jeudi 23 mars 2023

Propos centristes. France – Attaques contre la démocratie républicaine / Portéger l’eau douce / Réchauffement climatique / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Plein emploi / Réforme des retraites…

Voici une sélection, ce 23 mars 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)  > J'aime notre pays et nos compatriotes. Voilà pourquoi je suis à l'œuvre pour faire ce que nous devons faire. Il y a des moments difficiles qu'il faut assumer. Je suis sûr qu'on saura s'unir, se réunir pour l'avenir du pays. J'en suis convaincu.

> Le cœur de la bataille, c'est le plein-emploi. (…) Le cap: le plein emploi, la réindustrialisation, l'ordre républicain et le mieux vivre.

> [Réforme des retraites] Ce texte, il va poursuivre son chemin démocratique. Il a été préparé par le gouvernement après des mois de concertation. Il a été ensuite porté par le gouvernement, qui l'a modifié après concertation au Parlement.
Il faut maintenant attendre que le Conseil constitutionnel se prononce et c'est à l'issue de cette décision que j'aurai à promulguer un texte qui permettra de faire évoluer les choses.

> Nous sommes une grande nation et un vieux peuple, qui se dote de responsables qui ont une légitimité politique. Président de la République, parlementaires : ils sont élus par lui. (...) Les syndicats ont une légitimité. Quand ils défilent, qu'ils manifestent, ils sont en opposition à cette réforme. Je les respecte

> [Réforme des retraites] Cette réforme, elle est nécessaire. Et je le dis aux Français, ça ne me fait pas plaisir. J'aurais voulu ne pas la faire. Quand je suis rentré dans la vie active. Il y avait 10 millions de retraités, il y en a aujourd'hui 17 millions. Dans les années 2030, il y en aura 20 millions.

> On doit investir dans nos services publics, notre école, notre santé. On ne peut pas prendre cet argent pour le mettre sur les retraites. Alors la formule magique qui est implicitement le projet de toutes les oppositions et de tous ceux qui s'opposent à cette réforme, c'est le déficit. Le déficit, ça veut dire de fait que vous choisissez de faire payer vos enfants.

> Beaucoup des colères qui se sont exprimées, ce ne sont pas que les retraites, et je veux y revenir et pouvoir en parler. Mais notre système aujourd'hui, nous devons le réformer et donc je le fais en responsabilité par le sens de l'intérêt général.
Entre les sondages et le court terme et l'intérêt général du pays, je choisis l'intérêt général du pays. Et s'il faut derrière endosser l'impopularité, je l'endosserai.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] On ne tolérera aucun débordement. On fera en sorte qu'une vie la plus normale possible puisse reprendre face à ceux qui bloquent à quelques-uns l'activité. Et après, c'est aussi à nous, à moi l'exécutif, d'essayer d'entendre la colère légitime qui n'est pas la violence, encore une fois, mais qui s'est exprimée au moment de ces contestations.

> Il faut des droits et devoirs renforcés pour les bénéficiaires du RSA. Mieux les former, les accompagner, régler parfois les problèmes de logement, de garde d'enfants, de transports, mais faire revenir à l'emploi des gens aujourd'hui qui n'y sont pas, parfois depuis des années ou des dizaines d'années.

> On a augmenté ces 18 derniers mois le smic en France de 9,5%, plus que l'inflation. Néanmoins, il faut entendre ce que nous disent nos compatriotes qui manifestent sur ce sujet qui n'est pas celui des retraites, mais du travail qui doit payer.

> [Réforme des retraites] Elisabeth Borne a souhaité engager la responsabilité de son gouvernement. C'est ça qu'on appelle le 49.3. C'est la 100ᵉ fois qu'on le fait dans notre République. C'est un geste très solennel. Elle a pris ses responsabilités avec son gouvernement. Elle a dit au Parlement : «Si vous avez une majorité alternative, qu'elle s'exprime!» Lundi, il a été montré qu'il n'y avait pas de majorité alternative. 

>Même à un moment d'incandescence politique, il n'y a pas de majorité alternative. (...) Elisabeth Borne a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale.
Dans ce contexte-là, le mandat que je lui ai donné, c'est de continuer à élargir cette majorité autant qu'elle le pourra avec les femmes et les hommes de bonne volonté qui, de droite et de gauche, ou du côté de l'écologie, sont prêts à s'engager sur les priorités que j'ai fixées.

> Nous devons avancer, on doit apaiser et on doit rebâtir un agenda parlementaire et des réformes en réengageant avec les syndicats et toutes les forces politiques qui sont prêtes à le faire.

> Nous allons réajuster les choses aussi et découper des textes plus courts. Donc il y aura bien une loi immigration, il y en aura sans doute n'y aura plus de plusieurs textes immigration et ils arriveront dans les prochaines semaines. Maintenant, nous n'avons pas le droit pour notre pays à l'arrêt ou à l'immobilisme.

> Et donc qu'est-ce qu'on fait depuis 2017 ? On mène cette bataille du plein emploi et de la réindustrialisation. C'est le cœur de la bataille, cette société du plein emploi. Et on est en train de la réussir collectivement. On est passé de 9 % de chômage à 7 % aujourd'hui.

> Deuxième cap, l'Ordre républicain, 200 brigades de gendarmerie. On va être ouvert partout sur le territoire. Plus de juges, plus de greffiers pour juger plus vite face à la petite délinquance. Et à côté de ça, une loi de programmation militaire qui va arriver. Et là, ça fait partie des priorités des prochains mois pour nos armées. Ça, c'est l'ordre républicain

> La troisième priorité, ce sont les progrès pour mieux vivre : l'école, la santé, l'écologie. L'école : je veux que la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs dans les classes, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui dans beaucoup de collèges. C'est loin d'être le cas. C'est une priorité.

> [Réforme des retraites] Si j'avais un regret, c'est de ne pas avoir réussi à convaincre sur la nécessité de cette réforme qui ne me fait pas plaisir, une fois encore. Mais je ne vis pas de regret. Moi, je vis de volonté, de ténacité, d'engagement, parce que j'aime notre pays, nos compatriotes. Et donc je suis à l'œuvre pour pouvoir faire ce qu'on doit faire.

> Le 23 mars 2018, à Carcassonne et à Trèbes, quatre de nos compatriotes tombaient sous les balles du terrorisme islamiste. Nous ne les oublierons jamais. Comme nous n’oublierons jamais le courage ultime du colonel Arnaud Beltrame. Nous continuons le combat.

