lundi 29 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) veut s’allier avec les centristes


Jean-Marie Bockel est redevenu, après avoir été chassé du gouvernement sans beaucoup de ménagement lors du remaniement, le président de la Gauche Moderne. A ce titre, il veut proposer une alliance aux formations centristes de la majorité présidentielle, le Parti radical et le Nouveau Centre en se voulant «l'aile gauche de la majorité présidentielle». Par ailleurs, il s’est déclaré en faveur d’une confédération des centres.
Voici des extraits d’une interview qu’il a donnée au quotidien Le Figaro dans lequel il  reprend ces thèmes
«Notre premier objectif, c'est d'affirmer Gauche moderne comme l'aile gauche de la majorité. Je crois à la réforme juste. Beaucoup de réformes initiées par le président de la République l'ont été, d'autres moins. Tenu par la solidarité gouvernementale, le président de Gauche moderne que je suis n'a pas toujours eu la liberté de défendre pied à pied nos positions. Dorénavant, j'entends exercer cette liberté pleinement, par exemple, au moment du débat fiscal, en plaidant activement pour une fiscalité juste.»
«Aux cantonales de mars, nous serons présents en portant nos propres couleurs dans une trentaine de cantons. Et je travaille avec Hervé Morin et Jean-Louis Borloo sur l'idée d'investitures communes.»
«Seuls, nous restons faibles. L'essentiel de notre démarche est d'être, quelles que soient notre histoire et nos sensibilités, suffisamment forts et nombreux pour rééquilibrer la majorité. J'ai l'intime conviction que l'on ne peut pas gagner en 2012 sans ce rééquilibrage. La victoire sera impossible sur la seule base de l'UMP.»

dimanche 28 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Hervé Morin pour un contrat de gouvernement avec l’UMP en 2012


De déclarations en déclarations, Hervé Morin réaffirme son encrage dans la majorité présidentielle. Néanmoins, il souhaite rééquilibrer celle-ci au profit de sa formation, le Nouveau Centre, comme il l’a déclaré récemment devant les militants du parti : «Nous ne regrettons pas d'avoir apporté notre soutien à Nicolas Sarkozy en 2007 mais nous l'avons fait avec un contrat unilatéral avec l'UMP. (…) Nous voulons construire un Centre qui puisse négocier dans une situation d'équilibre et passer d'un contrat unilatéral à un contrat dont on pourra discuter chacune des clauses. (…) Or seules des personnes autonomes sont capables de négocier un tel contrat. (…) Il faut aller vers une coalition car une majorité est plus intelligente si elle se construit à plusieurs que toute seule. Elle doit être capable de débattre, de discuter pour trouver les meilleures solutions». Selon lui, cette stratégie va de pair avec sa candidature à l’élection présidentielle de 2012.

samedi 27 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Sondage: Bayrou plus centriste que Borloo


Selon un sondage IFOP pour le quotidien France Soir, François Bayrou incarne plus les idées et les valeurs du Centre pour 51% des personnes interrogées contre 45% pour Jean-Louis Borloo. A noter que le sondage ne concernait bizarrement que ces deux personnalités.
(Sondage réalisé les 18 et 19 novembre par téléphone sur un échantillon de 964 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

jeudi 25 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Jean Arthuis plaide pour une recomposition de l’ancienne UDF dans une nouvelle formation


Sur la chaîne LCI, Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste a, de nouveau, plaidé pour une refondation du Centre dans une nouvelle formation qui incorporerait toutes les composantes de l’ancienne UDF de 1978. Mais il faudrait, pour cela, que toutes ces composantes soient d’abord indépendantes, notamment de l’UMP, ce qui n’est pas le cas, a constaté Jean Arthuis.
Le président de l’Alliance centriste a également demandé que la rédaction d’un projet centriste soit mis en route afin d’être la plateforme d’un candidat unique du Centre lors de la prochaine élection présidentielle de 2012.
Par ailleurs, Jean Arthuis s’est dit inquiet pour les finances de la France alors que les recettes de l’Etat n’augmentent pas à l’inverse des déficits. Et il a estimé que le pourcentage de dépenses publiques qui seront supprimées représente moins de 0,5% du total alors que le gouvernement s’était engagé sur des chiffres allant de 5% à 10%.

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Ce que le Centre n’est pas


Au moment où l’on parle de refondation du Centre et de confédération des centres, où beaucoup trouvent intéressant pour leur avenir politique de se (re)découvrir centristes, mettons les choses au point.
Le Centre n’est pas et ne sera jamais un lieu où l’on vient quand on ne sait pas où aller.
Le Centre n’est pas et ne sera jamais le refuge de tous les opportunistes en quête de poste ou d’électeurs.
Le Centre n’est pas et ne sera jamais un lieu politique indéfini d’où l’on peut dire n’importe quoi.
Le Centre n’est pas le lieu des compromissions mais celui du consensus qui nécessite parfois des compromis.
Le Centre est bien pluriel mais il n’est pas extensible à l’infini.
Il peut y avoir des centristes de tendances plus à droite et d’autres plus à gauche mais le Centre n’est ni à droite, ni à gauche, il n’est qu’au centre.
Le Centre n’est pas et ne sera jamais un appendice ou une filiale de la Droite ou de la Gauche.
Le Centre ne se définit pas au regard de la Droite et de la Gauche mais ce sont la Droite et la Gauche qui se définissent par rapport au Centre. C’est de la simple logique géométrique, les extrêmes se définissant par le centre.
Le Centre n’est pas et ne sera jamais un réservoir de voix pour la Droite et la Gauche.
Le Centre est indépendant mais il n’est pas isolé car, comme la Droite et la Gauche, quand il n’est pas majoritaire, il doit nouer des alliances, ayant vocation à gouverner et non à n’être qu’un observateur irresponsable de la politique.
Le Centre n’est pas un allié intangible de la Droite. Ceux qui professent cette affirmation ont de graves lacunes historiques.
Le projet politique du Centre n’est pas un habile mélange des programmes de la Droite et de la Gauche mais un projet politique original et indépendant.
Le Centre n’est pas et ne sera jamais composé de godillots à qui l’on fait avaler n’importe quoi. La marque des centristes est bien l’indépendance d’esprit dans des convictions fortes. Cela peut être un handicap électoral, mais c’est une qualité humaine incomparable fort utile quand on exerce le pouvoir.
Le gouvernement du Centre n’est pas «gouverner au centre». Ceux qui gouvernent au centre sont ceux qui ont fait des promesses clientélistes qu’ils ne peuvent tenir et sont obligés de revenir aux réalités qui s’imposent à eux. Le gouvernement du Centre, c’est gouverner pour tout le monde dans le principe du juste équilibre.
Le Centre n’appartient à personne a priori ni parce que les médias l’ont décidé.
Le Centre n’est pas une vision dépassée de la politique mais bien son avenir.
Enfin, le Centre n’est pas une secte pour initiés mais accueille toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui souscrivent à sa vision de la société et à ses valeurs, qui veulent gouverner une France dans l’Europe pour le bien de tous, dans le réel et dans la responsabilité. Et Dieu sait si notre pays a besoin qu’ils soient nombreux.

