vendredi 30 août 2019

Propos centristes. France – Rentrée des classes; hausse du pouvoir d’achat; lutte contre la violence; la planète, bien commun…

Voici une sélection, ce 31 août 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- La planète, c'est notre bien commun. La protéger et protéger ceux qui subissent en première ligne les effets du dérèglement de son climat, c’est l’affaire de tous. C'est pourquoi nous, France, Allemagne et Royaume-Uni, doublons nos financements au Fonds vert pour le climat.
- Depuis les années 50, nous n'avions pas avancé sur le sujet de la défense européenne. C'était même un interdit. Que n'ai-je entendu quand il y a 2 ans j'ai proposé une Initiative européenne d'intervention... Depuis, cette initiative a été signée et elle marche.
- Sur les plans écologique, économique ou numérique, notre monde est bouleversé. Face à cela, nous pourrions décider de continuer à faire comme avant. À l’immobilisme, je choisis pour notre pays la stratégie de l’audace, de la vision et de la prise de risques.
- Nous vivons une crise de l’économie de marché. Certains accumulent des richesses, d’autres sont victimes d’inégalités indues. Cette crise doit nous conduire à recréer des équilibres dans nos économies et à y retrouver notre part de contrôle.
-  « Reprendre le contrôle de nos vies ». Les Brexiters l'ont proposé aux Britanniques. Nous n'y arriverons qu'en pesant dans la mondialisation et en repensant les équilibres de l'ordre international. Nous n'y arriverons que dans une nation ouverte !

● Gouvernement
Edouard Philippe (Premier ministre)
- Notre réforme du lycée est ambitieuse. L’ambition n’est pas un gros mot. Elle vise à préparer la totalité des élèves de France, pas seulement une élite.
- Arrêtons avec l’idée que l’économie circulaire, le réemploi, le recyclage, ce serait un «truc de bobo»!
- Très impressionné par le programme zéro déchet à Roubaix, co-financé par l’État! 500 familles, 50 commerçants qui s’entraident et s’engagent à changer leurs habitudes pour mieux consommer et moins jeter.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- Une pré-rentrée studieuse et ambitieuse. Heureux d’avoir vu avec Edouard Philippe des équipes préparées et actives pour une belle année scolaire donnant plus de choix aux lycéens et plus d’approfondissements. Merci à tous les professeurs de France.
- Le sens de cette réforme [de l’école] c’est de mieux préparer les élèves au futur, permettre qu’ils aient plus de choix et plus de libertés, qu’ils puissent approfondir davantage. Nous voulons à la fois hausser le niveau et avoir de la justice sociale.
- Il y aura une hausse de 300 € en moyenne par an en 2020 pour les professeurs.
- Vers un service public de l’école inclusive. En cette rentrée,une cellule dans chaque département de France pour répondre aux questions des parents des élèves handicapés.
- Les personnels de l'Éducation nationale sont au centre de la société française et de ses grands enjeux. C’est dans cet état d’esprit que nous commençons, ensemble, cette nouvelle année scolaire.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Brexit: On n’a pas le droit de rentrer dans un rapport de forces qui mettrait en danger le quotidien de milliers de citoyens en France et au Royaume-Uni. Il faut être calmes, honnêtes et responsables pour protéger leurs droits.
- Brexit: Depuis plus de 2 ans, nous nous préparons pour protéger les citoyens et les entreprises.
- Brexit: Le No Deal est probable. C’est un choix souverain des Britanniques, et l’accord est toujours sur la table. Mais quel que soit leur choix, notre responsabilité c’est la protection des citoyens européens.
- La défense est un pilier central de notre souveraineté européenne. Avec Florence Parly pour travailler sur les initiatives concrètes que porte la France pour rassembler les États membres pour bâtir une Europe qui protège tous nos peuples.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes femmes et contre la Lutte contre les discriminations)
Je veux que toutes les familles des victimes de féminicides qui veulent être entendues par les pouvoirs publics le soient. J’organise donc un temps de portes ouvertes au ministère pour elles.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Tendre vers le zéro déchet est un objectif avec lequel nous avons élaboré la loi Antigaspillage.

