mardi 9 novembre 2021

Actualités du Centre. Macron croit en la capacité de la France à relever les défis avec un «volontarisme lucide»

Emmanuel Macron

Pour Emmanuel Macron, la France est capable avec un «volontarisme lucide» de relever l’ensemble des défis du moment et ceux de plus long terme que ce soit en matières sanitaire, économique, sociale et environnementale.

C’est en substance ce qu’il a affirmé lors de son intervention télévisée de ce 9 novembre au soir.

Concernant la covid19, le chef de l’Etat estime que grâce à sa mobilisation et au fort taux de vaccination de la population, la recrudescence de l’épidémie devrait être contenue et gérée au mieux si les Français font preuve de responsabilité et de solidarité.

Il leur a donc demandé de bien respecter les mesures prises pour lutter contre le coronavirus (distanciation, gestes barrières, utilisation du pass sanitaire, etc.) et de se faire vacciner pour ceux qui ne l’ont pas encore fait et de recevoir une troisième dose pour les autres lorsqu’ils seront éligibles à celle-ci.

Il s’est en outre réjouit de la production de vaccins sur le territoire européen et de l’arrivée prochaine de traitements contre le virus.

A propos de l’économie, il s’est réjoui de la forte croissance de cette année qui sera de plus de 6% et d’une baisse du chômage – au plus bas depuis quinze ans – rappelant que la valeur travail était au centre de son projet politique dont il a détaillé les mesures prises à ce sujet dont toutes les aides depuis le début de la crise sanitaire qui a fait que la France, à l’opposé d’autres pays, n’a pas connu un accroissement de la pauvreté et a même vu une progression du pouvoir d’achat.

Il a expliqué que la réforme de l’assurance chômage qui venait d’entrer en vigueur avait pour but de favoriser le travail et de récompenser ceux qui ont un emploi sachant qu’actuellement bon nombre de postes sont vacants dans plusieurs secteurs, affirmant que «notre économie crée des emplois comme jamais !».

«Pour que le travail permette de vivre dignement et paie toujours davantage que l’inactivité, nous réformons l’assurance chômage, a-t-il ainsi expliqué. Depuis un mois, les règles ont commencé à changer pour rendre la reprise du travail plus attractive dans tous les cas».

Pour ce qui est de l’environnement, il a indiqué que la France poursuivrait ses efforts et que pour décarboner la planète, le gouvernement relançait le programme de l’énergie nucléaire.

«Nous allons pour la première fois depuis des décennies relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables», a-t-il précisé.

Il a insisté sur la nécessaire intégration européenne pour atteindre ces objectifs qui sont possible notamment grâce au plan de relance décidé par l’Union européenne porté en grande partie par Emmanuel Macron.

Voici un extrait de son discours à propos du travail accompli:
«Durant toute cette période, notre nation s’est toujours attachée à protéger chacun d’entre nous sur le plan éducatif, économique et social. Nos enfants, nous avons été un des pays du monde qui a le plus ouvert ses écoles. Nos jeunes, nous avons accompagnés nos étudiants avec des repas à un euro et des aides spécifiques pour les boursiers. Les plus précaires, grâce à une politique d’hébergement social inédite et aux aides exceptionnelles versés, nous avons évité à près d’un demi-million de nos compatriotes de basculer dans la pauvreté. Nos artistes, artisans, indépendants, salariés, entrepreneurs ont été accompagnés avec le chômage partiel, les prêts garantis par l’Etat, le fonds de solidarité et de nombreuses aides sectorielles. Nous continuons et nous continuerons d’adapter nos réponses en fonction des besoins. (…) Nous avons aussi soutenu nos soignants qui ont tant donné pendant la crise et éprouvent aujourd’hui une légitime fatigue. Ils ont été augmentés de 200 à 400 euros par mois en moyenne. (…) Ces mesures qui s’ajoutent à beaucoup d’autres font que jamais depuis la création de la sécurité sociale nous n’avions jamais autant investi dans la santé. Il le fallait après des décennies d’abandon et de sous-investissement mais il reste beaucoup à faire. Cette stratégie du «quoi qu’il en coûte» couplée avec les 100 milliards de plan de relance que nous avons décidé grâce à notre initiative européenne, non seulement, nous a permis de résister à la crise mais de rebondir plus fort aujourd’hui. (…) Nous avons réussi tout cela en maîtrisant nos dépenses publiques puisque notre déficit sera inférieur à 5% de notre PIB dès cet année. Tout cela c’est le fruit de nos choix collectifs et c’est aujourd’hui que nous devons prendre de nouvelles décisions pour rester maîtres de nos vies comme citoyens et maîtres de notre destin entant que nation pour les années qui viennent. (…) Nous sommes en train progressivement, tous ensemble,  de réussir, de faire en sorte que chaque Française, chaque Français puisse par son travail construire sa vie, mener à bien ses projets.»

