lundi 31 mai 2021

L’Humeur du Centriste. Quand Jean-Christophe Lagarde singe Hervé Morin

Jean-Christophe Lagarde & Hervé Morin

Il le déteste et pourtant il le singe!

Jean-Christophe Lagarde déteste Hervé Morin – qui le lui rend bien, soyez rassurés – mais le suit en tout.

Hier centriste avec Bayrou, les deux hommes ont rompu avec leur mentor en politique puis ont été ensemble au Nouveau centre puis à l’UDI jusqu’à ce que Lagarde devienne président après le départ de Jean-Louis Borloo et sa victoire sur Morin qui, ne supportant pas d’être sous les ordres du député de Seine-Saint-Denis claqua alors la porte avant de créer un parti Les centristes, juste au moment où il cessait de l’être…

Un des épisodes fameux de leur guéguerre de seconds couteaux de la politique intervint en 2012 lorsqu’Hervé Morin, en tant que président du Nouveau centre décida de se présenter à la présidentielle contre l’avis du second du parti – vous avez deviné qui?! – Jean-Christophe Lagarde, bien entendu!

Il faut dire que ce dernier en avait lourd sur le cœur puisqu’il affirmait que lors de l’élection à la tête du Nouveau centre, Morin et lui avait conclu un accord pour une présidence tournante qui ne vint jamais.

Précisons qu’Hervé Morin a toujours nié qu’il y ait eu un quelconque accord.

Toujours est-il que ce dernier commença sa campagne qui passa totalement inaperçue et qui ne recueillit jamais plus de 1 à 1,5% dans les sondages.

Obligé de se retirer parce qu’il n’était même pas sûr d’obtenir le nombre de parrainages nécessaires pour se présenter (beaucoup d’élus du Nouveau centre ne comptaient pas le soutenir), il en voua une haine encore plus grande et tenace vis-à-vis de son rival qu’il accusa d’avoir fait capoter sa candidature, ce qui est en partie vrai.

Mais, pour être honnête, il faut ajouter que sa prestation était proche du degré zéro.

Toujours est-il qu’en reprenant sa liberté, Hervé Morin a commencé à tendre dangereusement vers la Droite et à être un des opposant les plus agressifs à François Bayrou et, surtout, à Emmanuel Macron.

Aujourd’hui, Les centristes sont un simple appendice de LR et n’existent que grâce à eux et aux accords électoraux qu’ils concluent ensemble, ce qui a d’ailleurs permis à Morin de devenir président de la région Normandie et de faire la course en tête pour les régionales de juin prochain.

Jean-Christophe Lagarde, lui, a navigué a vu après le départ de son rival, cherchant par tous les moyens d’exister et de tenter de donner du poids à l’UDI.

Mais comme pour Morin avec Les centristes, il n’y ait pas parvenu.

En 2017, il s’opposa à Emmanuel Macron pour la présidentielle en soutenant François Fillon jusqu’au bout et, surtout, en refusant de se présenter alors même qu’il avait affirmé – comme aujourd’hui – qu’il allait le faire.

Et depuis, entre tentatives de rapprochement et mauvaise humeur parce que l’on ne répond pas à ses avances et ses offres de service, il est marginalisé dans la sphère centriste et ne parvient plus à avoir une couverture médiatique notable comme… Hervé Morin!

Ambitieux, peu diplomate et agressif, il est devenu depuis deux ans un des critiques les plus virulents d’Emmanuel Macron et de sa majorité centriste, s’éloignant de facto du Centre tout en revendiquant d’en être le seul représentant réel…

Un peu comme Mitterrand qui se disait socialiste!

Notons que c’est grâce à cette virulence contre le chef de l’Etat qu’il a encore la possibilité d’être invité par les médias d’où sa surenchère permanente dans les attaques, la dernière étant que Macron n’est pas centriste mais «bonapartiste» – ce qui fera rire tous ceux qui connaissent Lagarde et ses méthodes musclées de gouvernance – et qu’il perdra contre Marine Le Pen parce qu’il a soi-disant «rallumé la haine sociale dans notre pays», c’est-à-dire qu’il a fait courageusement les réformes que tous les centristes attendaient depuis longtemps et que donc il s’est heurté aux extrémistes, aux populistes, aux corporatismes et aux démagogues, c’est-à-dire à tous les ennemis des centristes!

