dimanche 30 avril 2017

Présidentielle 2017. Macron: «contrairement à Le Pen, je ne suis pas dans la haine»

Voici les extraits les plus significatifs d’une longue interview d’Emmanuel Maron au Figaro
- Ce premier tour a tourné la page des deux grands partis qui rythmaient la vie politique française depuis trente ans. Il a en quelque sorte acté ce que j’avais commencé à dire le 6 avril 2016, à savoir que les deux grands partis ne pouvaient plus résoudre les problèmes de notre pays, et qu’ils avaient construit une forme d’inefficacité collective. A peine un quart des Français qui sont allés voter se retrouvent soit dans LR, soit dans le PS, contre quasiment la moitié dans l’offre que je représente ou celle de Madame Le Pen.
- Le Front national, qui est un parti démagogue, réactionnaire et xénophobe, est le pilier d’un nouveau pôle antieuropéen, auquel une partie de la droite classique va immanquablement s’arrimer. En face, nous constituons l’autre grande puissance. Celle des progressistes, qui va de la social-démocratie jusqu’au gaullisme social, et qui regroupe différentes familles politiques autour d’un vrai renouveau des visages et des usages. Enfin, un pôle protestataire, de gauche très conservatrice voire «de refus» émerge. C’est celui qui existait autour de Jean-Luc Mélenchon. On s’oriente donc vers une tripartition.
- Je ne demande rien à Marine Le Pen. Je rappelle que, contrairement à elle, je ne suis pas dans la haine. J’ai du respect pour toute personne. Cet événement a révélé une fois encore le vrai visage du Front national. Madame Le Pen a essayé de le banaliser mais il reste un parti dont les racines encore vivantes se sont construites dans le rejet de la Ve, dans l’antigaullisme, dans l’invective, dans la xénophobie… Avec des pratiques qui ne sont pas celles des partis républicains.
- Je ne croyais pas que se constituerait un front républicain. Je suis un métèque de la vie politique. Les gens qui, pendant des mois, ont dit que j’étais une bulle ne peuvent pas se retrouver dans ma candidature du jour au lendemain. A ce titre, ce qui s’était passé en 2002 derrière Jacques Chirac ne peut pas se répéter avec moi. Il faut être totalement lucide. Si je gagne le 7 mai, ce ne sera pas à 80%, parce qu’il n’y aura pas de front républicain. Mais il faut que je sois dans une dynamique qui montre que j’ai entendu la colère pour ensuite, et c’est mon objectif, réconcilier les Français. Ce qui veut dire que, ensuite sur la nature du gouvernement, du Parlement, et les actions que je mène, je ne ferai pas comme si rien ne s’était passé, ce qui est la grande déception de ceux qui ont voté pour Jacques Chirac au second tour de l’élection 2002. J’ai entendu pendant toute la campagne, et plus encore depuis dimanche dernier, la colère sur l’Europe et l’incompréhension sur la mondialisation. Je vais la prendre en compte.
- La GPA pose une question par rapport à la dignité de la personne humaine. Et cette dignité est au cœur de l’ADN civilisationnel français. J’y suis donc défavorable. (Mais un enfant né par GPA) doit être inscrit dans une filiation française. On ne peut pas le laisser dans un vide juridique, ni créer une forme d’apatridie. Son inscription à notre état civil est donc un moindre mal. Je n’ai pas à me prononcer sur les modalités de sa procréation ailleurs qu’en France, même si je désapprouve la GPA. Nous devons reconnaître cet enfant comme un citoyen français. Mais je serai vigilant à ce que cela n’ouvre pas une logique de reconnaissance de la GPA en France. Par ailleurs, la France doit lancer une initiative internationale pour protéger les mères et les enfants, et être aux avant-postes de ce combat. J’acte le fait que de grandes démocraties comme les USA ou la Grande-Bretagne ont accepté la GPA, mais il y a aussi des pays où cela se fait sans respecter nos valeurs, dans une sorte d’esclavagisme des femmes. Il est possible d’aboutir à un accord de protection des droits des femmes et des enfants, dans le cadre du droit international privé.
- Je lancerai dès 2018 le début du plan d’investissement qui représentera un vrai choc de relance macroéconomique. Cela n’a pas été bien vu dans le programme mais la transformation du CICE en baisse de charges est essentielle. Pour les entreprises l’année 2018 sera une année double : elles vont toucher le CICE au titre des exercices précédents et vont en même temps bénéficier de la baisse des charges. C’est un élément de relance de court terme mais qui vient au bon moment pour pouvoir accompagner le début des réformes structurelles dont on sait qu’elles ont très peu d’impact à court terme. C’est pour ça que je souhaite les conduire dès le début du quinquennat: je ne veux pas répéter les erreurs des deux quinquennats passés, pendant lesquels on a parfois trop attendu pour toucher les pleins effets des réformes...
- Je ferai avec la majorité que les Français me donneront. Mais il y a quand même des constances bien établies dans la V° République, notamment celle qui veut qu’à six semaines d’intervalle il n’est jamais arrivé que les électeurs se déjugent. L’objectif que je fixe est donc clair: obtenir aux législatives une majorité absolue qui soit une majorité présidentielle. Il n’y aura pas de coalition avec les deux grands partis existants, ni avec LR ni avec le PS. Mais dans les temps qui arrivent, il y aura une refondation de la vie politique qui verra des socialistes et des Républicains me rejoindre individuellement. C’est la clé pour ne pas avoir de majorité coulissante. On ne peut pas se le permettre dans les temps d’incertitude que nous traversons.
- J’investirai 577 candidats de la majorité présidentielle. Ceux qui ne me rejoindront pas auront donc des candidats face à eux. Mais je souhaite que l’on me rejoigne par cohérence et pour soutenir notre projet, pas pour sauver son poste. Les Républicains ou les socialistes qui ne croient pas à mon projet ne viendront pas.

