samedi 8 avril 2023

Propos centristes. France – Pas de crise démocratique / Relations Europe-Chine / Fin de la naïveté européenne / Aide alimentaire / Système de santé / Réforme des retraites…

Voici une sélection, ce 8 avril 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> L'Europe est en train de bâtir une autonomie stratégique au service d'un projet commun, jumelle de l'indépendance française. Avec la Chine, notre approche repose avant tout sur une plus grande réciprocité, en vue de parvenir à un nouvel équilibre.

> Avec la Présidente Ursula von der Leyen à Pékin, nous avons porté ensemble, en Européens, une même vision. Ouvrir à nouveau le champ des possibles entre l’Europe et la Chine, c’est notre intérêt mutuel.

> De Pékin à Canton, j’ai rencontré des étudiants qui apprennent notre langue, une jeunesse enthousiaste et volontaire, des entrepreneurs avec l’envie d’innover, des artistes inspirés par la France. Nous avons tant à faire ensemble. Vive l’amitié entre la Chine et la France !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Le président de la République m’a demandé de bâtir un programme de gouvernement autour d’actions concrètes et rapides pour répondre aux préoccupations des Français. Ce programme, je le bâtis avec les français, avec les élus, avec tous ceux qui sont impliqués dans la vie de notre pays et avec les acteurs des territoires.

> La santé est une des préoccupations majeures des Français, et donc c'est au cœur de nos priorités, que ce soit les sujets d'accès aux soins, l'attractivité des métiers, les conditions de travail des soignants ou la situation de notre hôpital, ce sont vraiment des sujets importants pour nos concitoyens auxquels on veut apporter des réponses rapides et concrètes.
On vient de visiter une maison de santé qui est un exemple très réussi des initiatives qui peuvent se prendre dans les territoires, à la fois précisément pour permettre à chacun d'accéder à la santé et puis, aussi, pour apporter des bonnes conditions de travail, pour répondre aux besoins des professionnels de santé. Et avec le président de la République, on est convaincus que c'est comme ça, en laissant place à des initiatives locales, en permettant aux acteurs, dans chaque territoire, de construire des solutions adaptées au territoire, qu'on pourra répondre à cette préoccupation des Français en termes de santé.

> On publie un décret qui va donner beaucoup plus de marges de manœuvre aux agences régionales de santé pour adapter les règles à la réalité des territoires. C'est par exemple permettre d'installer plus de scanners ou d'IRM dans un territoire, même si ce n'est pas les règles nationales, parce que le territoire en a besoin, ou ça peut être de maintenir un service de chirurgie ambulatoire, là encore, même si ça n'est pas la règle nationale, parce que cela répond aux besoins du territoire.

> Il faut être très attentif aux conditions d'exercice des professionnels de santé et ça suppose qu'on puisse répondre à leurs préoccupations en matière de logement, en matière de mobilité, de sécurité. Pour apporter ces réponses, là encore, on doit travailler avec les élus locaux, et j'aurai l'occasion d'échanger avec les associations d'élus prochainement pour construire ensemble des réponses pour les professionnels de santé.

> On est face à un défi très important dans le domaine de la santé. On a à la fois un accroissement des besoins de santé, et en même temps, on sait qu'on a une démographie très défavorable des professionnels de santé. En plus, la crise Covid par là-dessus est venue fatiguer, épuiser parfois les soignants. Et, dans ce contexte, on est plus déterminé que jamais, dans la continuité de l'action qu'on mène depuis 6 ans, à construire, territoire par territoire, des réponses en matière de santé pour répondre aux préoccupations des Français.

> Accès aux logements, prévention, sécurité, mobilité, places en crèche. Avec les associations d’élus nous allons définir de nouvelles actions communes pour faciliter la vie des soignants et des étudiants en santé, au plus près des territoires.

> Les règles nationales ne doivent pas être un obstacle aux solutions locales portées par les acteurs. Dès demain nous donnerons des marges de manœuvre plus fortes aux agences régionales de santé afin qu’elles puissent adapter les règles nationales aux besoins de chaque territoire.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La France condamne les tirs de roquettes indiscriminés ayant ciblé le territoire israélien depuis Gaza et le Sud du Liban.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> La réparation de nos armées continue. Infrastructures, entretien de nos matériels ou stock de munitions : la LPM augmente ces crédits pour durcir et rénover notre armée.

> Il y a urgence absolue à moderniser et durcir notre défense sol-air. La LPM y consacrera 5 milliards d’euros sur 7 ans. Pour mieux assurer notre sécurité face à des menaces belles et bien présentes.

> Nous allons davantage investir les nouveaux champs de conflictualité : spatial, fonds marins, cyber… Pour ne pas prendre un retard qui nous serait préjudiciable. Nous allons également poursuivre la montée en puissance de notre renseignement.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Quelle crise? Il y a une crise sociale, une crise politique, mais il n'y a pas de crise démocratique.

> [Réforme des retraites] Si la décision du Conseil constitutionnel est favorable au gouvernement (...), ça donnerait une légitimité supplémentaire à la loi mais ça n'effacerait pas les désaccords.

> [Réforme des retraites] Personne n'est aveugle. Qui a bloqué le débat? C'est la Nupes avec 20.000 amendements.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> L'École doit s'adapter aux spécificités des territoires : la carte scolaire ne se décide pas de la même façon dans une grande ville et au cœur d'une vallée montagnarde. Visibilité sur 3 ans, internats d'excellence, bonus RPI... 6 mesures concrètes pour l'École en milieu rural.

