chose: autorisons la loi sur la violence à l'égard des femmes, qui est en vigueur depuis 27 ans. Il y a vingt-sept ans, je l'ai écrit.

Ellel éliminera la brèche du petit ami pour garder les armes hors des mains des agresseurs. L'ordonnance du tribunal a dit «c'est un agresseur», vous ne pouvez pas lui laisser posséder une arme à feu. Il s'agit de combler cette faille qui existe. Vous savez, on estime que 50 femmes sont abattues et tuées par un partenaire intime chaque mois en Amérique, 50 par mois.

Adoptons-la et sauvons des vies. Et je n'ai pas besoin de le dire à personne, mais la violence armée est devenue une épidémie en Amérique. Le drapeau de la Maison Blanche était toujours en berne pour les huit victimes de la fusillade de masse en Géorgie lorsque 10 autres vies ont été prises lors d'une fusillade de masse dans le Colorado.

Et dans la semaine entre ces deux événements, 250 autres Américains ont été abattus dans les rues d'Amérique. 250. Tué par balle. Je sais combien il est difficile de progresser sur cette question. Dans les années 90, nous avons réussi des vérifications universelles des antécédents, une interdiction des fusils d'assaut et des chargeurs de grande capacité pouvant contenir une centaine de cartouches pouvant être tirées en quelques secondes. Nous avons contré la NRA. Les fusillades de masse et la violence armée ont diminué.

Consultez le rapport sur dix ans. Mais au début des années 2000, la loi a expiré. Depuis, nous avons vu des effusions de sang quotidiennes. Je ne dis pas que si la loi continuait, nous ne verrions pas d'effusions de sang. Il y a plus de deux semaines, dans la roseraie de la Maison blanche, entouré de certaines des personnes les plus courageuses que je connais, des survivants et des familles qui ont perdu des êtres chers à cause de la violence armée, j'ai exposé plusieurs des mesures du ministère de la Justice qui seront prises pour avoir un impact sur cette épidémie.

L'une d'eux interdit les armes dites fantômes. Ce sont des armes artisanales construites à partir d'un kit qui comprend des instructions sur la façon de finir de monter l'arme à feu. Les pièces n'ont pas de numéro de série. Donc, lorsqu’elles sont présententes sur les scènes de crime, elles ne peuvent pas être tracées. Les acheteurs de ces kits de pistolets fantômes ne sont pas tenus de passer une vérification des antécédents.

N'importe qui, d'un criminel ou d'un terroriste, pourrait acheter ce kit et dans les 30 minutes, pas plus, avoir une arme mortelle. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger le peuple américain de cette épidémie de violence armée, mais il est temps que le Congrès agisse également.

Je ne veux pas devenir conflictuel, mais nous avons besoin de plus de républicains du Sénat pour rejoindre l'écrasante majorité des collègues démocrates et combler les lacunes requises dans les vérifications des antécédents des achats d'armes à feu. Nous avons besoin d'une interdiction des armes d'assaut et des chargeurs de grande capacité. Et ne me dites pas que ça ne peut pas être fait. Nous l'avons fait avant et cela a fonctionné.

Parlez aux propriétaires d'armes et aux chasseurs les plus responsables, ils vous diront qu'il n'y a aucune justification possible pour avoir une centaine de cartouches dans une arme. Que pensez-vous, les cerfs portent des gilets en kevlar? Ils vous diront qu'il y a trop de gens aujourd'hui qui peuvent acheter une arme à feu mais ne devraient pas pouvoir en acheter.

Ces types de réformes raisonnables bénéficient d'un soutien écrasant du peuple américain, y compris de nombreux propriétaires d'armes à feu. Le pays soutient la réforme et le Congrès doit agir. Cela ne devrait pas être une question rouge [républicaine] ou bleue [démocrate], et aucun amendement à la Constitution n'est requis. Vous ne pouvez pas crier «feu» dans un théâtre bondé. Dès le début, il y avait certaines armes à feu, des armes qui ne pouvaient pas appartenir aux Américains.

