Voici une sélection,
ce 19 août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias
ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / Réunion
Etats-Unis-Europe-Ukraine à Washington] À Washington, aux côtés du Président
Zelensky et avec nos partenaires, nous avons redit au Président Trump notre
volonté de continuer à unir nos efforts pour une paix solide et durable, qui
préserve les intérêts de l'Ukraine et la sécurité des Européens. Cette paix
passera nécessairement par l'octroi à l'Ukraine de garanties de sécurité
robustes, sur lesquelles nous avons décidé de travailler très concrètement avec
les États-Unis. Il est aussi clair dans notre esprit que la pression sur la
Russie devra se poursuivre aussi longtemps que cette paix n'aura pas été
établie.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / Réunion
Etats-Unis-Europe-Ukraine à Washington] Après notre réunion de la coalition des
volontaires, plusieurs dirigeants européens avec la présidente de la Commission
européenne et le secrétaire général de l'OTAN se sont rendus à la Maison
Blanche pour parler de la suite. Tous, nous sommes d’accord, nous voulons la
paix. C'est ce qui nous unit. Nous avons agréé plusieurs lignes qui sont
importantes et qui n'étaient pas aussi claires il y a quelques jours ou
quelques semaines.
La première, pour moi, la plus importante, c'est l'engagement américain de
travailler avec nous sur les garanties de sécurité que nous avons actées en
février, lorsque j'ai réuni plusieurs leaders européens autour du président Zelensky,
au moment où un doute naissait, on avait l'impression que la paix pourrait être
bradée afin de construire justement ces garanties de sécurité.
Le chemin a été long. On a bâti cette coalition des volontaires depuis février.
Elle a réuni maintenant 30 pays et il a été acté aujourd'hui que nous allons
travailler avec les États-Unis d'Amérique sur le contenu de ces garanties de
sécurité. Et des coopérations que les uns et les autres sont prêts à apporter.
J'ai pu d'ailleurs revenir sur le contenu de ces de ces garanties de sécurité
qui sont une armée Ukraine robuste qui puisse résister à toute tentative
d'attaque et qui dissuade, et donc pas de limitation en nombre, en capacité, en
armement, etc.
Et puis ce sont aussi des forces de réassurance. En mer, dans les airs et sur
terre que les alliés sont prêts à apporter à l'Ukraine. Ce sont des choses
concrètes, robustes, solides. Ça, c'est le premier point qui a été acté
aujourd'hui et un processus qui est lancé et qui va dès demain commencer et qui
sera conduit par nos conseillers diplomatiques et par nos chefs d'état-major de
nos armées.
Tout le travail a déjà été préparé sous la coordination des chefs d'État-major
britanniques et français, nous l'avions présenté en juillet.
Le deuxième élément, c'est le principe d'une série de rencontres. La nécessité
que cessent les tueries pour ces rencontres. On ne peut pas discuter sous les
bombes, ça a été confirmé par tous.
À l'issue de notre première réunion, un appel s'est tenu
entre le président Poutine et le président Trump et il a été acté qu'il y aurait
d'abord la volonté de bâtir une séquence bilatérale entre le président Zelensky
et le président Poutine qui va être déterminé dans les dans les prochaines
heures et qui sera suivie d'une réunion trilatérale entre le président Poutine,
le président Trump, le président Zelensky. Je souhaitais que d'ailleurs tout ça
soit suivi dans le processus par une réunion qui inclura les Européens et
d'ailleurs aussi Turcs, c'est-à-dire tous ceux dont la sécurité est en cause.
Enfin le président Trump croit dans sa capacité à obtenir un accord. Il croit
aussi que le président Poutine souhaite un tel accord de paix. Et je moi, je
m'en félicite et je veux le croire après les réunions qu'ils ont eues. Mais si
ce processus est refusé, nous sommes aussi tous d'accord pour dire qu'il faudra
augmenter les sanctions et en tout cas avoir une posture qui mette plus de
pression sur la partie russe pour revenir sur le terrain des négociations.
Voilà en substance ce qui a été acté aujourd'hui. Et donc c'est une étape. On
est très loin de crier victoire. Et quand je regarde où on était il y a
quelques mois, quand je regarde aussi où on était il y a quelques jours, je
considère d'abord qu'on a bâti une véritable unité au niveau européen et qu'on
a maintenant bâti une vraie convergence entre les Européens et l'Ukraine et les
États-Unis d'Amérique sur les garanties de sécurité, sur la suite des
opérations, une vraie volonté de travailler ensemble qui pourront soutenir ces
rendez-vous bilatéraux qui se tiendront le plus vite possible. La volonté,
c'est que ce soit dans les prochains jours, sur le rendez-vous bilatéral et
dans les 2 à 3 semaines on devrait pouvoir tenir la trilatérale puis que les
choses s'enclenchent. De toute façon, notre volonté, c'est que le plus vite
possible, on arrête ce conflit
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / Réunion
Etats-Unis-Europe-Ukraine à Washington] Nous, Européens, nous avons besoin
d'abord d'être autour de la table parce que nous sommes des fournisseurs de
garanties de sécurité pour l'Ukraine. Et c'est comme ça qu'on l'a conçu. C'est
d'ailleurs deux pays européens qui ont porté cette initiative, le Royaume-Uni
et la France, depuis février. Et deuxièmement, c'est la sécurité des Européens
qui est en jeu parce que si nous ne savons pas bien contenir l'armée russe, la
puissance russe, sa capacité balistique nucléaire, la masse de son armée qui,
aujourd'hui, est une armée de 1.300.000 hommes, c'est notre sécurité
directement qui sera concernée
Ce que je veux faire depuis maintenant plusieurs années c'est remettre l'Europe
autour de la table. L'Europe qui, pendant toute la guerre froide, était un
sujet de discussion mais n'a jamais construit sa propre architecture de
sécurité. Cette architecture de sécurité a volé en éclats ces dernières années.
Pas simplement avec la guerre en Ukraine et la guerre d'agression russe. Elle a
volé en éclats parce qu’aussi les différents traités qui structuraient notre
sécurité, qui contenaient l'escalade des armements, ou n'ont pas été respectés
par les uns, ou ont été déchirés par les autres. Donc il faut rebâtir tout
cela. Ce sera tout le travail au-delà du conflit ukrainien. C'est pourquoi les
Européens doivent être autour de la table.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / Réunion
Etats-Unis-Europe-Ukraine à Washington] Nous Européens, on a toujours dit, on
veut un accord de paix robuste et durable. Ce sont les États-Unis d'Amérique
qui ont demandé en février un cessez-le-feu. Notre crainte est qu'il ne soit
pas suivi d'une paix durable. Et donc c'est pour ça qu'on a dit sécurité,
garantie de sécurité.
L'Ukraine a accepté le principe d'un cessez-le-feu. Depuis le mois de mars,
c'est la Russie qui refuse. Mais le président Trump a eu la conviction qu’il
pouvait rapidement conclure un traité de paix avec le président Poutine. Les
événements vont nous le montrer.
