vendredi 5 février 2021

Une Semaine en Centrisme. L’envie de proportionnelle de Bayrou n’a pas que des motivations démocratiques

Quand Bayrou défie Macron

François Bayrou a envoyé ce 4 février une lettre officielle à Emmanuel Macron pour lui demander de tenir sa promesse de campagne en instaurant une dose de proportionnelle pour les élections législatives de 2022, lui enjoignant «de prendre en compte la nécessité et l’urgence d’une loi électorale juste» et affirmant, contre toute évidence, que le scrutin majoritaire serait la raison de «la désaffection des citoyens pour les consultations électorales et plus largement pour les institutions démocratiques».

Une lettre qu’il a publiée ostensiblement alors qu’il explique à chacune de ses interventions médiatiques qu’il n’est pas celui qui va révéler ses discussions avec le chef de l’Etat…

Mais c’est bien d’une pression politique qu’il faut parler en l’espèce et d’un courrier civil mais au ton comminatoire.

Et la proportionnelle est tellement essentielle aux yeux du patron du MoDem qu’il a embarqué dans cette opération politico-médiatique l’extrême-droite avec le RN, l’extrême-gauche avec LFI, les écologistes dogmatiques avec EELV et un de ses opposants les plus agressifs de la galaxie centriste, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI.

Que des critiques de la majorité présidentielle et, à l’inverse, aucun de ses partenaires dans celle-ci…

Pourquoi tant d’énergie dépensée pour un combat qui semble perdu d’avance, le gouvernement ainsi que LaREM mais aussi le PS et LR n’étant pas favorables à une réforme, surtout à un an des élections générales?

Il faut dire que la proportionnelle est vitale pour l’avenir du Mouvement démocrate et ce pour deux raisons circonstancielles.

La première est que pour réellement exister de manière autonome et ne plus dépendre du bon vouloir d’En marche, le MoDem a besoin de la proportionnelle qui lui permettrait d’avoir des députés «indépendants» c’est-à-dire élus sans le soutien du parti présidentiel, ce qui n’a absolument pas été le cas en 2017 où tous ceux qui portaient les couleurs du parti centriste doivent leur présence au Palais Bourbon au bon vouloir et aux largesses de Macron.

La deuxième est que si la majorité présidentielle est balayée lors des prochaines élections générales, le seul moyen pour le MoDem d’éviter autant que faire se peut d’être emporté par cette vague anti-Macron et d’éviter de se sauver d’une défaite désastreuse, est la possibilité d’avoir des candidats qui pourront se démarquer du bilan du président de la république et de son gouvernement lors de la campagne électorale et auront des chances d’être élus grâce à la dose de proportionnelle qui sera instituée.

On pourrait ajouter une troisième raison qui a été une sorte de ligne directrice plus ou moins cachée ces quatre dernières années et que l’on pourrait résumer par la formule «lui c’est lui, moi c’est moi» avec cette constante revendication de la part de Bayrou de montrer son indépendance face à Macron, son existence politique autonome, que ce soit pour ne pas être un parmi tant d’autres et pour des ambitions qu’il n’a jamais cessé d’avoir pour des postes plus prestigieux que celui de Haut-commissaire au plan (un autre cadeau de Macron!).

On le voit, le constat est loin d’être aussi désintéressé que de revitaliser l’idéal démocratique et d’une volonté uniquement venue de la mise en place d’un meilleur fonctionnement de la démocratie.

Le pire dans le courrier de Bayrou c’est qu’il fait référence à l’introduction de la proportionnelle par François Mitterrand en 1985, soit un an avant les législatives et qu’il prend cette mesure comme référence pour qu’une similaire soit votée cette année.

Or, tout le monde sait que la décision du président socialiste était une basse manœuvre politicienne qui avait deux buts, éviter une défaite catastrophique pour le PS et mettre dans les jambes de la Droite, un nombre conséquent d’élus d’extrême-droite.

On a connu de meilleurs exemples pour faire avancer sa cause!

Néanmoins, il ne faut pas en conclure que François Bayrou et les centristes en général ne sont pour la proportionnelle que par circonstance et intérêt.

Il y a également ce dessein de rendre la démocratie plus juste ce que la proportionnelle permet en permettant à toutes les forces (tout au moins à celles qui dépassent un certain seuil) d’être représentées au Parlement, donc à tous les citoyens d’avoir des élus qui peuvent parler pour eux.

Pour autant, la proportionnelle n’est pas non plus la panacée qui permettrait de faire mieux fonctionner la démocratie.