● LaREM
Stanislas Guerini (délégué général)
Le pouvoir d'achat augmente et retrouve son plus haut niveau depuis plus de 10 ans. Notre action porte ses fruits et c'est une bonne nouvelle pour les Français. Poursuivons nos efforts: trop de nos concitoyens ont encore du mal à boucler les fins de mois.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Le choix d’Emmanuel Macron de proposerSylvie Goulard comme commissaire européenne est une excellente nouvelle pour l'Union européenne et pour la France. Les députés LaREM soutiennent sans réserve la candidature de celle qui a dédié sa vie publique à l’Europe et qui la connaît le mieux.
- J'ai souhaité instituer une commission spéciale bioéthique qui représente toutes les sensibilités afin d'avoir un débat constructif et apaisé, à la hauteur des attentes des Français. Les auditions ont commencé mardi et les débats y sont d'une grande qualité.
- Les engagements du Brésil, notamment sur les impacts environnementaux et sanitaires de l'accord Mercosur, ne sont pas tenus. Nous en prenons acte. Le Ceta et le Mercosur n'ont rien à voir. Le Ceta a été considérablement amélioré pendant deux ans, les garanties sont assurées.
- Nous sommes au début d’une grande consultation des Français sur les retraites, à l'image du Grand débat. Il faut rendre le système plus compréhensible pour tous les Français et le rendre plus juste en créant un dispositif universel à points, c’est le cœur de la réforme
-  [Tribune dans Les Echos] Retraites et écologie, preuves du gouverner autrement
Une France qui doute et une France qui se transforme: en cette fin d'été, notre pays continue d'offrir deux visages contrastés qui illustrent la difficulté, mais aussi l'ambition de la tâche incombant à notre majorité. D'une part, la violence menace de s'installer comme une expression banalisée de l'opposition politique. Près d'une trentaine de députés La République En marche ont subi des dégradations souvent majeures de leur permanence, au seul motif qu'ils avaient ratifié un traité, le Ceta, qui n'avait pas l'heur de plaire aux auteurs de ces actes inadmissibles. D'autre part, nous avons appris que le taux de chômage était tombé à 8,5 % au deuxième trimestre, son niveau le plus bas depuis dix ans! Dans les deux cas, une opposition absente. Muette pour condamner publiquement ces atteintes à la démocratie. Sourde à ce succès qui est celui des Français autant que de leur gouvernement. Apaiser les doutes et poursuivre les transformations: telle est notre feuille de route de la rentrée. C'est, en réalité, bien plus que ça. L'accomplissement du quinquennat d'Emmanuel Macron et de notre majorité se joue dans la résolution de cette équation, sur laquelle tous les gouvernements se sont cassé les dents depuis trente ans. Beaucoup ont cru, ou souhaité, que nous y échouerions également. Nous aurions préféré éviter la crise des «gilets jaunes». Celle-ci n'est d'ailleurs pas terminée. Mais force est de reconnaître qu'elle fut utile, dès lors que le président de la République a su évaluer au bon niveau l'inquiétude qu'elle traduisait chez nos concitoyens: oui aux nécessaires transformations, mais pas comme ça, écoutez-nous! Salutaire alerte à laquelle le grand débat national et le programme de l'Acte II, présenté par le Premier