mardi 9 novembre 2021

La quotidienne centriste du 9 novembre 2021. Entre informer sur Zemmour et le promouvoir, il y a une limite… allègrement franchie par les médias!

Oui, il faut parler d’Eric Zemmour, de ce qu’il dit, pour les mensonges et les insultes qu’il délivre quotidiennement, du danger qu’il représente pour la démocratie et de ceux qui le soutiennent.

Même si le «phénomène Zemmour» est du en grande partie aux médias, ceux-ci ont désormais la mission d’informer sur cet extrémiste populiste démagogue aux thèses les plus scabreuses.

En revanche, le promouvoir est une faute professionnelle grave et les médias la commettent quotidiennement.

Pourquoi cette mise en scène souvent scandaleuse?

La première raison est qu’il y a des médias pro-Zemmour, tout simplement, comme CNews ou Valeurs Actuelles, voire une partie de la rédaction du Figaro.

Ils mettent le paquet pour leur champion et doivent être considérés comme une presse d’opinion de droite radicale et d’extrême-droite.

Ce qui ne les dispense pas d’éviter de relayer les mensonges de leur héraut.

La deuxième raison est d’autant plus intolérable qu’une grande partie des médias se sert de Zemmour pour faire du taux d’audience, vendre du papier et faire des clics.

Zemmour est devenu un produit d’appel comme Trump l’a été pour nombre de médias étasuniens en 2016.

Ici se distinguent BFMTV, LCI, Paris Match, entre autres mais ils ne sont pas les seuls, loin de là.

Dès lors, il ne s’agit plus d’informer mais de mettre sur le devant de la scène un personnage dangereux qui en profite pour exister et diffuser ses thèses scélérates gratuitement, exactement comme Trump l’avait fait (et l’avait revendiqué).

Le problème avec les médias c’est que, sauf s’ils franchissent la ligne de la légalité, ils sont les seuls maîtres de leur contenu.

Il y a bien une déontologie du journaliste mais foulée aux pieds constamment mais pas d’autorité qui pourrait intervenir pour dire voire, dans certains cas très grave, sanctionner.

Evidemment celle-ci devait être indépendante du politique et des médias.

En attendant, faudra-t-il qu’une Le Pen, un Zemmour, voire un Mélenchon soient élus pour qu’une prise de conscience se fasse?...

L’absence de réelle contrition des médias américains après la présidence Trump n’augure guère d’un sursaut éthique…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

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