mercredi 1 février 2023

La quotidienne centriste du 1er février 2023. La (très) mauvaise communication du gouvernement

La réforme des retraites est une preuve supplémentaire de la très mauvaise communication du gouvernement depuis l’élection d’Emmanuel macron en… 2017!

Peu de gouvernements ont fait pire, peut-être celui de François Hollande et encore.

Tout se passe en la matière comme si persuadés que la raison, l’intelligence et l’évidence l’emporteront toujours, le Président de la république – pénétré en outre de ses capacités en la matière et qu’elles suffisent pour convaincre – et ses ministres pensent qu’on peut se contenter de gouverner pour démontrer la justesse de leurs mesures.

D’autant qu’Emmanuel Macron possède effectivement cette capacité de converser avec tout le monde qui le conforte dans son aptitude à convaincre.

Or, une chose est d’échanger des arguments et même de sortir gagnant d’une conversation, une autre est de convertir les sceptiques.

Or cette «stratégie» – si tant est qu’on peut ainsi appeler ce comportement – montre surtout de l’infatuation mais aussi de la méconnaissance totale de ce qu’est la communication politique au 21e siècle.

Et elle s’est à nouveau fracasser avec la réforme des retraites.

Ce n’est pas que le gouvernement n’ait pas communiqué ou qu’il ne tente pas de développer une communication structurée sur la question, c’est qu’il n’a, ni les moyens, ni les relais, ni une crédibilité assise sur un travail à long terme pour y parvenir.

Nous avons déjà dit ici que le pouvoir en place et plus largement le Centre et l’axe central n’ont aucun média qui les soutient à la différence de la Gauche et de la Droite ainsi que de leurs extrêmes.

Et il ne peut même pas compter sur un service public phagocyté depuis toujours par une gauche majoritaire dans les rédactions.

De même, la communication officielle s’empêtre quasiment systématiquement dans la réfutation de fake news et d’affirmations idéologiques qui noient le propos qui se veut basée sur la raison et les faits comme étant d’équivalence avec des attaques qui sont avant tout partisanes et non-argumentées.

Elle est donc le plus souvent sur la défensive ce qui est déjà un handicap qui peut vite se transformer en défaite comme le démontre de plusieurs exemples.

La seule excuse valable à ce fiasco est la rapidité avec laquelle Emmanuel Macron a conquis le pouvoir et qu’il ne se voyait sans doute pas gagner en 2017, la bérézina de la campagne de Fillon après la défaite de Juppé à la primaire de la Droite lui ayant ouvert grand les portes de l’Elysée à la grande surprise de tous.

Du coup, tout s’est passé dans une sorte d’emballement où en matière de communication, une stratégie solide et éprouvée n’existait pas et tout reposait sur la brillance d’un homme, Emmanuel Macron, ce qui n’est jamais possible sur une longue distance dans une ère d’explosion médiatique.

Sans doute un cas d’école à ne pas suivre pour les prochains hôtes de l’Elysée.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Propos centristes. France – Réforme des retraites progressive / 2,6% de croissance en 2022 / Priorités dans la guerre de Poutine contre l’Ukraine / Plan national de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine / Loi sur les énergies renouvelables / Sobriété…

Voici une sélection, ce 1er février 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Discours lors de sa visite aux Pays-Bas] (…) Je suis très heureux d’être à nouveau ce soir à la Haye et de poursuivre au fond ce cheminement que depuis 2017, nous avons initié ensemble, et qui consiste aussi d’une manière bilatérale et réciproque, par passer un peu de temps ensemble pour pouvoir parcourir de manière plus stratégique l’agenda bilatéral et européen. Nous avons commencé une discussion qui est toujours fructueuse avec le Premier ministre sur les défis auxquels nous faisons face, les actions que nous voulons mener pour avoir une Europe plus souveraine, plus unie et plus solidaire. Comme l’a dit à l’instant Mark Rutte, je me réjouis de revenir très vite aux Pays-Bas les 11 et 12 avril avec mon épouse pour une visite d'État qui est à la fois un grand honneur et la marque de la profonde amitié qui lie nos deux pays et nos deux peuples, et je veux remercier Sa Majesté le Roi et Sa Majesté la Reine pour leur invitation. Je remercie aussi Monsieur le Premier ministre, cher Mark, pour l'organisation des deuxièmes consultations franco-néerlandaises que nous tiendrons, après la première édition que nous avions tenue à Paris en mars 2022 et qui nous permettent, là aussi, de mieux structurer et approfondir notre coopération bilatérale. 
Je pense en particulier à ce que nous voulons faire en matière de défense en vue de la signature d'un accord-cadre entre nos deux pays en 2024, ou également les sujets d'énergie, de technologie, etc. C'est dans cet esprit d'amitié, de coopération et d'ambition partagée que nous avons commencé notre discussion de ce soir pour préparer le Conseil européen dans quelques jours, qui se tiendra les 9 et 10 février. 
Nos échanges ont porté sur la question ukrainienne, nous avons marqué notre détermination sans faille à soutenir l'Ukraine dans tous les domaines et aussi longtemps que nécessaire, et continuer d'agir de façon étroitement coordonnée entre nous, notamment s'agissant de la lutte contre l'impunité. 
Nos échanges ont également porté sur les moyens de renforcer notre souveraineté en matière économique, industrielle, énergétique et technologique. En matière d'énergie, nous faisons face, on le sait depuis plusieurs mois, aux conséquences de la guerre sur les prix, sur notre sécurité d'approvisionnement. Nous y avons répondu et nous continuerons d'y répondre au niveau européen avec, justement, la nécessité de sécuriser des achats de gaz communs, la réforme du marché de l'électricité et une stratégie à plus long terme. 
De même, nous voulons travailler ensemble à une réponse européenne forte et rapide aux défis auxquels l'industrie européenne fait face pour faire de notre continent une terre d'innovation, de production et d'emploi. Et à cet égard, la Commission présentera des propositions dans deux jours, comme nous le lui avons demandé, et je crois que nous avons la même vision, c’est-à-dire d’avoir des instruments plus efficaces et plus rapides, apporter la réponse pour avoir une industrie plus forte et plus d'innovation sur notre sol, et permettre de simplifier la vie de nos entreprises en même temps que d’avoir le bon niveau d'investissement européen pour permettre à la fois une ambition technologique, en particulier sur les industries vertes, et garder l'unité du marché européen. 
Sur tous ces sujets, nous aurons l'occasion d'y revenir lors du sommet, la philosophie et y compris les détails dont nous avons discuté tout à l'heure, me laissent voir beaucoup de convergences. 
Enfin, nous avons évoqué la question des migrations, comme l'a dit à l'instant Monsieur le Premier ministre, où là, les propositions faites par la Commission européenne et les premiers textes qui ont été déposés vont à nos yeux tout à fait dans le bon sens. 
Nous devons poursuivre le travail qui a été repris sous présidence française et qui avait permis au Sommet de Tourcoing d’obtenir des avancées : renforcer nos règles communes en particulier pour une meilleure protection de nos frontières extérieures et une plus grande efficacité de notre politique de reconduite. Et donc nous souhaitons l’un et l’autre à cet égard renforcer le travail européen mais également utiliser tous les instruments nécessaires. Et là également, la discussion que nous venons d’avoir et notre position commune sur ce premier texte de la commission nous conforte dans l’idée que nous avancerons ensemble en vue de ce Conseil et surtout des mois qui viennent. 
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je pouvais dire avant à nouveau de remercier mon ami le Premier ministre, Mark Rutte, pour son hospitalité ce soir, mais surtout pour la qualité des discussions bilatérales et stratégiques que nous avons depuis 5 ans et demi ensemble. Et c'est pour moi très précieux parce que nous arrivons toujours à trouver un chemin et surtout à partager une vision de l'Europe et du monde qui est ô combien importante dans cette période. 

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Réforme des retraites] La réforme des retraites suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons. Le débat parlementaire s’ouvre. Il permettra, dans la transparence, d’enrichir notre projet avec un cap : assurer l’avenir de notre système par répartition. C’est notre responsabilité !

