jeudi 12 janvier 2023

Propos centristes. France –Loi sur les énergies renouvelables votée / Réforme des retraites / Union européenne / Agriculture / Outre-mer / Violences sexuelles / Affaire Quatennens / Forêts / Recherche / Deeptech…

Voici une sélection, ce 12 janvier 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Relations avec l’Algérie] Je n'ai pas à demander pardon [pour la colonisation], ce n'est pas le sujet, le mot romprait tous les liens. (…) Le pire serait de conclure: «On s'excuse et chacun reprend son chemin»,. (…) Le pardon serait «une fausse réponse aussi violente que le déni. (…) Le travail de mémoire et d'histoire n'est pas un solde de tout compte. C'est, bien au contraire, soutenir que dedans il y a de l'inqualifiable, de l'incompris, de l'indécidable peut-être, de l'impardonnable. (…)
Le pardon collectif aux Harkis [était justifié] parce qu'une parole avait été donnée par la République, qu'elle avait trahie plusieurs fois

>[Intervention lors de la conférence internationale pour un Pakistan résilient]
Merci d’avoir organisé cette conférence, et de me permettre de prendre la parole devant vous, pour témoigner le soutien de la France au Pakistan. Nous l'avons fait dès l'été dernier, lorsque le pire est arrivé, et je veux, après les images que nous avons vues, après les mots que vous avez eus, Monsieur le Premier ministre, et les témoignages du Secrétaire général, dire la grande estime, l'admiration et la solidarité du peuple Français à l'égard du peuple Pakistanais. 
Votre peuple, votre gouvernement se sont mobilisés avec beaucoup de force et de courage, après les effets directs du changement climatique que vous avez subis. Et je souhaite également saluer le travail de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement, du PNUD, de l'Union européenne et du gouvernement pakistanais pour la qualité du rapport dit “4RF”, qui constitue la matrice de l'effort de reconstruction et d'adaptation dans lequel s'engage le Pakistan avec l'aide de la communauté internationale. 
Monsieur le Secrétaire Général, Monsieur le Premier ministre, vous avez décrit aussi précisément que nécessaire, l'impact de ces inondations sur la population, sur l'économie, les infrastructures, l'habitat et au fond, le défi qui est le nôtre est de répondre à l'urgence, de bâtir la résilience, et d'en tirer les conséquences à long terme sur notre organisation internationale. 
L'urgence, nous avons tenté d'y répondre dès les premiers jours. La France s'est mobilisée avec l'envoi de matériel et de personnel au plus près des populations touchées. L'Union européenne a mobilisé un total de 14 millions d'euros. Des dizaines d'autres pays et agences internationales se sont mobilisés en ce sens. Pourtant, à ce jour, seuls 30 % de l'appel d'urgence lancé par l'ONU ont été couverts. Or, des besoins humanitaires importants demeurent, d’abord sur le plan alimentaire, et ils deviennent d’autant plus pressants avec la chute des températures durant les mois d’hiver. Je veux ici vous dire que la France va prendre sa part de responsabilité, en ajoutant une nouvelle contribution de 10 millions d’euros à cet appel d’urgence. 
Sur le plan de la santé, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, dont la France est le deuxième contributeur mondial ainsi, approuvait un financement d’urgence, là aussi de 10 millions de dollars, pour fournir aux Pakistanais des produits de santé vitaux, et assurer aux victimes de la catastrophe un accès au diagnostic et aux différents traitements. 
Le deuxième élément, je le disais, c'est la résilience. C'est donner la possibilité de reconstruire, en intégrant pleinement le risque climatique, parce que ces effets ne vont pas disparaître, malheureusement, à court terme. Nous devons donc démontrer que lorsqu'un pays est exposé à un choc de cette ampleur, la communauté internationale, et en particulier l'ensemble des institutions financières, sont capables de se mobiliser pour l'accompagner vers une reconstruction plus résiliente. En ce qui concerne la France, l’adaptation climatique est au cœur de l'action de l'Agence française de développement, et nous y consacrons ainsi 2 milliards d'euros par an, conformément à nos engagements internationaux, nécessité que le secrétaire général a rappelée à l'instant. Au Pakistan, nous avons donc décidé de mobiliser un total de 360 millions d'euros de projets qui vont être lancés, pour répondre au défi de la reconstruction résiliente, et donc de l'adaptation climatique. 
Enfin, l'objectif, je le disais, est de tirer toutes les conséquences de ce qui vient de se passer, et d'accompagner les autorités pakistanaises à procéder, justement, à toutes les réformes, et de les accompagner dans cette reconstruction en étant cohérent dans le cadre de la finance internationale. En effet, ce qui s'est passé illustre parfaitement la question des pertes et dommages que nous évoquions à Charm el-Cheikh il y a quelques semaines. Et je veux vous dire ici le soutien de la France à l’agenda de Bridgetown. 
Nous avons décidé avec la Première ministre de La Barbade d’œuvrer en ce sens, et je souhaite que nous puissions, justement, accompagner à court terme le Pakistan dans ses renégociations avec les agences financières multilatérales, mais plus largement, que nous puissions, pour le Pakistan et tous les pays qui sont plongés dans cette situation, au-delà du fonds qui a été décidé à Charm el-Cheikh sur les «loss and damages», pouvoir tirer les conséquences et rebâtir un partenariat soutenable entre le Nord et le Sud. C'est l'objectif de la conférence que nous organiserons en juin prochain à Paris, qui a vocation à accompagner, à jeter les bases d'une rénovation profonde des règles, et de la Banque mondiale, et du FMI, mais plus largement, de nos règles de financement pour tirer toutes les conséquences de ces effets du climat. 
C'est aussi pourquoi la France s'engagera, dans le cadre de la COP 28, aux côtés des Émirats arabes unis, mais aussi au G7 et au G20, sur cet agenda. Voilà les trois éléments essentiels que je souhaitais apporter à cette conférence, en vous disant aussi que la France, évidemment, est prête à participer au Groupe international de soutien, qui permettra d'accompagner le Pakistan dans la mise en œuvre de l'aide internationale, et au-delà des engagements du jour, au-delà des engagements pris pour les prochains mois, vous dire que nous serons au quotidien, et dans la durée, par ces soutiens financiers, et l'expertise dont vous aurez besoin aux côtés du Pakistan pour sa reconstruction durable, pour l'aide d'urgence, et pour tirer toutes les conséquences de ce que vous venez de vivre. 
Monsieur le Premier Ministre, permettez-moi de vous dire de manière plus personnelle, notre soutien plein et entier, et vous demander de transmettre à votre peuple le soutien du peuple français. 

