samedi 19 février 2022

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La liberté antichambre de la licence?

Etre libre est-il un état qui conduit immanquablement à outrepasser sa liberté pour passer dans la licence, c’est-à-dire à utiliser et instrumentaliser cette liberté individuelle pour commettre des actes et avoir des comportements qui mettent en danger le bien commun qu’est la Liberté avec un grand L et détruisent le lien social de la démocratie en agissant contre le vivre bien ensemble avec la négation de ce qui en est la base, la respect de la dignité humaine collectivement et individuellement parlant?

La liberté, nous le savons, n’est réellement viable qu’avec la responsabilité de celui qui la vit et donc l’exerce alors que la licence est une «liberté irresponsable» donc, effectivement, le contraire, plus, l’antithèse de la liberté dans une société humaine, dans un monde où le respect et la protection de la nature – entendue ici comme tout ce qui environne l’humain et l’humain lui-même – compris comme des attitudes responsables à son encontre sont une nécessité à la fois politique, sociale et sociétale.

Pour que la liberté individuelle reste une composante de la Liberté, elle doit être consciente que son pouvoir et ses capacités ne franchissent pas la limite où elle devient autre chose – la licence – et de constructive devient destructive.

La liberté d’un individu qui serait le seul être vivant sur une planète n’aurait évidemment pas de limite éthique puisqu’il pourrait s’accaparer et/ou détruire tout ce qu’il veut sans faire subir des conséquences à autre que lui, à autrui.

Or nous sommes des milliards d’humains et un nombre encore plus considérable d’être vivants qui partageons cette Terre et qui ont tous le même droit à vivre.

Dès lors, la question qu’il faut se poser est de savoir si l’octroi de la liberté par la société à l’individu n’aboutit-il pas toujours à ce que celui-ci veuille en faire un moyen, une arme, qu’il utilise en ne prenant uniquement en compte que son seul profit et son intérêt ainsi que celui de ses proches et qu’il est donc amener à enfreindre, à bafouer les règles qui la régissent en société.

Bien sûr, son intérêt bien compris serait de comprendre que son profit va bien au-delà des avantages ponctuels qu’il en retire à un moment donné.

Son existence dans une communauté en paix, sur une planète saine où la vie humaine n’est pas en danger de par son action destructrice sont des bienfaits de loin plus essentiels que de vivre dans le conflit et de piller les ressources naturelles.

La problématique n’est plus alors de mettre en compétition démocratie et totalitarisme mais bien de s’interroger sur la capacité de l’humain en tant qu’individu et de l’Humanité en tant que communauté à agir de manière responsable.

En effet, si dans une démocratie la liberté du plus grand nombre peut se dévoyer en licence, dans un totalitarisme c’est la liberté de quelques uns, ceux qui dirigent et leurs agents, qui peut produire la même perversion et, là, sans aucun contrôle possible donc avec des dommages potentiels d’une ampleur bien plus conséquente.

Si tel est le cas, l’évolution de nos capacités technologiques et scientifiques couplées avec notre volonté d’avoir toujours plus nous amèneront inéluctablement dans l’abime parce que ce comportement ressort plus de la licence que de la liberté parce que la responsabilité est sacrifiée sur l’autel de cupidité.

Or, aujourd’hui, rien dans nos agirs montrent que ce ne sera pas le cas, rien ne montrent que les individus utiliseront trop souvent et de plus en plus l’autonomie qui est une des composantes essentielles de la liberté afin de pervertir celle-ci en licence dans une démarche égocentrique, irresponsable et irrespectueuse.

La question d’une liberté antichambre de la licence demeure donc ouverte et c’est bien là le problème majeur de la démocratie, régime de la liberté.

Parce qu’elle n’a pas réussi jusqu’à présent à former des citoyens libres c’est-à-dire responsables de leur liberté et respectueux de celle des autres.

Certains d’entre nous le sont, beaucoup trop encore ne le sont pas.

Rien ne dit qu’elle n’y parvienne pas et qu’elle ne réussisse pas son pari sur l’humain.

Mais rien ne dit le contraire, non plus.

 

 

Présidentielle 2022. Agrégateurs de sondage – Macron en légère hausse / Le Pen en légère baisse / Zemmour en hausse / Pécresse en baisse / Les candidats démocrates juste au-dessus des 50%

► En ce 19 février les résultats des six agrégateurs de sondage que nous avons sélectionnés  donnent les tendances suivantes:

- Emmanuel Macron demeure toujours largement en tête du premier tour avec une légère hausse globale dans les moyennes publiées par les agrégateurs.