Alexandre Vatimbella


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Actualités du Centre. Borloo: «je fais le pari» Macron en «m’engageant à fond» derrière lui

Jean-Louis Borloo
Par rapport à ce qu’il avait dit avant le premier tour de la présidentielle où il n’avait pris partie pour aucun candidat mais où ses propos montraient son évidente proximité avec Emmanuel Macron et sa distance non moins évidente avec François Fillon, le soutien sans condition au candidat d’En marche! que Jean-Louis Borloo vient de répéter lors d’une interview au JDD est totalement logique.
Mais il est aussi d’un grand espoir et d’une grande portée puisque celui qui s’était retiré de la vie politique en quittant la présidence de l’UDI, affirme désormais qu’il est prêt à y revenir pour aider Macron dans son entreprise progressiste de réformer la France.



Voici les principaux propos de Borloo lors de l’interview au JDD

- Oui clairement (j’appelle à battre le FN au second tour), c’est maintenant, c’est crucial, mais ce n’est pas suffisant. On ne construit pas un pays sur un barrage. Il faut tout reconstruire avec cœur, méthode et détermination. J’ai quitté mes responsabilités politiques, il y a trois ans après vingt ans au service des Valenciennois et au gouvernement pour servir une cause : l’Afrique. Je me suis tu jusqu’à présent, aujourd’hui j’ai décidé de parler car la situation est grave et le vote de dimanche engagera les Français sur un chemin irréversible pour une génération. J’ai longuement réfléchi et je fais le pari d’Emmanuel Macron. 

- Emmanuel Macron, c’est le pari de l’audace, de la modernité, du renouvellement, et de l’action positive. Il entend fédérer les forces vives, se moderniser, faire évoluer le projet européen quand Marine Le Pen, elle, veut diviser, se barricader derrière une ligne Maginot, se séparer de nos voisins européens, sortir d’une monnaie stable et protectrice et proposer un projet économique digne du Parti communiste des années 1960. Le seul catalyseur du choix de l’avenir, c’est Emmanuel.

- Je veux dire aux Français qu’il est possible de fédérer au-delà des postures. J’en ai fais l’expérience: mes lois – le plan de rénovation urbaine de nos banlieues, la loi sur le surendettement, le logement, le plan de cohésion social, les services à la personne, le Grenelle de l’environnement – ont été adoptées à une écrasante majorité. C’est la preuve qu’avec les progressistes unis ont peut réussir.