Certaines personnes ne pouvaient jamais posséder ces armes. Nous ne changeons pas la Constitution. Nous sommes raisonnables. Je pense que ce n’est pas une question démocrate ou républicaine. Je pense que c'est un problème américain.

Et voici ce que nous pouvons faire d'autre. L'immigration a toujours été essentielle en Amérique. Mettons fin à notre guerre épuisante face à l'immigration.

Depuis plus de 30 ans, les politiciens parlent de réforme de l'immigration, et nous n'avons rien fait à ce sujet. Il est temps de le réparer. Le premier jour de ma présidence, j'ai tenu mon engagement d'envoyer un projet de loi complet sur l'immigration au Congrès des États-Unis. Si vous pensez que nous devons sécuriser la frontière, passez-la, car elle a beaucoup d'argent pour la sécurité frontalière de haute technologie. Si vous croyez en un chemin vers la citoyenneté, passez-le. Il y a plus de 11 millions de sans-papiers, la grande majorité sont ici en attente de visa, passez-le.

Nous pouvons le faire - si vous voulez vraiment résoudre le problème, avec ce projet de loi. Nous devons également nous attaquer au problème fondamental de savoir pourquoi les gens fuient, en particulier vers notre frontière sud du Guatemala, du Honduras et d'El Salvador. La violence, la corruption, les gangs, l'instabilité politique, la faim, les ouragans, les tremblements de terre, les catastrophes naturelles. Quand j'étais vice-président, le président m'a demandé de me concentrer sur l'aide nécessaire pour s'attaquer aux causes profondes de la migration.

Et cela a aidé à garder les gens dans leur propre pays au lieu d'être forcés de partir. Le plan fonctionnait, mais la dernière administration a décidé que cela n'en valait pas la peine. Je rétablis le programme et j'ai demandé à la vice-présidente [Kamala] Harris de diriger nos efforts diplomatiques pour y remédier. Je suis absolument convaincu qu'elle fera le travail.

Maintenant, si vous n'aimez pas mon plan, passons au moins ce sur quoi nous sommes tous d'accord. Le Congrès doit adopter une législation cette année pour enfin assurer la protection des rêveurs [dreamers]. Ces jeunes qui n'ont connu que l'Amérique comme leur patrie. Et une protection permanente pour les immigrants qui sont ici avec un statut de protection temporaire qui sont venus de pays en proie à la violence et aux catastrophes d'origine humaine et naturelle.

Ainsi qu'un chemin vers la citoyenneté pour les travailleurs étrangers qui mettent de la nourriture sur nos tables. Les immigrants ont tant fait pour l'Amérique pendant cette pandémie et tout au long de notre histoire. Le pays soutient la réforme de l'immigration. Nous devons agir. Discutons-en. Discutons-en, mais agissons.

Et si nous voulons vraiment restaurer l'âme de l'Amérique, nous devons protéger le droit sacré de voter. Plus de gens ont voté lors de la dernière élection présidentielle qu'à n'importe quel moment de l'histoire américaine, au milieu de la pire pandémie de tous les temps. Cela devrait être célébré. Au lieu de cela, il est attaqué. Le Congrès devrait adopter la loi HR-1 et la loi sur les droits de vote [John Lewis Voting Rights Act] et l'envoyer immédiatement à mon bureau. Le pays le soutient et le Congrès doit agir maintenant.

En conclusion, alors que nous nous réunissons ici ce soir, les images d'une foule violente attaquant ce Capitole, profanant notre démocratie restent vivantes dans tous nos esprits. Des vies ont été mises en danger, beaucoup de vos vies. Des vies étaient perdues.