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Le projet de loi sur les énergies renouvelables a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale à une large majorité. Je salue le travail de la majorité et la responsabilité des socialistes et du groupe Liot. Le résultat d’une construction commune pour la planification écologique!

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> La lutte contre les violences intra familiales et sexuelles doit rester prioritaire, avec 400 000 interventions menées chaque année en ce sens.

> La cybercriminalité est devant nous : cyberattaques, escroqueries en ligne…la police doit être au rendez-vous de la technologie et c’est l’objectif de la grande loi d’orientation et de programmation que le parlement a adoptée ces dernières semaines.

> La lutte contre la drogue est la mère des batailles, les stupéfiants irriguant toutes les formes de délinquance. En 2022, 2 000 opérations anti-stups par mois ont été effectuées (+157%), 111 tonnes de cannabis ont été saisies (+15%). Nous poursuivrons sans relâche ce combat.

> Les «policiers factieux» ? Rappelons qu’ils agissent sous l’autorité des magistrats. En 2023, M. Mélenchon continuera donc à insulter la police de la République comme en 2022…

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Après 2 ans de guerre, un accord de paix a été conclu début novembre. Avec mon homologue et amie allemande, nous sommes en Ethipie pour soutenir le processus de paix.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Climat, énergie, santé… : les défis majeurs de notre société sont des défis scientifiques. Les relever nécessite de produire des connaissances, mais également de favoriser leur utilisation.
Pour favoriser l’émergence de start-ups issues de la recherche, je présente le déploiement des 500 millions d’euros annoncés par.
Avec ces moyens, nous atteindrons l’ambition entrepreneuriale rappelée par le Président
Emmanuel Macron et permettrons à la société de plus utiliser les résultats de la recherche.

> La recherche a façonné le monde qui nous entoure comme elle façonnera notre futur. Pour autant, elle n’est qu’une première étape. Il y a en effet entre la découverte scientifique et les usages qui en découlent de nombreuses étapes. Les mesures annoncées ce jour dans le cadre de France 2030 soutiennent les chercheuses et chercheurs pour franchir ces étapes plus facilement et rapidement. L’objectif que nous nous fixons d’avoir 500 startups deeptech par an d’ici à 2030 est particulièrement ambitieux, mais il est réalisable au regard du potentiel de notre recherche et de son impact sur la société. Plus que jamais, nos chercheuses et chercheurs produisent des solutions aux défis de notre temps, comme la transition écologique ou la santé.
Cette ambition nécessite de renforcer encore significativement le lien entre la recherche et l’innovation par la création des start-up, dès lors dites « deeptech ». C’est dans cette perspective que nous déployons notamment les pôles universitaires d’innovation (PUI), pour qu’il y ait le réflexe de l’innovation derrière chaque découverte scientifique.

> Accès aux composants stratégiques, recherche, hausse des capacités de production…: nous avons réuni le comité de pilotage des 5,4 milliards d’euros d’investissements France 2030 en matière d’électronique, de robotique et de machines intelligentes.

> La biologie marine est une richesse incroyable. Mieux la comprendre nous permettra de mieux la protéger, et de générer de nombreuses innovations, en santé par exemple.
Avec
France 2030, l’Etat investit + de 41 millions d’€ dans le programme de recherche ATLASea pour séquencer le génome de 4500 espèces marines.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L’année 2022 a été riche et dense pour notre agriculture : PAC, assurance récolte, lancement de la concertation sur le pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles, accompagnement des éleveurs et producteurs face aux crises sanitaires, climatiques, internationale…
En 2023 nous continuerons d’agir pour nos agriculteurs pour relever les défis de demain: renouvellement des générations, souveraineté alimentaire, adaptation au changement climatique… Merci aux agents du ministère en centrale comme en territoires pour leur action quotidienne!

> Les Français ont adopté les bons gestes de sobriété, et nos efforts paient. Si l'on continue sur cette dynamique avec 10 % d'énergie économisée, on va y arriver, on pourra éviter les coupures d’électricité. Nous sommes particulièrement attentifs à certains secteurs, comme ceux du lait ou de la transformation de la viande, car l'interruption du processus peut effectivement conduire à la perte de la matière. Un travail a été mené avec les préfets pour identifier les entreprises les plus à risque en cas de délestage et leur apporter des solutions dans la mesure du possible.

