lundi 4 mars 2024

Propos centristes. France – L’IVG est désormais dans la Constitution / Protection de l’enfance / Europe de la défense / Financer le nucléaire / Objectifs de la politique des énergies renouvelables / Economies dans le social / Crise de Gaza / Soutien à l’Ukraine…


Voici une sélection, ce 4 mars2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [IVG dans la Constitution] Fierté française, message universel. Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public. Rendez-vous ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gabriel Attal Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [IVG dans la Constitution] Aujourd'hui, la France a adressé un message historique au monde entier : le corps des femmes leur appartient et personne n’a le droit d’en disposer à leur place. C'est une deuxième victoire pour Simone Veil et pour toutes celles qui ont ouvert la voie.

> [Discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution]
«L’acte de procréation est l’acte de liberté par excellence. La liberté entre toutes les libertés, la plus fondamentale, la plus intime de nos libertés.»
Nous sommes en 1972 dans un prétoire de Bobigny, et Gisèle Halimi prononce ces mots.  Nous sommes en 1972, et sur le banc des accusés se trouve la mère d’une jeune fille de 16 ans, dont le crime est d’avoir aidé sa fille à avorter après avoir été violée. Gisèle Halimi se tient face à une Justice d’hommes, face à une loi écrite par des hommes et défend la liberté de chaque femme. Nous sommes en 1972 et elle se sent encore bien seule, Gisèle Halimi, dans ce prétoire, lorsqu’elle plaide pour la liberté et pour le droit.
Nous sommes aujourd’hui le 4 mars 2024, et Gisèle Halimi n’est plus seule. Un an après l’engagement du Président de la République, le Parlement, et avec lui la Nation, s’est rangé à ses côtés et s’apprête, je l’espère, à inscrire dans notre Constitution la liberté de chaque femme à recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Nous sommes en 2024, et Gisèle Halimi n’est plus. Mais je salue sa famille, présente dans cette salle du Congrès en ce jour historique.
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, 1972, 2024. Il est le long, le chemin de la liberté.  Et alors, que nous vous proposons de l’emprunter un peu plus, c’est avec la plus grande humilité que je m’adresse à vous.
Humilité. Car oui, mesdames, et je dis bien mesdames, l’homme que je suis ne peut imaginer vraiment la détresse qu’ont pu connaître ces femmes, privées de la liberté de disposer de leur corps des décennies durant. L’homme que je suis ne peut imaginer vraiment la souffrance physique d’alors, quand l’avortement était synonyme de clandestinité honteuse, de douleurs innommables et de risques fatals. L’homme que je suis ne peut imaginer vraiment la souffrance morale, face au poids d’une société qui préférait taire et condamner.
Mais le frère que je suis, le fils que je suis, l’ami que je suis, le Premier ministre que je suis retiendra toute sa vie, la fierté d’avoir été à cette tribune en ce jour. Ce jour où sera je l’espère, consacré le combat de femmes et d’hommes, de tous bords confondus, de toutes sensibilités confondues, qui font honneur à la Nation des droits qu’est la France, en ayant rendu possible cet instant : ce jour où nous allons, ensemble, unis et plein d’émotions, changer notre loi fondamentale pour y inscrire la liberté des femmes.
Car nous avons une dette morale envers toutes ces femmes. Ces femmes qui ont souffert dans leur chair comme dans leur esprit ; parfois jusqu’à y perdre la vie. Oui, ces femmes mortes pour avoir voulu être libres, nous hantent. Oui, les aiguilles des faiseuses d’anges nous hantent. Oui, ces échappées clandestines pour avorter à l’étranger la peur au ventre nous hantent. Oui, nous sommes hantés par la souffrance et par la mémoire de tant et tant de femmes qui, des décennies durant, ont souffert de ne pas pouvoir être libres, allant parfois jusqu’à payer du prix de leur vie l’injustice que le législateur, exclusivement masculin, voulait alors maintenir sur elles.
Aujourd’hui, nous pouvons changer le cours de l’histoire: il est de notre devoir que les consciences qui s’éveillent à présent, et celles qui écloront demain, ne soient plus hantées par ces souvenirs macabres - mais qu’elles soient plutôt habitées par la fierté que nous leur aurons ainsi léguée, celle d’appartenir à un peuple éminemment libre. Conscient que le progrès est un but. Que les droits sont son moyen. Et que le corps des femmes n'est rien d’autre que l’empire de leur liberté et de leur libre arbitre. Et non pas, mesdames et messieurs, l’outil d’un projet qui ne serait pas le leur.
Alors, Mesdames et Messieurs les parlementaires, oui, c’est avec à l’esprit le poids de ces siècles de souffrances et d’injustices, que je prends la parole devant vous, aujourd’hui. Que je prends la parole, après des mois d’un travail parlementaire transpartisan qui a commencé bien avant ma nomination, et un an, pratiquement jour pour jour, après l’engagement historique du Président de la République, d’inscrire la liberté des femmes à disposer de leurs corps dans notre Constitution.
Mesdames et Messieurs les parlementaires, ce vote, c’est d’abord un aboutissement, celui d’un long combat. Le premier combat fut celui du droit de vote et de la citoyenneté. Un combat entamé pendant la Révolution, incarné par Olympe de Gouges. Un combat poursuivi, par tant de femmes que le silence étouffait. Par Louise Weiss, qui réinvente la lutte et pense la « femme nouvelle ». Par Cécile Brunschvicg, militante infatigable du droit de vote, et première femme à entrer au Gouvernement, avec Irène Joliot-Curie et Suzanne Lacoste, en 1936, à la faveur du Front populaire. Un combat qui ne trouva son issue qu’avec la Libération.
Pendant près d’un siècle, Marianne était une femme, mais elle n’avait pas le droit de voter, et il fallut attendre 1944, il y a 80 ans, pour que l’injustice soit enfin réparée. Nous sommes au lendemain de la Seconde guerre mondiale, et, enfin, les femmes sont vraiment citoyennes. Enfin, elles ont le droit d’être élues et de voter. Ce pas de géant pour l’égalité, nous le devons à l’alliance des gaullistes, des communistes, des chrétiens-démocrates et des socialistes, rassemblés autour de l’égalité. C’est la démonstration, que les plus grands progrès sont le fruit de l’unité. Une démonstration, que nous sommes à nouveau en mesure de faire aujourd’hui.
Mais, contrairement à l’espoir des réactionnaires, le combat était loin d’être fini. Car les femmes avaient le droit de vote, mais toujours pas la liberté de disposer de leurs corps. Alors, il a fallu de la conviction, des combats et du temps – trop de temps. Les 30 Glorieuses sont des années d’accélération. La France se reconstruit, se renouvelle, se modernise. Elle oscille entre insouciance et abondance. Et pourtant, les droits des femmes, eux, n’avancent que lentement. Le corps de la femme reste un tabou. Et la loi scélérate de 1920, qui fait de l’avortement un crime passible de la Cour d’Assises, plane au-dessus d’elles.
Mais les voix se lèvent, de plus en plus nombreuses. Nous sommes en 1967, et la loi Neuwirth vient légaliser la pilule contraceptive. Le mouvement s’accélère, inarrêtable. Nous sommes en 1971, et 343 femmes brisent le tabou du silence. Célèbres ou anonymes, toutes ont en commun une histoire : celle de l’avortement. Nous sommes en 1972, les procès de Bobigny divisent l’opinion. Gisèle Halimi, défend les accusées mais prend, en réalité, la parole pour toutes les femmes. Avocate des prévenus, mais procureure contre un système qui prétend décider à la place des femmes.
Le scandale est immense, à la hauteur de la chape de plomb qui pèse encore sur le corps des femmes. Mais rien, plus rien ne peut arrêter la marche du progrès. Nous sommes le 26 novembre 1974, il y a 50 ans. Après l’engagement de Valery Giscard d’Estaing, Simone Veil monte à la tribune de l’Assemblée nationale. Souvenons-nous des mots qui résonnent et des insultes qui fusent alors dans l’Hémicycle à son endroit : barbarie, nazisme, génocide, four crématoire, et tant d’autres! Malgré les injures, Simone Veil ne cède pas. Malgré les insultes et les menaces, Simone Veil ne plie pas.
Aujourd’hui, le présent doit répondre à l’Histoire. Alors mesdames et messieurs les parlementaires, 50 ans plus tard, sous le regard de la famille de Simone Veil, que la force de vos applaudissements pour son combat et pour sa cause, tonne plus fort encore que ces insultes et fassent définitivement justice à Simone Veil. Car si peu après sa mort, ont fleuri dans les rues, des affiches et des portraits, avec ces mots : « Merci Simone », cela n’a rien d’un hasard. Le legs de Simone Veil est universel. Son courage est un modèle. Et il nous inspire encore, aujourd’hui, collectivement.
La loi Veil marque un tournant. Elle ouvre la voie, enfin. Mais il restait bien des batailles à emporter. Nous sommes en 1982, et Yvette Roudy, ouvre le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse par la Sécurité sociale. C’est la fin des inégalités sociales pour la liberté du corps. Toutes les femmes peuvent être protégées.
Nous sommes en 2001, et avec Martine Aubry, il est désormais possible de recourir à l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 12 semaines. Nous sommes en 2013, et Marisol Touraine permet le remboursement total de l’IVG, et renforce son accès partout sur le territoire. Nous sommes en 2014, et Najat Vallaud-Belkacem abolit la notion de détresse pour recourir à l’IVG. Nous sommes en 2016, et Laurence Rossignol étend le délit d’entrave à l’IVG aux sites internet militants qui diffusent de fausses informations sur l’avortement.
Nous sommes en 2022, et avec le soutien du Président de la République et du Gouvernement, grâce au travail de parlementaires de divers bords politiques, le délai pour recourir à l’IVG est allongé. Certaines des entraves qui demeuraient sont enfin levées.
Nous sommes en 2024. Et grâce aux médecins, aux associations féministes, au planning familial, aux éveilleurs de conscience, aux élus, aux parlementaires, aux héritières et héritiers de ces combats passés mais jamais achevés, la marche du progrès a fait son office. Je veux rendre ici hommage à toutes les associations qui ont œuvré, et œuvrent encore, pour les droits des femmes, et en premier lieu, pour leur droit à disposer de leurs corps.
Elles sont les héritières de la Voix des femmes, de Choisir, et bien-sûr du MLF. Elles portent un combat juste, et font rayonner chaque jour notre devise républicaine. Grâce à elles, les mentalités ont changé. Les Françaises et les Français soutiennent sans équivoque la liberté des femmes à disposer de leurs corps.
Car je veux le dire : le combat des femmes a ses héroïnes, mais il a aussi ses alliés. Au manifeste des 343 ont répondu quelques mois plus tard 331 médecins, pour la plupart des hommes, qui revendiquaient avoir pratiqué l’IVG et en demandaient la légalisation. La lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes ne peut pas être la guerre des sexes. Elle ne doit jamais le devenir.
C’est un combat pour toute notre société. Un combat universel. Un combat pour l’unité républicaine. Et ce combat, nous le mènerons ensemble, nous le gagnerons ensemble, femmes et hommes, hommes et femmes, côte à côte, rassemblés. Et je le dis, depuis ce Congrès présidé par une femme, la première de notre Histoire, chère Yaël Braun-Pivet.
Je le dis face à un Congrès rassemblant plus de femmes que jamais dans notre Histoire. Je le dis depuis ce Congrès, comme chef d’un gouvernement paritaire. Je le dis comme chef d’un gouvernement déterminé à agir pour la cause de l’égalité.
Sous l’autorité du Président de la République, qui a décidé de s’engager sur ce chemin, nous œuvrons pour faire rimer égalité avec réalité. Car cette révision s’inscrit dans sept années d’action continue et résolue pour les droits des femmes. Un combat que le Président de la République a porté dès 2017 alors que ce n’était pas une évidence dans le débat politique. Un combat qu’il a déployé dans tous les champs de la vie de la cité : politique, économique, social, sociétal. Un combat dont il n’a rien cédé et qui est, par deux fois, la grande cause de ses quinquennats.
Parce que le féminisme est universalisme. Et sur ce chemin, depuis 7 ans, aidé par beaucoup d’entre vous, nous avons avancé.
Pour offrir de nouveaux droits, notamment pour les mères seules, par exemple avec le versement automatique des pensions. Pour la santé des femmes, en brisant certains tabous, comme l’endométriose ou l’infertilité. Pour l’égalité au travail, dans les carrières professionnelles, dans les salaires – alors qu’à fonction égale, une femme gagne encore seulement les trois quarts de ce que gagne un homme. C’est pourquoi nous continuerons à agir pour responsabiliser les entreprises, pour que les femmes puissent obtenir les mêmes responsabilités que les hommes, et bientôt pour la mise en place du congé de naissance.
Nous agissons contre toutes les formes de violence et pour que la parole se libère, en renforçant notre droit, en formant les forces de l’ordre et en protégeant davantage les victimes.
Nous sommes encore loin d’être au bout du chemin, mais pas à pas, l’égalité se rapproche.
Depuis ce congrès, je le dis : aujourd’hui, c’est une étape fondamentale que nous pouvons franchir. Une étape, qui restera dans l’Histoire. Une étape, qui doit tout aux précédentes.
En garantissant la liberté de recourir à l’Interruption volontaire de grossesse dans notre Constitution, nous donnons une deuxième victoire à Simone Veil et à toutes celles qui ont ouvert la voie. Nous adressons surtout un message à toutes les femmes : votre corps vous appartient et personne n’a le droit d’en disposer à votre place.
Mesdames et Messieurs les parlementaires, le progrès est collectif, je l’ai dit. Car quand elle se met au service du progrès, rien ne peut vaincre l’unité. Le texte que nous examinons aujourd’hui en est la preuve. C’est bien du Parlement qu’est venue l’initiative du changement, portée par des députés et des sénateurs, de la majorité comme des oppositions. Et puis il y eut l’engagement du Président de la République, voilà un an, de rendre cela possible.
Le travail a été long, minutieux. Il a fait l’objet de débats importants à l’Assemblée nationale comme au Sénat. Je veux saluer ma prédecesseure Elisabeth Borne pour son engagement. Je veux saluer, l’action déterminante menée par les membres de mon Gouvernement. Je pense au Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, infatigable artisan du compromis, qui, guidé par la force de ses valeurs, n’a compté ni son temps ni ses heures pour convaincre, pour débattre, pour répondre et pour apaiser. Mais aussi à Aurore Bergé – je sais quel aboutissement représente la réunion de ce congrès pour elle. Je veux remercier ici tous les parlementaires, de la majorité comme des oppositions, qui ont participé à ce travail. Il est des moments dans la vie d’un pays, où l’union, où le collectif, où l’intérêt général doivent s’extraire des querelles quotidiennes.
Je voudrais, mesdames et messieurs, que nous songions un instant au moment que nous vivons. Combien de congrès du Parlement firent naître une telle unité? Combien de congrès du Parlement firent naître une telle émotion? Combien de congrès du Parlement permirent l’inscription d’un droit essentiels pour les femmes? Combien de congrès furent le théâtre non de joutes politiques, mais d’unité, de gratitude, et de l’écriture d’un destin commun?
Alors oui, mesdames et messieurs, réformer la Constitution est une décision qui ne se prend pas à la légère. La dernière réunion de ce congrès pour réviser la Constitution date de 16 ans. Et il faut toujours avoir la main qui tremble dès lors que nous touchons à notre norme suprême.
Mais Mesdames et Messieurs les parlementaires, nos libertés fondamentales sont inscrites dans notre Constitution. Vous déciderez, par votre vote, d’adopter une disposition qui consacrera comme inaliénable et fondamentale, la liberté des femmes à disposer de leur corps. C’est le sens même du texte que nous vous proposons aujourd’hui d’adopter.  C’est le sens même de cet alinéa que nous vous proposons d’ajouter à l’article 34 de notre Constitution: «La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse.»
Je le sais, les débats parlementaires ont soulevé plusieurs interrogations. Ils ont soulevé aussi des débats, auxquels je veux répondre à nouveau. Car beaucoup semblent dire que l’IVG n’est pas menacée dans notre pays. Comme si, au fond, le sens de l’Histoire était inévitable, que le politique n’avait plus son mot à dire, que ce qui était acquis l’était pour toujours. Je le réfute, clairement et formellement. Et, ce faisant, j’ose le dire : oui, la liberté d’avorter est en danger. Consubstantiellement menacée. Car tout dans notre Histoire le prouve : nos libertés sont par essence menacées, par essence fragiles, par essence à la merci de ceux qui en décident.