ministre et approuvé à l'unanimité par notre groupe, ont apporté les réponses appropriées. Deux chantiers seront emblématiques de cet engagement des députés de la majorité à gouverner autrement: les retraites et l'écologie. Le futur régime de retraites bénéficiera d'abord aux Français les plus vulnérables. La création du régime universel de retraites par points, tout d'abord. Elle démontrera notre capacité à transformer le pays pour les Français, mais aussi avec eux. Depuis l'origine, le groupe parlementaire La République en marche est engagé aux côtés de Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire chargé de cette réforme. Nous mesurons donc la complexité de celle-ci, à la hauteur de son objectif: faire converger les 42 systèmes actuels vers un régime unique, beaucoup plus juste et solidaire. Nous n'ignorons rien, non plus, des risques politiques. Mais nous avons trois raisons d'être confiants et déterminés. La méthode choisie: une négociation sincère et profonde avec les partenaires sociaux, qu'Edouard Philippe a opportunément décidé de prolonger et le président d'élargir à une consultation des Français. La promesse d'assurer à cette transformation le temps des nécessaires transitions (jusqu'à quinze ans!) Et la certitude, démontrée par les travaux du haut-commissaire, que si le futur régime devrait être incitatif à travailler plus longtemps, il bénéficiera en priorité aux Français les plus vulnérables sur le marché du travail : salariés très modestes, aux carrières heurtées, femmes isolées et mères de famille, notamment. Il faut surmonter la contradiction entre notre souhait de conjurer les menaces sur la planète et les réticences à consentir aux efforts. L'écologie, ensuite. Ce chantier sollicite tout autant notre aptitude à «élever le niveau de jeu». Il nous faut surmonter la contradiction entre notre souhait de conjurer les menaces sur la planète et les réticences à consentir aux efforts (habitudes de consommation, fiscalité, etc.) pour y parvenir. Depuis deux ans, nous n'avons pas à rougir de notre bilan en la matière. Mais notre pays reste encore à l'orée de ce nouveau modèle productif qui conciliera le développement de l'emploi et le respect de l'environnement et de la biodiversité. Les députés marcheurs souhaitent réaliser des avancées décisives durant la seconde mi-temps du quinquennat. C'est pourquoi ils consacreront à ce thème la totalité des travaux de leur journée parlementaire de rentrée. La méthode, ici encore, est cruciale. Notre collaboration avec le gouvernement, dont témoigne le récent dispositif pour mettre fin aux passoires énergétiques, devra s'approfondir encore. Et la convention citoyenne lancée en juillet associera plus étroitement les Français à chaque étape de cette transition que nous voulons autant solidaire qu'écologique. Transformer, responsabiliser, rassurer, «en même temps», c'est donc possible! Nous nous y engageons.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Le cœur d'un projet de loi bioéthique est de définir ce qui est souhaitable au regard de ce qui est possible.
- Le délit de blasphème n'existe pas en France. Le racisme anti musulman est insupportable. Critiquer ou questionner l'Islam, à l'instar de toutes les autres religions, est heureusement permis.