> Une bonne partie des problèmes rencontrés par les ETI est liée à l'énergie. L'adaptation des dispositifs de soutien au surcoût énergétique va régler une partie de leurs problèmes. Le texte qui a été signé repose effectivement sur la bonne volonté des uns et des autres. Les PME en ont absolument besoin car leurs marges de négociations sont limitées. Il y a déjà un dispositif législatif, la loi Egalim, pour sanctuariser le prix de la matière première agricole. Chacun doit prendre ses responsabilités. Si les distributeurs veulent de l'origine France et des rayons pleins dans leurs magasins, il faut qu'ils se montrent responsables. Je pense que la prise de conscience est en train de s'opérer et qu'ils doivent aller au-delà du jeu d'acteurs.

> Il faut le rappeler : les lois Egalim 1 et 2 ont bien fonctionné pour les agriculteurs. Industriels, distributeurs, entreprises : chacun doit prendre sa part. Nous pouvons effectivement discuter de tous les sujets mais pas remettre en cause les acquis pour autant. L'article, en l'état, ne correspond pas à ce que nous attendons. Il ne va bénéficier qu'aux grands groupes industriels car il n'a pas été discuté avec tous les acteurs. Donc, le problème des PME et des TPE, dans ce contexte d'inflation alimentaire, ne sera pas réglé.

> [Relèvement du seuil de revente à perte à 10 %] Le maintien de ces dispositions est nécessaire car nous sommes dans une période particulière. Egalim continue à aider mais il faut rester très vigilant sur le niveau de l'inflation.

> [Loi Egalim alimente-t-elle l’inflation?] Je ne le pense pas. Il ne faut pas oublier que, pendant près de quinze ans, la matière agricole a été en déflation, c'est ça qui n'était pas normal. La courbe est, grâce à Egalim 2, en train de s'inverser. Mais sa portée reste difficile à évaluer dans un contexte d'inflation qui est avant tout lié à l'explosion du coût de l'énergie. D'ailleurs, le récent rapport de l'Inspection générale des finances sollicité par le gouvernement montre bien qu'il n'y a pas eu de profiteurs dans le contexte d'inflation alimentaire.

> 1 milliard d’arbres plantés d’ici 10 ans. Le défi est majeur et pour y parvenir, nous devons tous nous mobiliser ! En déplacement à Tours, j’ai lancé #UneForêtdIdées, le challenge de l’enseignement agricole pour « fabriquer » et développer la forêt française.
Jusqu’au 17 février, les élèves, apprentis, stagiaires de l’enseignement agricole, privé et public, technique et supérieur, sont invités, avec leur équipe pédagogique, à réfléchir et imaginer les solutions de demain pour atteindre l’objectif fixé par le Président de la République.
Développement de nouvelles technologies, mise en place de partenariats, travaux de plantations… à tous les jeunes de l’enseignement agricole : faites parler votre imagination et votre créativité pour relever avec nous le défi de replantation et de préservation de nos forêts !

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La loi pour accélérer la production des énergies renouvelables est largement adoptée. Soyons fiers du travail inédit de co-construction sur ce texte dans l’intérêt de notre indépendance énergétique, du climat et des Français. On avance !

> Depuis 5 ans, nous luttons contre le réchauffement climatique en agissant sur le quotidien des Français. Les résultats sont là. Notre pays s’est transformé, les émissions de gaz à effet de serre baissent deux fois plus vite. Continuons d’accélérer !

> [Plan sobriété] De plus en plus d’élus locaux optent pour un pilotage intelligent de l’éclairage public de leur commune. Je salue ce changement d’habitude qui accélère les économies d’énergie.

> [Projet de loi nucléaire] Avec ce texte, nous souhaitons raccourcir les délais administratifs pour construire de nouveaux réacteurs et accélérer la transition énergétique de notre pays.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> [Uniforme à l’école] Je suis favorable à ce que tous les établissements qui le souhaitent, publics ou privés, puissent mettre en place l’uniforme.

> [Réforme des retraites] La retraite, c’est le capital de ceux qui n’en ont pas.

> [Réforme des retraites] On va créer une portabilité des droits pour les catégories actives, pour ceux qui font des métiers difficiles dans la fonction publique.

> [Réforme des retraites] Je crois que la responsabilité du gouvernement, c’est d’avancer dans la transparence et puis dans le dialogue.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> [Réforme des retraites] C'est la responsabilité du politique quand il est au pouvoir de prendre les décisions qu'il faut pour l'intérêt général, sur du long terme, même quand ça ne fait pas plaisir sur le coup.

> [Réforme des retraites] Même après la réforme, la France sera l'un des pays dans lequel on partira le plus tôt à la retraite et où on aura une espérance de vie en bonne santé, à la retraite, la plus longue !

> [Réforme des retraites]  Travailler pour l’avenir de nos retraites ou bloquer les débats et empêcher les députés de proposer de nouvelles idées à notre projet. La gauche a choisi sa méthode : celle de l’irresponsabilité et de l’opposition de principe.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] il y a "urgence à sauver notre système de retraites

> [Réforme des retraites] La réforme des retraites est pour les Français qui n'ont pas d'autre patrimoine que leur travail.

> [Réforme des retraites] Je ne vois pas la situation comme un face à face. Il y a une réforme qui est nécessaire.

> [Réforme des retraites] Il y aura des personnes qui ont commencé à travailler à 20 ans et qui partiront à la retraite à 64 ans.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Réforme des retraites] C'est sûr que si on doit discuter de dizaines de milliers d'amendements, de syntaxe, de virgule, on aura pas le temps de discuter de l'essentiel.

> Le sujet qu'on a, et notamment au niveau européen, c'est qu'on ne va pas assez vite. l'inflation Reduction Act va vite, donc nous, il faut qu'on aille plus vite.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Avec 2600 maisons France Service, Action Cœur de Ville, Petite Ville de Demain, Territoire d'Industrie, avec 4000 conseillers numériques et 1.3M de français accompagnés : c'est bien ce gouvernement qui a mis fin à 15 ans d'aveuglement sur la fracture territoriale.