> Soutien total à Bilal Hassani. Non à la haine homophobe et transphobe proférée par l’extrême droite.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Si les contestations s’étaient jusqu’à récemment exprimées sans débordements, ces derniers jours elles ont été marquées par des dérives inacceptables. L’université restera un terrain de liberté d’expression, de respect de l’autre, et donc de respect de la loi.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> Choquée d'apprendre l'annulation d'un concert en raison de menaces de mouvements proches de l’extrême droite. Soutien à Bilal Hassani et à son public ! Face aux extrémismes, aux appels à la haine, à la violence, la culture doit rester un espace de liberté et d'émancipation.

> Après 3 années de restrictions sanitaires, la Chine reprend une vie culturelle. L’occasion de relancer notre coopération! Traduction et édition de livres, cinéma, expositions avec nos institutions culturelles, tournées de spectacles. Rapprochons-nous par la culture!

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Améliorer l’accès à la santé et le quotidien des soignants nécessite de trouver des solutions dans les territoires. C’est pourquoi nous donnons plus de souplesse aux acteurs locaux et nous travaillons étroitement avec les élus

> Je pense ce matin à toutes les Américaines qui ont appris la suspension par décision de justice d’une pilule abortive utilisée chaque année par un demi-million d’entre elles. Ma détermination à continuer d’agir pour la santé et le choix des femmes en France est encore plus forte.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Pour accompagner les familles face à la maladie grave d’un enfant, toutes les solidarités doivent jouer, celle des entreprises notamment.

> Depuis 18 mois le Gouvernement agit pour lutter contre l’inflation qui touche les ménages, notamment les classes moyennes et les plus précaires. Alimentation, énergie, carburant, revalorisations des minimas sociaux : notre priorité est de protéger les Français et nous continuerons.

> Le soutien à une aide alimentaire durable et de qualité sera aussi au coeur du Pacte des Solidarités. Nous avancerons sur la prévention de la pauvreté et la lutte contre les inégalités, sur l’accès à l’emploi pour tous et sur la prévention de la bascule dans la pauvreté.

> Depuis l’été dernier, nous menons une action puissante de soutien à l’aide alimentaire. Par un déblocage de fonds inédit, nous avons permis aux associations de faire face à l’inflation. Nous avons aussi mené une action structurelle en créant le programme Mieux manger pour tous.

> En matière d’aide alimentaire, j’ai par mon expérience, 3 convictions.
1. Les mesures ciblées sont les plus efficaces.
2. On ne peut pas faire de la quantité sans qualité.
3. Il faut soutenir les acteurs de terrain de l’aide alimentaire.

> L’infertilité est un tabou douloureux pour des millions de personnes. Ce n’est pas qu’un sujet de santé, c’est un sujet de société. En tant que ministre des familles, je prendrai des initiatives car soutenir la natalité, c’est accompagner le désir d’aimer et d’éduquer des enfants.

> Depuis 2017, le gouvernement mène une action déterminée pour rendre la société plus inclusive. Par la formation et l’emploi mais aussi en changeant les représentations sur le handicap. Le combat n’est pas fini, nous continuerons d’embarquer toute la société.

> Oui, plus que jamais, les entreprises ont un rôle à jouer. Il n’y a pas de raison aujourd’hui qu’elles ne puissent pas embaucher des personnes en situation de handicap quand on sait que 80% des handicaps ne nécessitent pas d’adaptation des postes de travail.

> Aujourd’hui, 90% des Français souhaitent vieillir à domicile. Nous allons les y aider en renforçant notamment l’attractivité des métiers auprès des plus jeunes, en formant davantage et en aidant à la mobilité des professionnels en zone rurale.

> On ne peut pas prendre soin de quelqu’un, si on ne prend pas soin de soi-même. Mon rôle est de prendre soin des aidants et des professionnels par des actes concrets.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> La formation est la première condition de la réussite de notre action pour renforcer l’égalité professionnelle.

 

Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> Dans un contexte de sédentarité, de prégnance des écrans et parfois de baisse de moral, l'activité physique et sportive est un facteur clé pour la santé et le bien-être de nos etudiants.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Notre meilleure arme face à la démagogie de l'extrême droite, c'est la transformation du pays. Le chômage recule, les impôts diminuent, les services publics de proximité se développent. Beaucoup reste à faire, mais avec le président de la République, nous proposons.

> Marine Le Pen ne propose rien, laisse l'extrême gauche se salir les mains et affaiblir nos institutions, et espère. À l'heure du bilan, les Français ne seront pas dupes.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Il n’y a pas de crise démocratique.

> Je suis aux côtés d'Elisabeth Borne dans ses concertations avec les partis et les groupes parlementaires. Des échanges de fond essentiels sur l’avenir de notre pays, animés par notre détermination à construire des majorités, texte par texte, pour le faire avancer.

> LFI profite des tensions sociales pour tenter de délégitimer nos institutions démocratiques. Ils vont jusqu'à délégitimer le Conseil constitutionnel si sa décision future ne leur plaisait pas ! Leur projet n’est pas un projet social, c’est un projet de chaos politique.