Benjamin Griveaux (député)
Je veux reconstruire un Paris des Parisiens. Il n’y a pas de petits sujets. Être maire, c’est s’intéresser aux galères des Parisiens.

●MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Responsabilité environnementale, démocratie participative et différenciation territoriale dans la Constitution. Réduction du nombre de parlementaires et instauration d’une part de proportionnelle. Le groupe MoDem s’engagera dans la nécessaire refondation de nos institutions.
- La retraite par points, que nous défendions déjà lors de la campagne de François Bayrou en 2007, est d’abord un système clair et efficace. Aujourd’hui personne ne s’y retrouve plus dans le maquis des régimes et des exceptions, et le déséquilibre financier date des premiers livres blancs écrits il y a trente ans. Pour tous les futurs retraités, cette situation est anxiogène et dans un pays qui a fait de sa protection sociale une part de son bien commun, c’est dangereux pour le pacte civique qui doit continuer de nous souder. Nous allons donc poser un principe – les mêmes règles pour tous – et une obligation – l’équilibre financier dans la durée pour lever les incertitudes sur l’avenir.
- Evidemment, un système universel induit la fin progressive des régimes spéciaux. Cela revient à sortir d’avantages construits au fil du temps mais qui apparaissent aujourd’hui comme autant d’injustices pour tous ceux qui n’en bénéficient pas: je n’ai pas à juger si un couvreur-zingueur qui travaille sur les toits par tous les temps a un travail plus dur que son frère, agent EDF qui a la responsabilité d’un barrage, mais je suis certain qu’il trouve injuste de ne pas bénéficier du même régime spécial. Une société ne peut pas vivre sereinement dans ce sentiment d’injustice permanente. Pour autant, nous devrons évidemment organiser une transition : ceux qui cotisent depuis longtemps à un régime spécial ne peuvent pas en perdre le bénéfice du jour au lendemain : les débats à venir porteront sur le délai à partir duquel les régimes spéciaux seront remplacés par le nouveau système universel.
Ce nouveau système, qui laisse chacun choisir son âge de départ, donne-t-il plus de liberté ?
- C’est un de ses avantages principaux [de la réforme sur les retraites]: on cotise, on sait à tout moment où on en est dans la composition de sa retraite, on peut donc décider des conditions de son départ. Mais nous tenons à un principe fondamental : le niveau des pensions ne doit pas baisser. Il doit même augmenter pour les plus petites retraites, quand les gens ont travaillé toute leur vie mais touchent seulement quelques centaines d’euros par mois. Nous voulons que leurs pensions ne puissent être inférieures à 75% du SMIC. C’est pourquoi le Président Macron a eu raison de parler de durée de cotisation plutôt que d’âge de départ. Selon son métier ou son parcours, la durée de cotisation à partir du moment où on entre sur le marché du travail assurera l’équilibre du système et donc le niveau des retraites. C’est bien mieux que la solution hypocrite, utilisée par de nombreux gouvernements auparavant, qui fixait un âge de départ théorique - à 60 ou 62 ans - pour s’assurer la paix sociale, mais en dissimulant sa contrepartie, qui était la baisse continue du niveau des pensions.
- Je pense aux enseignants, aux infirmières et aux aides-soignants: leurs rémunérations sont trop faibles dans notre pays, depuis bien longtemps, et ne leur assureront pas un bon niveau de retraite par points. La réforme devra donc s’accompagner d’une amélioration de leur statut et de leur salaire. De même, les professions libérales risquent de voir sur-cotiser pour assurer des pensions constantes: une négociation avec leurs caisses, qui ont toujours très bien géré leurs budgets et leurs réserves, devra définir les conditions qui permettront d’amortir le passage d’un système à l’autre.
- S’il y a un sujet sur lequel il faut refaire un Grand Débat, c’est bien celui des retraites. Il concerne tout le monde, et chacun doit donc savoir ce qu’est le régime actuel, ce que sera le régime à venir, et comment il sera mis en place dans le temps. De ces échanges naîtront sans aucun doute des solutions pour des métiers particuliers, pour la notion de pénibilité, pour garantir la pérennité du système. Car le plus important est de bâtir pour cinquante ans et ne plus remettre en cause les règles! Cela mérite bien d’y passer un peu plus de temps pour débattre et pour mettre en place les nouvelles règles du jeu. C’est d’ailleurs ce que les députés MoDem ont demandé pour l’Acte II du quinquennat: après avoir réformé dans l’urgence pour que la France rattrape son retard dans les nombreux domaines où les précédents gouvernements avaient détourné le regard par lâcheté ou par calcul, le temps est venu de continuer notre transformation du pays, mais au plus près des Français. Chaque réforme doit être mieux partagée et s’inscrire dans le projet national que nous portons autour du Président de la République : celui d’une France mieux armée dans une économie libérale et mondialisée, qui soit ainsi capable d’en réguler les excès à l’aune de ses valeurs sociales, écologiques et sociétales. Fonder une nouvelle économie sociale de marché, et un pacte démocratique qui rende la parole aux Français, c’est cela le sens de notre engagement et l’exigence qui doit habiter toutes les réformes.

Philippe Berta (député)
Dans sept ans on aura tous la séquence de nos génomes. Si on n'est pas capable de l'assumer en France, ça se fera à l'étranger. On récupèrera aucune donnée et on n'en maîtrisera pas l'utilisation.

Nathalie Avy Elimas (députée)
Pour avancer vers une société plus inclusive, nous devons porter une attention particulière à l’accueil des enfants en situation de handicap dans l’école de la République.