> [Intervention en ouverture du séminaire sur la stratégie européenne Global Gateway]
Il y a un peu plus d’un an, l’Union européenne annonçait la stratégie dite Global Gateway. C’était sous Présidence française, lors du sommet que nous tenions à Bruxelles entre l’Union africaine et l’Union européenne. 
Cette stratégie formule une ambition inédite : celle de mobiliser 300 milliards d’euros d’investissements européens, publics et surtout privés, et de les déployer dans des pays partenaires.
A l’échelle du continent africain, il s’agit de repositionner l’Union européenne comme le partenaire de référence pour le financement des infrastructures. Au moment où beaucoup de pays africains mais aussi du Pacifique cherchent des alternatives aux prêts et financements qu’ils ont contractés lors de la dernière décennie, l’Union européenne a une fenêtre d’opportunité unique pour faire valoir ses atouts.
Avec cette stratégie Global Gateway, nous souhaitons bâtir des infrastructures durables, des infrastructures de qualité ; développer des opportunités économiques et des emplois locaux ; enfin, relever le défi commun de l’accélération de la transition énergétique et numérique.
Dans cette démarche, le secteur privé a un rôle clé à jouer. C’est le sens de l’événement qui nous rassemble aujourd’hui.
Il s’agit en effet de contribuer à une ambition politique, celle de consolider un axe Europe-Afrique et de développer notre stratégie pour l’Indo-Pacifique. Mais il s’agit avant tout de saisir d’immenses opportunités économiques dans des géographies où la demande de France et d’Europe n’a jamais été aussi forte. C’est ce que j’ai pu constater lors de la dernière tournée que j’ai effectuée sur le continent africain. Que ce soit dans les domaines de la ville durable, l’agriculture, de la santé, de l’éducation, notre présence est attendue.  
Votre présence aujourd’hui constitue une première réponse à cette attente. Je m’en réjouis et je vous remercie de vous être mobilisés aussi nombreux à l’invitation du Ministre délégué et de la Secrétaire d’Etat. Il faut maintenant aller au-delà et convertir cet intérêt en projets et en candidatures plus systématiques à des appels d’offres. Il faut maintenant du concret. 
Pour cela, je remercie nos collègues des institutions européennes d’être venus aujourd’hui pour vous donner, en quelques sortes, l’ensemble des dispositifs qui sont à votre service, vous donner toutes les informations nécessaires pour que ces financements puissent être convertis en investissements. 
Il faut passer des annonces aux actes, et il faut que l’argent public ait cet effet démultiplicateur, en permettant des projets privés. C’est la clé. 
Au-delà de cet événement, vous pouvez compter sur l’accompagnement des services de l’Etat qui sont là à la fois pour vous aider à trouver les solutions de financement et pour vous guider dans la recherche de partenaires locaux fiables.
Vous pouvez, enfin, compter sur moi pour valoriser, à chacun de mes déplacements, la qualité de l’offre française mais aussi la plus-value de l’approche en « équipe Europe » qui doit devenir plus systématique. Repenser nos partenariats pour mieux investir ensemble, dans les pays qui en ont le plus besoin, sera aussi un axe fort du sommet que nous réunirons à Paris les 22 et 23 juin prochains, avec pour objectif de démultiplier nos moyens à travers le Nouveau Pacte financier mondial.
Nous sommes attendus. Vous êtes attendus pour mener des projets emblématiques de l’esprit de partenariat que nous portons. Plus nous afficherons une volonté de transformer localement, d’accélérer la co-industrialisation, de former localement, plus nous serons attractifs pour nos partenaires, dans des univers, il faut bien le dire, de plus en plus compétitifs.   
C’est pourquoi je vous remercie à nouveau pour votre participation à cet événement. Je vous assure de mon plein engagement à porter et mettre en œuvre la stratégie que je viens de décrire et sur laquelle vous avez travaillé. Et vous pouvez compter sur moi, comme moi je compte sur vous, pour faire de ce Global Gateway une réalité qui changera la vie de nos partenaires, et pour agir ensemble.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Juste rémunération des agriculteurs et producteurs & facilitation de la rénovation énergétique des bâtiments publics] Deux avancées d'initiatives parlementaires votées à l'unanimité ! Du concret pour une juste rémunération de nos agriculteurs et producteurs et pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments publics. Une belle mobilisation transpartisane au service des Français.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Comme je m’y étais engagée, je réunis à nouveau le Comité de liaison pour faire le point sur la situation en Ukraine et l'action de la France en soutien aux Ukrainiens dans toutes ses dimensions. Un dialogue essentiel avec les forces politiques, que je m'attacherai à poursuivre.

> Après le Sénat le mois dernier, l’Assemblée nationale a adopté ce soir à une large majorité la loi sur l’énergie nucléaire en première lecture. Le résultat d’un travail de co-construction, pour faire face à la crise climatique et garantir notre souveraineté énergétique.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Vendredi, la France sera la première nation en Europe à mettre des règles claires sur le secteur de l’influence commerciale.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie entrave la liberté de navigation en Mer Noire, l'Ukraine fournit du blé aux pays qui en ont besoin et la France aide à le faire parvenir à destination. Après la Somalie et l'Éthiopie, destination le Yémen.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le Conseil européen des ministres des Affaires étrangères va être à nouveau très largement consacré à la guerre que mène la Russie en Ukraine. Nous nous sommes réunis pour la dernière fois dans cette formation le 20 février, et depuis le 20 février beaucoup de choses se sont passées. D'abord, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution à une très large majorité qui rappelle la nécessité de respecter les principes de la Charte des Nations unies, et qui demande le retrait immédiat, inconditionnel et complet des troupes russes qui sont en Ukraine. De son côté, la Russie continue sa campagne de frappes indiscriminées contre les objectifs civils. Donc nous devons continuer à aider l'Ukraine à se défendre pour que ce pays puisse recouvrer sa souveraineté, son indépendance et son intégrité territoriale. Puis surtout, depuis vendredi, il y a un élément nouveau extrêmement important qui est la décision de la Cour pénale internationale d'émettre deux mandats d'arrêt contre deux responsables russes des enlèvements et des déportations d'enfants dont le président Poutine. Nous l'avons commenté aussitôt. Je l'ai fait à nouveau hier. Le message qui est adressé par la Cour pénale internationale est qu'aucun responsable, aucun maillon de la chaîne des crimes de guerre ne peut penser échapper à la justice. Donc je voudrais redire le soutien résolu qu'apporte la France à la Cour pénale internationale. Aujourd'hui, nous débattrons à nouveau de la situation en Ukraine et du soutien à lui apporter, notamment sur la base de la proposition du Haut représentant qui concerne l'utilisation de la facilité européenne de paix pour les munitions, de façon à accélérer le transfert de munitions vers l'Ukraine, de façon aussi à permettre des achats groupés et donc plus rapides et à de meilleurs prix et enfin avec l'objectif de renforcer les capacités européennes de production. Voilà une façon concrète d'aider l'Ukraine.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Il y a 5 ans, le colonel Arnaud Beltrame tomba sous les balles du terrorisme islamiste. Avec héroïsme, il prit la place d’un otage et se sacrifia pour que vive un innocent. Son sacrifice nous oblige. Pensées pour ses proches, ses camarades et les autres victimes.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Je réunis le comité des parties prenantes du Contrat d’Engagement Jeune. Alors que 47% des jeunes en CEJ n’ont aucun diplôme, nous atteignons un taux de 77% d’accès à l’emploi. Nous allons continuer à déployer ce dispositif qui montre son efficacité.

