lundi 27 juin 2022

La quotidienne centriste du 27 juin 2022. Tout autant que la Turquie d’Erdogan n’a rien à faire dans l’OTAN, la Hongrie d’Orban doit être exclue de l’UE

L’OTAN et l’Union européenne sont des organisations qui ont été créées spécifiquement pour défendre la démocratie face aux dangers des totalitarismes et plus particulièrement celui de l’URSS à la fin de la Deuxième guerre mondiale.

L’important était de réunir le plus de régimes démocrates afin de préserver la liberté.

Aujourd’hui, l’efficacité doit primer face à l’offensive des divers régimes totalitaires qui menacent la planète et donc les membres de l’OTAN et de l’UE.

L’essentiel n’est plus dans le quantitatif mais dans le qualitatif.

En clair, rien ne sert d’être nombreux si l’on ne peut avancer.

C’est dans cette double perspective qu’il faut, à la fois, chasser la Turquie d’Erdogan de l’OTAN et virer la Hongrie d’Orban de l’Union européenne.

Car des deux pays – et éventuellement d’autres – ne sont pas des membres fiables de ces deux organisations et ils le prouvent quotidiennement en mettant des bâtons dans les roues pour les empêcher de fonctionner correctement alors même que les menaces les plus graves pèsent sur la paix mondiale.

Avoir la Turquie dans l’OTAN qui joue un jeu trouble dans l’alliance sans que l’on sache exactement si elle est prête à défendre l’agression d’un membre puisqu’elle-même menace l’un d’eux (la Grèce) et empêche deux nouveaux venus (la Finlande et la Suède), est plus qu’une erreur, une faute.

De même, compter dans ses rangs la Hongrie n’est d’aucune utilité pour l’Union européenne puisque ce pays met son véto à toute décision qui la renforcerait contre ses ennemis extérieurs.

Ce n’est évidemment pas la meilleure solution – celle-ci passe par le départ d’Erdogan et d’Orban – mais est néanmoins la moins mauvaise ce qui n’est pas rien en ces temps extrêmement troublés.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Suivre le précepte de Thomas d’Aquin

«Ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire» est un des «seize conseils» de Thomas d’Aquin pour «acquérir le trésor de la science».

Un conseil avisé pour celui qui veut dépasser le négativisme dont nous faisons preuve bien trop souvent dans notre existence en rejetant ce que dit l’autre pour la seule raison qu’il est autre, que c’est lui qui le dit et qu’il ne partage pas mon exacte vision du monde.

En politique, cette opposition de principe fait des ravages depuis la nuit des temps car elle empêche tout consensus et compromis pourtant absolument nécessaires dans une communauté qui plus est une démocratie républicaine mais aussi, en toute simplicité, de choisir la meilleure solution peu importe d’où elle vienne.

Le Centre et le Centrisme qui prône une politique assise sur le juste équilibre, a toujours estimé qu’une collaboration constructive est indispensable dans une société démocratique entre les forces politiques opposées afin de dégager des concordances qui vont profiter à tous.

Il ne s’agit pas, évidemment, de nier les différences entre les projets, seulement de ne pas ériger des affrontements superficiels et stériles pour marquer son territoire.

Plus grave, de ne pas mettre en œuvre ce qui marche par une rivalité irresponsable.

Parvenir à s’extraire complètement d’une logique d’antagonisme semble évidemment impossible même si cela serait bénéfique pour toute la communauté mais l’on peut tendre vers cet objectif sans pour autant se renier.

En politique, cela nécessite trois qualités essentielles: la responsabilité, la priorité au bien commun et le courage.

Ce qui signifie bannir la démagogie et le clientélisme ainsi que privilégier sa mission et son mandat au service de la communauté avant son ambition personnelle.

Etre en somme un représentant du peuple et non un politicien populiste.