●UDI
Jean-Christophe Lagarde (président)
La France, pays des droits de l'Homme et de la liberté d'expression, ne peut pas rester silencieuse face à l'arrestation de Nabil Karoui [en Tunisie].

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
- Il ne faut pas faire l'amalgame entre le sujet de la nationalité française et de l'immigration. Le défaut du système est que l'on ne maitrise pas nos flux migratoires.
- En tant que radical, je suis attaché au droit du sol. Ça fait partie du contrat républicain. La France s'est construite comme ça.
- Sous prétexte de compétitivité, les salaires sont bloqués dans la plupart des entreprises. À un moment donné, l'État doit remettre en place des dispositifs qui permettent de redonner un salaire net.
- Les patrons ont aussi une responsabilité lorsqu'une entreprise dégage du bénéfice, il n'y a pas que l'actionnaire : il faut aussi penser au salarié.
- Au titre du Mouvement radical pendant la crise des gilets jaunes, j'avais exprimé qu'il y a un vrai sujet sur le pouvoir d'achat des salariés et des travailleurs.
- Il faut que l'on soit tous convaincu que le pays a besoin d'initiatives économiques. Sur des sujets comme la transition écologique, il va falloir produire autrement, imaginer des procéder nouveaux.
- Lorsque l'État prend une décision et qu'il oublie les territoires, on ne peut pas les réintégrer comme ça dans les boucles de décision. Il faut faire dès le début confiance aux territoires.
- Au Mouvement radical, nous pensons qu'il y a plein de choses qui sont bien faites sur le terrain. Dès le début, l'État doit laisser les collectivités prendre les décisions, puis qu'il les évalue à 1, 3 ou 5 ans.
- La montée de violence est générale, notamment aux urgences ou contre les pompiers. Lorsque l'on a des circonstances pénales, il faut certainement aller plus loin.
- La montée des violences vis à vis des agents du service publics (police, enseignants, soignants...) sont largement antérieures aux gilets jaunes. Il faut d'ailleurs les dissocier des black blocks.
- Les actes pénalement répréhensibles contre les agents du service public, y compris les agents municipaux, doivent être sanctionnés. La République doit être aux côtés de tous les agents du service public.
- Il faut faire de la protection des plus fragiles et les plus exposés, comme les pompiers, une priorité pénale.
- Il faut les moyens de faire respecter la loi et d'exécuter les peines. Lorsque l'on fait quelque chose de mal et que l'on s'expose à une sanction, il faut être jugé, puni et que la peine soit exécutée.
- La justice n'a plus les moyens pour rendre jugement : prisons saturées, peines non appliquées... Crimes homophobes, islamophobes, contre les femmes... : cette montée de violence est générale.


L’Humeur du Centriste. Résistons aux tentatives de «coup d’Etat larvé» des populistes démagogues