 

 

Présidentielle 2022. Sondage (Harris) – Macron en tête aux deux tours devant Zemmour en progression

Selon la 21e vague du sondage présidentiel de l’Institut Harris-Interactive pour Challenges, les intentions de vote en faveur d’Emmanuel Macron sont à 23% (Bertrand), 24% (Pécresse et Barnier) soit une stabilité.

Quant à Eric Zemmour, il progresse et le sondage le donne présent au second tour quel que soit le candidat de la Droite devant une Marine Le Pen qui continue de baisser et un Xavier Bertrand qui demeure stable.

L’extrémiste populiste obtiendrait 18% et 19%, soit un point de plus que la semaine dernière.

Au second tour, Macron l’emporterait face à Eric Zemmour avec 58% (+1) contre 42%, soit une hausse de l’écart d’un point par rapport à la semaine dernière.

Le président sortant l’emporterait d’ailleurs dans tous les cas de figures testés par l’institut: 55% (+1)-45% (Le Pen), 55% (+1)-45% (Bertrand), 57% (=)-43% (Pécresse), 58% (nouveau)-42% (Barnier), 63% (+1)-37% (Mélenchon), soit une stabilité ou une progression d’un point.

A noter que Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, a été testé une dernière fois puisqu’il a annoncé son retrait et qu’il obtiendrait un score non-significatif comme lors des semaines précédentes.

Scores des autres personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO): 1% (=)
- Philippe Poutou (NPA): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC): 2% (=):
- Jean-Luc Mélenchon (LFI): 10% (=)
- Arnaud Montebourg (gauche nationaliste): 2% (=)
- Anne Hidalgo (PS): 4% (-1)
- Yannick Jadot (EELV): 8% et 9% (=)
- Candidat LR: Xavier Bertrand, 14% (=); Valérie Pécresse, 10% (=); Michel Barnier, 9% (+1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF): 1% et 2% (=)
- François Asselineau (UPR): score non significatif
- Jean-Lassalle (populiste démagogue): score non significatif
- Marine Le Pen (extrême-droite): 15% et 16% (= ou -1)
 - Florian Philippot (extrême-droite) 1% (=)

 

(Sondage réalisé par internet entre les 5 et 8 novembre 2021 auprès d’un échantillon de 2569 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,4 et 2,5 points selon l’institut)

 

 

La quotidienne centriste du 9 novembre 2021. Entre informer sur Zemmour et le promouvoir, il y a une limite… allègrement franchie par les médias!

Oui, il faut parler d’Eric Zemmour, de ce qu’il dit, pour les mensonges et les insultes qu’il délivre quotidiennement, du danger qu’il représente pour la démocratie et de ceux qui le soutiennent.

Même si le «phénomène Zemmour» est du en grande partie aux médias, ceux-ci ont désormais la mission d’informer sur cet extrémiste populiste démagogue aux thèses les plus scabreuses.

En revanche, le promouvoir est une faute professionnelle grave et les médias la commettent quotidiennement.

Pourquoi cette mise en scène souvent scandaleuse?

La première raison est qu’il y a des médias pro-Zemmour, tout simplement, comme CNews ou Valeurs Actuelles, voire une partie de la rédaction du Figaro.

Ils mettent le paquet pour leur champion et doivent être considérés comme une presse d’opinion de droite radicale et d’extrême-droite.

Ce qui ne les dispense pas d’éviter de relayer les mensonges de leur héraut.

La deuxième raison est d’autant plus intolérable qu’une grande partie des médias se sert de Zemmour pour faire du taux d’audience, vendre du papier et faire des clics.

