jeudi 22 septembre 2022

Actualités du Centre. Les centristes italiens ne gagneront pas les élections mais empêcheront peut-être le cataclysme de l’extrême-droite

Les deux partis centristes, Italia Viva et Azione(Action), unis dans Terzo Polo (Troisième pôle) ne vont pas permettre au Centre de gagner les élections générales de ce dimanche 25 septembre mais ils peuvent peut-être éviter le pire – même si cela ne semble pas être une réelle possibilité au vu des sondages –, la prise de pouvoir par l’extrême-droite, en l’occurrence l’alliance entre Forza Italia (droite radicale et populiste) de Silvio Berlusconi, la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini et Frères d’Italie (extrême-droite) de Giorgia Meloni.

C’est cette dernière qui pourrait devenir la présidente du conseil italien avec son parti qui domine les deux autres (autour de 24%-25% des intentions de vote pour les Frères d’Italie, au-dessous de 10% pour Forza Italia et autour de 12%-13% pour la Ligue) dans une coalition qui tourne entre 45%-47% des intentions de vote pendant que celle de la Gauche ne dépasse pas les 30% des intentions de vote (avec le Parti démocrate autour de 21%-22%) alors que le Mouvement 5 étoiles, en grande difficulté n’attire plus qu’autour de 13% des intentions de vote.

Terzo Polo, lui, vient en quatrième position et n’attire qu’autour de 6%-7% des intentions de vote mais aura peut-être la clé de la formation d’un gouvernement, c’est en tout cas ce qu’espèrent les deux leaders, l’ancien président du conseil, Matteo Renzi (Italia Viva), et son ancien ministre, Carlo Calenda (Action).

Ceux-ci, en outre, se veulent les continuateurs du dernier gouvernement qui était présidé par Mario Draghi et qui avait redonné un certain lustre à la politique italienne avant d’être renversé à cause du Mouvement 5 étoile.

Matteo Renzi est d’ailleurs tout à fait explicite à ce sujet: «si vous ne voulez pas de Meloni au Palazzo Chigi [siège de la présidence du conseil], nous sommes le seul vote utile».

Et c’est en ce sens qu’il faut comprendre la déclaration de Calenda qui explique que «pour briser le populisme de droite et de gauche qui paralyse le pays, il faut une grande force républicaine et libérale qui mise sur la compétence et la capacité à mettre en œuvre des propositions».

Et d’ajouter que «l'Italie a besoin d'un grand parti libéral, populaire et réformiste».

L’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir en Italie aurait sans doute de graves conséquences tant sur le plan intérieur qu’extérieur avec une possible instabilité dans l’Union européenne.

 

► Résumé du programme de Terzo Polo:

