lundi 17 décembre 2012

L’Humeur du Centriste. «Centre-droit décomplexé», késako?!

Jean-François Copé, président de plus en plus par intérim de l’UMP, a parlé ce matin sur iTélé de son thème favori: la droite décomplexée.
De manière surprenante et sans que personne ne lui ait rien demandé, il y a ajouté, dans un élan lyrique, le centre-droit décomplexé.
Mais qu’est-ce bien que ce nouvel OPNI (Objet politique non identifié) dont nous parle monsieur Copé?
Permettons-nous de lui donner quelques informations sur ce que serait un tel centre-droit.
Ce serait, d’abord et avant tout, un centre-droit qui n’a pas peur d’affirmer son identité et ses valeurs et donc un courant politique qui ne s’allierait jamais avec une droite décomplexée dont les thèmes flirtent dangereusement aves ceux de l’extrême-droite, cela au nom de l’humanisme qui est le fondement même de sa pensée politique.
Ce serait, ensuite, un centre-droit qui ne construirait pas actuellement un parti en compagnie d’une droite, fut-elle modérée, ou qui se trouverait être depuis 2002 une composante d’un parti de plus en plus à droite mais qui déciderait, courageusement et avec conviction, de mettre en place une formation politique réellement et uniquement de centre-droit.
Ce serait, enfin, un centre-droit qui irait, avant de rechercher des alliances privilégiées avec la Droite, parler avec les formations du Centre et du centre-gauche afin de constituer une grande alliance centriste pour que ses valeurs pèsent concrètement sur le présent et le futur du pays.
Ce serait, in fine, un centre-droit don nous ne sommes pas du tout sûr qu’il plaise à un Jean-François Copé, même décomplexé…
Centristement vôtre.

Le Centriste

Actualités du Centre. Revers électoral problématique pour l’UDI avec la défaite d’Henri Plagnol

Le maire de Saint-Maur (Val-de-Marne) dont la réélection à l’Assemblée nationale avait été invalidée, a été battu contre toute attente dimanche lors de la législative partielle organisée après la décision du Conseil constitutionnel de faire procéder à un nouveau vote.
Membre fondateur de l’UDI (Union des démocrates et indépendants), Henri Plagnol a été devancé nettement par son adversaire UMP, Sylvain Berrios, alors même qu’il avait reçu officiellement l’investiture de l’UMP.
Rappelons qu’il avait été réélu facilement en juin dernier, son invalidation provenant du fait qu’il avait comme suppléant une personne déjà suppléante d’un sénateur, ce qui est interdit par la loi.
C’est le premier revers pour la formation de Jean-Louis Borloo qui perd un de ses députés et qui, surtout, met à mal le discours de ce dernier sur la montée inexorable de l’UDI face à l’UMP et à sa prochaine position de premier parti de l’opposition.
Cette défaite est d’autant plus problématique pour l’UDI qu’elle se fait alors que la crise à l’UMP n’est pas terminée et que celle-ci était considérée comme affaiblissement le parti de droite et donnant, à l’inverse, une prime à la formation regroupant les partis de centre-droit et de droite modérée.