> [Réforme des retraites] Non, on ne partira pas demain à 64 ans, le décalage est progressif. Non, cette réforme ne pénalise pas les femmes.

> [Réforme des retraites] On protège les femmes qui ont des carrières hachées. Jusqu'à présent, les femmes partaient plus tard que les hommes. À l'avenir, elles partiront plus tôt.

> [Réforme des retraites] C'est important que le débat commence. C'est important de montrer que les oppositions nous mènent à l'impasse. Il n'y a pas d'amendement sur le droit à la paresse mais on ne défend pas la même vision.

> [Réforme des retraites] Le bien-être au travail n'a pas été suffisamment portée à la connaissance des Français. Il est «important que les députés portent des propositions sur ce sujet dans le cadre de ce texte mais aussi dans le texte sur le plein-emploi que portera Olivier Dussopt au printemps.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous serons aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien jusqu’à la victoire. Jusqu’au retour de la paix en Europe.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Discours à l’Assemblée] Il y a près d’un an, la Russie lançait une offensive contre l’Ukraine – une attaque fondée sur des mensonges, au mépris de toutes les règles du droit international, une attaque brutale et meurtrière.
Depuis près d’un an, l’Ukraine subit les assauts et les bombardements russes. Civils, hôpitaux, écoles et même convois humanitaires sont ciblés. Mais depuis près d’un an, l’Ukraine résiste, tient et repousse les forces russes.
Monsieur le président [du Parlement ukainien] Rouslan Stefantchouk, je veux saluer votre présence à l’invitation de la présidente Yaël Braun-Pivet. À travers vous, je veux dire mon respect et mon admiration pour le courage exceptionnel des forces armées et du peuple ukrainien. Monsieur le président, en attaquant votre pays, ce sont nos valeurs que la Russie cherche à atteindre. Ce sont les droits humains, la liberté et la démocratie, qu’elle a voulu faire plier. Nous devons défendre ces valeurs. La lâcheté aujourd’hui provoquerait les conflits demain. Alors, comme l’a assuré le Président de la République, nous sommes et nous resterons avec vous jusqu’à la victoire.
Mesdames et messieurs les députés, le soutien de la France, de l’Europe et des alliés passe d’abord par des livraisons d’armements. Nous sommes l’un des premiers contributeurs dans la livraison d’équipements, de munitions et dans la formation de centaines de soldats ukrainiens. Ce sont des équipements qui font la différence sur le terrain. Je pense aux canons Caesar, aux lance-roquettes unitaires ou encore aux systèmes antiaériens Crotale. Début janvier, le président Emmanuel Macron a annoncé la livraison de chars légers AMX-10 RC, répondant à la demande ukrainienne en matière de blindés et lançant une dynamique. Depuis, d’autres pays ont annoncé la livraison de chars à l’Ukraine. Nous sommes prêts à étudier les demandes supplémentaires des Ukrainiens, en veillant au respect de trois principes. D’abord, notre aide ne doit pas provoquer d’escalade. Ensuite, elle doit être utile et efficace rapidement. Enfin, elle ne doit pas affaiblir nos propres capacités de défense. Celles-ci augmenteront significativement ces prochaines années, comme le proposera le futur projet de loi de programmation militaire. Sur ces fondements, le ministre des armées étudie les options possibles. Chaque pays dispose de domaines d’excellence et nous devons nous coordonner au mieux avec nos alliés. Par ailleurs, nous avons créé un fonds spécial de soutien de 200 millions d’euros pour permettre à l’Ukraine de commander les équipements auprès des industriels français. Enfin, nous prenons toute notre part dans la Facilité européenne pour la paix, qui aide à équiper et à former les forces ukrainiennes.
Mais notre soutien à l’Ukraine ne se limite pas à la question des équipements, loin de là. Notre réponse face à l’agression, ce sont également les sanctions contre la Russie. En lançant cette guerre, la Russie pensait diviser l’Union européenne. Elle a échoué : au contraire, nous avons fait bloc. Moins de vingt-quatre heures après l’attaque, un premier paquet de sanctions était adopté. Aujourd’hui, nous en avons adopté neuf. Finance, banque, commerce, propagande, intérêts des oligarques : ce sont des sanctions fortes, massives, dans tous les domaines. Notre but est de rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie. Et n’en déplaise aux admirateurs des régimes forts, ces sanctions fonctionnent.

Paralysie du système productif, difficultés à réorienter les exportations, difficultés d’approvisionnement : la récession russe devrait atteindre 5,5 % en 2023 selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Bien sûr, cette guerre a des conséquences sur nos compatriotes. C’est pourquoi nous avons adopté les mesures les plus protectrices d’Europe face à la montée des prix. La France est un des pays où l’inflation est la plus faible en Europe et, avec le Gouvernement, nous continuerons à protéger nos compatriotes contre les conséquences du conflit.
Notre soutien à l’Ukraine est également diplomatique. Il vise à isoler chaque jour davantage la Russie sur la scène internationale. Aujourd’hui, les faits sont là. L’adoption des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU de mars et octobre 2022, par une très large majorité d’États, l’a montré. J’ajoute que nous avons reconnu pleinement l’appartenance de l’Ukraine à la famille européenne. Je pense notamment à la décision historique du Conseil européen de juin dernier, qui lui a accordé à l’unanimité le statut de candidat.
Mais notre soutien est aussi humanitaire. Plus de 275 millions d’euros ont été mobilisés et 2 700 tonnes de matériel livrées par la France. La conférence « Solidaires du peuple ukrainien », organisée à l’initiative du Président de la République en décembre dernier à Paris, a permis de recueillir 1 milliard d’euros d’engagements nouveaux concentrés sur l’aide d’urgence pour permettre à l’Ukraine de passer l’hiver. Pour sa part, la France a donné la priorité au secteur énergétique, avec notamment la fourniture de générateurs électriques de haute puissance ou encore de millions d’ampoules LED à l’Ukraine. La conférence a également abouti à la mise en place du mécanisme de Paris, qui permet de faire le lien entre les demandes exprimées par les autorités ukrainiennes et les dons internationaux.
Ce soutien humanitaire va de pair avec l’accueil sur notre territoire de personnes fuyant la guerre. Plus de 100 000 ressortissants ukrainiens ont été accueillis et près de 20 000 enfants scolarisés. Je veux saluer ici la mobilisation des associations, des ONG, des collectivités et de nos concitoyens. J’ajoute que l’Europe a été au rendez-vous : la protection temporaire a été accordée aux déplacés ukrainiens. C’était une première.
Notre soutien consiste enfin à accompagner dès maintenant la reconstruction de l’Ukraine. À la conférence de Lugano, début juillet, nous avons décidé de parrainer la reconstruction de l’oblast de Tchernihiv, selon le mécanisme proposé par le président Zelensky. Une plateforme sur la reconstruction réunit désormais les membres du G7 et les institutions financières internationales ; nous y prenons toute notre part. En parallèle, et après la conférence de Berlin d’octobre dernier, nous avons mobilisé à Paris plus de 700 entreprises pour contribuer à la reconstruction du pays.
Au-delà de son soutien à l’Ukraine, notre pays, avec l’Europe, tient son rang face aux crises provoquées par ce conflit, notamment face au risque de pénurie alimentaire mondiale. Dès le mois de mars dernier, le Président de la République a pris les devants en lançant l’initiative Farm (mission pour la résilience alimentaire et agricole). L’initiative des corridors de solidarité destinée à répondre au blocus imposé par la Russie a permis d’exporter plus de 23 millions de tonnes de produits céréaliers d’Ukraine par voie terrestre. Avec les exportations permises par l’initiative céréalière en mer Noire, ce sont plus de 37 millions de tonnes de produits agricoles qui ont été exportées vers le marché mondial. Dans le même temps, nous soutenons les efforts de la Roumanie en soutenant les capacités logistiques et de navigation dans les ports de Galati et de Sulina. Nous livrerons prochainement une première pilotine.
Pour être efficace, notre action doit être coordonnée. Sur tous les sujets, elle s’inscrit dans un cadre européen. Dans ce contexte, je me réjouis qu’un sommet entre l’Union européenne et l’Ukraine se tienne ce vendredi 3 février. Il sera l’occasion de réaffirmer le caractère indéfectible de notre soutien, qui se chiffre aujourd’hui à près de 50 milliards d’euros, tous sujets confondus. Surtout, ce sommet sera l’occasion de rappeler notre volonté commune de poursuivre et d’intensifier notre action.
Nous resterons aux côtés de l’Ukraine tout au long du conflit mais la paix se construira autour d’une table de négociation. Nous saluons et nous soutenons la proposition de paix en dix points du président Zelensky. Une fois de plus, l’Ukraine cherche les conditions de la paix quand la Russie entretient les conditions de la guerre. Avec l’Europe, avec les alliés, nous serons jusqu’au bout aux côtés des Ukrainiens, jusqu’au bout pour défendre nos valeurs, et jusqu’au bout nous protégerons les Français des conséquences de la guerre.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> L’économie française résiste : 2,6 % de croissance en 2022 ! C’est la preuve que les fondamentaux de notre économie sont solides. Nos entreprises continuent d’investir et de créer des emplois. Elles sont, avec leurs salariés, exceptionnelles. En 2023, continuons !

