dimanche 20 novembre 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Au-delà des échéances électorales, le Centrisme ne peut pas mourir

Aristote et Confucius en furent les penseurs précurseurs, le Centrisme ne pourra jamais mourir et, ce, malgré les tentatives de le dévoyer, de le compromettre, de l’arrimer à la Droite ou à la Gauche et l’inanité… de nombre de leaders centristes.
Si les prémisses de la pensée centriste existent dans des textes si anciens et si fondamentaux pour la pensée humaine, c’est que les valeurs portées par le Centre et le Centrisme sont d’une évidence et d’une profondeur qui ont traversé le temps.
L’Humanité sait bien par son expérience et par les valeurs qu’elle veut défendre qu’une politique consensuelle, équilibrée, qui travaille pour tous afin de permettre à chacun de vivre la meilleure vie possible est la solution et qui est portée par le Centrisme, demeurera la référence quoiqu’il arrive face aux idéologies extrêmes de l’exclusion, de l’affrontement, des clientélismes et des fausses promesses.
Cependant, le Centrisme – qui ne s’appelait évidemment pas ainsi dans l’antiquité même si l’on utilisait le mot «centre» comme Cicéron, par exemple – est également une pensée jeune car elle est la fille de la démocratie. Une vision de «juste milieu», à équidistance du conservatisme anquilosant et du progressisme aventureux, voit le jour dès l’indépendance des Etats-Unis et de sa révolution démocratique puis dès la première assemblée constituante lors de la Révolution française où le groupe des modérés est, de loin, le plus important, se battant alors pour un système «à l’anglaise», d’une monarchie constitutionnelle, voulant pérenniser les acquis de 1789 et se méfiant des ultraroyalistes et des révolutionnaires extrémistes.
Le corpus actuel de la pensée centriste du XXI° siècle ne s’est pas fossilisé, bien au contraire. Ces derniers cent ans, il s’est nettement enrichi avec l’appropriation par le Centre des idées du social-libéralisme ou de la démocratie chrétienne, entre autres.
Ce rappel permet de voir que le Centrisme a traversé l’Histoire toujours animé de la même volonté: réunir les humains mais des humains libres, responsables et capables de prendre leurs destins communs et individuels en main.
C’est en cela que le Centrisme ne pourra jamais mourir car il porte en lui l’idéal de chacun, de pouvoir concilier sa vie et les promesses qu’elle peut lui offrir, tout en bâtissant des communautés en cercles concentriques (familial, amical, professionnel, du quartier, de la ville, du pays, du monde) où il peut être libre, solidaire, tolérant dans le respect et la responsabilité.
Alors, les prochaines échéances électorales pourront être ici ou là et, notamment pour les prochaines présidentielles françaises, décevantes, voire désastreuses, le Centrisme ne sera pas rayé de la carte pour autant.
Et ce, malgré les attaques de ses adversaires, bien aidés en cela par les chamailleries centristes. Car, ne nous méprenons pas sur les différences entre les centristes. Elles sont, non seulement normales, mais souhaitables Le Centre accueille des hommes et des femmes libres. En cela, il ne peut et ne pourra jamais être monolithique (ce qui n’empêche pas son possible rassemblement autour de valeurs et de principes forts). Pour autant, les querelles mesquines de personnes et les fausses oppositions pour s’affirmer face à l’autre, sont autant d’armes contre le Centrisme. Quoiqu’il en soit, ce dernier continuera son chemin et à éclairer celui de l’Humanité. Ce n’est pas si mal que ça…