mercredi 24 novembre 2010

Une semaine en centrisme. Les égos-centrismes destructeurs


On allait voir ce que l’on allait voir. Après avoir été humiliés par Nicolas Sarkozy, les centristes promettaient la révolte, que dire, la révolution. On a entendu des récriminations, des plaintes, des revendications pour des postes et même de belles envolées lyriques sur la nécessité de s’unir, se réunir, se refonder, se reconstituer pour aller au combat ensemble et faire gagner le Centre triomphant. Hélas, force est de constater que l’on n’a encore rien vu…
Bien sûr, tout cela doit se mettre en place petit à petit et les impatients doivent prendre leur mal en patience. Ils ne comprennent simplement pas toute l’horlogerie de précision qui doit être assemblée afin de faire émerger un Centre fort et réunifier...
Cependant, à part des discours et quelques serrements de mains furtifs, aucune initiative qui pourrait aboutir à l’union n’a été prise. Même pas un rendez-vous symbolique de tous les leaders du Centre avec une photo emblématique à la clé pour démontrer leur volonté de chercher un terrain d’entente. Voilà un geste qui aurait été fort et qui aurait eu du sens. Un symbole d’espoir.
Au contraire, tous les leaders centristes affirment toujours détenir, chacun de son côté, les reliques de la vraie croix centriste. A une exception près, celle de Jean Arthuis. Le président de l’Alliance centriste continue à prêcher la refondation du Centre sans condition. Son discours est compris de la base et des électeurs mais pas vraiment des états-majors.
Le trop-plein centriste peut être un plus pour les centristes mais aussi tourner à la farce la plus ridicule. Car, aujourd’hui, électoralement, le Centre ne vaut pas grand-chose. Il vaut «potentiellement», c’est-à-dire qu’il peut espérer sur un tiers de l’électorat. Mais il lui faut le conquérir avec un projet et une volonté politique capable de fédérer tous les centristes. Or, qu’entend-on? Chaque parti, chaque leader affirme qu’il va développer son projet. Chaque parti, chaque leader se dit le seul légitime à fédérer sous sa propre bannière tous les centristes. Et des médias enfin à l’écoute du Centre relaient ce balai étrange qui flatte l’égo de ceux qui sont actuellement sous les projecteurs mais finira par lasser les journalistes et le grand public.
Encore une semaine de perdue pour le Centre. Ce n’est pas encore trop grave, direz-vous. Mais à force de perdre des semaines, à force de les voir s’empiler en un tas d’incapacités à agir et d’immobilisme, le découragement prendra le pas et les regrets ne serviront à rien…

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

mardi 23 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Hervé Morin revendique son appartenance au centre-droit


Ainsi qu’il l’a souvent affirmé, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, préfère l’utilisation «centre-droit» pour qualifier son appartenance politique à celle de «centre». C’est ce qu’il rappelle dans une interview au gratuit Direct Matin: «Depuis mai 2007, nous avons patiemment rassemblé au sein du Nouveau Centre les milliers de centristes de l’ancienne UDF qui n’avaient pas voulu rejoindre l’UMP et beaucoup de nouveaux adhérents séduits par notre action. (…) Nous voulons construire quelque chose de commun mais qui soit autonome et indépendant de l’UMP, tout en affirmant notre ancrage dans une majorité de droite et de centre-droit acquise à nos valeurs libérales et européennes et à notre souci de cohésion sociale».

Actualités du Centre – France – Pour Giscard, le Centre n’existe pas aujourd’hui et n’a pas de programme


Interrogé sur BFMTV, l’ancien président de la république, Valéry Giscard d’Estaing a estimé que pour qu’il y ait un candidat centriste à l’élection présidentielle en 2012, il fallait que le Centre soit uni et qu’il y ait un projet centriste. Or, selon lui, les deux conditions ne sont pas réunies actuellement: «aujourd’hui le Centre n’existe pas et il n’y a pas de projet centriste» a-t-il constaté. En outre, il a rappelé que pour fédérer l’ensemble des familles centristes il avait du travailler pendant un an, toutes les semaines en 1976, avec Jean Lecanuet, Pierre Abelin et Michel Poniatowski afin de créer l’UDF et que celle-ci avait un programme identifié, le sien.

lundi 22 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Jean Arthuis: «le Centre est au centre»


Dans une interview au quotidien Le Figaro, Jean Arthuis rappelle que le Centre est bien au centre et ni à droite, ni à gauche. Pour le président de l’Alliance centriste, il faut créer un parti centriste indépendant qui va réunir tous les centristes. Mais il faut, avant tout, un projet centriste fédérateur de toutes les sensibilités centristes. De même, il s’est à nouveau prononcé pour des primaires afin de désigner un candidat unique des centristes pour l’élection présidentielle de 2012. Extraits.
L’alliance centriste veut «être le catalyseur du rassemblement des centres. (…) L’article premier de nos statuts prévoit que l’Alliance se fonde dans la famille centriste dès sa reconstitution. Nous somme attachés à un parti indépendant. Aujourd’hui les centristes sont dispersés et ont pu mesurer leur poids politique dérisoire à l’occasion du remaniement (…). C’est un électrochoc pour les centristes.
«Il faut que (…) nous travaillons ensemble le fond, c’est-à-dire le projet. Nous devons combattre toute forme d’injustice fiscale et sociale. Il faut organiser une primaire allant des radicaux de Jean-Louis Borloo au MoDem de François Bayrou.
Les alliances que le centre «a conclues jusqu’à maintenant avec l’UMP ou avec le RPR de jadis l’ont étouffé. Le Centre est au centre. Il exprime avec modération et tolérance les valeurs de liberté et de solidarité qui ne s’accommodent pas, il est vrai, avec l’addiction aux dépenses publiques prônées par le PS.»

dimanche 21 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Hervé Morin: «le rassemblement des centristes ne peut se faire qu'en dehors de l'UMP»


Dans une interview au quotidien régional le Télégramme de Brest, Hervé Morin explique le positionnement de son parti, le Nouveau Centre, après son renvoi du gouvernement. Extraits
Qu'est-ce qui retient encore le Nouveau Centre dans la majorité?
Le Nouveau Centre fait partie de la majorité et entend bien y rester. Le contrat de législature signé en 2007 avec nos partenaires de l'UMP et fondé sur la réforme de notre pays tient toujours. J'ajoute que, dans la mesure où l'on est centriste, on porte des valeurs comme la liberté d'entreprendre, le principe de responsabilité individuelle, celui de la bonne gouvernance de l'administration et de la tempérance fiscale, ce qui nous inscrit naturellement dans une coalition, une majorité de droite. Mais être dans la majorité, ce n'est pas être des «béni-oui-oui» de l'UMP ou du gouvernement.
Est-ce que Jean-Louis Borloo peut animer la famille centriste tout en demeurant au sein de l'UMP?
Je veux m'inscrire dans une démarche constructive, et je ne veux donc pas lancer des ultimatums. Ce serait totalement improductif. Mais il est clair que, pour le Nouveau Centre, le rassemblement des centristes ne peut se faire qu'entre les centristes qui sont en dehors de l'UMP.
En écartant les centristes du gouvernement, Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas justifié la stratégie de François Bayrou?
Non, parce que François Bayrou confond solitude et indépendance. Ce n'est pas dans la solitude que l'on crée les conditions d'incarner une alternative. Moi, je suis pour l'indépendance ; c'est elle qui permet de passer un contrat dans le cadre d'une majorité.

jeudi 18 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Jean Arthuis: le projet centriste «devra concilier liberté et solidarité»


Dans un entretien à l’AFP, Jean Arthuis, président de l’Alliance centriste, estime que la formation du nouveau gouvernement dirigé par François Fillon doit «être un électrochoc pour la famille centriste qui s'est dispersée depuis près de dix ans».
Pour lui, «aujourd'hui, la voix centriste n'était pas véritablement audible. (…) J'espère que ce que nous venons de vivre a permis de mesurer notre poids politique, c'est-à-dire pas grand-chose, au moment où se reconstitue un gouvernement».
Toujours soucieux de «refonder la famille centriste», il a expliqué qu’un «centre indépendant, ce qui ne veut pas dire un Centre isolé». Un Centre qui, selon lui, n’est pas de droite. Et pour réunir les centristes, «il faut d'abord proposer un programme avant de choisir parmi nous celui qui paraîtra le plus apte à porter le projet centriste devant les Français».
Jean Arthuis estime que ce projet doit «concilier liberté et solidarité», les deux piliers du libéralisme social porté par le Centre.