Le président Zelensky lui a redit, nous lui avons tous dit qu'on ne peut pas
discuter un traité de paix qui prend quand même plusieurs jours, voire
plusieurs semaines sous les bombes et qu'il a plusieurs fois lui-même exprimé
une volonté aussi humanitaire d'arrêter les tueries et d'arrêter ce qui se
passe contre les civils. À cet égard, nous avons besoin d'avoir une trêve.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / Réunion
Etats-Unis-Europe-Ukraine à Washington] Le jour où il y aura des garanties de
sécurité pour l’Ukraine Il faudra des gens pour les assurer. D'abord armer les
Ukrainiens, développer des capacités de formation et puis sur les équipements,
tout le monde aura une contribution à avoir. Il y aura aussi la contribution, ça
fait partie d'un traité de paix avec la Russie, à la reconstruction de
l'Ukraine et de son armée. Tout ça,ce sont des paramètres qui ne sont pas
encore discutés.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / Réunion
Etats-Unis-Europe-Ukraine à Washington] J'ai dit tout à l'heure dans le Bureau ovale
au président Trump quand on s'est reparlé après son appel téléphonique au président
Poutine – nous sommes plusieurs à lui avoir dit –, vous parliez au président
Poutine alors qu’il était en train de bombarder l'Ukraine. Donc ça montre
d'abord la nécessité d'arrêter des massacres, la nécessité d'une trêve, et ça
montre aussi à un moment donné ce que les faits disent des intentions.
Aujourd'hui, la Russie, dans les faits, elle continue la guerre, elle
l'intensifie, elle mène une guerre contre les civils ukrainiens aussi, et elle
ne donne aucun signal de vouloir sincèrement la paix et l'expérience que nous
avons sur les 15 dernières années du président Poutine, dans son approche,
c'est qu’à chaque fois qu'il peut gagner par la guerre, il ne négocie pas la
paix. C'est ça la réalité.
Vous avez un président américain, des présidents européens, un président
ukrainien qui veulent la paix. J'ai pour ma part les plus grands doutes quant à
la réalité de volonté de paix de la part du président russe parce que aussi
longtemps qu'il pense qu'il peut gagner par la guerre, il la fera. Son objectif
final, c'est de prendre le maximum de territoires. C'est d'affaiblir l'Ukraine
et d'avoir une Ukraine qui n'est pas viable seule ou qui le peut dans le giron
russe. C'est à peu près évident pour tout le monde et donc nous, notre
objectif, c'est simple, d'avoir la paix le plus vite possible, de faire
respecter le droit international, la souveraineté ukrainienne, d'avoir le moins
de pertes territoriales pour l'Ukraine possible. Et surtout d'aider l'Ukraine à
résister à toute nouvelle agression. D'avoir une Ukraine qui a choisi l'Europe,
de pouvoir continuer à choisir l'Europe librement et de garantir la sécurité des
Européens. C'est ça ces fameuses garanties de sécurité dont nous avons besoin
pour l'Ukraine aujourd'hui, demain et pour nous Européens, parce que c'est
notre sécurité qui se joue là-bas.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / Réunion
Etats-Unis-Europe-Ukraine à Washington] Je serais encore très prudent parce que
tout ça est éminemment complexe, il manque plein de détails et il faut
travailler sur la matérialité des choses. Les garanties de sécurité, nous les
avons travaillées. Il y a eu un travail depuis le mois de février ordonné par
les chefs d'État-major britannique et français, c'est le format d'une armée
ukrainienne qui puisse résister, même dissuader toute agression russe, c'est à
dire une armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes. Que nous allons
devoir équiper, former, maintenir dans la durée. C'est ensuite des forces de
réassurance que les alliés sont prêts à fournir et qui sur certaines zones
garantissent justement pas d'intrusion, qui ne sont pas des zones chaudes.
L'objectif de ces forces de réassurance, c'est d'être des garants de
d'opération de maintien de paix. Ce ne sont pas des forces qui tiendront la
frontière mais signent un soutien stratégique dans la durée. Tout ça, on l'a
travaillé, on a le contenu.
Cette discussion, en fait, on l'a commencé en février 2024 à Paris, lorsque
j'ai dit qu'on devait justement recréer de l'incertitude stratégique. On a commencé
bien avant la coalition des volontaires. Et le point d'achoppement, pour
beaucoup de partenaires, c'était de savoir ce que feraient les Américains parce
que c'était la nécessité de savoir si les Américains étaient engagés dans une
telle opération. Ces derniers jours, les Américains ont marqué leur
disponibilité et leur volonté de rentrer dans cette coalition. En tout cas,
travailler avec la coalition des volontaires et de travailler sur les garanties
de sécurité.
Je pense qu'il faut faire attention à l'article 5 du traité de l’OTAN. Il est
propre à l'OTAN. Les États-Unis ont dit qu'ils ne souhaitaient pas voir les
Ukrainiens rentrer dans l'OTAN. Ensuite, il n’y a pas d'automaticité. Même le président
américain l'a rappelé. Sur l'article 5, je pense qu'il faut être très prudent,
il faut être très prudent parce que c'est ce qu'on doit aux Ukrainiens, c’est
que nous nous devons à nous-mêmes.
Tout le monde l’a oublié mais l’Ukraine était une grande puissance nucléaire.
La communauté internationale l'a convaincue de se dessaisir de ses armes
nucléaires en 1994 dans un accord de Budapest. La Russie, je l'ai rappelé tout
à l'heure au président Trump, s'était engagée par écrit à ne jamais agresser
l'Ukraine, c'est pour dire que les engagements de non-agression de la Russie ne
valent rien. Elle a écrit, elle a signé et ratifiée en 2004. Elle a fait le
contraire 10 ans plus tard. Mais la deuxième chose, où les premiers signataires
au Royaume-Uni, États-Unis d'Amérique, puis après nous, nous l'avons agréé même
si nous ne sommes pas dans les premiers signataires, c’est que cet accord
disait qu'en cas d'agression, on lancerait des mécanismes de sécurité et de
solidarité au Conseil de sécurité. Je crois que tout le monde est constaté en
2014 qu’il n’y avait pas tellement de réalité. Donc là les Ukrainiens ils ont
besoin pas de déclaration de principe, ils ont besoin de substance et nous
c'est ce que nous leur devons ce sont des garanties de sécurité qui soit une
réalité. C'est pour ça que je ne ferai pas de juridisme. Je crois que c'est un
sujet qui est très militaire. C'est un sujet qui nécessite du sérieux, de la
robustesse et c'est ce qui a été préparé par nos chefs d'état-major. En tout
cas c’est un engagement de travailler, c'est une volonté de participer à ces
accords, à ces garanties de sécurité.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] Réunir la coalition des
volontaires est le fruit du travail de mobilisation que nous avions lancé en
février dernier à Paris et qui a été poursuivi avec nos collègues et que nous
co-présidons avec le Premier ministre britannique. Cette coalition des
volontaires rassemble tous les Européens qui soutiennent l'Ukraine les non-membres
aussi de l'Union européenne je pense en particulier à la Norvège qui est un
contributeur extrêmement actif du soutien à l'Ukraine mais je pense aussi à
d'autres alliés comme le Canada mais également au Japon à l'Australie qui était
présent cet après-midi à nos côtés.
Et donc nous avons tenu cette réunion pendant près de 2 heures avec le
président Zelensky pour préparer la réunion de demain à Washington dans un
contexte extrêmement grave à la fois pour l'Ukraine mais pour la sécurité de
toute l'Europe.
C'est d'ailleurs ce contexte qui a décidé avec plusieurs collègues européens à
l'invitation du président Trump et du président Zelensky d'aller avec ce
dernier demain à Washington.
Pourquoi? Parce que se joue en ce moment même, un temps important du conflit et
un temps important pour la sécurité de l'Ukraine et la sécurité de toute
l'Europe. L'objectif qui est le nôtre demain est simple le premier c'est de
rappeler ce qui unit l'Ukraine, les Européens, les États-Unis d'Amérique: nous
voulons la paix robuste, durable c'est-à-dire respectueuse du droit
international qui est précédé par la restitution des prisonniers et des enfants
[kidnappés par Poutine] et qui permet de s'installer dans la durée c'est à dire
qui respecte la souveraineté de l'intégrité territoriale de tous les pays.