«L'Italie est un pays dont les énergies ont été trop longtemps réprimées et étouffées par des idéologies de toutes sortes et par le manque de méritocratie et d'égalité des chances. Les problèmes qui ont freiné notre développement ne proviennent ni de la présence insuffisante de l'État, ni de l'entrée dans la monnaie unique, comme semblent le penser les conservateurs, les souverainistes et les populistes de tous bords.
Dans les années 1950 et 1960, en mobilisant l'énergie et la volonté d'action d'une génération engagée dans la reconstruction d'un pays détruit par la guerre, nous sommes passés d'un pays essentiellement agricole à l'un des plus importants au monde. Puis, dans les années 1970, nous avons raté le défi suivant : celui d'investir les dividendes de cette croissance fougueuse et d'adopter des réformes structurelles pour jeter les bases d'un développement durable, dans un contexte international profondément modifié par les chocs pétroliers et l'instabilité monétaire. . Et nous avons continué avec l'inflation, la dévaluation et la dette publique.
De fausses solutions à court terme qui ont balayé les problèmes structurels qui s'accumulaient. Dans les années 90, l'entrée dans l'Union monétaire européenne nous a empêché d'utiliser ces mesures pour «se débrouiller», puis la poussière est sortie du tapis.
Ainsi, au cours des 30 dernières années, la productivité totale des facteurs (la mesure du ‘fonctionnement de notre économie’) est restée essentiellement stagnante, tout comme le revenu par habitant et les salaires réels. Les raisons sont claires : d'abord les conservatismes puis les populismes (de droite et de gauche) ont empêché l'Italie de mener les profondes réformes nécessaires pour relancer la croissance et profiter des opportunités de la mondialisation.
La preuve qu'une autre façon de gouverner est possible est donnée par l'expérience du gouvernement Renzi – avec Carlo Calenda comme ministre du Développement économique – dans lequel la pression fiscale a diminué d'environ deux points de pourcentage, la dette publique s'est stabilisée et des réformes ont été introduites. pour augmenter la productivité (Jobs Act, Industrie 4.0 et bien d'autres).
Le nôtre reste l'un des pays à la mobilité sociale la plus faible du monde occidental. Ce n'est pas seulement la richesse qui doit être redistribuée, mais les opportunités. La tâche de la politique est de mettre tout le monde sur la même ligne de départ et de laisser chacun déployer librement son potentiel.
Nul besoin d'inventer de nouveaux impôts, de rêver d'avoirs ou de se remplir la bouche de ‘redistribution des richesses’, il faut la combinaison indissociable de la méritocratie et de l'égalité des chances. Pas seulement cela, bien sûr. Ceux qui restent doivent être aidés, mais pas avec la logique de l'assistance parasitaire, mais avec la tentative inlassable de remettre tout le monde en ligne, et en tant que protagoniste.
Notre mission est donc claire : élargir les opportunités pour tous, en commençant par ceux qui n'en ont pas. Pour ce faire, nous proposons un large éventail de réformes radicales dans toutes les dimensions de notre vivre ensemble : du fonctionnement des institutions républicaines au secteur de la formation, du fonctionnement des marchés à l'Administration Publique, de la fiscalité à la justice. Partant du point de référence fondamental : la mise en œuvre «sans si et sans» du Plan national de relance et de résilience, qui est non seulement le programme de modernisation le plus ambitieux que notre pays ait jamais connu, mais qui est aussi une opportunité – si elle est bien gérée – de faire avancer l'intégration européenne dans les dimensions nécessaires pour faire de l'Europe le protagoniste de ce siècle.

Pour atteindre ces intentions, nous proposons un programme qui a trois objectifs généraux : favoriser une croissance économique inclusive et durable, élargir les opportunités pour tous et simplifier radicalement la vie des citoyens.»

 

 

Actualités du Centre. A l’ONU, Biden plaide pour un monde de paix et de coopération tout en exhortant la communauté mondiale à ne pas rester passive

Joe Biden

Lors de son adresse devant l’Assemblée générale des Nations Unies ce 21 septembre (voir ci-dessous le texte intégral), Joe Biden a plaidé pour un monde de paix et de coopération alors que la maison monde brûle ce qui nécessite que la communauté mondiale ne demeure pas passive face à tous les défis qui se présentent à elle.

Le président américain centriste n’a éludé aucun des problèmes et des crises que connait actuellement l’Humanité, de la guerre déclenchée par Poutine en Ukraine à l’inflation en passant par les graves crises climatiques, alimentaires et saintaires sans parler des conflits qui agitent la planète.

En ce qui concerne les visées criminelles de Poutine, il a rappelé les responsabilités du maître du Kremlin et a indiqué que les Etats-Unis continueraient leur aide à l’Ukraine et ne laisserait pas la Russie agir impunément.

Pour ce qui est de la grave crise alimentaire actuelle, il a rappelé que les Etats-Unis étaient les principaux bailleurs de fonds des programmes d’aides pour les pays en difficulté mais également que les difficultés d’approvisionnement était de la seule responsabilité de la Russie qui bloque les exportations de céréales alors même qu’aucune sanction prise par les Occidentaux ne concerne la nourriture.

En matière de crise climatique, il a rappelé que son Administration, à l’inverse de celle de Trump avait fait de sa résolution une priorité avec l’adoption d’un plan ambitieux et la volonté d’une coopération mondiale à laquelle il a appelé les membres des Nations Unies à se joindre.

Il a également évoqué les relations avec la Chine en indiquant que les Etats-Unis ne cherchaient pas la confrontation mais voulait maintenir un statu quo que refuse Pékin, notamment avec ses menaces sur Taïwan.

Faisant l’apologie de la démocratie et la volonté étasunienne sans faille de la défendre et de la propager dans le monde entier, il a rappelé que la Charte des Nations unies avait été signée par tous ses membres et quelle comprend la Déclaration des droits de l’homme.

Néanmoins, selon lui, le plus important pour l’ONU est bien de demeurer fidèle à sa mission principale, garantir un monde de paix et de respect mutuel entre les Etats.