> Depuis mars 2022 c’est 338.000 jeunes qui ont signé un Contrat d’Engagement Jeune. 89% des jeunes sont satisfaits du parcours personnalisé dont ils ont bénéficié.

> [Réforme des retraites] La réforme des retraites est nécessaire, elle est allée au bout de son cheminement démocratique et du débat.

On ne minimise ni les incidents, ni les perturbations, ni la mobilisation syndicale, ni les actes de violence.

> [Réforme des retraites] Ne pas être dans le déni après ce conflit, ne pas penser qu'on va effacer les choses ! Il y a un avant et un après mais les sujets sont nombreux pour renouer le dialogue.

> La clé de la réussite ça passe par le travail, c'est le fil rouge de la politique d'Emmanuel Macron. (...) C'est autour du travail que nous devons reconstruire cette souveraineté nationale.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Des dizaines de policiers et de gendarmes ont été blessés (...) Ce n'est pas la même chose que le combat social. Lorsque les cortèges sont organisés par les syndicats, les choses se passent bien.

> [Réforme des retraites] C'est un texte qui est considérablement enrichi, ce n'est plus vraiment le texte du gouvernement, nos objectifs sont les mêmes, mais le texte est enrichi par le dialogue social et le débat politique.

> [Réforme des retraites] Il y aura un avant et un après. (...) Il y a un désaccord fort sur la question de l'âge et il est hors de question de fermer les yeux (...) Il y a plein de sujets de discussion possibles.

> Il y a 10 ans, avec la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe, notre pays a franchi une étape historique dans la défense de nos droits. Fier d’avoir permis ce progrès pour plus de liberté et d'égalité. Ce combat continue !

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nous le ressentions déjà, le nouveau rapport du GIEC le confirme : le réchauffement climatique s'accélère.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [Journée internationale des forêts – 21 mars]
Cette journée internationale des forêts est l’occasion de mettre en lumière leur importance cruciale dans la lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale. Il nous faut ensemble repenser complètement nos forêts, à l'aune de ce défi majeur. Nos forêts constituent un atout économique majeur.
Elles sont une part de l’identité de nos territoires et de nos paysages, et couvrent 31 % de la surface de la France métropolitaine. Elles participent de la réponse au défi de transitions écologiques car elles fournissent ce qui est essentiel : production d'oxygène, le stockage du carbone et la préservation des écosystèmes. Pourtant, les forêts sont confrontées plus que jamais aux impacts du changement climatique, tels que les sécheresses à répétition, les incendies, l'augmentation des maladies et la disparition d'essences forestières.
Dans cette perspective et face à ces défis, le président de la République a annoncé un plan ambitieux pour planter un milliard d'arbres d'ici 10 ans, afin de revitaliser les forêts françaises. C’est un objectif ambitieux que nous poursuivons le cadre du grand chantier national de la planification écologique.
Aujourd’hui, les trophées pour « La forêt s’invite à l’école 2023 » ont été remis. Je tiens à féliciter chaleureusement tous les participants et les lauréats. C’est le signe que notre jeunesse s’engage, se saisit des défis et se mobilise pour la forêt française. Accompagnés par leurs enseignants, je sais à quel point leurs compétences seront précieuses.
Reconnaissons la valeur inestimable de nos forêts, leur dimension multifonctionnelle et travaillons ensemble pour les préserver. Toutes générations confondues.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> C'est un constat partagé avec le GIEC: nous devons anticiper plus le réchauffement climatique. C'est notre choix d'adapter la planète à une augmentation de +4°C d'ici 2100. Ce n'est pas du défaitisme mais du réalisme. Ce n'est pas l'écologie des discours mais celle de l'action.

> Cessons d'hystériser le débat : il n’y a pas d’agriculture sans eau. Nous accompagnons nos agriculteurs dans leur transition écologique. Arrêtez de dresser les français les uns contre les autres. Ni le chaos, ni la violence n’ont leur place dans le débat !

> La rénovation des bâtiments publics est le chantier du siècle : pour l'écologie, pour l'emploi, pour nos concitoyens. Je salue l'engagement conjoint de l'Assemblée et du Sénat afin de renforcer les moyens donnés aux collectivités pour accélérer la transition écologique !

> Nous voulons une industrie fer de lance pour renforcer l’attractivité et la compétitivité française tout en accélérant la transition écologique. Échanges avec Bruno Le Maire sur le projet de loi Industrie verte, un chantier d'avenir pour accompagner nos industriels !

> Aujourd'hui, nous célébrons la Journée internationale des forêts. Elles composent près du tiers de notre territoire et jouent un rôle fondamental dans la lutte contre le dérèglement climatique. C'est un trésor fragile dont nous accélérons la protection.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> L’Assemblée nationale vient de largement adopter la loi sur le nucléaire. Il s’agit d’un texte fondamental pour notre stratégie énergétique et notre ambition climatique. Voici pourquoi.
Notre objectif : faire de la France une grande Nation décarbonée et souveraine. Nous avons accéléré sur les renouvelables, nous accélérons sur le
nucléaire en permettant de construire plus rapidement les six nouveaux réacteurs annoncés par Emmanuel Macron.
Ce texte pose la 1ère pierre de l’immense chantier de la relance de notre filière nucléaire française. Dans cette course contre la montre, les procédures administratives ne doivent pas ralentir la prolongation de réacteurs ou la construction d’EPR.
Avec ce chantier, nous relançons la plus grande aventure scientifique, industrielle & humaine que notre pays ait connu depuis les années 70. Une ambition politique assumée au service du climat et de notre indépendance énergétique, qui fera la fierté de la France.
Avec ce texte, nous déployons le dernier pilier de notre stratégie énergétique pour notre neutralité carbone et notre souveraineté :
- Plan
sobriété
- Rénovation thermique et décarbonation de l’économie
- Accélération des
ENR
- Relance du
nucléaire.
Les énergies fossiles représentent encore les deux-tiers de notre consommation d'énergie. Chaque mégawattheure de nucléaire ou d’ENR supplémentaire est indispensable pour permettre aux Français d’avoir accès à une énergie à bas coût et bas carbone. C’est mon combat !