C'est la responsabilité des membres permanents du Conseil de sécurité donc ce
sont les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, la France et c'est ce que nous
irons réitérer: il n'y a qu'un agresseur la Russie et il n'y a aujourd'hui qu’un
état qui propose une paix qui serait une capitulation qui est la Russie.
Ça c'est le premier point. Le deuxième, sur la base des échanges que nous avons
eus et des initiatives qui ont été prises par les États-Unis, c'est de rappeler
qu'il ne peut pas y avoir de discussion territoriale concernant l'Ukraine sans les
responsables légitimes démocratiquement élus de l'Ukraine, sans les Ukrainiens.
Mais de la même manière pas de discussion sur la sécurité des européens sans
eux. Troisième chose, c'est de faire le lien entre toute question territoriale
et les garanties de sécurité et c'est tout le travail que nous avons fait ces
derniers mois. Pour moi un des points importants de la réunion de demain c'est
de pouvoir expliquer au président américain tout le travail qui a été fait par
la coalition des volontaires que nous avons bâtie, qui consiste à dire quel est
le format d'armée ukrainienne pour que la paix justement soit juste et durable
et ça c'est une condition à poser sur la table.
Et il ne peut pas y avoir de division entre les Ukrainiens les Européens les
Américains sur ce point que nous irons consolider demain.
Tout accord qui reposerait sur l'absence d'une armée ukrainienne sur la
réduction d'une armée ukrainienne serait un accord insincère voué à ne pas être
respecté parce que ces accords ont déjà existé par le passé. La Russie a signé
elle-même des accords de non-agression à l'égard de l'Ukraine, ce qu'elle a
fait en 1994 avec l'accord de Budapest et elle ne les a pas respectées.
Donc le format de l'armée ukrainienne et de garanties de sécurité, ce sont ses
forces de réassurance, vous m'avez entendu souvent en parler de ces derniers
mois, que nous avons consolidé. Les chefs d'état-major qui ont travaillé au
sein de la coalition des volontaires sont prêts à faire de la formation à la
logistique jusqu'à la présence dans des zones non chaudes c'est-à-dire pas sur
la ligne de front pas dans des territoires contestés mais d'avoir une présence
de forces alliées aux côtés de l'Ukraine. Nous allons présenter cela en
demandant aussi aux États-Unis d'Amérique jusqu'où jusqu'à quel point ils sont
prêts à se joindre à cette dernière puisque sont mis sur la table des garanties
de sécurité l'ont réaffirmé.
Et puis, c'est comment formaliser cela à l'égard de l'Ukraine. Notre volonté de
demain c'est de présenter un front entre Européens et Ukrainiens de règlement
du conflit en réaffirmant qui est du côté de la paix qui est du côté du droit
international mais surtout comment nous assurer collectivement que l'ordre
international est respecté et que notre sécurité à tous est protégée. Parce qu’il
en va de la sécurité des européens et de la France, je le dis ici avec beaucoup
de gravité. Je l'ai rappelé le 13 juin dernier à l'hôtel de Brienne quand nous
parlons de ce qui se passe en Ukraine nous parlons d'un pouvoir impérialiste et
révisionniste qu'est la Russie d'aujourd'hui qui depuis 2008 n'a cessé de
vouloir conquérir de nouveaux territoires n'a cessé de revoir les relations
internationales, qui n'a jamais respecté ses promesses de paix de non-agression.
Si nous sommes faibles aujourd'hui avec la Russie vous préparerons les conflits
de demain et ils toucheront les Ukrainiens et ne nous trompons pas du peuvent
aussi nous toucher au moment même où notre pays continue d'être de manière
régulière attaquée sur le plan cyber, sur le plan de l'information ou dans des
espaces contestés du maritime au spatial.
Donc pas de faiblesse. Ce que nous allons dire: nous voulons la paix. Tous ceux
qui sont là demain à Washington sont du côté de la paix depuis le premier jour.
Mais nous voulons robustes une paix qui en aucun cas ne saurait être une
capitulation, une paix qui en aucun cas ne peut se faire aux dépens de la
sécurité des Européens.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] C’est d’abord au
président Trump de dire ce qu’il défend Sa volonté d'avoir la paix, je pense,
c'est très important d'avoir un président des États-Unis d'Amérique qui se met
du côté de la paix, c'est un geste très important. La deuxième chose, c'est que
les États-Unis d'Amérique, par leur histoire, par leur place, par le fait
qu'ils sont membres permanents du Conseil de sécurité, ne peuvent vouloir que
la paix conforme au droit international. Et comme nous, lucides sur les
conséquences que ça a. Comment les États-Unis d'Amérique seraient entendus
quand on parle de Taïwan, quand on parle d'autres endroits du monde, si on
considérait qu’en Europe, on aurait le droit de fouler aux pieds l'ordre
international. Je pense que quiconque est du côté de la paix, est du côté de la
Charte des Nations unies dont les États-Unis en sont en quelque sorte les
premiers garants. Donc je sais que c'est la volonté du président Trump. Et donc
si on est du côté de la paix, du droit international, on ne peut pas être du
côté de la reconnaissance de la loi du plus fort, parce qu'à ce moment-là on
ouvre un nouvel ordre international qui n'est plus celui de l'ordre
international que nous connaissons, qui est à dire basé sur le droit, on ouvre
une nouvelle ère qui est celle de la loi du plus fort. À l'Asie et partout
ailleurs. C'est la guerre à coup sûr parce que c'est le plus fort qui considère
qu'on lui laisse faire ce qu’il veut et on finit par reconnaître les
territoires sur lesquels il a mis la main. Donc non.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] Je salue la volonté du
président Trump de vouloir la paix. Je salue son engagement personnel et nous
allons demain justement clarifier tout cela. Mais il est évident que tout ça
doit se faire conformément au droit international. C'est notre rôle à tous et
surtout le président Trump l'a rappelé lui-même. Pour les territoires
ukrainiens sont les autorités ukrainiennes et en l'espèce c’est le président
Zelensky qui décide.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] Après le sommet qui
s'est tenu en Alaska après les discussions que j'ai pu avoir avec le président
Zelensky, le président Trump et plusieurs collègues européens, la conviction
que nous devons rentrer dans une nouvelle phase diplomatique, celle dans
laquelle nous assumons. Nous y allons demain, pas simplement pour accompagner
le président Zelensky. Défendre les intérêts des Européens. L'Europe ? N'a
pas envie d'être à la table. Comme un sujet de discussion. Discutée d'elle-même
et de son avenir. C'est ça ce que je vous dis. Et quand, en 2019, je disais que
notre organisation du traité de l'Atlantique Nord était morte d'un point de vue
cérébral, je parlais d'une situation, les États-Unis d'Amérique avaient
unilatéralement décidé de sortir d'un traité qui nous couvrait contre les
missiles intermédiaires en disant que. Le fait est que notre Europe aujourd'hui
n'a plus de cadres. Parce que le cadre qui a été construit pendant la guerre
froide n'existe plus à travers le conflit ukrainien, nous sommes en train de redéfinir
les règles de notre sécurité collective. Nous devons en être, et donc nous y
allons demain, pour défendre évidemment l'Ukraine, mais pour défendre nos
intérêts à nous Européens, que nous assumons. Et je vous le dis très
clairement, je veux aussi défendre l'idée. Les prochains sommets? Faut pas
simplement qu'il y a l'Ukraine autour de la table. Il faut qu'il y ait des
Européens autour de la table avec la Russie, avec les États-Unis, parce qu'on
parle de la sécurité des Européens.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] Discuter avec Poutine,
mais j'ai déjà fait au téléphone il y a quelques semaines. Du coup, vous savez
que je l'ai toujours fait. Je n’ai jamais considéré qu'on pouvait arriver à la
fin d'un conflit en cessant de discuter, y compris avec les gens avec lesquels
on n'est pas d'accord. Encore faut-il qu'il puisse y avoir des avancées. J'ai
toujours montré ma disponibilité avec des principes clairs, en essayant de
faire ce que je disais.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] Garanties pour
l’Ukraine: pour être très clair avec vous, ça a déjà existé ce qu'on se dit là,
c'est à dire qu'on avait déjà plusieurs pays qui avaient dit collectivement il
y a de cela 30 ans aux Ukrainiens, quand l'Ukraine s'était départie du
nucléaire qu’on les protègerait. Ça a existé et c’est ce fameux accord de
Budapest en 1994 que la Russie a signé, qu'elle n'attaquerait jamais l'Ukraine!
