vendredi 17 mars 2017

Présidentielle 2017. Sondages: nouvel envol de Macron, blocage de Fillon

Emmanuel Macron
Selon la nouvelle vague du sondage Ipsos pour le Cevipof (Centre d’étude de la vie politique de Sciences Paris) et Le Monde, Emmanuel continue sa progression au premier tour, se rapprochant à un point de Marine Le Pen et demeure largement en tête (22 points) de la candidate d’extrême-droite au second tour.
Dans le même temps, François Fillon ne parvient toujours pas à rebondir se trouvent désormais très largement distancé par les deux premiers.
Voici les résultats des intentions de vote au premier tour: Marine Le Pen, 27%; Emmanuel Macron, 26%; François Fillon, 17,5%; Benoit Hamon, 12,5%; Jean-Luc Mélenchon, 11,5%; Nicolas Dupont-Aignan, 3,5%.
Macron est donc à un point de Le Pen et distance Fillon de 8,5 points tandis que les candidats des deux partis qui ont dominé la vie politique depuis 1978 (LR et PS) n’obtiennent ensemble que 30% des voix.
Au second tour, Emmanuel Macron l’emporte avec 61% des intentions de vote contre 39% à Marine Le Pen.
Quant à l’image des candidats, seul Macron obtient plus de bonnes et moyennes opinions que de mauvaises (57% contre 42%) et se retrouve en tête pour les bonnes opinions (26%) devant Marine Le Pen, Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
Les meilleurs scores de Macron sont chez les sympathisants d’En marche (89%) puis du MoDem (43%), puis du PS (42%) et de l’UDI (32%).
Désormais, François Fillon est, à égalité avec Nathalie Arthaud, le candidat qui a le plus grand nombre de mauvaises opinions (67%).
A propos du potentiel électoral (ceux qui votent pour vous et ceux pour qui vous êtes le second choix), Emmanuel Macron arrive en tête devant Marine Le Pen.
Il est également le seul candidat qui a le pourcentage en-dessous des 50% dans la catégorie de ceux qui indiquent qu’il y a de faibles chances qu’ils votent pour lui (45%).
Macron est également en tête dans le souhait de victoire (26%) devant Marine Le Pen (20%) et François Fillon (15%).
Quant aux deux sondages «rolling» quotidiens publiés aujourd’hui, ils continuent à montrer la solidité de la candidature d’Emmanuel Macron, faisant de lui, de plus en plus, le favori de cette présidentielle.
Pour autant, on commence à voir des différences entre les enquêtes des deux instituts.
Alors que les résultats de l’Ifop semblent sur des grandes lignes assez rectilignes et souvent en résonnance avec les autres instituts, ceux d’Opinionway connaissent des à-coups plus étranges.
Toujours est-il qu’Ifop pour Paris Match, iTélé et Sud radio donne 26% pour Macron contre 26,5% pour Le Pen au premier tour et 61% pour Macron contre 39% pour Le Pen au second tour.
Emmanuel Macron est désormais à 0,5 point de Marine Le Pen au premier tour tout en ayant distancé François Fillon de 8 points et possède une avance de 22 points sur la candidate d’extrême-droite au second tour.
Opinionway pour Les Echos et Radio classique donne Macron à 25% et Le Pen à 28% au premier tour et 59% pour Macron contre 41% pour Le Pen au second tour.
Viennent ensuite, au premier tour François Fillon à 18% (Ifop) et à 20% (Opinionway), Benoit Hamon à 13,5% (Ifop) et 12% (Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon à 10,5% (Ifop) et 11% (Opinionway).
(Sondage Ipsos réalisé les 14 et 15 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 11990 personnes – dont 8205 affirment qu’elles sont certaines de voter – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


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Actualités du Centre. La volonté pathétique de la Droite de faire parler Borloo