> Point d’étape avec les fournisseurs d’énergie sur le déploiement du plafonnement du prix de l’électricité et de l’amortisseur. Les TPE-PME bénéficient d’une baisse sur leur facture lorsqu’elles se sont signalées. 75% ont franchi le pas.

> [Intervention d’Emmanuel Macron] Un cap clair et ambitieux. Nous allons travailler en associant les parlementaires, les élus locaux et les corps intermédiaires qui souhaitent avancer vers une société du plein emploi, du mieux vivre et une économie décarbonée, pour tous les Français.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Si la grève est un droit constitutionnel fondamental, le blocage n’en est pas un, surtout lorsqu’il conduit à des violences. Soutien aux forces de l’ordre mobilisées pour permettre aux Français de faire le plein.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Avec Gabriel Attal, nous avons fait le point avec les services de l’État et les établissements de santé en vue de la mise en œuvre du plafonnement des rémunérations des médecins intérimaires. Nous sommes tous mobilisés pour replacer l’éthique au cœur de notre système de santé.

> Point d'étape ce matin avec sur les avancées du CNR santé. Je l'ai réaffirmé : notre méthode porte ses fruits ! Le cap fixé par Emmanuel Macron est clair : continuer à répondre, au plus près du terrain, aux besoins de santé de nos concitoyens partout sur le territoire.

> La pénibilité de la permanence des soins ne peut pas reposer uniquement sur l’hôpital public. Cliniques et professionnels libéraux se mobilisent, et je veux amplifier leur coopération dans chaque territoire, en les réunissant autour de la table. C’est tout l’esprit du CNR santé.

> Plus de 700.000 Français atteints d’une maladie chronique n’ont pas de médecin traitant. Cela ne peut plus durer. J’ai donc lancé une vaste opération nationale : tous seront contactés d’ici la fin de l’année, avec une solution, comme s’y était engagé Emmanuel Macron.

> Oui, les médecins font trop de paperasse, alors qu’ils ne sont déjà pas assez nombreux. Pour leur redonner du temps de soin, j’ai accéléré les simplifications administratives et le recrutement d’assistants médicaux, qui permettent à chaque médecin de voir 10% de patients en plus.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Gouverner c’est prendre des décisions courageuses dans l’intérêt supérieur du pays. Unis en cohérence derrière Emmanuel Macron et Elisabeth Borne et au travail pour continuer à transformer et moderniser notre modèle social dans l’intérêt des Français.

> Depuis 2020, nous avons agi pour soutenir les aides à domicile et nous continuerons. Dans les prochains mois, le CNR, la PPL « bien vieillir » ou encore le plan métiers pourront permettre d’avancer sur des sujets clés : la formation, la mobilité et la revalorisation.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Si on est ambitieux pour la fonction publique elle doit ressembler à la population à tous les étages. Efficacité au quotidien et innovation dans la durée.

> Nous avons suffisamment de sujets qui sont devant nous pour continuer d'avancer : réinvestir dans l'hôpital, mieux rémunérer les professeurs, raccourcir les délais de la justice... Il faut privilégier les sujets qui permettent de transformer le quotidien des Français rapidement.

> La maire de Paris a inventé les préavis de grève à géométrie variable. Vous êtes gréviste sur la réforme des retraites, alors vous n’aurez pas plus de deux jours de retenue sur votre salaire y compris si vous faites grève 15 jours. Si vous faites grève sur un autre motif que la réforme des retraites, cette mesure ne s’applique pas. (...) La maire de Paris joue un double jeu : elle mobilise des cellules de crise, mais en coulisses, elle organise les choses pour que la grève puisse se faire.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Nous en sommes à plus de six nuits. Il y a 400 policiers blessés parce qu’ils ont en face d’eux des gens qui ne sont pas là pour manifester sur les retraites mais pour casser.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Hier un député de la France insoumise appelait à venir chercher le président de la République, à lui faire manger sa retraite. Quand on commence par des formes de violence verbale aussi évidentes, il y a une violence sur le terrain.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> [Réforme des retraites] Le courage en politique, c'est assumer ses décisions passées même quand elles ne sont plus populaires. En 2014, les socialistes reportaient l'âge de départ à la retraite pour équilibrer notre système et n'hésitaient pas à avoir recours au 49.3. Que reste-il de leur cohérence ?

> [Réforme des retraites] Une nouvelle fois, les voix du RN et de la Nupes se sont associées sans parvenir à leur objectif commun. Il n'y a pas de majorité alternative pour réformer le pays.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Le projet de loi sur le nucléaire est adopté largement par l’Assemblée nationale avec 402 voix ! C’est une nouvelle démonstration politique de notre capacité à construire des majorités dans le compromis au Parlement au service de l’intérêt général !

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Nous avons le taux de chômage le plus bas depuis 15 ans, le pays commence à se réindustrialiser avec enfin + d’usines qui ouvrent que d’usines qui ferment. On le doit notamment à des réformes engagées il y a 5 ans qui à l’époque étaient impopulaires.

> Nous soutenons la classe moyenne qui travaille, ne veut pas être la seule à travailler, et veut que les services publics qu’elle paie avec ses impôts fonctionnent. C’est pour elle qu’on a décidé avec Bruno Le Maire de revaloriser le barème de l’indemnité kilométrique.

> Ces dernières semaines, les partenaires sociaux se sont mis autour de la table et ont trouvé un accord sur le partage des profits. Nous l’inscrirons dans la loi. C’est bien la preuve que malgré un conflit social, il y a toujours la possibilité de se parler et d’agir.

Il y a un malaise dans le pays autour de cette réforme et si le Président de la République a souhaité prendre la parole c'est précisément parce qu'il a identifié ce malaise

> Mobilisé avec François Braun pour préparer l’entrée en vigueur du plafonnement des rémunérations de l’intérim médical. Un enjeu majeur de justice, de cohésion et de responsabilité budgétaire.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Attaques contre la démocratie républicaine] Macron n'a jamais dit «nous sommes sur la place du Capitole ou au Brésil».