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> La lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité fixée par Emmanuel Macron. Les femmes qui en sont victimes trouvent désormais un accueil renforcé dans les commissariats : policiers formés, psychologues et assistantes sociales, travail avec les associations…
Merci à tous les policiers, gendarmes et personnels de l’Etat chargés d’accompagner ces femmes qui plus que jamais ont besoin de notre protection. Comme je vous l’ai dit ce matin, nous continuerons de renforcer vos moyens dans les prochains mois.

> Nous avons constaté une diminution d’un quart des actes antisémites au cours de l’année 2022. Cependant, il ne faut pas crier victoire trop vite, puisque 430 actes antisémites ont encore eu lieu en 2022, des insultes, des attaques physiques, des attaques contre des lieux de culte, contre des écoles confessionnelles ainsi que d’innombrables insultes et ignominies sur les réseaux sociaux.
Devant la mobilisation de toute la France, puisque le problème de l’antisémitisme est celui de tous les Français et non pas seulement celui des concitoyens de confession juive, 1 500 cyberpatrouilleurs seront au rendez-vous de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur. De même, la plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos), qui permet de signaler la haine en ligne, sera désormais ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Enfin, la protection de tous les lieux de culte juifs, de leurs lieux communautaires et des écoles – qui ont malheureusement connu e terrorisme ces dernières années – sera bien évidemment poursuivie.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Entretien chaleureux et confiant avec mon homologue australienne. Nos deux pays construisent une relation solide. Ambition d'un partenariat de long terme dans le Pacifique et sur le climat.

> Condoléances attristées aux familles et aux proches des victimes après l'odieux attentat terroriste dans une mosquée à Peshawar aujourd'hui.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Comme le souhaite Emmanuel Macron, nous allons poursuivre notre soutien militaire autour des urgences exprimées par l’Ukraine
Urgence 1: maintenir en condition opérationnelle le matériel qui a déjà été cédé. Notamment les canons Caesar. Dans le cadre du fonds de soutien à l’Ukraine, plusieurs dizaines de millions d’euros seront consacrés à la maintenance.
Urgence 2: assurer le carburant et les munitions des équipements déjà cédés. J’ai signé la semaine dernière une nouvelle cession de carburant à destination de l’Ukraine. Hier, avec Richard Marles, ministre de la Défense australien, nous avons annoncé un programme commun pour fournir des obus de 155mm.
Urgence 3: organiser la formation des militaires ukrainiens. 2000 soldats ukrainiens seront formés en France d’ici à l’été . Nous allons aussi en former depuis la Pologne : 150 militaires français y seront déployés d’ici la fin du mois pour former 600 soldats ukrainiens/mois.
Urgence 4: soutenir la défense sol-air de l’Ukraine. Nous sommes en discussions avec nos alliés pour fournir des stocks de missiles suffisants pour les Crotale. Demain, l’Ukraine signera l’acquisition du radar GM200 dans le cadre du fonds de soutien.
Urgence 5: continuer à fournir du matériel terrestre. La France a ouvert la voie pour les chars en donnant des AMX-10RC En plus des 18 Caesar et des LRU déjà cédés, la France fournira 12 canons Caesar supplémentaires dans le cadre du fonds de soutien.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] J’ai reçu Oleksii Reznikov, ministre de la Défense ukrainien, à l’hôtel de Brienne, sa visite à Paris reflétant la forte amitié entre nos deux pays. La France est un allié fiable et durable de l’Ukraine : nous saluons le courage et la force des soldats ukrainiens.

> [Relations franco-australiennes] Avec Catherine Colonna, nous nous sommes entretenus avec nos homologue australiens. Objectif : densifier la relation entre la France et l’Australie. Cet échange nous a permis de partager une vision commune en matière de sécurité et défense
- Offrir ensemble une aide à l'Ukraine qui doit être fiable et s’inscrire dans la durée. Ainsi, nous avons conclu un partenariat inédit entre nos deux pays pour fournir ensemble des obus de 155 mm à l’armée ukrainienne.
- Partager un même agenda de sécurité dans le Pacifique Sud. Nous sommes riverains dans cette zone. Cette proximité nous oblige à une intimité stratégique. Nous allons renforcer nos entraînements en commun, en parallèle du renforcement de notre présence militaire en Outre-mer.
- La lutte contre le réchauffement climatique est également au cœur de ce que nous souhaitons mener en commun. Notre ambition est la même : porter assistance aux Etats de la zone en première ligne des effets du changement climatique.
- Enfin, sur le spatial, notre prochaine loi de programmation militaire actera un effort majeur pour nos armées. Nous souhaitons collaborer avec nos partenaires australiens sur ce domaine également.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] La réforme est nécessaire, pour une seule raison : alors qu’il y avait 3 cotisants pour un retraité dans les années soixante-dix, il n’y a plus aujourd’hui qu’1,7 cotisant pour un retraité et il n’y en aura plus demain qu’1,2.  Cela se traduit dans les chiffres : le déficit atteindra 1,8 milliard d’euros par an dès 2023 et se creusera année après année, pour atteindre 12,5 milliards par an en 2027 et 25 milliards en 2035. Si on ne fait rien, nous aurons en dix ans 150 milliards d’euros de dette supplémentaire. Notre responsabilité, celle que nous assumerons, c’est de sauver le système par répartition

> [Réforme des retraites] Il faut qu'on regarde comment faire en sorte que la maternité ne soit pas un frein pour les carrières.

> [Réforme des retraites] Ce qui n'est pas négociable c'est le retour à l'équilibre. Si on ne va pas à 64 ans en 2030, on n'équilibre pas le système.
> [Réforme des retraites] L'obligation de transparence, c'est un premier pas qui permettra de mesurer l'implication de chaque entreprise dans le maintien dans l'emploi des séniors.

> [Réforme des retraites] le relèvement progressif de l’âge de l’ouverture des droits de 62 à 64 ans. Est-ce un effort ? Oui, un effort de travail supplémentaire demandé aux Français pour garantir la pérennité du système par répartition. Depuis le début des concertations, l’objectif que nous poursuivons avec la Première ministre est de faire en sorte qu’il soit le plus justement réparti.

