Il ne fait pas bon s’appeler Emmanuel Macron dans les médias ces temps-ci!
Non seulement ceux-ci relayent abondamment et avec complaisance toutes les critiques que le Président de la République rencontre en ajoutant les leurs avec délectation, non seulement tout pet de travers devient viral grâce à eux mais ils ne se privent pas de diffuser et/ou relayer toutes les fake news le concernant.
Dernière en date, celle qui est répétée en boucle, en particulier sur la chaîne de service public (sic!), franceinfo.
Ainsi, selon elle, Emmanuel Macron est désormais d’accord pour signer le traité de libre-échange avec le Mercosur alors que jusqu’à présent, lui, le Gouvernement et le Parlement étaient farouchement contre.
Et d’affirmer qu’il l’a déclaré au Brésil lors de sa visite pour la pré-COP30.
Pour se faire une idée sur quoi se basent les allégations de
franceinfo, voici sa déclaration in extenso:
«Tel qu’il [le Mercosur] avait été signé, il était pour nous pas acceptable parce
qu'il n'apportait pas des garanties pour plusieurs secteurs agricoles et qu’il
fallait pour cela, si ce n’est des clauses miroirs qui permettent exactement de
refléter nos règles et nos contraintes, au moins des clauses de sauvegardes
qui, quand certains marchés sont déstabilisés, permettent des mesures d’urgence.
Nous avons été entendus par la Commission qui, non seulement, nous a donné une
réponse positive sur ces mesures, ces clauses de sauvegarde, mais a souhaité
aussi apporter des soutiens, en particulier au secteur de l’élevage, apporter
aussi un renforcement des protections de notre marché intérieur avec un
renforcement de notre union douanière et une série de mesures techniques qui
permettent d’avoir un paquet qui, à nos yeux, est tout à fait acceptable. Maintenant,
les semaines qui viennent c’est le travail que la Commission européenne va
mener avec le Mercosur pour que ces clauses soient acceptables et acceptées.
Les échanges que j’ai pu avoir, et avec le président Lula, et avec le président
Milei par téléphone, et avec la présidente von der Leyen, je suis plutôt
positif. Mais je reste vigilant parce que je défends aussi les intérêts de la
France.»
Dans ces propos, aucune affirmation d’acceptation en l’état de ce traité.
Emmanuel Macron dit que la France a été entendue, que la Commission européenne a fait des propositions que semblent accepter les gouvernements brésilien et argentin, propositions qui vont dans le sens des demandes françaises.
Rappelons que la position de la France n’a jamais été de refuser le traité du Mercosur mais de l’amender pour qu’il puisse être gagnant-gagnant pour les deux parties.
En outre, le Président de la République explique bien que ce sont les négociations à venir entre les différentes parties qui conditionnent une possible acceptation de la France pour donner son accord au traité qui, rappelons-le également, ne sera pas «accepté» par Emmanuel Macron ou le Gouvernement mais devra être ratifié par le Parlement.
Et le Président de la République termine ses propos en disant bien qu’il demeure «vigilant» en l’état et que sa priorité est bien évidemment «les intérêts de la France».
Vouloir faire de ces propos une polémique politicienne en déformant leur sens, ça s’appelle bien une fake news et elle vise à écorner l’image d’Emmanuel Macron.
Quant à la déontologie journalistique…
Centristement votre.
Le Centriste