Et lorsqu’on veut s’en prendre aux libertés d’un peuple, c’est toujours par celles des femmes qu’on commence. Simone de Beauvoir, encore une fois, avait raison. En une génération, en une année, en une semaine, on peut passer du tout au tout.
De l’évidence à la lutte : parlez-en aux américaines qui doivent se battre pour le droit à l’IVG. De l’insouciance à l’angoisse : parlez-en aux européennes, hongroises et polonaises, pour qui l’interruption volontaire de grossesse n’est plus une liberté consacrée. De la liberté à l’oppression : en une génération, on a vu les iraniennes passer du port de la jupe à celui du voile obligatoire, on a vu les afghanes passer de la liberté d’aller à l’école à l’interdiction de s’instruire, on a vu tant et tant de femmes libres devenir des femmes tuées, oui, tuées, parce qu’elles refusent de se soumettre.
N'oublions jamais. Depuis ces pays, les femmes nous adressent un message: ne jamais s’endormir, e jamais baisser la garde, ne jamais subir.
Alors Mesdames et Messieurs, gouverner, c’est faire obstacle au tragique de l’Histoire. C’est se dresser face au malheur du temps présent, bien sûr; mais aussi faire obstacle de toutes nos forces au tragique du temps à venir. Et la politique, c’est faire obstacle à la folie des hommes.
C’est faire obstacle à ceux dont on dit « jamais, ils ne gouverneront ! Jamais, ils n’oseront s’en prendre aux femmes, à nos mères, à nos filles, à nos sœurs ». Mais qui, par le jeu de l’Histoire, peuvent se retrouver à s’exprimer depuis cette tribune sans que personne n’ait jamais cru cela possible.
Alors oui, ce texte est un rempart aux faiseurs de malheurs. A ceux pour qui « tout était mieux avant ».A ceux qui oublient de dire que dans cet « avant », la femme n’était pas libre. A ceux qui sont nostalgiques d’un temps où la femme ne pouvait pas travailler sans autorisation d’un homme, d’un temps où la femme ne pouvait pas ouvrir un compte en banque sans l’autorisation d’un homme, d’un temps où la femme ne pouvait pas dépenser son argent comme elle l’entendait. D’un temps, enfin, où les femmes ne pouvaient pas avorter.
Alors mesdames et messieurs, inscrire ce droit dans notre Constitution, c’est fermer la porte au tragique du passé, et à son long cortège de souffrances et de douleurs. C’est empêcher les réactionnaires de s’en prendre aux femmes. Mais légiférer, c’est aussi préparer l’avenir. Cet avenir que l’on aborde bien souvent comme une marche en avant, pétris de certitudes et notamment de celle que le progrès serait un aller sans retour, et que demain, donc, jamais ! jamais, nous ne répéterons les erreurs du passé.
Mais mesdames et messieurs, oui, le train de l’oppression peut repasser. Alors en ce jour, agissons pour que cela n’advienne pas. Que cela n’advienne jamais. Ce jour, c’est un pas dans la longue marche du progrès que nous avons entamée, que la France a entamée dès 1789 lorsqu’elle cria à l’Europe et au monde : nous naissons libres et égaux en droit!
Mesdames et Messieurs les parlementaires, aujourd’hui, la France est pionnière. Aujourd’hui, vous direz au monde que oui, la France est fidèle à son héritage, à son identité de Nation à nulle autre pareille, pays phare de l’Humanité, patrie des droits de l’Homme et aussi, et surtout des droits de la Femme. Aujourd’hui, à travers votre vote, c’est la Nation toute entière qui prend en main son destin, et qui ose être le premier peuple au monde à graver dans son texte suprême la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse.
Car je le dis : par ce geste, ce n’est pas seulement les femmes que vous honorez. C’est la France. Cette France de 2024 qui est plus ouverte qu’elle ne le pense. Cette France de 2024 qui ose ce qu’aucun peuple au monde n’a encore envisagé. Cette France de 2024 qui sait se réunir, se mobiliser, se lever pour ce qui est à la fois un droit, une liberté, et un honneur. Cette France de 2024 qui change sa Constitution, et scellera ainsi la consécration d’une liberté fondamentale. Cette France de 2024 qui peut dire avec fierté au monde entier : oui, en ce jour, la liberté est française!
Bien sûr, beaucoup reste à accomplir. Mais Mesdames et Messieurs, si vous le décidez, notre loi fondamentale sera modifiée pour la première fois depuis 16 ans.  Le Président de la République présidera alors une cérémonie de scellement de la loi constitutionnelle pour y rappeler les racines de cet engagement ainsi consacré. Si vous le décidez, un nouveau sceau sera alors apposé sur le livre de notre Constitution. Ce sceau, il sera fait de larmes et de sang. Il sera fait des larmes qui ont coulé sur les joues des femmes qui ont souffert pour exercer ce droit, ou qui ont souffert de ne pas pouvoir y accéder. Il sera fait du sang de ce long cortège de femmes qui ont payé de leur souffrance physique – et parfois de leur vie – pour permettre que vous votiez aujourd’hui pour la liberté des femmes.
Alors, Mesdames et Messieurs les parlementaires, voilà soixante ans, la jeune Annie Ernaux connaissait son Evénement. Combien de générations en ont connu, des « événements»? L’événement, c’était un matin froid, un regard goguenard, une réprimande paternaliste, la douleur d’une aiguille, l’argent collecté par tous les moyens, les séquelles, la honte, la clandestinité. Le nouvel événement, c’est aujourd’hui. Celui qui doit clore une fois pour toutes le monde d’hier. Notre génération, une génération de femmes, de filles, de mères aura dans son calendrier intime et politique, dans le décompte de ses années une date marquée à jamais, qui ne sera pas leur événement de douleur, mais un événement de fierté. Cet évènement, c’est ce vote du congrès, aujourd’hui, et, je l’espère, le sceau du 8 mars 2024. «L’ère d’un monde fini commence» concluait Gisèle Halimi à son procès de Bobigny.
Et bien je dis à toutes, au sein de nos frontières et au-delà, qu’aujourd’hui, l’ère d’un monde d’espoir commence.

