mardi 14 mars 2017

Actualités du Centre. L’UDI signe un accord avec Fillon le jour de sa mise en examen!

Lagarde & Fillon, à nouveau copains comme cochons?
Certains diront que le boucle est bouclée, d’autres y verront une ironie de l’histoire et, enfin, il y aura beaucoup de centristes qui seront partagés entre un sentiment de rage et de désespoir de voir que l’UDI, non seulement, s’est rangée sans un mot derrière François Fillon mais que son président a signé officiellement l’accord électoral avec de dernier juste le jour où il était mis en examen pour «détournement de fonds publics, recel et complicité de détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de biens sociaux et manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)».
Il pourrait aussi s’agir d’une volonté de François Fillon de piéger l’UDI puisque sa mise en examen ne devait intervenir que demain et c’est lui qui a demandé qu’elle soit avancée à aujourd’hui.
Quand aux centristes attristés, ils trouveront de plus les termes du communiqué annonçant cet accord des plus déplacés.
Affirmant de manière hypocrite que «cet accord est fondé sur un respect ancien et mutuel entre nos formations politiques», il indique que «le rassemblement de la Droite et du Centre est l’une des conditions du rassemblement plus large de tous les Français qui se retrouvent dans l’objectif du redressement national porté par François Fillon».
Un François Fillon dont le même Lagarde disait la semaine dernière qu’il ne pouvait gagner et qu’il fallait le «remplacer».
En outre,, déclarer de manière péremptoire qu’il s’agit du «rassemblement de la Droite et du Centre», c’est oublier qu’une partie de la Droite et du Centre ne sont pas signataires de ce texte.
Mais ce détail n’est certainement pas le plus désolant pour le Centre français.
Pour lire le texte de l’accord et voir la liste des candidats UDI aux législatives cliquez ici


L’Humeur du Centriste. Fillon n’a besoin des voix centristes que pour passer le 1er tour

Fillon vient d'être mis en examen
S’il y a encore quelques centristes qui ont encore l’envie de voter pour François Fillon alors même qu’il vient d’être mis en examen aujourd’hui pour «détournement de fonds publics, recel et complicité de détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de biens sociaux et manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)», qu’ils lisent bien ce qui suit.
Après avoir vilipendé constamment les centristes, le Centre et le Centrisme pendant plusieurs années et, notamment, pendant la primaire LR puis lors de son meeting au Trocadéro où il a dénoncé les «socialo-centristes», voilà qu’il vient faire la retape et affirme maintenant, sans rire, que son projet reprend «beaucoup de propositions des centristes» et qu’il veut une alliance forte et de confiance avec ces derniers.
Comme nous ne sommes pas dans un concours de stand up ou de «plus je mens, plus je gagne» mais dans une élection présidentielle – même si certains candidats, effectivement, confondent celle-ci avec ceux-là –, je m’abstiendrais de m’esclaffer bruyamment devant un tel mensonge grossier.
Mais, le fond du problème n’est même pas le programme du candidat de la Droite qui n’engage, comme tous les programmes électoraux et les promesses politiques que ceux qui y croient, c’est que François Fillon n’en a rien à faire des centristes… sauf pour passer le premier tour de la présidentielle.
Devant la désaffection de ces électeurs de droite qui gardent une dignité, une fierté et de la responsabilité ainsi que celle de centristes de plus en plus nombreux chaque jour qui passe et des révélations sur l’amour de l’argent du candidat LR, il doit draguer tout ce qu’il peut avec toutes les ficelles peu reluisantes du métier qu’il trouve.
Et sa stratégie en la matière est de faire tous les sourires et les soi-disant concessions aux centristes.
Pourquoi?
Parce qu’il estime que son socle électoral malgré les affaires ainsi que son image de menteur et d’homme d’argent, est autour de 17%-20%.
S’il parvient à convaincre 2 à 3% d’électeurs d’Emmanuel Macron qui est, actuellement entre 25 et 26%, il peut parvenir aux alentours de 23% et faire descendre Macron autour de 22%, suffisant pour passer le premier tour en seconde position.
Et, au deuxième tour, en tant que candidat républicain face à la candidate d’extrême-droite, il devrait l’emporter.
Ce n’est évidemment que de la tambouille électoraliste aussi peu reluisante que celle que l’UDI pratique en s’alliant avec un homme tel que Fillon pour avoir des élus et des strapontins gouvernementaux.
Mais les dirigeants de cette confédération centriste en décomposition autant au sens propre qu’au sens figuré et au sens moral, pourraient bien avoir quelques mauvaises surprises.
Car, comme tous les droitistes qui détestent les centristes, une fois élu, François Fillon pourrait faire ce qu’a fait Chirac après 1995 et 2002, Sarkozy après 2007, reléguer le Centre dans le débarras des accessoires qui ne servent plus à rien… jusqu’à la prochaine élection.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. N’oublions jamais que la pire menace est le FN