mercredi 17 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Pierre Méhaignerie: «Il faut que la famille centriste soit plus présente dans les débats»


Dans une interview au quotidien régional Le Télégramme, Pierre Méhaignerie, président de la commission des affaires sociales de l'Assemblée et centriste de l’UMP a estimé que pour être écoutés, les centristes doivent faire des propositions et soient plus présents dans les débats politiques avec des positions communes. Extraits.
Comment ressentez-vous le départ de Jean-Louis Borloo et des centristes du gouvernement?
C'est une vraie déception. Mais je dirais que ça l'est aussi pour certains amis gaullistes de l'ex-RPR. La famille centriste et des démocrates libéraux est totalement exclue de ce gouvernement.
Plus largement que vous inspire la composition de ce gouvernement?
Il y a dans la majorité présidentielle deux objectifs: d'une part, améliorer la compétitivité des entreprises et réduire les déficits. Cela, le Premier ministre actuel le défend très bien. Mais il y a un autre équilibre à trouver au sein de la majorité présidentielle qui est que ces objectifs ne seront atteints que si les Français ont le sentiment qu'il y a une recherche d'une plus grande justice sociale. Moi actuellement, et je ne suis pas le seul à le penser, je ne vois pas l'homme dans le gouvernement qui représente cette tendance ou cette volonté.
Vous parlez de la nécessité de rassembler la famille centriste mais comment?
La question est de savoir si nous avons des positions communes. Il nous faut d'abord travailler sur les deux ou trois sujets d'actualité pour adopter des positions communes. Il faut que la famille centriste soit plus présente dans les débats. Et si elle est plus présente, elle sera plus écoutée. Il faut aussi que nous examinions nos propres faiblesses. La première des conditions est de nous organiser et de faire des propositions.
Dans la perspective de la présidentielle, la tentation des centristes ne sera-t-elle pas de quitter l'UMP? Ne regrettez-vous pas finalement d'avoir intégré l'UMP?
Je ne veux pas parler de la présidentielle. Il y a de graves problèmes à résoudre. Nous avons pris un engagement de cinq ans et nous le tenons. Je vous rappelle qu'en 2002 nous avons pensé que la bonne santé d'une démocratie, ce n'est pas sept partis et six syndicats mais une simplification de la vie politique et syndicale pour éviter notamment le culte des ego.
Était-ce la bonne stratégie à la lumière du sort réservé aujourd'hui aux centristes?
Au terme du quinquennat, il faudra voir si ça correspond bien aux attentes de la société française et de ses traditions. Est-ce qu'elle souhaite une dispersion ou est-ce qu'elle souhaite quand même que nous concentrions le débat en facilitant l'organisation de la vie politique. Ce qui était vrai en 2002 le sera-t-il encore en 2012? Il faudra faire le bilan.

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les centristes doivent éviter de jouer à perdant-perdant


Dans une situation donnée où la coopération entre des personnes d’un même groupe est le meilleur moyen pour que tout le monde soit sûrement gagnant, la tentation est également forte que chacune des personnes estime qu’elle possède une forte chance de pouvoir remporter la partie toute seule et se lance alors dans une démarche solitaire. Mais, dans ce cas de figure, bien connu en psychologie, si toutes ces personnes décident de se lancer dans cette démarche solitaire pour faire triompher leurs propres intérêts respectifs, elles vont toutes perdre en même temps et, en plus, faire perdre le groupe.
La stratégie gagnante issue de la coopération entre tout le monde se transforme en fin de compte en stratégie perdante pour tout le monde issue de l’intérêt personnel de chacun. De gagnante-gagnante, la situation devient perdante-perdante. Voilà ce qui va certainement survenir au Centre si ses différentes figures médiatiques jouent uniquement leur intérêt personnel et non l’intérêt du Centre et du Centrisme dans la refondation du Centre et dans la course à l’Elysée qui vient de s’ouvrir.
La cacophonie dont on vient de voir les prémisses où tout le monde se tire dans les pattes, de Jean-Louis Borloo à François Bayrou en passant par Hervé Morin fera comme victimes certaines, le Centre et les centristes. Car, aujourd’hui, aucune personnalité centriste, aucun parti centriste n’est en mesure de pouvoir envisager une victoire électorale tout seul. L’unique moyen est dans l’union des forces. Tous ceux qui prétendent le contraire sont soit des menteurs, soit des irresponsables ou les deux à la fois.
Cette stratégie perdante-perdante est évidemment celle qu’aimerait voir émerger Nicolas Sarkozy et le futur candidat du Parti socialiste. Une lutte médiocre de petits chefs, quoi de mieux pour discréditer le Centre pour 2012. C’est d’ailleurs ce qu’escompte le chef de l’Etat après avoir humilié les centristes de la majorité présidentielle lors de la désignation du nouveau gouvernement. Un Centre affaibli et discrédité ne peut que faire son affaire.
Du coup, si les leaders centristes ont le sens de la politique, le respect de leur famille de pensée et une ambition pour la France, on attend d’eux qu’ils s’entendent pour proposer une véritable alternative centriste au moment où les Français ont tant besoin de consensus, de solidarité et de responsabilité, trois des valeurs centristes nécessaires pour relever les défis majeurs qui se présentent au pays.
Il leur faut donc bâtir une plateforme programmatique puis tous ceux qui le souhaitent se présenteront devant les militants centristes pour des primaires qui désigneront le candidat unique pour la présidentielle comme le propose sagement Jean Arthuis de l’Alliance centriste, seule façon de pouvoir peser sur cette élection, voire de la remporter. On veut croire que leurs ambitions personnelles légitimes ne sont pas destructrices de leurs idéaux centristes. Ou alors nous en serions au degré zéro de la politique. A la grande joie des ennemis du Centre.

Actualités du Centre – France – Jean Arthuis veut des primaires pour désigner le candidat centriste à la présidentielle


Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste, veut des primaires pour désigner le candidat unique du Centre pour les élections présidentielles de 2012. Il la redit alors que s’ouvre une période cruciale pour l’avenir des centristes dans les deux années qui viennent.
Il a ainsi expliqué que personne ne pouvait se prévaloir d’être le leader naturel du Centre: «la nécessité est aujourd'hui de rassembler les centristes, de les rassembler autrement que sur des auto-proclamations de leadership : 'Je m'appelle Morin alors je suis candidat à l'élection présidentielle'. Peut-être que Borloo pourrait dire la même chose et puis Villepin va dire : 'Pourquoi j'occuperais pas le centre ?', cela n'a pas de sens»
Il propose donc que les centristes se retrouvent «pour travailler ensemble et puis d'accepter le principe de primaires pour présenter un candidat en 2012 plutôt que de partir dans tous les sens. Les primaires, cela veut dire que Morin y a sa place, Borloo y a sa place, Bayrou y a sa place, on choisira celui qui est le plus apte à porter le projet».
Jean Arthuis estime que les centristes doivent se rassembler «autour de quelques idées, quelques réflexions conduites en commun, qui nous amènera déjà à des expressions un peu plus unitaires lorsqu'un texte vient devant le Parlement (…) Il faut se préparer à aller vers une formation centriste, refonder notre famille et en faire un parti indépendant».

mardi 16 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Michel Mercier, proche de François Bayrou, principal centriste du gouvernement


Michel Mercier, en congé du Mouvement démocrate mais toujours proche de François Bayrou, est désormais le principal centriste du gouvernement de Nicolas Sarkozy… Ce paradoxe apparent n’en est pas forcément un si l’on se rappelle de ce que l’on peut appeler une entente tacite passée entre Sarkozy et Bayrou courant 2010. Celle-ci peut se résumer comme suit. Nicolas Sarkozy sait que François Bayrou se présentera, quoiqu’il arrive, à la présidentielle de 2012 et il a décidé de faire en sorte de le promouvoir comme unique candidat «officiel» du Centre afin d’éviter d’autres candidatures de centristes qui pourraient lui prendre des voix au premier tour (Bayrou lui en prendra moins et il pourra en récupérer un certain nombre pour le second tour). De son côté, François Bayrou, remis en selle providentiellement par l’Elysée après ses débâcles électorales et les frondes de ses amis dont beaucoup ont quitté le Mouvement démocrate, a mis en sourdine ses attaques frontales envers le président de la république, laissant le champ libre à Dominique de Villepin en la matière.

