jeudi 15 mai 2008

Actualités-Etats-Unis

Présidentielle 2008

John Edwards se rallier à Barack Obama alors que ce dernier et Hillary Clinton battrait John McCain le 4 novembre


Le favori de l'investiture démocrate pour la présidentielle Barack Obama a reçu mercredi le soutien de son ancien rival dans la course à la Maison Blanche John Edwards, un appui bienvenu après la sévère défaite enregistrée mardi en Virginie-Occidentale face à Hillary Clinton. Le tribun des classes moyennes John Edwards a fait de la lutte contre la pauvreté l'axe de son combat politique et observait une stricte neutralité depuis son retrait de la course à l'investiture le 30 janvier. Il fait partie d'une poignée de personnalités influentes, avec notamment l'ancien vice-président Al Gore, dont le soutien pourrait être déterminant pour décrocher l'investiture. Proche des syndicats ouvriers, M. Edwards est extrêmement populaire chez les ouvriers blancs, une catégorie d'électeurs qui fait défaut à Barack Obama. Dans un entretien publié au début du mois sur le site du magazine People, M. Edwards, 54 ans, estimait que M. Obama "(voulait) vraiment sérieusement changer (les choses) et apporter une nouvelle façon de faire" de la politique. "Je crois que c'est un formidable symbole d'avoir un Afro-Américain qui pourrait être président", avait-il ajouté. Il avait également salué la "ténacité" de l'ex-Première dame, qui selon lui "montre une vraie force en elle". Fort de ce nouveau soutien, M. Obama demeure le grand favori de la course à l'investiture démocrate. M. Obama avait reçu mercredi l'appui de quatre "super délégués", des élus et responsables du parti démocrate dont les voix seront cruciales dans le choix du candidat qui affrontera le républicain John McCain en novembre. En comparaison, le même jour, Mme Clinton en a reçu l'appui d'un seul. Ratissant très large, M. Obama a obtenu par ailleurs l'appui du Naral, la plus importante organisation de défense du droit à l'avortement aux Etats-Unis, et de trois anciens présidents de la SEC, l'autorité américaine de régulation des marchés, dont William Donaldson, ancien membre de l'administration sous Ronald Reagan et président de la SEC de 2003 à 2005 pendant le mandat de George W. Bush.

Mme Clinton a largement gagné mardi la primaire de Virginie-Occidentale avec 67% des voix contre seulement 26% pour M. Obama. Jamais depuis le début des primaires, elle n'avait réalisé un score aussi élevé. Dans un courriel adressé mercredi à ses partisans, Mme Clinton a indiqué qu'elle comptait demeurer dans la course jusqu'à la fin du cycle des primaires. Selon le site indépendant RealClearPolitics (RCP), M. Obama dispose actuellement de 1.885 délégués contre 1.718 pour Mme Clinton. Il faut 2.025 délégués pour obtenir l'investiture du parti démocrate. Il reste 189 délégués à attribuer d'ici le 3 juin. Les derniers espoirs de Mme Clinton reposent sur la prise en compte des délégués de Floride et du Michigan, deux Etats qu'elle a remportés mais dont les résultats ont été invalidés par la direction du parti démocrate parce que les primaires ont eu lieu avant la date autorisée. Si les délégués de ces deux Etats étaient comptabilisés, il faudrait 2.209 délégués pour obtenir l'investiture. Mme Clinton espère également convaincre les "super délégués" qu'elle est la seule capable de remporter les Etats-clefs qui pourrait faire basculer l'élection en novembre. Parmi ces Etats figurent la Floride et le Michigan mais aussi l'Ohio, la Pennsylvanie et la Virginie-Occidentale, tous remportés par Mme Clinton.

Un sondage de l'université Quinnipiac indique mercredi qu'aussi bien M. Obama que Mme Clinton gagnerait le duel face à M. McCain. Selon ce sondage, M. Obama devance M. McCain de sept points (47% contre 40%) tandis que Mme Clinton est créditée d'une avance de cinq points (46% contre 41%).

Actualités-France

François Bayrou estime que le Mouvement démocrate est en ordre de marche


Le président du Mouvement démocrate François Bayrou, a mis mercredi le Nouveau Centre au défi de "rester fidèle à ses idées" lors du vote sur la réforme des institutions. "On va avoir un rendez-vous très intéressant, c'est le vote sur les institutions", a déclaré M. Bayrou, interrogé sur le prochain congrès fondateur du Nouveau Centre (ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy), lors d'un point de presse à l'issue du premier conseil national du MoDem. Il a rappelé avoir défendu pendant la campagne présidentielle l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives et l'interdiction pour l'Etat de présenter un budget en déficit de fonctionnement hors période de récession, des combats aujourd'hui poursuivis par le NC.

"Si ces principes, notamment celui sur la loi électorale, sont dans la loi" constitutionnelle, "alors on peut la voter. Si ces principes n'y sont pas, la raison et la cohérence commandent qu'on ne la vote pas", a réaffirmé le député des Pyrénées-Atlantiques. "On va voir qui est fidèle à ses idées", a-t-il ajouté à l'attention du NC. "S'ils vont jusqu'au bout et ont des actes d'indépendance, j'en serai le premier heureux. Pour l'instant, je n'ai pas observé qu'ils aient eu cette indépendance, sur aucun des votes depuis la début de la législature".

M. Bayrou a confirmé avoir déposé plusieurs amendements au projet de réforme des institutions: sur la défense des langues régionales, sur une "loi électorale équitable", sans laquelle il ne votera pas le projet de loi constitutionnelle, sur l'indépendance des médias, et un autre prévoyant que si le président de la République s'exprime devant le Congrès, il doit ensuite assister à un débat sans vote. Le conseil national a adopté le réglement intérieur du MoDem, a d'autre part indiqué M. Bayrou, estimant que "désormais le Mouvement Démocrate est en ordre de marche". Le MoDem organise le 8 juin à Paris une journée consacrée à l'Europe, "un an exactement avant les élections européennes", a-t-il ajouté.