> Oui il y a des tensions sociales dans le pays. Mais il ne faut pas tout mélanger : nos institutions démocratiques sont solides. Notre ligne de conduite, c'est d'agir pour notre pays en respectant nos institutions, et en privilégiant toujours le dialogue.

> Ceux qui cherchent des contradictions entre le Président et la Première ministre perdent leur temps. Le cap est fixé par le Président, et il est mis en œuvre par la Première ministre : santé, éducation, écologie, plein emploi, ordre républicain, réindustrialisation.

> Le RN a été complètement invisible, inaudible et n’a rien proposé comme alternative pour assurer le financement de notre système de retraite.

> Le temps pour les parlementaires de travailler les textes n’est pas suffisant. On a besoin de mieux préparer les textes.

> Qu’il y ait une opposition forte à cette réforme, oui, mais est-ce que ça doit empêcher cette réforme ? non.

> Journée importante au Sénat : vote à l’unanimité d’une proposition de loi essentielle pour l’égalité professionnelle femmes-hommes dans la fonction publique, fruit d’un travail parlementaire transpartisan !

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> L’annulation du concert de Bilal Hassani, sous la pression de l’extrême-droite, est inquiétante. La haine homophobe et transphobe harassante qu’il subit est ignoble. La censure et l’obscurantisme, jamais. La culture et l’émancipation, toujours. Soutien cher Bilal Hassani.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Derrière la décarbonation de l'industrie traditionnelle, il y a de nouvelles industries.

> La vraie menace, c'est l'extrême droite. Elle s'attaque une nouvelle fois à la culture. Plein soutien à Bilal Hassani. Laissez-le chanter !

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Nous fêtons cette année les dix ans de la French Tech qui connaît un incroyable parcours. L'écosystème a beaucoup grandi. Au moment où l'incertitude s'accumule sur la tech et sur l'économie, de très nombreuses startups ont acquis une envergure nationale, européenne voire internationale. Certes, nous aurons à l'avenir des phases de creux et des phases haussières, mais les entrepreneurs et les investisseurs ont atteint une forme de maturité. Cela permet d'espérer que nous traverserons ces périodes d'euphorie suivies de périodes de plus grandes difficultés sans que la French Tech ne vacille sur ses bases.
Bien sûr, les financements sont en baisse (-70% sur le premier trimestre), comme chez nos voisins. En 2022, nous avons eu la bonne surprise de voir que les financements avaient continué à progresser. Le Président de la République a annoncé il y a deux ans l'initiative Scale-Up Europe capable d'assurer des levées de fonds en centaines de millions d'euros. En parallèle, nous sommes en train d'accélérer l'initiative Tibi (du nom de Philippe Tibi, Président de Pergamon campus et professeur d'économie à l'École polytechnique, auteur du rapport à l'origine de l'initiative, ndlr) qui avait été lancée en 2019, pour que les assureurs de la place de Paris s'engagent à participer aux levées de fonds d'hyper-croissance. Nous menons actuellement un dernier tour de financement avec les assureurs. Un certain nombre doit encore se mobiliser un peu plus.
Nous sommes justement en train de rappeler les paroles du Président de la République à tous les assureurs. Certains sont exemplaires, d'autres sont un peu en retard. Nous allons continuer à les enjoindre à participer à cette initiative, dont tout le monde est satisfait, les entrepreneurs, les fonds comme les investisseurs.

> 10 milliards d'euros de financement avec l'initiative Tibi 2, c'est l'objectif fixé par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Nous mettons tout en œuvre pour les atteindre. Ce serait un progrès considérable par rapport à la première édition durant laquelle on s'était arrêtés à 6 milliards d'euros. Je veux dire aussi, qu'au-delà de ce que nous avons déjà fait, Scale Up Europe et Tibi 2, on s'aperçoit que les fonds français, je pense à Partech, Polytechnique Ventures continuent de lever. Il en va de même pour certaines entreprises comme Ledger (100 millions d'euros), Pascal (100 millions d'euros), DataDome (42 millions d'euros). A mon sens, c'est très rassurant.
Enfin, il faut se rappeler que c'est aussi dans des périodes de creux, des périodes baissières du cycle, que l'on a vu naître des entreprises qui sont ensuite devenues des leaders mondiaux. Pendant la crise de 2008-2009, période durant laquelle les financements se sont le plus repliés dans l'histoire récente, sont nées des sociétés comme Uber, Airbnb, Slack ou WhatsApp.

> Après avoir démontré qu'on pouvait faire de la France une startup nation et voir se développer dans notre pays de grandes entreprises, des applications que chacun d'entre nous utilisent au quotidien, pour prendre un rendez-vous chez le médecin, covoiturer, acheter un téléphone reconditionné... L'objectif est, dans cette deuxième décennie de la French Tech, de montrer la capacité de la France à devenir une deeptech nation.
En 2019, on échafaudait un plan porté par Bpifrance pour atteindre un objectif de 500 startups deep tech créées par an. Lors de son intervention à l'occasion de l'annonce des lauréats de la French Tech 120, le Président de la République a souhaité qu'on puisse accompagner 100 startups deep tech, qu'on puisse annoncer les lauréats de ce programme à l'occasion de Vivatech. Nous préparons donc activement le lancement de ce programme.