> Le plan France Très Haut Débit est un succès : les objectifs fixés par Emmanuel Macron sont atteints, l'engagement financier de l'État est respecté. Le travail continue pour couvrir l'ensemble du territoire.

> Le grand plan France 2030 lancé par Emmanuel Macron se déploie. Nous avons réuni le comité de pilotage startup et innovation . Notre ambition : 500 startups deeptech par an en France à horizon 2030.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> [Tarif d’électricité bloqué] Je précise, c'est pour toutes nos petites entreprises, pas spécifiquement pour les boulangers, c'est à destination de toutes les entreprises de moins de 10 salariés, de moins de 2 millions de chiffre d’affaires. Plus vous êtes petit, plus vous êtes exposé, plus vous allez être protégé, parce que vous n'avez pas les reins aussi solides que d'autres. Et donc à la suite de longues négociations, tout au long de la semaine dernière, je tiens à dire que les fournisseurs d'électricité ont accepté que nous bloquions effectivement aux alentours de ce qu'on appelle le prix indicatif de la commission régulation de l'énergie à 280 euros le mégawatheure sur l'année, pour que :
1°) : ils aient de la visibilité, qu’ils puissent savoir un peu au gré des mois comment va se passer leur année,
2°) : qu’ils n‘aient plus à confronter des tarifs qui étaient devenus complètement délirants.

 

Jean-François Carenco (ministre délégué chargé des Outre-mer)
> [Inflation outre-mer] En 2022, en Guadeloupe comme en Martinique, le taux d’inflation était de 3,6 %, à La Réunion, de 3,5%, à Mayotte, de 5,9%. Pendant la même période, le taux d’inflation était de 5,2% en Guyane et de 6,2% dans l’Hexagone. Il y a bien une inflation qui n’existait pas avant, mais l’enjeu n’est pas tant la croissance des prix que son impact sur une population déjà en difficulté. Arrêtons de dire que l’inflation galope : c’est faux.
Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas travailler sur les prix des billets d’avion. Le premier enjeu en ce domaine consiste à préserver la desserte. Nous venons de le faire à La Réunion avec Air Austral ; nous essayons d’en faire autant aux Antilles avec Corsair, Air Guyane et Air Caraïbes. Cette dernière compagnie va mieux, mais elle ne survivra pas si nous ne faisons rien. Chaque intervention coûte 150 à 160 millions d’euros, payés par le contribuable, certes volontiers, mais tout de même payés. Le premier enjeu consiste donc à avoir des compagnies aériennes. Le second consiste à avoir des avions, en particulier à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Saint-Martin. Il nous faut donc avoir des compagnies aériennes performantes.
S’agissant des billets d’avion, je laisse de côté les vols intérieurs à la Guyane ; ce sujet est très compliqué, on y travaille. Pour le reste, j’ai obtenu d’Air France que les prix ne bougent pas, à l’exception de la répercussion de la hausse du prix du carburant ; mais je ne sais pas bloquer les prix des billets d’avion. En revanche, nous avons décidé ensemble de réformer L’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom), de la doter de beaucoup d’argent, ainsi que d’un directeur général, d’un président et d’une politique tarifaire favorable à ceux qui veulent se déplacer – vous avez voté cette réforme. Je suis confiant : avec Ladom, on va faire baisser les prix des billets. (…)
Nous avons travaillé sur les prix de l’essence outre-mer, avec un certain succès. Sur l’ensemble des prix, le BQP+ est garanti de mars 2022 à mars 2023 : il ne bougera pas pendant cette année et nous le prorogerons. Malgré l’inflation, le prix maximal global du panier BQP+ a été maintenu par les signataires à 200 euros pour soixante-quatorze produits. Nous essayons d’engager de nouveaux acteurs, parce que le bouclier qualité prix est un sujet évolutif ; certains nous ont rejoints dans la bataille et nous travaillons déjà au BQP de 2023.

> À Mayotte, l’enjeu consiste avant tout à avoir de l’eau courante : c’est votre combat et vous avez raison. J’ai récemment découvert que la demande de déclaration d’utilité publique (DUP) pour la troisième bassine et la deuxième usine de dessalement venait tout juste d’être déposée. Je fais en sorte d’aller le plus vite possible : j’ai signé à Mayotte un investissement de 411 millions au profit de la Mahoraise des eaux. La DUP a été déposée il y a un mois ; nous allons essayer d’accélérer le processus, parce que l’enjeu consiste à fournir de l’eau. C’est tout le sens de mon combat. Lorsque nous aurons l’eau courante, vous verrez les prix baisser.
> Sur les produits alimentaires, l’inflation à La Réunion a été plus élevée qu’ailleurs: 7,1%. Malgré cela, le prix du panier BQP n’a pas augmenté ; je vous sais gré de l’avoir rappelé. Depuis mars 2022, ce panier compte 153 produits ; c’est l’un des plus vastes de l’ensemble des outre-mer. Au total, soixante et un magasins ont accepté de s’engager et de le présenter. Ce qui compte, c’est la façon dont on va vers le consommateur ; or nous avons élargi ses capacités.
Il est vrai qu’à La Réunion, nous n’avons pas réussi à intégrer au BQP les produits que vous avez cités, alors que nous l’avons fait notamment aux Antilles. Nous ne sommes donc pas allés au bout de la démarche. Néanmoins, je répète que ce BQP – compte tenu de l’élargissement des produits, du blocage des prix et de l’engagement de davantage de distributeurs – constitue une victoire considérable par rapport aux mesures en vigueur l’année dernière. Nous continuons à mener un combat total.
S’agissant de la baisse de la TVA, je rappelle qu’à la suite de la réunion du 7 septembre et de l’appel de Fort-de-France, les collectivités se sont engagées à travailler sur la fiscalité. Le sujet est l’octroi de mer qui fait augmenter les prix. Alors qu’il constitue une recette pour les collectivités locales, certaines se sont engagées à baisser son taux. Celles qui l’ont fait ont vu les prix des produits du BQP baisser également.
La réforme de la fiscalité doit être globale. Nous travaillons avec chaque président de collectivités sur la fiscalité, notamment sur la réforme de l’octroi de mer et de la TVA. Cette recette des collectivités locales est importante. La semaine prochaine, j’irai présenter un premier dossier en Guyane, qui constitue un lieu d’expérimentation, puisqu’un rapport de l’Inspection générale des finances – IGF – a été publié sur la Guyane. Nous essaierons d’avancer sur ces questions. Ensuite, j’irai en Martinique pour les évoquer avec le président Letchimy avant de me rendre, avant la fin du mois de février, à La Réunion. Il n’y aura donc pas de réforme de la TVA sans une réforme globale de la fiscalité, notamment de l’octroi de mer.