- Marine Le Pen demeure à la seconde place et connait une légère baisse globale.

 - Valérie Pécresse n’est plus troisième dans tous les agrégateurs, passant quatrième dans trois d’entre eux, avec une baisse quasi-générale (un seul agrégateur la donne stable tous les autres en baisse) parfois assez marquée.

- Eric Zemmour continue à progresser globalement et parvient à prendre la troisième place dans trois agrégateurs sur six.

- Jean-Luc Mélenchon, cinquième, demeure toujours le meilleur candidat de la sphère de la gauche tout en progressant dans cinq des six agrégateurs.

- Yannick Jadot ne parvient pas à retrouver des scores du début de sa campagne étant soit sous la barre des 5% soit juste au-dessus.

- Christiane Taubira est en baisse partout, Anne Hidalgo ne connait aucune hausse tandis que Fabien Roussel continue sa hausse globale.

- Le second tour de la présidentielle, en date du 19 février, opposerait donc toujours Emmanuel Macron à Marine Le Pen (sauf pour un sondage qui place Eric Zemmour en second position) avec une marge confortable selon l’ensemble des résultats des sondages publiés en particulier ceux de la semaine qui vient de s’écouler.

► L’agrégateur des courants politiques de Datapolitics révèle que le Centre, l’écologie et les deux extrêmes, de gauche et de droite, sont en hausse et que la Gauche et  la Droite sont encore en baisse.

Les candidats des courants favorables à la démocratie républicaine libérale sont en baisse notable et parviennent tout juste à réunir sous leurs bannières la majorité des électeurs avec 50,53% (-2,11) des intentions de vote tandis que les candidats des extrêmes sont à 48,08%.

 

► Résultats de l’agrégateur Datapolitics (données au 19 février)
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,33% ↗
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,64% ↗
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3,92% ↗
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche extrême et radicale): 10,33% (+0,60) ↗
- Christiane Taubira (gauche): 3,18 ↘
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2,64% ↘
- Yannick Jadot (EELV, écologisme de gauche): 4,87% ↘
- Hélène Thouy (Parrti animalier, défense des animaux): 0,15% ↗
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,56% (-0,01) ↘
- Valérie Pécresse (LR, droite): 15,20% (-0,75) ↘
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,70 % ↘
- François Asselineau (UPR, droite radicale): 0,43% ↗
- Jean-Lassalle (Résiste, populiste démagogue de droite radicale): 1,19% ↗
- Eric Zemmour (extrême-droite):14,52% (+0,61) ↗
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16,61% (-0,41) ↘

► Résultats de l’agrégateur Le Télégramme (données au 19 février)
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,2% ↗
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,6% ↘
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4,4% ↗
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche extrême et radicale): 10,3% (+0,8) ↗
- Christiane Taubira (gauche): 2,9% ↘
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2,4% ↘
- Yannick Jadot (EELV, écologisme de gauche): 4,6% ↘
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,4% (+0,2) ↗
- Valérie Pécresse (LR, droite): 14,3% (-1,1) ↘
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,7% ↗
- Eric Zemmour (extrême-droite):15,1% (+0,7) ↗
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16,9% (-0,4) ↘

► Résultats de l’agrégateur franceinfo (données au 19 février)
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0% =
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% =
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4% ↗
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche extrême et radicale): 10% (=) =
- Christiane Taubira (gauche): 3% ↘
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2% =
- Yannick Jadot (EELV, écologisme de gauche): 5% (=) =
- Hélène Thouy (Parrti animalier, défense des animaux): 0% =
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24% (=) =
- Valérie Pécresse (LR, droite): 14% (-1) ↘
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2 % =
- François Asselineau (UPR, droite radicale): 1% =
- Jean-Lassalle (Résiste, populiste démagogue de droite radicale): 1% =
- Eric Zemmour (extrême-droite):15% (+1)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 17% (=) =

► Résultats du tableau de la moyenne des votes à un  mois du Figaro (données au 19 février)
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,2% ↗
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,7% =
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3,4% ↘
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche extrême et radicale): 9,8% (+0,2) ↗
- Christianne Taubira (gauche): 4% ↘
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2,8% =
- Yannick Jadot (EELV, écologisme de gauche): 5,1% ↗
- Hélène Thouy (Parti animaliste, défense des animaux) 0,2% ↗
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,5% (+0,2) ↗
- Valérie Pécresse (LR, droite): 15,9% (=) =
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,7% =
- François Asselineau (UPR, droite radicale): 0,4% =
- Jean-Lassalle (Résiste, populiste démagogue de droite radicale): 1,1% =
- Eric Zemmour (extrême-droite):13,8% (-0,1) ↘
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16,9% (-0,1) ↘