Actualités du Centre – France – Pour Jean Arthuis, «il y a urgence à rassembler les centristes, à refonder la famille centriste»


Le président de l’Alliance centriste, Jean Arthuis, a réagi à la formation du nouveau gouvernement en rappelant que «les centristes sont aujourd’hui très dispersés. Ainsi éclatés, divisés, fractionnés, les centristes ne pèsent pas, leur discours n’est pas audible. Il y a donc urgence à rassembler les centristes, à refonder la famille centriste». Dans sa volonté de réunir la famille centriste, il doit rencontrer François Bayrou et souhaite également discuter avec Hervé Morin. Rappelons que Jean Arthuis a fondé l’Alliance centriste en 2009 avec comme but premier de refonder la famille centriste.

Actualités du Centre – France – Hervé Morin veut se poser en rassembleur de «tous les centristes indépendants»


Parti du gouvernement, Hervé Morin n’a pas perdu de temps dans son ambition d’être le candidat du Nouveau Centre à l’élection présidentielle. Pour parvenir à ses fins, il doit apparaître également comme le candidat de tous les centristes, tâche qui sera plus ardue avec une compétition en vue avec les autres prétendants. Néanmoins, il a affirmé qu’il s’était fixé un «cap», celui de «faire en sorte que les centristes puissent porter un projet autonome pour la présidentielle de 2012, dans un centrisme de construction et pas d'opposition». Pour lui, il faut «rassembler tous les centristes indépendants dans une démarche partagée par tous. Il ne s'agit pas pour moi de rentrer dans une compétition mais dans une démarche de rassemblement». A cette fin il va mettre le Nouveau Centre «en ordre de marche».

lundi 15 novembre 2010

Une semaine en Centrisme. Les vrais rassembleurs du Centre s’appellent Jean Arthuis et l’Alliance centriste


Le Centre est en ébullition depuis l’annonce du nouveau gouvernement Fillon. Les départs de leurs ministères de Jean-Louis Borloo et d’Hervé Morin, le premier n’ayant pas réussi à décroché Matignon, le second ayant été remercié par Nicolas Sarkozy, ont créé immédiatement un appel d’air qui était prévisible. Retrouvant leurs libertés de parole, les deux hommes se placent déjà en rassembleurs des centristes dispersés. Les voilà sur les mêmes terres que François Bayrou qui a aussitôt renouveler ses offres de service pour ce job.
Et comme il était également prévisible et avait été expliqué ici, les tentatives de récupération des centristes ont débuté avec des appels du pied de la Gauche et les projets encore flous des présidents du Parti radical et du Nouveau Centre, à savoir s’ils veulent créer un centre vraiment indépendant ou s’ils souhaitent s’occuper d’un appendice centriste à l’ombre de l’UMP pour qu’il serve de réservoir de voix en 2012 à Nicolas Sarkozy. Certains avancent même que Jean-Louis Borloo, s’il parvenait à réaliser cette entreprise, serait récompensé après les prochaines présidentielles par le poste de premier ministre…
Mais cette agitation médiatique autour de la récupération du Centre par celui-ci ou celui-là oublie les fondamentaux. D’abord, ni le Parti radical (ou les centristes de l’UMP), ni le Nouveau Centre, ni le Mouvement démocrate ne peuvent raisonnablement se poser en réceptacle légitime de tous les centristes. Depuis des années, ils jouent chacun la division du Centre sur fond de luttes de personnes.
Ensuite et surtout, le seul homme politique du Centre qui s’est tenu réellement au milieu des mouvances centristes et a toujours et sans relâche appelé au rassemblement des centristes, de tous les centristes sans exception, s’appelle Jean Arthuis. Et c’est le parti qu’il a créé avec quelques uns, l’Alliance centriste, qui est le seul qui n’ait pas jeté d’anathèmes quelconques contre les autres partis centristes. Si l’on cherche la légitimité de la refondation du Centre, elle se trouve là et pas ailleurs.
D’autant que l’Alliance centriste n’a aucune volonté hégémonique. Elle rassemble en son sein tous les centristes qui ont vu avec désespoir leurs leaders se déchirer et faire imploser un espoir politique pour la France. Ces militants n’attendent qu’une seule chose, que le Centre soit à nouveau uni dans sa diversité.
Cependant, rassembler les centristes n’a pas de finalité en soi. Il faut rassembler les centristes pour réunir les Français autour d’un projet politique de gouvernement qui permettra de faire gagner la France et, donc, en retour, tous les Français. Ce projet politique – qui doit être porté par un candidat centriste unique en 2012 pour être crédible - est indispensable pour que les électeurs prennent les centristes pour des gens sérieux et responsables qui ont une vision ambitieuse pour une France forte, prospère, juste et équilibrée, et non pour des opportunistes qui n’auront qu’une idée en tête après le premier tour des présidentielles, monnayer leurs voix pour le second tour en échange de strapontins ministériels.
Et c’est dès maintenant qu’il faut s’y mettre, sans arrière-pensées. Les valeurs du Centre le méritent. Surtout, les Français l’attendent.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

dimanche 14 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Les centristes de la majorité présidentielle, grands perdants du remaniement


Non seulement Jean-Louis Borloo n’a pas été nommé premier ministre (et a refusé avec raison les autres postes qu’on lui proposait) mais les centristes sont les grands perdants du remaniement. Ainsi, sortent également du gouvernement, Hervé Morin et Valérie Létard (Nouveau Centre) sans oublier deux «centristes de gauche», Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) et Bernard Kouchner.
Reste au gouvernement Michel Mercier qui devient ministre de la justice après avoir été ministre de la ruralité et l’aménagement du territoire en charge également du Grand Paris où il avait remplacé un autre centriste, le secrétaire d’Etat Christian Blanc. A noter que Michel Mercier était encore il y a peu le trésorier de l’UDF, parti «en sommeil» jusqu’à la fin de l’année (où une décision sera prise sur son avenir) et toujours présidé par François Bayrou…
Et l’on note une seule arrivée, celle de Maurice Leroy au ministère de la Ville, consacrant un itinéraire parti de l’extrême-gauche pour arriver à la droite du Centre. A noter l’absence de Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre) qui était pourtant donné sûr dans le gouvernement ces dernières semaines.
Tout cela devrait susciter des réactions centristes. Hervé Morin, président du Nouveau Centre et ancien ministre de la Défense a déjà déclaré que la nouvelle équipe ressemblait à s’y méprendre à un gouvernement RPR. Jean-Louis Borloo devrait rapidement s’expliquer sur la gifle politique qu’il a prise et sur son avenir.
Reste que le Centre va être très encombré avec les candidats potentiels, déclarés ou non, à l’élection présidentielle de 2012: Jean Arthuis, François Bayrou, Jean-Louis Borloo, Hervé Morin. Et d’autres y pensent également…
A noter que François Bayrou a déjà tenté de profiter du «non-événement», dixit, Jean-Michel Baylet des Radicaux de gauche, pour se poser en hôte des déçus du sarkozysme.

