mardi 30 mars 2010

Actualités – François Sauvadet (Nouveau Centre) veut un parti de centre-droit fort

Sur la chaîne LCI, le président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, François Sauvadet a plaidé pour la création d’un parti de Centre-droit fort. Affirmant que sa formation a pris ses responsabilités en proposant de réunir les centristes, il a semblé estimer que le Nouveau Centre était à l’origine de ce mouvement oubliant sans doute que l’Alliance centriste de Jean Arthuis, avec laquelle le Nouveau Centre doit se réunir en congrès en juin prochain pour la création éventuelle d’un nouveau parti, s’est créée il y a un an justement pour réunir la famille centriste. Cela veut-il dire que le Nouveau Centre doit être le réceptacle naturel de cette union? Les discours de ses responsables le suggèrent en tout cas. Par ailleurs, il ne s’est pas dit opposé à une candidature centriste de Jean-Louis Borloo du Parti radical à l’élection présidentielle tout en affirmant que celui-ci doit d’abord clarifier sa position et savoir s’il va demeurer dans l’UMP, parti de droite, ou s’il veut rejoindre les centristes.

lundi 29 mars 2010

Actualités – Etats-Unis – Thomas Friedman se fait le défenseur du Centre «radical»


Thomas Friedman, un des éditorialistes vedette du New York Times et auteur à succès, estime dans un texte qui vient de paraître dans le quotidien américain qu’il faut d’abord que l’innovation politique aboutisse pour que les autres innovations, économiques et sociales, puissent être mises en place. Et, selon, lui, cette innovation passe par l’existence d’un Centre qu’il nomme «radical». Extraits.

«Je veux une ‘Tea Party’ du Centre radical. (…) J'écris souvent sur l'innovation dans les secteurs de l'énergie et de l'éducation. Mais je me suis rendu compte qu'aucune de ces innovations ne vont réellement émerger jusqu'à ce que nous mettions en place l'innovation la plus importante de toutes - l'innovation politique qui permettra la représentation normale des indépendants et des centristes. (…)

Le Centre radical est «radical» dans son désir d'un changement radical de la politique. Il préconise d’augmenter les impôts pour combler nos déficits budgétaires, mais de le faire avec un esprit d'équité et de justice sociale; de garantir à chaque Américain d’être couvert par l'assurance maladie, mais en réformant le marché de la santé pour réellement baisser les coûts; d’élargir l'immigration légale pour attirer davantage de créateurs d'emplois en Amérique; d’augmenter les crédits d'impôt pour les sociétés qui investissent dans la recherche; d'abaisser les impôts des sociétés qui créent plus d'emplois manufacturiers en relocalisant; d’ investir davantage dans nos écoles publiques, tout en insistant sur la hausse du niveau d'éducation et une responsabilité accrue des enseignants, des directeurs d’école et des parents; d’investir massivement dans les énergies propres, dont le nucléaire. Vous avez ici l'idée de ce qu’est le Centre radical.

La meilleure façon de promouvoir ces idées hybride? Briser l'oligopole de notre système à deux partis (…). (On peut ainsi) amener les Etats à adopter des ‘scrutins de remplacement.’ Une des raisons pour lesquelles le candidat centriste ne peut pas être élu est que, dans une course à trois candidats, le démocrate craint que son vote pour un indépendant, aura concrètement contribué à la victoire républicaine, et vice versa. Le scrutin de remplacement vous permet de classer le candidat indépendant en numéro un de votre choix, et le démocrate ou républicain en numéro deux. Par conséquent, si l'indépendant ne gagne pas, votre vote est immédiatement transféré à votre deuxième choix et vous n'avez pas peur qu'en votant pour un indépendant vous aidiez à élire votre véritable cauchemar. Rien n'a plus freiné la croissance des indépendants, les candidats plus centristes, dit le professeur Diamond, ‘que la crainte que si vous votez pour l'un d'eux, vous aurez perdu votre vote’».

© 2010 New York Times

dimanche 28 mars 2010

Actualités – France – François Bayrou affirme que le Mouvement démocrate n’est pas mort


Lors de la réunion du conseil national du Mouvement démocrate où moins de la moitié de ses membres y assistaient (140 sur 320), François Bayrou a tenté de faire bonne figure en annonçant que tout en prenant la responsabilité de l’échec des élections régionales (4,2% des suffrages au premier tour), celui-ci était du aussi à l’ambiance de la campagne qui n’a pas parlé des régions ainsi que, surtout, à la division à l’intérieur du parti (notamment les critiques de Corinne Lepage qui a, depuis, démissionné du parti tout en gardant son siège de députée européenne) alors que les sondages étaient déjà catastrophiques bien avant que ces divisions ne prennent de l’importance. Pour autant, aucune autocritique n’est venue du président du Mouvement démocrate et aucune décision n’a été prise en rapport avec cette débâcle. Bien au contraire, François Bayrou a nommé deux de ses amis, nouveaux vice-présidents, Jean Lassalle et Robert Rochefort. De même, il a affirmé que le Mouvement démocrate n’était pas mort et qu’il était, au contraire, «une famille politique réelle, vivante».

vendredi 26 mars 2010

Actualités – France – Jean-Louis Borloo (Parti radical) veut regrouper centristes, écologistes et socio-démocrates


Prenant acte de l’échec du Mouvement démocrate et de celui de la Majorité présidentielle aux élections régionales, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie mais aussi président du Parti Radical a estimé au micro d’Europe 1 que «d'une manière ou d'une autre», il faut «regrouper ces centristes, ces socio-démocrates et les écologistes évidemment. Il faut d'une manière ou d'une autre qu'il y ait un projet de société partagé, une vision commune, ou même une organisation peut-être». Et d’expliquer que «sur le champ politique, il y a toujours une droite plutôt bonapartiste, centralisatrice et il y a toujours eu les Girondins, l'UDF, qui était le regroupement des radicaux, des démocrates chrétiens, des socio-démocrates ou d'une certaine manière des écologistes aujourd'hui». Une analyse très personnelles qui aboutit, selon lui, à tenter de regrouper ces derniers comme a tenté de le faire sans succès François Bayrou. Mais, pour le président du Parti radical, ce regroupement doit se faire dans une formation de centre-droit affiliée à l’UMP et non pas dans une formation de centre-gauche comme l’est le Mouvement démocrate.

Actualités – France – Les centristes de l’UMP veulent occuper le terrain laissé vacant l’effondrement du Mouvement démocrate aux régionales


Les centristes ayant rejoint la droite depuis 1995 et se trouvant dans l’UMP veulent se faire entendre au moment où la débâcle du Centre aux élections régionales leur permet, selon eux, de réclamer une partie de l’héritage de l’UDF. Ainsi, dans un communiqué, ils ont rappelé que leur identité, leurs convictions et leurs valeurs étaient «centristes et humanistes». Par ailleurs, ils estiment que «notre famille politique est désormais confrontée à un problème structurel auquel elle doit apporter une réponse». D’autant que «l'émiettement des structures centristes et l'échec du Modem laissent vide une page entière de l'histoire centriste». D’où leur volonté «de prendre le relais avec tous ceux qui, comme nous, se réclament de ces valeurs». Mais il s’agit bien de le faire à l’intérieur du parti de droite et non de rejoindre une initiative comme celle lancée par l’Alliance centriste et le Nouveau Centre: «il convient désormais de prendre toute notre place au sein de l'UMP et d'y renforcer notre action».

Une semaine en Centrisme - Le Centre est mort, vive le Centre!