► Résultats de l’agrégateur BFMTV (données au 19 février)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche extrême et radicale): 9,9% (+0,2) ↗
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2,6% ↘
- Yannick Jadot (EELV, écologisme de gauche): 5,3% ↘
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,6% (=) =
- Valérie Pécresse (LR, droite): 15,9% (-0,4) ↘
- Eric Zemmour (extrême-droite):13,4% (+0,2) ↗
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16,9% (-0,1) ↘

► Résultats du compilateur Huffpost (données au 19 février)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4,2% ↗
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche extrême et radicale): 10,4% (+0,8) ↗
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2,2% ↘
- Christiane Taubira (gauche): 3,4% ↘
- Yannick Jadot (EELV, écologisme de gauche): 5,1% ↘
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,6% (+0,3) ↗
- Valérie Pécresse (LR, droite): 14,3 % (-1,2) ↘
- Eric Zemmour (extrême-droite): 14,6% (+0,4) ↗
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16,7% (+0,2) ↗

 

► Résultats de l’agrégateur Datapolitics sur les courants politiques (données au 19 février)
- Extrême-gauche : 15,28% ↗
- Gauche : 5,77% ↘
- Vert : 4,98% ↗
- Centre : 24,69% ↗
- Droite : 15,09% ↘
- Extrême-droite : 32,80%↗
- Inclassable : 1,50% ↗

 

► Nous publions ici les résultats de cinq agrégateurs de sondage, celui de Datapolitics, celui du quotidien Le Télégramme, ceux des chaînes franceinfo et BFMTV, celui du Huffpost ainsi que le tableau de la moyenne des sondages à un mois publié par le quotidien Le Figaro.
En outre, nous publions l’agrégateur de Datapolitics sur les courants politiques.
Les cinq agrégateurs et le tableau de la moyenne des sondages concernant les candidats ainsi que l’agrégateur de Datapolitics sur les courants politiques présentés ici ne comprennent que les résultats du premier tour.
Les différences dans les résultats s’expliquent surtout par la période prise en compte qui est plus ou moins grande ainsi que par les critères de pondérations retenus.
Ainsi Datapolitics prend en compte l’ensemble des sondages publiés pour la présidentielle tout comme Le Télégramme mais les critères de pondérations des deux agrégateurs sont différents.
Franceinfo fait sa moyenne sur les deux derniers mois et Le Figaro ainsi que BFMTV sur le dernier mois.
Enfin, le Huffpost fait sa moyenne sur les cinq derniers sondages publiés.

► Un agrégateur ou compilateur de sondages sélectionne tous les sondages d’intentions de vote publiés pour une élection précise afin d’en faire une moyenne (soit sur tous les sondages, soit sur les derniers) pondérée par l’importance des échantillons, la prééminence de la dernière étude publiée, voire de la crédibilité des différents instituts.
Les résultats doivent être pris pour ce qu’ils sont, une indication de l’état de l’opinion sur une période donnée.
Un agrégateur n’est évidemment pas un nouveau sondage.
Les différences de résultats qui peuvent être constatés entre les agrégateurs viennent des critères utilisés et des périodes prises en compte qui sont propres chacun d’entre eux.

 

 

Présidentielle 2022. Sondage BVA – Macron devant Le Pen / Zemmour devant Pécresse

Selon la 7e vague du sondage présidentiel de l’Institut BVA pour RTL et Orange, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24% (-1) des intentions de vote.

Il devance Marine Le Pen (17,5% / +0,5).

On trouve ensuite Eric Zemmour (15% / +0,5) qui devance Valérie Pécresse (13,5%, -1).

Jean-Luc Mélenchon est à 10,5% (+1,5).

Au second tour, Emmanuel Macron l’emporte devant Marine Le Pen et Valérie Pécresse avec douze points d’avance (56% contre 44% / =) et devant Eric Zemmour avec 26 points d’avance (63% contre 37% / +1).