 

► Discours de Joe Biden devant la 77e Assemblée générale des Nations unies
Au cours de l'année écoulée, notre monde a connu de grands bouleversements : une crise croissante de l'insécurité alimentaire, des records de chaleur, des inondations et des sécheresses, la covid19, l’inflation; et une guerre brutale et inutile – une guerre choisie par un seul homme, pour être franc.
Parlons clair. Un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies a envahi son voisin, tenté d'effacer un État souverain de la carte. La Russie a violé sans vergogne les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies – il n’y a pas plus important que l'interdiction claire faite aux pays de prendre le territoire de leur voisin par la force. Encore aujourd'hui, le président Poutine a proféré ouvertement des menaces nucléaires contre l'Europe et fait preuve d'un mépris inconsidéré pour les responsabilités du régime de non-prolifération nucléaire. Maintenant, la Russie appelle plus de soldats pour rejoindre le combat. Et le Kremlin organise un simulacre de référendum pour tenter d'annexer des parties de l'Ukraine, une violation extrêmement importante de la Charte des Nations Unies.
Ce monde devrait voir ces actes scandaleux pour ce qu'ils sont.
Poutine prétend qu'il devait agir parce que la Russie était menacée. Mais personne n'a menacé la Russie, et personne d'autre que la Russie n'a cherché le conflit. En fait, nous avions prévenu que celui-ci allait survenir. Et avec beaucoup d'entre vous, nous avons travaillé pour essayer de l'éviter. Les propres mots de Poutine rendent son véritable objectif indubitable. Juste avant son invasion, Poutine a affirmé – et je cite – que l'Ukraine avait été «créée par la Russie» et n'avait jamais eu, entre guillemets, «un véritable État».
Et maintenant, nous voyons des attaques contre des écoles, des gares, des hôpitaux, des centres de l'histoire et de la culture ukrainiennes. Dans le passé, des preuves encore plus horribles des atrocités et des crimes de guerre de la Russie : des fosses communes découvertes à Izyum, des corps, selon ceux qui les ont exhumés, montrant des signes de torture.
Cette guerre vise à éteindre le droit de l'Ukraine à exister en tant qu'État, purement et simplement, et le droit de l'Ukraine à exister en tant que peuple. Qui que vous soyez, où que vous viviez, quoi que vous croyiez, cela ne devrait pas être, cela devrait vous glacer le sang. C'est pourquoi 141 nations à l'Assemblée générale se sont réunies pour condamner sans équivoque la guerre de la Russie contre l'Ukraine.
Les États-Unis ont mobilisé des niveaux massifs d'aide à la sécurité, d'aide humanitaire et de soutien économique direct à l'Ukraine – plus de 25 milliards de dollars à ce jour. Nos alliés et partenaires du monde entier se sont également mobilisés. Et aujourd'hui, plus de 40 pays représentés ici ont contribué avec des milliards de leur propre argent et équipement pour aider l'Ukraine à se défendre. Les États-Unis travaillent également en étroite collaboration avec nos alliés et partenaires pour imposer des coûts à la Russie, pour dissuader les attaques contre le territoire de l'OTAN, pour tenir la Russie responsable des atrocités et des crimes de guerre.
Parce que si les nations peuvent poursuivre leurs ambitions impériales sans conséquences, alors nous mettons en péril tout ce que représente cette institution même. Tout. Chaque victoire remportée sur le champ de bataille appartient aux courageux soldats ukrainiens. Mais l'année dernière, le monde a également été mis à l'épreuve, et nous n'avons pas hésité. Nous avons choisi la liberté. Nous avons choisi la souveraineté. Nous avons choisi des principes auxquels toutes les parties à la Charte des Nations Unies adhèrent. Nous étions aux côtés de l'Ukraine.
Comme vous, les États-Unis veulent que cette guerre se termine à des conditions justes, à des conditions que nous avons tous signées: que vous ne pouvez pas saisir le territoire d'une nation par la force. Le seul pays qui s'y oppose est la Russie. Ainsi, nous – chacun de nous dans cet organe qui est déterminé à défendre les principes et les convictions que nous nous engageons à défendre en tant que membres des Nations Unies – devons être clairs, fermes et inébranlables dans notre détermination. L'Ukraine a les mêmes droits qui appartiennent à toute nation souveraine. Nous serons solidaires de l'Ukraine. Nous serons solidaires contre l'agression de la Russie. Point final.
Maintenant, ce n'est un secret pour personne que dans la lutte entre démocratie et autocratie, les États-Unis – et moi, en tant que leur président – défendons une vision de notre monde fondée sur les valeurs de la démocratie. Les États-Unis sont déterminés à défendre et à renforcer la démocratie chez eux et dans le monde. Parce que je crois que la démocratie reste le plus grand instrument de l'humanité pour relever les défis de notre temps. Nous travaillons avec le G7 et des pays aux vues similaires pour prouver que les démocraties peuvent être à la hauteur de leurs citoyens, mais aussi pour le reste du monde.