> Il y a deux raisons à la faillite de SVB [Silicon valley bank]. La première : tous ses déposants avaient les mêmes caractéristiques, étaient des startups qui, après avoir levé beaucoup d'argent et placé cet argent auprès de la banque, se trouvaient dans une phrase consistant à retirer cet argent. Ces déposants ont d'ailleurs tous eu le même comportement dès les premières annonces. Et c'est ainsi que plus de 40 milliards de dollars ont été retirés en une journée. Du jamais-vu dans l'histoire de l'humanité.
D'autre part, les Etats-Unis ont décidé de ne pas réglementer de manière suffisamment prudente ce type de banque. Cela n'a rien à voir avec la situation européenne où les leçons de la crise de 2009 ont été tirées avec des réglementations particulièrement exigeantes. D'ailleurs, les banques se plaignent régulièrement du niveau de protection auquel on les a astreintes depuis cette crise-là. (…)
Sur la santé de l'écosystème européen, il n'y a pas de difficultés. Dès l'annonce de pannes de liquidités chez SVB, nous avons sondé l'écosystème, en particulier les entreprises exposées aux Etats-Unis. A quelques exceptions près, aucune n'avait de liquidités bloquées chez SVB. Celles qui en avaient ont, de toute façon, appris au bout de quelques heures qu'elles pourraient les récupérer.
Se pose enfin la question de la fragilité des fonds eux-mêmes. Nous constatons aujourd'hui qu'il y a encore beaucoup de « poudre sèche » dans les fonds qui ont été levés ces dernières années. Comme je vous le disais à l'instant, de notre côté, nous activons Scaleup Europe d'un côté, Tibi de l'autre, pour que la pompe continue de fonctionner. Bpifrance a dit récemment qu'elle était prête à continuer d'intervenir dans la période, à être attentive à la situation de chacun. Je pense donc que nous avons des éléments en place pour amortir les chocs éventuels. La période d'incertitude se lèvera à un moment donné et la confiance reviendra. Je n'ai aucun doute là-dessus.

> On a vu se succéder une vague de technolâtrie, où on voulait nous faire croire que ChatGPT allait résoudre tous les problèmes du monde, puis une vague de technophobie où il faudrait imposer un moratoire, voire interdire ChatGPT. Aucune des deux postures n'est la bonne. La technologie n'est ni bonne ni mauvaise en soi, elle est toujours au service de l'Homme. Bien orientée, elle peut changer la vie et sauver des vies, comme AlphaFold qui a synthétisé 200 millions de protéines. On a gagné des centaines de millions voire des milliards d'années de recherche avec des modèles très proches de ceux d'OpenAI. Donc, évidemment l'IA (l'intelligence artificielle, ndlr) peut rendre d'immenses services à l'humanité. Mais comme tout outil technologique, elle présente un certain nombre de risques qu'il faut pouvoir maîtriser.
La stratégie de la France est simple. La première des choses est de pouvoir maîtriser cette technologie plutôt que d'en subir des versions qui viendraient de puissances avec qui nous ne partageons pas toutes nos valeurs. C'est la raison pour laquelle il y a cinq ans, à la suite du rapport de Cédric Villani sur l'IA, nous avons lancé une stratégie nationale qui a permis l'émergence des 3IA (instituts interdisciplinaires sur l'intelligence artificielle) à Grenoble, à Toulouse, à Nice et à Paris. Le nombre de chaires, de doctorants et de diplômés en IA a été démultiplié. Cette stratégie a été actualisée en 2021, quand on a lancé le plan France 2030, avec une nouvelle enveloppe d'1,5 milliard d'euros consacrés au soutien à la recherche, au développement de la formation en IA et aux subventions.
La France a une carte à jouer. Parmi les géants numériques qui ont lancé certains des modèles d'IA, on retrouve souvent des Français à leur tête. Meta a installé en France un de ses principaux laboratoires de recherche en IA en Europe. Ce sont nos doctorants qui peuplent aujourd'hui les laboratoires de Meta. Il n'y a aucune raison que nous ne puissions pas développer à notre tour des modèles en France, avec des startups comme Dust. (…)
Une fois qu'on maîtrise la technologie plutôt qu'on la subit, la deuxième étape est d'encadrer l'innovation pour qu'elle soit conforme aux principes auxquels on est attachés. Quand ChatGPT a fait irruption dans notre quotidien, j'ai saisi le comité national d'éthique du numérique. En 2021, il avait déjà émis un avis sur les chatbots (agents conversationnels, ndlr) en soulevant les questions éthiques, démocratiques que pose l'émergence de ce type d'outils. Dans quelques mois, le comité national d'éthique va nous rendre une version actualisée de cet avis à la lumière de ChatGPT.

> On fête les cinq ans du RGPD. Il a été un acte politique très fort, consistant à dire que le plus grand marché et la plus grande démocratie du monde comptait faire respecter un certain nombre de principes, en particulier le respect de la vie privée des données personnelles. On peut faire quelques reproches au RGPD, mais il constitue la première législation de ce type. Le monde d'il y a cinq ans ne ressemble plus au monde d'aujourd'hui. Il y aura certainement à revenir sur certaines dimensions, sans transiger sur nos principes, nos valeurs. Dans le domaine numérique, il y en a deux : le respect des données personnelles d'un côté, et de l'autre, celui de la concurrence saine et équitable.

