samedi 12 mars 2016

L’Humeur du Centriste. Monsieur Lagarde, mais c’est quoi votre ligne politique?

Vous vous éitez fait élire président de l’UDI sur la promesse d’une candidature du parti à la présidentielle.
Puis vous avez dit que vous n’aviez pas de position ou, en tout cas, que vous ne la dévoileriez pas, ce qui était une grande première pour un dirigeant de parti de ne pas dire ce qu’il pensait d’une question aussi cruciale que la présence ou non d’un candidat à la reine des élections.
Ensuite, vous avez quémandé un accord avec LR en écrivant à Nicolas Sarkozy puis, par voie de presse interposée, le suppliant de vous répondre.
Après cela, bougon, vous avez dit que votre volonté – celle que vous ne vouliez pas dévoiler – avait été de trouver un accord avec LR afin de participer à la primaire de la Droite mais que cette dernière vous avait opposé une fin de non-recevoir.
Du coup, boudeur, vous voilà donnant une consigne de vote aux militants de l’UDI qui doivent se prononcer sur leur souhait quant à une candidature ou non à la présidentielle, de se prononcer pour le boycott à la primaire de LR mais pas à une présence d’un candidat indépendant à la présidentielle tout en affirmant que vous pourrez trouver un accord avec la formation de droite à l’issue de cette même primaire.
Monsieur Lagarde, mais c’est quoi votre ligne politique?
En changeant d’avis comme de chemise sur une question aussi importante pour un parti politique que la présence à la présidentielle, n’avez-vous pas l’impression de décrédibiliser l’UDI, voire de la ridiculiser?
Bien entendu, vous avez bien été aidé par tous vos adversaires à l’intérieur même du parti que vous dirigez mais en tant que président, n’était-ce pas à vous, justement, de ne pas entrer dans ce jeu de la girouette?
Est-ce que le marchandage que vous appeliez de vos vœux pour avoir un nombre conséquent de députés, bien au-delà de ce que représente l’UDI aujourd’hui (une sorte de chantage à la présence à la primaire de LR), grisé que vous étiez d’en avoir obtenu un de la sorte pour les régionales auprès de Nicolas Sarkozy, valait la peine de ces palinodies et ces pantalonnades?
Dans toute cette affaire, depuis le début, vous avez montré le côté le plus détestable de la politique pour les Français, celui des petits arrangements électoraux politiciens où les idées, les projets et les programmes ne comptent guère sauf comme paravents, surtout où l’avenir du pays devient tout à fait secondaire.
Vous pouvez sans doute vous féliciter d’avoir fait le buzz dans les médias, ce n’est pas tous les jours que vous y parvenez.
Celui-ci, néanmoins, risque de ne pas durer et de vous apporter grand-chose, surtout d’apporter quelque chose à l’UDI et au Centre.
Les sympathisants du Centre sont sans doute déboussolés ou, à tout le moins, perplexes.
Et qui leur donnera tort?

Centristement votre.

Le Centriste