mardi 29 janvier 2013

L’Humeur du Centriste. L’indigne jeu de poker menteur entre l’UDI et le MoDem

Tu vois, on danse. /Le corps, on le balance. / On s´touche. / On s´embrasse la bouche. / Tiens, même, v´là qu´on s´dit qu´on s´aime / Mais c´est que de la crème, / De la pommade rose / Pour cacher les choses, / Du p´tit plaisir / Pour pas tout seul dormir. / Tu vois pas qu´on s´aime pas? / Tu vois pas qu´on s´aime pas? / On s´aime pas.
La danse entre l’UDI et le Mouvement démocrate ressemble étrangement à celle de la chanson d’Alain Souchon, sauf qu’on est plus dans le registre du poker menteur que du faux amour (encore que!).
Et devinez qui seront, encore une fois, les dindons de la farce, chers amis militants et électeurs centristes?!
Plusieurs médias se sont ainsi fait l’écho de rencontres et de négociations entre les dirigeants du MoDem et de l’UDI en vue de la constitution de listes communes pour les prochaines élections européennes de 2014.
Selon eux, celles-ci ne se feraient pas sur la recherche d’une position politique commune mais avant tout pour que les deux partis ne se prennent pas, chacun de son côté, une raclée électorale.
En effet, si le mode de scrutin demeure le même qu’en 2009 – une France découpée en six grandes circonscriptions – les chances de l’UDI et du Mouvement démocrate d’avoir nombre de députés européens son nettement moins élevées que si l’on revient à une seule circonscription nationale (projet de François Hollande).
Dès lors, dans le premier cas, les leaders des deux partis sont prêts à faire liste commune mais pas dans le deuxième.
L’électeur centriste est en droit de se demander si c’est de la politique avec un grand p ou simplement de la cuisine électorale avec de petits arrangements indécents entre frères ennemis et, in fine, une escroquerie démocratique.
Il ne s’agit peut-être même que d’une vulgaire intox, à la fois au MoDem et à l’UDI, ce qui n’est guère plus brillant.
Ainsi, chaque formation joue le rassemblement et le consensus à outrance tout en sachant qu’il n’y a aucun «risque» qu’une véritable union se matérialise.
«Plus unitaire que moi, tu meurs!» serait donc la posture dont l’objectif serait d’être le plus à même de réunir le Centre à son profit le moment venu (en 2017).
Ainsi, François Bayrou se dit ouvert à des alliances avec l’UDI mais uniquement si cette dernière le rejoint sur ses positions. Et les leaders de celle-ci affirment qu’ils sont prêts à travailler avec François Bayrou s’il rejoint la formation de centre-droit.
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour s’apercevoir qu’il n’y a aucune chance que cela arrive actuellement, d’un côté comme de l’autre.
D’autant que les élections européennes sont les seules, grâce à la proportionnelle, où aucun parti n’a réellement besoin de s’allier avec un autre afin de connaître son réel poids politique.
Pour le Mouvement démocrate, s’allier serait donc un aveu de faiblesse et engendrerait, sans doute, sa disparition à terme.
Pour l’UDI, cette alliance serait vue comme une peur d’aller seule au combat ce qui ne serait guère positif pour son image et donc son avenir.
Mais comme en politique il ne faut jamais dire jamais, ni oublier que le mot impossible n’existe pas, qui vivra verra!
A noter, tout de même, pour pimenter un peu ce nouveau feuilleton, que les «gauchistes» du MoDem ont pris langue avec le Parti socialiste pour parler d’une possible liste commune
Toujours aussi impayables, les centristes… dans la comédie de boulevard!
Centristement vôtre.