Mais alors que nous nous réunissons aujourd'hui, la Charte des Nations Unies – la base même de la Charte des Nations Unies d'un ordre stable et juste fondé sur des règles – est attaquée par ceux qui souhaitent la démolir ou la déformer à leur propre avantage politique. Et la Charte des Nations Unies n'a pas seulement été signée par les démocraties du monde, elle a été négociée entre les citoyens de dizaines de nations aux histoires et aux idéologies très différentes, unis dans leur engagement à œuvrer pour la paix.
Comme l'a dit le président Truman en 1945, la Charte des Nations Unies est «la preuve que les nations, comme les hommes, peuvent exprimer leurs différences, peuvent les affronter, puis peuvent trouver un terrain d'entente sur lequel se tenir». Trouver un terrain d'entente était si simple, si fondamental qu'aujourd'hui, 193 d'entre vous – 193 États membres – ont volontairement adhéré à ses principes. Et défendre ces principes pour la Charte des Nations Unies est le travail de chaque État membre responsable.
Je rejette l'utilisation de la violence et de la guerre pour conquérir des nations ou étendre les frontières par l'effusion de sang. Pour s'opposer à la politique mondiale de peur et de coercition, pour défendre les droits souverains des petites nations comme égaux à ceux des plus grandes, pour embrasser des principes fondamentaux comme la liberté de navigation, le respect du droit international et la maîtrise des armements – quels que soient les autres points sur lesquels nous ne sommes pas d'accord, c'est le terrain d'entente sur lequel nous devons nous tenir.
Si vous êtes toujours attaché à une base solide pour le bien de toutes les nations du monde, alors les États-Unis veulent travailler avec vous.
Je pense également que le moment est venu pour cette institution de devenir plus inclusive afin de mieux répondre aux besoins du monde d'aujourd'hui. Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris les États-Unis, doivent constamment respecter et défendre la Charte de l'ONU et s'abstenir d'utiliser le veto, sauf dans de rares situations extraordinaires, pour garantir que le Conseil reste crédible et efficace. C'est aussi pourquoi les États-Unis appuient l'augmentation du nombre de représentants permanents et non permanents du Conseil. Cela comprend des sièges permanents pour les nations que nous soutenons depuis longtemps et des sièges permanents pour les pays d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes. Les États-Unis sont attachés à ce travail vital.
Dans chaque région, nous avons recherché de nouvelles façons constructives de travailler avec des partenaires pour faire avancer des intérêts communs, de l'élévation du Quad dans l'Indo-Pacifique, par la signature de la Déclaration de Los Angeles sur la migration et la protection lors du Sommet des Amériques, en se joignant à une réunion historique de neuf dirigeants arabes pour travailler vers un Moyen-Orient plus pacifique et intégré, pour accueillir le Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique en décembre.
Comme je l'ai dit l'année dernière, les États-Unis ouvrent une ère de diplomatie implacable pour relever les défis qui comptent le plus pour la vie des gens, la vie de tous: s'attaquer à la crise climatique pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale, nourrir le monde. Nous avons fait de celles-ci une priorité. Et un an plus tard, nous tenons cette promesse. Depuis le jour où je suis arrivé au pouvoir, nous avons mené un programme climatique audacieux. Nous avons rejoint l'Accord de Paris, convoqué de grands sommets sur le climat, contribué à la conclusion d'accords essentiels sur la COP26. Et nous avons aidé à mettre les deux tiers du PIB mondial sur la bonne voie pour limiter le réchauffement à 1,5 degré.
Et j'ai signé une loi historique ici aux États-Unis qui comprend l'engagement climatique le plus important et le plus important que nous ayons jamais pris dans l'histoire de notre pays: 369 milliards de dollars pour lutter contre le changement climatique. Cela comprend des dizaines de milliards de nouveaux investissements dans l'éolien et le solaire offshore, le doublement des véhicules à zéro émission, l'augmentation de l'efficacité énergétique et le soutien à la fabrication propre. Notre ministère de l'Énergie estime que cette nouvelle loi réduira les émissions américaines d'un gigatonne par an d'ici 2030 tout en déclenchant une nouvelle ère de croissance économique alimentée par l'énergie propre. Nos investissements contribueront également à réduire le coût du développement de technologies énergétiques propres dans le monde entier, pas seulement aux États-Unis.
Il s'agit d'un changement du jeu mondial et ce n'est pas trop tôt. Nous n'avons pas beaucoup de temps. Nous savons tous que nous vivons déjà dans une crise climatique. Personne ne semble en douter après cette année écoulée. Nous rencontrons alors qu’une grande partie du Pakistan est encore sous l'eau. Il a besoin d'aide. Pendant ce temps, la Corne de l'Afrique fait face à une sécheresse sans précédent. Les familles sont confrontées à des choix impossibles, choisissant quel enfant nourrir et se demandant s'ils survivront. C'est le coût humain du changement climatique. Et il grandit, ne diminue pas.