> Après discussion entre la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon et l’État, l’aide au fioul de 700 000 euros, que nous avions versé au début de l’hiver, sera reconductible à la fin de l’hiver. Il n’y a aucun problème à ce sujet, vous pouvez rassurer tous ceux qui utilisent du fioul pour se chauffer – on se chauffe plus à Saint-Pierre-et-Miquelon qu’en Lozère.

> L’inflation à Wallis et à Futuna est un vrai sujet. Au mois de septembre 2022, l’inflation sur les produits alimentaires était de 3% par rapport à septembre 2021, contre 9,9% en métropole et 9,8% en Nouvelle-Calédonie. Nous essayons donc d’agir.
Je rappelle que le BQP signé en 2022, en vigueur dans dix-huit points de vente, quatorze à Wallis et quatre à Futuna, comprend quatre-vingt-trois produits, soit vingt-deux produits de plus qu’en 2021. Nous travaillons sur cette question car nous n’avons pas encore réglé tous les problèmes. Toutefois, le nombre de produits protégés par le BQP a augmenté. En plus, il a permis de soutenir la production locale en intégrant deux nouveaux intrants, parmi lesquels les granulats pour animaux, et deux nouveaux fruits issus de la production locale, l’ananas et la pastèque.
Ainsi, quatorze produits locaux sont intégrés dans le BQP. Encore une fois, je ne dis pas que tout est bien, mais un nouvel élan a été donné : le bouclier qualité prix concerne désormais davantage de participants, de distributeurs et de produits locaux. J’ajoute – je l’ai dit à propos des produits informatiques et autres qu’alimentaires à La Réunion – que nous nous inscrivons déjà dans la perspective du nouveau BQP, qui doit être signé à la fin de l’année 2023.
C’est en effet un combat continu, que je veux faire connaître. Dans ce cadre, il nous faut apprécier les efforts consentis, notamment l’effort absolu qui a été réalisé sur les produits alimentaires à Futuna et à Wallis, même s’il est vrai que les ressources de la population locale n’ont rien à voir avec ce que nous connaissons dans la France hexagonale ou dans la plupart des territoires.

> Outre-mer, le coût des loyers est plus élevé que dans l’Hexagone de 10 % à 20 %. Face à cette situation, qu’avons-nous fait ? Certes, ce n’est pas beaucoup, mais il a été décidé que la hausse des loyers y serait plafonnée à 2,5% au lieu de 3,5% dans l’Hexagone. Le fait que cette mesure ait été votée est le signe qu’on instaure une différenciation positive et qu’on prête attention à ces sujets importants.
Par ailleurs, il faut construire davantage – je ne reviens pas sur le plan de logement outre-mer : c’est un autre sujet. Nous nous efforçons d’abord de recapitaliser les sociétés HLM qui en ont besoin et les établissements publics fonciers. Ainsi, nous venons de recapitaliser la société d’économie mixte de Saint-Martin, la Semsamar, en rachetant ce qu’elle avait à vendre, et de donner 26 millions à l’établissement public foncier et d’aménagement de la Guyane, l’Epfag. Il s’agit de les booster un peu car, oui, je suis parfois marri de constater un certain manque de dynamisme…
Nous avons également créé le logement locatif très social, qui doit permettre de fournir des bâtiments appropriés. Nous essayons de travailler avec les sociétés HLM à une simplification des normes, car c’est à cause de ces normes qu’on ne parvient pas à construire. De fait, qu’elles soient européennes ou métropolitaines, elles sont inapplicables outre-mer ou alors elles feraient monter les prix. Cette question sera à l’ordre du jour du conseil interministériel des outre-mer à la suite de la réunion du 7 septembre et à l’appel de Fort-de-France. Je ne désespère pas de faire baisser un peu les prix.
Enfin, pourquoi n’arrive-t-on pas à construire des logements sociaux à La Réunion ? Parce que, partout, on est en zone de programme national de rénovation urbaine (PNRU) et que l’on ne peut plus y faire de logement social. La directrice de L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), Anne-Claire Mialot, se rendra sur place fin janvier. Elle m’a promis un rapport sur la question ; si celui-ci est positif, nous pourrons débloquer la construction de logements sociaux à La Réunion, donc faire baisser un peu les prix et, surtout, réduire la file d’attente.

