mercredi 26 février 2020

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Pourquoi les centristes doivent choisir Michael Bloomberg

A moins d’une improbable candidature de dernière heure venant d’une personnalité de premier plan, on connait ceux qui aspirent  à se mesurer à Trump en novembre prochain lors de l’élection présidentielle américaine.
Et parmi tous ces candidats, d’où qu’ils viennent et de quelque parti qu’ils soient, le meilleur choix pour les centristes est, sans conteste, Michael Bloomberg.
L’ancien maire de New York n’est évidemment pas la personnalité parfaite, si tant est qu’il en existe une mais il est celui qui remplit le plus de cases pour être le représentant du Centre à la présidentielle américaine.
Que ce soit son bilan, ses combats politiques, ses valeurs et ses capacités, il n’a pas de rival à sa hauteur.
Avant qu’il ne se lance dans la course en participant aux primaires démocrates, le choix centriste allait plutôt du côté de Joe Biden (Pete Buttigieg et Amy Klobuchar étant un peu tendres).
Cependant, comme l’a compris Bloomberg – qui affirme avoir décidé de se présenter pour cette raison – et comme on le constate actuellement, celui-ci n’est sans doute pas capable de tenir la route jusqu’au bout et de battre Trump qui est la bataille essentielle pour sauver la démocratie américaine et redonner espoirs à tous les démocrates du monde libre que le populisme démagogique à tendance autoritaire et liberticide n’est pas une fatalité qui va emporter les valeurs humanistes.
Et d’être l’ancien vice-président de Barack Obama ne suffit pas à démontrer vos compétences, ni à prétendre incarner la politique et le bilan de l’ancien président centriste.
D’ailleurs, en matière politique, il est évident que Bloomberg est le plus proche d’Obama parmi tous les candidats démocrates, bien qu’il ne l’est pas soutenu en 2008 puisqu’il avait porté son choix, lors de à la primaire, sur Hillary Clinton (mais qu’il l’avait soutenu face à John McCain pour l’élection générale et qu’il l’a soutenu ensuite en 2012 face à Mitt Romney) qui était, comme en 2016, la meilleure candidate centriste.
Bien entendu, Bloomberg traîne quelques casseroles qui pourraient lui coûter la nomination démocrate voire la présidentielle.
Mais, outre qu’il en a moins que les autres candidats à la primaire démocrate, aucune ne sont matière à le disqualifier quant à son positionnement politique et son programme et vis-à-vis des électeurs, ni à remettre en cause son bilan.
Et, évidemment, ses casseroles ne sont rien face à la batterie de cuisine que trimballe avec lui Donald Trump et qui ne l’a pas empêché d’être élu en 2016 et d’avoir une chance d’être réélu cette année!
C’est vrai également qu’il n’est pas le plus charismatique des candidats et qu’il n’a pas l’insolence vulgaire d’un bateleur d’estrade comme l’occupant actuel de la Maison blanche ou la gouaille d’un Bernie Sanders.
Mais il possède les qualités pour gouverner même si l’on craint dans cette ère de populisme démagogique que ce ne soit pas forcément un atout…
En revanche, c’est une condition sine qua non pour le Centre et le Centrisme.
Dès lors, tout en regrettant que nous ne soyons pas à l’aube de réélire pour un second mandat Hillary Clinton, c’est bien vers Michael Bloomberg que se portent les espoirs des centristes.
Avec cette autre évidence que si ce n’est pas lui le candidat qui affrontera Donald Trump, tout autre nominé aura le soutien des défenseurs de la démocratie pour chasser ce dernier du pouvoir.
Car le temps n’est pas à l’hésitation en la matière.