Le Centre est mort, vive le Centre! Le scrutin régional a pourtant plus acté l’absence d’un vrai Centre dans l’arène électorale que sa disparition sur l’échiquier politique. Le Centre et le Centrisme n’ont jamais disparu ni, a fortiori, les électeurs centristes. Ce sont les politiques qui ont déserté pour leur grande part le Centre à la recherche de destins politiques promis par la Droite et la Gauche à ceux qui les rejoindraient. Mais ainsi que le savent les politologues, une élection se gagne au centre. Du coup, voilà que tout le monde s’intéresse à ce Centre et ces voix centristes qui vont compter double en 2012 lors de présidentielles et des législatives. L’indécente course aux voix centristes a commencé.

De Villepin à Aubry en passant par Sarkozy et Cohn-Bendit, les amis du Centre sont nombreux et vont l’être de plus en plus. Cependant, comme le dit la fable, méfie-toi de ceux qui prétendent te vouloir du bien. Et elle pourrait ajouter, méfie-toi aussi et surtout de ta famille. Car voilà que soudain les cousins éloignés reviennent au galop pour toucher l’héritage sans que l’on sage toujours ce qu’il y a exactement derrière leur retour au bercail.

Il y a là les «centristes» de l’UMP qui viennent, en quelques jours, de publier plus de communiqués que pendant presque quinze ans de ralliement à la Droite. Il y a les centristes du Mouvement démocrate qui recouvrent, aussi vite qu’ils l’avaient perdue, la mémoire, eux qui avaient oublié que le mot Centre existait autrement que pour masquer leur aventure à gauche. Il y a les centristes du Nouveau Centre qui retrouvent enfin un peu de leur âme vendue pour quelques strapontins.

Quand aux Centristes qui n’ont pas bougé de leur Centre, ils assistent amusés mais aussi inquiets à ces ballets quelque peu opportunistes pour certains même s’il n’est pas de mise de douter d’une volonté franche et honnête de se retrouver entre gens de bonne compagnie et partageant des valeurs identiques. Le Centre est accueillant depuis toujours pour tous ceux qui libres et responsables veulent bâtir une politique de consensus, respectueuse, solidaire et tolérante.

Le rapprochement entre l’Alliance centriste et le Nouveau Centre est la première pierre de cette reconstruction du Centre et la plus évidente. Mais elle ne constitue pas pour autant l’entier édifice centriste. Cette refondation de l’espace centriste doit être la plus large possible dès le départ, quitte même à devoir élaguer par la suite s’il y a lieu. Elle doit s’adresser à ceux qui se battent depuis des années pour rapprocher les Français et non les diviser. Il doit y avoir discussions, débats et réunions avec tous ceux qui veulent se rencontrer et se parler. L’idée est de bâtir un Centre fort et non plus fractionné, ce fractionnement qui fait tant plaisir à la Droite et à la Gauche ce qui leur permet de le laisser dans un état chronique de faiblesse et de tenter, lors de chaque scrutin, de récupérer les voix des électeurs centristes. La refondation du Centre se peut et ne doit pas se limiter à la fusion du Nouveau Centre et de l’Alliance centriste.

Toutes ces sirènes qui veulent appâter les centristes actuellement, tant à droite qu’à gauche ne veulent qu’une chose, que les voix qui leur manquent pour remporter la présidentielle les rejoignent mais que le Centre demeure éparpiller, voire sous tutelle. Les vrais centristes, eux, ont compris que l’on récupérera ces voix que là où elles se trouvent, au centre et ce, grâce à l’indépendance de ceux qui portent les valeurs et les espoirs du Centrisme.

Alexandre Vatimbella

jeudi 25 mars 2010

Actualités – France – L’Alliance centriste et le Nouveau Centre lancent officiellement un «Appel au rassemblement de tous les centristes»


Hervé Morin, le président du Nouveau Centre et Jean Arthuis, le président de l’Alliance Centriste ont lancé officiellement ce matin un appel pour que les tous les centristes se rassemblent dans un nouveau parti qui devrait voir le jour avant le mois de juin prochain. Pour ce faire, ils étaient entourés de nombreux parlementaires des deux partis dont François Sauvadet, le président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale et Nicolas About, le président du groupe Union Centriste au Sénat et, toujours officiellement, membre du Mouvement démocrate.

Pour parvenir à leurs fins, un «collectif chargé de définir les modalités de mise en œuvre et le calendrier de ce rassemblement» a été mis en place. Celui-ci sera chargé de «construire avant l’été un nouveau parti politique, indépendant et rassemblant tous celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs centristes que sont l’humanisme moderne, la promotion des libertés, la justice sociale et fiscale, la tolérance et l’affirmation d’un nouvel idéal européen». Celle-ci élaborera un «projet politique original, profondément réformateur, marqué par une exigence de justice sociale». De même, «la volonté de cette nouvelle formation politique» sera de présenter un candidat «en vue de l’élection présidentielle de 2012».

Dès à présent, les deux partis ont décidé «l’organisation de réunions communes aux groupes parlementaires Nouveau Centre à l’Assemblée nationale et Union Centriste au Sénat pour peser davantage dans le débat parlementaire» avec une première rencontre qui devrait se tenir le 30 mars. Mais ils ont également émis «le souhait (…) de rencontrer prochainement le Premier ministre pour évoquer avec lui les priorités de l’action gouvernementale dans le cadre du contrat de majorité conclu jusqu’en 2012 pour répondre aux attentes exprimées par les Français lors des élections régionales».

En attendant, l’Alliance centriste et son président devraient continuer dans les semaines qui viennent à rencontrer la famille centriste dispersée afin de proposer à tous ceux qui partagent les mêmes valeurs de rejoindre cette nouvelle formation en gestation.

Actualités – France –Jean Arthuis lance un appel à la refondation du Centre


Sur le site de l’Alliance centriste (voir le site), Jean Arthuis a lancé un appel aux centristes pour qu’ils se rassemblent. Voici le texte.

«Dans un contexte de crise, la campagne des régionales est devenue le miroir des confusions et des contradictions de la gouvernance publique. Les candidats, parmi lesquels des membres du gouvernement, ont navigué entre les enjeux nationaux et locaux, sans être parvenus à centrer le débat sur le rôle de la région par rapport à l’Etat, aux départements, aux collectivités intercommunales et aux communes. Monde confus où le citoyen cherche vainement à savoir qui fait quoi au sein des institutions de la République. Les alarmes sécuritaires et identitaires n’ont sans doute pas aidé à clarifier les idées. Si la situation financière du pays restreint évidemment les marges de manœuvre des élus, les promesses n’ont pas manqué. La plus étonnante, au demeurant marquée du sceau de la sagesse, est bien celle de ne pas augmenter les impôts. Promesse d’autant plus facile à tenir que le Parlement, en votant la réforme de la taxe professionnelle, vient de priver la région de tout pouvoir fiscal, excluant ainsi toute hausse de la fiscalité ! Dans ce brouillard démocratique, les citoyens ont massivement boudé les urnes. Les listes de gauche ont obtenu la majorité des suffrages exprimés. Je veux croire qu’il s’agit d’une révolte des électeurs face à un type de gouvernance publique et non pas d’une résignation.

Convenons que les candidats centristes n’ont pas été audibles. Entre l’UMP ayant choisi d’aller devant les électeurs avec des listes d’union, appuyée en cela par le ralliement immédiat du Nouveau centre et le MoDem n’imaginant les unions de second tour qu’avec la gauche, il n’a pas été possible de présenter des listes de rassemblement centriste au premier tour. Les uns, après avoir vécu les affres de la constitution des listes d’union, ont certes été élus mais ils siègeront dans l’opposition. Les autres ont subi un lourd échec. Triste bilan pour la famille centriste. Depuis le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de 2002, les centristes n’ont cessé de se diviser, se libérant les uns après les autres d’une stratégie présidentialiste confondant indépendance et isolement. Situation paradoxale alors que les Français attendent une offre politique au centre de l’échiquier, faite de modération dans l’expression et de force dans les convictions sociales, libérales et européennes. Il importe maintenant de sortir de l’effacement momentané du centre et de refonder le mouvement. Son indépendance donnera du sens à ses alliances au service de l’action. L’union comme l’isolement ont démontré leurs limites. Triste bilan pour mieux rebondir au centre.

