dimanche 17 juillet 2022

Propos centristes. France – Il y a 80 ans, la rafle du Vel d’Hiv / Lutte contre la sécheresse / Le plein emploi n’est pas une utopie / Sobriété énergétique / La jeunesse au cœur de l’action du gouvernement…

Voici une sélection, ce 17 juillet 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Le 16 juillet 1942, il était quatre ou cinq heures du matin lorsque des policiers, des français, se mirent à frapper aux portes de foyers du Marais, de Montmartre, de Belleville et de Ménilmontant, de Nanterre, de Clichy. Des milliers de familles basculèrent alors en plein cauchemar simplement parce qu’elles étaient juives. Sur des paliers encombrés de jouets d’enfants, face à des portes que personne ne fermait à clé, les policiers n’eurent besoin que d’une arme, des listes de femmes, d’hommes et d’enfants dont le seul tort était d’être juif et qu’ils embarquèrent dans ces bus de la honte qui furent le prélude à ces trains de la mort.
Cinq jours durant, le Vélodrome d’Hiver se transforma en premier cercle de l’enfer. Et dans cette antichambre des camps, devant leurs geôliers en képis, des familles françaises se chuchotaient des mots en yiddish pour se rassurer en se disant que la France ne ferait jamais cela, ne pouvait pas faire cela. Pourtant la France le fit. L’Etat français le fit. L’Etat français parqua ces familles et les retrancha dans des camps d’internement à Drancy, à Beaune-la-rolande, à Pithiviers, avant de les déporter dans des camps d’extermination où dans leur immense majorité ils furent aussitpot assassinés dans les chambres à gaz.

> Il y a une falsification de l'histoire, une nouvelle forme de révisionnisme historique, voire de négationnisme sur la responsabilité du régime de Vichy. Ni Pétain, ni Laval, ni Bousquet, ni Darquier de Pellepoix, aucun de ceux-là n'a voulu sauver des Juifs.

> Nous n'en avons pas fini avec l'antisémitisme.

> En votant souverainement aujourd’hui en faveur de la proposition faite par la France au terme de sa Présidence du Conseil de l’Union européenne, le Parlement macédonien fait une fois de plus le choix résolu de l’Europe.
La France se tiendra aux côtés de la Macédoine du Nord lors de la première conférence intergouvernementale qui ouvrira une phase historique de son processus d’adhésion à l’Union.

> La solidarité est nationale : trois mille pompiers venus de toute la France luttent contre les incendies qui frappent le sud du pays. Je salue leur courage et leur engagement aux côtés des élus. Au front, ils sauvent des vies. Nous pensons à eux ainsi qu’aux habitants évacués.
La solidarité est européenne : il y a un an, alors que la Grèce faisait face à de terribles incendies, nous nous sommes mobilisés en Européens. Ce midi, des appareils des forces de secours grecques sont arrivés dans le sud pour soutenir l’action de nos pompiers.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Il y a 80 ans, 13 000 innocents, parce que juifs, étaient livrés à la barbarie dans la promiscuité et l’angoisse du Vélodrome d’hiver. L’Etat français porte une responsabilité devant l’Histoire. La République mènera sans relâche le combat pour leur mémoire.

> Le travail de mémoire, c'est de ne jamais laisser passer le moindre geste, le moindre mot. Nous continuerons, nous poursuivrons sans relâche, sans jamais nous dire que la bataille est gagnée. Le combat contre l'antisémitisme ne s'arrête jamais.

> Ensemble, nous commémorons les 80 ans de la rafle du Vel'd'Hiv. Nous envoyons un message à notre jeunesse et aux générations à venir. N'oubliez pas, n'oubliez jamais !

> Oui, ces jours de juillet 1942, la France a perdu un peu de son âme.