Concernant la durée de cotisations et le cas de celles et ceux qui, au moment où ils atteindront l’âge légal, auront cotisé peut-être plus longtemps qu’exigé. C’est une situation qui existe déjà dans le système actuel : sur les 800 000 personnes qui partent chaque année à la retraite, 180 000 ont un nombre de trimestres cotisés supérieur à ce qui est requis. Retournons-nous vers le passé : avant que ne soit créé le dispositif pour carrière longue en 2003, l’âge de départ à la retraite était fixé à 60 ans et la durée de cotisation était de trente-sept ans et demi. Ceux qui commençaient leur carrière à 23 ans partaient donc autour de 60,5 ans en ayant travaillé exactement le temps requis tandis que ceux qui commençaient à 15 voire à 14 ans devaient travailler quarante-cinq ou quarante-six ans pour avoir le droit de partir à la retraite à 60 ans. Cet écart entre la durée minimale de cotisation requise et le nombre de trimestres cotisés par les assurés, le dispositif pour carrière longue a permis de le réduire et depuis, chaque réforme a contribué à le réduire davantage.
Il y a parfois dans le débat une facilité – mais je ne vise pas votre question, madame la députée – qui consiste à considérer la durée de cotisations requise comme un plafond. En réalité, depuis que notre système de retraite a été créé, la durée de cotisations nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein est un plancher. Je le redis, un quart des assurés travaillent déjà au-delà de ce qui est requis.
Tout ce que nous avons fait avec la Première ministre, c’est de réduire au maximum l’écart pour établir un maximum d’égalité.

> [Réforme des retraites] Il n'y a pas un gouvernement qui mène une réforme des retraites de gaieté de cœur (…) mais nous savons que cette réforme est nécessaire.

> Maire pendant 10 ans, j’ai eu maintes occasions d’être en conflit avec les gouvernement qui se sont succédé mais, jamais, je n’ai pris les usagers en otage. Je crois que c’est là, le principe de neutralité, un principe de respect et de responsabilité.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées aux origines abîment, dévalorisent et, il faut le dire, tuent. (…)
Pour que chaque élève fasse une visite d'histoire et de mémoire liée à ces violences durant sa scolarité, nous développerons [avec le plan national de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine 2023-2026] les expositions itinérantes et les partenariats avec les lieux de mémoire, en s'appuyant sur la part collective du Pass Culture.
Nous organiserons des journées de formation pour tous les enseignants et personnels des établissements scolaires sur les enjeux de racisme, d’antisémitisme, d’antitsiganisme et de discriminations.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> En septembre, je m’étais engagée à améliorer le processus de candidature en master. Aujourd’hui, nous mettons en ligne MonMaster : une plateforme de candidature unique avec un calendrier harmonisé, pour tous les diplômes nationaux de master !
Avec une meilleure vision des places disponibles, et une réattribution plus efficace des désistements, nous mettons tout en œuvre pour que vous accédiez plus rapidement et simplement à l'une des 185 000 places de masters disponibles.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Vote de la loi sur les énergies renouvelables à l’Assemblée: assurer notre souveraineté énergétique et accélérer le développement des énergies renouvelables avec l’agrivoltaïsme tout en préservant notre souveraineté alimentaire, c’est nécessaire, et c’est possible, avec cette loi équilibrée et ambitieuse.
C’est le sens de la
planification voulue par Elisabeth Borne: des projets maîtrisés, territorialisés, pour porter les transitions. C’est aussi une reconnaissance du rôle joué par nos agriculteurs et les solutions qu’ils portent dans la lutte contre le changement climatique.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L’enjeu des ZFE [Zones à faible émission] est de préserver la santé de nos concitoyens : près de 47 000 personnes décèdent chaque année de la pollution de l’air, soit une perte d’espérance de vie pouvant atteindre deux à trois ans. ( Protestations sur les bancs du groupe LR.) Manifestement, certains, en plus d’être climatosceptiques, doutent du lien entre cancers et pollution de l’air – laquelle provoque notamment la mort d’une partie de nos concitoyens les plus fragiles ! L’honneur de la politique, c’est précisément de les protéger, y compris en tordant le cou à la démagogie ! Je pense à ceux qui vous expliquent qu’ils sont d’accord avec l’objectif mais qui sont aux abonnés absents dès qu’il s’agit de passer aux actes !

> Après un mois, déjà 20 000 Français vont bénéficier de la prime de 100 euros. Notre objectif est de tripler le nombre de trajets partagés d’ici 2027. Le covoiturage c’est bon pour la planète et pour le pouvoir d’achat.

> L'ambition du conseil d'orientation des infrastructures est cohérente avec la transition écologique : répondre au besoin de proximité et de rapprochement des territoires. Cela passe par la rénovation et l'amélioration de la carte ferroviaire !

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> L’Assemblée nationale vient d’adopter la loi pour l’accélération des énergies renouvelable. Il s’agit d’un texte majeur pour notre transition énergétique et notre ambition climatique. Voici pourquoi.
C’est un texte qui permet de diviser par 2 le temps d’instruction des projets, de parcs éoliens marins notamment, et qui les sécurise face aux recours.
C’est un texte qui mobilise en priorité les terrains déjà artificialisés pour installer des panneaux photovoltaïques. Cela permettra de gagner 7 ans sur la trajectoire que nous devons tenir d'ici 2050, selon le scénario de RTE.
C’est un texte qui remet les élus et leurs territoires au centre du jeu. Ils doivent être des partenaires de la transition énergétique en définissant eux-mêmes des zones dédiées à l'accélération des énergies renouvelables.
C’est un texte qui ouvre la voie à des contrats de long terme pour les entreprises et les collectivités locales pour le biogaz, le photovoltaïque et l’éolien. Il protège les territoires de l’envolée des prix de l’énergie sur les marchés.
Enfin, c’est un texte qui permet aux communes et communautés d’agglomération de mieux financer la biodiversité et de mieux accompagner leurs administrés dans la
transition énergétique grâce à un partage de la valeur des projets sur les territoires.