Avec mes amis de l’Alliance centriste, j’appelle au rassemblement de TOUS les centristes, à la refondation de notre famille. La France, plus que jamais, pour conduire ses réformes, sortir de la crise, retrouver sa compétitivité et le chemin du plein emploi, a besoin d’une force politique modérée et d’équilibre. Les Français sont conscients de la nécessité et de l’urgence des évolutions de notre société. Préparons nous à ce mouvement dans le respect de tous avec esprit de justice. Notre réussite collective en dépend.»

Actualités – France – Pour Jean Arthuis, il faut créer un nouveau parti centriste indépendant


Lors d’un entretien au quotidien La Croix, le président de l’Alliance centriste explique pourquoi il a quitté le Mouvement démocrate et refusé de rejoindre le Nouveau Centre, la volonté de demeurer un centriste indépendant, portant les valeurs du Centre, humanistes, sociales, libérales et européennes. Extraits.

La Croix: Quel bilan tirez-vous des élections régionales?

Jean Arthuis: Il est triste pour la famille centriste. C’est pourquoi je lance avec Hervé Morin un appel conjoint afin de rassembler tous les centristes : seul le rassemblement nous permettra de réoccuper l’espace qui était celui de l’UDF. Le centre ne cesse de se diviser depuis le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de 2002. On voit bien aujourd’hui que les Français sont orphelins d’une offre politique au centre de l’échiquier politique, faite de modération dans l’expression et de force dans les convictions humanistes, sociales, libérales et européennes. J’ai quitté le MoDem parce qu’il était dans une impasse absolue en confondant indépendance et isolement. Mais je n’ai pas voulu rejoindre le Nouveau Centre car il est trop lié à l’UMP. Il importe maintenant de sortir de l’effacement momentané du centre et de le refonder.

Sous quelle forme?

Nous pouvons imaginer une transition sous une forme confédérale. Mais l’objectif est d’aboutir à la création d’une structure unique. Les membres du MoDem y ont bien entendu toute leur place. Je rappelle au passage que l’UDF a été mise en sommeil pour trois ans au congrès de Villepinte, en 2007. D’ici au 1er décembre 2010, il faudra donc statuer sur son avenir.

Qu’aurait été aux régionales votre stratégie par rapport à celle du MoDem?

Au premier tour, des listes centristes autonomes partout où nous étions assurés d’obtenir plus de 10 % des voix. Or, en n’imaginant les unions de second tour qu’avec la gauche, François Bayrou a écarté l’électorat de centre droit. Au second tour, le maintien de la liste centriste, car l’indépendance n’exclut pas des alliances, sauf si ce maintien avait été de nature à favoriser l’élection de la liste dont nous aurions été les plus éloignés.

Cette refondation du centre droit passe-t-elle par une candidature à la présidentielle de 2012?

Naturellement, oui.

Propos recueillis par Laurent de Boissieu

© 2010 La Croix

mercredi 24 mars 2010

Actualités – France – Jean Arthuis et Hervé Morin vont lancer un «Appel au rassemblement de tous les centristes»


Jean Arthuis, le président de l'Alliance Centriste et Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, vont se rencontrer demain, jeudi 25 mars, afin de lancer un «Appel au rassemblement de tous les centristes», première phase de la recomposition du Centre après sa débandade lors des élections régionales. Il ne s’agit pas de réunir les centristes sous la bannière du Nouveau Centre mais «d'engager dès maintenant la refondation de la famille centriste, dans le cadre d'une formation rassemblée et indépendante, force de propositions et d’action sur l’échiquier politique français». Une initiative qui ressemble à celle de l’UDF première mouture.

Actualités – France – Maurice Leroy veut un «coup de barre» au centre


Comme tous les élus du Nouveau Centre, le député Maurice Leroy est monté au créneau pour demander plus de centre dans la majorité et plaider pour une réunion des centristes autour du Nouveau Centre, une stratégie sans doute approuvée par Nicolas Sarkozy tant elle est récurrente dans tous les discours des responsables de la formation dirigée par Hervé Morin. C’est en tout cas ce qui ressort d’une interview que Maurice Leroy a donné à France Soir. Extraits.

France Soir: Demain, souhaitez-vous un coup de barre au centre ou à droite ?

Il faut, à l’évidence, donner un coup de barre au centre. Regardez ce qui s’est passé dans le Grand Ouest, où le centre à manquer à l’UMP. Il y a en France une famille de pensée humaniste, européenne convaincue et attachée aux libertés qu’il ne faut pas abandonner à la gauche dogmatique.

Concrètement, le Nouveau Centre aura-t-il son propre candidat au premier tour de la prochaine présidentielle?

Oui, clairement oui. Car, depuis 1965, il ya toujours eu à l’élection présidentielle au premier tour une candidature incarnant ou représentant le centre. J’ajoute que, dans une élection à deux tours – ce qui vient de se produire aux régionales l’illustre amplement-, il n’y a pas sans le centre de second tour victorieux pour la droite. Depuis que François Bayrou a quitté l’UDF, avec Hervé Morin, André Santini, François Sauvadet, Anne-Marie Idrac, Jean-Christophe Lagarde et bien d’autres, nous reconstruisons le centre. Nous, nous sommes centristes, et pas égocentriques. Et nous portons, au sien de la majorité, un projet humaniste.

Propos recueillis par Dominique de Montvalon

© 2010 France Soir

mardi 23 mars 2010

Actualités – France - Hervé de Charrette veut enterrer l’alliance des centristes et des gaullistes dans l’UMP


Selon Hervé de Charrette, l’UMP n’est plus le parti qui réunit en son sein la Droite et le Centre car cette tentative de rassembler le droite et le centre-droit «n’a pas marché». Du coup, il a estimé devant les parlementaires du Nouveau Centre que «l’'UMP est désormais le parti de la droite française, il sera très difficile de changer cet état de fait». Dès lors, le Nouveau Centre qu’il a rejoint récemment après avoir été à l’UMP depuis sa création dont il fut même un des artisans, doit se doter de trois objectifs : «Rassembler la famille centriste dont des pans entiers sont à l'extérieur , prendre son indépendance car ce n'est pas le suivisme qui protège mais la détermination, et ne pas avoir peur car la peur n'écarte pas le danger».

Reste à savoir si monsieur de Charrette est le mieux placé pour appeler à une autonomie du Centre, ce qu’il appelle «un retour à nos fondamentaux», alors qu’il souhaitait, il y a encore peu, la dissolution du Centre dans l’UMP.

lundi 22 mars 2010

Actualités – France – Hervé Morin (Nouveau Centre) veut «poursuivre le rassemblement de la famille centriste»


Après Hervé de Charrette et Jean Arthuis, voilà maintenant Hervé Morin qui veut rassembler les centristes après la claque reçue par ces derniers lors des élections régionales. Dans un communiqué de presse publié après le scrutin du 21 mars, il estime que «le vote (…) ne doit pas provoquer le retour à l’immobilisme mais au contraire renforcer notre détermination à améliorer la vie des Français et préparer l’avenir de notre pays. Pour le Nouveau Centre, ce scrutin nous impose de poursuivre le rassemblement de la famille centriste. Dans ce cadre, il revient au Nouveau Centre de faire vivre les valeurs d’humanisme, de liberté, et l’idéal européen, au cœur de l’identité centriste.»