> [Discours lors de la restitution de livres de la bibliothèque de George Mandel] (…) Notre histoire est ainsi faite. Les heures graves côtoient les moments brillants. Il y a les droits conquis, les progrès arrachés. Mais il y a aussi les fautes, les chutes, les drames. Face à cela, notre erreur serait de ne pas regarder l'histoire en face, de tenter de masquer les pages qui gênent, ou de ne parler que d'elles. Notre histoire est un tout. Notre devoir, c'est de la faire connaître, c'est d'en faire vivre la mémoire, c'est d'en tirer les leçons pour l'avenir. (…)

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Il y a 80 ans, la barbarie nazie frappait Paris en son cœur. Plus de 13 000 juifs, dont 4.000 enfants, étaient interpellés par la Police de Vichy, lors de la rafle du Vel d’Hiv, avant d’être déportés. Personne ne peut oublier.

> Le Gouvernement réunira le Comité des signataires calédonien à la rentrée afin de clôturer le cycle des référendums et d’engager les discussions sur l’avenir de l’archipel au sein de la République Française. Je me rendrai ensuite sur place à la rencontre des calédoniens.

> L’Allemagne restitue 5 livres ayant appartenu à Georges Mandel, ministre de l’Intérieur en 1940, spoliés par les nazis. Hommage à «un politique au sens le plus élevé du terme, un patriote au sens le plus haut et un républicain au sens le plus vrai» comme le dit le Général de Gaulle.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Les mots qu'il fallait dire à propos de la rafle du Vel d'Hiv: «Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français» (président Chirac, 16 juillet 1995). Ne jamais oublier. Toujours se battre pour la liberté.

> Je me réjouis de la signature ce matin par la Bulgarie et la Macédoine du Nord du protocole bilatéral, texte proposé par la France. Il ouvre la voie aux négociations d'adhésion à l'Union européenne de la Macédoine du Nord et contribue à la stabilité dans les Balkans.

> 8 ans après que le vol MH17 a été abattu, la France honore la mémoire des 298 victimes, exprime sa solidarité à leurs proches et attend une pleine coopération de la Russie pour que les responsables répondent de leurs actes, comme l'exige le Conseil de sécurité des Nations unies.

> Ce 17 juillet marque aussi l'anniversaire de la création en 1998 de la Cour Pénale Internationale. La France soutient son action, y compris en Ukraine, car il ne saurait y avoir d'impunité pour les criminels de guerre.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Le plein emploi n’est pas une utopie, c’est notre objectif avec le Président de la République.

> La politique du président de la République est de considérer que le travail est un outil d’émancipation et de production de richesses.

> Une fois qu’un homme ou une femme est au RSA, est-ce que la société a fait son travail ? La réponse est non. (…)
Un bénéficiaire sur deux est au RSA depuis plus de quatre ans. Il faut veiller à ce qu’en contre partie du RSA, il y ait un retour à l’emploi».
Je ne connais aucun bénéficiaire du RSA qui est riche et je ne connais aucun bénéficiaire du RSA qui est heureux de l’être.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Parcoursup s’améliore continuellement, année après année, depuis cinq ans. Aujourd’hui, au terme de la phase principale, un peu plus de neuf lycéens sur dix ont reçu au moins une proposition d’admission. La procédure a été plus fluide. Et il y a eu moins d’attente pour les candidats que l’an dernier. C’est parce que nous avons un peu raccourci les délais des réponses accordés aux candidats pour chaque proposition. Les retours d’expériences ont servi.
Les résultats globaux, tous candidats confondus, traduisent eux aussi une amélioration. A la fin de la phase principale, 83,1% de l’ensemble des candidats, c’est-à-dire des lycéens, des étudiants en réorientation et des personnes en reprise d’études, ont reçu au moins une proposition en 2022, contre 82,8% en 2021. C’est vrai des 622 259 lycéens (90,4% contre 89,5%) comme des 185 656 étudiants en réorientation (79% contre 77%). Les 32 812 lycéens et étudiants scolarisés à l’étranger sont moins bien lotis (44,4%), car l’essentiel d’entre eux sont des ressortissants de pays en dehors de l’Union européenne, qui n’ont accès sur Parcoursup qu’aux formations sélectives.