 

Olivier Becht (ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger)
> Avec les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel pour la 3ème Journée de l’export organisée par Unifrance. Cette journée marque l'annonce des chiffres 2022 du cinéma français à l’export : les films français réunissent 27M de spectateurs et génèrent plus de 167 M€ de recettes.
Les industries culturelles et créatives sont un atout de poids pour la France :
- La projection de nos entreprises culturelles à l'export est une priorité de France 2030
- 500 acheteurs internationaux de plus de 50 pays participent au 25ème Rendez-vous d’Unifrance qui débute aujourd'hui
.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> L’antisémitisme évidemment est insupportable. Moi je suis un petit-fils de la Shoah. Ça fait partie de mon histoire. Les morts sans sépulture, ça laisse des traces dans toute une famille.

> Moi, ce qui me fait peur c’est l’extrême droite. Si on veut faire ce jeu-là, continuons à agiter toutes les peurs comme le fait une partie de la gauche, de LFIen particulier.

> [Emmanuel Macron annonce la création d’un parc de logements dédié aux professionnels de santé] Il faut développer ce qui existe déjà. Il y a aussi un travail très important qui doit être sur le foncier.

> Si on a du foncier, on peut le mettre à disposition à un tarif beaucoup plus bas pour les promoteurs, les bailleurs sociaux pour que l’on ait un parc réservataire pour nos fonctionnaires, en particulier les personnels de santé.

> Il y avait déjà des boucliers pour les abonnements individuels, gaz électricité et sur le gaz collectif. Il y avait des oublis sur le chauffage gaz électrique. C’est une annonce que je fais aujourd’hui, tous les boucliers sont en place.

> [Réforme des retraites] La peur est toujours mauvaise conseillère. Il y a nécessité d’expliquer en quoi cette réforme est juste. Ce qui mettrait le feu aux poudres c’est notre incapacité de financer les retraites, d’augmenter les petites pensions

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> Ravie d'introduire le séminaire du Haut Conseil de la santé "Quinze ans de politiques publiques en Santé-Environnement" : la clef de réussite réside dans la relation de confiance que nous créerons entre l’État, les collectivités territoriales et les citoyens.

 

Geneviève Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées)
> [Réforme des retraites] C'est une avancée majeure pour nos aidants :
1. Les années passées comme accompagnant d'un parent âgé ou d'un enfant handicapé seront désormais comptabilisées.
2. Une assurance vieillesse des aidants sera créée. → 40 000 aidants concernés chaque année.

> [Réforme des retraites] Les travailleurs handicapés pourront toujours partir à la retraite dès 55 ans. Demain, la procédure sera moins lourde. Nous simplifierons la reconnaissance des périodes de travail en situation de handicap lors du départ en retraite. Justice, équilibre, progrès.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> La démocratie est exigeante, elle impose un dialogue plus continu avec nos concitoyens. Véritable chambre de la participation citoyenne, le Cese ce sont 175 femmes et hommes engagés dont des représentants d’associations qui agissent pour nos enfants. Ensemble, nous allons agir pour que nos jeunes soient plus associés au débat public et qu’ils fassent davantage entendre leur voix !

 

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative)
> 80% des personnes qui vivent en région parisienne trouvent qu’il y a trop de bruit : la protection face aux pollutions sonores doit être un sujet majeur de politique publique !

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> La France est à l’initiative pour une Europe plus résiliente, plus solidaire et plus forte. C’est en Européens que nous faisons face aux défis et construisons l’avenir européen.

> Pour répondre à l’Inflation Reduction Act, nous allons renforcer la politique industrielle européenne :
- Simplification et accélération des procédures
-  Des investissements plus ciblés
-  Plus de moyens européens pour préserver les économies de tous les États-membres.

> Le meilleur moyen de faire baisser les prix de l’énergie, c’est la solidarité européenne. Nous nous battons pour des prix bas, et pour la sécurité de l’approvisionnement avec de l’énergie bas-carbone.

> La paix se fera aux conditions de l'Ukraine... en respectant l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et quand les Russes se seront retirés, et quand l'Ukraine le voudra.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Pour accompagner les jeunes, nous avons investi massivement. Et c'est un succès ! Grâce au plan #1jeune1solution et au Contrat d'engagement jeune, le nombre de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation a baissé.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Tous les ans, un million de Français pratiquent la chasse. La chasse, notamment à des fins de régulation des populations de grands gibiers, fait partie des pratiques nécessaires sur nos territoires. Elle doit poursuivre sa modernisation et répondre aux attentes de nos concitoyens.

> Parce que l'océan ne peut parler pour lui-même, c'est avec tous les acteurs, dont le Comité France Océan, que nous avancerons. D'ici 2030:
- 30% des mers protégées
- 30% des écosystèmes marins dégradés restaurés
- 50% de risques liés aux pesticides en moins.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> L'autonomie stratégique ouverte est la réponse de l'Union européenne aux défis d'aujourd'hui et Renew Europe a un plan pour la construire, basé sur trois concepts principaux : l'ouverture, l'autonomie et la prise en compte des enjeux géostratégiques.
D'autres pays développent des réponses différentes. La Russie s'enfonce dans un impérialisme expansionniste. La Chine s'est isolée. D'autres cherchent de nouvelles alliances de circonstance au risque de devenir des vassaux. L'Europe a choisi une meilleure voie pour protéger nos citoyens, notre diversité, nos entreprises et notre mode de vie européen.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Affaire Quatennens] Nous ne pouvons accepter qu’un député, condamné pour violences conjugales, continue à représenter les Français. Les députés Renaissance porte une proposition de loi visant à créer une peine complémentaire d’inéligibilité pour tout élu condamné pour violences conjugales ou intra-familiales.

> Adrien Quatennens, pour les cadres de LFI : «il faut qu'il montre ses bons côtés» (sic)... «son côté viriliste (...)». Jusqu'à quand le défendront ils ? Quand se rendront ils compte des arguments qu'ils sont désormais prêts à employer ?