> Quand on donne le sentiment d'être à cheval sur le respect de la vie privée, on nous dit que nous sommes contre l'innovation et que nous allons tout empêcher. Pas du tout. Au contraire, une fois dit les principes que nous souhaitions faire respecter, en particulier celui du respect à la vie privée, et notre attachement au développement de l'innovation, il faut certes un peu légiférer mais il faut aussi laisser l'innovation et la technologie apporter des réponses qui doivent permettre de concilier les deux. C'est en étant très crédible sur notre ambition technologique et notre ambition sur le plan des valeurs que nous allons inciter les entreprises à concevoir des solutions qui vont nous permettre de concilier ces objectifs. Nous n'allons pas nous arrêter à défendre le respect à la vie privée parce que tout d'un coup il faudrait faire de l'intelligence artificielle et nous n'allons pas arrêter de faire de l'intelligence artificielle parce que tout d'un coup on aurait peu pour la propriété de nos données personnelles. Nous allons faire les deux en même temps et nous avons besoin de technologie pour y parvenir.

> Vous savez que le mouvement est en train de s'inverser en France puisqu'on ouvre désormais plus d'usines dans le pays qu'on en ferme. Dans le domaine du paracétamol par exemple, nous allons enfin pouvoir resynthétiser du paracétamol en France. C'est un magnifique projet qui va nous permettre de reconquérir une part de notre souveraineté perdue dans le domaine de la santé. Mais cela passe par le soutien très fort que nous pouvons apporter à des startups deeptechs qui ont une vocation industrielle. Un certain nombre d'outils ont été déployés ces dernières années, portés beaucoup par BPI France. Nous avons rechargé le plan deeptech de 500 millions d'euros supplémentaires. Je n'ai pas de chéquier avec moi, mais nous sommes-là pour vous aider.

> De la même manière que je considère qu'il n'y a pas de contradiction entre le respect de la vie privée d'un côté et le développement de l'innovation de l'autre, il n'y a pas de contradiction non plus entre le fait de construire une souveraineté numérique et technologique d'un côté et celle d'embarquer l'ensemble de la population de l'autre en ouvrant à chacun les possibilités offertes par le numérique. Je m'explique. Demain, nous allons présenter les chiffres de l'éloignement du numérique et comme vous le verrez, il y a une part très importante de nos concitoyens qui ressentent des difficultés d'accès à la société et à l'économie numérique. C'est une situation dont ne peut pas se satisfaire. On peut dire qu'il faut ralentir, qu'il faut faire des moratoires, qu'il faut interdire, ou alors on peut orienter le numérique pour que la technologie devienne non pas un vecteur de relégation chez nos concitoyens qui se sentent trop éloignés de ce monde mais plutôt un vecteur d'émancipation, d'accès et de reconnexion avec le reste de nos concitoyens. Au-delà du soutien à l'innovation technologique elle-même, le soutien à ces modèles qui appartiennent à Tech for good est une priorité. Ce serait le moyen de réconcilier beaucoup de nos concitoyens qui se demandent, lorsqu'ils voient apparaître ChatGPT ou tout ce qui passe dans l'espace numérique et sa prolifération de violences de tous ordres, si ce monde est fait pour eux. Je pense que oui. Avec l'intelligence artificielle, il y a moyen d'améliorer la vie de traiter des douleurs, des maladies mais il faut qu'elle soit accessible. Donc oui, nous allons continuer à soutenir cette initiative.

> Dans les communes dans lesquelles l'éloignement du numérique était le plus marqué, cela se traduit au moment des élections par des taux d’abstention particulièrement élevés.

> La fibre aujourd’hui peut arriver dans 80% des habitations mais seul 50% des Français ont choisi la fibre à ce stade.

> Nous avons recruté 4 000 conseillers numériques qui sont déployés sur l'ensemble du territoire.

> Fracture numérique : "Ça n'est pas qu'un phénomène générationnel, c'est un phénomène social.

> Quand vous bloquez arbitrairement, [...] les prix dans les rayons, si vous les bloquez trop bas vous risquez en bout de chaîne d'étouffer les agriculteurs.

> Un Français sur trois est éloigné du numérique. Soit parce qu’il n’est pas internaute, soit parce qu’il ne se sent pas compétent. C’est un véritable enjeu de société.
La fracture numérique ne recule pas, elle a même tendance à se creuser depuis 2020. Elle concerne toutes les générations. Un jeune de moins de 25 ans sur cinq est éloigné du numérique. Les écarts se creusent dès le collège.
C'est un phénomène social : les Français rencontrant des difficultés avec le numérique sont 2 fois plus nombreux parmi les ouvriers que les cadres, parmi les non-diplômés que les diplômés, dans les communes rurales que dans l'agglomération parisienne.
Le sentiment de relégation provoqué par l'éloignement numérique se traduit par une abstention beaucoup plus forte aux élections.
Face à cela le
gouvernement agit. 4000 conseillers numériques ont été recrutés dans tous les territoires depuis 2021. Ils ont déjà accompagné 1.8 millions de nos concitoyens : à prendre en main un smartphone, rechercher une information sur internet ou utiliser une boîte mail.
Nous voulons aller beaucoup plus loin, en tenant l'engagement pris par
Emmanuel Macron: 20 000 aidants numériques dans 25 000 lieux labellisés d’ici 2027, qui permettront à 8 millions de Français en difficulté de se familiariser avec le numérique.
Notre ambition est claire : faire de la France le premier pays du monde à structurer l'accompagnement local des citoyens éloignés du numérique. La transition numérique ne sera réussie que si personne n'est laissé au bord du chemin.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Longtemps, les enfants ont été considérés comme des témoins de violences conjugales, puis comme des victimes « collatérales » ; ils sont aujourd’hui reconnus dans la loi comme des victimes à part entière des violences intrafamiliales.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Pour les Américains, l'Union européenne est un partenaire à placer sur un pied d'égalité. L'Union Européenne, ce sont 440 millions de consommateurs, avec un revenu par tête de plus de 25.000 euros, c'est la première puissance commerciale du monde et elle construit une politique industrielle d'envergure. Le monde ne se limite pas aux blocs américain et chinois, car l'UE est un acteur puissant, leader dans le développement des technologies vertes. Sur le Vieux continent, on a parfois tendance à pointer nos différences internes, mais les Américains observent surtout que nous sommes unis et agissons ensemble. Comme en témoignent, par exemple, notre soutien à l'Ukraine, notre action pour le climat, et la présence en Chine de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, aux côtés d'Emmanuel Macron.