Une partie des manifestants n'a qu'une envie c'est faire tomber le régime

> [Réforme des retraites] Laurent Berger avait un mandat ferme sur l'âge légal et nous aussi. Il y avait incompatibilité. Pour autant, on continuera de travailler ensemble

Attention, entre la foule et le peuple, il y a beaucoup de monde et de situations différentes

> Macron est bien conscient qu'on est dans un moment difficile, un moment important et il souhaite continuer à assumer des responsabilités difficiles

> C’était il y a 10 ans : le mariage pour tous était voté. Une étape majeure dans l’égalité des droits pour les personnes LGBTQ+

> Les mécanismes de transmission du prix sont complexes, prennent du temps et reflètent de manière incomplète la volatilité extrême des marchés. J'espère que si le prix du baril continue de baisser, le prix de l'essence baissera aussi

> [Réforme des retraites] On verra ce que le Conseil constitutionnel en pense. On a respecté la Constitution. C'est un acte fort le 49-3, c'est une responsabilisation du gouvernement derrière une réforme importante, qui a été couronnée de succès.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> [Attaques contre la démocratie républicaine] Ce matin, fier d’avoir été aux côtés des députés Renaissance, courageux et engagés. Plein soutien face aux violences. Déterminés à avancer ensemble autour de nouveaux projets, écologiques et sociaux.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le Président de la République a fixé un cap clair pour notre pays. Santé mentale des enfants, éducation, insertion des jeunes dans l’emploi, prévention et protection des publics vulnérables, nous serons pleinement mobilisés pour répondre aux préoccupations des français.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Nos écosystèmes d'eau douce sont vitaux dans la préservation de la biodiversité. Ils sont au cœur du nouveau cadre mondial adopté à la COP15 que nous déployons pour nos rivières françaises.

> Lancement de la Conférence des Nations unies sur l’eau, la première en 50 ans ! Nous sommes mobilisés pour :
- Protéger la qualité de l'eau
- Lutter contre le gaspillage
- Renforcer l'accès à une eau potable pour tous
- Favoriser la réutilisation des eaux usées traitées

> Face au dérèglement climatique, nous devons renforcer la gouvernance mondiale de l'eau. Le partage et l'accès à une eau de qualité pour tous doivent être au cœur du dialogue international.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Il a dédié sa vie à protéger celle des autres. Et pour celle des autres, il a donné la sienne. Je salue aujourd'hui la mémoire et l'exemple d'Arnaud Beltrame, tombé à Trèbes face au terrorisme islamiste. La République n’oublie pas ses héros.

> Le 23 mars 2018, Mireille Knoll, rescapée de la Shoah, était assassinée. Parce qu'elle était juive. A son fils que j’ai reçu aujourd’hui à l'Assemblée nationale, j'ai redit notre détermination à ne jamais baisser la garde contre le fléau de l'antisémitisme.

> Deux avancées d'initiatives parlementaires ont été votées à l'unanimité: l'une pour défendre une juste rémunération de nos agriculteurs et producteurs, l'autre pour faciliter la rénovation énergétique dans les bâtiments publics. L'Assemblée au travail pour les Français.

> Accélérer la transition écologique est une priorité. L'Assemblée doit être exemplaire. En août, je mettais en place un groupe de travail transpartisan sur le développement durable.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Il reste à Emmanuel Macron deux choses très importantes. Tout le monde a repris : ni dissolution, ni remaniement, ni référendum. Je veux dire, ce sont des armes que le président de la République en cinquième République a dans sa main. Mais j'imagine que ce n'est pas pour les utiliser aujourd'hui. Ce n’est pas des réponses de cet ordre.
Il a deux impératifs. Le premier de ces impératifs, c'est rassurer les Français sur la nécessité absolue de la réforme. Au fond le président de la République, a dit hier quelque chose que je partage profondément. Il a dit : on n'a pas réussi à faire partager aux Français les raisons de cette réforme.
Et donc cette mission du président de la République est de partager avec les citoyens qui l'ont élu, avec les Français, le fond de cette affaire, le fond de cette démarche. Pourquoi ? Et vous savez que je me suis beaucoup exprimé sur ce sujet. Pourquoi ? Parce que les déséquilibres dont on n'a pas parlé et je n'arrive pas à comprendre pourquoi on n'en a pas parlé, les déséquilibres financiers du système de retraite français qui les payent ? Eh bien, c'est les générations à venir. Parce que ces déséquilibres entre 30 et 40 milliards par an, au moins 30 000 000 000 de déficit, on les paye par la dette.
Il doit continuer à rassurer sur le fond de la réforme. Deuxième point, il doit replacer l'action du gouvernement, l'action de l'exécutif, sa volonté en tant que président de la République dans un cadre plus large et plus se projeter vers l'avenir. (…)
Pas d'autres choses sans la réforme des retraites, plus rien n'était possible pendant un temps certain. C'était une situation de blocage. Ç'aurait été une situation de blocage sans issue. Mais il est vrai que la campagne présidentielle, s'est à mes yeux un peu limitée ou n'a abordé que cette question de la réforme des retraites, alors qu'il y a la grande question du projet national, des grands enjeux et du modèle de société français qui est en péril.

> Quand quelque chose est vital pour un peuple, il est du devoir des responsables de le conduire à son terme en l'expliquant. Je trouve que cette partie d'explication a été un tout petit peu oubliée.

> Emmanuel Macron est le président de la République, il est en charge. Vous voyez bien qu'il n'y a aucune autre majorité disponible et donc il a la responsabilité de partager avec les Français les raisons profondes de tout ça et la raison profonde et première et de justice et d'équité, c'est qu'on ne peut pas continuer à surcharger les générations qui viennent, vous reconnaîtrez un thème que j'ai beaucoup défendu, avec une dette qu'ils vont devoir assumer en plus de leurs conditions de travail, en plus des nécessités de la société dans laquelle nous vivons. Ceci est une injustice crasse et devant laquelle les générations qui en profitent devraient être honteuses. Faire payer les plus jeunes à long terme pour les boomers, c'est comme on dit, c'est moralement inacceptable.

> Si le gouvernement avait été renversé, même à une voix, il aurait quitté ses fonctions. La démocratie, vous savez, la République a été votée à une voix et heureusement, elle s'est imposée. Elle est légitime. C'est comme ça que la démocratie fonctionne. Alors c'est serré la démocratie. Et là, en l'occurrence, ça l'était.

> [Réforme des retraites] Heureusement ce qu'on appelle le 49.3, qu'on a laissé diaboliser parce qu'on est stupide, parce qu'on est ignorant, la plupart du temps, on a laissé diaboliser une disposition essentielle de la Constitution qui est celle-ci : le gouvernement vient devant les députés et dit : voilà ce projet et vital pour le pays et pour ma vision de l'avenir.
Si ce projet ne peut pas être adopté, alors je n'ai plus rien, je n'ai plus de légitimité. Il vient et on remet aux députés le vote suprême, c'est-à-dire le sort du gouvernement. Ceci a été voulu par toute la quatrième République finissante, quand ils n'en pouvaient plus de voir exploser le Parlement.

