mercredi 13 février 2019

Actualités du Centre. La réunion des radicaux n’a pas tenue plus d’un an!

Hénart & Pinel, un mariage raté
C’est fini: nombre de radicaux de gauche (centre-gauche) ont décidé de quitter la Mouvement radical, formation qu’ils avaient créée avec les radicaux valoisiens (centre-droit) fin 2017 dans une volonté de réunir toute la famille radicale qui était divisée depuis la signature du Programme commun de la Gauche en 1972.
Cette séparation actée par une simple déclaration sur Facebook de la coprésidente du Mouvement radical et ancien présidente du Parti radical de gauche, Sylvia Pinel a été aussi abrupte que peu étonnante.
Ainsi, depuis la réunification des deux familles radicales, non seulement le radicalisme n’a bénéficié d’aucune attention médiatique particulière mais également d’aucun engouement de la part des Français.
Pire, les deux pôles radicaux n’ont cessé de se confronter et de se concurrencer au sein du mouvement afin de prendre le pouvoir, une question autant idéologique que de personnes.
Ainsi, il est très vite apparu que les deux coprésidents (et leurs troupes respectives) avaient des lignes politiques très différentes notamment en matière de soutien à Emmanuel Macron et à son gouvernement.
Alors que Laurent Hénart (ancien président du Parti radical valoisien) s’est positionné dans un soutien critique et une volonté de se rapprocher de la majorité présidentielle (avec la possibilité de faire liste commune avec LREM, le MoDem et Agir lors des élections européennes), Pinel, elle, a constamment critiqué les choix du Président de la république, se plaçant sans aucune hésitation dans une opposition dure, proche de celle du PS et des radicaux de gauche qui avaient refusé de rejoindre le Mouvement radical lors de la fusion en décembre 2017..
Laurent Hénart a déclaré regretter la décision de Sylvia Pinel alors même que celle-ci n’a même pas été annoncée sur le site du Mouvement radical.
Quand à cette dernière, elle a expliqué les raison de son départ en affirmant sur son compte Facebook que «Partageant le choix de la grande majorité des anciens radicaux de gauche, je rejoins donc le Parti radical de gauche, notre formation d'origine (...) à laquelle je veux, avec beaucoup d'autres, donner le nouvel élan qui lui permettra d'être au premier rang de la reconstruction, pour la République et pour la France.»
Selon elle, «La tentative de regroupement des radicaux de gauche et des radicaux valoisiens engagée avec la création du Mouvement radical/social-libéral, qui avait vocation à constituer une nouvelle formation politique pleinement indépendante, n’a pas abouti».
Le prétexte qu’elle invoque pour cette séparation est une soi-disant alliance entre le Mouvement radical et LREM pour les élections européennes alors même qu’aucun accord n’a été conclu sur le sujet.
Guillaume Lacroix, secrétaire général du Mouvement radical et proche de Sylvia Pinel, a décidé de quitter lui aussi la formation centriste en affirmant qu’il y avait «incapacité du Mouvement Radical social-libéral à exister politiquement depuis un an», tout en expliquant que c’était à cause d’«un manque de cohérence idéologique et stratégique au sein d’un mouvement radical qui n’est pas parvenu à organiser la convergence des idées».
Mais, quel que soit le motif de cette séparation, constat doit être fait que les radicaux ne sont plus capables de parler d’une seule voix alors même que le radicalisme est de plus en plus en déshérence après ses heures de gloire lors des III° et IV° républiques.
A noter que l’on ne sait pas encore quelle sera l’ampleur des départs, certains affirmant qu’elle concernera une grande partie des ex-militants du PRG, d’autres que cela ne concernera que peu de monde…


Actualités du Centre. Paroles centristes: Actes antisémite, Simone Veil, Grand débat, transition écologique, impôts, violence…

Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Stanislas Guerini‏ (LREM, délégué général)
- Beaucoup prédisaient que le Grand débat serait un flop... 6000 réunions locales ont été enregistrées et, bientôt, 1 million de personnes auront déposé une contribution. Cet exercice inédit est une grande réussite. Merci aux Français de s'en emparer.
- Antisémitisme: ces actes me glacent le sang. Ces esprits détraqués ne nous feront jamais reculer d'un centimètre. Nous devrons apporter une réponse de société face à cette dérive folle.
- Il faut accompagner de manière plus ciblée ceux qui subissent la transition énergétique. En marche! s'engagera en ce sens dans le Grand débat et proposera par exemple, de payer des véhicules électriques aux plus modestes pour leur permettre de changer de voiture sans se ruiner.
- Arrêter la transition écologique serait catastrophique. En marche! remettra des propositions ambitieuses en matière d'écologie. Cette transition ne doit pas se faire au détriment des classes populaires.
- Notre engagement, c'est de baisser la pression fiscale. Il sera tenu. Les classes moyennes ont trop payé dans notre pays.
- Un niveau de violence sans précédent a été franchi. Nos démocraties européennes sont malades. Les républicains et démocrates européens doivent s'unir pour dire stop à cela.

Jean-Christophe Lagarde (UDI, président)
- Portraits de Simone Veil recouverts de croix gammées. Arbres en mémoire d’Ilan Halimi profanés. Vitrines taguées de slogans nazis. N’acceptons pas la banalisation de la haine. La république doit combattre et punir avec sévérité les extrémistes antisémites.
- Le débat doit se faire à visage découvert. Chacun doit assumer ses idées, y compris sur les réseaux sociaux.
- Je vais faire une proposition de loi pour alourdir les peines punissant le racisme et l’antisémitisme.
- Aucune violence ne peut être tolérée.
- La violence politique s’impose dans notre pays, comme si c’était normal!

Patrick Mignola (président du Groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
Une croix gammée sur Simone Veil, un incendie chez le Président de l’Assemblée Nationale, des journalistes qu’on lynche : jusqu’où ira-t-on?

Erwan Balanant (MoDem, député)
L’Assemblée nationale a adopté l’amendement que j’ai présenté avec mes collègues du groupe Mouvement Démocrate et apparentés, qui visait à ériger le droit de vivre une scolarité sans harcèlement en tant que principe cardinal du droit à l’éducation.

Sarah El Hairy (MoDem, porte-parole)
Insulte immonde vis à vis de Simone Veil, inscription antisémite sur la vitrine du Bagelstein notre pays sombre vers l'obscurantisme N'admettons jamais ces attaques N'oublions pas que nous sommes les gardiens de la flamme de la Résistance, flamme d'espoir et d'humanité

Geneviève Darrieussecq (MoDem, secrétaire d'Etat)
Quel acte méprisable! Devant tant d’ignorance, de bêtise et de haine, le message porté par Simone Veil est plus que jamais d’actualité. Poursuivons son combat pour le respect de la dignité humaine et la transmission de la mémoire.

Brahim Hammouche (MoDem, député)
Ce retour de l’antisémitisme ne concerne pas que les juifs, ce n’est pas qu’un problème pour les juifs. Ce sont des actes hostiles à notre commune humanité. C’est l’expression sans cesse répétée d’une haine qui vient de loin pour détruire notre vivre ensemble

Laurent Hénart (Mouvement radical, coprésident)
- Les radicaux souhaitent un rassemblement de tous les Européens.
- Les radicaux sont favorables à la proportionnelle pour afficher la diversité politique. Enfin, il faut se battre contre l'instantanéité politique.
- On pense ce qu'on veut d'Emmanuel Macron. Mais on ne peut pas lui reprocher de faire son programme. Mais, je reste opposé à la hausse de la CSG: les radicaux privilégient la TVA sociale.
- Si les manifs ne peuvent cesser, les préfets doivent les contingenter. Les centres commerçants doivent continuer à vivre. Le samedi jaune comme un mauvais vendredi noir doit cesser. On a une vie économique qui est atone le samedi. L'économie commerciale est en berne. Les gens attendent de la fermeté.
- Les habitants attendent qu'il y ait un respect de la loi. Aujourd'hui il y a 50000 gilets jaunes, on est loin des 300000. Ce n'est plus les mêmes personnes, pas le même débat.