Jean-Louis Borloo
Le Figaro remet ça.
Après avoir tenté vainement, il y a une dizaine de jours, de faire dire à Jean-Louis Borloo qu’il soutenait, si ce n’est François Fillon, mais la Droite pour la présidentielle (et donc Fillon!), voilà que le quotidien, de plus en plus organe officiel de LR, remet le couvert.
Mais, comme lors de la première interview, il n’y aura pas de coming out de l’ancien ministre et ancien président de l’UDI en faveur de Fillon.
Tout juste, apprend-on, que selon le quotidien, il s’est démené pour organiser une rencontre entre Sarkozy, Juppé et Fillon qui n’aura pas lieu.
Un activisme aussi grand laisse donc supposer qu’il est plutôt en train de soutenir le candidat LR.
D’autant qu’il trouverait que l’accord électoral entre LR et l’UDI est «magnifique».
Qu’à cela ne tienne, puisqu’il ne veut pas dire qu’il est pro-Fillon (dont le quotidien l’Opinion nous rapporte qu’il lui prédit la prison!), l’important est aussi et surtout de lui faire dire qu’il ne soutient pas Emmanuel Macron.
Là aussi, pas de coming out dans un sens ou un autre mais comme pour le soutien au candidat de LR, des tournures de phrases, des faits non établis rapportés et des sources non-identifiées nous disent qu’il n’y a pas eu d’accord avec Macron (mais que Borloo en souhaitait un mais entre En marche! et l’UDI).
Mais en disant cela, le quotidien semble confirmer ce que disait Le Monde récemment, c’est qu’il était en parfaite adéquation avec le projet d’Emmanuel Macron qui est de réunir les progressistes de droite et de gauche ainsi que du Centre, ce qui n’est absolument pas le projet de François Fillon.
Ainsi, il tenterait de rabibocher la Droite tout en lorgnant du côté de Macron, celui qui peut faire perdre cette même Droite.
Quelle inconséquence ou, en lui  faisant dire tout et n’importe quoi tout en essayant de lui tirer les vers du nez, cela aboutit à brouiller un message que l’intéressé ne délivre même pas mais qu’il pourrait délivrer et qui pourrait aller dans le sens inverse de ce que la Droite voudrait qu’il dise…
Alors, on se rappelle la volonté effrénée de tous les membres de l’UDI de s’accaparer Borloo pour justifier leurs choix politiques – notamment leur ralliement inconséquent à Fillon – en expliquant qu’ils le rencontrent tous les jours, qu’il est d’accord avec chacun d’eux même quand ceux-ci ont des positionnements opposés!
Bien entendu tout cela n’est pas innocent même et peut-être voire surtout de la part de Jean-Louis Borloo lui-même qui a toujours aimé être une sorte de sage ou de guide tout en détestant descendre dans l’arène politique comme ce fut le cas, par exemple, en 2012 pour l’élection présidentielle.
Mais l’on peut penser que ceux qui le font parler pour dire tout et n’importe quoi poursuivent également un but pas très reluisant, celui de plomber sa parole au cas où il déciderait de dire ce qu’il pense et de rallier un camp, en l’occurrence, ici, celui d’Emmanuel Macron.
Ainsi, la Droite ne sachant pas exactement le choix qu’il pourrait faire, peut faire en sorte de le présenter comme un homme qui ne sait pas ce qu’il veut, le plus important n’étant sans doute pas qu’il soutienne Fillon (même si celui-ci l’espère) mais surtout qu’il ne soutienne pas Macron.
Dès lors, indépendamment de ce que sera son choix, Jean-Louis Borloo aurait peut-être intérêt pour lui-même et pour son image à préciser où il se trouve.


Actualités du Centre. Pays Bas: coalition centriste et échec de l’extrême-droite

Mark Rutte et le VVD vainqueurs des législatives
C’est le parti de centre –droit VVD (Parti populaire libéral et démocrate) actuellement au pouvoir avec le premier ministre Mark Rutte qui a remporté les élections législatives de tous les risques aux Pays bas le 15 mars.
Selon les résultats définitifs il a obtenu 21,3% des voix et 33 sièges (sur les 150 que comptent la chambre des députés) ce qui lui permet d’arriver en tête malgré une baisse conséquente (-5,2% des voix avec une perte de 8 sièges).
En effet, le parti d’extrême-droite de PVV du trublion Geert Wilders n’a pas réussi son pari que les sondages lui permettaient d’envisager pendant longtemps, de gagner l’élection.
De toute façon, il lui était quasiment impossible d’envisager gouverner, étant loin de pouvoir obtenir la majorité des sièges à lui tout seul et devant, au surplus, obligatoirement constituer une coalition de trois partis pour s’installer au pouvoir selon la Constitution néerlandaise alors même que tous les autres partis avaient déjà indiqué qu’ils ne s’allieraient pas avec le PVV.
Le PVV arrive donc loin derrière en deuxième position avec 13,1 des voix et 20 sièges progressant seulement de 3% et gagnant 5 députés.
Il devance deux formations centristes, le CDA (Appel chrétien démocrate) et D’66 (Démocratie 66) qui ont obtenu respectivement 12,5% et 12% des voix ce qui leur permet d’obtenir chacun 19 sièges soit une progression significative.
On devrait donc voir une coalition centriste prendre en main le pays d’autant que le Parti social-démocrate qui faisait partie du gouvernement sortant a connu un échec retentissant passant de 38 à 9 sièges (5,7% des voix soit une perte de 19,1%).
Si le PVV, le CDA et le D’66 s’allient, ils réuniront une coalition de 71 sièges.
Il leur manquera toutefois cinq sièges pour avoir la majorité.
C’est pourquoi le leader du PVV et actuel premier ministre devra trouver une quatrième formation pour constituer sa majorité.
Enfin, la bonne nouvelle est bien entendu cet échec du PVV dont les soutiens annonçaient pourtant péremptoirement la victoire qui devait être la première pierre d’un soi-disant printemps de l’extrême-droite avec, ensuite, l’élection de Marine Le Pen à l’Elysée.
Une Marine Le Pen fan d’un Geert Wilders, lui-même fan de Donald Trump…