mardi 9 novembre 2021

Actualités du Centre. L’UDI renonce à la présidentielle et devient, de fait, un appendice de LR

Le bilan de Jean-Christophe Lagarde à la tête de l’UDI est un échec complet.

Non seulement il a été incapable de faire de la formation créée par Jean-Louis Borloo, une force qui compte mais, de renoncements en renoncements, de lignes politiques en lignes politiques illisibles, il l’a conduite dans une voie sans issue dont le dernier acte est une nouvelle infidélité à ses promesses lors de son élection à la tête de l’UDI de présenter coûte que coûte un candidat à la prochaine élection présidentielle.

Rappelons qu’en juin dernier Lagarde affirmait que son parti aurait un candidat et que le parti porterait en 2022 un «projet national».

Si l’on prend en compte la réalité, il faut convenir que son annonce qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle – il était le seul candidat déclaré de l’UDI – est logique.

Etant crédité dans le seul agrégateur de sondage à prendre en compte son nom de 0,09% des intentions de vote, non seulement, il se dirigeait vers une claque monumentale mais il n’était même pas certains de pouvoir regrouper les signatures nécessaires pour se présenter.

Il a donc préféré la capitulation en rase campagne à l’humiliation.

D'autant que lors de la seule élection depuis sa création voici près de dix ans où elle s'est présentée uniquement sous son nom, les européennes de 2019, l'UDI n'a pu dépasser les 2,5% de voix, n'obtenant aucun député et même pas le remboursement des frais de campagne.

Un fiasco que Lagarde ne voulait sans doute pas rééditer.

Mais ce qu’il faut analyser est évidemment comment l’UDI en est arrivée là et la responsabilité de Lagarde dans cette déshérence est totale.

2017 a été un tournant avec un soutien à la présidentielle de François Fillon puis à une incapacité à rejoindre la majorité présidentielle centriste avec des louvoiements constants entrecoupés de périodes d’agressivité souvent gratuite contre le président de la république et le gouvernement.

Jean-Christophe Lagarde semble même en avoir fait une question personnelle, lui qui dirige l’UDI de manière toute sauf démocratiquement même si ses troupes ne sont plus vraiment concernées par l’existence de ce qui est devenu un simple cartel électoral.

En témoigne ses propos lors de l’annonce de son «retrait» où il l’a justifié en déclarant qu’il s’alliait à LR pour éviter qu’Emmanuel Macron soit réélu.

En décidant de soutenir le candidat LR à la présidentiel quel qu’il soit, l’UDI devient un simple appendice du parti de droite et s’éloigne quasi-définitivement du Centre.

Son affirmation de ne pas soutenir «un candidat qui passerait nos idées à la trappe» est une vaste fumisterie quand on se rappelle avec quel zèle l’UDI avait soutenu tout le programme et tous les débordements droitiers de Fillon en 2017.

Cet échec est identique à celui du Nouveau centre (devenu depuis Les Centristes) et dirigé par un ancien de l’UDI, Hervé Morin, dont le parti qu’il dirige a quitté définitivement la sphère centriste.

Mais ceci n’était nullement écrit lors de la fondation de l’UDI.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.