> [Energies renouvelables] Deux tiers : c’est la part d’énergies fossiles dans notre consommation finale d’énergie. Deux tiers de gaz, de fioul, de pétrole, dont nous ne pouvons pas nous passer aujourd’hui pour notre industrie, pour nous déplacer et nous chauffer ; deux tiers d’énergies fossiles importées, au détriment de notre balance commerciale comme de notre souveraineté.
2035 : c’est la date à laquelle 26 de nos 56 réacteurs nucléaires arriveront au terme de cinquante années d’exploitation. Tous devront alors passer le cap d’un contrôle de sûreté approfondi pour être prolongés dix années de plus. Vous le savez, en matière énergétique, 2035 c’est demain.
60 % : c’est, selon Réseau de transport d’électricité (RTE), la proportion d’électricité que nous devrons produire en plus à l’horizon 2050 pour répondre aux besoins croissants d’électrification de l’industrie, des transports et des bâtiments, si toutefois nous voulons devenir le premier grand pays industriel au monde à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone.
Ce projet de loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables est une réponse à ces trois chiffres : trois chiffres qui soulignent la nécessité d’agir ; trois chiffres qui démontrent à quel point notre pays se trouve à un tournant historique. Si nous voulons devenir enfin maîtres de notre destin énergétique, nous ne pourrons nous passer d’aucune énergie décarbonée, nucléaire comme renouvelable, tant la marche à franchir est haute.
Nous devons accélérer. Accélérer, car nous sommes le seul pays européen à ne pas avoir atteint ses objectifs de déploiement des énergies renouvelables. Accélérer, car face au dérèglement climatique, tous les scientifiques nous disent que nos prochains objectifs devront être encore plus ambitieux.
Voici l’ambition de ce texte : lever tous les verrous qui retardent le déploiement des projets d’énergie renouvelable – ni plus ni moins. Il ne s’agit ni d’allouer des moyens financiers, qui sont déjà prévus dans le projet de loi de finances, ni d’anticiper la future loi de programmation sur l’énergie et le climat, dont nous cernons déjà les contours, ne serait-ce que parce qu’elle nous conduira à déployer plus d’énergies renouvelables.
Pour répondre à cette ambition d’accélération, j’avais pris un engagement devant vous, celui de coconstruire ce texte avec tous ceux qui veulent agir pour le pouvoir d’achat des Français et la compétitivité de nos entreprises, avec tous ceux qui veulent défendre l’indépendance industrielle, énergétique et politique de notre pays, avec tous ceux qui veulent véritablement lutter contre le dérèglement climatique.
Après plus de quatre-vingt-dix heures de débats en commission, puis en séance, et l’adoption de 645 amendements qui, pour près de la moitié, étaient défendus par les groupes d’opposition
de droite comme de gauche, vous avez fini par voter le texte en première lecture, à rebours des caricatures que l’on entend parfois. Nous pouvons être fiers de notre démocratie parlementaire et de cette méthode inédite de coconstruction.
Pour la première fois, nous créons un système de planification qui met les élus locaux au centre du jeu, qui leur fait confiance. La commission mixte paritaire a permis de préciser le dispositif, en simplifiant le système et en conférant aux comités régionaux de l’énergie un rôle de vigie sur les zones d’accélération et d’exclusion, eu égard aux futurs objectifs de la programmation pluriannuelle régionalisée. Je le rappelle : pas de zones d’accélération, pas de zones d’exclusion. C’est un levier offert aux élus pour aménager leur territoire en décidant des zones dans lesquelles ils vont en priorité développer des projets d’énergies renouvelables. Le pouvoir de proposition revient aux élus et ce sont eux qui ont le dernier mot sur le zonage. En conséquence, aucune commune ne pourra se voir imposer la création d’une zone d’accélération sur son territoire. Cependant, la somme des potentiels de ces zones devra être à la hauteur des ambitions de la programmation pluriannuelle de l’énergie.
J’en viens au développement de l’agrivoltaïsme. Je l’ai maintes fois répété, notre objectif est de concilier l’indépendance alimentaire et l’indépendance énergétique. Avec ce texte, sur lequel vous vous prononcerez aujourd’hui, je crois pouvoir dire que nous sommes à la hauteur de l’enjeu. Pour la première fois, nous donnons, en droit, une définition de l’agrivoltaïsme avec des conditions et un encadrement équilibrés et clairs. Le texte vient également encadrer l’installation de panneaux photovoltaïques sur le sol agricole, afin qu’aucune terre fertile ne soit sacrifiée et qu’aucune forêt ne soit inutilement coupée.
En effet, nous favorisons l’accélération des énergies renouvelables dans les zones déjà artificialisées. En la matière, les bâtiments constituent une priorité ; au reste, vous aviez déjà voté des mesures importantes dans le cadre de la loi « climat et résilience ». Nous avons rehaussé les objectifs de développement de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments neufs et lourdement rénovés. Surtout, la commission mixte paritaire a renforcé l’ambition du texte sur les bâtiments existants. Elle a introduit l’obligation de couvrir les bâtiments non résidentiels ayant une emprise au sol au moins égale à 500 mètres carrés d’un procédé de production d’énergies renouvelables, soit d’un système de végétalisation. Je salue cette avancée, qui était attendue par plusieurs groupes.
Par ailleurs, nous avons facilité l’implantation de projets d’énergies renouvelables sur tous les délaissés routiers, ferroviaires et fluviaux – c’est une avancée massive et inédite. En outre, nous avons retenu un seuil obligatoire pour l’installation d’ombrières sur les parkings de 1 500 mètres carrés, ce qui va considérablement augmenter le nombre de parkings soumis à cette obligation.
Ces avancées représentent en potentiel, et hormis la réalisation d’autres projets, l’équivalent de sept années de production d’énergie par des installations photovoltaïques. Ces avancées n’étaient pas écrites ; c’est grâce à vos propositions et à nos échanges que nous avons encore rehaussé notre exigence.
Le partage de la valeur figure aussi parmi les apports majeurs de ce texte. Il doit permettre que les habitants des communes tirent directement parti des retombées des projets d’énergies renouvelables et qu’ils soient associés à leur réussite. La création d’un fonds de financement d’action locale pour les collectivités et d’un fonds dédié à la biodiversité, de même que l’ouverture d’un financement participatif associant les habitants aux projets, sur leur territoire, sont des apports essentiels, que nous avons soutenus.
Nous avons entendu certaines craintes. Nous avons complété ces dispositifs en permettant aux collectivités de soutenir directement leurs habitants, notamment les ménages en situation de précarité énergétique.
Enfin, je me réjouis que ce texte comporte des mesures facilitant le développement des énergies renouvelables dans les territoires d’outre-mer, sans lesquelles il n’aurait pas été complet. Les énergies renouvelables sont en effet stratégiques pour assurer l’autonomie des territoires ultramarins, d’autant que plusieurs d’entre eux connaissent des difficultés en la matière. Je tiens donc à remercier les députés d’outre-mer et, plus largement, des zones non interconnectées, pour le travail collectif mené sur ces sujets.
Mesdames et messieurs les députés, nous avons démontré que les chemins pour bâtir des compromis existent. Il s’agit désormais de les emprunter, pour agir et lutter contre le dérèglement climatique, pour construire notre indépendance énergétique, pour protéger le pouvoir d’achat des Français et la compétitivité de nos entreprises.
Face à de tels enjeux, nous n’avons pas le luxe de nous retrancher derrière des postures idéologiques. Certains diront que le texte ne va pas assez loin parce qu’il refuse de sacrifier la biodiversité et notre souveraineté alimentaire pour construire n’importe où des installations de production d’énergies renouvelables, d’autres parce qu’il reconnaît le rôle clé des élus de terrain pour mettre en œuvre notre politique énergétique. Cela signifierait que vous préféreriez l’immobilisme à l’action, l’inaction climatique à la responsabilité. C’est d’autant plus surprenant que certains, sur ces bancs, ont fait de l’accélération de la production d’énergies renouvelables l’alpha et l’oméga de leur programme en matière énergétique.
Les Français et les élus de terrain, eux, ne s’y sont pas trompés. Ils appellent de leurs vœux l’adoption de ce texte. Je ne peux que vous dire : entendez leur appel !

> Le Plan sobriété porte ses fruits. La mobilisation générale a permis de réduire notre consommation d’énergie et nos émissions de gaz à effet de serre. Notre objectif à présent, c’est de tenir le cap dans la durée pour bâtir une société décarbonée.

> Ce qui était perçu comme étant une tendance très écolo [...] est devenu un mot dans le langage courant, la sobriété, et un motif d'implication collectif

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Comme j’ai pu le dire aux forces vives de la santé réunies aujourd’hui lors de mes vœux, l’année 2023 marquera un véritable tournant pour la santé des Français et pour notre système de santé. Nous allons le reprendre en main pour inverser la tendance et mettre fin à la crise.
Emmanuel Macron a fixé le 6 janvier un cap clair pour refonder notre système de santé. En 2023, nous donnerons au terrain de nouveaux moyens pour inventer l’avenir de l’accès à la santé en France. Nous agirons au service des soignants et des Français autour de 10 ambitions clés.
Accès à un médecin traitant, attractivité des métiers, reconquête du temps soignant, renforcement de la prévention, refonte du financement, permanence des soins partout en France… Ce sont autant d’objectifs clés qui seront au cœur de notre action cette année.
Notre méthode d’action, pour obtenir des changements rapides et concrets, ce sera celle du
CNR santé. Avec les élus, soignants et Français, nous déclinerons dans les territoires la feuille de route nationale, et déploierons à plus grande échelle de nombreuses initiatives locales.
Pour relever ces défis ambitieux, je sais pouvoir compter sur la mobilisation des forces vives de la santé. Ensemble, nous allons refonder notre système de santé pour sortir de la crise. Vous pourrez compter sur mon engagement total à vos côtés.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> J’ai fait de la lutte contre la maltraitance dans les établissements pour personnes âgées l’une des priorités de mon action. Je lancerai, dans quelques jours, les états généraux de la lutte contre la maltraitance afin de réunir l’ensemble des parties prenantes, ainsi qu’une plateforme de signalement parce qu’il est important, comme l’ont fait les lanceurs d’alerte, que la parole se libère dans les établissements et que les familles puissent signaler l’ensemble de ces maltraitances. C’est ce qui se passe aujourd’hui.
Pour faire face au vieillissement de la population, notre pays doit s’organiser, grâce notamment aux 9 milliards d’euros inscrits dans la trajectoire de la branche autonomie, au lancement du recrutement de 50 000 professionnels soignants dans les Ehpad pour les cinq ans à venir et grâce à l’augmentation du nombre de places dans les services de soins infirmiers à domicile.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> On est en train de recréer des emplois. On est en train de faire de la France, pour la 4e année consécutive, le pays le + attractif d'Europe en termes d'investissements étrangers. On est en train de réindustrialiser. Nous allons maintenir le cap de cette politique économique.