Actualités du Centre – France – Fillon à Matignon, Borloo quitte le gouvernement, une bonne chose pour Sarkozy


Jean-Louis Borloo a donc décidé de marquer le coup après l’humiliation qu’il vient de subir en voyant François Fillon se succéder à lui-même à Matignon alors que le poste de Premier ministre aurait du lui revenir selon les promesses de Nicolas Sarkozy (ou celles qu’il a bien voulues entendre).
Reste à savoir ce que le président du Parti radical va faire. On peut supposer qu’il va tenter de réunir les centristes de la majorité présidentielle autour d’une sorte de confédération (mais qui ne comprendra sans doute pas l’Alliance centriste et le Mouvement démocrate).
Mais alors une question se pose. N’était-ce pas la mission que voulait justement lui confier Nicolas Sarkozy. Et si Jean-Louis Borloo se présente aux présidentielles, ne sera-t-elle pas, de toute façon, qu’une candidature centriste «amie» qui débouchera sur un désistement automatique au second tour en faveur du président de la république sortant.
Du coup, si ce scénario se confirme, Nicolas Sarkozy aura réussi d’une pierre deux coups, resserrer les liens des «gaullistes» de l’UMP (avec la nomination de Fillon), unir les centristes de la majorité présidentielle autour d’un étendard ami (avec le départ de Borloo). L’avenir dira si cette analyse est crédible.

samedi 13 novembre 2010

Actualités du Centre – France – François Bayrou se pose à nouveau en rassembleur des centristes


A l’issu du conseil national de son parti, François Bayrou, président du Mouvement démocrate, lors d’une conférence de presse, a de nouveau indiqué qu’il souhaitait réunir tous les centristes afin de créer un mouvement centriste indépendant fort et capable de mettre à mal la bipolarisation droite-gauche. Il réagissait ainsi aux tentatives des centristes de la majorité présidentielle de mettre sur pied une sorte de confédération, entreprise qui a été critiquée par les dirigeants du Mouvement démocrate ces derniers jours. En jeu, l’étiquette centriste pour l’élection présidentielle que lorgne beaucoup de politiques dont François Bayrou qui, pourtant, désirait s’en éloigner jusqu’il y a six mois.

vendredi 12 novembre 2010

Actualités du Centre – France - François Sauvadet veut une entente entre Hervé Morin et Jean-Louis Borloo


François Sauvadet, le président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, a indiqué qu’il souhaitait que le président de son parti, Hervé Morin, soit reconduit dans le prochain gouvernement à la tête duquel il espère voir Jean-Louis Borloo dont il est proche (étant un des participants aux réunions organisées par le ministre de l’écologie pour unir les centristes de la majorité présidentielle).
Au sujet d’Hervé Morin et de Jean-Louis Borloo, il a souhaité que ceux-ci «se voient rapidement, notamment pour se mettre d'accord sur une candidature à l'élection présidentielle». On sait qu’Hervé Morin est candidat presque déclaré et que Jean-Louis Borloo a déclaré qu’il ne le serait pas. Mais François Sauvadet semblerait plus enclin à supporter le dernier nommé même s’il ne fait pas partie de sa formation politique suivant en cela Valérie Létard, la vice-président du Nouveau Centre qui s’est déjà exprimée en faveur de Jean-Louis Borloo.
François Sauvadet a, en outre, réitéré son intérêt pour la création d’une «confédération des centres» mais en précisant que celle-ci ne pouvait se faire qu’avec des partis indépendants. A noter que le Mouvement démocrate a critiqué cette volonté d’union, indiquant que le Nouveau Centre n’était qu’un parti inféodé à l’UMP et ne pouvait prétendre représenter le Centre.

Actualités du Centre – Etats-Unis – Sondage: Hillary Clinton battrait Barack Obama de 20 points si l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui


Selon un sondage de SurveyUSA pour Newsmax auprès d’un échantillon de mille personnes publié récemment, Hillary Clinton remporterait l’élection présidentielle américaine si elle était opposée à Barack Obama avec vingt points d’écart, 60% contre 40%.

Bien entendu, cette configuration est hautement improbable puisque les deux personnalités politiques sont des démocrates et travaillent désormais ensemble, Hillary Clinton étant la secrétaire d’Etat de l’Administration Obama. Mais cela montre que l’ancienne prétendante démocrate et longtemps favorite pour la nomination démocrate en 2008 est restée très populaire (des sondages ont montré qu’elle était la personnalité politique préférée des Américains) alors que son vainqueur, Barack Obama, traverse une situation difficile, même si son taux d’approbation dans l’opinion publique demeure élevé, de l’ordre de 47%.

Hillary Clinton est notamment demeurée populaire auprès des ouvriers et des employés blancs dont beaucoup se méfient de Barack Obama et n’ont pas voté pour lui en 2008. Mais elle l’est également auprès des personnes âgées, des hispaniques et devancerait même Obama parmi l’électorat jeune (54% contre 46%) qui est celui qui a pourtant voté en masse pour ce dernier lors de la dernière présidentielle.

Rappelons qu’Hillary Clinton et Barack Obama se définissent tous les deux comme des centristes.

jeudi 11 novembre 2010

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Bâtissons les Nouvelles Frontières de l’Europe

Aux citoyens d’Europe,

En ce XXI° siècle.

Au moment où le monde se transforme radicalement.

Au moment où chaque peuple européen se replie sur lui-même.

Au moment où les pays d’Europe se trouvent de plus en plus marginalisés dans la mondialisation.

Au moment où nous risquons de perdre tout ce pourquoi nous nous sommes battus, tout ce qui fait notre fierté.

Au moment où nous devons porter haut et fort les valeurs d’un continent berceau de la démocratie et des droits de l’homme.

Au moment où l’espoir formidable suscité et porté par la construction européenne se délite petit à petit par le renoncement face à l’effort à accomplir et par le manque d’ambition.

Ayons l’envie d’une Europe rêvée par les peuples qui la composent.

Ayons l’envie de Nouvelles Frontières.

Ayons l’envie d’une conquête de nouveaux territoires de liberté, de prospérité et de paix, gages d’un avenir meilleur.

Ayons l’envie de défricher et d’ensemencer ces nouveaux territoires pour en récolter les fruits délicieux, produits de nos efforts.

Ayons le désir d’Europe.

Ayons le courage de la bâtir.

Ne soyons pas frileux. Partons à la Conquête de l’Avenir, repoussons nos frontières politiques et nationalistes étriquées, investissons les contrées de notre futur commun.

Une Conquête de l’Avenir qui fera de l’Europe le phare du monde tout en faisant des peuples européens aux traditions multiples, un peuple unique dans la diversité. Chaque peuple constituant cette grande communauté européenne apportera ses spécificités identitaires et culturelles qui font la richesse de cette Culture Européenne que nous édifions sans relâche, pierre par pierre, depuis la Grèce et Rome en passant par le Moyen-âge et les Lumières.

Aujourd’hui, nous devons édifier une grande fédération européenne afin de faire naître une communauté commune, véritable melting-pot de tous les Européens.

Oui, cette Conquête de l’Avenir nous permettra de bâtir la Nouvelle Société européenne en établissant de Nouvelles Frontières politiques pour nous unir et nous réunir. Grâce à ces Nouvelles Frontières de l’Europe émergera un destin commun de liberté, de prospérité, de solidarité, de tolérance et de paix.

Voilà une grande tâche exaltante à la mesure du défi pour un avenir meilleur qui se propose à nous, citoyens de ce continent, si nous ne voulons pas devenir les habitants de pays de seconde zone ou, pire, de nations sinistrées mais si nous souhaitons édifier le Nouveau Monde de demain et en être les acteurs principaux.

Ce n’est qu’en relevant le challenge d’une tâche aussi élevée et porteuse de rêve, à la mesure de la civilisation européenne et du développement économique, social et culturel de l’Europe, que nous parviendrons enfin à prendre conscience que notre futur n’est et ne peut être que dans une Europe unie et fédérale.