Ainsi, comme je l'ai annoncé l'année dernière, pour assumer notre responsabilité mondiale, mon administration travaille avec notre Congrès pour fournir plus de 11 milliards de dollars par an au financement climatique international afin d'aider les pays à faible revenu à mettre en œuvre leurs objectifs climatiques et à assurer une transition énergétique juste. L'élément clé de cela sera notre plan qui aidera un demi-milliard de personnes, et en particulier les pays vulnérables, à s'adapter aux impacts du changement climatique et à renforcer leur résilience. Ce besoin est énorme.
Alors, que ce soit le moment où nous trouvons en nous-mêmes la volonté de renverser la vague climatique et sa dévastation en débloquant une économie énergétique résiliente, durable et propre pour préserver notre planète.
En matière de santé mondiale, nous avons livré plus de 620 millions de doses de vaccin covid19 dans 116 pays à travers le monde, et d'autres sont disponibles pour répondre aux besoins des pays, le tout gratuitement, sans aucune condition. Et nous travaillons en étroite collaboration avec le G20 et d'autres pays. Et les États-Unis ont aidé à diriger le changement pour créer un nouveau fonds révolutionnaire pour la prévention des pandémies. Prévention, préparation et réponse à la Banque mondiale.
Dans le même temps, nous avons continué à avancer sur les défis persistants en matière de santé mondiale. Plus tard dans la journée, j'accueillerai la septième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Avec le soutien bipartisan de notre Congrès, je me suis engagé à contribuer jusqu'à 6 milliards de dollars à cet effort. J'ai donc hâte d'accueillir une série historique de promesses de dons lors de la conférence, qui se traduira par l'une des plus grandes collectes de fonds mondiales pour la santé jamais organisée de toute l'histoire.
Nous nous attaquons aussi de front à la crise alimentaire. Avec pas moins de 193 millions de personnes dans le monde en situation d'insécurité alimentaire aiguë – un bond de 40 millions en un an – aujourd'hui, j'annonce un autre soutien américain de 2,9 milliards de dollars pour l'aide humanitaire et la sécurité alimentaire vitales pour cette seule année.
Pendant ce temps, la Russie répand des mensonges, essayant de rejeter la responsabilité de la crise alimentaire sur les sanctions imposées par de nombreuses personnes dans le monde pour l'agression contre l'Ukraine. Alors permettez-moi d'être parfaitement clair sur quelque chose: nos sanctions autorisent explicitement la Russie à exporter de la nourriture et des engrais. Sans limite. C'est la guerre de la Russie qui aggrave l'insécurité alimentaire, et seule la Russie peut y mettre fin. Je suis reconnaissant pour le travail ici à l'ONU, y compris votre leadership, monsieur le Secrétaire général, établissant un mécanisme d'exportation de céréales depuis les ports de la mer Noire en Ukraine que la Russie avait bloqués pendant des mois, et nous devons nous assurer qu'il est prolongé.
Nous croyons fermement à la nécessité de nourrir le monde. C'est pourquoi les États-Unis sont le plus grand soutien au monde du Programme alimentaire mondial, avec plus de 40% de son budget. Nous soutenons les efforts de l'UNICEF pour nourrir les enfants du monde entier. Et pour relever le défi plus large de l'insécurité alimentaire, les États-Unis ont lancé un appel à l'action: une feuille de route pour éliminer l'insécurité alimentaire mondiale que plus de 100 États membres ont déjà soutenue. En juin, le G7 a annoncé plus de 4,5 milliards de dollars pour renforcer la sécurité alimentaire dans le monde. Grâce à l'initiative «Feed the Future» [nourrir l’avenir] de l'USAID, les États-Unis multiplient les moyens innovants pour mettre des semences résistantes à la sécheresse et à la chaleur entre les mains des agriculteurs qui en ont besoin, tout en distribuant des engrais et en améliorant l'efficacité des engrais afin que les agriculteurs puissent produire plus tout en utilisant moins.
Et nous appelons tous les pays à s'abstenir d'interdire les exportations alimentaires ou de thésauriser les céréales alors que tant de personnes souffrent. Parce que dans tous les pays du monde, peu importe ce qui nous divise, si les parents ne peuvent pas nourrir leurs enfants, rien d'autre n'a d'importance.
Alors que nous nous tournons vers l'avenir, nous travaillons avec nos partenaires pour mettre à jour et créer des règles de conduite pour les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés au 21e siècle. Nous avons lancé le Conseil du commerce et de la technologie avec l'Union européenne pour veiller à ce que les technologies clés soient développées et régies d'une manière qui profite à tous. Avec nos pays partenaires et par l'intermédiaire de l'ONU, nous soutenons et renforçons les normes de responsabilité – un comportement responsable des États dans le cyberespace et nous nous efforçons de tenir pour responsables ceux qui utilisent des cyberattaques pour menacer la paix et la sécurité internationales.
Avec des partenaires dans les Amériques, en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient et dans l'Indo-Pacifique, nous travaillons à la construction d'un nouvel écosystème économique où chaque nation obtient une chance équitable et où la croissance économique est résiliente, durable , et partagé. C'est pourquoi les États-Unis se sont fait les champions d'un impôt minimum mondial. Et nous travaillerons pour qu'il soit mis en œuvre afin que les grandes entreprises paient leur juste part partout.