Boris Johnson et Matteo Salvini, deux personnages aussi imbuvables que prêts à tout pour faire triomphe leurs égos (et leurs idéologies ensuite) se sont donc lancés dans une guerre contre la démocratie, le premier en «prorogeant» le Parlement britannique afin de faire passer en force son Brexit pur et dur auquel il rêve dans une fantasmagorie où le Royaume Uni redeviendrait la première puissance mondiale débarrassé de ses chaînes européennes, le second en tentant de court-circuiter le tempo électoral parce qu’il y voit un moyen de s’emparer du pouvoir.
Ils ne sont pas les seuls et ils suivent comme des petits soldats stupides et bornés leur maître, Donald Trump, qui tente sans cesse de contourner les règles démocratiques de son pays, dont celles de la Constitution, pour faire avancer son agenda.
C’est aussi le cas d’autres personnages dangereux comme Orban en Hongrie où les droits de l’opposition sont constamment rognés ou comme Kaczynski en Pologne avec, par exemple, les lois scélérates pour mettre au pas les juges indépendants et en nommer d’autres à sa botte.
On ne parlera même pas d’Erdogan qui, lui, a réussi à presque faire disparaitre les règles démocratiques en Turquie.
Dans chaque cas, c’est cette démocratie républicaine qu’ils honnissent eux, leurs sbires et leurs électeurs qu’ils veulent affaiblir avant de la détruire tout court.
Cela s’appelle tout simplement un «coup d’Etat larvé» contre lequel tous les démocrates, dont les centristes, bien évidemment, doivent se lever pour empêcher ces tristes sires de réussir leurs desseins.
D’ailleurs, que ce soit en Italie ou au Royaume Uni mais aussi aux Etats-Unis, les centristes sont au premier rang des indignés qui se mobilisent pour bloquer cette destruction lente mais méthodique de la démocratie républicaine.
Tout cela vient nous rappeler, qu’à l’opposé de ce que prétendent certains, ces personnages ne sont pas que des guignols et des bouffons (ce que je crois) mais également des ennemis pernicieux et redoutable de la liberté (ce que je crois encore plus).
Sans oublier ceux qui estiment qu’ils ne représentent pas un péril pour la démocratie et qui ont participé activement à leur «dédiabolisation» comme c’est le cas en France avec Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.
Ainsi, il fut un temps où dans la plupart des démocraties occidentales, les médias refusaient de donner la parole à ces personnages au nom même des valeurs démocratiques et républicaines (mais aussi les «intellectuels médiatiques» qui refusaient de discuter avec eux).
Les responsables d’alors savaient que c’est par les mots que ceux-ci instillent leur poison dans les sociétés démocratiques, les précédents du XX° siècle le prouvant largement.
Mais, comme beaucoup, ceux qui dirigent aujourd’hui ces mêmes médias et ceux qui y travaillent, ont changé leur point de vue, souvent pour des questions uniquement de taux d’écoute ou de chiffre de vente.
Quoi qu’il en soit, tous ceux qui sonnent l’alarme depuis des années sont malheureusement confortés et il serait peut-être temps pour les irresponsables de les écouter un peu plus.
Avant qu’il ne soit trop tard.

Centristement votre,

Le Centriste


jeudi 29 août 2019

Propos centristes. Monde – Les centristes britanniques et européens vent debout contre le coup de force de Johnson; les centristes italiens se félicitent de l’accord anti-Salvini…

Voici une sélection, ce 29 août 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.


► Union européenne

Renew Europe

Sophie In’t Veld (députée européenne, Pays Bas)

[Suspension du Parlement britannique  par Boris Johnson pour empêcher un débat sur le Brexit] Suspendre le Parlement est essentiellement la suspension de la démocratie et la voix du peuple. Rien de moins qu'une prise de pouvoir anti-démocratique. Cela rend le slogan «reprendre le contrôle» assez sinistre.



Guy Verhofstadt (député européen, Belgique)

[Suspension du Parlement britannique  par Boris Johnson pour empêcher un débat sur le Brexit] «Reprendre le contrôle» n'a jamais paru aussi sinistre. En tant que député, je suis solidaire de ceux qui luttent pour que leurs voix soient entendues.  Il est peu probable que la suppression du débat sur les choix profonds contribue à fournir une relation stable future entre l'UE et le Royaume-Uni.



Nathalie Loiseau (députée européenne, France)

On voyait venir un Brexit sans accord. Là, c’est en plus un Brexit sans débat qui se profile. De quelle maladie souffre la démocratie britannique pour avoir peur de débattre avant de prendre une des décisions les plus importantes de son histoire ?



● Espagne

Inès Arrimadas (Ciudadanos, chef de l’opposition au Parlement de Catalogne)

- Triste journée pour la démocratie au Royaume-Uni. Fermer les parlements pour qu'ils ne «dérangent» pas les gouvernements et faire entendre la voix des représentants des citoyens est antidémocratique.

- Le Gouvernement n'a pas été soumis à aucune séance de contrôle depuis six mois. Le Tribunal constitutionnel a clairement indiqué que, même s'ils sont en fonction, ils doivent être entendus. Lorsque Sánchez était dans l'opposition, il exigeait de la transparence. Aujourd'hui, il se cache.