> Il est vrai que cette année encore la proportion de lycéens ayant reçu au moins une proposition est plus importante en voies générale (95,8%) et technologique (85,9%) qu’en voie professionnelle (77,1%). Mais la situation s’est améliorée dans chacune des filières, en particulier de plus de 3 points pour les bacheliers professionnels (74 % en 2021). (…)
Pour autant, il faut comprendre que le taux de propositions s’est bel et bien amélioré : 86,1% des candidats (hors reprises d’études) ont reçu au moins une proposition en phase principale cette année, contre 85,5% l’an passé. De plus, on ne s’arrête pas là ! Dès le 1er juillet, nous avons contacté tous les candidats sans proposition par courriel. Et nous avons téléphoné à tous les lycéens et étudiants en réorientation concernés pour savoir s’ils comptaient poursuivre en phase complémentaire, ou s’ils avaient changé de projet. Certains se sont inscrits dans des formations hors Parcoursup, d’autres ont trouvé un emploi, partent à l’étranger ou s’engagent dans un service civique. Ce n’est pas évident de savoir combien restent encore réellement en attente d’une proposition dans Parcoursup. (…)
Aujourd’hui chaque candidat encore en recherche d’une formation est informé et invité à saisir les commissions d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) mises en place dans chaque région académique. Depuis le 1er juillet, un peu plus de 7 000 lycéens ont saisi cette opportunité. C’est une donnée objective pour cerner combien de candidats sont encore en recherche. Parmi eux, 4 187, soit plus de la moitié, ont ainsi déjà trouvé une formation répondant à leur projet d’études. Les CAES accompagnent en ce moment 2 917 lycéens. (…)
L’objectif, c’est que le plus possible aient une proposition d’ici fin juillet. Aussi, ceux qui ont encore des vœux en attente à l’issue de la procédure principale sont invités à les hiérarchiser d’ici lundi soir pour indiquer leur préférence. Cela doit permettre accélérer la procédure. Lorsque nous identifions des désistements, les places libérées peuvent alors être proposées aux candidats en attente de réponse. Cette amélioration vise à ce que le maximum d’étudiants puisse passer des vacances en août l’esprit tranquille. Les candidats n’ayant reçu aucune proposition peuvent aussi s’inscrire en phase complémentaire et saisir les CAES. Notre but est vraiment de ne laisser aucun élève au bord du chemin. Je rappelle cet accompagnement personnalisé n’existait avec APB. 

> Les candidats peuvent choisir parmi 100 000 places de formations encore vacantes, dans un peu plus de 5 800 formations différentes. Aussi bien dans les nouvelles licences Accès Santé (62 LAS ont encore des places), dans les licences de droit, d’économie-gestion ou de lettres, que dans des formations sélectives comme les classes préparatoires, qui ne font plus le plein partout, en BTS ou en BUT.

> Curieusement, ceux qui suggèrent d’abolir la plateforme ne disent jamais par quoi ils la remplaceraient. Par des envois postaux ou des files d’attentes devant les établissements ? Je pense qu’aucun pays n’a intérêt à cela, Parcoursup est un outil qui a contribué à mieux orienter les étudiants et permis ainsi d’améliorer leur insertion dans le supérieur. Le taux de réussite en licence, même s’il est à prendre avec beaucoup de précaution pour l’année 2021 en raison du Covid, a progressé, passant de 40 % en 2017 à 45 % en 2019 et 53 % en 2020. La plateforme demande bien sûr encore des améliorations. Mais revenir en arrière n’aiderait en rien les candidats, au contraire.

> Il faut avant tout améliorer l’orientation des élèves. Il y a déjà eu un gros travail de réaliser. Il n’y a jamais eu autant d’informations sur les formations que sur la plateforme Parcoursup. Il faut maintenant rendre tout cela plus accessible. On y travaille avec mon collègue Pap Ndiaye, le ministre de l’Education nationale et de la jeunesse. La demi-journée avenir qui sera mise en place dès la 5è permettra notamment de mieux faire connaître tous les métiers et d’améliorer l’orientation.