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,5% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (-0,5)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4,5% (+0,5):
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 10,5% (+1,5)
- Christiane Taubira (gauche): 4% (=)
:- Anne Hidalgo (PS, gauche socialiste): 2% (=)
- Yannick Jadot (EELV, écologie de gauche): 4,5% (=)
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux) score non-significatif (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et axe central): 24% (-1)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 13,5% (-1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (=)
- François Asselineau (UPR, droite radicale): 0,5% (=)
- Jean-Lassalle (Résiste, populisme de droite): 1% (-0,5)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 15% (+0,5)
- Mariene Le Pen (RN, extrême-droite): 17,5% (+0,5)

(Sondage réalisé par internet les 15 et 16 février 2022 auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,4 et 3,3 points selon l’institut)

 

 

La quotidienne centriste du 18 février 2022. L’instrumentalisation des sondages va bon train

Au CREC, nous avons décidé, comme pour chaque élection présidentielle, de publier les sondages sur les intentions de vote des Français.

Si nous le faisons, c’est parce qu’à chaque scrutin de ce type, les sondages en France et ailleurs réalisés par des instituts sérieux ne se trompent pas dans les grandes lignes sauf exceptions mais qui confirment plutôt la règle.

En 2017, les instituts avaient prévu avant le vote, un second tour Macron-Le Pen puis une victoire de l’actuel hôte de l’Elysée.

En 2012, ils avaient prévu un duel Hollande-Sarkozy puis une victoire du premier nommé.

En 2007 ils avaient prévu que s’affronteraient au final Sarkozy et Royal avec une victoire de candidat de l’UMP.

Voilà pour ceux qui dénigrent les sondages, affirmant sans preuve et surtout contre les faits qu’ils se trompent et/ou qu’ils sont manipulés.

Bien sûr, certains instituts, vite repérés, font un travail qui manque de rigueur.

Bien sûr, au cours de la campagne, des variations ont lieu entre les différents instituts et des différences apparaissent avec le résultat final.

Si l’on ne peut pas toujours expliquer pourquoi des écarts conjoncturels peuvent avoir lieu entre des sondages réalisés dans une même période, en revanche, les différences avec ceux des derniers jours de la campagne sont évidemment explicables par des évolutions de l’électorat ce qui nous fait rappeler une fois de plus qu’un sondage n’est qu’une photographie de l’état de l’opinion au moment où il est réalisé.

Bien sûr, si une batterie de vagues d’un même sondage dit la même chose, on peut estimer qu’une tendance forte existe.

A fortiori pour plusieurs batteries de plusieurs sondages.

Ce que l’on ne peut pas cautionner, en revanche, est l’instrumentalisation des sondages.

Quand elle est pratiquée par les candidats eux-mêmes et leurs équipes, on comprend la motivation même si on ne peut approuver la démarche.

De même que leur affirmation que les sondages ne veulent rien dire quand ils sont mauvais et, en revanche, qu’ils les citent constamment comme références quand ils sont bons…

Plus difficile à accepter, en revanche, est l’instrumentalisation faite pas les médias, même par ceux qui se plaignent qu’il y en a trop et qui n’hésitent pourtant pas à tirer des conclusions à chaque parution de l’un d’eux, surtout si c’est celui qu’ils ont commandé et publié!

On en veut pour preuve les commentaires grandiloquents voire définitifs quand des variations minimes se produisent ce qui ne veut pas dire grand-chose puisqu’il existe des marges d’erreur pour chaque enquête d’opinion…

Dire qu’elles existent comme nous le faisons est de l’information.

Prétendre qu’elles marquent un tournant ou une tendance lourde quand elles ne concernent qu’un ou deux voire trois sondages, c’est vouloir leur faire dire ce qu’elles ne montrent pas.

Ainsi, depuis le début de la campagne, un seul institut a donné Valérie Pécresse gagnante au second tour face à Emmanuel Macron sur un seul sondage, ce qui n’avait évidemment aucune signification face aux dizaines d’enquêtes qui disent exactement le contraire.

Même chose pour celui d’aujourd’hui qui place Eric Zemmour devant Marine Le Pen alors que cette dernière le devance depuis des semaines ou est à égalité.

Si, dans les jours et semaines qui viennent, ce sondage est confirmé, on pourra parler de tendance lourde mais pas maintenant.

Et l’on pourrait multiplier les exemples qui sont des épiphénomènes par rapport à la compilation de tous les résultats.

Un sondage est une indication intéressante et utile pour l’électeur qui, d’ailleurs, demande qu’on en fasse au vu de la popularité que chaque publication rencontre.

Mais faire chaque jour des gros titres sensationnels sur des variations soit mineures, soit ponctuelles discrédite, non pas les sondages et les instituts, mais les médias pourtant si prompts à les critiquer, sans doute pour mieux cacher leur responsabilité dans cette instrumentalisation dont les buts sont commerciaux et idéologiques mais certainement pas informatifs.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]