> [Réforme des retraites] Ce n’est pas Macron, le 49.3, c'est le gouvernement qui le demande. Le président de la République a essayé jusqu'au bout de rassembler un nombre suffisant de voix. Mais pour moi, quand vous remettez aux députés le sort d'un gouvernement, vous leur donnez le pouvoir le plus important le pouvoir maximum. Parce que les députés, à ce moment-là, répondent : oui, nous acceptons que ce texte soit pour vous essentiel. Et c'est ce qui s'est passé. Alors à neuf voix, ça prouve que les institutions que nous avons acceptent le pluralisme. Pour une fois, ça ne s'est pas produit souvent.

> [Réforme des retraites] Je comprends très bien la démarche qui a été suivie, même si je crois oui, en effet, on aurait pu faire autrement et notamment on aurait pu associer les Français à la réflexion sur ce sujet. On n'est pas à la promulgation. La promulgation, c'est une fois que le Conseil constitutionnel a rendu une décision en disant : ceci est constitutionnel et ceci ne l'est pas.

> [Réforme des retraites] J'ai défendu beaucoup l'idée que la réforme des retraites devait être adoptée par référendum. Ça fait quinze ans que j’ai défendu cette idée-là. C'était une démarche complètement différente et on ne peut pas changer la loi.
Elle a été adoptée par l'Assemblée nationale suite au 49.3. Oui, mais quand même c’est une disposition essentielle. Rocard s'en est servi 28 fois, je crois. Dans mon souvenir, c'était presque plus parce qu'on avait l'impression que c'était tout le temps. 28 fois. Vous n’allez pas dire que c'est anticonstitutionnel ?
Chacun des parlementaires, en son âme et conscience, s'est vu remettre la décision suprême. Est-ce que étant donné ce texte, vous renversez le gouvernement ou vous acceptez que le gouvernement continue avec ce texte ? Comment on peut faire plus chargé de signification pour un vote parlementaire ?

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Les manifestations ont leur légitimité, mais ce n'est pas une légitimité supérieure à la légitimité démocratique, la Constitution dit : la souveraineté appartient au peuple qui l'exerce au travers de ses représentants et donc c'est de la considération. Pour ceux qui aiment les souvenirs de littérature, c'est Victor Hugo. Cette distinction entre la foule et le peuple. Il suffit d'ailleurs de se remettre devant les yeux ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec les partisans de Trump qui ont essayé de prendre le Capitole. Où était la légitimité ? Est-ce que c'était dans la foule qui a assailli le Capitole et qui voulait renverser ?
Le président de la République a eu une formule. La mienne est un peu différente. Il a eu cette formule, mais je donne l'illustration de cette formule. Lorsqu'ils ont attaqué le Capitole, c'était une foule, mais elle n'avait pas la légitimité des institutions et donc il faut trouver cet équilibre-là. Mais pour ma part, je ne nierai pas la légitimité des manifestations.
C’est pour moi le symptôme de cette un communique habilité dans lequel on se trouve entre les pouvoirs officiels et les citoyens de base. Ça fait plusieurs décennies, ça fait peut-être 30 ans, 40 ans qu'on est dans cet espèce de mur de verre et c'est ce mur de verre qu'il faut faire sauter. En tout cas, c'est ça qui m'intéresse, moi.

> Moi je, je ne donne pas de leçons aux gens avec qui je me bats. Il s’est exprimé, il s'exprime aujourd'hui encore et simplement. Il a pris la distance qui lui est apparue légitime. Et en tout cas, moi, j'irai à son congrès samedi ou à sa réunion samedi, parce que je trouve que dans la majorité, je dirais même au-delà de la majorité, on est coresponsables de l'avenir. On a chacun à sa place, on tient une des clés de ce que cet avenir doit être. 

> [Réforme des retraites] Ce n’est ni un succès ni une victoire. C'est simplement l'issue d'une période de tension très difficile. L'issue institutionnelle. Après, il reste l'issue dans le dans le peuple, on a essayé d'élargir vers les républicains. Il y en a 40 d'entre eux qui n'ont pas voté la censure. Ce n’est quand même pas rien. 40 députés, 40 députés de l'opposition élus dans l'opposition, qui ont dit non, Nous ne voulons pas renverser le gouvernement. 
Mettez-vous à leur place, ils se sont fait élire dans l'opposition, souvent contre des candidats qui soutenaient le gouvernement. Et au moment de la réforme la plus difficile, donc impopulaire, ils font l'effort et moi je leur en sais gré, ils font l'effort de ne pas renverser le gouvernement, de dire non, ça n'est pas un sujet légitime pour renverser le gouvernement.
Alors il y en a 19 qui ont voté la censure. Ça fait des vagues en interne et c'est beaucoup. En effet. Je n'ai pas envie de parler légèrement de sujets qui, j'en suis sûr, dont j'en suis sûr, ils les ont vécues avec tension intérieure.

> [Immigration] Non, je pense que c'est un grand sujet d'inquiétude pour les Français, d'inquiétude, d'interrogations, d'inconfort. Et je pense qu'un chemin existe pour que les sensibilités différentes, je me suis expliqué souvent, y compris à votre micro, sur ce sujet, pour que les sensibilités différentes puissent reconnaître que nos concitoyens présents dans le pays, y compris issus de l'immigration, peuvent trouver un mode de vie en commun, des règles de vie en commun pour être, pour partager quelque chose de l'avenir sans renoncer à ce qu'ils sont.

> On ne peut pas éluder les responsabilités qui sont celles des gouvernants devant l'état de la société française et du pays. Rien ne serait pire que de mettre tout ça de côté et de s'en aller en sifflotant, en se fichant éperdument de ce qui va se passer par la suite. La suite est dangereuse, le monde est dangereux, l'Europe est dangereuse et la France n'est pas armée comme elle devrait l'être parce qu'elle sait depuis des décennies, au fond, elle n'a pas affronté les nécessités de l'éducation nationale, les nécessités…

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> [Attaques contre la démocratie républicaine] Face aux crises, notre modèle social et l'État nous ont aidé. C'est à nous, aujourd'hui, de les aider et d'assurer leur pérennité. C'est l'objet de la réforme des retraites dont Emmanuel Macron a rappelé la priorité au risque de l'impopularité. Le courage de l'action.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Unanimité ! Un texte clé pour protéger nos agriculteurs et nos industriels et donc nos emplois et notre souveraineté ! Un vrai travail parlementaire et de co construction Assemblée- Sénat !