On comprend bien que dans un paysage politique fractionné comme c’est par exemple le cas en France, des petites formations ou des formations n’ayant pas été choisies par la majorité des Français pour gouverner, pourraient, si ce n’est imposer leurs vues ou se retrouver au pouvoir, bloquer à tout le moins les rouages de la démocratie républicaine.

De même, si l’on veut réellement mettre de la démocratie dans les institutions de la V° République, ce n’est pas en mettant au pouvoir une personnalité qui lors d’une élection au suffrage universelle n’obtient qu’un peu plus de 50% des voix voire même plus de 60% -- ce que ne remet pas en cause le chef du MoDem – mais bien dans une sorte de gouvernement collectif comme c’est le cas en Suisse, par exemple ou sous le Directoire lors de la Révolution française.

Il ne semble pas que le consensus sur la démocratie républicaine en ce premier quart de XXI° siècle permette à un tel gouvernement d’exister et, surtout, de fonctionner.

D’autant qu’en France, lorsqu’il fut mis en place, il déboucha sur le sacre d’un empereur!

Dès lors, quand Bayrou affirme que le risque d’ingouvernabilité de la France sera inexistant parce que c’est le président de la république qui nomme le premier ministre, soit il nous dit que la proportionnelle ne sert qu’à une sorte d’affichage démocratique sans contenu, soit que les partis «de gouvernement» s’allieraient pour faire échec à un parti extrémiste comme en Italie ou obtenir une majorité comme en Allemagne, deux dévoiements du vote des électeurs, soit que le Parlement qu’il prétend revigorer avec la proportionnelle n’a de toute façon plus aucun pouvoir…

De plus, la proportionnelle ne peut fonctionner correctement que s’il y a un soutien des forces politiques pour un régime démocratique, ce que l’on ne retrouve pas dans les prises de position des extrêmes et des populistes.

De ce point de vue l’affirmation de Bayrou que la proportionnelle donnera à la «vie publique davantage d’ouverture et de possibilités de rassemblement» est une vue de l’esprit ou, au mieux, le souhait d’un doux rêveur.

Toujours est-il qu’une démocratie républicaine plus proche des citoyens est certainement nécessaire, sans doute plus dans l’implication de ceux-ci, donc de leur responsabilité assumée mais aussi juridique, dans les décisions politiques plutôt que dans une proportionnelle où les jeux politiciens risquent de prendre le pas sur la recherche de la meilleure gouvernance possible.

A tout le moins, si proportionnelle il devrait y avoir, faisons en sorte qu’elle soit limitée et ne puisse déstabiliser les institutions et les empêcher de fonctionner.

Parce qu’alors, le remède serait pire que la maladie en ces temps de populisme démagogique et d’attaques radicales contre la démocratie républicaine que ce soit dans la possibilité des ennemis de celles-ci de la bloquer ou dans celle de leur permettre de démontrer son incapacité à fonctionner dans les manœuvres politiciennes que la proportionnelle ne manquera pas de mettre en avant dans un pays où le consensus et le compromis sont vus comme des scélératesses et non comme une vision apaisée d’une manière de diriger un pays.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Jean-Louis Pommery

Directeur des études du CREC

 

 

Propos centristes. Monde – Lutte contre la covid19; valeurs européennes; nouveau gouvernement italien; aides économiques; salaire minimum aux Etats-Unis…

Voici une sélection, ce 4 février 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)

- [Renew Europe conclut un accord pour défendre les valeurs de l'UE] La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures a adopté aujourd'hui l'accord provisoire entre le Parlement européen et le Conseil sur le programme "Justice" et le programme "Droits et valeurs" pour 2021-2027. Grâce au travail acharné de Renew Europe, le programme "Droits et valeurs" permettra à l'UE de renforcer sa capacité à répondre à la détérioration de l'État de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux tout en renforçant ses mécanismes de prévention. Par ailleurs, la forte détermination de notre groupe a permis d'obtenir davantage de fonds dans le cadre du programme "Justice" consacré aux programmes de promotion de l'État de droit.  Les droits fondamentaux, les valeurs et la justice sont les valeurs fondamentales du groupe Renew Europe, et l'adoption aujourd'hui des deux programmes en témoigne clairement.

- À l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, nous avons un message clair: ensemble, poursuivons le combat! 1,3 million de citoyens de l'UE meurent du cancer chaque année, dont 6000 enfants et le COVID19 risque de compromettre les progrès. Nous nous engageons à renforcer le financement et la coopération de l'Union européenne pour gagner cette bataille!