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> L'uniforme à l'école revient sur le devant de la scène, avec le soutien de Brigitte Macron.

 

Pierre Cazeneuve (député)
> Après 90 heures de débat et 645 amendements votés, l'Assemblée a adopté en 1ère lecture le Projet de loi Énergies renouvelables. Une grande fierté en tant que rapporteur. C'est surtout une avancée majeure pour la transition écologique et notre souveraineté énergétique.

 

Mathieu Lefèvre (député)
> Le retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée est indécent. On ne peut pas être condamné pour violences conjugales et siéger sur ses bancs. C’est aussi simple que cela. C’est la raison pour laquelle les députés Renaissance proposeront une peine d’inéligibilité en ce sens.

 

Sylvain Maillard (député)
> [Réforme des retraites] C’est pour les Français que nous menons la réforme des retraites, pour garantir leurs pensions et celles des générations futures. Nous rétablissons l’équilibre et garantissons des pensions décentes. Le montant minimal des pensions sera de 1200 euros pour une carrière complète.

> Le retour d'Adrien Quatennens s'est fait en catimini. Nous n'acceptons pas cette situation. Avec les députés Renaissance, nous déposons une proposition de loi créant une peine complémentaire d'inéligibilité en cas de condamnation pour violences conjugales et intrafamiliales.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

> [Loi sur les énergies renouvelables] Après deux semaines de débats riches et intenses, je suis fier de me retrouver à nouveau devant vous pour défendre l'adoption d'un texte crucial pour l'avenir énergétique et écologique de la France.
Crucial, tout d'abord pour préserver notre planète des effets du dérèglement climatique à l'œuvre, chaque année plus menaçant. A ce titre, nous avons veillé tout au long de ce texte à articuler les enjeux climatiques à ceux de préservation de la biodiversité. Nos politiques publiques doivent se coordonner et n'ignorer en rien les liens étroits entre climat et biodiversité.
Crucial, ensuite au regard de notre souveraineté, car nous ne pouvons pas accepter que notre consommation d'énergie finale dépende toujours plus - actuellement aux deux tiers - des énergies fossiles produites par des puissances étrangères. L'actualité récente nous rappelle l'urgence de garantir notre indépendance et notre autonomie énergétique.
Ces deux semaines de débats ont démontré la richesse de notre assemblée et l'existence d'un chemin, celui d'un travail transpartisan au service des Français. Près de la moitié des amendements adoptés sur ce texte proviennent des groupes d'opposition. Je tiens donc à féliciter avec force Madame la Ministre pour sa capacité d'écoute, sa détermination à trouver des compromis, et donc son sens de l'intérêt collectif.
Nous avons donc construit un texte équilibré qui permettra de déployer au plus vite le potentiel de nos territoires en matière d'énergies renouvelables.
En effet, il est impératif de diversifier nos modes de production renouvelables en développant davantage la méthanisation, la géothermie, l'hydrogène ou les réseaux de chaleur et de froid.
Il faut accélérer partout où cela est possible. Ce texte permet de réduire efficacement les délais pour la mise en œuvre des projets d'énergies renouvelables grâce à une simplification des procédures sans toutefois escamoter l'indispensable participation du public, participation à laquelle notre groupe est attaché.
5 ans pour la construction d'un parc solaire, 7 pour un parc éolien terrestre, 10 pour un parc éolien en mer.
Ces chiffres seront bientôt obsolètes et fortement réduits grâce à ce texte.
Pour cela l'accélération des projets par l'échelon le plus local est la clé. Le national doit fixer le cap et les objectifs, informer des potentiels énergétiques de chacun, et puis c'est aux élus locaux d'être au cœur du dispositif de cette planification énergétique. Il leur reviendra ainsi d'identifier les zones les plus propices pour accueillir des projets d'énergies renouvelables, car qui de mieux placé pour le savoir ?
Si la proposition sénatoriale de veto des maires n'était pas une bonne solution - les maires n'en voulaient d'ailleurs pas eux-mêmes - je le dis clairement : aucune zone d'accélération ne pourra être identifiée sans l'avis conforme de la commune concernée.
L'éolien en mer bénéficiera également enfin d'une planification permettant de rattraper son retard. Cette planification sera prévue sur dix ans pour les quatre façades maritimes notamment grâce à une cartographie qui permettra d'identifier les zones d'accélération à horizon 2050. Nous sommes bien sûrs conscients de la nécessité de favoriser l'acceptabilités des éoliennes en mer, c'est la raison pour laquelle nous avons renforcé la possibilité de saisir la Commission nationale du débat public.
Sur l'éolien, nous pouvons enfin nous réjouir d'avoir introduit des mesures pour la préservation de la biodiversité marine.
Concernant le déploiement de l'énergie solaire, le Groupe Démocrate se satisfait de l'ambition apportée pour la libération du foncier comme par exemple l'extension de l'obligation pour les parkings extérieurs existants d'installer des panneaux solaires, ou encore en bordure d'autoroutes et de voies ferrées. Je tiens à ce titre à saluer le travail de notre rapporteur Aude Luquet.
Nous sommes également satisfaits des mesures votées concernant l'agri-voltaïsme. Il était essentiel d'encadrer ces pratiques en les conditionnant à une activité agricole, c'est chose faite. En outre, nous avons obtenu que l'État puisse fixer un volume de surface pouvant être mobilisé pour le solaire au sol. De la même manière, une installation photovoltaïque ne pourra pas être possible au sol sans avoir été préalablement mise en place sur une surface de 40% minimum en toiture.
Ces installations ne pourront être réalisées que sur des terres réputées incultivables ou non exploitées depuis au moins 10 ans, dans le but de permettre le déploiement des énergies renouvelables sans menacer la production agricole avec aussi des garanties financières pour s'assurer de la réversibilité des installations agri-voltaïques. 
Nous saluons aussi l'adoption du meilleur partage de la valeur créée par l'exploitation des ENR, qui permettra aux communes développant des projets de voir leurs factures baisser ou d'en tirer des ressources pour financer des projets de rénovation énergétique.
Ce texte largement co-construit avec les groupes d'opposition apporte ainsi une réponse pragmatique et ambitieuse aux défis imposés par le dérèglement climatique.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> La Russie n’abandonne pas Erevan par faiblesse, plutôt par calcul. Comme l’Ukraine, l’Arménie a pour Moscou un défaut insupportable : c’est une démocratie qui regarde vers l’Europe. Alors elle paye. Très cher.