Pour le président du Nouveau Centre, il doit y avoir «une expression plus visible de la famille centriste au sein de la majorité», ce qui permettra de «mobiliser toutes celles et ceux qui se sont détournés de la majorité présidentielle à l’occasion de ce scrutin régional.»

A noter que le Nouveau Centre a obtenu 74 conseillers régionaux lors du scrutin du 21 mars dont 69 en Métropole et 5 à La Réunion.

dimanche 21 mars 2010

Actualités – France – Jean Arthuis prône pour la réunion des centristes


Prenant acte de la défaite du Centre aux élections régionales, Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste a estimé, sur le plateau de la chaîne LCP-AN, qu’il était temps de conduire une refondation de la famille centriste afin de remettre du consensus dans la politique française et pour affronter les importants défis de la mondialisation. Faisant le constat que la stratégie du Nouveau Centre avait été un échec, il a prôné la constitution d’un Centre indépendant. Il s’est, par ailleurs, félicité du score de Jean Lassalle (MoDem) – «un vrai centriste» - en région Aquitaine qui obtient 15,65% des voix et qui était soutenu par l’Alliance centriste.

Editorial d’Alexandre Vatimbella - Refondation centriste: on a besoin de tout le monde


Au moment où certains fossoyeurs d’un Centre indépendant se rendent compte de leur erreur, tels Hervé Charrette, Pierre Méhaignerie et quelques autres, au moment où les stratégies d’inféodation à Droite (Nouveau Centre) et à gauche (Mouvement démocrate) se transforment en Bérézina, qui est encore capable de se présenter en leader légitime du Centre et des centristes?

D’abord, soyons clairs. Personne n’est propriétaire des voix centristes. Ces voix sont indépendantes, d’une part, et, d’autre part, elles se méritent. Une fois ce rappel fait, on peut dire que le paysage centriste s’est rapidement révélé ces derniers temps. Il y a eu les alliances, claire et nette pour celle du Nouveau Centre avec l’UMP, obscure et politicienne, pour celle du Mouvement démocrate avec qui voulait de lui (de Villepin à Marie-Gorges Buffet!). Mais, dans le même temps, il y a eu le vague à l’âme de centristes ayant déjà rejoint la Droite et la Gauche et qui n’y trouvent pas leur place, comme cela a toujours été le cas dans le V° République. Que ce soient les partis radicaux, celui de centre-droit et de celui de centre gauche mais, bien sûr, également les centristes embrigadés dans l’UMP et qui, une fois qu’ils ont servi de marchepied à la Droite en 1995, 2002 et 2007, ont été mis dans une malle au grenier comme reliques d’un temps passé. L’erreur étant humaine, tous ceux qui prennent conscience aujourd’hui qu’ils ont affaibli le Centre, sont les bienvenus pour le reconstruire si leurs motivations sont autre chose que de se pencher sur un cadavre pour le dépouiller de ses objets de valeur afin ensuite de les monnayer sur le marché noir de la politique politicienne.

Néanmoins, pendant leurs errements, il y a eu ceux qui sont demeurés fidèles à la maison centriste. Ils ne sont pas nombreux mais ils ont obstinément prôné une union de tous les partis se réclamant du Centre et positionnés au centre de l’échiquier politique. Une position difficile tant les défections furent nombreuses ces quinze dernières années, les plus faibles lâchant la barre centriste les uns après les autres.

On en trouve évidemment au Nouveau Centre et au Mouvement démocrate mais ils sont bien minoritaires et silencieux. On en trouve également sans plus aucune attache mais fidèles à leurs engagements. On en trouve même et encore à l’UMP et au Parti socialiste parce qu’ils croyaient pouvoir infléchir les politiques clientélistes de ces partis, sans grand résultat. Et on en trouve surtout à l’Alliance centriste. Tous ceux qui ont participé à la création de ce nouveau parti l’année dernière autour de Jean Arthuis et tous ceux qui l’ont rejoint depuis ont une chose en commun: ils croient au Centrisme et sont persuadés que la pensée centriste, non seulement, n’est pas une pensée du passé mais est bien celle de l’avenir comme le démontre les nécessités économiques, sociales et sociétales de ce début de millénaire où nous ne nous en sortirons pas sans un consensus national, européen et mondial.

L’Alliance centriste se positionne dès lors comme le parti légitime pour réunir les centristes. Son idée de créer une confédération sur le modèle de l’UDF première mouture est certainement la plus réaliste en l’état actuel des choses. Et c’est cette confédération qui sera, elle, la formation légitime pour réclamer ces voix centristes. Une confédération ouverte, sans a priori mais clairement du Centre et indépendante. Une indépendance qui ne doit souffrir aucune entorse mais qui ne signifie évidemment pas absence d’alliances électorales et gouvernementales avec d’autres mais uniquement dans une relation d’égalité et sur un projet politique où sont présentes les valeurs centristes.

Car, aujourd’hui, devant l’urgence pour la France d’avoir une vraie et puissante alternative centriste (les élections présidentielles et législatives de 2012 se préparent dès maintenant), devant l’urgence de bâtir un projet dynamique et gagnant pour le XXI° siècle, on a besoin de tout le monde, des radicaux valoisiens aux radicaux de gauche en passant par la Gauche moderne, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par les centristes de l’UMP et du Parti socialiste sans oublier, bien sûr l’Alliance centriste. Car ce qui unit les centristes est plus fort que ce qui les oppose. Car, ce que les centristes ont à offrir à la France est plus essentiel que leurs querelles de chapelles ou d’égos. Oui, on a besoin de tout le monde. Maintenant.

samedi 20 mars 2010

Actualités – France – La centriste Simone Veil à l’Académie française


Mois de mars faste pour Simone Veil. Après qu’un sondage l’ait désignée «femme préférée des Français», l’ancienne ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de Jacques Chirac, ancienne présidente du Parlement européen et membre du Conseil constitutionnel, a fait son entrée à l’Académie française au siège détenu jusqu’à sa mort par l’ancien premier ministre de Georges Pompidou, Pierre Mesmer.

Elle est la sixième femme à faire son entrée sous la coupole de l’académie. Elle a été intronisée en présence de trois présidents de la république, deux anciens, Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, et l’actuel, Nicolas Sarkozy, soit tous les présidents français encore vivants. Rappelons que Simone Veil a toujours porté les couleurs du Centre.

vendredi 19 mars 2010

Actualités – France – Hervé de Charrette (Nouveau Centre) veut un rôle accru du Centre mais dans la majorité présidentielle


Hervé de Charrette qui a quitté voici quelques mois l’UMP pour rejoindre le Nouveau Centre souhaite que les centristes de la majorité présidentielle jouent un rôle accru dans celle-ci dans un entretien au Monde. Il fait ainsi le constat de l’échec de la réunion dans un même parti de personnalités de Droite et du Centre. Pour autant, il ne voit pas un Centre indépendant mais toujours lié de très prés avec la droite.

Le député affirme qu’il faut une reconstitution «de la force politique du centre, qui avec son originalité et son indépendance doit apporter sa contribution propre au relèvement du pays». Mais il voit cette reconstitution uniquement dans une alliance proche avec la droite même s’il n’est pas tendre pour l’UMP, parti qu’il a pourtant co-crée, qu’il nomme «parti unique monocorde, fondé non pas sur la diversité de ses composantes mais sur l'autorité d'une hiérarchie rigide. Voilà ce qu'est devenue l'UMP». Et le but poursuivi «de rassembler dans une même formation la droite et le centre (…), ça n'a pas marché». Une des raisons en est que, si le centre a des «valeurs communes» avec la droite, il a aussi ses «convictions propres».

jeudi 18 mars 2010

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’alliance des centristes est une nécessité pour la France


Un des effets principaux des élections régionales aura été, à la grande joie des extrêmes, d’effacer temporairement le Centre de la carte électorale. Temporairement car, heureusement pour les centristes dans le cas présent, rien n’est donné une bonne fois pour toutes en politique. Mais il serait suicidaire pour ces mêmes centristes de ne pas tenir compte de ce coup de semonce particulièrement puissant et de continuer dans la division. Les Français ne comprendraient pas et, surtout, ne leur pardonneraient pas et ils auraient raison. La débâcle du premier tour des régionales doit permettre cette prise de conscience chez les centristes que le temps est venu de faire passer l’intérêt du pays avant les intérêts personnels.