Zemmour est devenu un produit d’appel comme Trump l’a été pour nombre de médias étasuniens en 2016.

Ici se distinguent BFMTV, LCI, Paris Match, entre autres mais ils ne sont pas les seuls, loin de là.

Dès lors, il ne s’agit plus d’informer mais de mettre sur le devant de la scène un personnage dangereux qui en profite pour exister et diffuser ses thèses scélérates gratuitement, exactement comme Trump l’avait fait (et l’avait revendiqué).

Le problème avec les médias c’est que, sauf s’ils franchissent la ligne de la légalité, ils sont les seuls maîtres de leur contenu.

Il y a bien une déontologie du journaliste mais foulée aux pieds constamment mais pas d’autorité qui pourrait intervenir pour dire voire, dans certains cas très grave, sanctionner.

Evidemment celle-ci devait être indépendante du politique et des médias.

En attendant, faudra-t-il qu’une Le Pen, un Zemmour, voire un Mélenchon soient élus pour qu’une prise de conscience se fasse?...

L’absence de réelle contrition des médias américains après la présidence Trump n’augure guère d’un sursaut éthique…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Actualités du Centre. L’UDI renonce à la présidentielle et devient, de fait, un appendice de LR

Le bilan de Jean-Christophe Lagarde à la tête de l’UDI est un échec complet.

Non seulement il a été incapable de faire de la formation créée par Jean-Louis Borloo, une force qui compte mais, de renoncements en renoncements, de lignes politiques en lignes politiques illisibles, il l’a conduite dans une voie sans issue dont le dernier acte est une nouvelle infidélité à ses promesses lors de son élection à la tête de l’UDI de présenter coûte que coûte un candidat à la prochaine élection présidentielle.

Rappelons qu’en juin dernier Lagarde affirmait que son parti aurait un candidat et que le parti porterait en 2022 un «projet national».

Si l’on prend en compte la réalité, il faut convenir que son annonce qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle – il était le seul candidat déclaré de l’UDI – est logique.

Etant crédité dans le seul agrégateur de sondage à prendre en compte son nom de 0,09% des intentions de vote, non seulement, il se dirigeait vers une claque monumentale mais il n’était même pas certains de pouvoir regrouper les signatures nécessaires pour se présenter.

Il a donc préféré la capitulation en rase campagne à l’humiliation.

D'autant que lors de la seule élection depuis sa création voici près de dix ans où elle s'est présentée uniquement sous son nom, les européennes de 2019, l'UDI n'a pu dépasser les 2,5% de voix, n'obtenant aucun député et même pas le remboursement des frais de campagne.

Un fiasco que Lagarde ne voulait sans doute pas rééditer.

Mais ce qu’il faut analyser est évidemment comment l’UDI en est arrivée là et la responsabilité de Lagarde dans cette déshérence est totale.

2017 a été un tournant avec un soutien à la présidentielle de François Fillon puis à une incapacité à rejoindre la majorité présidentielle centriste avec des louvoiements constants entrecoupés de périodes d’agressivité souvent gratuite contre le président de la république et le gouvernement.

Jean-Christophe Lagarde semble même en avoir fait une question personnelle, lui qui dirige l’UDI de manière toute sauf démocratiquement même si ses troupes ne sont plus vraiment concernées par l’existence de ce qui est devenu un simple cartel électoral.

En témoigne ses propos lors de l’annonce de son «retrait» où il l’a justifié en déclarant qu’il s’alliait à LR pour éviter qu’Emmanuel Macron soit réélu.

En décidant de soutenir le candidat LR à la présidentiel quel qu’il soit, l’UDI devient un simple appendice du parti de droite et s’éloigne quasi-définitivement du Centre.

Son affirmation de ne pas soutenir «un candidat qui passerait nos idées à la trappe» est une vaste fumisterie quand on se rappelle avec quel zèle l’UDI avait soutenu tout le programme et tous les débordements droitiers de Fillon en 2017.

Cet échec est identique à celui du Nouveau centre (devenu depuis Les Centristes) et dirigé par un ancien de l’UDI, Hervé Morin, dont le parti qu’il dirige a quitté définitivement la sphère centriste.

Mais ceci n’était nullement écrit lors de la fondation de l’UDI.