> [Réforme des retraites] La réforme soulève la question de la démographie. Non, mon mandat ne repose pas sur la suppression de postes de fonctionnaires. Au contraire, ma mission au quotidien c'est de redonner du sens et de l'attractivité à la fonction publique.

> [Réforme des retraites] Nous ne sommes pas dans une logique de bras de fer : entre la rue et le Gouvernement, il y a le Parlement.

> [Réforme des retraites] Une mairie n'a pas à afficher de message religieux, politique sur la façade. Contrevenir à ce principe, c'est indigne et inacceptable.

Je me suis longtemps désespéré que la gauche ait abandonné cette valeur du travail.

> L'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ne sera jamais une option pour le gouvernement

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> [Réforme des retraites] C'est une avancée majeure de notre projet pour les retraites dont on ne parle pas assez. Demain, nous permettrons aux salariés concernés par le compte professionnel de prévention qui exercent un métier pénible de pouvoir se reconvertir grâce au financement de leur formation.

> [Réforme des retraites] Demain, avec notre projet, toute personne à la retraite justifiant du taux plein et qui souhaite reprendre une activité verra sa pension améliorée. C'est plus juste.

> Pour nos artisans, restaurateurs qui ont vu leur facture d'énergie exploser : vous avez peut-être la possibilité de renégocier vos contrats, sans frais supplémentaire ! 1 million de TPE sont éligibles mais seulement... 150 000 en ont fait la demande !

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réforme des retraites] Les amendements du RN en commission sur les retraites démontrent la superficialité, voire l’indigence de leur travail parlementaire. Les 2/3 étaient irrecevables ou ne sont que des amendements de suppression pure et simple de la réforme …

> « L’Assemblée nationale a adopté ! » … le projet de loi sur les énergies renouvelables ! Grâce à l’accord entre les députés et les sénateurs, nous allons pouvoir accélérer notre transition énergétique.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations nous tient particulièrement à cœur et nous y consacrons toute notre énergie. Il nous revient de traquer inlassablement ces haines qui entaillent notre pacte social, fondé sur l’universalisme – un universalisme républicain, donc humaniste ; pas un universalisme dévoyé qui nie l’existence d’un monde pluriel. L’universalisme auquel nous aspirons est celui qui offre à chacune et à chacun la dignité qui lui revient. La Première ministre a présenté hier un plan de quatre-vingts mesures concrètes, que je suis fière de piloter aux côtés de ministres et d’une majorité engagés. (…)
C’est donc pour nous appuyer plus efficacement sur la communauté scientifique que nous avons choisi de renouveler les modalités de travail avec les chercheurs, dont l’expertise, dans divers domaines, est une ressource précieuse.
Nous avons la même ambition pour le futur plan de lutte contre la haine anti-LGBT+. Je serai toujours intraitable face aux haines, qu’il s’agisse du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie ou de la transphobie – il n’y a pas de hiérarchie. Vous pouvez compter sur ma détermination pour les combattre sans relâche.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] J'ai un profond respect pour les Français qui se mobilisent. Je vois deux messages dans la mobilisation : un message d'inquiétude... et un message d'attachement à notre système de retraite.

> [Réforme des retraites] Il n'est jamais trop tard pour se parler. On peut améliorer les choses sur l'emploi des séniors et pour les Français qui ont commencé à travailler tôt ou avec des métiers pénibles, là aussi, on peut enrichir le projet.

> [Réforme des retraites] On fait progresser aussi la situation des femmes sur la retraite.

Si on se mobilise, c'est pour les Français de classe moyenne.

> [Réforme des retraites] Mon message aux syndicats est clair : si vous continuez à vous mobiliser, continuez à le faire en respectant les Français qui travaillent car lorsqu'il y a des blocages, c'est toujours eux qui trinquent.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Sites pornographiques, vente d'alcool en ligne, accès aux réseaux sociaux... nos lois et règlements prévoient des limites d'âges. Grâce au Laboratoire pour la Protection de l’Enfance en Ligne lancé par Emmanuel Macron, nous les ferons respecter.

> Le nombre de Français équipés en fibre est pour la première fois majoritaire (56%). Plus de 9 sur 10 en sont satisfaits. L'action entreprise par l'État, les collectivités et les opérateurs porte ses fruits. Prochaine étape : le droit au Très Haut Débit pour tous.

> La France est entrée pleinement dans l'ère du Numérique. 9 Français sur 10 sont connectés à internet, 9 sur 10 possèdent un smartphone. Cela soulève des questions fondamentales d'accessibilité, de sécurité et de soutenabilité que le gouvernement prend à bras le corps.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Nous travaillons avec la grande distribution à la mise en place d’un panier anti inflation qui puisse donner aux consommateurs un repère. Celui-ci pourrait être composé d’une cinquantaine de produits du quotidien correspondants aux besoins d’une famille avec enfants.

> [Réforme des retraites] Il y a des fondamentaux qui sont fixés par plusieurs mois de concertations et de négociations. Le gouvernement reste ouvert sur beaucoup de sujets. Le groupe Renaissance sera au rendez-vous pour faire des propositions et améliorer le texte.

> [Réforme des retraites] La responsabilité politique c’est aussi de se porter garant de l’avenir de nos enfants. C’est ce que nous faisons. Ne rien faire, c’est mettre le système dans le mur et je crois que beaucoup de Français l’entendent.

> [Réforme des retraites] Faire ce qu’on a promis, ce n’est pas de la provocation. Je vois plutôt de la provocation de l’extrême gauche pour qui il est urgent de rien faire, malgré le déficit, et de la droite qui serait réticente alors qu’elle défend le report de l’âge légal depuis des années.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> [Réforme des retraites] Nous devons tout faire pour que les mobilisations pénalisent le moins possible les Français qui vont partir en vacances et retrouver leur famille.

> [Réforme des retraites] Aujourd'hui, nous demandons aux entreprises publiques, qui ont été souvent à l'avant-garde sociale, de réinventer les conditions de travail pour les salariés.

> [Réforme des retraites] Avec cette réforme, nous fermons les régimes spéciaux, personne ne l’avait fait. Mais nous ne cassons pas les carrières de ceux qui ont été recrutés à la SNCF ou à la RATP au statut, qui est un contrat social.

Cette mobilisation témoigne d'une angoisse, d'une inquiétude sociale, d'une opposition . (...) Une réforme des retraites, ce n'est jamais populaire parce que ce sont des réformes d'efforts

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le Laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne lancé par Emmanuel Macron doit présenter des solutions concrètes en novembre prochain. Limiter l’accès aux réseaux sociaux, lutte contre le cyber-harcèlement, vérification de l’âge…