> Le gouvernement a déjà créé 84 000 places dans l’enseignement supérieur en 5 ans. Nous allons continuer cet effort. La tension a un peu baissé dans des filières comme les staps ou le droit, moins ailleurs. Mais à un moment donné, il faut quand même faire correspondre le nombre de places ouvertes et financées, avec les besoins et les débouchés professionnels. Car au fond, rien ne serait plus frustrant pour un étudiant de découvrir avec une licence ou un master en poche que son cursus n’offre pas autant de débouchés professionnels qu’il le pensait en terminale. Nous avons là une responsabilité collective.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Nous avons tenu un comité national sécheresse réunissant l'ensemble des acteurs du monde agricole. Face à cette situation exceptionnelle, le gouvernement est pleinement mobilisé.
Notre action collective porte sur 5 axes :
- Préserver l'eau pour les usages prioritaires
- Permettre l'alimentation animale
- Renforcer la prévention notamment sur le risque incendie
- Poursuivre les actions du Varenne de l’eau
- Structurer un suivi de la sécheresse agricole.

> La résilience de notre monde agricole face aux effets du changement climatique est l’un des plus grands défis de notre siècle, il en va de la pérennité de nos productions et donc de notre souveraineté alimentaire.

> [Politique agricole commune] La France a finalisé son plan stratégique national et l’a envoyé à la Commission européenne. Deux ans de travail et de concertation avec les parties prenantes, de co-construction avec les Régions. C’est une victoire collective qui donne la visibilité aux agriculteurs avant leurs semis.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> J’ai demandé aux fournisseurs d’électricité de proposer des offres qui incitent à la sobriété des Français. Objectif : réduire la consommation pendant les périodes de tensions du réseau électrique, en échange de tarifs plus avantageux.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Séjours à petit prix, moments de répit pour les personnes handicapées et leur famille : l’État soutient des solutions concrètes pour rendre les vacances accessibles à tous et réduire les inégalités de destin. Merci aux collectivités et aux élus mobilisés!

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Aujourd’hui on se souvient qu’il y a 80 ans plus de 13000 juifs étaient raflés par l’État français. N’oublions ni l’horreur, ni la responsabilité. Pour que plus jamais cela n’arrive.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Comme un clin d’œil de l’histoire, lourd de sens et plein d’espoir, c’est aussi un 17 juillet, il y a 43 ans, que Simone Veil, rescapée de la Shoah et inlassable militante de l’Europe, fut élue première Présidente du Parlement européen.

> Une cérémonie bouleversante et digne avec Elisabeth Borne pour le 80ème anniversaire de la rafle du Vel d’hiv: se souvenir de tous les crimes et de toutes les victimes, honorer le courage des justes, ne jamais oublier, ne rien laisser passer aujourd’hui encore.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 Juifs sont raflés par l’Etat français, parqués dans le Vel d’hiv puis envoyés vers la mort. N’oublions jamais ni l’horreur ni la responsabilité. 2022, le poison de l’antisémitisme n’a jamais disparu. Ne rien laisser passer. Lutter.

> L'action du gouvernement est tout sauf punitive, elle est préventive, avec une volonté d'accompagner.

 

Sonia Backès (secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> Il y a 80 ans, l'État français participait à la Rafle du Val d'Hiv et apportait son concours aux crimes antisémites abjectes de l'occupant nazi. Honorer la mémoire de ces milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, tués parce que juifs, est un devoir de mémoire essentiel.
«Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre » disait Churchill. Je lutterai contre toutes les formes de communautarisme et de sectarisme qui abîment la cohésion nationale et nous éloignent de la fierté d'appartenir à un pays libre et fraternel.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 enfants, femmes et hommes juifs furent arrêtés par la police. Vel d’hiv, 80 ans après, n’oublions pas. Honorons leur mémoire. Et défendons, encore et toujours, la liberté et la démocratie.