 

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique
> [Conseil européen de l’énergie] Je voudrais commencer par saluer le travail remarquable qui a été fait par ma prédecesseure, Agnès Panier-Runacher, qui a un bilan exceptionnel sur ce sujet de l’énergie. Elle a participé à la transformation du marché de l’énergie qui était une ambition forte portée par le président de la République. Elle a également obtenu une évolution radicale de l’Union européenne sur la question du nucléaire, qui nous tient évidemment très à cœur. Je veux saluer le bilan de ma prédécesseure Agnès Pannier-Runacher, au moment où je prends ces nouvelles fonctions. L’enjeu, maintenant que les esprits ont évolué sur la question de la transition énergétique et sur la question du mix énergétique, chacun reconnaissant que la neutralité technologique est probablement la meilleure option et que la seule chose qui compte, c’est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc de parvenir à notre objectif de zéro carbone, quel que soit le type d’énergie qui est employé. Maintenant que nous sommes d’accord là-dessus, il faut passer aux travaux pratiques. C’est ça l’enjeu majeur du point de vue énergétique aujourd’hui : passer aux travaux pratiques, c’est-à-dire le construire, les capacités énergétiques, que ce soit du renouvelable ou du nucléaire dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs de décarbonation et ce défi est un triple défi, c’est d’abord un défi industriel. Il va falloir que nous mettions les bouchées doubles pour construire les capacités, que ce soit sur le solaire, que ce soit sur l’hydraulique et que ce soit sur l’éolien pour atteindre nos objectifs. En matière industrielle, autant que ce soit avec des industries européennes, avec des produits réalisés sur le sol européen. Ce défi industriel est considérable : jamais l’Europe, depuis un demi-siècle, n’a eu devant elle un défi industriel de cette importance. Réaliser, six nouveaux EPR en France, avec une première réalisation à compter de 2035. C’est un défi industriel comme la France n’en a pas connu depuis un demi-siècle. Développer ses capacités renouvelables électriques partout, développer des réseaux en Europe, c’est un défi industriel comme on en a pas connu depuis un demi-siècle.
C’est en deuxième lieu un défi technologique. Il faut que l’Europe reste en pointe des technologies de décarbonisation et des technologies énergétiques. Nous avons des concurrents en Chine, au Canada, aux États-Unis. Il faut que nous nous donnions les moyens d’avoir les meilleures technologies sur toute la palette d’options énergétiques en Europe. Là aussi, ça peut concerner le renouvelable, les panneaux photovoltaïques avec des panneaux qui doivent être réutilisables, recyclables ou le nucléaire en travaillant sur les SMR ou sur les réacteurs à fusion. Enfin, c’est un défi financier. Chacun doit prendre la mesure de ce défi financier qui ne se chiffre pas en milliards d’euros ; il ne se chiffre pas en dizaines de milliards d’euros ; il se chiffre en centaines de milliards d’euros à l’échelle européenne. Nous souhaitons donc que tous les instruments financiers européens soient mis à disposition de cette ambition énergétique. Notamment pour les réacteurs nucléaires et j’ai eu l’occasion ce matin de réunir l’alliance du nucléaire. Nous allons produire un communiqué d’ici quelques instants. Nous réaffirmons notre détermination à réussir la décarbonisation avec l’aide de l’énergie nucléaire notamment. Nous réaffirmons notre demande de voir tous les instruments financiers européens mis à disposition aussi des réacteurs nucléaires et de la recherche en matière nucléaire ou de la formation en matière de métier du nucléaire. Nous proposons qu’un projet d’intérêt commun européen soit lancé dans les prochains mois, qui permettra justement de garantir le meilleur financement des technologies, des compétences et des investissements dont nous avons besoin, notamment sur les petits réacteurs modulaires. Ce projet d’intérêt collectif européen, il existe déjà sur l’hydrogène vert. Il existe sur les batteries, il existe sur les médicaments, nous souhaitons qu’il existe aussi dans le domaine des compétences nucléaires et des réacteurs modulaires. Nous pensons toujours sur la question du financement qu’il faut utiliser la Banque européenne d’investissement. Je rappelle qu’avant 2000, la Banque européenne d’investissement a financé jusqu’à sept milliards d’euros d’investissements sur le nucléaire. Après 2000, ça a été à peine un milliard. Il faut que la Banque européenne d’investissement revienne au premier plan sur le financement notamment de la recherche en matière nucléaire. Nous avons besoin des financements européens sur la filière du nucléaire et l’Alliance du nucléaire souhaite que cela se développe le plus rapidement possible. Ce sont les grands enjeux qui sont devant nous. Je le redis aujourd’hui : le défi c’est de passer aux travaux pratiques et le fait que le ministre de l’économie, des finances soit en charge de l’énergie avec le soutien précieux de Roland Lescure, je pense que c’est un message très clair, la détermination de la France à accélérer sur la réalisation des infrastructures nécessaires à la décarbonisation de l’Europe. Réseau, Énergie renouvelable, énergies renouvelables et nucléaire, passons aux travaux pratiques et accélérons.

> [Financer le nucléaire] Il faut d’abord utiliser tous les moyens qui sont à notre disposition. Nous avons beaucoup de moyens à notre disposition. La Banque européenne d’investissement, les projets d’intérêts collectifs européens, Invest EU pour financer les investissements du nucléaire. Mais nous, notre conviction est très simple : nous ne réussirons pas économiquement et industriellement au XXIème siècle sans l’énergie nucléaire. Si l’Europe veut être dans la course en matière économique et surtout en matière de décarbonation et de transition climatique, il faut utiliser toutes les énergies à notre disposition : les énergies solaires et je pense qu’il y a beaucoup de travail à faire pour avoir des panneaux solaires de nouvelle génération qui soient recyclables et qui soient aux meilleurs standards en matière climatique ; l’énergie éolienne ; l’énergie éolienne offshore, qu’elle soit fixe ou qu’elle soit flottante ; et l’énergie nucléaire. Maintenant que nous avons gagné ce combat pour dire « quelle que soit l’option qui soit retenue, le plus important c’est qu’il y ait le moins de CO2 émis et qu’on gagne cette bataille, la transition climatique » utilisons tous les instruments à notre disposition.