Le Centriste

dimanche 27 janvier 2013

Une Semaine en Centrisme. Le projet politique, moment de vérité pour l’UDI

Le 26 janvier dernier, sur ses terres, à Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, député-maire de la ville mais aussi vice-président de l’UDI a animé la première convention territoriale sur les quatre prévues (trois autres auront lieu à Cholet, Mazamet et Metz) concernant le projet politique de l’UDI dont il a la charge.
Celle-ci était ouverte à tous ceux qui avaient quelque chose à dire et des propositions à faire dans les cinq domaines suivants: «développement compétitif et durable», «solidarités actives», «des territoires de confiance et de croissance», «vivre ensemble» et «dans l’Europe et vers le monde».
On ne sera pas étonné que la salle s’est prononcée, entre autres, pour moins de taxes et d’impôts, pour une Europe fédérale, pour une plus grande liberté d’entreprendre ainsi que pour la refondation d’un lien social.
Toutes les idées mises sur la tale et les mesures proposées seront collectées pour être analysées, sachant, comme dans tout parti politique, que la rédaction du projet reviendra aux instances dirigeantes et que les militants se prononceront ensuite sur un texte final.
Ce dernier devrait, théoriquement, refléter la diversité de l’UDI et des nombreux partis qui la composent.
Ce brainstorming matinal baptisé «Un nouveau cap» (en référence également au site internet www.unnouveaucap.com qui vient d’être lancé, réceptacle de toutes les bonnes idées d’où qu’elles viennent) qui a réuni quatre cents personnes, divisés en petits groupes, a été clos par des interventions du maire de Neuilly et de Jean-Louis Borloo, le président de l’UDI.
Il était, dès lors, intéressant de leur poser la question sur la cohérence du prochain projet alors que l’on sait que l’UDI est divisée sur plusieurs points en particulier sur le mariage gay, Jean-Louis Borloo étant plutôt «pro» tandis que Jean-Christophe Fromantin était en pointe lors de la dernière grande manifestation parisienne contre celui-ci.
Pour les deux hommes, ce désaccord ne remet pas en question l’élaboration d’un programme commun à tous les membres et toutes les composantes de l’UDI. D’autant, ajoutent-ils, que dans les autres partis, les positions sont loin d’être unanimes non plus.
Un programme que Jean-Christophe Fromantin voit à partir d’une reconquête des territoires et de leur capacité à innover (son parti politique s’appelle «Territoires en mouvement») et non de manière centralisée.
Quant à Jean-Louis Borloo, il exhorte à attendre le document final pour en juger de la profondeur et de la cohérence, sans faire de procès d’intention a priori. Mais il affirme, qu’une fois adopté, il sera le programme de tous les partis qui constituent l’UDI, de tous ses dirigeants.
Tous deux sont conscients que l’UDI a une grande chance de se construire et de se définir sans se presser puisque l’année 2013 – sauf imprévus – ne comporte aucune élection générale.
D’autant que sa forme confédérale actuelle n’est pas la plus simple pour écrire un texte commun de cette importance.
Suite aux propos de Jean-Jacques Jégou dans le Figaro qui déclarait que l’alliance «naturelle» entre l’UDI et l’UMP n’était pas obligatoirement «automatique», Jean-Louis Borloo les a décryptés en expliquant que cela signifiait, non pas que l’UDI pouvait aller chercher des alliances du côté de la gauche et du Parti socialiste mais qu’en cas de désaccord, notamment dans les élections locales, l’UDI pouvait se présenter contre l’UMP.
Autres déclarations intéressantes sur l’inévitable concurrence qu’ont déjà commencé à se faire l’UDI et l’UMP.
Pour Jean-Louis Borloo, prendre à terme le leadership de la Droite ne sera pas affaiblir ou prendre des voix et des militants à l’UMP, la sphère politique où s’est positionnée l’UDI est suffisante pour y parvenir.
Jean-Christophe Fromantin estime, quant à lui, que l’UDI devienne le premier parti de Droite n’est pas la priorité. Il préfère que celle-ci soit le moteur d’une coalition avec l’UMP au niveau des idées, des propositions et d’une dynamique.
Plus, il estime que les structures décentralisées telles que l’UDI sont plus à même d’être réactives et pionnières que celles qui sont centralisées comme l’UMP.
Une différence de perception avec Jean-Louis Borloo qui souhaite, de son côté, que la formation de centre-droit se centralise de plus en plus et se dote d’un leader incontesté, comme il l’avait dit du haut de la tribune de la Mutualité à Paris à l’automne dernier lors de son congrès constitutif.
Quant à l’unité de l’UDI, les deux hommes ont la volonté de travailler ensemble même si cela n’empêche pas un désir de ne pas se voir brider et de pouvoir garder sa liberté de parole, dixit Jean-Christophe Fromantin qui rappelle qu’il a toujours été élu en indépendant, sans le concours d’aucune force politique.
Et c’est bien là que l’avenir de l’UDI se joue, dans cette possibilité de vivre ensemble sans pourtant toujours parler d’une même voix. Un challenge que connaissent bien tous les partis centristes et qu’a bien connu l’UDF première mouture (le modèle actuel de l’UDI) avant de devenir un parti centralisé sous François Bayrou.
Le programme de l’UDI sera donc une première indication forte sur cette capacité qu’aura la formation de centre-droit d’exister dans la durée.
Mais ce ne sera réellement qu’après les élections municipales puis européennes en 2014 que l’on aura l’indication essentielle sur le sujet.
De bons scores seront le gage d’un avenir. En revanche, en cas de mauvais résultats…
Alexandre Vatimbella

