lundi 16 septembre 2019

Actualités du Centre. Italie – l’ancien premier ministre Matteo Renzi réfléchit à la création d’un parti centriste


Matteo Renzi
L’ancien président du conseil (premier ministre) italien, Matteo Renzi devrait annoncer, selon la presse transalpine, son départ du Partito democratico (Parti démocrate, centre-gauche) et la formation d’un nouveau parti centriste.
Cette information, très commentée en Italie au moment même où le Parti démocrate vient de faire une alliance gouvernementale avec le mouvement populiste Cinq étoiles afin d’empêcher le leader de la Ligue (extrême-droite), Matteo Salvini, de provoquer de nouvelles élections législatives, n’a pas été confirmée par l’intéressé qui doit prendre la parole demain pour faire, selon lui, « une annonce importante ».
L’idée de Renzi – qui était un allié d’Emmanuel Macron lors des dernières élections européennes – serait de mettre sur pied une formation positionnée au centre et qui aurait pour but de rassembler tous les centristes dispersés dans plusieurs partis.
L’ancien président du conseil ne devrait pas pour autant remettre en cause l’existence du nouveau gouvernement de Giuseppe Conte qu’il devrait continuer à soutenir.
Il se dit même que l’idée est d’élargir la base même de ce dernier en lui donnant une assise plus large avec un appel à une partie du centre-droit qui est toujours alliée, pour l’instant, à Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi dont on rappelle la proximité avec l’ancien ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini.
Mais cette initiative, si elle se confirme, ne fait pas du tout l’unanimité dans les rangs mêmes des partisans de Renzi.
Beaucoup d’entre eux ont indiqué qu’ils ne rejoindraient pas ce nouveau parti s’il était mis sur pied et certains ont même lancé des appels à leur chef de file pour qu’il ne saute pas le pas.
De son côté, l’ancien président du conseil et membre du Parti démocrate, Enrico Letta, estime qu’il n’y a aucune raison qui justifierait cette scission.
D’autres figures du parti affirment qu’il est possible d’avoir un Parti démocrate pluriel et que Renzi et les siens n’ont pas besoin de s’en aller et peuvent très bien animer un courant centriste en son sein.
Cependant, tant politiquement que personnellement, Matteo Renzi se sent un peu à l’étroit au sein du Parti démocrate où, après sa démission mouvementée de son poste de premier ministre, il est minoritaire.
On ne sait pas qui pourrait le suivre dans sa nouvelle aventure politique tant cette possibilité d’un nouveau parti a, semble-t-il, déstabilisé ses soutiens.
On parle d’un possible groupe de 31 députés qui serait un soutien au gouvernement de Conte.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’enfant n’est pas et ne sera jamais un droit


Posons le débat pour être le plus clair possible au moment où les députés sont sur le point d’autoriser la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes – dans le cadre de l’actualisation de loi sur la bioéthique –, c’est-à-dire la possibilité pour tous les couples hétérosexuels et homosexuels de faire valoir un droit à l’enfant à l’aide de la science et de la médecine.
Chez ceux qui s’opposent en l’état à la PMA pour toutes, il y a deux courants complètement différents.
Il y a d’abord ceux qui s’y opposent idéologiquement, au nom des valeurs judéo-chrétiennes de la société occidentale et qui voient dans l’atteinte à la structure de la famille traditionnelle, une attaque contre la structure même des bases de la communauté, de son lien social et de son vivre-ensemble.
Ce courant est positionné à droite et manifestera le 6 octobre prochain à Paris en prétextant qu’il se mobilise au nom de l’enfant, ce qui n’est pas vrai.
Ensuite, il y a ceux qui s’y opposent au nom d’un seul critère apolitique (dans le sens où il ne véhicule pas une idéologie partisane précise), celui du bienêtre et des droits de l’enfant sans aucun a priori idéologique et qui sont même prêts à changer d’avis le jour où l’on démontrera que la PMA pour toutes ne crée pas un environnement familial déséquilibré et néfaste pour l’enfant.
Ceci, rappelons-le parce que c’est un point essentiel dans leur combat, n’a pas été fait à l’heure actuelle.
Les spécialistes sérieux et non-embrigadés chez les opposants ou défenseurs idéologiques de la question sont incapables de répondre dans un sens ou dans un autre, ce qui demande dès lors que l’on applique ici le fameux principe de précaution.
Ce courant regroupe des gens venus de droite, de gauche et du centre qui se disent humanistes et placent l’être humain au cœur de la société, dont la dignité doit être respectée et dont l’intégrité, en tant que personne doit être défendue sans compromis et compromissions possibles.
Une fois bien clarifié ce point, je me situe dans ce dernier courant au nom de l’enfant et parce que celui n’est pas un droit mais un être humain.
Et tous ceux qui se revendiquent humanistes doivent dire, qu’en l’état des connaissances, la PMA pour toutes n’est pas acceptable.
Ainsi, aucune étude sérieuse n’a pu conclure aujourd’hui si un enfant d’un couple homosexuel était susceptible de connaître ou non des problèmes psychologiques du fait qu’il vivait dans un foyer sans père ou sans mère.
Et tant qu’il sera impossible de dire qu’aucun enfant ne peut souffrir de tels problèmes, la précaution doit s’appliquer.
Parce que si elle ne s’applique pas dans ce cas, elle ne s’applique jamais.
Le jour où il sera prouvé sans conteste qu’il n’y a aucun danger pour l’enfant, alors on pourra autoriser la PMA pour toutes.
Parce que l’enjeu est trop important pour « faire plaisir » à des adultes et pour accéder à leur « désir d’enfant » tout en revendiquant un « droit à l’enfant ».
L’enjeu c’est celui d’un enfant et de son futur d’adulte.
Oui, je le redis et le redirai encore à chaque fois que j’estimerai qu’il est en danger, l’enfant ne peut pas être un droit et ne pourra jamais l’être parce qu’il est un être humain.