Ajoutons que Lagarde appelle ça, sans rire, de l’«opposition constructive»!

Et voilà désormais dans son mimétisme de Morin qu’il veut se présenter à la présidentielle.

Et devinez quoi?

Il fait les mêmes scores que celui-ci, ceux qu’il rallait à plaisir.

Quant à sa fibre centriste, elle se résume dans cette explication tordue à propos des régionales quand on lui demande pourquoi son parti fait alliance avec le parti d’extrême-droit Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan en Bourgogne-Franche-Comté.

Selon lui – et il nous prend sans doute pour des imbéciles – l’incohérence ne vient pas de lui mais de Dupont-Aignan qui décide de faire alliance avec deux partis pro-européens – LR et l’UDI.

A ce compte là toutes les alliances avec le RN peuvent se justifier!

Oui, Jean-Christophe Lagarde est presque un soldat perdu du Centre.

Encore un petit effort pour rejoindre son si grand ennemi Hervé Morin dans le marais des porteurs d’eau de la Droite où vivent malheureusement beaucoup trop d’anciens centristes.

Centristement votre.

Le Centriste

 

dimanche 30 mai 2021

Propos centristes. Monde – Adoption du plan de relance européen; budget etasunien historique; démocratie libérale menacée par le communautarisme et le populisme; lutte contre la covid19; rupture des négociations entre la Suisse et l’Union européenne…

Voici une sélection, ce 30 mai 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
Dacian Ciolos (président)

- [Adoption du plan de relance européen par les 27 Etats membres] Un moment historique pour l'Union européenne et un bond en avant pour la solidarité européenne! Nous avons relevé le défi d'une crise sans précédent. Des milliards peuvent désormais affluer pour sécuriser la reprise, avec des priorités communes. Fier du rôle clé que Renew Europe a joué pour en faire une réalité.

- La nomination du procureur de l'UE la semaine prochaine est un moment important dans l'intégration de l'UE et la lutte contre la fraude et la corruption.

 

Luis Garicano

Ce que beaucoup pensaient inimaginable il y a un an, les obligations européennes, sont désormais une réalité. Les États membres ont autorisé à l'unanimité l'UE à les émettre pour financer la reconstruction de nos économies.

 

Michal Simecka

Nous devons nous concentrer davantage sur la mise en œuvre et l'application de règles communes pour garantir que les perturbations de l'ouverture des frontières restent limitées et proportionnées aux circonstances exceptionnelles auxquelles elles sont censées remédier.

 

Katalin Cseh

Lors de l’audition sur le contrôle budgétaire du Parlement européen d’aujourd’hui, j’ai transmis un message de mes électeurs de Mátészalka, en Hongrie, qui souhaitent vraiment voir la Commission européenne s’attaquer à la corruption. Les électeurs sont notre vérification de la réalité. Et il y a une raison pour laquelle ils sont impatients. L'UE a tergiversé pendant une décennie.

 

Bilbao Barandica

Nous sommes fiers et très satisfaits du processus de consultation des parties prenantes qui nous a permis d’élaborer un rapport réaliste mais ambitieux pour améliorer la mobilité en Europe. Des barrières techniques empêchent le train de démontrer toutes ses vertus en faveur dune mobilité plus efficace, agile et durable. La suppression de ces obstacles passe par l'installation du système européen automatisé de contrôle et de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS) sur l’ensemble du réseau ferroviaire de l'UE. Ce déploiement se fait attendre depuis longtemps aussi il faudrait multiplier par dix la vitesse d’installation de cette technologie afin de doubler le trafic passager sur les réseaux à grande vitesse d'ici 2030 et dans la même proportion pour le fret d'ici 2050. Les investissements sont donc essentiels pour atteindre les objectifs de décarbonisation des transports et de la mobilité, pour la sécurité ferroviaire, pour stimuler le développement de l'industrie européenne et devrait constituer une priorité pour le Fonds européen de relance et de résilience

 

Guy Verhofstadt

- Le conflit israélo-palestinien continuera de s’embraser. Une diplomatie à la manière d'Oslo est nécessaire, mais il en va de même pour la construction de bas en haut. Le principe directeur devrait être de se concentrer sur les droits humains et civils des Palestiniens.