> [Objectifs sur les énergies renouvelables] La France ne va pas s’acquitter de pénalités. Nous allons trouver une solution avec la Commission européenne. Je redis que les objectifs désormais, ça ne doit plus être d’avoir tant de mâts d’éoliennes ici, tant de panneaux photovoltaïques ici : ça c’est l’Europe dont nous ne voulons plus, c’est-à-dire l’Europe qui fixe des objectifs trop contraignants et qui ne sont pas des objectifs climatiques satisfaisants. L’Europe que nous voulons, c’est une Europe qui se fixe des objectifs climatiques clairs en disant : on vise la neutralité carbone et puis après chacun se débrouille pour avoir le mix énergétique qu’il choisit souverainement. La France choisit souverainement son mix énergétique. Je pense que ce qui a été fixé par le président de la République est extrêmement clair : de la sobriété et de l’efficacité énergétique. C’est le premier pilier de notre stratégie, je tiens à le rappeler parce qu’il est sans doute celui qui est le moins visible mais peut-être un des plus importants. Le déploiement le plus rapidement possible des énergies renouvelables, que ce soit les panneaux photovoltaïques, l’hydraulique ou l’éolien offshore ou l’éolien terrestre. Et l’énergie nucléaire avec la réalisation de six nouveaux EPR. Donc, la France a des objectifs en matière climatique ; elle a des émissions de CO2 qui sont parmi les plus basses de tous les pays européens. Donc quand on réussit du point de vue climatique, on ne voit pas pourquoi nous payerions des pénalités.

> Les choix qui ont été faits en matière d’industrie automobile, nous les avons validés. C’est la fin du moteur thermique à partir de 2035. Et c’est surtout l’accélération sur le véhicule électrique. Je crois que quand on a une stratégie, il faut s’y tenir. L’Europe a fait le choix du véhicule électrique. C’est un choix stratégique ; c’est un choix technologique. Nous devons tout faire pour réussir ce pari du véhicule électrique, ce qui veut dire investir dans l’ensemble de la chaîne de valeur, que ce soient les matériaux critiques, les batteries électriques ou la construction de véhicules électriques sur notre territoire. Donc voilà l’ambition qui est la nôtre en tout cas en France : réussir sur le véhicule électrique et avoir une industrie automobile en Europe aussi puissante au XXIe siècle qu’elle l’a été au XXe. Roland Lescure l’a parfaitement dit : le grand sujet économique du XXIe siècle, ce sera l’énergie. C’est ça qui fera la différence entre les pays qui réussissent et les pays qui ne réussiront pas. Avoir une énergie décarbonée pas chère, c’est le gage du succès économique au XXIe siècle. C’est la capacité à innover, c’est la capacité des véhicules électriques, la domotique électrique, de l’intelligence artificielle, des centres de données sur nos territoires. Donc, c’est ce pari là qu’il faut relever. Le défi économique du XXIe siècle, je le redis, c’est l’énergie"

 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> [Conseil européen de la sécurité]  Je suis très heureux d’être aujourd’hui à Bruxelles pour discuter avec mes homologues européens des avancées très importantes que nous avons pu obtenir depuis la fin de l’année dernière sur le pacte asile et immigration et qui sera, nous l’espérons tous, adopté en mars-avril au Parlement européen, avant les élections européennes, montrant ainsi l’efficacité de l’Europe dans la lutte contre l’immigration irrégulière et parachevant ainsi le travail qu’a fait la Présidence française demandé par le Président de la République, voilà quelques mois. C’est très important parce que nous allons pouvoir parler des modalités concrètes d’application du pacte asile et immigration avec les moyens donnés à Frontex, avec le levier visa réadmission, avec bien évidemment les moyens interopérabilité, les moyens numériques qui permettront de faire les entrées et sorties de l’espace Schengen.
Nous avons aussi de nombreux sujets comme la lutte contre la drogue. C’est un point très important à la suite de la Présidence belge et de son initiative sur l’alliance européenne des ports. La France a, sur les précurseurs chimiques, sur l’accès aux données dans la lutte contre la drogue, également beaucoup apporté et c’est ce que je partagerai ce matin avec mes collègues européens".

> À Bruxelles, avec mes homologues européens, pour continuer à avancer sur les sujets de préoccupation de nos concitoyens : mise en œuvre concrète du Pacte asile et migrations pour mieux maîtriser nos frontières, lutte contre la drogue, en renforçant notamment les contrôles dans les ports et lutte contre les violences sexuelles faites aux mineurs sur internet…

> La justice confirme l’expulsion de « l’imam » qui incite clairement au séparatisme et insultait notre drapeau. Sur mon instruction, les services du Ministère de l’Intérieur continueront, grâce à nos nouvelles lois, à lutter avec efficacité contre tous les prêcheurs de haine.

 

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> [IVG dans la Constitution] Quelle fierté. La France devient le premier pays du monde à inscrire l'IVG dans sa Constitution. Je pense à Simone Veil et à ses héritières, ces filles et petites filles de France qui n’auront plus à se battre pour disposer librement de leur corps. Leur courage et leur détermination ont tracé la voie vers cette avancée historique, garantissant un avenir où cette liberté ne sera plus une lutte, mais une évidence. Aujourd’hui, en l'inscrivant dans la Constitution, nous protégeons ce droit, à l'abri des changements arbitraires. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont permis cette avancée pour les femmes, pour la liberté et pour la France.

> [RSA et travail] Nous avons rencontré un jeune homme sans diplôme qui veut travailler dans les métiers de la sécurité mais n'a pas le permis de conduire ; une femme seule avec trois enfants qui n'a jamais travaillé depuis leur naissance et qui rêve d'être aide-soignante dans les Ehpad... L'un comme l'autre feront une journée d'immersion et sont accompagnés par des conseillers de France Travail [ex-Pôle emploi], mais aussi par du personnel des départements pour la partie sociale. Par exemple, pour la dame, il s'agit de trouver des solutions de garde des enfants. Dans ce dispositif, le bénéficiaire du RSA signe un contrat et s'engage dans un parcours de formation, un projet professionnel. De son côté, France Travail s'engage à lui fournir un accompagnement et s'occupe de la mise en relation avec les entreprises du territoire. Nous assumons la notion d'engagement, qui implique des droits et des devoirs, mais aussi la notion de contrôle : la personne respecte le contrat qu'elle a co-construit avec son conseiller, sans quoi elle peut avoir des rappels et voir ses droits suspendus. Dix-huit départements ont participé à l'expérimentation de ce nouveau système, et les résultats sont là : sur les 22 500 personnes entrées dans le programme, 45 % ont un contrat dans une entreprise et travaillent cinq mois après le début de leur accompagnement. Nous allons étendre ces dispositifs à de nouveaux territoires pour que 100 % des départements soient couverts en 2025. Depuis 2017, la majorité a créé 2 millions d'emplois, nous avons retrouvé une notion de plein-emploi. Il faut continuer, surtout quand, en France, il y a encore des postes vacants dans des secteurs essentiels à notre économie et à notre modèle social.

> [Revoir le système d'assurance chômage] Les partenaires sociaux travaillent sur le sujet et négocient sur l'emploi des seniors. Ils doivent aboutir à la fin mars. Cet accord doit notamment intégrer le relèvement de l'âge d'indemnisation des seniors, comme les partenaires sociaux l'ont acté en novembre. Ensuite, soit les partenaires sociaux sont d'accord entre eux, et on transpose dans une loi, soit ils ne le sont pas et le gouvernement reprend la main. Cela peut vouloir dire, si le dialogue social ne parvient pas à définir des conditions suffisamment incitatives, revoir les règles d'indemnisation pour prendre en compte les perspectives financières de l'assurance chômage et de nos finances publiques. En tout cas, le dialogue social se passe à Grenelle. (…)
Je laisse le dialogue social s'organiser. Je rappelle que le taux d'emploi des 60-64 ans dans notre pays atteint 35 %, alors que la moyenne européenne est de 45 % et que les Allemands sont à plus de 60 %. Dans ce contexte, plus l'accord sera ambitieux, plus il coïncidera avec l'objectif du gouvernement : le plein-emploi jusqu'à 64 ans. Pour l'instant, la négociation continue.

> Ma mission est avant tout, comme ministre chargée de l'emploi et du travail, d'aider et d'inciter la personne à remonter dans le train de l'emploi.

> En 2023, la croissance a été plus faible que prévu. Il faut s'adapter. Je dois rendre 5 % de la totalité des budgets de l'emploi et de la formation professionnelle, alors je regarde. Mais chaque fois que je remets une personne au travail, je gagne une respiration... notamment pour la protection sociale.

> Depuis 2021, le smic a été augmenté sept fois et a progressé de 13,7 %, alors que juste au-dessus du smic l'évolution est beaucoup moins dynamique. Nous regardons comment faire pour que le net soit meilleur. Le Haut Conseil des rémunérations qui sera installé fin mars, permettra d'y travailler.

> Le réarmement économique voulu par le président de la République est notre priorité ; la stratégie du gouvernement est de simplifier, sécuriser afin de libérer les énergies et de créer de l'emploi, avec une ambition particulière pour les PME. Tout ce qui relève du Code du travail sera évidemment traité Rue de Grenelle, dans le dialogue avec les partenaires sociaux.

> Nous avons doublé les franchises sur les médicaments, car la santé n'est pas gratuite. Mais la France doit rester le pays où les soins sont assurés pour tous et dans tous les bassins de vie. Ma ligne est de demander à nos concitoyens d'être responsables, notamment sur le sujet du gaspillage. Nous avons 1 million de consultations médicales par jour, 41 milliards d'euros de prescriptions par les généralistes par an... Pour la distribution des médicaments, j'aimerais garantir qu'on achète en pharmacie ce qui correspond à la prescription, et pas plus. En matière de prévention, c'est l'assurance que le patient prend correctement son traitement. Cela nécessite probablement une rémunération des pharmaciens. Le calcul mérite d'être fait.