Les stratégies à droite et à gauche menées par certains d’entre eux ont montré à cette occasion leur dangerosité. Non pas pour récupérer quelques élus ou quelques postes, ni même pour envisager un destin national, mais pour la pensée centriste elle-même, pour les idées centristes et pour la vision centriste du pays. Et c’est bien là le plus grave.

Au jour d’aujourd’hui, il n’existe plus une force modérée et d’équilibre indispensable au paysage politique français, indispensable à la France qui, au-delà de proposer une politique originale, est également ce lieu où se bâtit sans relâche le consensus permettant le rassemblement des Français. Un rassemblement qui n’a jamais été aussi si nécessaire afin de construire cette société apaisée où tout le monde trouve sa place. Une force qui rejette les divisions clientélistes superficielles et les discours radicaux qui vont avec, qui ne font que diviser les énergies alors que nous avons tant besoin de les fusionner en ce début de XXI° siècle.

D’où cette nécessité pour le présent et le futur de la France que se reconstitue un parti centriste indépendant, puissant et clairement identifié, seul capable de défendre le Centrisme et ses valeurs.

Mais qui donc est légitime pour réaliser l’alliance des centristes? On pense immédiatement à un parti dont le nom est en phase avec cette tâche, l’Alliance centriste. Mais ce n’est pas parce que l’on s’appelle Alliance centriste que l’on est naturellement et évidemment légitime à réunir la famille centriste. Pour autant, il faut faire crédit à cette formation et à son créateur, Jean Arthuis, d’avoir toujours tenu le discours de l’union pendant que d’autres, ailleurs, enfonçaient le clou de la désunion. Le congrès fondateur de l’Alliance centriste en juin 2009, avait bien pour but de créer un parti capable de réunir les centristes dispersés, les uns dans le Nouveau Centre, les autres dans le Mouvement démocrate et d’autres encore un peu partout et certains, les orphelins du Centre, nulle part.

N’oublions pas, non plus, les efforts concrets de Jean Arthuis qui ont accompagné le discours. Après les élections présidentielles de 2007 et le tournant à gauche de François Bayrou, il a tout fait pour tenter de reconstituer l’UDF en recentrant le Nouveau Centre et le Mouvement démocrate. Une volonté que tout son parcours politique justifie et légitime comme ce groupe centriste au Sénat qui a tenu le choc de la désunion grâce à lui.

Devant le constat de l’impossibilité de réaliser l’union dans ce qui était devenu, entre temps, le Mouvement démocrate, il n’a pas renoncé, bien au contraire, et s’en est allé, avec quelques uns, créer l’Alliance centriste. Depuis, il n’a cessé de lancer des appels à la réunion des centristes dans une confédération où la diversité des opinions serait respectée pourvu que l’on partage les mêmes valeurs.

De ce fait, l’Alliance centriste est bien le centre du Centre, le pivot et la base de cette refondation et de cette réconciliation. Un pivot et une base que ne peuvent être le Nouveau Centre et le Mouvement démocrate qui ont choisi de s’éloigner du centre du Centre. Mais un pivot et une base qui est assez ouverte pour proposer ce que l’UDF était parvenue à faire, une maison commune pour les centristes où leurs sensibilités différentes pouvaient s’exprimer. Il semble évident que l’Alliance centriste et son leader, Jean Arthuis, vont prendre bientôt une initiative en ce sens, le contraire serait surprenant. Il semble tout aussi évident qu’elle sera entendue et que la base centriste y sera particulièrement réceptive. Et cette initiative pourrait bien rapprocher très au-delà du Nouveau Centre, du Mouvement démocrate et de l’Alliance centriste. C’est tout ce que l’on souhaite au Centrisme. C’est tout ce que l’on souhaite à la France.

mercredi 17 mars 2010

Actualités – France – Le départ de Corinne Lepage du MoDem problématique pour François Bayrou


Corinne Lepage, Vice-présidente du Mouvement démocrate, a annoncé sa démission de la formation de François Bayrou. Ce n’est pas une surprise tant elle avait critiqué la manière dont ce dernier dirigeait le parti de centre-gauche. Mais ce qui est une nouveauté inquiétante pour François Bayrou c’est que Corinne Lepage partageait et partage toujours sa ligne politique socialo-écolo-bobo qui est de se positionner au centre-gauche en attirant les électeurs écologistes et socialistes modérés et de la classe moyenne aisée essentiellement dans les grandes agglomérations tout en tentant de garder encore une part des électeurs centristes.

Corinne Lepage a annoncé cette décision au quotidien Le Monde. Elle a indiqué qu’elle ne rejoignait pas pour l’instant Europe Ecologie et que sa volonté était de continuer dans un rassemblement tel qu’il est voulu par le Mouvement démocrate.

mardi 16 mars 2010

Une semaine en Centrisme - Que le Centre rassure ses électeurs avant que d’autres ne les récupèrent


Le nouvel effondrement électoral du Mouvement démocrate et l’absence de liste centriste lors du premier tour des régionales de dimanche a rouvert la chasse à la récupération des électeurs centristes. Rappelons que l’électorat centriste représente potentiellement 33% du corps électoral selon les études de sciences politiques avec une base de 15% à 20%. Où tout cela est-il passé le 14 mars? Sans doute un peu partout (UMP, Europe écologie, Mouvement démocrate) mais surtout et avant tout dans l’abstention.

Du coup, les partis de Gauche et de Droite font des appels du pied répétés à cet électorat déboussolé qui n’a plus de repères émis par un vrai parti centriste. Les plus intéressés sont évidemment l’UMP et son allié le Nouveau Centre qui tentent de rameuter tout ce qu’ils peuvent sachant qu’ils n’ont aucune possibilité de faire alliance avec une autre liste présente au premier tour. Mais Europe Ecologie lorgne également cet électorat en témoigne l’appel de Corinne Lepage en ce sens qui semble avoir définitivement tiré un trait sur son appartenance au Mouvement démocrate. Le Parti socialiste également aimerait bien s’attacher ces électeurs modérés même s’il se réjouit ouvertement de l’effondrement du Mouvement démocrate qui va lui permettre de retrouver se stratégie d’antan, alliance à gauche, gouvernement au centre…

Quant aux électeurs, ils attendent une offre claire et crédible du Centre. D’autant que les échéances électorales primordiales se rapprochent. L’absence d’un parti centriste indépendant et d’un candidat centriste aux élections législatives et présidentielles de 2012 serait un coup rude porté au Centrisme. Pour autant, si présence il y a, elle doit se (re)construire dès aujourd’hui autour d’un pôle central, sans aucun doute l’Alliance centriste qui ne cesse de vouloir réunir pendant que les autres formations du Centre s’ingénient à désunir mais qui, pour ce faire, doit prendre définitivement son envol. Mais elle doit se faire dans la diversité des nuances et, surtout, dans le partage des valeurs centristes communes fortes, liberté, respect, solidarité, tolérance et dans ce libéralisme social qui seul peut permettre au pays de libérer les forces de la création et protéger les plus faibles dans un lien social revigoré afin d’établir cette société d’équilibre où tous trouverons leur place. L’absence du Centrisme de la scène politique française ne serait pas seulement un coup dur pour les centristes mais le serait avant tout pour la France et les Français.