 - J’en appelle à tous les Français quel que soit leur choix du premier tour pour reconstruire. Osons l’espoir! Ce sont les Français qui ont renversé la table, en adressant un message spectaculaire au premier tour. Nous sommes en train de tourner la page et Emmanuel Macron correspond à cette demande. A nous tous, citoyens, associations, collectivités territoriales, parlementaires, fonctionnaires, organisations professionnelles et syndicales, d’écrire avec lui cette nouvelle page. C’est notre dernière chance, elle est possible, elle est enthousiasmante.

- (Il faut) un plan de redressement et d’urgence pour un temps limité, deux ou trois ans. Primo un plan de cohésion sociale pour les deux millions de jeunes entre 15 et 25 ans en souffrance et perdant espoir et patience (…) et soutien aux deux millions de mamans isolées. Secundo, un plan d’urgence pour la justice et nos prisons, véritables bombes à retardement. Tertio, une stratégie Europe-Afrique. Les grandes surfaces doivent participer à l’effort de redressement national en privilégiant les achats de proximité et de moyenne distance.

- Si le renouvellement est nécessaire, les familles de pensées existent néanmoins. Il faut rassembler dans la clarté sans tomber dans une recomposition politicienne. Cette démarche est naturelle pour un centriste convaincu. S’unir pour un plan de redressement et d’urgence est nécessaire, même limité ans le temps. Je suis convaincu que les progressistes de gauche, de droite et par nature du Centre, y adhéreront pourvu qu’on respecte les identités de chacun.

- Nous en sommes au choix crucial et irréversible dimanche prochain et uniquement dans ce temps-là. Pour être très clair, je ne suis candidat à rien, je ne suis pas en train de passer un entretien d‘embauche. Je parle aux Français. Ma responsabilité est de leur dire ce que je crois en conscience : il faut jouer ce pari de l’avenir. Cela demande du courage, d’affronter quelques incompréhensions, mais au point où nous en sommes, c’est le seul chemin positif possible pour notre pays. 

- Je m’engage à fond. Je veux aider Emmanuel Macron. Je n’ai ni ego, ni conditions, ni prétentions. Si on a besoin de moi, je réponds avec mon cœur, ma détermination, mon expérience. J’étais en retrait total de la vie politique, ma vie avait changé. L’édifice s’écroule, et moi je laisserais faire ? Alors je suis prêt à me retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main.

- Cette élection doit être un nouveau départ. On ne va quand même pas passer à côté de cet espoir-là!




L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’avant-garde centriste face à l’infamie Le Pen

Les centristes sont fort critiquables, tout au moins pour une partie d’entre eux, et j’ai eu maintes fois l’occasion de le dire quand ils se comportent en opportunistes ou lorsqu’ils oublient beaucoup des valeurs et des principes du Centre et du Centrisme.
Mais il y a un point sur lequel ils n’ont jamais transigé, où ils demeurent, dans l’honneur, fermes et debout, responsables et courageux, c’est face à l’infamie du Front national.
Bien sûr, il y a eu, ici ou là, quelques brebis galeuses centristes qui ont pu rejoindre ou se sont alliées avec cette extrême-droite populiste et démagogique mais nettement moins qu’à droite et à gauche.
Systématiquement elles ont été virées sans ménagements des formations auxquels ils appartenaient.
Et, surtout, pour cette présidentielle, aucun centriste n’a appelé à voter Le Pen, comme c’est le cas à droite avec des personnages comme Nicolas Dupont-Aignan, ou a appelé à ne pas voter pour Macron pour faire barrage à l’infamie, comme c’est le cas à gauche avec des personnages comme Mélenchon.
J’entends certains qui vont me ressortir le triste sire Jean Lassalle qui a appelé à un vote blanc contre le complot qui l’a empêché d’être au second tour.
Mais, outre le fait que je l’ai qualifié ici pour ce qu’il est, un clown populiste proche de beaucoup de thèses du FN, sa campagne a bien montré qu’il n’avait rien à faire avec le Centre, ce qui était le cas déjà bien avant pour ceux qui s’intéressent à l’espace centriste.
Or donc, tous les centristes, comme un seul homme – et c’est assez rare pour être signalé! – se sont levé pour appeler à voter en faveur d’Emmanuel Macron afin de faire barrage à Marine Le Pen et préserver la démocratie républicaine libérale dans ce qu’elle a de plus cher, la liberté, l’égalité, la fraternité et le respect.
Alors, oui, les centristes sont cette avant-garde qui dit non depuis toujours à l’extrême-droite et qui combat, sans aucune hésitation, les idées malfaisantes du clan Le Pen et la montée angoissante du FN lors des dernières élections.
Oui, les centristes sont ceux qui ne trouvent pas du tout mais vraiment pas du tout «normal» que la candidate de la haine soit au second tour de la présidentielle et que l’on n’ait pas lutté assez efficacement contre le venin liberticide du fanatisme, de l’intolérance, de la misanthropie, de la xénophobie, cette abomination répugnante qu’elle représente depuis si longtemps.
Car, oui, il faut bien appeler un chat, un chat, et une idéologie qui est le contraire de toutes les valeurs humanistes que défendent le Centre et le Centrisme, une infamie.
En tant qu’avant-garde, pendant cette campagne du deuxième tour mais aussi après, en vue des législative, et encore après et malheureusement pendant longtemps encore, les centristes ne doivent jamais cesser le combat contre la PME Le Pen, dénonçant sans relâche la menace et le danger qu’elle représente pour la démocratie, pour la république mais également pour la dignité humaine.
C’est pourquoi il ne manquera pas une vraie voix centriste le 7 mai pour faire barrage à Marine Le Pen.
Et ce sont des moments où l’on est fier d’être centriste.