Tout ça pour vous dire ce que vaut la signature de la Russie. Plusieurs pays
ensuite se sont engagés à protéger l'Ukraine si elle était attaquée. Nous ne
l’avons pas fait. Aujourd'hui même, avons-nous avons engagé des troupes? Non,
donc Je crois que c’est une question théorique. La question c'est la substance.
C'est tout le travail que nous avons fait depuis février dernier. C'est pour ça
qu'en février dernier j'ai voulu réunir quelques collègues européens et non
européens et président Zelensky à Paris, que nous avons poursuivi avec les
Britanniques et qu'on a bâti cette coalition des volontaires. C'est pour mettre
de la substance. Qu'est-ce que c'est que les garanties de sécurité? Et donc
nous ce qu'on doit faire, ce ne sont pas des grands mots, des théories, c’est
d’agir d'après la situation. C'est d'abord de dire la première des garanties de
sécurité pour l'Ukraine, c'est une armée ukrainienne forte.
Il y a 3 ans et demi que cette guerre a commencé. Le président Poutine nous
expliquait qu'il allait terrasser les Ukrainiens en 3 semaines de ce qu'il
appelait lui-même une opération spéciale. 3 ans et demi après, il n'a toujours
pas réussi à prendre tout le Donbass. Les Russes ne sont pas si forts que
beaucoup croient ou veulent le croire. Ça n'est pas vrai. Les Ukrainiens sont
vaillants, braves. Ils ont été très intelligents sur le plan tactique. Sur le
terrain, nous les avons beaucoup aidés. Mais c'est eux qui se sont battus. Et
donc si on veut que cette paix soit durable, il faut qu'il y ait une armée
ukrainienne solide, robuste, c'est-à-dire aux côtés de d'une Russie qui a plus
d'un million de combattants aujourd'hui. Et d'ailleurs, dans les discussions,
faudra savoir comment réduire son armée, nous et les Américains qui est une
source de désordre colossal dans le monde. Premier point, et de dire, nous,
Européens américains, comment on forme les Ukrainiens, comment on les équipes,
comment on finance cet effort dans la durée, c'est légitime. C'est la meilleure
défense et c'est l'avant-poste de notre défense collective. Si la Russie
voulait réavancer, la deuxième chose, c'est à nous de dire – et c'est pour ça
que ce n’est pas la masse qui compte, c'est la signature stratégique – comment
on met ce qu'on appelle des forces de réassurance, c'est-à-dire quelques
milliers d'hommes, sur le terrain, en Ukraine pour garantir qu'il y a une
présence de quelques pays qui disent, notre destin est lié.
Ce qu'on a pu connaître par le passé, ces forces n'ont pas vocation ni à tenir
une ligne de front, ni être engagée sur un conflit chaud, mais assigner une
solidarité d'un point de vue stratégique. Donc c'est ça, il faut qu'on discute
avec les Américains. Qui est prêt à faire quoi? La planification, nous l'avons
finalisée en juillet dernier. Les chefs d'État-major britannique et français,
ça a été présenté. J'étais à ce moment-là, à la fin de cette visite d'État et
du sommet des Britannique. Nous l’avons présenté à tous nos collègues. C'est un
travail qui est très sérieux, qui est construit, on va aller le montrer à nos
collègues américains. Et nous, on est prêt à faire ceci, Cela, êtes-vous prêt à
faire? C’est la seule solution qui existe.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] Il faut aujourd'hui être
lucide. Je ne pense pas que le président Poutine veut la paix. Si vous voulez,
mon intime conviction, il ne veut pas la paix. Je pense que le président Trump
veut la paix, oui. Je pense que Poutine veut la capitulation de l’Ukraine,
c'est ça qu’il a proposé. Donc maintenant on va voir. Demain on aura une
discussion, elle permettra au président Trump de réengager sur la base de ce
qu'il assure dit souhaiter, un rendez-vous élargi où les Ukrainiens et les
Européens vont être là pour porter leur vue. Et donc on verra à ce moment-là.
Mais c'est pour ça que je pense que si on veut vraiment la paix, faut que les hostilités
cessent. On appelle ça cessez-le-feu pour un moment pour qu'on arrive à ce que
tout cela permette de sauver des vies.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] On ne stipule pas pour
un pays des pertes territoriales. Ensuite, un pays peut tout à fait, dans le
cas d'un armistice, a cessez-le-feu d'un traité de paix. Qui aurait perdu qui
sont gelés qui sont sous une autre volonté mais il reconnaît qu'il les a militairement
perdus ça ce n’est pas non conforme au droit international mais c'est une très
grosse concession et comme je vous l'ai dit m'appartient pas de le faire. En
revanche, aucun pays, après 3 ans et demi d'un tel conflit, tant de vies
humaines sacrifiées, ne peut accepter s'il n'a pas la garantie d’être protégé
sur le reste de son territoire.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] On en fait autant sur
l'Ukraine parce qu'il s'agit de l'Europe. Parce qu'il s'agit de notre voisinage.