C'est également l'idée derrière le cadre économique indo-pacifique, que les États-Unis ont lancé cette année avec 13 autres économies indo-pacifiques. Nous travaillons avec nos partenaires de l'ASEAN et des îles du Pacifique pour soutenir une vision d'une région indo-pacifique qui est libre et ouverte, connectée et prospère, sûre et résiliente.
En collaboration avec des partenaires du monde entier, nous nous efforçons de sécuriser des chaînes d'approvisionnement résilientes qui protègent tout le monde de la coercition ou de la domination et veillent à ce qu'aucun pays ne puisse utiliser l'énergie comme une arme.
Et alors que la guerre de la Russie se déroule et menace l'économie mondiale, nous appelons également les principaux créanciers mondiaux, y compris les pays non membres du Club de Paris, à négocier de manière transparente l'annulation de la dette des pays à faible revenu afin de prévenir des crises économiques et politiques plus larges autour de nous.
Au lieu de projets d'infrastructure qui génèrent une dette énorme et importante sans offrir les avantages promis, répondons aux énormes besoins d'infrastructure dans le monde avec des investissements transparents – des projets de haut niveau qui protègent les droits des travailleurs et de l'environnement – adaptés aux besoins des communautés qu'ils desservent, et non au contributeur.
C'est pourquoi les États-Unis, avec d'autres partenaires du G7, a lancé un partenariat pour l'infrastructure et l'investissement mondiaux. Nous avons l'intention de mobiliser collectivement 600 milliards de dollars d'investissements grâce à ce partenariat d'ici 2027. Des dizaines de projets sont déjà en cours : fabrication de vaccins à l'échelle industrielle au Sénégal, projets solaires transformateurs en Angola, première petite centrale nucléaire modulaire en Roumanie. Ce sont des investissements qui rapporteront non seulement à ces pays, mais à tout le monde.
Les États-Unis travailleront avec chaque nation, y compris nos concurrents, pour résoudre des problèmes mondiaux comme le changement climatique. La diplomatie climatique n'est pas une faveur faite aux États-Unis ou à toute autre nation, et s'en écarter fait du mal au monde entier.
Permettez-moi d'être direct au sujet de la concurrence entre les États-Unis et la Chine. Alors que nous gérons les tendances géopolitiques changeantes, les États-Unis se comporteront comme un leader raisonnable. Nous ne recherchons pas le conflit. Nous ne cherchons pas une guerre froide. Nous ne demandons à aucune nation de choisir entre les États-Unis ou tout autre partenaire. Mais les États-Unis n'hésiteront pas à promouvoir notre vision d'un monde libre, ouvert, sûr et prospère et ce que nous avons à offrir aux communautés de nations: des investissements qui ne visent pas à favoriser la dépendance, mais à alléger les fardeaux et à aider les nations à devenir autonomes, auto-suffisantes. Des partenariats non pas pour créer une obligation politique, mais parce que nous connaissons notre propre succès – chacun de nos succès est accru lorsque d'autres nations réussissent également.
Lorsque les individus ont la chance de vivre dans la dignité et de développer leurs talents, tout le monde en profite. Pour cela, il est essentiel d'être à la hauteur des objectifs les plus élevés de cette institution : accroître la paix et la sécurité pour tous, partout.
Les États-Unis ne faibliront pas dans leur détermination inébranlable à contrer et contrecarrer les menaces terroristes persistantes qui pèsent sur notre monde. Et nous dirigerons avec notre diplomatie pour nous efforcer de résoudre pacifiquement les conflits.
Nous cherchons à maintenir la paix et la stabilité à travers le détroit de Taiwan. Nous restons attachés à notre politique d'une seule Chine, qui a contribué à prévenir les conflits pendant quatre décennies. Et nous continuons de nous opposer à des changements unilatéraux du statu quo de part et d'autre. Nous soutenons un processus de paix dirigé par l'Union africaine pour mettre fin aux combats en Éthiopie et rétablir la sécurité pour tout son peuple. Au Venezuela, où des années d'oppression politique ont chassé plus de 6 millions de personnes de ce pays, nous appelons à un dialogue dirigé par les Vénézuéliens et à un retour à des élections libres et équitables. Nous continuons d'être aux côtés de notre voisin en Haïti alors qu'il fait face à la violence des gangs alimentée par la politique et à une énorme crise humaine. Et nous appelons le monde à faire de même.
Nous avons plus à faire. Nous continuerons à soutenir la trêve négociée par l'ONU au Yémen, qui a apporté de précieux mois de paix à des personnes qui ont souffert des années de guerre. Et nous continuerons à plaider pour une paix de négociation durable entre l'État juif et démocratique d'Israël et le peuple palestinien. Les États-Unis sont attachés à la sécurité d'Israël, point final. Et une solution négociée à deux États reste, à notre avis, le meilleur moyen d'assurer la sécurité et la prospérité d'Israël pour l'avenir et de donner aux Palestiniens l'État auquel ils ont droit. Les deux parties doivent respecter pleinement l'égalité des droits de leurs peuples. Les deux peuples doivent jouir d'une égale mesure de liberté et de dignité.