Actualités du Centre. Appels à voter pour Macron

Ces derniers jours, de nombreux appels, individuels ou collectifs, à voter pour Emmanuel Macron se sont succédé.
Voici trois appels collectifs particulièrement importants:

- 
Monsieur Macron,
Certains d’entre nous marchent à vos côtés; d’autres voteront pour vous pour la première fois lors du second tour de l’élection présidentielle. Mais dans cette diversité, nous sommes unis autour d’une conviction: il vous revient l’immense responsabilité de rassembler et faire progresser notre pays, et c’est pour cela que nous vous soutenons. Ecologistes, libéraux, socialistes, radicaux, Insoumis, centristes, démocrates, gaullistes, républicains, nous ne mettons pas nos sensibilités de côté en vous écrivant d’une seule plume. Certains porteront leur propre message aux élections législatives.
Néanmoins, nous ne pouvons nous résoudre à ce qu’une majorité de jeunes risque de voter pour le Front national. Nous refusons le piège de ce parti qui veut réduire le débat à deux France qui s’opposeraient l’une à l’autre, celle des gagnants contre celle des perdants de la mondialisation. Nous refusons de laisser à Marine Le Pen le monopole de la jeunesse, des plus précaires et des classes populaires; car les membres de son parti ont toujours montré leur mépris envers les plus fragiles dans leurs actions municipales comme parlementaires.
Protections sociales
Nous vous avons écouté attentivement car vous avez fait appel à notre intelligence: dans votre discours, nous n’entendons pas la simple diabolisation du Front national, celle-là même qui n’a jamais empêché sa banalisation ou permis son recul dans les urnes. Nous avons entendu et attendons bel et bien des solutions concrètes, claires et chiffrées. Nous voudrions ainsi mettre en exergue certaines de vos solutions pour lesquelles nous vous appelons à tenir le cap avec fermeté:
Après la COP21, il est urgent de se donner les moyens de réussir la transition écologique. Nous saluons donc votre proposition d’un plan d’investissement de 50 milliards d’euros qui donne une part importante au développement de l’économie circulaire et de la rénovation thermique, à la modernisation des transports publics.
Alors que le marché du travail a profondément changé, il est essentiel de trouver de nouvelles protections sociales. Nous soutenons donc votre proposition de garantir l’assurance chômage aux travailleurs indépendants et aux agriculteurs, et de permettre aux salariés démissionnaires d’en bénéficier aussi une fois tous les cinq ans. Nous accordons aussi une grande importance à l’investissement pour la modernisation de la formation professionnelle que vous proposez.
Quartiers défavorisés
Malgré des décennies de «crise du logement», tout reste à faire. Et nous nous félicitons de votre proposition de créer 80 000 nouveaux logements pour notre génération qui seront accessibles sans dépôt de garantie et sans demande de caution.
L’Union européenne a besoin d’un nouveau souffle démocratique. Nous apprécions vos propositions de conventions démocratiques à travers toute l’Union, pour prouver que la démocratie représentative peut être complétée par la démocratie délibérative et transfrontalière, celle-là même qui tient à cœur à la génération Erasmus. Nous retenons aussi avec attention l’idée d’un ministre des Finances européen responsable devant un parlement de la zone euro.
Les quartiers défavorisés ont plus que jamais besoin d’aide alors que les inégalités se creusent sur tous les plans. C’est pour cela que nous soutenons votre proposition de développer des emplois francs dans ces quartiers, de dédoubler des classes de CP et CE1 en REP et de lutter contre la fracture numérique qui cloisonne certains de nos compatriotes.