samedi 26 janvier 2013

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centre face au désarroi et à la défiance des Français

Les Français n’ont pas peur (seuls 10% d’entre eux l’affirment) mais ils sont inquiets affichant un état d’esprit où domine la méfiance (32%), la morosité (31%) et la lassitude (29%), bien avant un quelconque enthousiasme (12%).
Quant à leurs préoccupations principales, elles concernent, sans surprise, le chômage (56%), le pouvoir d’achat (44%), les retraites (27%), les impôts et les taxes (27%), la santé et la qualité des soins (24%).
Deux sondages d’envergure particulièrement intéressants font ainsi le point sur la vision des Français vis-à-vis de la société et leurs rapports avec celle-ci (*).
Les résultats, on l’imagine, ne sont guère brillants en cette période de crise économique plus ou moins larvée, de chômage élevé, de questionnements identitaires, de difficultés à redéfinir les bases d’un lien social qui prennent en compte les avancées de la modernité sans détruire les solidarités essentielles et où une définition universelle d’un vivre bien ensemble ne semble plus aller de soi.
C’est également une claque pour le monde politique avec des citoyens qui sont pour le moins critiques quant à son intégrité, son utilité et son intérêt.
85% des Français estiment que les politiques ne se préoccupent pas assez ou pas du tout de ce qu’ils pensent, 66% qu’il vaudrait mieux que ce soient les experts qui décident en lieu et place des politiques, 62% que la plupart des hommes et des femmes politiques sont corrompus, 82% que ceux-ci agissent d’abord pour leurs intérêts personnels avant ceux de leurs administrés, 72% que le système politique marche mal.
Pas étonnant dès lors que 54% pensent que la démocratie ne fonctionne pas très bien ou pas bien du tout.
Encore moins étonnant est que 0% (!) des Français soient enthousiastes vis-à-vis de la politique (38% méfiants, 26% dégoûtés) et que seuls 12% fassent confiance aux partis politiques.
Mais ce n’est pas tout.
Ainsi, s’ils font confiance à 56% au conseil municipal, à 45% au conseil régional et 44% au conseil général, ils ne sont que 33% à en faire de même pour l’Europe, 31% pour la présidence de la république, 28% pour l’Assemblée nationale (mais 40% pour le député de leur circonscription), 26% pour le gouvernement.
A noter que tous ces pourcentages sont en baisse par rapport aux précédentes enquêtes.
Cependant, il ne faudrait pas en conclure trop rapidement que cela vient de la politique elle-même car 59% des Français se déclarent assez ou beaucoup intéressés par celle-ci. C’est plutôt de la manière dont elle est faite.
De même, la démocratie demeure une valeur sûre puisque 65% des Français estiment que le vote est le moyen d’exercice le plus efficace pour influer sur les décisions politiques (9% pensent que c’est en militant dans les partis).
Ce qui est également très prégnant dans ces enquêtes est la sensation que le politique apporte souvent les mauvaises réponses à des questions essentielles et que, déconcertés et désorientés, les Français se réfugient dans une sorte de cocon protecteur afin de ne pas devoir affronter les réalités.
Dès lors, il est dans l’ordre des choses que les Français souhaitent que leur pays se protège encore plus du monde (46% contre 29% qu’il s’ouvre plus à celui-ci) et qu’ils ressentent la mondialisation comme une menace (61%) plutôt que comme une opportunité (39%).
Et s’ils sont très majoritairement pro-européen, 53% d’entre eux veulent renforcer le pouvoir de la France dans les décisions la concernant (23% voulant renforcer les pouvoirs de l’UE).
Néanmoins, il ne faudrait pas, non plus, analyser ces deux sondages comme un refus du réel. Les Français, dans le même temps, sont conscients que le capitalisme est le seul système économique efficace (51% pensent qu’il faut le réformer sur quelques points, 6% qu’il ne faut rien changer contre 41% qu’il fait le réformer en profondeur), que ce sont les entreprises privées qui sortiront le pays de la crise (53% veulent que l’Etat leur accorde plus de confiance) que l’euro est utile (72% sont pour son maintien).
Et, surprise, ils sont même 72% à estimer que c’est une bonne chose de gagner beaucoup d’argent (au diable, la fameuse «honte catho» d’être riche!).
Devant ce tableau contrasté mais néanmoins peu chatoyant, le Centre a-t-il une réponse?