> C’est historique ! La Macédoine du Nord a approuvé aujourd’hui un accord, négocié par la France, permettant l’ouverture de négociations d’adhésion à l’Union européenne. Nous construirons le futur ensemble, en Européens.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> 80 ans après la Rafle du Vel d’hiv nous nous inclinons devant la mémoire des victimes des crimes antisémites. Nous honorons également les Justes de France, ces héros de l'humanité. Ne jamais oublier.

> Dans sa déclaration de politique générale, la Première ministre a souligné combien la jeunesse est au cœur de notre action et de nos priorités. La nouveauté de ce mandat qui m'est confié, c'est effectivement cette double tutelle qui, je le dis et le répéterai, est une chance réelle. Elle signifie quoi ? La volonté de réunir toutes les forces en présence pour accompagner les jeunes : je suis en charge du Service National Universel, du périscolaire, de l'extrascolaire... On met le paquet pour permettre aux jeunes de trouver une formation civile, civique et professionnelle, afin de les aider à trouver leur propre chemin et à construire leur vie.  
La double tutelle permet un déploiement plus large de certains engagements, dont le Service National Universel, qui a accueilli en 2022, 40 000 jeunes volontaires : on connaît la capacité des Armées dans la gestion logistique et organisationnelle. Il faut davantage y voir une somme de nouvelles opportunités et de nouveaux moyens pour accompagner les jeunes. J'ai pour habitude de dire que le Service National Universel est le meilleur des trois mondes : l'éducation, l'engagement associatif et les corps en uniforme. Désormais, mon secrétariat d'Etat en est l'incarnation. 

> Le SNU est un projet ambitieux dont les premières expérimentations se sont déroulées pendant ces deux années de crise sanitaire. Une telle montée en charge logistique, dans une période aussi complexe, rencontre évidemment des obstacles et c'est pourquoi le ministre de l'Education nationale l'a souligné devant le Sénat. C'est l'essence même de ces phases d'expérimentation que de constater ce qui marche et ce qui marche moins bien, ce qui est à améliorer. Dès fin juillet, je réunirai les différents acteurs du SNU afin de réaliser un retour d'expérience de ces séjours pour continuer sans relâche à construire et perfectionner ce dispositif. 

> On sait très bien que ce qui permet de s'émanciper, de ne pas subir la précarité, c'est d'avoir un travail, une formation, pour vivre dignement. Cela étant dit, il faut répondre aux urgences immédiates ! Ça passe par la revalorisation des bourses dès cette rentrée, le maintien du repas à un euro pour les étudiants boursiers, une aide exceptionnelle de 100 euros pour les étudiants les plus modestes, le renouvellement du gel des frais d'inscription à l'université et des loyers en résidence universitaire. Et, je crois que c'est essentiel, par l'accompagnement des étudiants qui travaillent avec la prime d'activité augmentée de 90 euros par mois. Sur les 2,7 millions d'étudiants, 1,5 million, plus de la moitié, pourront bénéficier à la rentrée 2022 d'une ou de plusieurs mesures, pour pouvoir étudier dans de bonnes conditions et répondre aux conséquences de l'inflation que nous connaissons en ce moment. Mon job est de maintenir et de renforcer l'égalité des chances. C'est la boussole que m'ont donnée le président de la République et la Première ministre : que chaque jeune puisse trouver les moyens de s'émanciper, de faire en sorte que les destins ne soient pas écrits à l'avance. Et ça, ça passe aussi par la mobilisation de toute la communauté scolaire, les associations, et les élus locaux.  

> Avec Elisabeth Borne, à l'époque au ministère du Travail, nous avons porté le programme "1 jeune, 1 solution", qui a permis à quatre millions de jeunes de bénéficier d'une formation professionnalisante, de trouver sa solution. Au sortir du quinquennat précédent, nous avons le taux de chômage des jeunes le plus bas depuis 40 ans ! J'ai toujours refusé cette expression de génération sacrifiée mais oui, elle a fait des sacrifices, et de nombreux c'est une réalité, elle a donc vocation à être encore plus accompagnée. Sur chaque texte de loi, chaque décision gouvernementale, elle doit être un aiguillon.  