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le combat de l’Ukraine est celui de nos valeurs démocratiques, celui de l’humanisme, de la liberté. Le Président [du Parlement Ukrainien] Stefanchuk s’exprime dans l’hémicycle de l’Assemblée. La représentation nationale est aux côtés des Ukrainiens, plus que jamais.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine]  L’amitié et la fraternité unissent l’Assemblée nationale française et la Rada ukrainienne. En réunion de travail, nous l’avons redit au Président du Parlement ukrainien, la France poursuivra ses efforts pour défendre l'intégrité territoriale de l’Ukraine et soutenir son peuple.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Réforme des retraites] Le sujet principal, c'est ce que vous avez dit, c'est-à-dire une partie de l'opinion. Une partie très importante, majoritaire dans les sondages et qui ne se reconnaît pas dans cette réforme. Et elle ne se reconnaît pas parce qu'on n'a pas partagé avec les Français les raisons véritables de la réforme. Tout à l'heure, j'entendais la représentante de SUD qui était sur votre plateau et qui disait un sentiment d'injustice. C'est précisément pour la justice qu'il faut qu'une réforme soit construite. (…)
Peut-être à tort. Aujourd'hui, la situation que nous avons, l'ambiguïté de la situation dans laquelle nous sommes, c'est qu‘un certain nombre de responsables font croire, croient ou font semblant de croire que les retraites sont équilibrées, que ce n'est pas nécessaire, que ce n'est pas urgent, qu'on a tout le temps, pourquoi on fait une réforme ? La vérité des chiffres que nous avons établie, avec un rapport au plan que tout le monde peut trouver sur plan.gouv.fr, la vérité de cette situation, c'est qu’aujourd'hui, et depuis de très nombreuses années, les retraites sont déficitaires, écoutez bien, de 30 milliards d'euros par an, 30 000 millions d'euros chaque année. (…)
C’est exactement là qu'est le loup, comme on disait autrefois. Parce que le COR, qui a été institutionnalisé comme portant la vérité pour les Français, le COR a fait un choix qui est, vous allez le voir, extrêmement discutable. Le COR dit : nous ne tiendrons plus compte des déficits actuels, les 30 milliards dont je parle. Ces déficits-là, on les considère comme acquis et tous les ans, le gouvernement fournira le même montant, ou le même pourcentage de montant par rapport au produit du pays. Et il ne s'intéresse, ou il ne mesure que les déficits à venir. Pourquoi on entend des chiffres comme « 10-12 milliards » ? Mais vous voyez bien que ces 30 milliards que nous fournissons tous les ans, plus ceux qui vont venir.
Cet argent que l'État fournit tous les ans, si on l'avait, ça serait discutable. On pourrait dire qu’on a un pays qui produit plus, c'est un choix, on va financer les retraites. Mais cet argent, nous ne l'avons pas et c'est là qu'est l'injustice majeure.
Cet argent, nous ne l'avons pas. Et pour le verser tous les ans, qu'est-ce qu'on fait ? On l'emprunte. C'est-à-dire qu'on fait payer les retraites d'aujourd'hui par les actifs de demain. Et donc ce sont les actifs, ceux qui vont rester au travail, plus les jeunes qui vont arriver, qui vont avoir la charge de payer ces dizaines de milliards d'euros par an. Et ceci n'est pas évidemment pris sur les vraies dépenses d'investissement qu’on devrait faire. (…)
Quand vous avez un pépin dans une famille, vous faites un effort et c'est tout à fait naturel. Et puis après, ça revient en vitesse de croisière, si j'ose dire. Mais là, la question, c'est que pendant le « quoi qu'il en coûte », on pouvait emprunter à 0 %, les taux d'intérêt étaient à zéro. Et quand vous empruntez à zéro, si avec cet argent vous faites un peu de croissance. Depuis, les taux ont triplé, quadruplé. Ils étaient un peu en dessous de 1, ils sont à 3. Et vous voyez bien que ceci n'est pas soutenable.

> [Réforme des retraites] Les dépenses de retraite c'est 345 milliards par an. L'État, sur ces 345, fournit 143 milliards, c'est à dire 40 % et les déficits c'est 30 milliards. Et donc, de ce point de vue-là, les chiffres que je donne, qui sont à la disposition de tout le monde.

> [Réforme des retraites] Il va y avoir un débat au Parlement, l'Assemblée nationale et le Sénat vont voter. J'espère que ce débat sera utile, c'est-à-dire qu'on pourra approfondir un certain nombre des décisions prises en matière de justice.

> [Réforme des retraites] Je pense que si on abandonnait la réforme, alors on se retrouverait dans une crise d'opinion, dans une crise politique.

> [Réforme des retraites] Si vous allongez la durée de cotisation, vous reculez l'âge, c'est la même chose. Le Gouvernement choisit d'avoir les deux signaux. Et pour une raison qui existe vraiment, c'est-à-dire que le problème qu'on ne puisse plus trouver de travail à partir d'un certain âge, vient de ce que la société tout entière s'est mise dans la tête, qu'à 60 ans, c'était fini.

> [Réforme des retraites] Il y a un gros problème de rapport au travail. Je vais vous en dire un mot. Mais si on met un signal «âge» qui n'est plus à 60 ans mais à 62 ans. Alors on augmente, comme tous les pays autour de nous l'on fait, comment je peux dire, l'image de ceux qui sont au travail, de celles et ceux qui sont au travail. (…)
Je pense que cette attente de la retraite comme une période de délivrance miraculeuse, elle vient de ce que le travail ne correspond plus souvent à ce que les gens attendent, qu'il y a de l'usure, qu'il y a de la routine, qu'il n'y a pas d'horizon, qu'il n'y a pas de changement de perspective, qu'il n'y a pas de nouvelles responsabilités

> [Réforme des retraites] Derrière ce que je défends, il y a une certaine idée d'une nouvelle pratique démocratique en France, une pratique démocratique qui est capable, je le crois, de changer l'état d'esprit des Français, de changer l'esprit public où on considère non pas comme on fait depuis des décennies et je préfère le dire au siècle, qu'une fois que quelqu'un est au pouvoir, c'est lui qui prend les responsabilités. Il suffit bien que ce soit le sommet qui connaissent les réalités. Il décide et les citoyens subissent. Ça n'est pas ma conception de la démocratie.
Ma conception de la démocratie, c'est : on considère les citoyens, l'opinion publique, l'opinion civique, comme j'ai l'habitude de dire, comme des partenaires. On leur donne tous les éléments, on ne se réfugie pas. 
Mais vous voyez bien que ce que je défends, c'est précisément un nouveau modèle politique.

> [Réforme des retraites] Il y a la situation des femmes. J'ai défendu, je défends l'idée qu'il faut que les années de maternité soient assurées de ne pas coûter, de ne pas être un handicap pour les femmes et pour la retraite des femmes. Et aujourd'hui, il y a sûrement des éclaircissements à porter sur ce sujet. (…)
Les trimestres sont validés mais ils ne sont pas considérés comme cotisés. Et si c'est confirmé parce que c'est très compliqué, comme vous le savez, je vois vos yeux. C'est très difficile d'entrer dans le dossier sur ces sujets.
Mais si on clarifie ça, par exemple en disant voilà, nous apportons la garantie que les années où les trimestres de maternité seront pour les femmes des trimestres qui ne leur coûteront pas, c'est la moindre des choses. (…)
On pourrait aller plus loin en disant que ça pourrait être bonifié. Ce que je mettrai sur la table, c'est une politique démographique. Ce n'est pas possible que nous acceptions que nous continuions à subir une situation de chute démographique pour le pays, alors que la France ne peut exister, sa vitalité économique et son contrat social ne peuvent exister que si nous avons une démographie vivante, que si nous avons un renouvellement.
Et donc, ce travail d'une politique démographique, probablement en retrouvant des situations qui ont été abandonnées sous un gouvernement précédent. (…)
Nous avons à construire une politique démographique qui soit à la hauteur de ce que le pays attend.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] À l’instar de toutes les assemblées démocratiques, la Rada d’Ukraine est sœur de notre Assemblée nationale, et votre présence aujourd’hui, monsieur le président de la Rada, est d’autant plus symbolique que cela fera bientôt un an que la Russie a déclenché ce qu’elle refuse, encore et toujours, d’appeler une invasion, malgré des dizaines de milliers de morts, malgré les bombes lancées sur Kyïv, Kharkiv, Kherson ou encore Odessa, malgré les milliers de crimes de guerre, de tortures, de viols, d’attaques délibérées et ciblées d’écoles et d’hôpitaux, d’exécutions sommaires et les souffrances infligées à tout un peuple – un peuple dont Vladimir Poutine est, depuis un an, le persécuteur et le bourreau systématique.
En dépit du déséquilibre des forces, face à l’agression préméditée et massive de l’armée russe, l’Ukraine a tenu. Elle a tenu, d’abord, grâce au courage de ses citoyens et de ses dirigeants. Elle a tenu, aussi, parce que nous, Français, Européens, démocrates, nous sommes alliés sans fléchir et avons répondu présents en sanctionnant durement la Russie, même quand certains nous demandaient de cesser toute sanction. Malgré le prix à payer, nous avons montré que nos valeurs ne sont pas à vendre. En accueillant des millions d’Ukrainiens fuyant les combats, nous avons rappelé que la fraternité n’était pas un vain mot ; en fournissant un soutien à la fois humanitaire et militaire à l’Ukraine, nous avons prouvé que les intimidations ne nous empêcheront jamais de venir en aide à un État souverain et à un peuple libre.
Merci, monsieur le président de la Rada, de vos mots pour notre pays et nos concitoyens. Dans toutes ses actions, la France a fait honneur à ses principes : dans le cadre de sa présidence de l’Union européenne, elle a ainsi organisé, en décembre, un sommet qui a permis de récolter des millions d’euros pour l’aide d’urgence et la reconstruction de l’Ukraine. En début d’année encore, la France était la première à annoncer, par la voix de son président, l’envoi de chars de combat aux forces ukrainiennes. À ceux qui demandent jusqu’à quand nous soutiendrons l’Ukraine, nous n’apportons qu’une seule réponse : jusqu’à sa victoire. Tant que l’Ukraine n’aura pas recouvré sa pleine souveraineté et les Ukrainiens leur liberté, nous serons à vos côtés, comme nous le serons, demain, pour célébrer votre appartenance à l’Union européenne.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Alors qu’une nouvelle attaque massive de la Russie est à craindre au printemps, il nous incombe de continuer, encore et toujours, à soutenir les Ukrainiens dans la résistance. Madame la Première ministre, quel nouveau soutien militaire la France entend-elle fournir dans ce cadre, en coordination avec ses alliés ? (