Disons d’abord que la mission du politique est d’expliquer le plus pédagogiquement et le moins démagogiquement possibles les enjeux essentiels qui se présentent à la France, d’apporter une vision apaisée de la situation, de faire de réelles propositions constructives et consensuelles afin que des décisions soient prises dans l’action et non dans la réaction et que des mesures efficaces soient mises en place.
L’important est de parler à tout le monde et non à des clientèles particulières avec, comme résultat désastreux, de faire croire aux Français que les politiques n’agissent que pour leur propre camp et non pour le bien du pays tout entier.
Dans ce cadre, le Centre, grâce aux valeurs et aux principes du Centrisme, possède un net avantage sur la Gauche et la Droite pour refonder une foi dans le politique mais aussi pour offrir des réponses et des solutions adéquates à la situation actuelle.
Avec le principe de juste équilibre, il parle à tout le monde; avec sa valeur du respect, il n’oublie personne.
Juste équilibre et respect sont là, entre autres, pour établir cette confiance indispensable des citoyens en leurs dirigeants, dans l’idée que ces derniers agissent en faveur de tous et pour le bien de tous.
Mais le juste équilibre est également le principe de toute décision et le moteur de toute mesure politiques.
Rappelons qu’en politique, le juste équilibre vise à donner le plus de satisfaction possible à tous les citoyens tout en sachant que personne ne peut être contenté totalement. Il vise tous les intérêts particuliers sans promesses démagogiques.
Et c’est dans l’harmonie de tous les intérêts particuliers que se bâtit le juste équilibre de la communauté.
Il s’agit de marier individu et communauté, liberté et solidarité, esprit d’entreprendre et besoin de sécurité, etc. Ces couples paraît-il antinomiques et soi-disant ennemis irréconciliables doivent au contraire se réunir, se compléter, se succéder dans un mouvement circulaire.
Chacune de leurs composantes doit ainsi sortir ses meilleurs atours et apporter son équilibre dans son couple pour lui permettre de contribuer à l’équilibre général de la société.
Concrètement, le Centre prône une politique d’efforts où ceux-ci sont réellement partagés et grâce auxquels chacun sera, in fine, gagnant.
Ainsi, si les riches doivent participer au redressement du pays, il faut mettre en place des législations qui permettent aux entrepreneurs d’avoir une grande liberté pour créer de la richesse et être à leurs côtés quand ils ont besoin d’être accompagnés dans cette aventure à hauts risques.
De même, si les salariés doivent accepter une flexibilité plus grande dans leurs emplois, il faut mettre en place des législations qui, en cas de licenciement, les aident financièrement mais, surtout, logistiquement, à retrouver du travail le plus vite possible et à être plus strict avec les entreprises qui pourraient licencier à tout va sans réels motifs.
Il convient, en matière d’éducation et de formation, d’offrir la même chance pour tous mais également de permettre à ceux qui ont des talents de pouvoir les exprimer pour eux-mêmes, d’abord, pour la collectivité tout entière, ensuite et leur permettre de récolter le fruit de leur travail et de leurs capacités sans les montrer du doigt.
Sans oublier que si le politique demande, avec raison, aux citoyens d’être des individus responsables, il doit y avoir une contrepartie.
Celle-ci est, d’une part, que les politiques soient également responsables, sans échappatoire, et, d’autre part, qu’ils tiennent un discours honnête sur la réalité qui nous entoure et non des promesses sans lendemain qui minent la confiance des Français élections après élections ainsi que dans le gouvernement du pays.
La réaction horrifiée de la grande majorité des politiques au vu des résultats de ces deux sondages ne doit terminer encore une fois en eau de boudin et que rien ne bouge jusqu’au jour où il sera vraiment trop tard.
En désignant, jours après jours, comme boucs-émissaires les fonctionnaires européens bornés, les immigrés inassimilables, les chômeurs fainéants, les riches patrons profiteurs, les jeunes irrespectueux, les commerçants voleurs, les assurés sociaux assistés, etc. nous répétant qu’ils sont responsables de tous nos maux, les politiques – qui, eux, répètent-ils, tentent désespérément de changer les choses - sont les grands responsables du désarroi et de la défiance des Français envers la France et, par voie de conséquence, envers ceux qui la gouvernent.
Les discours populistes et démagogiques font gagner des élections, c’est sûr, mais, tout aussi sûr, ils font perdre la France.