Lors de cette présidentielle, il y a des candidats dangereux pour la démocratie républicaine ainsi que pour le présent et l’avenir de la France.
Il y a d’abord ceux qui sont déjà sur la ligne de départ ayant obtenu les 500 signatures d’élus (ou d’irresponsables) qui leur permettent de concourir à cette élection présidentielle: la trotskyste Nathalie Arthaud, le complotiste d’extrême-droite François Asselineau, le populiste démagogue de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, le nationaliste borné Nicolas Dupont-Aignan
Quant à ceux qui n’ont pas encore le nombre suffisant de parrainages, ils sont tous inaptes à la fonction présidentielle mais quelques uns sont aussi particulièrement dangereux: le trotskyste Philippe Poutou, le complotiste dérangé Jean Lassalle et le complotiste d’extrême-droite Jacques Cheminade.
Les autres ont aussi peu d’intérêt qu’ils ont un égo surdimensionné.
On ajoutera à tous ceux-là, Benoit Hamon parce que son programme est irréalisable et qu’il chercherait alliance avec Mélenchon pour gouverner et, bien sûr, François Fillon, le candidat de l’argent d’un nouveau style puisque c’est un argent qu’il met directement dans la poche de costumes qu’il ne paye même pas et grâce à des «rétro-commissions» versées par sa femme et ses enfants...
Mais, bien sûr et sans conteste, la candidate la plus dangereuse parce qu’elle a une chance d’être élu est la populiste démagogue, d’extrême-droite à la tête de l’entreprise familiale FN, Marine Le Pen, la pire menace pour la démocratie républicaine depuis son père et avant sa nièce.
Alors, bien sûr, il ne faut pas élire, parmi les candidats «sérieux» un Mélenchon, un Hamon ou un Fillon.
Cependant, cela devient un impératif catégorique, qui ne souffre aucune exception – dans le sens où elle ne peut être candidate contre elle-même! –, il ne faut jamais et quelles que soient les circonstances, voter pour Marine Le Pen dont les idées, le programme électoral, le projet pour le pays, les amis font partie de l’entreprise politique la plus repoussante qui soit et, surtout, la plus cataclysmique à laquelle nous sommes confrontés actuellement.
Bien entendu, je sais bien qu’entre 25% et 30% des électeurs s’apprêtent à voter pour elle lors du premier tour de la présidentielle et que ce pourcentage monte jusqu’à 40% au deuxième tour (alors que son père n’avait obtenu que 18% en 2002 face à Jacques Chirac).
Et que parmi ce quart ou petit tiers d’électeurs se trouvent des haineux, ennemis de la démocratie et de la république, mais aussi des irresponsables qui croient encore à des promesses irréalisables qui plongeraient le pays dans l’abîme.
Mais c’est justement pour cela que Le Pen est un danger, parce qu’elle réussi à séduire, au-delà de ces «racailles» anti-démocratiques qui sont irrécupérables, des Français qui n’ont pas vraiment compris, malheureusement, qu’une élection n’est pas un jeu, ni une revanche à prendre sur ceci ou cela, celui-ci ou celui-là mais un acte d’une grande importance et d’une grande responsabilité.
Ce danger, personne n’a le droit de le faire prendre à ses concitoyens, à la France et à ses enfants.
Jamais.


Présidentielle 2017. Sondages «rolling»: stabilité des résultats


Le Pen & Macron, le 2 finalistes
Voici les résultats des deux sondages «rolling» quotidiens publiés aujourd’hui.
Opinionway pour Les Echos et Radio classique donne Macron à 25% et Le Pen à 27% au premier tour et 62% pour Macron contre 38% pour Le Pen au second tour, tandis qu’Ifop pour Paris Match, iTélé et Sud radio donne 25% pour Macron contre 26,5% pour Le Pen au premier tour et 60,5% pour Macron contre 39,5% pour Le Pen au second tour.
Viennent ensuite, au premier tour François Fillon à 19% (Ifop) et à 20% (Opinionway), Benoit Hamon à 14% (Ifop et Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon à 11,5% (Ifop) et 11% (Opinionway).
(Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


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