samedi 8 juillet 2017

Actualités du Centre. L’Alliance centriste se veut «partenaire de la majorité»

Jean Arthuis & Philippe Folliot
Lors de son comité exécutif, l’Alliance centriste a adopté le texte suivant:
«L’Alliance centriste soutien précoce d’Emmanuel Macron, a lors de son comité exécutif décidé de se maintenir en qualité de parti politique partenaire de la majorité. Elle entend rassembler et œuvrer au succès du projet présidentiel, conforme à ses valeurs humanistes, libérales, sociales et européennes.»
Un texte signé par le président de la formation centriste, le député Philippe Folliot et par son président d’honneur et fondateur, le député européen Jean Arthuis.
Cette décision n’est évidemment pas une surprise puisque le premier soutien d’une personnalité centriste obtenu par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle fur celui de Jean Arthuis alors membre de l’UDI et qui fut exclu de la confédération par Jean-Christophe Lagarde.
Une situation qui se reproduisit pour Philippe Folliot et l’Alliance centriste quand ils se décidèrent eux aussi à rejoindre le candidat d’En marche!
Depuis, Folliot a été réélu député avec le soutien de La République en marche.
Néanmoins, Jean Arthuis s’est plaint amèrement du favoritisme dont a bénéficié François Bayrou qui a été le seul responsable centriste bien servi par LREM après la victoire de Macron.
Reste qu’il est difficile de dire ce que représente aujourd’hui exactement le parti qui fut fondé pour réunir tous les centristes et mettre fin à la division entre MoDem et Nouveau centre lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
L’Alliance centriste qui affirme avoir une dizaine d’élu est plutôt une coquille vide qui ne pouvait espérer un meilleur traitement même avec le ralliement précoce d’Arthuis.
Il suffit de dire qu’elle revendique dans ses rangs la présence, théoriquement, du même Arthuis et d’un des plus fidèles soutien de Fillon, François Zocchetto pour comprendre qu’elle manque cruellement pour le moment de crédibilité politique.

Actualités du Centre. Les ridicules amendements de Zocchetto (UDI) contre la liberté de la presse

François Zocchetto
Nous l’écrivons sans cesse mais les faits s’accumulent et viennent démontrer que l’UDI ne sait vraiment plus où elle est.
Après la sortie pathétique de Jean-Christophe Lagarde, son président, qui se plaignait de gagner moins que la moyenne des Français alors qu’il a un revenu au moins trois fois supérieur, c’est maintenant au tour de François Zocchetto, obscur sénateur de la Mayenne qui va quitter son poste en septembre pour s’occuper de sa mairie de Laval, qui réfléchit à déposer des amendements à la loi sur la moralisation de la vie politique concernant… les journalistes!
Celui qui a réussi à être président du groupe UDI-UC au Sénat par neutralisation des candidats plus représentatifs – et par a trahison de son chef d’alors, Jean Arthuis – a aussi été un soutien indéfectible de François Fillon qu’il a rejoint dès le début de la campagne des primaires LR.
Il avait été nommé au conseil stratégique de celui-ci et s’était vu promettre un poste de ministre.
Mais, au lieu d’avoir appris une quelconque leçon avec l’homme qui est mis en examen pour détournements de fonds public et qui a sûrement été le candidat qui a le plus menti aux Français lors de la présidentielle, tant sur sa personne qu’en diffusant des fausses nouvelles à tour de bras (on vient d’apprendre, en plus, qu’il avait menti à Juppé en lui rapportant de fausses déclarations de Sarkozy!) et de travailler à la transparence du personnel politique, le voilà qui s’attaque à la presse.
Il devrait ainsi déposer deux amendements lors de la discussion au Sénat de cette qui a été baptisée «pour la confiance dans notre vie démocratique» politique contre les journalistes.
Le premier prétend s’attaquer aux cadeaux en nature sauf que ceux-ci sont déjà interdits dans la quasi-totalité des médias et que beaucoup tombent également sous le coup de la loi.
Le second, surtout, est de vérifier l’exactitude des informations publiées par les journalistes ainsi que leurs sources en envoyant directement des inspecteurs dans les rédactions et prévoit une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement en cas de refus ou d’omission de les communiquer de leur propre chef par les intéressés.
On rappellera au sénateur dont la profession dans le privé est celle d’avocat, que la liberté d’information garantie justement la confidentialité des sources et des informations recueillies et qu’il existe des tribunaux pour les excès et les fautes des médias.
Et que la liberté d’information est à la base même de la démocratie républicaine comme l’écrivait, entre autres, Alexis de Tocqueville.
Même si ces amendements seront, s’ils sont réellement déposés, mis directement à la poubelle, cela en dit long sur la haine de la presse par certains politiciens.
On ne serait terminer sans mentionner que monsieur Zocchetto s'est rendu récemment en Syrie pour rencontrer Bachar Al Assad et qu'il a toujours été contre les sanctions infligée à la Russie de Poutine après l'annexion de la Crimée.
Sans doute deux hommes qui méritent plus d'égards que les journalistes...


Actualités du Centre. Sondage: l’axe central défenseur de la démocratie

Plusieurs sondages sortis ces dernières années montrent que les principes et les valeurs démocratiques sont principalement défendus par les sympathisants des partis se situant sur l’axe central, celui où se retrouvent les humanistes progressistes de gauche, de droite et du Centre.
C’est également eux qui estiment que la démocratie malgré ses dysfonctionnements regrettables mais aussi les attaques dont elle fait l’objet dans le monde et par les populismes et les extrémismes, se porte plutôt bien.
Ainsi, un sondage Ipsos pour le Cevipof (Centre d’étude de la vie politique de Sciences Po Paris) et Le Monde montre que si 53% des Français répondent par l’affirmative à la question «diriez-vous qu’en France, la démocratie fonctionne bien? Les différences sont grandes selon les appartenances partisanes.
Parmi ceux qui répondent par l’affirmative on trouve les sympathisants de La République en marche (à 88%), ceux du PS (à 76%), ceux du Mouvement démocrate (à 72%), ceux de l’UDI (à 68%), ceux de EELV (à 62%) et ceux de LR (à 59%).
Quant à ceux qui répondent par la négative, on trouve les sympathisants du FN et de Debout la France (à 77%), ceux du PC (à 63%), ceux de la France insoumise (à 62%), ceux d’extrême-gauche (61%) et, enfin, ceux qui ne se reconnaissent dans aucun parti (54%).
(Sondage IPSOS réalisé par internet du 27 au 30 juin 2017 auprès d’un échantillon de 13613 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)