Et donc, si nous nous sommes faibles, qu'on accepte une puissance révisionniste
qui revoit les traités internationaux, les frontières internationalement
reconnues avancent conquérir les territoires, on ne peut pas être en paix. On a
déjà vu par le passé. Et vous savez quoi ? J'irai tout à l'heure à
Bormes-Les-Mimosas pour la libération de la ville. Il faut avoir oublié cette
histoire, les mêmes nous expliquaient à l'époque que c’était très loin la
Pologne et la Tchéquie. Et que ça n'avancerait pas plus loin. Et qu’il n'y
aurait pas de problème pour la France parce que tout ça était très loin. L'Europe,
c'est un tour. Quand vous avez des grandes puissances, qui plus est, qui sont
dans une course en avant militaire, qui sont dotés de l'arme nucléaire, qui
commencent à vouloir mordre, rien ne les arrêtera. Et donc nous devons, si nous
voulons être libres, si nous voulons être indépendants. Nous devons être. Nous
devons être forts. C'est la cohérence entre ce que je vous dis aujourd'hui et
ce que nous sommes en train de conduire pour le pays. C'est à dire que ce qui
se passe en Ukraine aujourd'hui, c'est un réveil collectif. L’Europe n'est plus
une terre de paix, pas par notre faute, pas par une guerre civile des Européens
parce que nous avons à côté de nous une puissance militaire qui ne veut pas la
paix en Europe et qui cherche d'ailleurs son affaiblissement politique. Et donc
nous, Européens, nous devons accepter ce sursaut. Il est difficile pour tout le
monde. Mais c'est à nous de restaurer des capacités de puissance. La France les
a. Nous avons un format d'armée complet parce que nous avons l'arme de
dissuasion, mais on doit réinvestir sur cette sécurité, donc faire des nouveaux
choix, accepter que l'ordre du monde nous impose de revoir nos priorités pour
nous-mêmes. Et on doit porter ses choix au niveau européen pour défendre
l'Europe et la France, nos intérêts, notre sécurité et notre liberté. Parce que
si nous sommes faibles aujourd'hui, nous le paierons très cher demain et,
croyez-moi, c’est l'effacement géopolitique de l'Europe et l'insécurité qui
règnera. Moi je veux une Europe puissance, militaire, technologique,
économique, diplomatique. Et je veux une Europe forte, puissante, qui peut donc
continuer à être libre. C'est ça que nous allons faire demain. C'est ça que
nous allons porter. Que ce pilier européen de l'OTAN, que nous défendons, nous
Français, depuis tant d'années, que nous sommes prêts à prendre nos
responsabilités quand on parle de ces garanties de sécurité collective. Nous ne
sommes pas passifs, nous sommes actifs et nous voulons prendre ces
responsabilités et nous voulons décider pour nous-mêmes. C'est ça l'autonomie
stratégique, c'est de décider pour nous-mêmes ce qui va nous toucher et on ne
va pas décider ce qui va toucher les autres. Mais pour nous, on veut décider.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine / déclarations à
l’issue de la rencontre entre Européens et Ukrainiens] La discussion
d’aujourd’hui c’est la paix et ensuite qui est prêt à financer une armée
ukrainienne qui sera de bon niveau? Ensuite ce sont quelques milliers de
soldats de plusieurs pays. Donc ce n’est pas massivement un déploiement, il ne
faut pas commencer à dire n’importe quoi aux Français. Mais surtout ça n'a pas
de sens. Si le premier pilier aujourd'hui, quelle est l'armée européenne, la
plus importante? C'est l'armée ukrainienne qui est la plus grande armée
d'Europe avec quasiment un million de combattants. L’armée française est
beaucoup mieux équipée, a la capacité nucléaire. Très bien, mais notre vocation
n'est pas de nous substituer à une armée ukrainienne, C'est ça la première
garantie de sécurité, ce sera donc ça le premier sujet. Et après ce sont les
forces de réassurance et les forces de réassurance, c'est une signature
stratégique et donc c'est pas du tout le nombre qui compte, mais c'est de dire
on est là à Odessa à Kiev et «pas touche» en quelque sorte et avoir des
garanties stables parce que c'est aussi nos frontières.
> [Démocrates emprisonnés en Russie] Ce qui est soulevé
par nos prix Nobel et ce qui est soulevé par beaucoup de dissidents,
d'opposants, de femmes et d'hommes d'un courage extraordinaire qui ont parfois
sacrifié leur vie, pour certains autres, leur liberté et qui se battent pour la
sécurité, la dignité, la liberté dans leur pays, nous devons les défendre. Vers
la fin des hostilités, puis un traité de paix, la question du réengagement
passera en effet par le traitement de ces prisonniers. Donc on sera sur ce
chemin. Mais je veux ici redire en tout cas notre attachement, notre soutien, notre
grande estime pour toutes les combattantes et les combattants de la liberté en
Russie. Leur cause est immense et ils le font avec un courage insigne. Et
aujourd'hui, les violences qu'ils subissent, les privations de liberté, le
durcissement du système est encore plus fort que ce qu'on avait connu durant le
système soviétique. Et donc je veux saluer leur courage à titre personnel et
dire que je soutiens leur cause.
> [Discours à l’occasion du 81e anniversaire de la
libération de Bormes-les-Mimosas]
(…) « Ce 17 août 1944, nous étions dans un paysage de guerre, barbelés,
villas détruites, routes défoncées, activités fébriles, mais c'était la France.
Il y avait des raisins dans les vignes, l'odeur de résine chaude sortait de
sous les pins, c'était la France. » Ces mots ne sont pas les miens,
ce sont ceux d'un jeune homme de 20 ans, comme tant d'autres, du 1er bataillon
parachutiste de choc, débarqué à Cavalaire en ce mois d'août 44. Il n'était pas
originaire de Bormes, nul n'est parfait, mais en s'engageant dans l'armée
française, en participant au débarquement après avoir contribué à la prise de
l'île d'Elbe, il alliait pour toujours son destin à celui de la Provence et de
votre commune. Il s'appelait Michel Brousse, mais il aurait pu s'appeler Louis,
Maurice, Henri, Pierre, Yorah ou Ibrahim. Ces noms disent le souvenir ému et
ces mots, à lui, disent ce souvenir ému d'un engagé de la France libre qui
retrouvait enfin son pays. Je réentends en écho ces mêmes mots, ceux du Berg
Germain, retrouvant, lui aussi, sa terre natale pendant ce même mois d'août
1944, saisissant cette terre pleine de sable au moment du débarquement de
Provence. C'est la mémoire d'une jeunesse projetée dans cet autre débarquement
et dans le tourbillon de l'histoire. Car oui, sur le littoral, le long des
calanques, dans les pinèdes, au bord des routes, c'était partout, c'était enfin
la France ; cette même France, un an plus tôt.
Michel Brousse, alors étudiant en sciences politiques, avait dû la quitter. Il
avait fui l'occupation à bord d'un kayak de fortune depuis Perpignan pour
gagner Barcelone et, de là, les armées d'Afrique. Et il ne pouvait se douter
qu'à l'été 1944, d'autres embarcations accosteraient, cette fois au Cap-Nègre,
au Levant, à Port-Cros, chargées de forces spéciales. Il ne pouvait se douter
alors qu'une partie de la libération du territoire national se jouerait ici,
face à la Méditerranée, sur les côtes provençales. Il ne pouvait se douter,
alors, qu'il participerait lui-même à l'opération Dragoon, conçue pour prendre
l'armée allemande en tenaille après le débarquement de Normandie. Oui, le
littoral que Michel Brousse foulait en ce jour d'août était meurtri. La guerre
faisait rage, mais ces villages, ces terres, ces paysages, c'était la France,
toujours, encore.
C'était la France aussi qui débarqua sur les plages varoises à partir du 15
août. Toute la France. Divisions blindées, commandos d'Afrique, divisions
d'infanterie algériennes et marocaines, zouaves, spahis, tirailleurs d'Afrique
du Nord et sub-sahariennes, goumiers et tabors, pieds-noirs, sans oublier les
marsouins du Pacifique et les dissidents de nos outre-mer, des Antilles à la
Nouvelle-Calédonie. C'était la France. La France combattante avec ses rêves,
ses idéaux, ses espoirs, ses ambitions. La France résistante aussi, dans
l'ombre, qui avait aplani le terrain pour la France se préparant à la victoire
en exil. La France qui répondait à l'appel du général De Gaulle, mené par de
brillants généraux, De Lattre de Tassigny à la tête de cette armée, mais aussi
de Monsabert, de Sudre, Deleuze, Touzé, tant d'autres, tant d'autres, et tant
de héros après eux.