Permettez-moi également d'exhorter chaque nation à renouveler son engagement à renforcer le régime de non-prolifération nucléaire par la diplomatie. Peu importe ce qui se passe dans le monde, les États-Unis sont prêts à poursuivre des mesures critiques de contrôle des armements. Une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée et ne doit jamais être menée. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité viennent de réaffirmer cet engagement en janvier. Mais aujourd'hui, nous constatons des tendances inquiétantes. La Russie a rejeté les idéaux de non-prolifération – prolifération adoptés par toutes les autres nations lors de la 10e Conférence d'examen du Traité de non-prolifération. Et encore une fois, aujourd'hui, comme je l'ai dit, ils font des menaces nucléaires irresponsables pour utiliser des armes nucléaires. La Chine mène une montée en puissance nucléaire sans précédent, sans aucune transparence. Malgré nos efforts pour entamer une diplomatie sérieuse et soutenue, la République populaire démocratique de Corée continue de violer de manière flagrante les sanctions de l'ONU. Et tandis que les États-Unis sont prêts à un retour mutuel au Plan d'action global conjoint si l'Iran respecte ses obligations, les États-Unis sont clairs: nous ne permettrons pas à l'Iran d'acquérir une arme nucléaire. Je continue de croire que la diplomatie est le meilleur moyen d'atteindre ce résultat. Le régime de non-prolifération est l'un des plus grands succès de cette institution.
Nous ne pouvons pas laisser le monde reculer, ni fermer les yeux sur l'érosion des droits de l'homme. La Déclaration universelle des droits de l'homme, qui est la norme par laquelle nos ancêtres nous ont mis au défi de nous mesurer, est peut-être la plus singulière parmi les réalisations de cet organe. Ils ont précisé en 1948 que les droits de l'homme sont la base de tout ce que nous cherchons à réaliser. Et pourtant, aujourd'hui, en 2022, les libertés fondamentales sont menacées dans toutes les parties de notre monde, des violations au Xinjiang détaillées dans des rapports récents de l’ONU aux horribles abus contre les militants pro-démocratie et les minorités ethniques par le régime militaire en Birmanie, à la répression accrue des femmes et des filles par les talibans en Afghanistan. Et aujourd'hui, nous nous tenons aux côtés des braves citoyens et des braves femmes d'Iran qui manifestent en ce moment même pour garantir leurs droits fondamentaux.
Mais voici ce que je sais: l'avenir sera gagné par les pays qui libèrent le plein potentiel de leurs populations, où les femmes et les filles peuvent exercer des droits égaux, y compris les droits reproductifs fondamentaux, et contribuer pleinement à la construction d'économies plus fortes et de sociétés plus résilientes; où les minorités religieuses et ethniques peuvent vivre leur vie sans harcèlement et contribuer au tissu de leurs communautés; où les individus de la communauté LGBTQ+ vivent et aiment librement sans être la cible de violence; où les citoyens peuvent questionner et critiquer leurs dirigeants sans crainte de représailles. Les États-Unis promouvront toujours les droits de l'homme et les valeurs inscrites dans la Charte des Nations Unies dans leur propre pays et dans le monde.
Permettez-moi de terminer par ceci : cette institution, guidée par la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l'homme, est à la base un acte d'espoir intrépide. Permettez-moi de le répéter: c'est un acte d'espoir intrépide. Pensez à la vision de ces premiers délégués qui ont entrepris une tâche apparemment impossible alors que le monde brûlait encore. Pensez à la façon dont les peuples du monde ont dû se sentir divisés avec le nouveau chagrin de millions de morts, les horreurs génocidaires de l'Holocauste exposées. Ils avaient parfaitement le droit de ne croire que le pire de l'humanité. Au lieu de cela, ils ont recherché ce qu'il y avait de mieux en chacun de nous et se sont efforcés de construire quelque chose de mieux: une paix durable, une coopération entre les nations, des droits égaux pour chaque membre de la famille humaine, une coopération pour le progrès de toute l'humanité.
Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui sont vraiment grands, mais notre capacité est plus grande. Notre engagement doit être encore plus grand. Alors, unissons-nous pour déclarer à nouveau la détermination sans équivoque que les nations du monde sont toujours unies, que nous défendons les valeurs de la Charte des Nations Unies, que nous croyons toujours qu'en travaillant ensemble, nous pouvons plier l'arc de l'histoire vers un monde plus libre et plus juste pour tous nos enfants, bien qu'aucun d'entre nous ne l'ait pleinement atteint.
Nous ne sommes pas des témoins passifs de l'Histoire. Nous sommes les auteurs de l'Histoire. Nous pouvons le faire – nous devons le faire –  pour nous-mêmes et pour notre avenir, pour l'humanité.