- Façonner l'avenir numérique de l'Europe est l'un des intérêts fondamentaux de Renew Europe. Les nouvelles technologies recèlent un potentiel énorme et nous devons soutenir leur développement, mais uniquement en veillant à ce que les droits de nos citoyens et les valeurs européennes soient garantis.  (…) Réglementer la manière dont nous utilisons les outils technologiques, assurer un contrôle démocratique strict et garantir des protections contre leur utilisation abusive est la voie à suivre pour un avenir numérique européen centré sur nos citoyens et la protection de leurs droits et libertés.

 

Dacian Ciolos (président)

- Renew Europe a été ravi d'accueillir Thierry Breton afin de discuter de la manière dont la production de vaccins peut être augmentée dans l'Union européenne. Ce débat a été l'occasion d'un échange approfondi sur tous les défis sanitaires et industriels à relever pour vaincre la pandémie de COVID19, en Europe et dans le monde. Il ne faut négliger aucune piste. L'UE doit exploiter sa puissance industrielle pour augmenter rapidement la production, ce qui implique de s'attaquer aux goulets d'étranglement et de travailler avec les entreprises pour améliorer les installations existantes. Il s'agit d'une nécessité à court terme, mais aussi d'un défi à moyen et long terme, car de nouveaux vaccins pourraient être nécessaires afin de lutter contre des variants et nous devons nous y préparer. Nous nous félicitons que la Commission ait décidé de s'appuyer sur l'expérience et l'énergie de Thierry Breton pour relever le défi des vaccins et garantir que les entreprises respectent leurs engagements. La discussion axée sur les solutions a touché à toutes les questions liées à la stratégie de l'UE en matière de vaccins, y compris les questions relatives aux brevets, aux contrats, aux traitements, à la recherche, au mécanisme de contrôle des exportations et à la capacité de l'UE à contrôler l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement des vaccins afin de protéger les citoyens de l'UE et au-delà des frontières.

- Avant de se rendre à Moscou, le Haut représentant de l’UE Joseph Borrell devrait s'assurer qu'il dispose des moyens de libérer Alexei Navalny de prison et si ce n'est pas le cas, il devrait reporter sa visite diplomatique. Alexei Navalny a été mis en prison en raison du risque politique qu'il représente pour Poutine à l’issue d’un faux procès. Il doit être immédiatement libéré et l'Europe devrait utiliser tous les pouvoirs dont elle dispose afin d’y parvenir. Nous disposons d'un système de sanctions qui devrait être un outil efficace pour défendre nos valeurs. Les citoyens russes qui manifestent pour leurs droits démocratiques fondamentaux devraient savoir qu'ils ont un allié, prêt à aller au-delà des déclarations. Si Josep Borrell ne peut garantir des résultats tangibles, reporter sa mission officielle de demain serait le meilleur message à envoyer, tout en se concentrant sur l'obtention de sanctions.

 

Anna Donath

C'est une grande réussite que d'avoir obtenu plus de 600 millions d'euros pour la protection des valeurs européennes, l'État de droit, le pluralisme des médias et la protection de la société civile. Je n'en attendais pas moins de la Commission qu'elle fasse preuve d'une grande prudence dans la dépense de ces fonds dans les États membres où l'État de droit est en danger.

 

Ramona Strugariu

Je me félicite que, grâce à la répartition des dépenses, nous soyons parvenus à refléter clairement une priorité essentielle de Renew Europe, à savoir le respect du principe de l'État de droit. Nous avons réussi à obtenir plus de 60 % des ressources pour cet objectif spécifique et à consacrer la marge de flexibilité supplémentaire de 10 % à la promotion de l'État de droit au sein de l'Union.

 

● Italie

Italia Viva
Matteo Renzi (président)

- Le problème, c’est que nous vivons une époque où tout le monde écoute plus les sondages et les « like » sur les réseaux sociaux que la vision stratégique… L’Europe nous attribue, par le biais du plan de relance, plus de 200 milliards d’euros à dépenser. C’est énorme, et l’Italie, en réponse à cela, avait élaboré un plan très faible et incomplet. Alors nous avons demandé au gouvernement un saut de qualité. Nous avons dit: «Essayons de faire mieux.» Lorsque nous avons proposé des changements, on nous a répondu: «On ne déclenche pas une crise de gouvernement pendant une pandémie.» Ainsi nous étions face à un choix simple : rester silencieux ou ouvrir une crise qui nous permettrait d’obtenir un gouvernement de meilleure qualité. Plutôt que de chercher à monter dans les sondages, nous avons choisi d’essayer d’améliorer la situation de l’école, de l’emploi, le PIB… J’assume ce choix et j’en suis content. C’est comme cela qu’on fait de la politique, le reste, c’est du populisme. Je n’ai pas peur de l’impopularité, je veux mener les batailles que je crois justes.