> L'Europe a répondu vite et fort. Fin novembre, le président de la République était aux États-Unis. La nécessité d'une réponse claire à l'IRA a ensuite été discutée au Conseil européen, très vite, dès décembre. En mars, l'Europe a fait des propositions sur la réforme du prix de l'électricité, un règlement pour une industrie zéro émission nette qui organise un soutien massif aux industries européennes décarbonées, un règlement sur les matières premières critiques... Tout ça en à peine trois mois. (…)
Le règlement pour une industrie zéro émission nette, c'est une politique industrielle qui permet à l'Europe de soutenir des secteurs stratégiques ciblés au service de la décarbonation, comme le solaire, les batteries, le biogaz... sur lesquels nous concentrons notre action et nos investissements avec des aides d'états, des crédits d'impôts, des autorisations accélérées. Ce sont 400 milliards pour l'industrie verte.
En amont, nous agissons pour sécuriser les matières premières dont nous avons besoin, pour mettre en place des chaînes d'approvisionnement robustes de l'extraction jusqu'au recyclage. Cela permet de réduire nos dépendances, d'être plus autonomes et de créer des emplois en Europe.
Enfin, nous avons renforcé la politique européenne de défense commerciale pour protéger notre marché intérieur, en exigeant des pays tiers la réciprocité des règles en vigueur en Europe, et en mettant en place des instruments anti-dumping. Concrètement, en regardant par exemple la différence entre le prix de vente d'un vélo et son coût de fabrication en Chine, nous pouvons voir si une entreprise fait du dumping ou pas. Si c'est le cas, nous pouvons imposer des droits de douane sur le vélo importé pour rétablir une concurrence équitable. C'est comme cela que nous avons sauvé l'industrie du vélo en Europe. L'Union européenne a également mis en place des procédures pour contrôler les investissements réalisés en Europe par des entreprises étrangères, notamment dans les secteurs stratégiques. La panoplie est importante. Au total, nous soutenons la production en Europe, nous préservons notre marché intérieur, nous incitons nos partenaires à respecter nos normes et nous assurons nos approvisionnements. C'est une stratégie complète et cohérente.

> Les instruments de défense commerciale se sont beaucoup développés récemment. L'instrument anti-coercition, porté par la France lors de sa présidence de l'Union européenne, a été adopté la semaine dernière ! Il permet à l'Union de répondre par des sanctions commerciales à des pratiques agressives de la part d'Etats tiers. Nous avons les moyens de lutter contre la concurrence déloyale et d'exiger la réciprocité dans l'ouverture des marchés publics. Désormais aucun Etat tiers ou entreprise étrangère ne peut avoir accès à nos marchés publics européens s'ils n'ont pas ouvert leurs propres marchés. La commande publique, c'est 14 % de PIB européen. Très concrètement, si les Chinois n'ouvrent pas leurs marchés publics, leurs entreprises ne pourront plus participer aux appels d'offres chez nous. C'est une véritable avancée. Enfin, l'Europe est plus stratégique : dans les accords commerciaux avec des pays tiers, nous exigeons le respect de nos normes environnementales et sociales.

> Il n'y a pas de délocalisations : les entreprises européennes ne ferment pas des sites pour aller outre-Atlantique. Lors de leur voyage conjoint aux États-Unis, Bruno Le Maire et son homologue allemand Robert Habeck ont obtenu la mise en place d'un mécanisme de transparence : lorsque les Américains mettent sur la table une subvention de X dollars pour une entreprise, l'Europe en sera informée et pourra débloquer le même montant. C'est un outil puissant pour assurer une concurrence équitable.

> La naïveté, c'est fini. L'Europe a une stratégie économique alignée sur ses objectifs géopolitiques. Et elle la construit comme une doctrine. L'Europe est beaucoup plus pragmatique, sans être protectionniste. L'Europe protège les biens publics mondiaux comme le climat, la biodiversité, ainsi que les droits de l'Homme. Nous pouvons aussi voir l'IRA américain comme une réaction aux décisions de l'Europe en matière de transition énergétique.
Et puis, n'oublions pas que la guerre en Ukraine a accéléré l'Europe de la défense. L'Union européenne a fait sa révolution en la matière, en acceptant de livrer des armes à Kiev pour l'aider à se défendre face à la Russie. Par ailleurs, le pilier européen de l'OTAN n'a jamais été aussi fort avec l'entrée de la Finlande et je l'espère, bientôt, de la Suède. C'est un tournant stratégique essentiel. Sans compter que nous travaillons tous ensemble à la reconstruction de l'Ukraine. Les institutions financières européennes vont participer et nous sommes mobilisés pour que la reconstruction s'organise avec un maximum d'entreprises européennes.