> Logement, transports, économie, formation professionnelle : aucun projet de loi ne doit pouvoir se faire sans intégrer la dimension jeunesse. De la même manière, durant la présidence française de l'Union européenne, nous avons renforcé le «Youth impact», une clause semblable au niveau européen. 

> On est en train de construire un chemin de citoyenneté. Voter, ça s'apprend. Comment peut-on renforcer ce parcours ? Bien sûr l'école, avec l'éducation civique et morale consolidée dans les programmes, le parcours citoyen, la démocratie collégienne et lycéenne a un rôle central à jouer. Ensuite, on a un nouveau temps fort, le Service National Universel, qui a pour vocation de réconcilier l'engagement citoyen et politique des jeunes, en renforçant notamment la connaissance de nos institutions et de notre démocratie. Chaque jeune doit prendre conscience de son rôle, son pouvoir, et nous ne devons pas nous habituer au fait que l'abstention est la première gagnante chez les 18-25 ans. Près de neuf jeunes sur dix s'étaient abstenus aux élections régionales et départementales de 2021 !  
La démocratie doit être une cause à part entière. C'est un muscle, si on ne le travaille pas, si on ne le développe pas, il s'atrophie. Nos élections doivent redevenir des rendez-vous pour les jeunes. D'où l'importance de la clause d'impact jeunesse pour qu'ils se sentent écoutés et représentés. Lors de mes déplacements, un certain nombre d'entre eux me disaient «Il faut supprimer les emballages plastiques, les pailles !», je leur répondais que c'est par la loi que nous les avons interdits. C'est du concret. C'est par le vote que les engagements deviennent réalité et que l'on transforme la vie quotidienne. Pour les jeunes, il n'y a que l'action qui compte. Je laisse aux oppositions les intentions et les grandes déclarations. 

> Franchement, personne n'est dupe devant la tentative de déstabilisation de Marine Le Pen, qui essaie de créer des oppositions au sein du gouvernement. Il ne faut y voir qu'une manoeuvre politicienne. On n'attendait rien de plus de sa part. Et ça ne méritait pas de réponse de la mienne. Mon premier engagement politique s'est fait contre l'extrême droite, et depuis mon élection en 2017 en tant que députée, je n'ai cessé de m'élever contre ses idées. 

> Avec Pap Ndiaye, notre ligne est de porter le projet du président de la République. Nous travaillons, main dans la main, exclusivement pour les élèves et la jeunesse. Oui, le premier acte de Mme Le Pen est de tenter de créer de la distance entre nous avec de l'outrance. Pour son premier déplacement, le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse a rendu hommage à Samuel Paty en se rendant dans son collège, un premier acte - symbolique et républicain. Je reconnais sa volonté de bâtir une école de la République encore plus forte, basée sur encore plus d'égalité réelle, de méritocratie.  
Notre ambition, avec Pap Ndiaye et Sébastien Lecornu, est de donner aux jeunes le plus de voies possibles pour être heureux dans leur vie d'aujourd'hui et de demain. J'ai conscience de nos histoires différentes, mais on les met en commun pour que cela réussisse. 

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> «Ils étaient 4.000 enfants juifs, en juillet 1942, qui, comme moi, faisaient des rêves. » confiait Annette Muller. Le 16 juillet 1942, les rêves de 13.152 hommes, femmes et enfants se sont éteints dans les camps de la mort et, avec eux, notre Histoire s’est assombrie.