Alexandre Vatimbella

Directeur du CREC

lundi 15 mars 2010

Actualités – France – Régionales: François Bayrou estime que sa «vérité ne cesse pas d’être vraie parce qu’elle est minoritaire»


Comme d’habitude, François Bayrou a rejeté l’échec de son parti, le Mouvement démocrate, sur des circonstances extérieures même s’il a quand même du concéder que «de tout cela nous ferons l’analyse et nous tirerons les leçons, bien sûr. Et ce que nous devrons changer, nous le changerons»

Dans sa posture mitterrandienne, il a aussi affirmé qu’être «minoritaire c’est une déception, c’est un désagrément, c’est un passage rude mais ce n’est pas une honte», ajoutant qu’une «vérité ne cesse pas d’être vraie parce qu’elle est minoritaire».

Et de reprendre son argumentation sur le fait qu’un jour, les Français découvriront enfin «la véritable situation de notre pays et se demanderont alors comment reconstruire». Et d’entonner son crédo gaullien: «au degré de gravité où nous nous trouverons, j’en ai la certitude, on ne pourra pas reconstruire, dans l’affrontement sourd d’un camp contre l’autre, au contraire». Un crédo alors que, dès avant le premier tour, François Bayrou avait choisi un camp puisqu’il avait indiqué qu’il n’y aurait aucune alliance avec la droite. Comment dès lors peut-il fustiger l’affrontement de deux camps quand il a choisi de faire partie de l’un d’entre eux?!

A noter que François Bayrou estime également qu’il faut «continuer le combat pour un autre projet de société, pour d’autre valeurs». Une phrase sibylline qui ne détonerait pas dans la bouche d’adversaires de la démocratie libérale sociale.

Actualités – France – Régionales: Hervé Morin se félicite de la déroute du Mouvement démocrate et… du score de la Majorité présidentielle!


Dans un communiqué de presse, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a affirmé que le «parti des abstentionnistes est le seul vainqueur du premier tour des élections régionales», reprenant ainsi l’argumentaire du Premier ministre, François Fillon. Une abstention qui, selon lui «est l’échec des présidents de régions socialistes», de «leur attitude passive» et de «leur manque d’ambition».

Peu charitable envers son ancien chef, François Bayrou, il estime aussi que «ce premier tour marque aussi la déroute électorale du MoDem dont l’existence ne repose plus que sur l’obsession présidentielle d’un homme se retrouvant aujourd’hui seul face à son échec».

Mais ce qui est plus surprenant est le satisfecit qu’il adresse à la Majorité présidentielle pour son résultat, allant à contre-courant de l’ensemble des commentaires sur ces élections. Il déclare ainsi que «la stratégie d’union dans laquelle s’inscrit pleinement le Nouveau Centre permet à la majorité d’être ce soir au coude à coude avec le Parti Socialiste en dépit d’une crise économique sans précédent».

Actualités – France – Régionales: la débâcle des partis centristes


Selon les résultats officiels du ministère de l’Intérieur, les listes Majorité présidentielles avec le Nouveau Centre totalisent 26,02 % des voix et celles du Mouvement démocrate, 4,20% au premier tour des élections régionales. Ces résultats sont un échec cinglant pour les partis se réclamant du Centre.

Le Nouveau Centre est coresponsable des mauvais scores des listes Majorité présidentielle menées par l’UMP. Quant au Mouvement démocrate, il est désormais marginalisé avec un score représentant près d’un tiers de celui du Front national et loin derrière le score du troisième parti de France, Europe Ecologie, une troisième place que revendiquait pourtant François Bayrou depuis l’élection présidentielle de 2007.

Ce dimanche noir pour les partis centristes débouchera-t-il sur un sursaut et une volonté de réunification ou d’alliance entre ces formations? Il est trop tôt pour le dire mais la stratégie du chacun pour soi s’est révélée suicidaire. Et elle est d’autant plus incompréhensible qu’il existe toujours un électorat centriste qui attend qu’on veuille bien s’occuper de lui au-delà des ambitions personnelles et des chocs des égos qui semblent bien ridicules après ces résultats électoraux calamiteux.

On attend désormais une initiative, notamment de l’Alliance centriste, dont la création, en juin 2009, était née de la volonté de réunir les centristes afin de proposer une vraie offre politique centriste au pays. Une mission qui se révèle aujourd’hui prioritaire.

dimanche 14 mars 2010

Actualités – France – Corinne Lepage de plus en plus dehors du Mouvement démocrate


A l’issue du premier tour des élections régionales qui se déroulent aujourd’hui, il ne serait guère étonnant de voir Corinne Lepage quitter, de son plein gré ou non, le Mouvement démocrate dont elle ne cesse de critiquer la ligne politique, l’absence de démocratie interne et, surtout, son leader, François Bayrou. En soutenant la liste Europe Ecologie en Alsace contre celle du Mouvement démocrate, il est difficile de comprendre comment elle pourrait demeurer dans cette dernière formation. D’autant que pour se justifier de ce soutien, elle a déclaré sur la radio France Info qu’elle était «obligée de prendre acte d'une certaine réalité. La loyauté, c'est aussi être fidèle à ses idées et fidèle à un projet. Moi, je suis allée au MoDem pour un projet. Or, aujourd'hui, le vrai projet, la seule nouvelle voie qui est possible entre la droite et la gauche, cette nouvelle voie, c'est une voie écolo-démocrate». Et elle a enfoncé le clou en estimant que «si les urnes confirment ce que l'on est en train de voir dans les sondages, force est de constater que la troisième force, ce n'est pas le MoDem».

vendredi 12 mars 2010

Actualités – France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 29%, listes Mouvement démocrate à 4,5%


Selon un sondage TNS-SOFRES publié pour Le Monde, France Télévisions et Radio France, les listes UMP-Nouveau Centre obtiennent 29% (-1% par rapport au précédent sondage) des intentions de vote, en vue du premier tour des élections régionales, et les listes du Mouvement démocrate obtiennent de leur côté 4,5%.

(Sondage réalisé les 9 et 10 mars auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

Actualités – France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 28,5%, listes Mouvement démocrate à 4,5%


Selon un sondage CSA publié par Le Parisien-Aujourd’hui en France, les listes UMP-Nouveau Centre obtiennent 28,5% des intentions de vote, en vue du premier tour des élections régionales, et les listes du Mouvement démocrate obtiennent de leur côté 4,5%.

(Sondage réalisé les 10 et 11 mars par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 801 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

Une semaine en Centrisme: L’exemple de l’UMP ou de la nécessité de l’indépendance pour les centristes


Le Centre ne peut être lui-même que dans l’indépendance. Indépendance qui ne veut pas dire isolement et refus d’alliances électorales et gouvernementales mais qui signifie que les centristes ne peuvent exister réellement et peser sur la vie politique que s’ils sont maîtres de leur destin. A chaque fois que les centristes ont renoncé à cette indépendance, ils ont perdu leur âme et leurs capacités politiques quel que soit le bord qu’ils ont rejoint.

L’exemple de l’UMP est emblématique à cet égard. Le ralliement d’une frange importante de l’UDF au RPR pour créer un grand parti de la Droite et du Centre a été un fiasco pour les idées centristes même si les ralliés ont pu obtenir pendant un temps des postes importants comme ce fut le cas pour Jean-Pierre Raffarin, Pierre Méhaignerie ou Philippe Douste-Blazy. Mais ceux-ci ont du mettre leurs engagements centristes entre parenthèses, voire plus, et ils n’ont pu infléchir sur le long terme la politique de l’UMP. C’est plutôt le contraire qui s’est produit avec une droitisation des centristes de l’UMP.