 

Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> [Réforme des retraites] Ce qui est en jeu ne devrait pas être Emmanuel Macron mais la durabilité de notre système de retraite. Nous avons un système très spécifique pour la retraite: les travailleurs financent les pensions des retraités. En 2000, il y avait 10 millions de retraités, aujourd'hui, il y en a 17 et d'ici 2030, il y en aura 20.

> Légiférer, c’est dépasser ses propres rangs : pouvoir d’achat, violences faites aux femmes, IVG, énergies renouvelables… …Ces textes ont été votés de façon trans-partisane ! Aux oppositions qui préfèrent la négation du travail collectif, j’y oppose la réalité parlementaire.

> Emmanuel Macron s'est adressé à l'ensemble des Françaises et des Français en responsabilité, non pas pour dire ce qui est facile à entendre, mais des réalités qui sont parfois très dures.

> L'enjeu n'est pas de travailler sur des egos mais des idéaux.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Attaques contre la démocratie républicaine] Des violences inacceptables. Tolérance zéro contre ces attaques.

 

Sylvain Maillard (député)

> [Attaques contre la démocratie républicaine] C’est tout à fait la mentalité de l’extrême gauche, ou bien vous gagnez ou bien les gens trichent.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Depuis plus d’un an, la France est aux côtés de la résistance ukrainienne. Ce soutien perdurera aussi longtemps que les Ukrainiens en auront besoins.

> Créer des emplois et réindustrialiser : c'est le cœur de la bataille ! On ouvre deux fois plus d'usines que l’on en ferme, on a chômage en à 7% et un chômage des jeunes au plus bas depuis 40 ans. C’est tout le sens de notre action depuis 2017, au service de la France.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Feindre de ne pas comprendre le Président, c'est mépriser la Constitution. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants.(…) Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice ». Article 3 de la Constitution.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Je ne confonds pas les manifestants et les casseurs. Ceux qui cassent, s’en prennent aux policiers ne s’opposent à la réforme des retraites mais à la République. Les partis qui encouragent ces violences par leurs outrances verbales portent une très lourde responsabilité.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] On ne peut pas attendre tout de la majorité et avoir des oppositions qui fuient en permanence leurs responsabilités.  La situation de majorité relative à l’Assemblée nationale donne une responsabilité particulière aux oppositions.

 

Blandine Borcard (députée)
> [Réforme des retraites] Je l'ai dit et redit : je suis complètement favorable à la réforme des retraites. Mais cela ne fait jamais plaisir de travailler deux ans de plus. Il fallait donc y aller à pas feutrés, ce qui n'a pas forcément été fait au départ. (…)
Nous avons parlé directement de l'âge de 64 ans sans prendre en compte - au départ - les métiers pénibles, ceux qui commencent à travailler très tôt, ni l'employabilité des seniors. C'est arrivé en fin de texte, au forceps. On a fait à l'envers. Cette réforme, nécessaire et juste, a été mal emmanchée et finalement le 49-3 ne satisfait personne. Il y aura toujours des gens dans la rue mais nous devons en embarquer le plus possible, dans les syndicats, les corps intermédiaires. En cela, avoir perdu un Laurent Berger nous plombe.

> [Réforme des retraites] Nous sommes un certain nombre qui aurait préféré un vote. Quitte à devoir passer par des compromis.

> Le 49-3 n'est pas un outil antidémocratique. C'est un outil constitutionnel, auquel je ne suis pas forcément favorable, mais qui est important pour pouvoir continuer à gouverner et mener les réformes nécessaires. Depuis juin dernier, nous avons un panorama, à l'Assemblée, que nous n'avons pas encore eu l'habitude de pratiquer. Nous devons - chacun d'entre nous - changer notre manière de travailler, pour trouver des compromis sur des projets. Le 49-3, il faut le garder sous le coude mais moins l'utiliser beaucoup moins.

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Les blocages et actions coup de poing ne sont pas souhaitables, dans les raffineries en particulier. C'est un petit nombre de personnes qui bloque et enquiquine ceux qui bossent. Quant aux actions violentes, cela ne mène à rien et tout le monde s'en désolidarise. Il y a ces groupuscules ultraviolents dont le seul but est toujours de casser. C'est très dommageable pour ceux qui veulent utiliser leur droit à manifester en portant des revendications légitimes.

> Je ne pense pas que la fin de mandat s'annonce compliquée. Nous sommes un très grand nombre au-delà du groupe de la majorité pour construire ensemble un certain nombre de textes. Les Français sont à fleur de peau. On sort de plusieurs années très difficiles et douloureuses avec le Covid19, puis la guerre à nos portes. Aujourd'hui cette séquence sur les retraites déstabilise un peu plus nos points de repère. Il faut qu'on répare, qu'on fédère et qu'on rassemble. C'est pour cela que je suis satisfaite de voir que le texte asile et immigration, si je l'estime nécessaire, ne sera pas voté maintenant. Il faut apaiser, rassembler et refaire nation.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Chaque semaine, chaque jour, ces députés [LFI] vont un peu plus loin dans l'ignominie. Aujourd'hui, ils cautionnent, encouragent même la violence contre des élus de la République. Où s'arrêteront-ils ?

> Après le travail mené sur les énergies renouvelable, l'Assemblée a aujourd'hui largement adopté le projet de loi accélérant le développement de l'énergie nucléaire. Renouvelables et nucléaire seront les deux fondements de la décarbonation de notre pays !

> [Attaques contre la démocratie républicaine] Le changement de méthode doit être radical. Il faut une co-construction avec tout ce qu'il reste de l'arc républicain dans cette Assemblée.