Oui, l’Europe se construira grâce à l’émergence d’un peuple européen. Un peuple issu de plusieurs communautés distinctes qui amèneront, chacune, comme dot à cette union sa propre personnalité tout en se fondant dans une plus large communauté qui les fédèrera.

Cette Europe qui recèle tant de talents et de potentialités, sera capable de réaliser, unie, ce que la Chine a fait lors des trois dernières décennies mais dans le cadre d’une liberté démocratique, apanage de sa culture.

Et, la réunion de ces identités et de ces cultures diverses créera une nouvelle identité et une nouvelle culture propre à l’Europe qui deviendra le cadre dans lequel s’assimileront tous les peuples comme ce fut le cas en Amérique pour les immigrants qui posaient le pied sur le sol de ce Nouveau Monde sous le regard fier et bienveillant de la Statue de la Liberté.

Alors, nous verrons flotter dans toute sa splendeur l’étendard des Etats-Unis d’Europe porteur de paix mondiale et moteur de l’unification de tous les peuples de la Terre.

Oui, c’est ce Nouveau Monde que nous avons à édifier et dont l’Europe sera la fondation.

Ayons le courage d’Europe!

Retroussons-nous les manches!

mercredi 10 novembre 2010

Une semaine en Centrisme. Un Borloo roulé dans la farine peut-il rebondir?


C’est Jean-Louis Borloo qui l’a annoncé: il ne sera pas premier ministre, Nicolas Sarkozy lui ayant laissé entendre que François Fillon serait reconduit à sa place. Info ou intox d’un prétendant qui veut encore y croire en faisant une tentative de dernière minute pour faire pression sur la décision de l’Elysée?

Car, comme il était prévisible, le président du Parti radical qui a fait ces confidences devant ses troupes, les agrémentées, de menaces envers le président de la république: il va se porter à la tête d’une hypothétique confédération des centres, il va reprendre sa liberté de parole et il va se présenter à l’élection présidentielle de 2012.

Le problème pour Jean-Louis Borloo est que sans le poste de chef du gouvernement il ne représente plus que lui-même, c’est-à-dire politiquement pas grand-chose et les sondages qui montraient que les Français ne voyaient pas en lui un leader pour occuper des postes de commandement ne lui serviront pas dans ses nouvelles ambitions affichées.

En outre, ces derniers mois, pour s’assurer d’être nommé à Matignon, il s’est dit solidaire de toutes les décisions prises par Nicolas Sarkozy même les plus controversées, même celles que les centristes ont rejeté. Il va lui falloir quelques contorsions aussi opportunistes que les précédentes pour dire qu’il n’était pas d’accord avec ce qu’il approuvait la veille…

Enfin, sa fameuse confédération des centres qu’il agite ne représentera au mieux qu’une partie des centristes de l’UMP, une partie des centristes du Nouveau Centre et quelques micro-partis comme la Gauche moderne, c’est-à-dire même pas la moitié des centristes en laissant de côté le Mouvement démocrate et l’Alliance centriste sans parler des Radicaux de gauche.

On peut comprendre le ressentiment éprouvé par Jean-Louis Borloo qui s’est peut-être vu en haut de l’affiche un peu trop tôt. Néanmoins, s’il n’est pas nommé, on peut dire qu’il a participé à l’instrumentalisation des centristes, de même que ceux qui l’ont suivi et qui ont montré, une fois de plus, qu’il suffisait qu’on leur propose quelques strapontins pour se rallier avec ceux qu’ils critiquaient vertement hier. Une instrumentalisation qui, malheureusement, ne sert pas le Centre et ses idées au moment même où la galaxie centriste est morcelée.

Evidemment, un homme politique est légitime à avoir de l’ambition pour lui-même et pour les idées qu’il défend. Rien à redire à se sujet. Cependant, le bal des prétendants autour de Jean-Louis Borloo a été quel que peu indécent. Ce qui ne veut pas dire que ceux qui tournoyaient autour du ministre de l’Ecologie ne seront pas du prochain gouvernement comme Jean-Christophe Lagarde, le président exécutif du Nouveau Centre, qui a indiqué avoir reçu des assurances de la part de Nicolas Sarkozy qu’il a rencontré en privé. Un poste dans l’équipe d’un président de la république qu’il critiquait il y a peu. Il faut dire que cela lui permettra d’avoir une exposition politique plus grande puisque son adversaire à l’intérieur du Nouveau Centre, Hervé Morin, ne lui laisse guère de place pour exister.

Reste que cet épisode laissera sans doute beaucoup d’amertume aux centristes qui ont rejoint la majorité présidentielle, eux qui se plaignaient déjà de ne pas compter pour grand chose. A moins que Nicolas Sarkozy soit encore en train de jouer avec les nerfs des uns et des autres. Le problème c’est que ce jeu ressemble plus à une bouffonnerie qu’à l’exercice responsable du pouvoir par un président de la république…

Alexandre Vatimbella

Directeur de CREC

Jean-Louis Pommery

Directeur des études du CREC

dimanche 7 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Jean Arthuis rappelle les fondamentaux centristes en matière de réduction des déficits publics


Dans une interview au Journal du Dimanche, Jean Arthuis s’exprime sur le prochain budget. Le président de l’Alliance centriste pointe l’absence d’ambition et de courage politiques de la part du gouvernement et rappelle que les centristes se battent pour une vraie responsabilité politique pour réduire les dépenses de l’Etat. Dans ce cadre, il estime inévitable une hausse des impôts.

Vous avez découvert que la rigueur annoncée au printemps par le gouvernement ne se traduit pas dans les faits.

Non, le compte n’y est pas. Le gouvernement a fixé l’objectif de réduire de 5% les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’intervention de l’Etat. Or nous constatons dans le projet de loi de finances que les premières baissent de 0,5% et les secondes, de moins de 1%. La rigueur promise n’est pas au rendez-vous. Au minimum, l’information du Parlement reste à compléter!

Pourquoi un tel écart entre le discours et les actes, selon vous?

Le discours était excellent, mais le passage à l’acte révèle une extraordinaire inertie de la sphère publique. Lorsqu’on examine une par une les dépenses concernées, on mesure la difficulté politique à les réduire, comme pour les niches fiscales. Il s’agit en effet de l’allocation adulte handicapé, de la formation, des aides à l’emploi, de l’aide personnelle au logement, les subventions pour les régimes spéciaux de retraite, la subvention à Réseau ferré de France, etc.

Y voyez-vous un manque de courage politique?

Nous commençons à devenir lucides, il nous reste à nous montrer courageux et équitables. Au fil des ans, gouvernements et législateurs ont répondu à des attentes catégorielles dans un système opaque. Pis encore, cet aveuglement provoque d’incroyables inégalités. C’est vrai pour les retraites comme pour les dotations aux collectivités territoriales. Rapportées au nombre d’habitants, ces dernières varient de un à quatre dans les départements et de un à dix-sept pour les communes.

La réduction du déficit ne sera pas atteinte, alors?

J’entends le gouvernement dire que le déficit public passera de 7,7% à 6% du PIB en 2011 et qu’il s’agit d’un effort sans précédent. Il ne faut pas se payer de mots. La réduction du déficit de l’Etat s’explique pour l’essentiel par la fin des mesures de relance, du Grand Emprunt et de la réforme de la taxe professionnelle. L’effort proprement dit reste très modeste.

Qu’allez-vous proposer au Sénat pour rectifier le tir?