> Ce projet de loi permettra à la France d'être une championne européenne de l'industrie verte, dans la lignée de l'ambition du plan européen pour une industrie zéro émission nette. Les propositions, en cours de concertation, permettront d'utiliser tous les leviers disponibles au plan national : crédits d'impôts, accélération des procédures d'installation. Avec ce plan, France relance et France 2030, nous aidons plus fortement nos entreprises et nous leur permettons d'aller plus vite. Y compris en encourageant la formation, et les compétences

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Quand je fais faire de l’éducation financière avec la Banque de France via le SNU, par exemple, on prépare les citoyens à être en capacité de gérer eux-mêmes un budget.

> La mobilité est un frein important à l’emploi, le SNU amènera des jeunes gens à avoir une première mobilité. Il permettra aussi à ces adolescents de rencontrer des gens qui ne leur ressemblent pas : c’est une problématique du monde du travail.

> Je ne décorrèle pas la vie citoyenne de la vie de l’entreprise.

> Il y a trop d’individualisme dans notre société et des engagements collectifs et structurés qui régressent, notamment dans nos associations.
60 % des jeunes disent : « Je n’irai pas travailler pour l’entreprise X ou Y parce qu’elle ne respecte pas mes valeurs. » Cette conscientisation des grands enjeux est utile, mais je veux leur dire : entrez dans les entreprises et transformez-les, défendez vos valeurs, soyez dans l’action.
Nous sommes dans une phase de rupture avec la fin de la paix en Europe, de risques terroristes, de changement climatique qui provoque des catastrophes… Face à cela, il faut outiller les jeunes pour qu’ils prennent ces problèmes à bras-le-corps plutôt que de les subir.  C’est ça, le SNU, des outils qui leur permettront demain de choisir leur chemin.

> [Politique en faveur de la jeunesse] Nous n’avons pas fait que parler, nous avons agi. Le dispositif  « Un jeune, une solution ? » 12 milliards d’euros investis. le budget de l’Éducation nationale ? Premier budget du gouvernement.  Le contrat d’engagement jeunes pour les décrocheurs ? 300 000 personnes. L’apprentissage ? Un investissement colossal car nous pensons que le travail émancipe. On peut aussi parler de la précarité menstruelle, du pass culture, etc.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Record de créations d'emplois dans l'industrie, taux de chômage en recul, en particulier chez les jeunes, croissance revue à la hausse. Oui, il y a aussi des bonnes nouvelles dans notre pays !

> Je vois bien l'intérêt des uns et des autres de vouloir créer des tensions entre l'Élysée et Matignon. J'échange avec le président de la République et la Première ministre et je ne vois aucune différence d'approche sur la méthode comme sur les priorités.

> La mobilisation est en baisse mais les préoccupations demeurent. Ma responsabilité, en tant que chef de parti, c'est d'y apporter des réponses. Renaissance présentera des propositions et des orientations lors de son Conseil national le 15 avril prochain.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Tout mon soutien au peuple israelien qui, une nouvelle fois, vit sous le flot des attaques terroristes. Mes condoléances aux familles de victimes. La France est à vos côtés.

 

Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> Stop à cette petite musique selon laquelle il y aurait un dysfonctionnement démocratique. Nous pouvons manifester, nous présenter à des élections, critiquer notre démocratie… En nourrissant l’idée que nos institutions sont défaillantes, les critiques font surtout le lit du RN.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les Etats-Unis s’opposent à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, poussée par certains Européens. Dissonance cognitive totale chez les Mélenchonistes, Lepenistes et autres complotistes qui nous expliquaient que c’était la cause profonde de la guerre…

Qui a entendu le RN pendant la réforme des retraites? Le parti de l’abstention et de la dissimulation.

> Emmanuel Macron visite la Chine avec la présidente de la commission européenne. Cette européanisation est au cœur de sa stratégie depuis 2017. Pour peser dans la relation avec Pékin, et défendre nos intérêts commerciaux et stratégiques, il est indispensable de parler d’une voix unie.

> Notre objectif ne doit pas être de nous positionner par rapport au duo Chine-Etats-Unis mais de défendre nos intérêts et valeurs françaises et européennes. A nous Européens d’identifier nos vulnérabilités, les industries stratégiques, les chaînes de valeur sensibles et les protéger en « de-risquant » nos économies.

> Les Européens doivent signaler clairement à la Chine que des livraisons d’armes à la Russie perturberaient gravement la relation avec l’UE. C’est l’un des objectifs de la visite de Emmanuel Macron.
La Chine a soutenu la Russie sur le plan politique, diplomatique ou économique dans sa guerre contre l’Ukraine. Mais elle n’a pas franchi le pas d’une aide militaire. Une telle implication pourrait altérer le rapport de force sur le terrain.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> La décision prise par un juge de suspendre la pilule abortive aux Etats-Unis est une grave menace contre les droits des femmes. Alors que les attaques contre ces droits se multiplient partout dans le monde, en France nous inscrirons l’IVG dans la Constitution.