> Chaque année, selon les estimations de plateformes, 27 millions de consultations ne sont pas honorées. Soit deux heures perdues par médecin par semaine. Le Premier ministre l'avait annoncé, nous regardons comment, quand vous avez pris un rendez-vous, les plateformes peuvent annuler automatiquement tous les autres rendez-vous déjà pris pour la même spécialité. Nous ne pouvons pas gaspiller du temps médical.

> En 2030, il y aura plus de Français ayant plus de 65 ans que de moins de 15 ans ? Je veux accompagner ce virage démographique. Comment vieillir chez soi avec des services médico-sociaux autour ? Quelle sera la place de l'Ehpad ? Je vais mener un travail sur la place des seniors dans la société, car ils ne sont pas assez valorisés alors qu'ils font tourner le secteur associatif, sont élus, s'occupent de leurs petits-enfants... La députée Olga Givernet a fait un rapport parlementaire sur les grands-parents, je veux aller plus loin. Et le texte « Bien vieillir » n'embrasse pas tout le sujet. Dans cette loi, je vais par exemple soutenir et accepter l'amendement du professeur Juvin, pour qu'il soit possible d'accueillir les chiens et chats dans les Ehpad. C'est déjà difficile de quitter son chez-soi ; je suis favorable à ce que les personnes emmènent leurs chiens et chats dans les Ehpad, ça permet d'humaniser ces établissements, de rompre la solitude. (…)
Je propose de travailler à la fois sur une stratégie, le financement et la gouvernance, notamment le lien avec les conseils départementaux. Je note qu'en janvier dernier le comité consultatif du secteur financier a recommandé la mise en place d'une couverture dépendance obligatoire, reposant sur la mutualisation la plus large. C'est une piste de réflexion, il y en a d'autres.

> [Fin de vie] Je rencontre tous les jours quelqu'un sur ce sujet très délicat, qui nécessite du temps, de l'écoute, des personnes de la convention citoyenne, des représentants des cultes... C'est un sujet qui doit être traité dans le respect des sensibilités, vous me permettrez de laisser au président de la République le soin d'annoncer les termes du débat. L'idée est d'avoir un texte proposé au Parlement avant l'été. Chacun doit mesurer l'importance et la portée de ce texte, qui nécessitera des conditions de débat le plus respectueuses possible. Concernant le développement des soins palliatifs, l'idée est de s'inscrire dans un continuum de prise en charge de la douleur, pour que le patient souffre le moins possible. Il s'agit d'accompagner toux ceux qui en ont besoin et donc de déployer ces services de soins palliatifs dès le diagnostic à l'échelle du pays. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

 

Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> [IVG dans la Constitution] 4 mars 2024: la France est le premier pays à inscrire dans sa Constitution la liberté de recourir à l'IVG. 50 ans après la loi Veil, c’est une victoire historique pour les femmes et notre pays. Merci à Emmanuel Macron pour cette décision et aux parlementaires pour ce vote.

 

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> La filière équine joue un rôle essentiel pour notre agriculture, pour nos territoires et contribue au rayonnement international de notre pays.

> Le RN doit arrêter d’avancer masqué. Un coup ils veulent faire le Frexit, un coup c’est l’inverse. Un coup pour favoriser le commerce de nos produits dans le monde un coup contre tout accord de libre-échange. C’est tellement facile de venir au Salon sans prendre aucune position et de céder à la démagogie et à la facilité du populisme. J’aimerais entendre les responsables du RN sur leur stratégie avec les 26 autres pays européens. J’aimerais les entendre sur la désorganisation du monde que leurs alliés, dont M. Poutine, ont provoquée. L’Europe n’est pas à la carte M. Bardella.

> La haie est un élément structurant de nos paysages et sa multifonctionnalité permet d’assurer de nombreux services :
- Habitat et corridor pour la biodiversité ;
- Stockage du carbone dans le bois et les sols ;
- Rétention d’eau ;
- Auxiliaires agronomiques et production de biomasse : bois-énergie et bois-construction.
Entouré des associations, des élus locaux et des agriculteurs, j’ai présenté:
- Le futur observatoire de la haie qui sera porté par l’
IGN et qui nous permettra un suivi qualitatif et quantitatif dans le temps et dans l’espace du linéaire ;
- Le chantier de simplification des réglementations applicables à la haie avec un nouvel article du PJLOA qui aura pour objectif de créer un régime unique garantissant la protection des haies, agricoles et non-agricoles, et la sécurisation des travaux de gestion et de valorisation ;
- Les futurs appels à projets de la filière aval pour la valorisation des produits de la haie, au niveau local et avec les collectivités territoriales, qui seront abondé à hauteur de 11M€.
Enfin, j’ai eu le plaisir d’annoncer l’ouverture des appels à projets plantation et gestion dès cette semaine dans 3 régions: Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est et Martinique. Les DRAAF sont pleinement mobilisées pour poursuivre ces ouvertures dans l’ensemble des régions le plus rapidement possible. La haie, c’est 110M€ annuels de la planification écologique pour un gain net de 50.000 km de linéaire d’ici 2030.
Agriculture et transition écologique ne sont pas antinomiques. Elles sont complémentaires et la haie est un formidable symbole de cette mobilisation transversale des acteurs de nos territoires.
Vive la haie !

> Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris sont l’occasion pour le ministère de l’Agriculture de montrer l’exemplarité de la France en matière d’alimentation et d’agriculture. Merci Stéphane Houdet qui par son parcours de champion et de vétérinaire, incarne fièrement le lien existentiel entre l’agriculture et le sport. Merci aux chefs Charles Guilloy et Stéphane Chicheri pour la préparation de recettes. Ils représentent l’excellence de notre gastronomie qui sera à l’honneur. Notre gastronomie constitue une vitrine nationale et internationale idéale pour la valorisation du travail des agriculteurs qui font notre alimentation.

 

Rachida Dati, ministre de la Culture
> [IVG dans la Constitution] En pérennisant la promesse de Simone Veil : à chacune, la liberté de décider de son propre destin, la France donne l’exemple. L’inscription de ce droit à l’IVG dans la constitution sera un point d’appui pour toutes les femmes qui, à travers le monde, luttent pour vivre libre.

 

Sébastien Lecornu, ministre des Armées
> La France a fait le choix de l’efficacité opérationnelle pour son aide militaire à l’Ukraine : promettre ce qu’on peut livrer, livrer ce qu’on peut promettre.

 

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice
> [IVG dans la Constitution] Un moment historique. Il ne faut pas attendre qu'un droit soit menacé pour le protéger, et la menace vient de l'extrême droite.

> [IVG dans la Constitution] C’est l’extrême droite qui me pose problème en la matière. Rien n’est certain, il faut figer les choses et graver les choses dans notre Constitution pour mieux protéger les femmes, pour s’assurer que personne ne touchera à l’avortement. Je suis très heureux que demain, nous allions au Congrès et que nous portions ce texte dont j’ai la faiblesse et l’immodestie de penser qu’il est un texte historique

> Le RN est très proche de Poutine. LFI aussi a eu des propos singuliers à l’égard de Poutine. Je constate qu’il y a beaucoup de points communs entre les extrêmes.

> Ce que nous ne voulons pas, c’est que le conflit de Gaza soit importé.

> Le terrorisme islamiste est toujours une menace .

> La constitutionnalisation de l’IVG ne rend absolument pas caduque la clause de conscience des professionnels de santé. Le médecin qui ne voudra pas aura évidemment le droit et la liberté de ne pas vouloir. On ne va pas violer les consciences. Et ça, c’est d’ores et déjà garanti par le Constitution.

 

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance
> Grande émotion ce matin alors que nous rendions hommage à nos collègues, agents de l’Institut français, morts à Gaza, aux côtés de leurs familles et de leurs amis. La France restera engagée auprès de ceux qui l’ont servie et de leurs proches.

 

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> L'écologie sans les agriculteurs Français est totalement hypocrite, on ne peut pas avoir de belles normes bien écrites si au final l'Agriculture Française recule.

 

Marie Lebec, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> [IVG dans la Constitution] Pour les femmes, la France écrit l’Histoire. Réunis en Congrès, sur convocation du Président de la République, les parlementaires ont adopté la loi proposée au vote par le Premier ministre. La liberté de recourir à l’IVG est désormais garantie par notre Constitution.

 

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.
> [IVG dans la Constitution] C'est une immense émotion. Quand je déposais la proposition de loi constitutionnelle en 2022, peu y croyaient. On l'a fait ! On l'a fait collectivement ! Alors oui, c'est historique !

> [IVG dans la Constitution] Garantir partout sur le territoire l'accès à l'IVG, c'est possible uniquement grâce à l'implication des professionnels : gynécologues, sage-femmes, infirmiers, secrétaires, psychologues, travailleurs sociaux.

> Partout où des dominations s'exercent, où les rapports hiérarchiques sont puissants et peuvent induire des violences sexistes et sexuelles et réduire les victimes au silence, nous devons établir des contre pouvoirs.

> [IVG dans la Constitution] Nous enlevons un poids à nos filles, à nos petites filles. Plus jamais elles n'auront à lutter pour disposer librement de leurs corps. C'est pour elles que nous agissons, pour l'avenir.