Le président de la République tient un discours ferme sur les impôts, écartant toute hausse globale. Elle est à mon avis inévitable, compte tenu de notre incapacité à réduire les dépenses. Il faudra augmenter la CRDS et instituer un taux intermédiaire de TVA entre 10% et 12% dans la restauration et le bâtiment. Pour la justice, il faut donner le coup de grâce à l’ISF et au bouclier fiscal, en compensant la perte de recettes par une tranche d’impôt sur le revenu à 45 %, un relèvement des impôts sur les plus-values ainsi que des droits de succession, pour financer notamment la dépendance et le cinquième risque. Nous devons aussi nous préoccuper de la compétitivité et cesser de faire peser sur la production le coût de la santé et de la politique familiale.

vendredi 5 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Sondages: les Français ne veulent pas de Jean-Louis Borloo comme premier ministre


Dans la guerre ouverte qui oppose maintenant Jean-Louis Borloo et François Fillon pour le poste de premier ministre dans le prochain gouvernement de Nicolas Sarkozy, le président du Parti radical n’a pas les sondages de son côté.

Ainsi, selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, le ministre de l'Ecologie ne ferait pas un bon Premier ministre pour 60% des Français, 38% pensant l'inverse. Si 64% d’entre eux le jugent «bon ministre de l'Environnement», 53% pensent qu'il ne peut pas aider Nicolas Sarkozy à gagner en 2012, 61% estiment qu'il n’a pas l'étoffe d'un homme d'Etat et 65% qu'il n’est pas capable de relancer le pays».

Dans un sondage IFOP pour France Soir, 49% des personnes interrogées indiquent que François Fillon a l’étoffe d’un homme d’Etat contre 8% à Jean-Louis Borloo.

Pour un sondage Harris interactive pour la Chaîne parlementaire, seuls 22% des Français interrogés le voient comme le meilleur candidat au poste contre 47% pour François Fillon. Même ceux qui se disent sympathisants du Centre préfèrent l’actuel premier ministre (49%) au ministre de l’écologie (24%).

jeudi 4 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Les centristes alliés à Sarkozy mécontents des attaques contre Jean-Louis Borloo


Voyant sans doute leurs espoirs d’entrer dans le prochain gouvernement s’amoindrir, les centristes alliés à Nicolas Sarkozy au sein de la majorité présidentielle se sont déclarés mécontents des attaques venus de l’UMP contre Jean-Louis Borloo et sa possible nomination comme premier ministre. Réunis par le ministre de l’Ecologie à l’occasion de ce qu’il appelle lui-même «comité de liaison» centriste, des membres centristes de l’UMP, du Nouveau Centre, de la Gauche moderne et du Parti Radical ont déploré que l’on mette en doute les capacités de Jean-Louis Borloo pour occuper Matignon. L’un des plus véhéments a été Jean-Christophe Lagarde qui, avec Maurice Leroy, est un des deux députés Nouveau Centre dont on dit qu’ils sont pressentis pour être dans le prochain gouvernement. Il a ainsi parlé de «trahison».

A noter qu’aucun membre de l’Alliance centriste présidée par Jean Arthuis n’était présent, ce dernier ayant décliné l’invitation, ni aucun membre de Mouvement démocrate de François Bayrou.

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Centre: Pourquoi il faut en revenir au modèle UDF de 1978


Le Centre est pluriel et il le restera. Le centriste est indépendant et il le demeurera. Les valeurs du Centre sont communes aux centristes et elles le resteront. La vision humaniste, pragmatiste, consensuelle et responsable traverse tous les partis centristes et cela demeurera. Conclusion, le Centre est pluriel mais ce qui différencie les centristes est moins important que ce qui les uni. En conséquence, le Centre doit se refonder pour porter son projet politique dans une formation pluraliste type confédération, respectueuse des différences et garante de l’unité. Quelque chose comme l’UDF de 1978…

Le Centre français est à la confluence de trois courants de pensée majeurs, la démocratie-chrétienne, le radicalisme et le libéralisme. De la démocratie-chrétienne, le Centre tire sa doctrine sociale, du libéralisme, il tire sa vision de la liberté et du radicalisme, il tire son républicanisme pragmatiste. De tous, il tire son engagement pour une démocratie humaniste consensuelle, représentative et participative, libérale et sociale, promouvant une économie sociale de marché, pour une France forte dans une Europe unie, moteur d’une mondialisation équitable et pilier de la paix, avec la volonté de faire naître une personne éclairée, libre, respectueuse et responsable dans une société de liberté et d’égalité des chances, solidaire des plus pauvres et des accidentés de la vie, tolérante envers les visions et les croyances mais ferme sur la garantie de la liberté dans la sécurité.

Aucun centriste digne de ce nom ne pourrait remettre en cause ces valeurs et ces objectifs qui structurent son engagement et son combat politiques. Mais aucun centriste digne de ce nom n’est totalement prêt à renoncer à sa différence sans pour autant refuser de s’associer avec tous ceux qui partagent sa vision politique.

Vouloir bâtir un parti fermé type UMP et PS ne mènera à rien sur le moyen et long terme. Après la joie éphémère des retrouvailles, les tendances autonomistes de chaque mouvance reprendraient le pas sur l’unité du parti. Alors, autant les reconnaître et construire dessus. La confédération aurait cet avantage de donner une puissance politique au Centre autour d’un projet commun sans nier les différences qui pourraient alors s’exprimer librement sans remettre en cause l’objectif de gouverner autour de mesures et de réformes centristes capables, et c’est l’essentiel, de permettre à la France de retrouver une nouvelle dynamique politique, économique, sociale et sociétale. Une bonne raison de refonder cette formation pluraliste et de se retrouver dans une maison commune où chacun aura sa propre chambre…

Alexandre Vatimbella

mercredi 3 novembre 2010

Une semaine en Centrisme. Ce que la défaite de Barack Obama peut nous apprendre sur la pratique centriste de gouvernement


La défaite est dure même si elle aurait pu être pire Voilà l’enseignement premier que les démocrates vont pouvoir tirer de leur revers aux élections de mi-mandat qui a vu la Chambre des représentants basculée dans le camp des républicains et la majorité démocrate au Sénat largement écornée. Une défaite annoncée tant les électeurs américains, déboussolés, en veulent à tout le monde, des banquiers de Wall Street à leurs élus en passant par les compagnies pétrolières, les Chinois, les musulmans américains, les professionnels de l’immobilier et bien d’autres encore sur fond de problèmes économiques non-résolus et d’un chômage très élevé.

Mais si la victoire des républicains et de la frange la plus à droite du parti de l’éléphant (le Tea Party qui, quoiqu’on essaie de le faire croire est bien largement dominé par des militants ou des sympathisants républicains) était prévue depuis des semaines, il ne faut pas oublier que, deux ans plus tôt, ces mêmes républicains étaient chassés du pouvoir par une vague bleue (la couleur démocrate) qui voyait un Barack Obama succéder triomphalement – ou presque – à un George W Bush honni par une majorité d’Américains.

Cependant, ce retournement n’est pas aussi improbable que ce que veulent nous faire croire des médias toujours en quête de sensationnalisme afin de doper leur taux d’écoute. D’abord parce que ces mêmes médias qui avaient encensés le premier président «noir» des Etats-Unis sont aussi ceux qui n’ont pas cessé de vouloir se rattraper de cette forfanterie peu déontologique en lui cherchant constamment la petite bête. Ensuite, parce que la versatilité de l’électorat dans une démocratie médiatique est de plus en plus une donnée de nos systèmes politiques occidentaux. Les milliers de sondages qui nous abreuvent chaque année permettent de remettre en cause toutes les légitimités politiques sorties des urnes, de susciter des campagnes de dénigrement ou de glorification sans relation avec la réalité, de monter en épingle des initiatives aussi peu reluisantes que, par exemple, les manifestations où Obama était traité à la fois de Hitler, de Staline et de socialiste européen…

Car si Barack Obama est (aussi) un phénomène médiatique – rappelons-nous la diabolisation d’Hillary Clinton lors de la campagne présidentielle de 2008 par la presse au profit de son rival dans les primaires démocrates – le mouvement du Tea Party procède de la même volonté de créer l’événement et non de le relater. Un bon thème d’examen pour journalistes en herbe serait «qu’est-ce que serait devenus Barack Obama et le Tea Party sans la couverture outrancière des médias à leur sujet?».