> Le blocus décrété par l’Azerbaïdjan contre les populations du Haut-Karabakh et que la Russie laisse faire est illégal, indigne et on attend de Bakou qu’il y mette fin sans attendre.

> L’Allemagne répète qu’elle « n’ira pas seule » dans les livraisons d’armes lourdes sophistiquées à l’Ukraine. En fait, on n’attend plus qu’elle.

> Il fut un temps où on parlait du « sexe faible ». Il y a encore des mollahs et des talibans qui veulent les faire taire. Mais en Afghanistan comme en Iran les femmes et les filles sont l’avenir de leur pays.

 

Bernard Guetta
> Il est bien évident que ces Brésiliens se sont inspirés de ce qui s’était passé au Congrès étasunien il y a deux ans. Ça devient une habitude des extrêmes droites à travers le monde qui contestent la démocratie elle-même.

> Il est évident que les forces de l'ordre à Brasília étaient au courant de ce qui se préparait : ça se voyait ! Or, non seulement elles n'ont rien fait pour empêcher ça, mais en plus, elles ont fraternisé avec les insurgés !

> La situation au Brésil est très grave: ça devient une habitude de contester les résultats électoraux en disant qu'ils sont truqués, ça devient une habitude des extrêmes droites à travers le monde qui, en réalité, contestent la démocratie elle-même !

> [Iran] Rendez-vous compte : ce régime, qui se réclame de la pudeur, fait pratiquer le viol industriel dans ses geôles !!! C'est monstrueux !

 

Pascal Canfin
> Nous commençons ce matin au sein de la commission Environnement du Parlement la négociation de la nouvelle loi européenne sur la restauration de la Nature. C’est un texte majeur qui va permettre de réaliser l’objectif sur lequel le monde s’est mis d’accord à Montréal à la COP15.

 

La quotidienne centriste du 11 janvier 2023. Trop d’enfants meurent encore dans le monde

Or donc, pendant que nous nous demandons si nous allons devoir travailler un peu plus longtemps pour toucher notre retraite, l’ONU nous apprend dans un rapport du Groupe interinstitutions des Nations Unies pour l’estimation de la mortalité infantile (IGME) qu’en 2021, cinq millions d’enfants sont morts avant d’avoir atteint leur cinq ans et deux millions de jeunes entre 5 et 24 ans ont également disparu au cours de la même année…

Certains trouveront se rapprochement quelque peu spécieux voire indécent mais il n’est là que pour que nous n’oublions pas que nous avons, en France, des préoccupations de pays «riche» et c’est tant mieux alors qu’ailleurs dans le monde, certains peuples envient, dans leur malheur, nos problèmes.

Ce que disent ces chiffres également, c’est que cette mortalité chez les enfants et les jeunes connait un pallier alors qu’il existait une tendance baissière ces dernières années.

La rapport rappelle les causes de celle-ci: des systèmes de santé lacunaires, pas assez de vaccin, un manque d’eau potable et une mauvaise alimentation.

Des causes qui sont souvent aggravées par de situations locales où sévissent des guerres ou autres manifestations violentes.

«Il est extrêmement injuste que les chances de survie d’un enfant dépendent uniquement de son lieu de naissance, et qu’il existe de si grandes inégalités dans son accès aux services de santé vitaux, a estimé le, directeur des soins maternels, néonatals, infantiles et pédiatriques à l’OMS, Anshu Banerjee. Partout, les enfants doivent pouvoir compter sur des systèmes de soins de santé primaires solides qui répondent à leurs besoins.»

Quant à Vidhya Ganesh, directrice de la Division de l’analyse des données, de la planification et du suivi à l’UNICEF, elle a déclaré:

«Chaque jour, beaucoup trop de parents sont confrontés au traumatisme de la perte de leur enfant, parfois même avant leur premier souffle. Une telle tragédie généralisée et évitable ne devrait jamais être acceptée comme une fatalité. Des progrès sont possibles avec une volonté politique plus forte et des investissements ciblés dans un accès équitable aux soins de santé primaires pour chaque femme et chaque enfant.»

Reste une note positive venue de John Wilmoth, directeur de la Division de la population du DAES de l’ONU: Les nouvelles estimations soulignent les progrès mondiaux remarquables réalisés depuis 2000 dans la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5ans».

Mais il ajoute:

«Malgré ce succès, il reste du travail à faire pour remédier aux grandes différences persistantes en matière de survie des enfants entre les pays et les régions, notamment en Afrique subsaharienne. Ce n’est qu’en améliorant l’accès à des soins de santé de qualité, notamment au moment de l’accouchement, que nous pourrons réduire ces inégalités et de mettre fin aux décès évitables de nouveau-nés et d’enfants dans le monde entier.»

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]