dimanche 21 juin 2020

Propos centristes. France –Les propositions finales de la Convention citoyenne sur le climat; il ne faut pas hésiter à financer la relance économique du pays par de l’endettement; il faudra collectivement travailler plus; seule une minorité conteste la police; Journée mondiales des réfugiés; attaque terroriste en Grande Bretagne; nouvelle étape du déconfinement lundi; plan de lutte contre le décrochage scolaire…



Voici une sélection, ce 21 juin 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


● Emmanuel Macron (Président de la République)

Nous pensons aux victimes de l’attaque de Reading, à leurs familles et à leurs proches, à tout le peuple britannique. La France se tient à chaque instant aux côtés du Royaume-Uni face au fléau terroriste.



● Gouvernement

[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]



Edouard Philippe (Premier ministre)

Ce lundi marquera une étape de plus du déconfinement. Continuons collectivement à faire preuve de responsabilité en appliquant les gestes barrières, la distanciation physique & le port du masque aussi souvent que nécessaire.



Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)

- Même s'il y a des tensions, je conteste l'idée de rupture. Les Français restent attachés à la police et à la gendarmerie. Seule une minorité conteste la police. Ne nous trompons pas : une minorité rêve de chaos et instrumentalise des débats légitimes. Ceux-là veulent faire tomber la République. Quand on jette un pavé sur un policier, on le jette sur un morceau de la République.

-  J’exprime mon soutien et ma solidarité au peuple britannique après l’attaque perpétrée à Reading ce soir.

- En cette Journée mondiale des réfugiés, je veux redire l’engagement et la détermination du Gouvernement pour participer au défi de l’accueil des réfugiés et donner à chacun toutes les opportunités pour réussir dans notre pays.



Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)

Cette Convention citoyenne pour le climat est née à la suite de la crise des gilets jaunes. Un mouvement de société inédit qui a mis à jour des fractures ignorées depuis trop longtemps. Le président de la République l’a voulu pour répondre à 2 attentes fortes : plus de démocratie et plus d’écologie. Comme ministre de la Transition écologique et solidaire, je me réjouis de voir que nos perspectives convergent. Vos propositions vont dans la direction des grandes orientations prises depuis le début du quinquennat : mobilité propre, économie circulaire, rénovation thermique. Souvent vous allez plus vite et plus loin. Je ne peux que me réjouir de voir que la prise de conscience ait avancé si vite. Nous avons un même objectif : une France qui respecte la planète, une société plus écologique, plus juste, plus solidaire, plus résiliente. Le président de la République l’a dit, il appelle à une reconstruction économique, écologique et solidaire. Votre travail est au cœur de ce projet. Votre travail, votre engagement sont à la hauteur du défi devant nous. Je sais qu’ensemble, nous le relèverons.



Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)

Dans chaque académie de France, un plan de lutte contre le décrochage scolaire a été élaboré pour faire revenir les élèves perdus pendant le confinement et stimuler la participation de tous. L’école de la République est plus que jamais la clé pour une société juste.



Olivier Véran (ministre de la Solidarité et de la Santé)

Le virus circule toujours et il est de la responsabilité de chacun de continuer à respecter en toute circonstance les gestes barrières, pour vous protéger et protéger ceux que vous aimez!



Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)

En cette Journée mondiale des réfugiés, j’ai une pensée pour tous ceux venus d’ailleurs et qui font la France d’aujourd’hui, comme Ousmane Bah, lauréat 2019 de Talents des Cités qui a créé l’application Solodou pour apprendre le Français.



Roxana Maracineanu (ministre des Sports)

[Journée mondiale des réfugiés ] Une pensée particulière pour ceux qui fuient leur pays d’origine pour un futur qu’ils espèrent meilleur. Je remercie associations, collectivités et services de l’Etat qui les accueillent. Certains font déjà de l’intégration par le sport, moi j’y crois.



Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)

La question de l'allongement du congé paternité est au coeur du projet des 1000 Premiers jours que je porte. À la rencontre de 1000 parents dans toute la France depuis septembre, c'est la demande que j'ai le plus entendue lors de mes déplacements.



Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)

Bonne Fête des pères à tous les papas et soutien au congé paternité d’un mois. Le gouvernement y travaille !



Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat au Tourisme)

La saison sera cruciale pour la filière du tourisme. C'est même une question de survie pour certains professionnels qui ont failli être rayés d'un trait de plume après ces trois mois d'arrêt. Le secteur a été le premier à être soutenu financièrement par l'Etat, avec une aide de 18 milliards d'euros sur la table, un fonds de solidarité et une mesure de chômage partiel qui sera financée jusqu'à la fin de l'année. Il faut poursuivre ce soutien et c'est pourquoi j'appelle à des vacances tricolores, à un été bleu, blanc, rouge pour que les Français privilégient la France comme destination, en métropole comme en Outre-Mer.