> [IVG dans la Constitution] Oui, les entraves continuent à exister. Contre nos centres d'IVG, en ligne pour culpabiliser les femmes. Et nous devons sécuriser l'accès à ce droit partout sur notre territoire.

> Pendant trop longtemps, les femmes ont mis en place des stratégies d’évitement, ont appris à se taire avec ces petites phrases insidieuses «prends sur toi» ; «y a pas mort d’homme»… C’est fini. C’est au prédateur d’être mis sur la touche.

> Paris, mars 2024, un homme agressé en plein Paris, aux cris de «Sale juif». Face à la haine antisémite, nous ne cèderons rien. Nous protégerons tous les Français, encore et encore.

 

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Si on veut une industrie à la fois de l’énergie, mais l’ensemble de notre industrie compétitive, on va avoir besoin de développer beaucoup, beaucoup, beaucoup d’énergie décarbonée et pas chère. C’est aussi le gage essentiel que nos concitoyens puissent bénéficier d’énergie décarbonée et pas chère. Aujourd’hui en France, on a une des énergies les plus décarbonées, les moins chères d’Europe. Ça, c’est lié à des investissements qui ont été faits il y a 50 ans en France. On doit préparer l’Europe de l’avenir pour nos concitoyens et pour nos industriels.

 

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> [IVG dans la Constitution] Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres disait Simone de Beauvoir. Dès à présent, quoi qu’il arrive, nous sanctuarisons pour les Femmes la liberté, le droit, à disposer de leur corps. À la liberté des femmes d’ici et je l’espère, demain, d’ailleurs.

 

Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> [IVG dans la Constitution] Fière d’être Française. Aujourd’hui est un jour historique ! La France est le premier pays à protéger le droit à l'IVG de la façon la plus forte qui soit, en l'inscrivant dans sa Constitution.

 

Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer
> [IVG dans la Constitution] Le 4 mars restera pour toujours gravé dans l’histoire du droit des femmes. Pour nous toutes, nos filles et leurs filles après elles, dans l’hexagone et dans les outre-mer, l'IVG est un droit inaliénable inscrit dans le marbre de la Constitution. La France à l’avant-garde !

> [Crise migratoire à Mayotte] Depuis vendredi, il n’y a plus un seul barrage sur l’île ! C’est le fruit du dialogue mené avec les élus, les collectifs et de mesures radicales (fin du droit du sol, réduction drastique des titres de séjour et fin des titres de séjour territorialisés) qui ont convaincu les Mahorais de notre engagement total à répondre à leur détresse. (…)
Nous voulons un choc sécuritaire à Mayotte pour rétablir l’ordre et garantir durablement la paix sociale. L’opération Wuambushu 1, lancée par Gérald Darmanin, a contribué à expulser 25 000 étrangers en situation irrégulière l’an dernier et arrêter 60 chefs de bandes. Au plus fort de la crise, il y avait à Mayotte plus de CRS et de gendarmes mobiles qu’à Marseille, Lille et Lyon réunies. Nous poursuivons sur cette lancée avec une seconde opération qui verra le jour en avril. D’ici là, j’ai annoncé que la vente de machettes sans autorisation sera interdite et que les chiens dressés pour terroriser la population seront neutralisés. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur va lancer plusieurs opérations « place nette » pour interpeller les délinquants et rassurer la population : 1 600 policiers et gendarmes quadrillent le terrain. (..)
Avec nous, les paroles ne vont jamais sans les actes. Les Mahorais ont demandé des preuves de notre volontarisme. Trois jours après, ils avaient nos engagements par écrit et la date du 22 mai pour le dépôt des deux projets de lois, constitutionnelle pour supprimer le droit du sol, et ordinaire pour accompagner le développement de Mayotte. Je retournerai bientôt dans l’île pour le poursuivre avec tous les élus et les acteurs locaux. Notre pierre angulaire, c’est l’immigration et la sécurité. C’est la priorité absolue pour tous les Mahorais que j’ai rencontrés.

> Les engagements que Gérald Darmanin et moi-même avons pris seront tenus. Mayotte est un territoire extraordinaire dans la République, qui appelle des mesures extrêmement fortes.

> Nous avons décidé de casser méthodiquement l’attractivité migratoire de Mayotte. Cela passe par une coopération diplomatique volontariste dans les pays d’origine, un signal radical avec la fin du droit du sol, et le déploiement d’un rideau de fer maritime, avec des nouvelles générations de drones, de radars et des moyens navals, pour mieux surveiller la frontière.

> Les Comores sont un partenaire majeur de la France dans la région, avec qui nous entretenons un dialogue régulier et franc. Nous avons des divergences, mais aussi des points de convergence. Nous poursuivrons donc notre dialogue : c’est notre intérêt commun.

> C’est l’honneur de la France, nation des droits de l’homme, de respecter la convention de Genève. Parallèlement, chacun voit notre détermination à lutter contre l’immigration irrégulière. Gérald Darmanin a fait adopter sur l’immigration le texte le plus ferme depuis quarante ans.

> [Crise de l’eau à Mayotte] Cet épisode touche à sa fin, mais le problème est structurel et il nous faut tout mettre en place, avec les collectivités, pour surmonter les prochaines sécheresses. Nous avons mené une opération d’une ampleur jamais vue, avec des distributions au pic de la crise de 400 000 litres d’eau par jour. Il nous reste désormais 14 millions de litres d’eau en bouteilles que nous acheminons sur toute l’île pour créer des stocks stratégiques. Nous avons également un programme d’investissements (réparation de fuites, usine de dessalement…) qui a été retardé par les barrages, mais qui a déjà repris.

 

Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> [IVG dans la Constitution] Pour toutes les femmes, pour toutes nos filles, l'IVG est désormais sanctuarisée dans notre Constitution. Tellement fière.

> Les grands moments sportifs, ce sont avant tout de beaux moments populaires. Mais nous le savons, ils s’accompagnent aussi d’une augmentation des paris sportifs. Concernant la question des addictions et des jeux, et en particulier des jeux en ligne, je m’étais déjà engagée quand j’étais secrétaire d’Etat à la Jeunesse. En 2022, il y avait eu des campagnes de publicité qui ciblaient des mineurs et même des jeunes en situation de précarité. J’avais saisi l’ANJ (Autorité nationale des jeux) et l’Arcom et la campagne incriminée avait été retirée. On a donné à ces deux autorités des moyens puissants pour faire respecter la loi et taper là où ça fait mal, c’est-à-dire au niveau financier, et ces efforts ont payé : les enfants et les jeunes sont mieux aujourd’hui protégés. Je serai aussi vigilante et ferme que je l’ai été hier.

> Je suis convaincue que la crèche familiale est un excellent modèle, qui devra avoir toute sa place dans le service public de la petite enfance, un engagement du Président de la République que nous sommes en train de concrétiser. Il permet d’avoir, pour les parents qui le souhaitent un accueil individualisé pour leur enfant, et aux assistantes maternelles qui prennent soin d’eux de faire partie d’un collectif. Mais, comme dans tous les métiers de l’enfance et même tous les métiers de l’humain, nous manquons de professionnels. Et le défi va s’accentuer car d’ici 2030, 40 % des assistantes maternelles partiront à la retraite. Et pour attirer plus de monde, il faut améliorer les conditions de travail, le rendre plus attractif financièrement et réduire la précarité, par exemple avec la sécurisation du versement mensuel. On a lancé des revalorisations très récemment en faveur des professionnels de crèche. On travaille déjà et on va continuer à travailler dans cette direction pour les assistantes maternelles. Cela passera par la mise en œuvre des mesures annoncées cet automne, par exemple l’extension de la garantie des impayés de salaire, et main dans la main avec les collectivités territoriales qui emploient les assistantes maternelles de crèche familiale.

> Le Service national universel est un magnifique projet de cohésion. Ce sont ces beaux projets qui permettent à des jeunes qui viennent de milieux totalement différents de se rencontrer, de vivre quelque chose d’assez unique en dehors de l’école. L’horizon désormais c’est sa généralisation en 2026. J’ai eu la chance de participer à la construction de ce service national universel avec l’ensemble des professionnels qui encadrent nos jeunes, mais aussi avec les parents. Pour que ce soit une réussite, il faut une coordination avec le temps scolaire, porter une attention particulière aux enfants les plus vulnérables et harmoniser les programmes dans chacun des centres car il y a parfois des différences.

> [Violences familiales] La boussole, c’est l’intérêt de l’enfant. Et ce doit être le réflexe de tous les adultes autour des enfants, pour que la chaîne de protection soit la plus solide. Les parents bien sûr, et je renforcerai l’accompagnement des parents dans leur rôle de parent, c’est ce que l’on appelle le soutien à la parentalité. Mais aussi les adultes du milieu scolaire, des centres de loisir, parce que c’est là que les enfants sont au quotidien, où il faut pouvoir dire « attention, on pense qu’il se passe quelque chose, et donc, il faut protéger l’enfant ». Et plus généralement tous les adultes autour des enfants, les proches, les voisins, et je le rappelle à vos lecteurs, qu’il ne faut pas hésiter à appeler le 119 : quand on est témoin d’une situation, il faut la signaler. Se pose ensuite la question de la place du parent violent. Le juge, quand il est saisi, peut enlever l’autorité parentale. On peut aussi prendre des mesures très protectrices de placement préventif de l’enfant pour assurer sa protection. Le juge supprime l’exercice et l’autorité d’exercice parentale quand la violence est avérée.