 

● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> Je souhaite que l’appel au rassemblement et au dialogue social du Président de la République soit entendu pour que nous puissions travailler, avec les partenaires politiques et syndicaux, dans le respect et la sérénité».
Il ajoute : « Un décalage persiste entre l’action publique et la perception qu’en ont les citoyens. Les Radicaux sont favorables à une réforme territoriale qui permettrait à l’Etat de s’appuyer davantage sur les territoires, sur les collectivités locales et leurs élus, plus proches des gens et de leurs revendications

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Bernard Guetta
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Chapeau bas, Monsieur le procureur !
Beaucoup n’y prêtent guère attention. Beaucoup ne voient là qu’un non-événement puisque Vladimir Poutine n’en sera ni envoyé à La Haye ni même destitué mais, en émettant un mandat d’arrêt contre lui, la Cour pénale internationale a fait date.
C’est du jamais vu car c’est la première fois que le président en exercice d’une aussi grande puissance risque l’arrestation immédiate dans les 123 pays ayant ratifié le statut de la Cour. Ce mandat est, de surcroît, particulièrement infamant parce que Vladimir Poutine est en l’occurrence suspecté d’avoir organisé l’enlèvement et la déportation – le vol, autrement dit – d’au moins 16 000 enfants ukrainiens dont il a facilité l’adoption par des familles russes. Plus grave encore pour le président de la Fédération de Russie, la Cour n’aurait évidemment pas émis ce mandat si elle n’avait pas disposé de preuves solides – celles que Vladimir Poutine a lui-même établies en signant les décrets qui ont permis cette abomination et félicitant publiquement sa cheville ouvrière, Maria Lvova-Belova, elle aussi recherchée par la Cour pénale depuis la semaine dernière.
Pour marquer qu’il restait libre de ses mouvements, le président russe s’est aussitôt rendu en Crimée puis à Marioupol, terres qu’il a annexées et contrôle, mais Karim Khan, le Procureur de la Cour, a fait d’une pierre trois coups. Par le courage et la rapidité avec lesquels il a agi, il a fait de ce nouveau-né qu’était encore la Cour pénale un acteur à part entière de la scène internationale. Maintenant que le chef de l’Etat russe, le président d’un des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, est menacé d’arrestation et même susceptible – qui sait ? – de finir ses jours en prison, tout dictateur se devra de réfléchir à deux fois avant de faire assassiner ses opposants et aucun chef d’Etat, démocrate ou pas, ne pourra plus s’asseoir sans risque sur la loi, la charte des Nations-Unies et les conventions internationales, contre la torture, les détentions arbitraires ou la discrimination des minorités.
Rien n’en sera changé du jour au lendemain. Le code pénal n’a jamais empêché les assassins d’assassiner et les voleurs de voler mais ce si spectaculaire mandat d’arrêt peut refroidir bien des ardeurs criminelles dans bien des palais présidentiels. Il y a tout lieu de s’en réjouir et cela d’autant plus que Karim Khan vient également de rendre plus difficile la position de celles des trop nombreuses démocraties, Etats-Unis en tête, qui refusent toujours de reconnaître la Cour parce qu’elles craignent de pouvoir, un jour, en être victimes. Contrairement aux 27 Etats de l’Union européenne, ces pays ne veulent pas avoir de comptes à rendre à la Justice internationale mais comment la Maison-Blanche peut-elle saluer ce mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine et ne pas accepter de se soumettre à la Cour qui l’a émis ?
C’est une position intenable. Elle doit être dénoncée comme telle par les défenseurs de droits de l’Homme qui ont à faire encore progresser la Justice internationale en amenant toujours plus d’Etats à reconnaître la Cour pénale et ce n’est pas tout. Maintenant que Vladimir Poutine est recherché pour avoir fait enlever des enfants dans le but de se présenter comme leur sauveur et d’en faire des Russes, son agression devient plus odieuse et indéfendable que jamais. C’est, de fait, pour crime contre l’Ukraine que la Cour poursuit le président russe.

 

Pascal Canfin
> [Opinion : «Des nouvelles mesures européennes pour lutter contre le greenwashing et faciliter la réparation des biens de consommation]
Je salue les propositions de la Commission européenne publiées ce jour pour lutter contre le greenwashing et faciliter la réparation des biens de consommation tels que des machines à laver, télévisions, aspirateurs, etc. Ces textes sont importants pour renforcer le rôle des consommateurs dans la transition vers une économie circulaire car ils permettent de faire des choix réellement informés, envoient un signal clair aux entreprises qui pratiquent le greenwashing et créent un droit à la réparation pour les objets du quotidien !
Aujourd’hui, si l’on trouve de plus en plus de produits étiquetés “respectueux de l’environnement”, “sans risque pour les coraux” ou encore “neutre en carbone”, près d’une de ces déclarations écologiques sur deux n’est pas vraie ou n’est pas justifiée par l’entreprise qui fabrique le produit...Pour lutter contre ces pratiques de greenwashing généralisées et étendues à de nombreux produits, de l’alimentation à la cosmétique en passant par les textiles, la Commission propose aujourd’hui un cadre pour assurer que ces déclarations volontaires soient véridiques et vérifiables. La proposition sur les allégations environnementales, ou “green claims”, demande ainsi aux entreprises qui définissent leurs produits comme « respectueux de l’environnement », « bon pour la planète » « bon pour les abeilles » d’en fournir la preuve. C’est du bon sens ! Le texte de la Commission reconnaît également l’importance de labels comme le bio ou encore l’écolabel, qui nous permettent déjà, aujourd’hui, d’éclairer nos choix de consommation en garantissant le respect d’un cahier des charges clair et transparent.
Je salue cette proposition qui permettra de s’assurer que les consommateurs européens soient correctement informés sur les caractéristiques et l’impact des produits qu’ils achètent. Cela aura aussi des bénéfices pour les entreprises qui proposent déjà des alternatives vraiment durables, puisqu’elles ne subiront plus la concurrence déloyale de produits qui n’ont de respectueux de l’environnement que le nom.
Si ce premier texte sur les allégations environnementales permet aux citoyens européens d’acheter des produits réellement durables, qu’advient-il lorsqu’ils ne fonctionnent plus? Ou quand la réparation coûte plus cher que l’achat d’un produit neuf, que les pièces détachées ne sont plus disponibles, que les fournisseurs ne proposent pas de service de réparation ? Aujourd’hui encore, trop souvent, on jette puis on remplace par un nouveau produit.
Pour mettre fin à cette logique qui pousse au gaspillage de nos ressources, la Commission propose aujourd’hui une législation sur le droit à la réparation pour les objets du quotidien.
Le texte de la Commission dispose que lorsqu’un produit est encore garanti et réparable, les entreprises devront, si cela n’implique pas que le produit devienne moins performant, le réparer plutôt que le remplacer par un neuf. Les pièces de rechange de chaque produit devront être disponibles pendant 10 ans après la mise sur le marché du produit et leurs fournisseurs devront être en mesure de les réparer, même une fois leur garantie expirée. Réparer plutôt que jeter, c’est l’objectif de cette proposition, que j’accueille de manière tout à fait favorable. Cela permettra aussi de créer de nombreux emplois en favorisant l’économie circulaire en Europe.
Avec ces deux propositions, largement inspirées (à nouveau) de la loi française pour une économie circulaire de 2020, la Commission envoie un signal bienvenu aux consommateurs européens.