- [Projet de plan du gouvernement Conte] Il y avait le peu de moyens pour la santé, bien sûr, mais pas seulement. Parlons par exemple des jeunes – le plan français mise beaucoup sur les jeunes. Côté italien, il n’y avait que 2 milliards sur plus de 200 en leur faveur. C’est de la folie ! On fait un projet qui s’appelle « Next Generation EU » et on consacre 2 milliards sur 200 aux prochaines générations ? Allez… C’est pour cela que nous voulions changer. Maintenant, la musique est tout autre, parce que l’homme le plus compétent d’Italie [Mario Draghi], reconnu au nouveau européen, voire mondial, est investi comme président du conseil. C’est une excellente nouvelle pour l’Italie, mais aussi pour l’Europe. (…) J’en rêvais depuis longtemps, mais lui ne s’est dévoilé que dans les dernières heures, par respect pour les institutions. Je pense que Mario Draghi avait lui-même dessiné la voie il y a un peu moins d’un an, dans une tribune au Financial Times. Son programme était clair, mais il a toujours veillé à ne pas interférer. Comme ont pu l’apprécier à de nombreuses reprises le président Macron et ses prédécesseurs, Mario Draghi est un homme extrêmement compétent, un très gros travailleur, et, surtout il est fiable. A la tête de la BCE, il ne s’est pas comporté comme un Italien, mais comme un vrai dirigeant européen, consciencieux, respectueux de l’institution qu’il servait. Comme italien, il a sauvé l’euro. Comme européen, il sauvera l’Italie.

- [Accord avec le Mouvement 5 étoiles] Cet accord répondait aux exigences du moment. L’objectif n’était pas de célébrer un mariage d’amour entre le PD et le Mouvement 5 étoiles, il s’agissait d’arrêter Matteo Salvini, qui demandait les pleins pouvoirs, et voulait pour l’Italie ce que Marine Le Pen veut pour la France. Il ne faut pas oublier que, sous le premier gouvernement Conte, le chef du « 5 étoiles », Luigi Di Maio, était parti rencontrer les « gilets jaunes ». Notre objectif était de pousser le M5S à choisir l’Europe et surtout d’arrêter Salvini et, de ce point de vue, c’est un résultat fantastique. Maintenant, il faut faire plus. Parce que nous sommes face à l’opportunité que nous offre le plan de relance et aussi parce que les retards se sont accumulés. J’admire beaucoup la manière dont la France a choisi de laisser le plus possible les écoles ouvertes. En Italie, elles sont restées fermées beaucoup trop de temps. Nous avons une crise de mortalité pour nos anciens, mais aussi une crise psychologique et sociale pour les jeunes. Je n’ai cessé de réclamer qu’on se préoccupe de cela et, à l’inverse, le sujet a été sans cesse minimisé. J’ai fait ma première interview dans laquelle je prônais la réouverture en mars 2020, et à l’époque tout le monde disait que je me trompais. Nous avons été attaqués, dès ce moment-là nous avons dit qu’il faudrait repartir de l’école.

- Ce qui est important, c’est la vision stratégique. Mario Draghi en a une et c’est pour cela que je suis très optimiste pour l’avenir de mon pays.

- J’ai été agressé de façon haineuse sur les réseaux sociaux, submergé de « fake news », parce que j’ai eu le courage de dire une chose que personne ne disait : ce gouvernement n’était pas le meilleur du monde, comme Giuseppe Conte le répétait si souvent. Avec tant de morts [le pays a dépassé la barre des 90 000 morts], ces écoles fermées et cette crise économique, je pense qu’on ne peut pas dire ça. J’ai été attaqué personnellement sur mon voyage récent en Arabie saoudite. Sur ce sujet, je suis prêt à débattre avec qui veut de leur projet Vision 2030, qui est très intéressant, et pourrait même être intéressant dans le domaine très critique des droits de l’homme. Je suis tout à fait prêt à parler des conférences que je donne, mais la crise ne s’est pas jouée là-dessus, elle s’est jouée sur le futur de l’Italie. Pas sur celui de l’Arabie saoudite.

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)

- Le Canada condamne fermement l’emprisonnement d’Alexeï Navalny par la Russie. Nous demandons sa libération immédiate ainsi que celle des manifestants pacifiques et journalistes mis en détention récemment. Il ne faut jamais utiliser le système de justice à des fins politiques.