Un courage extraordinaire s’est manifesté contre cette attaque. L'insurrection était une crise existentielle, un test pour savoir si notre démocratie pouvait survivre, et elle l'a fait. Mais la lutte est loin d'être terminée. La question de savoir si notre démocratie durera longtemps est à la fois ancienne et urgente, aussi ancienne que notre République, toujours vitale aujourd'hui.

Notre démocratie peut-elle tenir sa promesse que nous tous, créés égaux à l'image de Dieu, avons une chance de mener une vie de dignité, de respect et de possibilité? Notre démocratie peut-elle répondre aux besoins les plus urgents de notre peuple? Notre démocratie peut-elle surmonter les mensonges, la colère, la haine et les peurs qui nous ont séparés? Les adversaires de l'Amérique, les autocrates du monde, parient que nous ne pouvons pas. Et je vous promets qu'ils parient que nous ne pouvons pas.

Ils pensent que nous sommes trop pleins de colère, de division et de rage. Ils regardent les images de la foule qui a attaqué le Capitole comme la preuve que le soleil se couche sur la démocratie américaine. Mais ils ont tort. Vous le savez. Je sais cela. Mais nous devons leur prouver le contraire. Nous devons prouver que la démocratie fonctionne toujours, que notre gouvernement fonctionne toujours et que nous pouvons servir notre peuple.

Au cours de nos 100 premiers jours ensemble, nous avons agi pour restaurer la foi des gens dans la démocratie. Nous vaccinons la nation, nous créons des centaines de milliers de nouveaux emplois, nous produisons de vrais résultats aux gens. Ils peuvent le voir, le ressentir dans leur propre vie, ouvrir des portes d'opportunités, garantir un peu plus d'équité et de justice. C’est l’essence de l’Amérique. C'est la démocratie en action. Notre Constitution s'ouvre sur les mots, aussi banals que cela puisse paraître, «nous, le peuple».

Eh bien, il est temps de se rappeler que nous, le peuple, sommes le gouvernement. Vous et moi, pas une force dans une capitale lointaine. Pas une force puissante sur laquelle nous n'avons aucun contrôle. C'est nous! C'est nous le peuple. À une autre époque où notre démocratie a été mise à l'épreuve, Franklin Roosevelt nous a rappelé qu'en Amérique, nous faisons notre part, nous faisons tous notre part. C'est tout ce que je demande. Que nous faisons notre part, nous tous. Si nous faisons cela, nous relèverons le défi central de l'époque en prouvant que la démocratie est durable et forte.

Les autocrates ne gagneront pas l'avenir, nous le ferons. L'Amérique le fera. Et l'avenir appartient à l'Amérique. Alors que je me tiens ici ce soir devant vous à une heure nouvelle et vitale de la vie et de la démocratie de notre nation, je peux le dire avec une confiance absolue, je n'ai jamais été aussi confiant ou optimiste à propos de l'Amérique, pas parce que je suis président. À cause de ce qui se passe avec le peuple américain. Nous avons regardé dans l'abîme de l'insurrection et de l'autocratie, de la pandémie et de la douleur. Et nous, le peuple, n'avons pas bronché. Au moment même où nos adversaires étaient certains que nous nous séparerions et échouerions, nous nous sommes réunis. Nous nous sommes unis. Avec lumière et espoir, nous avons rassemblé une nouvelle force, une nouvelle détermination pour nous positionner pour gagner la compétition du 21e siècle.

En route vers une union plus parfaite, plus prospère et plus juste comme un peuple, une nation et une Amérique. Mes amis, comme je l'ai dit à tous les leaders mondiaux que j'ai rencontrés au fil des ans, ce n'est jamais, jamais un bon pari de jouer contre l'Amérique.

Nous sommes les États-Unis d'Amérique.

Il n'y a pas une seule chose, rien, rien au-delà de nos capacités. Nous pouvons faire tout ce que nous voulons si nous le faisons ensemble. Alors commençons à nous réunir. Que Dieu vous bénisse tous et que Dieu protège nos troupes.