Nous sommes consternés par la division du pays, organisée plus ou moins savamment par les politiques. Vous avez affirmé votre volonté de rassembler les Français: l’égalité des chances et des droits, pour que chacun parte de la même ligne de départ, est un axe fort de vos propositions, en particulier l’égalité femmes-hommes, qui sera la grande cause nationale de votre quinquennat. Vous dénoncez les discours de haine et respectez chacun quelles que soient son origine, sa confession ou son orientation sexuelle, comme l’a prouvé votre position sur la laïcité.
Equilibrer le libéralisme
Enfin, et cette campagne l’a démontré encore, il est impératif de moderniser et moraliser la vie publique. Nous serons particulièrement attentifs à l’introduction d’une part de proportionnelle aux élections législatives, à l’interdiction de cumuler plus de trois mandats identiques successifs et à l’assainissement des pratiques parlementaires en matière d’utilisation de l’argent public que vous avez proposés.
Nous préférons vous soutenir plutôt que de consacrer notre énergie à devoir préserver les biens communs que Marine Le Pen pourrait mettre en danger. Nous vous confions notre espoir d’équilibrer le libéralisme par un souci de justice sociale, d’apaiser le pays tant il a été divisé par les épreuves et parfois par les responsables politiques eux-mêmes.
Nous souhaitons trouver en vous le président de tous les Français. Nous vous apportons donc notre soutien -non comme un chèque en blanc mais comme un appel exigeant à préserver et renforcer nos valeurs démocratiques et républicaines. Et nous appelons, à travers cette lettre ouverte, tous nos concitoyens de l’Hexagone et d’outre-mer, aux Français de l’étranger, à faire de même.
Signataires: Abib Sabrina (Les Républicains / Sarkozyste); Armand Tiphaine (UDI); Astruc Antoine (Écologiste); Audebert-Lasrochas Jean-Gabriel (Jeunes avec Juppé); Audy Mathieu (Socialiste); Bacha Yanis (En Marche!); Banzet Charles (Les Républicains); Baron Adrien (Maire-adjoint à Cugand, Radical); Barloy Marie (Sans affiliation); Bastian Raphaël (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Batandeo Maxime (Libéral); Bernet Erwann (Conseiller départemental MoDem du Calvados); Bischoffe Maxime (Conseiller municipal centriste de Saint-Germain-le-Châtelet); Bobichon Adélaïde (Socialiste); Bogeat Sylvain (Conseiller municipal d’Annemasse, sans étiquette); Bonnaire-Dumoulin Ulysse (Radical, Centriste); Boucher Caroline (Hamoniste); Boss-Colbert Benjamin (En Marche!); Brood Anaïs (Vice-présidente des Jeunes Démocrates); Campagna Clotilde (Socialiste); Campo Emmanuelle (ancienne Conseillère nationale UDI, En Marche!); Carpentier Hugo (Insoumis); Caron Marine (Conseillère départementale de Seine-Maritime, Vice-présidente de l’UDI Jeunes); Castaignet Arnaud (Socialiste); Charrier Bénédicte (Insoumise); Chantre Clément (Les Républicains); Chevalier Fabien (Président de Sauvons l’Europe!); Choquet Amand (Centriste); Coudore Charles (Vice-Président des Jeunes Démocrates); Corcoral Samia (En Marche!); Corcoral Thomas (Centre-droit); De Bezenac Matthieu (Centre-droit); De La Croix Fatima (Socialiste); Delhomme Vincent (UDI); Delpech Thomas (ex-MoDem, En Marche!); De Myttenaere Simon (En Marche!); De Myttenaere Arnaud (Insoumis); Deschamps Eloi (Insoumis); Didier Brice (Sans affiliation); Digon Ivan (MoDem); Doumet Louis-Nicolas (Les Républicains / Jeunes avec BLM); Du Colombier Edgar (Les Républicains); Dumont Saint Priest Cécile (Les Républicains); Dubus Cyprien (Les Républicains / Jeunes avec BLM); Drui David (Écologiste); Elbahi Amine (Les Républicains); Euverte Julie (Hamoniste); Euverte Marie (Insoumise); Euverte Romain (En Marche!); Evennou Antoine (ancien Président de l’Union Nationale Lycéenne); Fanton d’Andon Valentin (Jeunes avec Juppé); Fauche Maxime (Jeunes avec Juppé); Faure Aymeric (Jeunes avec Juppé); Faure Justine (Social-démocrate); Fernandes Mickaël (Parti Socialiste); Fratracci Cassandra (Socialiste); Friant François Régis (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Friang Thomas (ancien Président des Jeunes Démocrates); Furon Médéric (Les Centristes); Gandon Patricia (Écologiste / Socialiste); Garcia Alexandre (Socialiste); Geay Géraldine (ex-Parti Populaire Européen, En Marche!); Grêlé Antonin (Président des Jeunes Démocrates); Grouvel Hortense (Les Républicains); Grzybowski Augustin (Insoumis); Guignard Anne-Juliette (Socialiste); Hamon Alain (ex-centriste, En Marche!); Herve Pierre-André (Jeunes Démocrates); Hubault Antoine (En Marche!); Imbert Marie-Sixte (ex-MoDem, En Marche!); Jabet Maxime (Coordinateur de campagne des Jeunes Démocrates); Jardin Arnaud (Centriste); Jéhanneuf Ann Gaël (Socialiste); Joyau Nicolas (Maire-adjoint MoDem de Caen, Centriste); Kallita Roy (Social-démocrate); Karceles Mathilde (Insoumise); Kwemo Isaac (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Laisne Esther (En Marche!); Lamotte Séverin (Conseiller municipal de Champigneulles, Sans étiquette); Laval Raphaël (Centre-gauche); Lavayssiere Xavier (Président-fondateur des Bricodeurs); Leca Daniel (Conseiller régional des Hauts-de-France, Porte-parole de l’UDI et Secrétaire général adjoint du Parti Radical); Le Barbier Loïc (Sans affiliation); Lefebvre Florent (Membre-fondateur de Génération Citoyens); Lefevre Julie (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Legrand Estelle (Hamoniste); Le Mouel Marie (En Marche!); Lhermite Hugo (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); L’Hostis Céline (Écologiste); Liot Penelope (Fondatrice du Noël de la FrenchTech); Maalej Karim-Pierre (Personnaliste / MoDem); Maata Hamza (Social-démocrate); Mahfoud Yaman (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Malozon Julie (Jeunes Démocrates); Mamadou Abdiola (Jeunes avec Juppé); Mansoor Camille (ex-UMP, désormais En Marche!); Marsan Geoffrey (Social-démocrate, ancien membre de l’UMP); Martinet Yanis (Socialiste); Masson Thierry (Délégué consulaire en Belgique); Meissonnier Solène (Centre-droit); Meyssonnier Trixie (Centre-gauche); Mekouar Zineb (En Marche!); Morice Fiona (Hamoniste); Micollet Sophie (MoDem); Millefiori Jean (Les Républicains); Morozova-Friha Lena (Directrice d’EuropaNova); Morisset Philippe (Au Centre avec Macron!); Naccour Bruno (Les Républicains); Nemo-Ramirez Tahnee (Socialiste); O’Connell Evan (Socialiste); Omnes Ophélie (Jeunes Européens Fédéralistes); Paoli Gwendal (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Patoux Gauthier (Les Républicains / Jeunes avec BLM); Pena Judith (Les Républicains); Perniceni Jessica (MoDem, En Marche!); Perret Marie-Agnès (Hamoniste); Peyretout Pierre (En Marche!); Philippe Levy Jonathan (Jeunes avec Juppé); Pierron Luc (En Marche!); Pick Pierre (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Pisano Luca (Les Républicains); Poilbout Corentin (MoDem); Pons Anna (En Marche!); Récolet Clémentine (Les Républicains); Reshetnyak Igor (Écologiste); Richard Antoine (Hamoniste); Ritvo Paul-Gydéon (Sans affiliation); Robin Julien (Hamoniste); Roy Manon (Insoumise); Sabban Clara (ancienne Secrétaire générale de Nous Citoyens); Saumier Adrien (Écologiste); Schmitt Céline (Hamoniste); Scuderi Thomas (Maire-adjoint de Metz, Socialiste); Sissoko Aminata (Auteure); Sola Laki (Président des Jeunes Centristes); Soldera Quentin (Les Républicains / Jeunes avec Juppé); Tacquet Émilie (Les Républicains / Jeunes avec NKM); Tanquerel Arnaud (Premier adjoint du Maire de Bayeux, Président de Les Centristes du Calvados); Terrenes Loïc (ex-MoDem, En Marche!); Tence Chloé (Socialiste); Tep Kilian (En Marche!); Tchouale Rodrigue (Co-fondateur du Cercle Hébé); Thomas Margaux (Jeunes avec Juppé); Tollgerdt Gustave (En Marche!); Versini Claire (Hamoniste); Vroom Antoinette (Les Républicains); Wieckowski Florian (Jeunes avec Juppé / Les Républicains); Wieniukiewicz Albin (UDI); Ziabat Karim (Conseiller municipal d’Eragny, PS).