- Au cas où vous ne le sauriez pas : on fournit d’autres fonds aux provinces et territoires pour appuyer l’apprentissage en ligne, améliorer la ventilation dans les classes, acheter du matériel pour les écoles et bien plus. Tout ça pour protéger les élèves et enseignants. Peu importe qui vous êtes, soit un enseignant avec diverses priorités, un employé de soutien qui rencontre des défis inattendus ou un élève qui apprend une nouvelle routine : on est là pour vous.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (Président-élu des Etats-Unis)

- Nous serons jugés pour la manière dont nous résolvons les crises en cascade de notre époque. Serons-nous à la hauteur de l'occasion? Maîtriserons-nous cette heure rare et difficile? Allons-nous remplir nos obligations et transmettre un monde nouveau et meilleur à nos enfants? Je crois que nous devons et je crois que nous le ferons.

- Nous n’avons jamais été pleinement à la hauteur des principes fondateurs de cette nation, mais notre administration s’est engagée à achever le travail laissé en suspens. Il est grand temps d’affronter les profondes inégalités raciales et le racisme systémique et de tenir la promesse de l’Amérique pour tous.

- Soyons clairs: le risque en ce moment n’est pas que nous en fassions trop - c’est que nous ne faisions pas assez. Le Congrès doit adopter le plan de sauvetage américain pour changer le cours de cette pandémie et commencer notre reprise économique.

- Il est grand temps d’augmenter le salaire minimum à 15 $ de l’heure. Le plan de sauvetage américain le fera.

- Terminer le travail de versement de 2 000 $ en secours direct aux Américains les plus durement touchés - c’est le plan de sauvetage américain.

- Prolonger le moratoire sur les expulsions et les saisies pour aider d'innombrables Américains à garder un toit au-dessus de leur tête - c'est le plan de sauvetage américain.

- Chaque Américain mérite la dignité et le respect qui accompagnent le droit de s'organiser et de négocier collectivement. La politique de notre gouvernement est d'encourager la syndicalisation et les employeurs devraient veiller à ce que leurs travailleurs aient le choix libre et juste d'adhérer à un syndicat.

- Personne ne devrait perdre sa maison au milieu de cette pandémie. Mon plan de sauvetage américain prolongera le moratoire sur les expulsions et les saisies et fournira une aide d'urgence à ceux qui en ont besoin.

- C’est simple: nous sommes plus forts lorsque nous accueillons des immigrants - pas les exclure.

- Pour faire face au moment et aux crises auxquels nous sommes confrontés, mon plan de sauvetage américain aidera à contenir le virus, à apporter une aide directe aux Américains les plus durement touchés et à nous sortir de cette crise économique.

 

Kamala Harris (Vice-présidente-élue des Etats-Unis)

Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre pour passer le plan de sauvetage américain, qui donnera des chèques aux Américains, donnera plus de vaccins, fera rouvrir les écoles en toute sécurité.

 

● Parti démocrate

Adam Schiff (représentant de Californie)

Peu importe ce que Trump prétend, il n'y a pas de droit du premier amendement d'inciter à une insurrection. Ce n'est pas parce que Trump a exprimé son intention corrompue que c'est une «liberté d'expression» protégée. Il n'y a pas de défense du premier amendement pour violer votre devoir constitutionnel. Il devrait être condamné.

 

● Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)

L'histoire des Noirs est l'histoire américaine et il y a tellement de choses qui ne sont pas enseignées, qui doivent l'être. Nous devons affronter pleinement le passé si nous voulons rendre justice au présent.

 

● Royaume Uni

Liberal democrats

Il existe encore de terribles lacunes dans le soutien en cette période de coronavirus. Environ 3 millions de personnes sont toujours exclues de l'aide gouvernementale pendant cette période difficile. Ils méritent mieux.

 

Tim Farron (député)

Comment pouvons-nous faire preuve d'un véritable leadership climatique sur la scène mondiale alors que nous autorisons la construction d'une mine de charbon dans notre propre arrière-cour? Cumbria mérite mieux. Notre planète mérite mieux. Il n'est pas trop tard pour que le gouvernement arrête ces plans.

 

Layla Moran (députée)

Je fais partie de ceux qui demandent un contrôle judiciaire sur le défaut du gouvernement de divulguer les détails des contrats liés au COVID19. Plus de 4 milliards de livres sterling d'argent public ne sont pas comptabilisés. Ces violations sont importantes: elles érodent la confiance, le respect de la conformité légale et notre capacité à demander des comptes au gouvernement.

 

Munira Wilson (députée)

Cette dernière année a été difficile pour la santé mentale des enfants et des jeunes. L'impact du Covid19 et le manque de soutien ont eu un effet énorme. Il est essentiel que les jeunes obtiennent le soutien dont ils ont besoin. C'est pourquoi je pousse Govt à faire plus