● LaREM

[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]



Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Expérience inédite pour notre démocratie, les 149 propositions Convention citoyenne pour le climat remises au Gouvernement nous obligent. Emmanuel Macron indiquera à leurs auteurs quelles suites leur seront données. Les députés LaREM souhaitent qu’elles soient ambitieuses.



Aurore Bergé (porte-parole)

L'écologie n'appartient pas à un parti politique seul. Surtout quand ce parti s'allie aux Insoumis et à l'extrême gauche.



Laurent Saint-Martin (député)

- Le débat sur la dette publique est devenu complètement binaire. La moitié des gens estime la situation catastrophique, parce que 120 % de dette sur PIB, c’est “quand même énorme”. Et l’autre moitié explique qu’il n’y a pas de sujet car de toute façon la dette sera annulée.

- Le moyen le plus efficace pour qualifier l’endettement d’un État, c’est de regarder la qualité d’une signature, la manière dont les créanciers eux-mêmes jugent la capacité d’un pays à rembourser sa dette.

- La dette française est restée dans le panier des valeurs refuge, beaucoup plus proche des titres allemands qu’italiens [du à] la qualité de la politique menée par le gouvernement depuis trois ans.

- Il ne faut pas hésiter à financer la relance économique du pays par de l’endettement.



Nadia Hai (députée)

La question n’est pas de savoir si l’on déverse trop d’argent dans les banlieues. Elle est de savoir ce que l’on en fait. Nous ne voulons pas d’un énième plan banlieue mais d’une politique centrée sur les habitants pour plus d’efficacité. C’est ce que nous faisons.



Sylvain Maillard (député)

Les députés LaREM sont cohérents. Nous appliquons le projet pour lequel nous avons été élu en 2017 et souhaitons accélérer notamment sur la transition écologique et les solidarités.



●MoDem

Jean-Noël Barrot (député)

- Sur l'affaire de Dijon, c'est le déconfinement des trafics qui explique en partie un regain de tension, voire une explosion de violence, dans certains territoires. Force doit rester à la loi et nous devons être intraitables. La tranquillité publique est un droit fondamental qui conditionne l'exercice de nos libertés, ce qui explique aussi le déploiement de force qui a été décidé pour apaiser les tensions, assurer le maintien de l'ordre et rassurer la population. S'agissant de la colère des policiers, je ne peux que constater à quel point ils sont sollicités et mobilisés depuis l'automne 2018. Le gouvernement a montré son soutien sans faille aux forces de l'ordre en créant 10 000 postes de policier et de gendarme sur la durée du quinquennat et en renforçant leurs moyens matériels. Tout cela témoigne de la priorité du gouvernement à faire respecter l'ordre républicain.

- Que l'on s'interroge régulièrement sur telle ou telle pratique d'arrestation, telle ou telle pratique d'inspection, cela me paraît absolument sain. Ce qui est inacceptable, en revanche, c'est que de petits groupes puissent jeter l'opprobre sur une profession dont la responsabilité est d'assurer notre sécurité et nos libertés.

- C'est ce gouvernement qui a mis fin à l'hémorragie des postes de policier et de gendarme. Je crois qu'ils le savent. Cet épisode ne doit pas éclipser l'effort considérable qui a été fait depuis le début du quinquennat pour soutenir nos forces de l'ordre.

- Le choix de mettre la priorité sur le régalien a été le bon. C'est cela qui caractérise le bilan du gouvernement et des ministres de l'Intérieur qui se sont succédé depuis le début du quinquennat.

- Le constat, c'est que des millions de Français sont à la recherche d'un emploi ou contraints au chômage partiel. Au 9 juin, 13 millions de salariés faisaient encore l'objet d'une demande de chômage partiel par leur entreprise. Même si la reprise est là et que la consommation a rebondi, le pays est bien en deçà de son potentiel productif. Si nous ne voulons pas que le pays se déclasse et s'appauvrisse, il faudra collectivement travailler plus.

- Dans un premier temps, il convient de remettre les gens au travail. C'est l'urgence. La récession dans laquelle nous sommes est sans doute l'une des plus profondes de notre histoire. Par le passé, ce genre de situation a produit des ajustements majeurs sur le marché du travail. Il ne faut pas sacrifier ceux qui sont déjà les plus éloignés du travail et qui risquent d'être les grandes victimes de la crise, notamment les jeunes.