(*) Baromètre sur la confiance politique, vague 4, réalisé par Opionway du 5 au 20 décembre 2012 sur un échantillon de 1509 personnes de 18 et plus interrogées en ligne / Sondage France 2013: les nouvelles fractures, réalisé par Ipsos du 9 au 15 janvier 2013 sur un échantillon de 1019 personnes de 18 ans et plus interrogées en ligne

jeudi 24 janvier 2013

Actualités du Centre. Israël – Législatives: Le Centre en position de force et… déjà divisé

Les centristes ont obtenu, contre toute attente, un excellent score lors des législatives anticipées en Israël.

Ces élections qui sont également un coup de froid pour le premier ministre Benjamin Netanyahu qui espérait bien capitaliser sur les problèmes de sécurité du pays pour obtenir une majorité de siège à la Knesset (parlement) alors qu’il en est très loin.

Côté centriste, le parti «Il y a un Avenir» (Yesh Atid) de l’ancien présentateur vedette de la télévision israélienne, Yaïr Lapid, a obtenu entre 18 et 19 sièges (les résultats définitifs ne seront connus que dans quelques jours), tandis que le parti Le Mouvement (Hatnuah) de Tzipi Livni en obtenait 7 et le Parti travailliste à la ligne totalement recentrée en obtenait 17.

A eux trois, ils ont donc obtenu aux alentours de 45 sièges soit beaucoup plus que le Likoud (droite) du premier ministre sortant qui ne devrait pas dépasser les 33 sièges.

Pourtant, aucune alliance entre les centristes n’est envisagée. C’est plutôt un gouvernement Likoud-Yesh Atid qui devrait se mettre en place si l’on en croit les dernières déclarations de Yaïr Lapid (qui pourrait devenir ministre des Affaires étrangères): «J'ai entendu parler de bloc (anti-Netanyahu), je suggère qu'on retire cette histoire de la table. Il n'y aura pas de bloc».

D’autant que les nouvelles priorités que Benjamin Netanyahu a énumérées après sa demi-défaite (une plus grande justice sociale, le logement et des pratiques gouvernementales plus transparentes) sont exactement celles du Yesh Atid.

Rappelons que la Knesset comptant 120 députés et que la majorité se situe donc à 61, il faudra donc pour le Likoud trouver d’autres alliés, au centre de préférence (du côté de Hatnuah puisque les travaillistes ont déclaré ne pas être intéressés tant que Netanyahu serait premier ministre), le parti de droite ne souhaitant pas en effet faire alliance avec la nouvelle formation d’extrême-droite, Maison Juive, qui a obtenu 12 sièges.