Bien sûr, les faits sont là – la défaite démocrate et la fragilisation d’Obama - et il convient de les analyser, surtout lorsque l’on est centriste car la politique menée par le président américain a bien été une politique centriste. Passons sur ces «experts» français qui expliquent que Barack Obama va devoir «recentrer» sa politique (difficile de recentrer une politique centriste…) et sur les déclarations des républicains les plus à droite qui disent la même chose, ceux-là même qui ont refusé toute concertation avec le président et qui ont torpillé toutes ses tentatives de consensus.

Ce qui doit interpeller aujourd’hui les centristes du monde entier, c’est la fragilité d’un pouvoir réellement centriste (même si, concédons-le, parfois Barack Obama a du céder aux demandes de la gauche du parti démocrate mais il a du aussi le faire à celles des républicains). Tous les commentateurs sérieux s’accordent pour dire que l’Administration Obama a bien suivi une politique centriste au grand dam d’ailleurs des «liberals» démocrates qui souhaitaient des mesures beaucoup plus fortes et clientélistes.

De ce fait, comme on pouvait le prévoir, Barack Obama n’a pas eu qu’un seul ennemi mais deux. Un ennemi à droite, les républicains et quelques démocrates conservateurs, un ennemi à gauche, la frange le plus libérale du parti démocrate. Ces deux ennemis n’ont eu de cesse de critiquer toutes les actions et les mesures prise depuis deux ans. Un déluge de récriminations qui a fragilisé le président américain.

Beaucoup se sont demandés pourquoi Barack Obama s’est si mal vendu auprès du peuple américain au vu des réformes et des décisions qu’il a prises et qui sont très importantes. Ainsi, il a évité que les Etats-Unis tombent dans une récession dramatique avec son plan de relance de près de 800 milliards de dollars. Il a mis en place une réforme de l’assurance santé et de la finance. Il a permis aux étudiants d’avoir plus de bourses pour étudier et a baissé les impôts de 95% des Américains, etc. Prenons d’ailleurs cette dernière mesure. Voilà un démenti pour tous ceux qui ne parlent que d’augmentation des impôts. Oui, mais voilà, seuls 8% des Américains savent que leurs impôts ont baissé…

Alors, Barack Obama mauvais communiquant? Pour certains c’est le cas et cela leur paraît une découverte extraordinaire vu sa campagne de 2008 où on l’avait baptisé grand communiquant devant l’éternel. Pour expliquer cette déficience, certains politologues expliquent qu’il n’aime pas les foules, qu’il est capable de se vendre lui-même mais pas son action et qu’il a une trop haute estime de lui-même pour s’abaisser à se justifier. Tout cela est en partie vrai. Néanmoins, il faut rajouter que Barack Obama, comme beaucoup de politiques sincères, a cru que ses actions seraient, en elles-mêmes, ses justifications. D’où son amertume perceptible à la fin de la campagne, lorsqu’il s’est aperçu que les électeurs semblaient plus sensibles au travestissement grossier de celles-ci qui n’avaient plus rien à voir avec un débat politique sérieux et responsable.

Mais une des causes principales, si ce n’est la cause principale, de l’échec de Barack Obama dans ces élections de mi-mandat, c’est l’incompréhension de l’électorat d’une politique centriste et d’un discours centriste qui l’accompagne. Bien sûr, nous savons que la Droite et la Gauche, une fois aux commandes, se doivent de gouverner pragmatiquement au centre. Pour autant, afin de contenter leurs clientélismes respectifs, elles gardent leurs phraséologies extrémistes et leurs discours clivants. Du coup, un discours consensuel et responsable qui explique une action politique équilibrée et pragmatique peut être un handicap. Et, aux Etats-Unis, il l’a été ces deux dernières années face à un déchaînement de critiques violentes venu des deux bords extrêmes de l’échiquier politique.

Comment le Centre peut se sortir d’une situation déjà vécue dans d’autres temps et dans d’autres pays (la défaite de Valéry Giscard d’Estaing en 1981 est bien due en partie à la conjonction de deux discours véhéments, l’un venu du RPR de Jacques Chirac et l’autre du Parti socialiste de François Mitterrand). D’autant que la pédagogie qu’a voulu instaurer Barack Obama ainsi que sa volonté de toujours permettre un rapprochement des points de vue a été utilisées par ses adversaires pour le caricaturer à l’extrême.

Une des réponses est de se rappeler – qu’on l’approuve ou non - que l’action politique ne vaut pas grand-chose aux yeux des électeurs si elle n’est pas expliquée, réexpliquée et mise en scène, non pas pour tromper les citoyens mais bien pour leur permettre de comprendre réellement les tenants et les aboutissants de celle-ci afin que leurs opinions et leurs votes soient le moins parasitées par de la propagande violente et la mauvaise foi.

De même, le consensus et la concertation sont évidemment essentiels pour les centristes sans pour autant qu’ils deviennent une obsession paralysante face à des forces qui pratiquent la stratégie de la terre brûlée. Il ne faut jamais renoncer à dialoguer et à trouver des terrains d’entente mais il faut avancer et (dé)montrer sa volonté politique.

Reste que nous pouvons également réfléchir sur le sens du désaveu que reçoivent souvent les vrais réformistes qui sont généralement des centristes. La politique consiste à agir pour le bien de sa communauté et non pas pour se faire réélire en adoptant les postures clientélistes irresponsables. Et même si la défaite est amère, tout vrai centriste réformateur et responsable doit se rappeler que son action politique est risquée mais que, quel que soit ce risque, elle en vaut la chandelle et, souvent, une place dans l’Histoire...

Alexandre Vatimbella

Directeur du CREC

mardi 2 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Maurice Leroy (Nouveau Centre) soutien une nomination de Borloo à Matignon


Porte-parole du Nouveau Centre, le député du Cher, Maurice Leroy, se rallie à une nomination de Jean-Louis Borloo à Matignon. Pour lui, il serait «un bon choix» comme Premier ministre car c’est «un gros travailleur» et «on a besoin de renouer avec le dialogue social». Rappelons que Maurice Leroy, qui attend depuis 2007 un poste ministériel, est un des députés du Nouveau Centre pressentis pour entrer dans le prochain gouvernement de Nicolas Sarkozy, ses chances étant beaucoup plus fortes si le poste de Premier ministre revient à Jean-Louis Borloo.

lundi 1 novembre 2010

Actualités du Centre – France – Jean-Louis Borloo peaufine son image de centriste rassembleur et compétent que François Bayrou veut détruire


Bien que ses chances de parvenir à Matignon semblent plus ténues qu’avant la bataille des retraites, Jean-Louis Borloo y croit encore et peaufine son image de modéré et expert du dialogue social, capable de réunir les centristes (ayant déclaré hier sur Canal Plus «La famille centriste doit recréer une alliance et je ferai tout ce qu'il faut pour»).

Pour autant, le nombre de sceptiques dans le camp du Centre n’a pas diminué, loin de là. Si des députés du Nouveau Centre comme Jean-Christophe Lagarde ou Maurice Leroy sont annoncés dans un gouvernement dont Jean-Louis Borloo serait premier ministre, François Bayrou considère, lui, que son ancien directeur lors de la campagne présidentielle de 2002 (où il avait obtenu 6,84% des voix) n’est pas qualifié pour le poste. Une opinion partagée par de nombreuses personnes, non seulement, au Mouvement démocrate mais aussi au Nouveau Centre, à l’Alliance centriste et dans la mouvance centriste de l’UMP.