- Je salue le dialogue entre les partenaires sociaux et le patronat qui a permis la continuité économique du pays et sa subsistance. Je pense particulièrement à certaines branches de l'agroalimentaire dans lesquelles il a fallu mettre les bouchées doubles dans un contexte très dégradé où les marchés d'importation étaient quasiment fermés. La crise va être longue et l'on se trouvera dans des situations où les problèmes habituels seront décuplés : des entreprises très sollicitées et d'autres confrontées à une demande déprimée, ou dans l'incapacité de reprendre leur processus de production. Il ne sert à rien d'essayer de plaquer des formules générales mais plutôt de confier, comme cela a été fait pendant la crise, le soin aux chefs d'entreprise, aux salariés et aux représentants du personnel de prendre les décisions qui s'imposent.

- Ce qui est fondamental, c'est de créer une transition acceptable et efficace du régime de chômage partiel vers un nouveau régime d'activité partielle qui incite tout le monde, salariés comme entreprises, à la reprise d'activité. Il y a plusieurs instruments possibles, à commencer par des primes pour inciter à l'emploi des jeunes et jouer un peu plus sur le coût du travail que nous ne le faisons actuellement. Passons progressivement d'une logique où on subventionne une entreprise pour qu'elle conserve ses salariés à une logique où on l'incite à réactiver sa force de travail. Est-ce qu'il faut des baisses de charges ? Peut-être, mais il n'y a presque plus de cotisations au niveau du smic. Il faut privilégier les primes qui auront un effet plus incitatif. C'est un instrument qui a fait ses preuves pendant la crise de 2008.

- Ce que nous avons construit pendant la crise, c'est un véritable bouclier anti-faillites et anti-licenciements, auquel viennent s'ajouter des armes que nous donnons aux entreprises pour affronter la crise. Nous agissons de manière puissante et chirurgicale pour que l'argent des Français soit utilisé de la manière la plus efficace possible. Nous n'avons pas à rougir de l'ampleur de ces mesures. Quand on compare la France à l'Allemagne, il faut regarder ce qui est décaissé, pas simplement ce qui est affiché : les prêts garantis par l'État sont largement plus consommés en France qu'en Allemagne. Oui, l'Allemagne a décidé de baisser sa TVA, mais c'est une mesure dont les effets sont incertains. Quand nous l'avons fait en France, cela n'a pas fait baisser les prix et, quand il a fallu relever le taux de TVA, dix ans plus tard, sur la restauration, les prix ont augmenté. L'accord franco-allemand sur un plan d'investissement commun, avancée historique obtenue de haute lutte par la France, est la meilleure garantie d'une relance massive et coordonnée.

- L'heure n'est pas à augmenter les impôts. Les montants envisagés par celles et ceux qui proposent un nouveau prélèvement sont dérisoires par rapport à l'enjeu de la reconstruction et du redressement du pays. Qu'à terme on puisse réviser certains de nos mécanismes de redistribution, la manière dont la richesse nationale est partagée, cela me paraît nécessaire, et le MoDem porte des propositions pour développer notamment l'actionnariat salarié. Mais l'urgence est de sortir le pays de l'ornière. En levant des impôts, on perd sur tous les tableaux : on décourage l'activité sans pour autant résoudre de problèmes de finances publiques.

- Ce que nous voulons, c'est qu'une partie de ces déficits puisse être à terme résorbée par le rebond économique et la croissance retrouvée. J'ai entendu le président de la République fixer comme cap pour le pays celui d'un destin maîtrisé et d'une indépendance retrouvée, avec une triple exigence : le partage des pouvoirs et responsabilités, le patriotisme républicain et la transition économique et sociale. La réforme des retraites porte en elle des progrès et des protections pour les personnes qui ont été particulièrement éprouvées et exposées à la crise, je pense aux femmes et aux carrières hachées. Il me semble tout à fait opportun de leur faire bénéficier de ces avancées d'ici à la fin du quinquennat.

- Nous avons travaillé avec le groupe communiste à l'Assemblée nationale pour faire avancer la question des pensions agricoles. Nous ne nous sommes pas demandé s'il fallait tout reprendre ou non de la réforme avant de le faire! L'urgence, c'était la situation des agriculteurs, et il y a eu un consensus. C'est dans cet esprit qu'il faut avancer. Quant au système par points, défendu de longue date par François Bayrou et le MoDem, il peut être porteur de nombreuses avancées sociales si nous trouvons les chemins de la concorde.