Les récentes velléités de quelques ex-centristes membres de l’UMP, autour de Pierre Méhaignerie et de Fabienne Keller, de demander une plus grande considération et une reconnaissance de leurs valeurs est caractéristique d’un certain désarroi dans lequel ils se trouvent. Car, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, ils ne comptent pour plus grand-chose, l’essentiel de la stratégie politique du nouveau Président de la république ayant été de rallier le Nouveau Centre et de l’accoler le plus possible à l’UMP pour lui ôter le plus d’indépendance possible quitte à lui donner une représentation démesurée dans la majorité présidentielle et au gouvernement par rapport à son poids politique réel.

Pour les membres de droite de l’UMP, majoritaires, l’ancien ralliement centriste est désormais considéré comme un ralliement politique total, c’est-à-dire que les anciens de l’UDF qui ont rejoint Jacques Chirac en 1995 puis en 2002 n’ont plus guère d’intérêt électoral en termes de diversité politique et que leur voix doit désormais être au diapason de la leur. C’est une leçon que devrait méditer le Nouveau Centre avant de se faire absorber par l’UMP à plus ou moins brève échéance s’il ne joue pas une carte plus indépendante et s’il abandonne les valeurs centristes. Mais c’est une leçon aussi pour tous les anciens UDF qui se trouvent dans le Mouvement démocrate. La création de ce nouveau parti par François Bayrou pour l’ancrer à gauche de l’échiquier politique a permis aux écologistes et aux socialistes qui l’ont rejoint de noyer la mouvance centriste qui n’a plus guère actuellement de moyen de peser sur le positionnement politique de cette formation.

Le Centre n’est pas soluble dans la Droite ou la Gauche. Il peut s’allier avec l’une ou l’autre dans un programme pour diriger le pays. Mais dès qu’il renonce à son indépendance, il perd son âme et ne gagne que des strapontins avant de ne plus rien gagner du tout.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

mercredi 10 mars 2010

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella - Centriste: Est-ce celui qui le dit qui l’est?


Qui est centriste? Celui qui dit qu'il l'est? Celui qui l’est parce que les médias le prétendent? Aucun des deux? Est-ce suffisant de le prétendre ou que les journalistes le prétendent pour l'être? Dans la pensée chinoise, notamment confucéenne, une grande attention est portée à la signification des mots. C’est la théorie de la «rectification des noms» qui permet l’adéquation entre le nom et la réalité. Car les mots peuvent aussi bien apporter la lumière de la vérité que l’obscurité de l’erreur. Il suffit de ne pas correctement nommer un sujet ou un objet, intentionnellement ou non, pour changer la vision du monde ou, tout au moins, d’un monde. De nos jours, les médias portent une responsabilité essentielle dans ce domaine et force est de constater qu’ils la remplissent de manière très inégale, peu efficace, voire, plus grave, parfois, sans aucun sens de la responsabilité. Cette négligence n’a souvent guère d’incidence sur le fond de l’information délivrée. Mais ce n’est pas toujours le cas. Particulièrement en politique.

Nommer un oppresseur, un libérateur n’est évidemment pas la même chose. Dire qu’un système est démocratique quand il est totalitaire est du même acabit. Bien sûr, la propagande utilise ces mensonges et en fait son fond de commerce. Mais la presse libre qui agit dans un autre domaine de la communication, informer, ne le devrait pas. Or, pour des raisons idéologiques, certains journalistes ont souvent choisi de s’arranger avec la réalité quand d’autres ne font que du suivisme en la matière.

A un degré moindre, c’est ce qui se passe en matière d’étiquettes politiques. Celles-ci sont souvent distribuées de manière farfelue et sans réflexion de fond (et alors même que ceux à qui on les accole les refuse). Tout démontre alors une absence de sérieux dans l’appellation qui n’est alors qu’une facilité intellectuelle dans un environnement conformiste et sclérosé. En découle alors une vision biaisée des pensées politiques par les citoyens puisque ceux qui sont sensés les défendre selon les médias n’en sont pas des partisans, ne les défendent pas et n’agissent pas par rapport à leurs valeurs…

Si j’en parle ici, c’est évidemment parce que le Centrisme en est plus souvent la victime que d’autres pensées politiques. Ces mêmes médias qui affirment que le Centre et le Centrisme n’existent pas, ne reculent pourtant pas à coller l’étiquette de «centriste» à tout un tas d’hommes et de femmes politiques qui n’en ont pas la moindre caractéristique… De telles contradictions ne les ont manifestement jamais perturbés. Les journalistes en usent et en abusent ainsi que les «experts» et les politologues qui arpentent les plateaux de télévision et qui remplissent les pages opinions des quotidiens.

Dans l’univers centriste actuellement éclaté et en déshérence, où tout le monde revendique la parole sacrée et le titre suprême de grand commandeur des centristes, il n’est pas inutile de tenter de faire la part des choses en étudiant les cas emblématiques de François Bayrou et d’Hervé Morin.

François Bayrou est-il un centriste? Du temps où il était président de l’UDF, la réponse semblait tomber sous le sens pour beaucoup, même si la réalité était plus nuancée. Depuis qu’il a fondé le Mouvement démocrate, un doute s’est instillé chez nombre de ceux qui se définissent comme centristes. D’autant que le leader du MoDem a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue pendant la campagne présidentielle de 2007 qu’il n’était pas centriste, qu’il n’avait jamais été centriste et que ce mot ne faisait pas partie de son vocabulaire. Une déclaration nette et précise qui n’a pas empêché les médias de continuer à lui accoler l’étiquette centriste. Quelques temps plus tard, devant des militants du Mouvement démocrate, il a affirmé avoir cherché dans tous les dictionnaires à sa disposition par quelle appellation il pouvait remplacer le mot «centrisme» pour mieux définir son positionnement politique. Pourtant, bizarrement, il ne reprend jamais un journaliste qui le traite de centriste pour lui signifier qu’il ne s’en considère pas un. Mieux, il parle toujours du Centre comme s’il s’en référait comme dernièrement sur RTL où il a mélangé sciemment les mots démocrate et centre.

On comprend, bien entendu, que, dans sa volonté d’avoir une base électorale, il veuille s’accaparer les voix du Centre tout en niant en être pour s’approprier, d’un autre côté, les voix des socialo-écolo-bobos, cibles privilégiées du Mouvement démocrate. Néanmoins, la réalité est que, comme il l’a dit, il n’a jamais été un centriste. François Bayrou a toujours navigué dans un univers d’homme de droite avec une grille de valeur s’inspirant du catholicisme social comme pouvait le pratiquer ces fameux patrons sociaux du XIX° siècle. Ajoutons à cela que sa propension à diriger seul dans les partis politiques dont il est le leader est plutôt antinomique avec les pratiques centristes en la matière.

Si l’on étudie maintenant le positionnement d’Hervé Morin, ancien bras droit de François Bayrou à l’UDF (après évidemment Marielle de Sarnez!), l’analyse démontre que ce dernier n’est pas non plus centriste mais un homme de droite dont les références se trouvent plutôt du côté de la frange libérale de l’UMP que d’un libéralisme social centriste. Hervé Morin ne vient d’ailleurs pas de la famille centriste mais de la droite libérale où il se trouvait aux côtés d’Alain Madelin et de François Léotard, son mentor. Son parcours politique est lié à la frange de droite de l’UDF et non pas à celle de son premier président, Jean Lecanuet, dont le positionnement se situait au centre du Centre. Sa volonté de récupérer aujourd’hui l’appellation UDF n’est donc pas aussi légitime qu’il le prétend. Même s’il a raison d’expliquer que la volonté de François Bayrou de la garder est encore plus illégitime. D’ailleurs, Hervé Morin ne manque pas une occasion de signifier que le Nouveau Centre est un parti de centre-droit et qu’il est un homme de centre-droit. Du coup, tout comme François Bayrou, Hervé Morin ne peut être appelé centriste alors que, dans les médias, il l’est. Pourtant, il ne reprend jamais ces mêmes médias pour les mêmes raisons qui font que François Bayrou fait de même: mettre la main sur l’électorat centriste.

