vendredi 15 février 2008

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre veut s’émanciper de la tutelle UMP

Le Nouveau Centre, dont la stratégie d'alliance avec l'UMP a rencontré "quelques difficultés" lors de la préparation des municipales, envisage de se présenter sous sa propre bannière aux européennes de 2009 et aux régionales de 2010, pour montrer son "existence politique" selon l’AFP. Le parti fondé par d'ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy dans la foulée de la présidentielle a réaffirmé, lors d'une convention à Paris, sa volonté de reconstituer un maillage d'élus locaux à l'occasion des municipales et cantonales. "Nous avons près d'un millier de candidats aux municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants, dont une trentaine de têtes de liste dans celles de plus de 20.000 habitants, et une centaine de candidats aux cantonales", a résumé le maire de Meudon (Hauts-de-Seine) Hervé Marseille, délégué national en charge des élections. Outre Meudon, le Nouveau Centre a des maires sortants dans des villes comme Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Drancy (Seine-Saint-Denis), Vincennes (Val-de-Marne) ou Deauville (Calvados). Il espère conquérir des villes moyennes comme Agen (Lot-et-Garonne), Castres (Tarn), Châtellerault (Vienne) ou Vendôme (Loir-et-Cher). La situation est en revanche "tendue" pour le maire sortant de Blois Nicolas Perruchot, ou à Rouen pour Pierre Albertini, ex-UDF soutenu par le Nouveau Centre et par le Mouvement démocrate de François Bayrou. Avec le "partenaire" UMP, "les discussions ont été difficiles dans un certain nombre d'endroits", notamment dans "les grandes villes", a reconnu M. Marseille. Il a cité des "situations inacceptables", comme Bordeaux où "Alain Juppé a préféré faire une alliance privilégiée avec le Mouvement démocrate", et Annecy, dont le maire sortant Nouveau Centre Jean-Luc Rigault est défié par le sénateur UMP Pierre Hérisson, maire d'une commune voisine. Dans ces deux villes ainsi qu'à Caen et Saint-Chamond (Loire), des primaires auront donc lieu entre l'UMP et le Nouveau Centre. La situation a également été "extrêmement compliquée" à Paris, Lyon, Marseille ou Lille, en raison d'un "problème de dosage des listes", a ajouté M. Marseille. "Il faut faire face à toutes sortes de lobbies, de compétitions, et nous n'avons pas toujours été entendus." A Paris, le Nouveau Centre n'a obtenu que six places éligibles au conseil de Paris. Il en souhaitait une dizaine. "La majorité, si elle se résume à l'UMP, c'est une majorité insuffisante", a mis en garde M. Marseille. "Surtout en ce moment!", a renchéri le député Maurice Leroy, en allusion aux difficultés rencontrées par la majorité de Nicolas Sarkozy. "Soyons plus que jamais nous-mêmes, libres, à l'offensive", a lancé M. Leroy. "Si on est uniquement suivistes derrière l'UMP, et béats d'admiration devant ce que fait le président de la République, dans le contexte actuel, c'est la mort politique. Nous devons exister par nous-mêmes!" Le président du parti, le ministre de la Défense Hervé Morin, a conclu la convention en envisageant que le Nouveau Centre présente des listes autonomes aux élections européennes de 2009 et régionales de 2010. Une fois reconstitué un réseau d'élus, "l'existence politique" du Nouveau Centre s'affirmera "à travers un projet, et la confrontation directe de nos idées au suffrage universel, sous notre propre bannière et avec nos propres moyens", a-t-il expliqué. Il faut que "nous nous organisions, pour que le moment venu nos compatriotes puissent clairement identifier l'existence de cette famille politique" héritière de l'UDF, a-t-il plaidé. Le Nouveau Centre devrait tenir son Congrès fondateur les 24 et 25 mai à Marseille.