Halte aux fake news: nous ne faisons pas la réforme des retraites pour le FMI, la Commission européenne, ou je ne sais quels autres délires complotistes. Nous la faisons pour les Français, pour les générations futures, pour sauver notre système de retraites par répartition.

Le dialogue social a permis des avancées pour notre système de retraite, notamment sur la pénibilité, les petites pensions et les carrières longues. La France est une démocratie sociale, le travail avec les partenaires sociaux est la clef pour avancer.

> Remettre en cause la légitimité d'Emmanuel Macron, celle de la majorité, c'est mépriser le vote des Français. Jeter de l'huile sur le feu, abîmer nos institution comme le fait LFI est irresponsable et dangereux.

> Avec tous les partenaires sociaux et les forces républicaines, nous dialoguons pour trouver des compromis. Après la concertation sociale et les débats parlementaires, le Conseil constitutionnel se prononcera, au bout du chemin démocratique de la réforme des retraites.

> Nous avons la volonté d’avancer par le compromis, le consensus et la concertation. La majorité y est prête. C’est de cette manière que nous dépasserons les tensions et les antagonismes.

 

Sylvain Maillard (député)
> Avec les députés Renaissance, nous cherchons en permanence depuis juin dernier à construire des majorités avec les autres groupes politiques de l'arc républicain. Et je peux vous assurer du soutien constant de nos députés envers la cheffe de notre majorité Elisabeth Borne qui coordonne ce travail de dentelle passé et à venir.

> C'est un combat d'extrême gauche de faire croire qu'il n'y a pas de liberté d'association dans ce pays.

 

● MoDem

Bruno Millienne (député)

> Nous sommes persuadés qu'en améliorant les conditions de travail, on peut se retrouver en 2027 avec le conseil d'orientation des retraites, voir si il était nécessaire de reculer l'âge de départ à la retraite à 64 ans.

 

Bruno Fuchs (député)
> La résolution du Mali ne peut être que politique.

> Quand on voit la fin de la mission Barkhane, oui c’est un échec, personne ne peut dire l’inverse
L’erreur de la France a été d’avoir pensé que la résolution de ce conflit ne pouvait être que militaire. Si on devait faire une analyse, on a manqué d’objectifs stratégiques et d’accompagnement de l’État, des services publics.

> Un des points positifs de la fin de la mission Barkhane, c’est que la France s’est réinterrogée sur la doctrine à mettre en place.

> Ce qu’on me dit en Afrique, c’est « On veut la France, mais on la veut autrement ». C’est ce « autrement » qu’il faut définir !"

 

Philippe Vigier (Député)
> [Réforme des retraites] On ne peut pas restés figés d’un côté ou de l’autre. (…) Il y a 30 milliards d’euros de déficit pour notre système de retraite, et ça personne n’en parle ! (…)
Sur la pénibilité, pour moi ce n’est pas au parlement ou au gouvernement de décider, mais aux partenaires sociaux pour définir de véritables critères.

> Les entreprises qui ont explosé leurs dividendes devraient être plus taxées.

> Le travail doit être mieux rémunéré, par le salaire direct et celui indirect !

> Je me réjouis d’avoir des pépites industrielles qui créé des emplois plutôt que des entreprises délocalisées.

 

● Parti radical
> [Communiqué : «Le Parti Radical favorable à une réponse multisectorielle en matière de santé»]
A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, le Parti Radical rappelle que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social ». « La santé ne saurait en effet se limiter à une absence de maladie ou d’infirmité. Le sujet doit être pris en compte dans sa globalité » déclare Hervé Cael, médecin urgentiste et Secrétaire national en charge de la Santé.
« Notre pays vient de traverser une crise sanitaire mondiale inédite qui a révélé la fragilité d’un système de santé français miné par les défis démographiques, économiques, sociétaux et environnementaux » souligne le Président du Parti Radical Laurent Hénart.
Le Parti Radical souhaite promouvoir le concept « One Health » (« Une seule santé ») en décloisonnant les politiques sanitaires, alimentaires, environnementales, et de lutte contre les zoonoses (maladies animales susceptibles de se transmettre à l’homme).
Cette indispensable réponse multisectorielle doit s’appuyer :
- sur la restauration de la confiance envers les professionnels concernés,
- sur l’attractivité des professions liées aux soins auprès des jeunes,
- sur une véritable démocratie sanitaire,
- sur une très forte implication et responsabilisation des collectivités locales pour répondre au plus près aux attentes de nos concitoyens en matière de santé de proximité, de prévention et d’égal accès aux soins.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Emmanuel Macron vient mettre Xi Jinping devant la responsabilité qu'il revendique : une puissance capable d'être médiatrice.

> Vladimir Poutine aura réussi à faire ce qu’aucun Européen convaincu n’avait réussi : faire avancer la défense européenne. L’UE n’est pas encore une puissance militaire au sens strict mais elle a compris qu’il lui faut les moyens de protéger notre sécurité et notre liberté.

> La liste de nos naïvetés est très longue. On a cru avec la Chine et la Russie que plus on fait du commerce mieux on s'entend

> Chaque 7 avril arrêtons-nous un instant : un instant de recueillement à la mémoire des victimes du génocide des Tutsis au Rwanda, un instant de réflexion sur ce qui l’a rendu possible, un instant d’engagement à lutter contre l’impunité face à ces crimes et tous les crimes contre l’humanité.