> La Ciivise est née du souhait du président de la République de briser le tabou des violences sexuelles sur les enfants, et notamment l’inceste. C’est ce qui a été fait, avec plus de 30.000 témoignages recueillis. Et le combat contre toutes les violences sexuelles faites aux enfants n’est pas fini, l’actualité des derniers jours l’a encore rappelé. Leur travail a permis à des victimes de pouvoir s’exprimer en accueillant leur parole. Ils m’ont remis des recommandations que je mettrai en œuvre. Par ailleurs, j’ai reçu les membres de la Ciivise dès ma prise de fonction, parce que j’ai vu qu’il y avait une crise. Nous travaillons pour que cette mission puisse se poursuivre très rapidement désormais, en gardant une seule et unique priorité : les enfants. Ce n’est pas une question de personnes. La question c’est, comment nous faisons pour que la parole des victimes continue à se libérer et comment nous trouvons des solutions très concrètes pour qu’elle soit recueillie dans les meilleures conditions, et pour empêcher que de nouveaux enfants soient victimes de prédateurs sexuels.

> J’ai les moyens de mener ma politique. Je vais vous le dire avec conviction : les crédits qui bénéficient à la jeunesse, ils ne se réduisent pas au seul budget que vous évoquez et qui porte essentiellement sur le service civique. Ce n’est pas vrai. Aujourd’hui, l’investissement de l’Etat pour les enfants et les jeunes, c’est plus de 100 milliards d’euros en moyenne par an si on compte la santé, l’éducation, les vacances, le sport… Les budgets en faveur de la jeunesse se retrouvent dans plein de lignes budgétaires différentes.

> Je suis capable de vous donner quasiment les sommes million par million parce que cela passe de l’éducation à la santé, à la protection contre les violences en passant par les sujets d’émancipation, le service civique, toutes les formes de mentorat, le soutien au sport, le soutien au monde associatif… C’est tout ceci à la fois. Je ne voudrais pas qu’on mette le doute sur la capacité aujourd’hui de continuer à accompagner les jeunes parce qu’il y a une baisse sur une ligne budgétaire.

> Les vacances, c’est un sujet essentiel d’égalité des chances et cette année il y a une nouveauté : le Pass colo. Il sera offert à tous les enfants de 11 ans, jusqu’à 350 euros par enfant, et permettra de partir en séjour collectif. On peut aussi avoir besoin d’un temps en famille : pour cela il y a Vacaf. C’est un soutien aux vacances pour les familles qui en ont le plus besoin, porté par les CAF. Le dispositif est peu connu et mon enjeu pour les Français est aussi de lutter contre le non-recours aux droits en faisant connaître ces dispositifs plus largement.

> Il y a beaucoup de tabous sur la GPA. L’essentiel, ce sont les enfants, qui sont là, qui sont nés à l’étranger et qui ont des liens affectifs qu’il faut protéger avec leurs parents, comme l’a déjà appelé le président de la République. Ce que je vois et qui me paraît essentiel, c’est une évolution de notre société par rapport à cette réalité. Ces familles, elles sont là, j’en connais beaucoup, et les enfants vont bien. Je vois les mentalités évoluer, et cela va dans le bon sens. Maintenant, comment fait-on évoluer le droit ? Les questions qui touchent à l’intime appellent, par nature, une réflexion collective, et donc du temps.

> [PMA] C’est un sujet qui me tient à cœur et que je suivrai car il se trouve que j’ai moi-même fait un parcours PMA avec ma compagne. J’ai eu la chance de bénéficier des avancées de cette loi qui a été votée grâce à l’engagement du président de la République et de la majorité lors du précédent quinquennat. Mais, dans les faits, il existe des disparités entre les territoires et je veux que cette loi puisse être la plus accessible à toutes en permettant notamment une meilleure circulation des gamètes. Une task force a été lancée par l’ancienne ministre Agnès Firmin Le Bodo pour fluidifier la répartition des gamètes et faciliter la conservation ovocytaire pour que les femmes ne se retrouvent pas dans des délais d’attente trop longs alors même qu’elles sont parfois à la limite d’âge, en permettant à plus d’établissements de faire ces opérations. Plus de 20 établissements supplémentaires vont être agréés. Nous voulons aussi lancer des campagnes d’information pour expliquer aux femmes quels sont leurs droits et donner des moyens aux Cecos. Ces mesures seront approfondies et complétées dans les prochains mois par le plan de lutte contre l’infertilité.

 

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> [IVG dans la Constitution] La Constitution garantit dorénavant la liberté de recourir à l'IVG. Quelle fierté que ce résultat qui consacre une avancée historique pour les droits des femmes. Aux soignants: cette fierté est la vôtre, vous garantissez aux femmes cette liberté partout sur le territoire.

> [Tribune: «Je serai le ministre des patients»
Nos politiques de santé et les enjeux d’accès aux soins cristallisent beaucoup des doutes et espoirs de notre société.
Il y a l’angoisse de la maladie, bien sûr, mais aussi, trop souvent, l’inquiétude de ne pas pouvoir trouver un rendez-vous à temps ou proche de chez soi, la crainte de devoir attendre plusieurs heures dans un service d’urgence ou de ne pas trouver son traitement en pharmacie.
Et pourtant, la santé dans notre pays reste avant tout une fierté. Notre modèle social garantit la protection de toutes et tous avec plus de 250 milliards d’euros de dépenses de santé prises en charge chaque année. L’engagement sans faille des soignants qui se mobilisent chaque jour pour faire vivre ce modèle mérite d’être salué.
Les mois à venir seront déterminants pour la santé des Français. Comme l’a rappelé le président de la République, des choix importants devront être faits pour garantir l’avenir et la pérennité de notre système. Face à ces défis, je serai le ministre des patients, des Français, et pour eux, je serai toujours aux côtés de nos professionnels de santé. Ma priorité centrale est de rendre les soignants fiers de leur métier et de redonner du sens à leur engagement, car c’est ainsi que nous réussirons à moderniser nos organisations, à renforcer les coopérations et à améliorer la prise en charge des patients.
Les professionnels de santé connaissent la réalité du terrain et ses difficultés. Les élus locaux trouvent, avec eux, des solutions concrètes. Il est temps de leur faire confiance. Je souhaite que la santé nourrisse, dès demain, l’ensemble des politiques publiques, car c’est seulement par une approche globale où soignants, enseignants, élus, chefs d’entreprise ou encore responsables associatifs agissent de concert pour améliorer au quotidien la santé de nos concitoyens que nous réussirons à créer une nouvelle dynamique, au plus près des territoires et de leurs besoins.
Elu local et maire de Fontainebleau pendant seize ans, je sais que le terrain regorge d’idées et que, pour faire bouger les lignes, il nous faut mobiliser toutes les bonnes volontés. Cette dynamique territoriale est possible et je l’ai déjà vue à l’œuvre, dans les Yvelines ou dans le Loiret. L’engouement qu’a suscité le CNR santé, avec 500 réunions partout en France, en est aussi la preuve.
Des centaines d’initiatives ont été recensées pour simplifier et améliorer l’accès aux soins, et 250 projets sont déjà soutenus. Ils apportent de vrais changements, localement, et donnent de nouvelles marges d’autonomie et de responsabilité à nos soignants. Ils aident les patients, comme le dispositif « EvaCorse », à Bastia, qui permet déjà à 224 patients de réaliser leur rééducation cardio-vasculaire au plus proche de leur domicile, ou encore le médico-bus « Doct’Eure » qui sillonne les zones dépourvues de médecins généralistes dans l’Eure. A chaque fois qu’une solution locale sera trouvée, j’agirai pour les accompagner au mieux.
Je l’ai récemment rappelé à Toulouse : c’est cet engagement de tous qui peut créer des synergies territoriales, entre la ville et l’hôpital, entre le public et le privé, entre les professionnels de santé eux-mêmes grâce à de nouvelles compétences mieux partagées. L’heure n’est plus aux oppositions corporatistes, mais bien au rassemblement de toutes les énergies qui fondent partout notre système de santé.
Soignants, élus locaux, mais surtout citoyens et patients : la santé est l’affaire de tous, et chacun doit contribuer à transformer notre système de santé.

 

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> [IVG dans la Constitution] 4 mars 2024. Journée historique pour les droits des femmes.

> Contrairement au Rassemblement national, nous ne voulons pas la victoire de Vladimir Poutine. Notre objectif est clair : protéger l’Europe et les européens.

> Engagement pris. Engagement tenu ! Le gouvernement s’est engagé à apporter une réponse individualisée à chaque agriculteur. Pour cela, des permanences administratives sont mises en place dans chaque sous-préfecture.

> La PAC c’est près de 10 milliards d’euros pour nos agriculteurs. 10 milliards que le RN n’a pas votés. Notre majorité est et sera toujours aux côtés de nos agriculteurs car notre ferme France a besoin d’Europe.

 

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe
> Le combat des Ukrainiens, c’est aussi le nôtre. En résistant à l’envahisseur, ils se battent pour la sécurité de l’Europe et de la France, car le fantasme impérialiste de Vladimir Poutine ne se limite évidemment pas à l’Ukraine. En rassemblant à Paris vingt-sept chefs d’État et de gouvernement, le président de la République a démontré l’unité et la détermination de ces pays à faire plus, mieux et différemment pour répondre aux besoins de la résistance ukrainienne. Ce serait une faute grave que d’exclure de débattre des options qui sont les nôtres. Il serait coupable de céder à l’esprit de capitulation. Notre fermeté face à Vladimir Poutine est la garantie de notre sécurité.

> La politique étrangère relève de la souveraineté nationale et du président de la République, mais je vous rappelle que depuis le début de la guerre en Ukraine, nous avons agi au sein de l’Union européenne en concertant tous nos partenaires. Cette unité fait notre force.