En sanctionnant durement la Russie, quand certains nous demandaient de cesser toute sanction, et malgré le prix à payer, nous avons montré que nos valeurs ne sont pas à vendre.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] Cette vision bobo d’une société sans travail, de décroissance, de passage aux 32 heures que défendent les Verts se fera au détriment des plus modestes et de ceux qui veulent s’intégrer dans notre pays.

> [Réforme des retraites] « En France, le nombre d’heures effectuées par habitant est de 630 par an, c’est le chiffre le plus bas de tous les pays développés. C’est 700 en Allemagne, 800 au Royaume-Uni et aux États-Unis, 1 100 en Corée… » Rappel de François Lenglet dans Le Figaro.

 

Marc Ferracci ((député)
> [Réforme des retraites] Quand les déficits des régimes spéciaux sont comblés par le budget de l’Etat, c’est le principe même de la répartition qui est en péril: les cotisations doivent équilibrer les pensions. La solidarité nationale est au cœur du projet porté en 1945 par A. Croizat. Nous la défendons

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Ce qui se joue à Kiev c'est l'avenir du continent européen.

 

Bruno Millienne (député)

> [Réforme des retraites] Le système des retraites actuel est profondément injuste. Le projet que nous proposons, qui doit encore être amélioré, permet de rétablir plus de justice sociale dans nos retraites. Ceux qui s'y opposent sont non seulement dans le déni budgétaire, mais aussi dans le déni social.

> [Réforme des retraites] Contrairement à ce que tout le monde dit, (...) on n'a pas aggravé la situation des femmes, on l'a un petit peu amélioré, mais pas suffisamment.

> [Réforme des retraites] Sur BFMTV, j'expliquais comment, au-delà du déficit prévu par le COR de 13,5 milliards € en 2030, l'Etat comble chaque année notre système de retraite à hauteur de 30 milliards (notamment pour les régimes spéciaux). C'est autant de dette en plus pour nos enfants !
Pour tendre vers l'équilibre, nous faisons un choix responsable. Sans stigmatiser personne comme LFI qui traite les riches de "parasites" et sans revenir sur les exonérations de charges aux entreprises qui ont permis de créer 1,5 millions d'emplois depuis 2017.
Pour mieux financer nos retraites, nous travaillons aussi à la redynamisation de nos territoires déjà engagée depuis 2017. C'est notamment l'objet du projet de loi «Réindustrialisation verte» dans les prochains mois !

> [Opinion : «Réforme des retraites : un texte difficile mais indispensable»]
C'est sans doute la réforme la plus difficile que nous aurons à présenter tant elle est impopulaire et difficile à expliquer, mais aussi la plus indispensable en matière de responsabilité budgétaire. Deux chiffres incontestables pour bien la comprendre :
- 30 milliards d'euros : c'est la somme que consacre l'Etat chaque année pour équilibrer notre système de retraite, et notamment les régimes spéciaux et les régimes publics qui sont structurellement déficitaires. Je précise que ce principe de «surcotisations» de l'Etat n'est même pas pris en compte dans les calculs du Conseil d'orientation des retraites qui le considère comme étant normal alors même qu'il pèse chaque année un peu plus sur notre dette.
- 13,5 milliards (hors surcotisations de l'Etat donc...) : c'est le déficit de notre système de retraite prévu en 2030 par le Comité d'orientation des retraites. Cela n'est pas dû à une explosion des dépenses mais à une diminution progressive des ressources du système. Et c'est tout l'enjeu... Là où la gauche radicale ou le Rassemblement national présentent uniquement les chiffres des dépenses pour essayer de faire croire que cette réforme est inutile, avec une mauvaise foi qui confine au mensonge, nous prenons en compte aussi celui des ressources, et c'est là que le bât blesse... 
C'est chiffres sont publics, tout le monde peut y avoir accès, ils ne souffrent d'aucune contestation. A partir de là, nous avons trois possibilités pour tendre vers un retour à l'équilibre du système par répartition auquel nous tenons tous : augmenter les cotisations, baisser les pensions, ou travailler un peu plus longtemps. Nous avons choisi la dernière option, non seulement car il est impensable pour nous de grever le pouvoir d'achat des Français, mais aussi parce que les mesures de baisses de charges que nous avons mises en place depuis cinq ans portent leurs fruits en matière d'emploi et qu'il n'est pas question de casser cet élan. Je veux particulièrement insister sur ce point : ce que nos opposants à la gauche de la gauche appellent des «cadeaux aux riches», c'est un réalignement progressif de la fiscalité de nos entreprises sur des standards européens, lequel nous permet aujourd'hui d'avoir d'excellents résultats. La France est ainsi le pays le plus attractif d'Europe depuis 2019 et 1,5 million d'emplois ont été créés depuis 2017. Et malgré cela, nous restons parmi les pays qui consacrent la plus grande part de leur PIB à des dépenses sociales, bien loin donc du paradis néolibéral que certains essayent de décrire dans une haine anti-riche essentialisante qui confine au populisme le plus crasse, rappelant en cela de sombres époques de notre histoire.
Cela étant dit, il existe encore de nombreuses marges de manœuvre pour améliorer ce texte sur les retraites et je ne doute pas que le débat parlementaire qui débute permettra d'obtenir de nouvelles avancées sociales. Vous pouvez en tout cas compter sur notre groupe Démocrate pour travailler dans ce sens, sans effet de manches mais avec clairvoyance et efficacité !

> [Réforme des retraites] Sur les retraites, le PS ne veut surtout pas que l'on parle de son projet... Ce grand parti autrefois responsable (ils ont voté les 43 annuités !) préfère, à l'instar de l'extrême-gauche, une opposition stérile à la présentation d'un contre-projet réaliste. Quelle tristesse !

> Une nouvelle fois, la mélenchonie ment ! C'est un tirage au sort qui a déterminé le fait que c'est la motion référendaire du RN qui serait étudiée, ni la présidente de l'Assemblée, ni la majorité. La seule question maintenant : la mélenchonie va-t-elle voter le texte du RN ?

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [guerre de Poutine contre l’Ukraine] Aider l’Ukraine à se défendre, c’est protéger notre pays. Les Ukrainiens repoussent une agression. Vladimir Poutine menace la paix dans le monde. Le faire échouer est le seul moyen d’éviter un embrasement encore plus général. Marine Le Pen se trompe et voudrait nous tromper.

> [Réforme des retraites] Les oppositions voudraient nous faire croire qu’en travaillant moins que les autres Européens, moins d’heures par semaine, moins de jours par an et moins d’années dans une vie, nous nous en sortirions mieux que les autres. Sur quelle planète vivent -elles ?