Ceux qui, en ce mois d'août 44, retrouvaient le sol de France ou le foulaient
pour la première fois. Ceux qui, envers et contre tout, ne l'avaient jamais
quitté. Cette armada était partie de Corse, d'Italie, d'Algérie, et avec la
7ème armée américaine, sous les ordres du général Patch, avec l'appui des
Britanniques et des Canadiens, elle écrivit sur les plages de cette
Méditerranée qui a vu naître et s'effondrer tant d'empires, se joua une Iliade
moderne aux 350.000 soldats, dont 230 000 Français, 2.000 bâtiments de guerre
et autant d'avions. 70 kilomètres de côtes et une ambitieuse tête de pont à 25
kilomètres du littoral. D'abord, le prélude souterrain, les FFI, les maquis du
Var, les réseaux du Golfe de Saint-Tropez, tous les compagnons de l'ordre et de
l'ombre qui, dès la préparation de l'opération en ville, collectèrent des
renseignements au péril de leur vie, qui identifièrent les champs de mines et
les faiblesses du mur de la Méditerranée, qui prirent les armes et menèrent
sans relâche le combat contre l'ennemi nazi. Et puis, l'entrée en scène des
forces spéciales, notamment des commandos d'Afrique, dans la nuit du 14 au 15
août, chargés de détruire les pièces d'artillerie, de réduire les défenses sur
les côtes, puis les milliers de parachutistes américains et canadiens de la
Vallée de l'Argens, largués avec leur matériel sur Le Muy, La Motte pour couper
la route aux renforts allemands. Puis le 15, les bombardements du matin,
incessants, venus parachever des semaines de pilonnage, et enfin le débarquement,
les barges, les chalands, des DUKW. Le ciel zébré de parachutes et de tirs, les
Alliés et l'Armée B libérèrent un à un nos villages et nos villes, traçant
leurs routes de clochers en mairie, de batteries en casemates, appuyés par
l'aviation, soutenus par la marine. Certains sites résistèrent plus que
d'autres. La bataille d'Hyères, la difficile prise de la batterie de Mauvanne
et du Golf-Hôtel face à la plaine du Gapeau.
Nous nous souvenons, comme vous l'avez rappelé, monsieur le maire, des otages
lavandourins, des familles borméennes auxquelles on avait imposé une garde
cruelle le soir fatidique du 16 août 1944. Et je salue non seulement ces
mémoires, mais nos anciens ici présents qui ont vécu cette époque. L'attente au
bout de la nuit et aux confins de l'angoisse, et enfin au petit matin, venu
juste à temps du haut du village, sous l'œil bienveillant du château des
Seigneurs de Fos, résonne le pas des soldats américains et des commandos
d'Afrique. La rumeur de la libération de Bormes, qui se mue alors en cri de
joie. Et tandis que l'armée américaine du général Patch prend le flanc est et
entame de son côté la remontée de la vallée du Rhône, l'épopée provençale se
poursuit pour les Français, dans les rues et sur les rades de Toulon, à la
Poudrière, sur les hauteurs du Coudon et du Faron. Le légendaire cuirassé
Lorraine déchaîne sa foudre sur les batteries de la presqu'île de
Saint-Mandrier. Le 25 août, le drapeau tricolore flotte sur
Notre-Dame-de-la-Garde, un mois d'avance sur le calendrier des opérations.
L'attente dépassée, les prévisions allemandes déjouées, les espérances
surpassées, le rappel au fond que rien n'est écrit d'avance, que les seules
fatalités invincibles sont celles que personne ne pense à questionner.
Ainsi fut la fin de cet été 1944, mêlées, pleines de cris de douleur et de
joie, de détonation et de hourra, des parades de libérateurs. Le 26 sur les
Champs-Élysées, le 29 sur la Canebière. Le FFL Michel Brousse avait raison,
c'était la France. L'audace et le sacrifice, le courage et l'opiniâtreté. En un
été, ils ont fait basculer l'avenir. Ils ont fait basculer l'avenir parce
qu'ils ont décidé de l'écrire. C'est cela, la leçon de ce 17 août. Au fond,
commémorer cette libération, c'est redire année après année que nous n'oublions
rien, que nous ne les oublions pas. Mais c'est savoir, année après année, nous
souvenir que notre liberté a appris leur sacrifice. Que si la France a été
occupée, que si la barbarie nazie nous a tenus sous son joug pendant tant d'années,
c'est parce que pendant tant d'années avant, tant de monde, y compris chez
nous, tels des somnambules, n'ont pas voulu voir que la menace qui paraissait
si loin, aux confins de l'Europe, ne nous concernait pas, que ce qui pouvait
toucher les Tchèques ou les Polonais était trop loin et n'arriverait jamais,
c'était une évidence. Les somnambules nous ont menés au désastre. Et puis que
tant et tant considérés qu'être les vassaux était peut-être moins dangereux
qu'être libres, et que de fait, d'aucuns, avec des responsabilités éminentes,
n’ont accepté de renoncer à la liberté en capitulant d'abord, en étant occupés
ensuite et par un zèle impardonnable en collaborant après.
Et au fond, la France a tenu et s'est libérée par quoi ? L'esprit de
résistance. Était-il majoritaire? Non. Mais ils y étaient quelques-uns qui sont
notre fierté pour toujours et qui n'ont jamais mis un genou au sol ni cédé.
Beaucoup y ont payé de leur vie. La résistance de l'intérieur, puis ceux qui,
patiemment, autour du général, à Londres, en Afrique et à travers le monde, ont
construit cette résistance de l'extérieur, cette capacité à reprendre pied. Et
ceux, enfin, vous l'avez rappelé, monsieur le maire, qui, n'ayant jamais vu nos
côtes, n'ayant jamais vu notre sol, se sont engagés à nos côtés pour nous
libérer. C'est l'alliage de la bravoure et du courage, français, apatrides ou
étrangers. Et des Deleuze, des Bouviers, aux Manouchian, jusqu'aux soldats
américains débarquant sur nos côtes normandes et aux jeunes Français d'alors
n'ayant jamais vu nos côtes et ne connaissant que l'Afrique et venant mourir
sur les plages de Provence. C'est cela tout entier ce qui nous fait libres
aujourd'hui. Et nous avons un devoir, ne pas les oublier, nous rappeler de leur
bravoure et de leurs noms, mais nous souvenir aujourd'hui, nous, si chanceux,
qui avons vécu dans un pays qui avait depuis des décennies les dividendes de la
liberté, de la paix, qui pensait que c'était acquis pour toujours, pays de
cocagne, et on oublie chaque jour de le dire, nous avons aujourd'hui à regarder
notre destin en face.
La guerre est revenue en Europe. Et ceux qui pensent qu'elle est très loin et
que nous ne nous concerne pas sont les mêmes somnambules que ceux d'hier. Ceux
qui pensent qu'on peut être libre en étant faible, ceux qui pensent qu'on peut
être libre en continuant de vivre comme s'il n'y avait pas la guerre et un
monde de prédateurs à nos portes sont ceux qui, de fait — et ils n'auront
peut-être pas à en répondre — mais préparent la défaite de demain. Au fond,
c'est ceux qui ont décidé d'être déjà soumis. La leçon du 17 août, c'est cela.
Si nous voulons être libres, n'oublions jamais les sacrifices qu'il y a
derrière cette liberté. Et n'oublions jamais que c'est notre responsabilité
aujourd'hui, dans ce monde imprévisible, plus dangereux, fait de tant de prédateurs,
de tout faire pour que la France n'ait jamais à subir ce qu'elle a alors subi.