● Italie

Partito democratico

Le Parti démocrate a exprimé au Président de la République son soutien à la tentative de créer un nouveau gouvernement. «Nous pensons qu'il vaut la peine d'essayer de mettre en place un gouvernement qui tourne pour notre pays », a déclaré Nicola Zingaretti [secrétaire général du parti] après sa consultation au palais présidentiel.



Nicola Zingaretti (Partito democratico, secrétaire général)

- Nous ouvrons pour l'Italie un autre chapitre politique et nous pensons que le nouveau gouvernement peut résoudre les difficultés économiques grâce à l'engagement de tous.

- Nous aimons l'Italie et nous pensons qu'il vaut la peine d'essayer et de ne pas se dérober à cette responsabilité. Nous avons l'intention de mettre fin à l’ère de la haine et de la peur.

- Nous avons confirmé la nécessité de construire un gouvernement de rupture et nous avons défini les lignes directrices à donner au président du Conseil qui sera nommé [Giuseppe Conte].





Matteo Renzi (Partito democratico, sénateur)

Lorsqu'un gouvernement se forme, il est normal que s'affiche des ambitions, des exigences, des désirs. Mais ce gouvernement est né sur la base d'une urgence: éviter que les impôts n’augmentent et que l’Italie ne plonge dans la récession. C'est un acte de service au pays, d'abord. C'est pourquoi je vous invite tous à mettre de côté les ambitions personnelles et à aider le bien commun. Je ne demande pas à tout le monde de faire un pas en arrière comme moi. Il suffit que l’objectif qui est de sécuriser les institutions démocratiques et les économies des Italiens soit au centre de l’attention. Je peux vous assurer qu'il est difficile d'ignorer les insultes, mais que la politique se fait avec des sentiments et non avec des ressentiments. Tout a commencé parce que quelqu'un a demandé «les pleins pouvoirs . Le pouvoir n'est pas substantiel : le pouvoir est un verbe, de pouvoir changer les choses. On met ça au service en essayant de donner sans demander. Et tout sera plus simple.



Andrea Orlando (Partito democratico, député)

Nous empruntons un chemin difficile comportant de nombreux risques. Ces derniers jours, j'ai eu beaucoup de doutes. L'écoute de Salvini à la fin des consultations au Quirinal [palais présidentiel] en a annulé un grand nombre. L'Italie ne peut pas grandir avec la haine, la peur, les menaces quotidiennes.



● Royaume Uni

Liberal democrats

- C'est une attaque scandaleuse contre la démocratie. En suspendant le Parlement pour le contraindre par le biais du principe du No Deal, le gouvernement enlève la voix de la population au moment le plus important C'est un plan d'action dangereux et inacceptable auquel les Lib dems s'opposeront fermement.

- La menace d'un Brexit sans accord est déjà préjudiciable à l'économie britannique. Les Lib dems poursuivront leurs efforts multipartis pour éviter le «No Deal» et notre combat pour stoper le Brexit.



Jo Swinson (Liberal democrats, présidente)

- [Suspension du Parlement par Boris Johnson pour empêcher un débat sur le Brexit] Il s’agit d’une prise de pouvoir scandaleuse de la part d’un Premier ministre non élu.

- En suspendant le Parlement pour imposer un «No Deal», Boris Johnson et le gouvernement enlèveraient la voix du peuple. C’est un plan d’action dangereux et inacceptable auquel les Lib dems s’opposeront fortement.

- Je sais que certains députés conservateurs se sentent profondément mal à l'aise… et luttent depuis des semaines contre l'orientation du parti… il est encore temps d'agir. Les Libéraux démocrates sont prêts à travailler avec eux.



Edward Dabey (Liberal democrats, député)

Cela pourrait briser la démocratie parlementaire britannique. Ce serait un coup d’état - et il est scandaleux que Johnson ait mis la reine dans cette position. Les députés de tous les partis politiques et de tous les côtés du débat sur le Brexit doivent s'unir pour sauver notre pays.