- Chrétiens et démocrates, nous appelons à voter pour Emmanuel Macron
Nous, chrétiens appartenant aux diverses familles du christianisme, profondément attachés à la démocratie et à la liberté, appelons à voter largement et massivement pour Emmanuel Macron le dimanche 7 mai 2017. Notre décision ne relève en aucune manière d’une concession, ou d’un "moindre mal". Le vote pour Emmanuel Macron s’impose que l’on soit d’accord ou pas avec tel aspect de son projet politique parce que le refus de Marine Le Pen s’impose pour des raisons morales et spirituelles sur lesquelles on ne peut transiger.
Nous sommes indignés que Sens commun, la Manif pour tous, le Parti démocrate chrétien, se réclamant explicitement du christianisme, puissent prendre position en faveur de la candidate du Front national. Nous affirmons avec force qu’il s’agit là d’une immense falsification et d’un piège dans lequel nous adjurons, chacune et chacun de ne pas tomber.
La revendication de l’égoïsme national, le refus de l’accueil des étrangers — pour ne prendre que deux points essentiels -, sont aux antipodes de la foi des chrétiens et du message de Jésus. Bien d’autres éléments du programme de Marine Le Pen devraient aussi faire dire à tout chrétien sincère "non possumus".
Le christianisme étend le commandement de l’amour à l’ensemble de la famille humaine, au point que Jésus n’a jamais promu la famille selon le sang et lui a substitué la famille selon l’esprit. Aussi l’argument de la "défense de la famille" brandi par ces mouvements contre la diversité des familles et la pluralité des modes de vie est-il lui aussi fallacieux.
L’appel que nous lançons aujourd’hui ne sera pas sans lendemain. Il est temps que les chrétiens attachés à la démocratie, aux droits humains et à la liberté fassent entendre sans concession, leur voix contre cette idéologie dangereuse, identitaire et liberticide.  
Les premiers signataires:
Antoine Benech, avocat – Boris Grébille, chef d’entreprise — Laurent Lemoine, psychanalyste — Jean-Pierre Mignard, avocat –  Jean Mouttapa, éditeur – Christine Pedotti, écrivaine – Bertrand Rivière, enseignant en REP+ – Jean-François Rouzières, psychanalyste, Jean-Marc Salvanès, chef d’entreprise – Christine Lazerges, présidente de la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme – Henri Tincq, journaliste – Monique Hébrard, écrivaine - Robert Scholtus, prêtre – Anthony Favier, enseignant – Guy Aurenche, avocat honoraire – Thierry Bizot, producteur – Jean-Louis Schlegel, codirecteur de la revue Esprit – Christian Charrière-Bournazel, avocat – Nicole Lemaître, historienne – Anne Soupa, bibliste – Roselyne Dupont-Roc, bibliste – Yohann Abiven, directeur de l’abbaye Saint-Jacut – Christophe Mory, homme de lettres – Michel Bouvard, secrétaire général de la Conférence des Baptisés – Paul Collowald, président d'honneur de l'Association Robert Schuman – Jacqueline Lastenouse-Bury, directeur honoraire Commission européenne – Henri Lastenouse, co-fondateur de wesign –  Lucie Hertz-Pannier, médecin chercheur – Fabien Chevalier, président Sauvons l’Europe – Anne RIGHINI, théologienne, chef d'entreprise– Pierre Tapie, universitaire et chef d’entreprise – Olivier Favereau, professeur de sciences économiques – Dominique Pannier, magistrat. 