Actualités du Centre. Municipales 2008 Pau : François Bayrou serait battu selon un sondage

La liste conduite par le président du Mouvement démocrate François Bayrou à Pau serait battue au second tour par la liste socialiste conduite par Martine Lignière-Cassou, selon un sondage BVA pour le quotidien Sud Ouest. La liste de M. Bayrou obtiendrait au second tour 37% des voix, contre 40% à celle conduite par Mme Lignière-Cassou, et 23% à la liste conduite par le maire sortant Yves Uriéta (ex-PS) soutenue par l'UMP. Au premier tour, la liste de M. Bayrou est devancée par celle de Mme Lignière-Cassou avec 34% des voix contre 36%. M. Uriéta arrive en troisième position avec 21% devant une liste DVD (5%) et une liste LCR (4%). Selon BVA, "la situation délicate de François Bayrou tient à ce que sa liste n'attire guère les sympathisants de gauche (14%) ni ceux de l'UMP (21%)". Mme Lignière-Cassou, qui jouit d'une image personnelle "excellente" (66% de bonnes opinions), "bénéficie de très bons reports de voix des électeurs de la liste d'extrême-gauche". En revanche, une majorité relative (43% contre 39%) "exprime une mauvaise opinion" sur le maire sortant Yves Uriéta. Un précédent sondage Ifop-Fiducial publié début février par Paris-Match, donnait le leader du Modem vainqueur d'une courte tête (39%) au second tour devant la candidate du PS (38%) et le maire sortant (23%).
(Sondage réalisé par téléphone du 11 au 13 février 2008 auprès d'un échantillon de 606 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population de Pau âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton en tête dans l’Ohio et le Texas selon des sondages

Les principaux présidentiables américains labouraient vendredi le Wisconsin, où sont organisées mardi des primaires républicaines et démocrates, à l'exception de la démocrate Hillary Clinton qui se concentrait sur l'échéance plus lointaine du 4 mars dans l'Ohio et au Texas. Côté démocrate, Barack Obama est reparti en campagne vendredi fort du soutien de deux puissants syndicats, l'UFCW (1,3 million d'adhérents dans la filière agroalimentaire) et le SEIU (1,9 million de membres dans les services), qui pourraient notamment l'aider à conquérir le vote des Hispaniques, qu'il peine à convaincre. Il espère remporter mardi une majorité des 74 délégués en jeu dans le Wisconsin, où les sondages le créditent d'une mince avance de 4 points devant Hillary Clinton. Les deux candidats s'y disputent le vote ouvrier, promettant notamment de supprimer les baisses d'impôts accordées aux plus riches par l'administration Bush, de relever le salaire minimum et de s'en prendre aux bénéfices des compagnies pétrolières. Mais en dépit de cette similitude de message, le ton entre les deux adversaires s'envenime. "Mon adversaire prononce des discours, je propose des solutions", a dit Mme Clinton jeudi: "Les discours ne mettent pas de quoi manger sur la table". "Nous avons tous proposé des tas de solutions", a rétorqué M. Obama vendredi, se présentant comme le mieux armé pour les appliquer. Accusant Mme Clinton d'avoir reçu plus de soutien financier de lobbyistes que n'importe quel autre présidentiable, M. Obama a lancé: "cela ne s'appelle pas faire partie de ceux qui recherchent des solutions, cela s'appelle faire partie du Washington-comme-d'habitude".
Mme Clinton était vendredi la seule des quatre présidentiables à faire campagne dans l'Ohio (nord, 141 délégués), un Etat appelé aux urnes le 4 mars seulement mais où nombre d'analystes estiment sa victoire impérative si elle veut préserver ses chances de briguer la Maison Blanche. Un sondage publié jeudi l'y crédite d'une avance de 21 points (55% contre 34%). Une autre bonne nouvelle pourrait être pour elle l'immense Etat du Texas (sud, 193 délégués), également appelé aux urnes le 4 mars, où un sondage publié vendredi par Texas Credit Union lui accorde 49% des intentions de vote, contre 41% pour M. Obama. Elle y a dépêché vendredi son mari, l'ancien président Bill Clinton.
L'investiture démocrate sera décidée avec le soutien d'au moins 2.025 délégués à la convention de Denver (Colorado, ouest) en août. Barack Obama disposerait déjà de 1.289 délégués, selon RealClearPolitics, contre 1.237 pour Mme Clinton. Mais les estimations divergent selon les sources et il est très difficile de faire un comptage exact.