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> On pense naïvement que l'indignité peut s'arrêter là où commence la mémoire de la Shoah. Pas avec la France Insoumise. Eux défilent avec ceux qui moquent l'étoile jaune, se font soutenir par Corbyn, insultent la mémoire des rescapés. Eux profanent et souillent la mémoire.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> « Ces jours de juillet, la France a perdu un peu de son âme ». Honoré et ému d’avoir assisté à la cérémonie de commémoration des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv et d’hommage aux Justes, avec Elisabeth Borne. Plus que jamais, luttons contre toutes les formes d’antisémitisme.

> Insulter la mémoire des déportés pour des attaques politiciennes, inviter Corbyn, dénoncer les « ukases arrogants » du CRIF, rendre le grand rabbin d’Angleterre et les « réseaux d’influence du Likud » responsables d’une élection. Qui est encore surpris par les ignominies de LFI?

 

● Parti radical
> 80ans après la rafle du Vel d’hiv le Parti radical se souvient des 13152 juifs arrêtés à Paris et déportés par la police de Vichy. Laurent Hénart, président du parti rend hommage aux victimes du fascisme et alerte sur la hausse des actes antisémites et leur menace pour notre démocratie.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

> Le 17 juillet 1979, Simone Veil devenait la première présidente du Parlement européen élue au suffrage universel direct. À la tête d’une institution qui avait alors peu de pouvoir, elle réussit à lui donner une visibilité particulière sur les sujets des droits de l’homme.
Icône politique dans notre pays, Simone Veil est aussi une figure très respectée dans toute l’UE. Ses combats continuent de nous inspirer, nous et nos collègues eurodéputés étrangers.

 

Valérie Hayer
> La Commission saisit la Cour de justice de l'UE d'un recours contre la Hongrie pour violation des droits des personnes LGBTIQ. Peu à peu, notre combat pour l’État de droit et le respect des valeurs fondamentales avance !

 

 

La quotidienne centriste du 17 juillet 2022. L’UE doit-elle au plus vite se séparer de la Hongrie?

La Hongrie n’a-t-elle «plus rien à faire dans l’Union européenne» comme le pensent et même le disent certains dirigeants européens?

Corruption, manquement à l’Etat de droit, stigmatisation des minorités sexuelles, attaque contre le pluralisme des médias, proximité avec la Russie de Vladimir Poutine, xénophobie et racisme, le régime de Viktor Orban est très loin de respecter les critères qui impliquent une présence dans l’UE.

Et depuis le début des dérives du populiste extrémiste, les instances européennes ainsi que les élus du Parlement européen sans oublier la plupart des gouvernements des pays membres l’ont mis en garde et l’ont menacé de sanctions.

Sans résultats probants.

Aujourd’hui, la nécessité impérieuse d’approfondir l’Union pour la renforcer face aux énormes défis qui se présentent à elle comme, entre autres, l’invasion de l’Ukraine par Poutine et une instabilité chronique du continent que cela implique pour des années, les ravages du réchauffement climatique, l’immigration incontrôlable et le terrorisme, il n’y a pas de place pour un cheval de Troie en son sein.

D’autant que d’autres gouvernements en particulier celui de la Pologne, sont tentés d’imiter la Hongrie en constatant que les avertissements et les menaces de Bruxelles ne produisent guère d’effets et surtout peu de véritables punitions.

Il est certain que la froide analyse de la situation actuelle aboutit à affirmer que l’Union européenne se porterait mieux sans la Hongrie car elle pourrait aller de l’avant sans les blocages et les chantages d’Orban.

De ce point de vue, un précédent appuie cette analyse, la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Le Brexit a en effet permis que l’UE lors de la crise sanitaire de la covid19 adopte des mesures sanitaires communes puis, face à la crise économique et sociale qui en a résulté d’élaborer et de mettre en œuvre le plan de relance européen puis d’être unis face à l’agression de l’Ukraine par Poutine.

Toutes choses qui auraient été impossibles avec un gouvernement britannique dirigé par Boris Johnson ou un autre conservateur.

Mais, à chaque fois, Orban a menacé de faire capoter ces avancées.

Sans lui, oui, l’Europe se porterait mieux.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]