- Résistons le 7 mai contre l’affront Le Pen
Nous nous déclarons profondément choqués par le score important de Marine Le Pen au 1er tour des Présidentielles ce 23 avril 2017 et sa qualification pour le second tour le 7 mai.
On aurait pu espérer que la mémoire collective ne permette pas cet affront aux valeurs de la République et de la Démocratie.
Nous trouvons scandaleux et révoltant qu’aujourd’hui déjà puissent être oubliés les millions de victimes du racisme et du fascisme, et les leçons des engrenages fatals de l’intolérance et de la violence qui ont conduit l’Europe à la pire catastrophe de son Histoire.
Marine Le Pen a repeint la façade du F.N. pour «séduire» des électeurs de tous bords mais nous ne sommes pas dupes de cette démagogie : nous n’oublions pas que le FN est le parti qui a été le plus condamné pour «racisme», «antisémitisme», «surprenante complaisance à l’égard du nazisme», «détournement de fonds», «faits de violence», etc.
Marine Le Pen bafoue, dans tous ses discours, les Droits fondamentaux des Etres Humains et surfe avec délectation sur le sentiment d’insécurité pour faire des propositions simplistes qui ne résoudront rien mais qui fractureront la société.
Marine Le Pen dit parler «au nom du peuple» comme l’ont fait tous les fascistes avant elle (Hitler et Mussolini en particulier) alors que presque 80% des Français(e)s n’ont pas voté pour elle.
Marine Le Pen est soutenue par tous les mouvements néo-nazis et fascistes d’Europe avec lesquels elle entretient des relations très soutenues.
En conséquence, «Résister Aujourd’hui» vous appelle à rejeter massivement la candidate du Front National.
Que nous soyons de droite, de gauche ou d’ailleurs, au second tour des présidentielles le 7 mai 2017, nous devons battre avec le plus de force possible Marine Le Pen car le danger est là : elle défend toujours la même idéologie raciste, antisémite, xénophobe et vichyste que son père qui fondait, en 1972, le Front National avec d’anciens miliciens et collaborateurs.
Vous ne vous reconnaissez pas dans la candidature d’Emmanuel Macron mais vous êtes humaniste et digne défenseur(se) des valeurs que défendaient nos aîné(e)s dans la Résistance au nazisme.
Que feraient, à votre place, celles et ceux qui ont contribué à libérer la France du joug hitlérien ?
Comment pourraient-ils voter pour des néo-nazis ou celle qui les fréquente?
« Résister Aujourd’hui » vous appelle à faire comme ils l’auraient souhaité, comme ils l’auraient fait.
Nous vous appelons solennellement à voter le 7 mai pour faire barrage à Marine Le Pen.
S’abstenir ou voter blanc serait laisser d’autres décider pour vous.
 Il y a différents chapitres de l'histoire. Le passé, la douleur des grandes guerres, je n'y peux rien changer. Nous sommes dans un moment de bascule, comme au XVIIIe siècle, lorsque Schiller et Montesquieu sont montés au front en même temps face aux nationalismes. Quand les loups hurlent, il faut sortir du bois.» Fatou Diome
Le Comité National de Résister Aujourd’hui» réuni le 25 avril 2017