Chuka Umunna (Liberal democrats, député)

Le Premier ministre se comporte comme un dictateur pur et simple, et le Parlement du peuple ne l’acceptera pas.



Tom Brake (Liberal democrats, député)

- Boris Johnson ne peut pas être autorisé à fouler aux pieds notre démocratie parlementaire. Les Libéraux démocrates feront tout ce qui est en leur pouvoir pour arrêter ce qui se passe.

- Boris Johnson ne peut pas être autorisé à rogner sur notre démocratie parlementaire. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher cela.

- La mère de tous les parlements ne lui permettra pas d’empêcher le Parlement du peuple de participer à la plus grande décision à laquelle notre pays doit faire face. Sa déclaration de guerre se heurtera à une poigne de fer.



Layla Moran (liberal democrats, députée)

- Boris Johnson suspend le Parlement pour tenter de passer en force un No Deal pour le Brexit. C'est un lâche. Il ne croit pas au pouvoir de contrôle des Communs et c'est son seul moyen d'obtenir ce qu'il veut.

- Boris Johnson empêche le peuple, par l'intermédiaire de leurs représentants, de se faire entendre. Il doit être arrêté. Les Lib Dems pensent que le peuple doit avoir le dernier mot sur le Brexit.



Anthony Hook (Liberal democrats, député)

Suspendre le Parlement britannique pour des raisons politiques va clairement à l’encontre des principes fondamentaux de l’Union européenne et des principes fondamentaux que toute démocratie parlementaire devrait respecter.



Irina Von Wiese (Liberal democrats, députée)

Résister! Je suis à Westminster avec mes collègues pour protester contre Boris Johnson et sa tentative éhontée de suspendre le Parlement. Nous pouvons ensemble stopper le Brexit!



Alistair Carmichael (Liberal democrats, député)

Il n'y a pas de mandat pour un Brexit sans accord. Les voix du peuple doit être entendue. Nous devons empêcher un «No deal» catastrophique et laisser aux citoyens le dernier mot sur le Brexit, avec la possibilité de rester dans l'UE.



► Monde

● Canada

Justin Trudeau (Premier ministre)

- Ces quatre dernières années, le Canada a accru sa présence sur la scène mondiale. Les Canadiens ont montré leur vraie nature au reste du monde. On a noué des partenariats commerciaux qui ont permis de créer des emplois et des occasions. Et le Canada restera aussi fort & inclusif.

- Les dirigeants du G7 se sont réunis cette fin de semaine pour s'attaquer aux problèmes mondiaux les plus urgents. Le Canada sera toujours prêt à agir à cet égard, car une économie mondiale forte permet de créer plus d'emplois et d'opportunités pour la classe moyenne ici au pays.

- Élever des enfants est une joie, mais ça coûte cher. Notre gouvernement aide les familles grâce à l’Allocation canadienne pour enfants et à plus d’options de congés parentaux. Ainsi, vous pouvez passer plus de temps avec vos enfants et moins de temps à vous inquiéter des coûts.



● Etats-Unis

Donald Payne jr (Parti démocrate, représentant)

Aujourd'hui est l'anniversaire du discours «J'ai fait un rêve» du Dr Martin Luther King! Ce n'est que lorsque nous réaliserons sa vision de cette puissance par la diversité et l'égalité que l'Amérique sera vraiment... «enfin libre...»



Hillary Clinton (Parti démocrate, ancienne secrétaire d’Etat)

Les responsables républicains de tout le pays ont utilisé le «gerrymandering» (charcutage électoral) pour choisir leurs électeurs plutôt que de laisser les électeurs choisir leurs représentants.



Third Way

Les victoires des Démocrates en 2018 étaient en grande partie dues à la confiance que les Américains avaient sur leur position à propos de la santé. La dernière chose qu'ils devraient faire en 2020 est de céder cet avantage en misant sur des idées impopulaires comme l'interdiction des assurances privées.