Nathalie Avy-Elimas (députée)

[Tribune: Il faut une politique familiale renforcée pour que notre pays sorte plus fort de cette épreuve]

Dimanche dernier, le Président de la République a posé trois principes directeurs pour réussir la reconstruction de la France : écologie, souveraineté et solidarité. Alors que notre pays vient de traverser une crise sanitaire violente et en affronte une autre, économique cette fois, il était crucial que la solidarité soit au cœur du plan de relance. Elle s'est largement exprimée par des gestes généreux et spontanés, durant le confinement, en particulier à l'égard de nos aînés. 

Le redressement de notre pays ne pourra se faire sans mesures fortes en faveur de la cohésion sociale, dont la famille est le noyau central. Nos voisins européens l'ont bien compris : l'Allemagne a récemment annoncé des mesures concrètes d'aide aux familles. En Italie, un Family Act a été adopté pour donner un véritable essor à la politique familiale. Nous nous trouvons désormais à la croisée des chemins : alors qu'une politique familiale renforcée constituerait un outil économique formidable pour que notre pays sorte plus fort de cette épreuve, un statu quo ne ferait que rajouter de la crise à la crise. Cela comprend, bien sûr, les politiques en faveur des familles les plus démunies, mais pas seulement. Toutes, sans distinction, doivent être accompagnées et soutenues. 

Le confinement les a mises à rude épreuve, et si la crise a fait naître des solidarités remarquables, elle a également mis en exergue les inégalités flagrantes de notre système. Des mesures d'urgence ont été déployées par le Gouvernement pour les pallier temporairement. Nous devons désormais dessiner des solutions qui permettront de rendre notre Nation plus juste à l'égard des familles, et ce, de manière pérenne. 

C'est l'objectif de la mission d'information sur l'adaptation de la politique familiale française aux défis du XXIe siècle, dont je suis rapporteure et qui rendra ses conclusions et formulera des propositions ambitieuses dans les jours qui viennent. Dans ce rapport, j'appelle de mes vœux un retour au principe fondateur de notre politique familiale : l'universalité. Elle a permis à notre pays, pendant plus de 50 ans, de faire preuve de vitalité démographique, condition fondamentale pour la société française de demain. Une simplification de notre système de prestations familiales est également essentielle, afin de garantir aux familles lisibilité et transparence, gages de confiance. Enfin, il est urgent que pour permettions véritablement aux parents de concilier harmonieusement leurs vies personnelle et professionnelle, en améliorant la politique d'accueil du jeune enfant et les congés parentaux. C'est aussi comme cela que nous parviendrons à l'égalité entre les femmes et les hommes. 

Depuis le début du quinquennat, le Groupe MoDem demande que la prime de naissance soit versée avant l'arrivée de l'enfant. Cette prime, de près de 1.000 euros, doit permettre aux familles de préparer l'accueil de leur enfant dans les meilleures conditions. Nous nous réjouissons que notre Assemblée puisse, dès cette semaine, franchir ce premier pas symbolique vers une politique familiale à la hauteur des enjeux qui se dressent devant nous. Notre groupe se mobilisera pour que cette proposition de loi portée par notre collègue LR Gilles Lurton, vice-président de la mission d'information, soit adoptée. 

La famille d'aujourd'hui doit être regardée sous toutes ses formes. Nous devons tout mettre en œuvre pour permettre aux familles de garder espoir en l'avenir. Il s'agit de redonner un nouveau souffle à l'unité de notre pays, à travers la solidarité de toute la Nation. C'est l'ambition de ce rapport : inscrire toutes les familles au cœur du XXIe siècle, un vrai choix politique."



Philippe Berta (député)

Je suis fier d’appartenir à un pays qui a fait le choix de la santé avant celui de l’économie, mais je regrette que la France décroche en matière d’investissement dans la recherche, ce qui explique pour partie nos difficultés sanitaires.



●UDI

[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]



Thierry Benoit (député)

On ne peut pas continuer d'écrêter les retraites des petits agriculteurs, mais pas celles des hauts fonctionnaires de l'Etat!



● Autres

(Personnalités ou organisations centristes)

Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

- Le tirage au sort peut être pertinent, en démocratie, pour l’expression de l’éthique de conviction. On imagine bien un ministre répondant à des interpellations de citoyens. Pour l’éthique de responsabilité, en revanche, le suffrage universel est la meilleure source de légitimité.

- La décentralisation politique sera toujours plus pertinente qu’une nouvelle forme de centralisation par tirage au sort.