Nous préparer, nous armer, être une nation à la force morale qui ne mettra
jamais un genou au sol et le faire en européen, nous qui, depuis maintenant
plus de 7 décennies, avons réussi à conjurer ces guerres civiles qui nous
divisaient. Et vous le voyez bien, ces temps qui s'ouvrent sont ceux, et je le
dis avec la modestie qui doit toujours nous animer lorsque nous nous comparons
à ces femmes et ces hommes qui ont donné leur vie il y a plus de 80 ans, mais
nous devons nous rappeler dans ces moments que nos devoirs sont à mettre en
premier. Et nos devoirs, c'est de garder notre pays libre, souverain,
indépendant et fort. C'est cela, leur leçon. C'est ce que nous leur devons et
c'est ce que nous ferons. Voilà, Mesdames et Messieurs, je ne veux pas être
plus long. C'était ça, la France, le 17 août à Bormes. Parce que grâce à ces
quelques-uns, elle était toujours restée la France. Et c'est à nous de ne rien
oublier de leur sacrifice, de ne rien oublier de ce jour de joie et de
libération pour votre commune et pour notre pays, et de ne rien oublier de ce
que cela nous oblige aujourd'hui à notre tour de faire. Merci à Bormes à
nouveau de nous accueillir. C'était leur France et c'est la nôtre.
Vive la République et vive la France.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> [Déplacement à Mayotte et La Réunion] Rentrée scolaire,
reconstruction post-cyclone, climat scolaire... Je vais à la rencontre des
acteurs de terrain pour préparer l'avenir de notre jeunesse. Deux territoires,
des défis communs : garantir une rentrée sereine et une éducation d'excellence
pour tous. Mon engagement pour les Outre-mer est total. La force de la France,
c'est la force de ses territoires.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Si aujourd’hui nous sommes
faibles avec la Russie, alors nous préparons les conflits de demain. Si nous
voulons être libres, nous devons être craints, et pour être craints, nous
devons être forts.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Il y a 81 ans, le camp de Drancy était libéré. Lieu d’internement,
d’humiliation, d’attente avant la déportation. Plus de 63 000 Juifs y ont été
enfermés avant d’être envoyés vers la mort. Combien de Français sont passés à
côté dans l’indifférence ? Ne jamais oublier. Ne jamais relativiser. Ne jamais
céder à l’indifférence coupable.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Uzbin. Il y a 17 ans, 10 soldats français tombaient en Afghanistan, 21
de leurs frères d’armes étaient blessés. Ce 18 août reste gravé dans notre
mémoire nationale. Pour eux, pour leurs familles, pour ceux qui ont combattu à
leurs côtés, pour la France : nous ne les oublierons jamais.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Mariages frauduleux : j’ai adressé aujourd’hui une circulaire aux
procureurs pour intensifier la lutte contre les mariages frauduleux, en leur
demandant d’accorder toute l’attention et toute la confiance aux maires en
première ligne de ce combat.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> 18 août 2008, dans la vallée d’Uzbin, en Afghanistan. Pris dans une
embuscade, 10 soldats français tombent. 21 autres sont blessés. Ils avaient
confié leurs vies aux armes de la France : 17 ans après, nous ne les oublions
pas.
> Il y a 81 ans, en août 1944, ils ont débarqué en
Provence pour libérer la France. Aux côtés d’Emmanuel Macron, pour commémorer
la libération de Bormes-les-Mimosas, le 17 août, sur leur route vers Toulon.
Nous n’oublions pas ceux qui ont combattu jusqu’au sacrifice suprême pour notre
avenir et notre liberté.
> Investir dans nos armées, c’est concret.
En Corse, l’économie de défense c’est :
- 16 emplois dans les 2 PME et ETI sous-traitantes de l’industrie de défense,
pour un total de 120 millions d'euros de paiements directs du ministère des
Armées aux entreprises en 2025
- 2 274 personnels du ministère présents, qui génèrent avec leurs familles 687
emplois dans les services et commerces de proximité
- 20,7 millions d’euros investis dans les infrastructures, et 475 PME et ETI
fournisseurs directs du ministère sur le territoire
Notre effort de défense est nécessaire pour garantir notre capacité à être
libres souverainement.
Il est aussi essentiel pour notre économie.
> Investir dans nos armées, c’est concret.
Dans nos Outre-Mer, l’économie de défense c’est :
- 102 emplois dans les 11 PME et ETI sous-traitantes de l’industrie de défense,
pour un total de 820 millions d'euros de paiements directs du ministère des
Armées aux entreprises en 2025
- 6 866 personnels du ministère présents, qui génèrent avec leurs familles 7
805 emplois dans les services et commerces de proximité
- 27,1 millions d’euros investis dans les infrastructures, et 3 351 PME et ETI
fournisseurs directs du ministère sur le territoire
Notre effort de défense est nécessaire pour garantir notre capacité à être
libres souverainement.
Il est aussi essentiel pour notre économie.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
> « Ce n’est pas grave, dans huit jours, il est mort… »
Si, c’est grave. Menacer de mort un élu local est plus qu'intolérable. Soutien
total au maire de Val-de-Livenne, Philippe Labrieux.
Merci aux forces de l’ordre pour leur réaction rapide.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Protéger nos soignants 24 000 agressions en 2022 : intolérable. Avec
la loi Pradal, c’est Tolérance Zéro face aux violences. Protéger ceux qui nous
soignent, c’est protéger notre santé à tous.
Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre déléguée auprès de
la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée
de l’Autonomie et du Handicap)
> J’ai appris avec une profonde émotion le décès tragique, par noyade,
de trois enfants en situation de handicap au cours des derniers jours. Je tiens
à adresser mes sincères condoléances et toute ma solidarité aux familles
touchées par ces drames. Avec Marie Barsacq, nous avons demandé à nos services
respectifs, d’examiner avec la plus grande attention les circonstances ayant
conduit à ces accidents. Nous réunirons très prochainement l’ensemble des
services concernés afin d’identifier les points qui doivent être corrigés et de
prendre toutes les mesures nécessaires. Notre responsabilité collective est de
garantir la sécurité de tous les enfants, en particulier les plus vulnérables.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> L’IA n’est pas infaillible. Cultivons l’esprit critique et apprenons à
vérifier nos sources avant tout. C’est dans cette logique que nous lançons, dès
la rentrée avec la ministre Elisabeth Borne des cours d’intelligence
artificielle obligatoires pour les élèves de Quatrième et de Seconde.
> Le décès de Jean Pormanove et les violences qu’il a
subies sont une horreur absolue. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille
et à ses proches. Jean Pormanove a été humilié et maltraité pendant des mois en
direct sur la plateforme Kick. Une enquête judiciaire est en cours. J’ai saisi
l’Arcom et effectué un signalement sur Pharos. J’ai également contacté les
responsables de la plateforme pour obtenir des explications. La responsabilité
des plateformes en ligne sur la diffusion de contenus illicites n’est pas une
option : c’est la loi. Ce type de défaillances peut conduire au pire et n’a pas
sa place en France, en Europe ni ailleurs.
Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> Le décret sur le diagnostic structurel est publié. Un outil essentiel
pour détecter les risques d’effondrement et agir avant qu’un drame ne
survienne.
Les communes peuvent désormais délimiter des secteurs où les immeubles
collectifs devront obligatoirement être diagnostiqués afin de vérifier leur
solidité et protéger les habitants. Le décret sur le diagnostic structurel des
immeubles collectifs est publié : un nouvel outil pour prévenir les
effondrements liés à l’habitat dégradé.
Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> Mettre hors d'état de nuire les gangs qui s'enrichissent aux dépens de
nos infrastructures ferroviaires répond à une demande forte du ministère des
Transports et des opérateurs. Ces vols de métaux génèrent régulièrement des
perturbations importantes sur le trafic. Au-delà de l'impact sur la qualité de
service pour les usagers, ces dégradations sur notre réseau ferré sont une
atteinte au patrimoine commun de tous les Français.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Pas de décision
sur l'Ukraine sans l'Ukraine. Pas de décision sur l'Europe sans les Européens.
Des garanties de sécurité claires, qui prennent en compte la propension bien
connue de la Russie de ne pas respecter ses propres engagements. De nombreux
membres de la coalition des volontaires sont présents à Washington, aux côtés
d'Emmanuel Macron, de Volodymyr Zelensky et de Donald Trump pour bâtir un
chemin vers une paix durable.
Sylvain Maillard (député)
> Les actifs financent des retraités beaucoup plus riches qu’eux. Ceux
qui ne pourront être propriétaires financent la thésaurisation de ceux qui le
sont. Aussi, avec notre démographie, la retraite par répartition devient
injuste. Il faut une part de capitalisation pour tous.
> Je veillerai à
ce que le prochain budget ne propose pas d'augmentation d'impôts. Pour
financer notre modèle social, nous devons travailler plus collectivement et
dépenser moins. Je fais confiance à la Ministre Amélie de Montchalin pour
porter un budget courageux.
> Le jeudi 10 juillet est devenu une date
historique. En effet, l’Assemblée nationale a adopté définitivement la
proposition de loi que j’ai écrite pour réformer le mode électoral à Paris,
Lyon et Marseille. Une étape importante pour plus de lisibilité, plus de
transparence, plus de démocratie pour les habitants de ces trois villes.
Nous mettons ainsi fin à l’anomalie démocratique instaurée par la loi de 1982,
qui établissait un système électoral particulier, au niveau des
arrondissements. Il était temps d'abolir ce système opaque, pour que
chaque voix compte.
Désormais, vous voterez avec deux bulletins : l’un pour votre maire
d’arrondissement, l’autre pour le maire de Paris.
Nous redonnons enfin aux Parisiennes et aux Parisiens, une voix pleine et
entière pour élire leurs représentants locaux.
Jean-René Cazeneuve (député)
> Il y a quatre ans, le 22 août 2021, la France se hissait à
l’avant-garde démocratique en promulguant la loi Climat et résilience. Celle-ci
ne sortait pas d’un cénacle technocratique, mais de l’intelligence collective
de 150 citoyens tirés au sort et réunis par le président de la République
dans la convention citoyenne pour le climat, afin de répondre à un défi
vital : réduire de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre
avant 2030.
Parce qu’elle traduit, au moins partiellement, 146 des 149 propositions de
la convention citoyenne, cette loi n’est pas un compromis partisan, mais un
contrat civique. Elle n’est pas qu’une déclaration d’intention. Elle s’attaque
au quotidien : consommer, produire, se déplacer, se loger, se nourrir,
protéger l’environnement. Elle a posé des jalons inédits : ZAN [Zéro
artificialisation nette], passoires thermiques, extension des ZFE [Zones à
faibles émissions], verdissement de la commande publique, bornes de recharge,
délit d’écocide…
Au printemps 2021, la gauche n’avait pourtant pas de mots assez durs pour ce
texte « insuffisant », y voyant une « trahison ». La
députée (Génération écologie) des Deux-Sèvres Delphine Batho dénonçait alors
une opération de communication. En vérité, en confondant la pureté du verbe et
l’efficacité de l’action, la gauche a choisi la surenchère plutôt que le
résultat.
Plutôt que de reconnaître l’ambition de ce texte et accélérer sa mise en œuvre
– financement, accompagnement, acceptabilité –, elle a choisi la posture
radicale, qui crispe les positions et alimente les antagonismes. Or, nous
savions que cette loi et son application bousculeraient nos concitoyens. La
suite nous prouva que nous avions raison.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Après trois ans et demi de
guerre nous sommes au moment de vérité pour l’Ukraine et l’Europe. Soit les
Européens obtiennent une paix durable pour l’Ukraine avec des garanties de
sécurité solides, soit la sécurité et la stabilité du continent sera
durablement compromise.
● MoDem
Frédéric Petit (député)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] L'unité et la pression
des Européens seront essentielles pour obtenir les garanties de sécurité pour
l'Ukraine, discutées hier à Washington. Poutine est «un prédateur, un ogre à
nos portes», comme le dit justement le président Emmanuel Macron. Ne l'oublions
pas.
● Parti radical
> Le Parti Radical appelle à soutenir les pharmaciens
Le mouvement des pharmaciens exprime une réalité inquiétante : celle d’une
fragilisation économique qui menace l’avenir de nos officines, en particulier
les plus petites d’entre elles.
Les pharmaciens sont pourtant un maillon essentiel du parcours de soins :
- présents dans chaque ville et village,
- disponibles sans rendez-vous,
- engagés dans la prévention, la vaccination, le dépistage et l’accompagnement
des malades chroniques.
Pour Philippe Besset, président de la Fédération des
syndicats pharmaceutiques de France et président du Parti radical de l’Aude, «réduire
leurs moyens, c’est prendre le risque de fragiliser des pharmacies de
proximité, notamment en zones rurales, et de créer après les déserts médicaux
des ‘déserts pharmaceutiques’».
Nous devons au contraire :
- revaloriser leurs missions de santé publique,
- adapter les soutiens en fonction de la taille et de la localisation des
officines,
- bâtir une politique du médicament qui protège à la fois les patients et ceux
qui les accompagnent au quotidien.
Parce que la santé ne peut être pensée sans eux, les pharmaciens doivent être
écoutés et soutenus. » Le Parti radical demande le maintien du
modèle économique actuel sur les génériques le temps pour l’Assurance maladie
de mettre en œuvre une transformation du modèle économique des pharmacies
d’officine garante de l’accès aux soins et aux produits de santé sur tout le
territoire » précise Véronique Guillotin, sénatrice de
Meurthe-et-Moselle, secrétaire générale déléguée du Parti radical.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Fabienne Keller (députée)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La présence des Européens ce
soir à Washington est indispensable. Ce qui se joue ici c’est l’avenir de l’Ukraine
mais aussi l’avenir de l’Europe. Aboutir à un accord de paix juste et durable
est l’assurance de notre sécurité collective.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Pour parvenir à
un accord de paix juste et durable en Ukraine, toute la pression doit être mise
sur l’agresseur, non sur l’agressé.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La mobilisation
des Européens est essentielle pour continuer à soutenir l'Ukraine et faire
pression sur la Russie.
Nathalie Loiseau (députée)
> [Crise de Gaza] 500.000 personnes à Tel Aviv pour demander à Benyamin
Netanyahu d’arrêter cette guerre sans fin. Israël ne se résume pas à son
extrême-droite va-t-en-guerre.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Au moment où
les dirigeants européens s’envolent pour Washington, l’unité et la fermeté sont
indispensables : non, les conditions posées par Vladimir Poutine ne sont pas
acceptables et non, une paix bâclée ne sera pas durable. C’est un plan de paix
européen qui doit prévaloir.
● Personnalités
centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à
l’Enfance)
> J’apprends le décès du streamer Jean Pormanove. Horrifiant. Les
plateformes ont une responsabilité immense dans la régulation des contenus en
ligne afin que nos enfants ne soient pas exposés à des contenus violents.
J’appelle les parents à la plus grande vigilance.