> Dans son discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron a dessiné les contours d’une Europe de la défense. Elle est montée en puissance avec l’initiative européenne d’intervention, qui a créé les bases d’une culture stratégique commune. Elle s’est amplifiée au Sahel avec des coalitions pour lutter contre le terrorisme. Elle a pris une tout autre dimension depuis le début de l’agression russe en Ukraine, en particulier avec la Facilité européenne de paix (Fep). La Fep a permis de financer la formation des soldats ukrainiens, de céder du matériel militaire à l’Ukraine, et nous permet aujourd’hui des opérations d’achats et de productions conjointes.

> Nous nous tenons, depuis le début de la guerre russe en Ukraine, aux côtés des autorités moldaves pour assurer la stabilité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Moldavie. C’est un engagement partagé par nos partenaires européens. Cette situation légitime notre volonté d’ancrer ces voisins à l’Europe et de ne pas les livrer à l’influence hostile et à la convoitise de nos compétiteurs stratégiques : c’est aussi le sens de la décision prise en décembre d’ouvrir des négociations d’adhésion à l’Union européenne pour la Moldavie et l’Ukraine.

> Depuis deux ans, la France est la cible d’une volonté d’agression de la Russie dans plusieurs domaines, dont l’information et l’informatique. À l’approche des élections européennes et des Jeux olympiques, ces attaques pourraient se multiplier. Le 12 février dernier, Stéphane Séjourné a révélé l’existence de près de 200 sites russes dormants prêts à diffuser massivement de fausses informations en quelques clics. Rappelons-nous que l’élection nationale slovaque a été déstabilisée par la diffusion, la veille du scrutin, d’un faux enregistrement impliquant l’un des candidats dans une manipulation électorale. Le régime de Poutine durcit sa posture, nous durcissons notre réponse. Nous ne les laisserons pas perturber le débat public ni s’en prendre à nos services publics. J’appelle chacun d’entre nous à être particulièrement vigilant.

> La France est une grande nation agricole parce que l’Europe est puissante. L’agriculture est le premier budget européen et la France en est le premier bénéficiaire. 450 000 agriculteurs français bénéficient de 9 milliards d’euros par an de la politique agricole commune, qui protège notre modèle, accompagne les transitions et contribue à notre souveraineté et à notre sécurité agroalimentaire.

> Il est urgent de simplifier la Pac pour libérer nos paysans de leurs entraves. Le gouvernement a obtenu de la Commission européenne qu’elle présente vingt premières mesures de simplifications et maintiendra la pression autant que nécessaire.

> Depuis la présidence française du Conseil de l’UE en 2022, nous avons fait aboutir le pacte asile-migration, qui renforce notre capacité à protéger efficacement les frontières extérieures de l’UE, en particulier avec des procédures obligatoires aux frontières et des moyens renforcés : enregistrement, filtrage, non-admission, retours. Ce n’est qu’en agissant entre Européens que nous mettrons fin à l’« Europe passoire ».

> La nature transnationale des migrations suppose une étroite coordination européenne. Un principe largement partagé, mais resté longtemps abstrait. Avec le pacte asile-migration, nous donnons à ce principe une traduction concrète et un contrôle effectif de nos frontières. Concrètement, il prévoit le traitement des demandes d’asile directement à la frontière, ce qui est un profond changement d’approche pour lutter contre les mouvements secondaires ; enfin, il crée les outils permettant l’enregistrement et le suivi des demandeurs d’asile sur l’ensemble du territoire européen qui manquaient cruellement jusqu’alors.

> Jordan Bardella n’a rien combattu en Europe car il a déserté le Parlement européen. Déposer 21 amendements en cinq ans, c’est déshonorer le mandat que lui ont confié les Français il y a cinq ans. Sur les sujets migratoires, son bilan, c’est d’avoir voté contre le pacte asile-migration et contre le budget de l’agence Frontex de protection des frontières. Incohérence ou hypocrisie, dans les deux cas, c’est déplorable.

 

Sabrina Agresti-Roublache, secrétaire d’Etat chargée de la Ville, de la citoyenneté et de l’Intégration
> [IVG dans la Constitution] Je pense à toutes ces femmes, à travers les âges, qui ont souffert, seules et désarmées, pour couvrir une grossesse non-désirée que la société leur faisait vivre comme une infamie. Je pense à ces grandes voix, à ces icônes républicaines, à Simone Veil, à Gisèle Halimi. Je pense à nos mères, je pense à ma fille. La France, pays des droits de l’Homme, devient aujourd’hui, plus que tout autre, le pays des droits de la Femme. C'est une étincelle d’espoir pour toutes celles qui, à travers le monde, continuent de mener le combat de la liberté de choisir pour elles-mêmes, par elles-mêmes. Une immense fierté !

 

Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
> [IVG dans la Constitution] Nous y sommes ! La France devient le premier pays à inscrire dans sa Constitution le droit de recourir à l’IVG. Au moment où ce droit est remis en cause dans certains pays, nous envoyons un message d’espoir à toutes les femmes du monde.

 

Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat chargée du Développement et des Partenariats internationaux
> [IVG dans la Constitution] Émue et fière de vivre un moment historique pour les droits des femmes. Pensée pour toutes les femmes, les médecins, les associations qui luttent depuis toujours pour protéger la liberté de recourir à l’IVG. La France, premier pays au monde à le graver dans sa Constitution!

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> [IVG dans la Constitution] Aux femmes de France, nous disons que nous ne reculerons jamais. Aux femmes du monde, nous disons que nous avancerons toujours à leurs côtés. Pour nous, pour la Nation, pour toutes nos femmes, pour toutes nos filles.

> [IVG dans la Constitution] Une marche, pour les femmes, pour leurs droits, pour toujours.

> [IVG dans la Constitution] La France renoue avec sa tradition universaliste. Aujourd’hui nous allons inscrire un nouveau droit fondamental dans notre Constitution. Nous serons les premiers au monde à le faire.

> [IVG dans la Constitution] La vraie garantie de ces droits, c'est leur effectivité. C'est d'y avoir accès partout sur le territoire et pour chaque femme.

> Nous femmes politiques, avons un rôle et une responsabilité particulière à assumer en matière de droits des femmes. C’est pourquoi cette semaine à l’Assemblée, je réunirai 25 présidentes de Parlement du monde entier pour un premier Sommet où nous travaillerons sur la place et les droits des femmes.

> [Députés et sénateurs qui font partie de l'arc républicain] Tous ! Ils ont tous été élus par les Français. L'arc républicain, je ne sais même pas ce que cela veut dire

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [IVG dans la Constitution] Fierté immense ! La France est désormais le premier pays du monde à inscrire l’IVG dans sa Constitution. Cette liberté est maintenant garantie à toutes et ce, pour toujours !

> [IVG dans la Constitution] Par ce vote, nous adressons un message d’espérance aux femmes du monde entier: Your body, your choice ! Aborto legal ! Moë тело moë дело ! Et à la France et aux Françaises : Votre corps, Votre choix !

Aujourd’hui je pense à mes deux filles ; c’est un combat historique celui d’inscrire l’IVG dans notre Constitution. Nous l’avons vu, à chaque fois que les extrêmes prennent le pouvoir c’est les droits des femmes qui en pâtissent. En France, ce sera désormais impossible.

> Tout mon soutien à ce parisien juif sexagénaire, victime d'une violente et insupportable agression antisémite. Confiance dans nos policiers pour retrouver rapidement ce criminel et dans nos juges pour le punir lourdement.

> Le Rassemblement national se nourrit des difficultés liées à l’immigration. Nous, nous travaillons en cohérence avec une loi française et une loi européenne qui nous permettent de mieux contrôler nos frontières.

> Le Rassemblement national n’existe pas au Parlement européen. Ils n’ont jamais rien porté. Nous avons besoin d’Europe dans une France forte.

 

● MoDem 
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [IVG dans la Constitution] Depuis Versailles, avec les parlementaires de tous bords, nous votons, avec fierté, pour la constitutionnalisation de la liberté de recourir à l’IVG. Pour que la liberté de choix ne soit jamais remise en cause. Pour toutes les femmes.

 

● Parti radical 
> [IVG dans la Constitution] Fierté ! La France est le 1er pays à inscrire l’IVG dans la Constitution. Le Parti radical se réjouit de ce vote à une large majorité qui garantit la liberté pour les femmes de recourir à l'IVG, et rend hommage à S. Veil en ce jour historique pour les droits des femmes.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (présidente)
> [IVG dans la Constitution] Aujourd’hui, la France est devenue le premier pays au monde à inscrire l’IVG dans sa Constitution. Le Parlement réuni en Congrès entre dans l’Histoire. Dans la ligne de notre combat féministe, nous porterons cette liberté jusqu’à la Charte européenne des Droits fondamentaux !

> Nous sommes la seule offre politique pro-européenne. Nous sommes la seule offre qui veut continuer à transformer l’Europe. Pour vivre en paix et en sécurité, pour répondre aux problématiques quotidiennes des Français.

> Sur le Pacte vert, notre ligne a toujours été la même : ne pas opposer le monde agricole et l’environnement.

> Depuis le premier jour, nous nous sommes engagés au service du monde agricole.

> Tous les votes du Rassemblement national démontrent qu’ils veulent sortir de l’Union européenne.

> Ils ont le même nombre d’élus que notre majorité présidentielle au Parlement européen. Et qu’en a fait le Rassemblement national ? Rien. Rien ! L’effacement et l’affaiblissement de la France, c’est ça le projet de l’extrême-droite.

> Au Parlement européen, ceux qui siègent dans mon groupe mais aussi les autres reconnaissent tous à Emmanuel Macron d’avoir une vision pour le projet européen. C’est la perspective qu’on doit avoir dans le débat sur l’Europe !