Le fait que ni François Bayrou, ni Hervé Morin n’aient jamais été de vrais centristes ne veut absolument pas dire qu’il n’y en avait pas à l’UDF, ni qu’il n’y en ait pas au Mouvement démocrate ou au Nouveau Centre. Néanmoins, le rapport de force dans ces deux formations politiques ne joue pas en leur faveur pour le moment. C’est sans doute pourquoi la création de l’Alliance centriste est si importante pour la pensée centriste malgré son actuel poids politique. Car le projet de Jean Arthuis qui a été à la base de la création du parti est bien de réunir l’ensemble des centristes autour d’un consensus où ceux qui pensent comme François Bayrou (celui d’aujourd’hui…) et ceux qui pensent comme Hervé Morin s’agrègent autour de ceux qui défendent le Centrisme du juste équilibre.

Bien entendu, l’Alliance centriste est un parti trop jeune pour pouvoir affirmer qu’elle va demeurer une formation du Centre. Mais son discours est bien un discours centriste cohérent alors que ceux du Mouvement démocrate ou du Nouveau Centre ne le sont que par intermittence. Dès lors, les médias seraient bien inspirés d’accoler, au minimum, l’adjectif gauche au centrisme du Mouvement démocrate et droite à celui du Nouveau Centre (entendons-nous bien, il n’y a rien d’infâmant à être de centre-gauche ou de centre-droit) et de réserver le terme de centrisme tout court à la seule Alliance centriste. Cela permettrait de clarifier la situation et aux médias de remplir correctement leur mission d’information qui est si importante pour la démocratie.

Car, comme le disait Tocqueville, «Plus j’envisage l’indépendance de la presse dans ses principaux effets, plus je viens à me convaincre que chez les modernes l’indépendance de la presse est l’élément capital et pour ainsi dire constitutif de la liberté. Un peuple qui veut rester libre a donc le droit d’exiger qu’à tout prix on la respecte.» Même s’il disait également, «Il n’y a pas de milieu entre la servitude et la licence. Pour recueillir les biens inestimables qu’assure la liberté de la presse, il faut savoir se soumettre aux maux inévitables qu’elle fait naître. Vouloir obtenir les uns en échappant aux autres, c’est se livrer à l’une de ces illusions dont se bercent d’ordinaire les nations malades.» D’où, parfois, la nécessité de «rectifier les noms»…

lundi 8 mars 2010

Actualités – France – La centriste Simone Veil, femme préférée des Français


Selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, publié à l’occasion du centième anniversaire de la Journée internationale de la femme, Simon Veil arrive en tête du classement. Ce qui est intéressant dans cette première place, c’est que l’ancienne ministre de Valéry Giscard d’Estaing qui a fait voter la loi sur l’avortement en 1975 est considérée comme une personne de consensus par les Français, consensus qui est une des valeurs de base du Centrisme auquel elle demeure attachée depuis toujours.

dimanche 7 mars 2010

Actualités – France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 27%, listes Mouvement démocrate à 5%


Selon un sondage CSA publié par Le Parisien-Aujourd’hui en France, les listes UMP-Nouveau Centre obtiennent 27% des intentions de vote (-2), en vue du premier tour des élections régionales, et les listes du Mouvement démocrate obtiennent de leur côté 5%.

(Sondage réalisé les 2 et 3 mars par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 820 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

samedi 6 mars 2010

Actualités – France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 30%, listes Mouvement démocrate à 4%


Un sondage TNS-SOFRES pour Le Monde, France Télévisions et Radio France concernant les élections régionales donnent 30% des intentions de vote aux listes de la Majorité présidentielle (UMP-Nouveau Centre et alliés) et 4% pour le Mouvement démocrate. Les listes du Parti socialiste totalisent 28% des intentions de vote et celles d’Europe écologie, 12%.

(Sondage réalisé les 1er et 2 mars par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

vendredi 5 mars 2010

Actualités – France – Hervé Morin réitère sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle


Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, veut que le parti soit «en mesure d’avoir un candidat» à la présidentielle de 2012. Il a ainsi expliqué sur la chaîne LCI et la radio France Info qu’il était «dans le schéma d’un président de parti qui fait en sorte qu'après avoir bâti les fondations et restructuré notre formation politique, nous puissions lui donner, pour cette deuxième partie de 2010 à 2012, un projet qui lui permettre d'avoir un candidat». Il a ajouté qu’il y a «toujours eu en France un centre droit (...) cette famille politique a toujours existé et ce n'est pas par hasard qu'à chaque élection présidentielle, il y a eu un candidat pour porter ce message là». Pour lui, «Le Nouveau Centre doit être en mesure de décider de façon autonome d'avoir un candidat à l'élection présidentielle. Il lui appartiendra ensuite de déterminer qui cela doit être». Cette décision devrait être prise en 2011.

jeudi 4 mars 2010

Actualités – France – Corinne Lepage «défend les valeurs du MoDem» contre François Bayrou


L’après-régionales devrait être chaud entre le président du Mouvement démocrate, François Bayrou et sa vice-présidente, Corinne Lepage. Cette dernière ne fait pas mystère depuis des mois qu’elle n’est plus en phase avec le comportement et la stratégie de François Bayrou. A chaque intervention publique, elle en remet une couche. Elle vient ainsi de déclarer sur Canal Plus que le «MoDem va se retrouver en grande difficulté pour s’être refermé sur lui-même». La faut à qui? A François Bayrou évidemment, même si elle videra son sac après les élections régionales. Néanmoins, elle explique que, elle, elle «défend les valeurs du MoDem fusse contre son président». Une nouvelle banderille qui s’ajoute à bien d’autres distillées dans les médias.

mercredi 3 mars 2010

Actualités – France – Nouveau Centre à droite, Mouvement démocrate à gauche


Allié exclusivement avec l’UMP, le Nouveau Centre a choisi la Droite. N’envisageant qu’une alliance avec la gauche au second tour des régionales, le Mouvement démocrate a choisi la gauche. Deux stratégies perdantes pour le Centre si l’on en croit les sondages et, surtout, vis-à-vis des valeurs propres au Centrisme.

Il n’y aura sans doute pas de régions qui seront à Droite (avec le Nouveau Centre) et le Mouvement démocrate sera uniquement la cinquième roue du carrosse de la gauche dans les conseils régionaux, comptant pour du beurre. Le Centre est bien sinistré, non pas dans les choix qu’il peut faire dans ses alliances mais par ses allégeances à la Droite et à la Gauche et à leurs idéologies respectives. Ainsi, il est quelque peu incongru d’entendre les dirigeants du Nouveau Centre dénoncer les alliances futures à gauche du Mouvement démocrate quant ils ont choisi, pour leur part, de s’allier directement avec la Droite sans présenter aucune liste centriste indépendante. Les nouvelles déclarations de la collaboratrice la plus proche de François Bayrou, Marielle de Sarnez, déclarant que les seules alliances de second tour se feront avec les socialistes le confirme tout autant que la réaction du Nouveau Centre qui dénonce ses propos alors qu’il a lié son avenir avec l’UMP.