 

 

La quotidienne centriste du 22 septembre 2022. Poutine ou la fuite en avant d’un va-t-en-guerre criminel

Personne n’est vraiment surpris de la surenchère de Poutine dans son agression illégale et illégitime de l’Ukraine.

En mobilisant 300.000 réservistes et en affirmant que c’est l’Occident qui lui fait une guerre qu’il a lui-même et tout seul déclenché, ce qui lui permet d’agiter une énième fois la menace nucléaire tout en promettant une guerre totale, il s’est enfermé dans son fantasme irréalisable de reconstruire l’URSS de Staline et de devenir le leader d’un nouveau monde où la Russie serait la puissance dominante.

Pour assouvir sa mégalomanie narcissique, des centaines de milliers de morts dont de nombreux enfants, ders destructions totales de villes, des crises énergétiques et alimentaires mondiales, une Russie proche du chaos comptent peu.

C’est au prix du sang que cet assassin mafieux veut construire sa stature historique ce qui en dit long sur sa souillure immonde.

Il semble que le peuple russe, en tout cas dans certains centres urbains, ne partagent pas les visées criminelles du despote du Kremlin.

Serait-ce enfin les prémisses d’une révolte?

Il est encore bien trop tôt pour le dire et l’appareil répressif que Poutine a mis en place ne semble pas permettre une mise en cause par la rue de son pouvoir d’autant qu’il a montré par le passé qu’il n’hésitera pas à employer la même violence à l’intérieur de son pays que celle qu’il applique à l’extérieur.

Le constat est donc simple.

Avec un tel personnage, il n’y a qu’un moyen de le neutraliser en lui infligeant une défaite sans appel en Ukraine et en sanctionnant toujours plus son régime, ce qui permettra in fine de le neutraliser.

 

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