- Fonds de relance et nouvelles ressources propres prêtes à l'emploi! Pour la première fois, les obligations européennes financeront une injection bien nécessaire dans l’économie européenne ... ce que nous avions déjà demandé mais que nous n’avions pas obtenu pendant la crise financière il y a 10 ans.

- Il y a 40 ans, la Grèce a rejoint ce qui est maintenant l'UE - un moment décisif pour la Grèce et l'Union européenne. L'Europe ne serait pas la même sans elle: berceau de la démocratie, source de tant de nos idées et idéaux. Depuis 40 ans, nous façonnons l’avenir ensemble!

 

● Allemagne

FDP
Christian Lindner (président)

- Malgré l'augmentation des taux de vaccination, la campagne de vaccination n'a pas encore atteint son plein potentiel. L'implication de l'entreprise et des médecins privés et la réduction de la réserve vaccinale devraient être décidées au sommet de la vaccination afin d'accélérer davantage. Les commandes de rappels de vaccination à l'automne doivent maintenant être déclenchées. Le sommet de la vaccination devrait également être utilisé pour définir le cap de la lutte contre les pandémies. Le nombre d'incidence continuera de perdre sa valeur informative en raison des ouvertures basées sur des tests des derniers jours. Si nous ne voulons pas d'un yo-yo d'ouverture, la fixation unilatérale sur la valeur d'incidence doit être abandonnée et d'autres indicateurs doivent être inclus. L'année dernière, le gouvernement fédéral a trop dormi pendant l'été des faibles incidences pour rendre notre pays plus sûr pour les ouvertures. Cela fait encore des ravages dans les écoles à ce jour - alors que les opportunités éducatives de toute une génération risquent d'être perdues. Tous les élèves devraient pouvoir être enseignés en face à face tous les jours après les vacances d'été. Il faut maintenant créer les conditions pour cela. Le fait que le ministère des Affaires économiques encourage désormais l'installation de systèmes de filtre à air dans les écoles primaires s'accompagne d'un délai d'un an. Cela doit être compensé par des remboursements rapides et non bureaucratiques. Contrairement au pacte numérique, les fonds doivent vraiment circuler. L'utilisation généralisée des tests de sucettes offre une sécurité et rend les tests plus agréables, en particulier à l'école primaire. En outre, il doit y avoir une ligne claire quant à savoir si et comment les jeunes doivent être vaccinés. Avec la communication actuelle du gouvernement fédéral, le chaos et l'incertitude entourant le vaccin Astrazeneca menacent de se répéter.

- Je vois la disponibilité du président fédéral Steinmeier pour un second mandat avec respect et sympathie. Il a contribué à la cohésion de notre pays. Au vu des changements politiques à venir, une continuité au sommet de l'État serait souhaitable.

 

● Belgique

DéFI
François de Smet (président)

Après les embouteillages de voitures électriques, la coalition gouvernementale invente les centrales à gaz neutres en carbone. Une politique énergétique en forme de pensée magique.

 

Mouvement réformateur
Georges-Louis Bouchez (président)

Le communautarisme, c’est ce qui vise à réduire un individu à un élément de sa personnalité ou de son identité : sa religion, son origine nationale. Et ça divise la société. On voit aujourd’hui Bruxelles, divisée en 15 ou 20 catégories. Et ça nie l’individu, c’est l’inverse du libéralisme. Si je les mets dos à dos, c’est parce que je suis un militant de la démocratie libérale. Et aujourd’hui, elle est menacée par l’extrême droite, par l’extrême gauche, par le communautarisme, par le populisme.

- Non, je suis en train de faire glisser le MR vers la droite libérale, philosophique. C’est revenir aux racines, et les racines du libéralisme politique, c’est la neutralité de l’Etat, l’impartialité de ses agents, mais aussi l’apparence de cette neutralité. Je veux une expression claire et directe, ce sont des choix que j’assume totalement.

- Nous allons déposer des propositions de décrets, d'ordonnances et de lois parce qu'il faut quitter cette hypocrisie. On ne peut pas dire tout le temps que notre Etat est neutre, et ne pas assumer ces conséquences. Il faut demander la neutralité aux agents de l'Etat. (…) Pour les Libéraux, la liberté de conviction est absolue. Les gens peuvent porter les signes qu'ils souhaitent, de pratiquer la religion qu'ils souhaitent. Mais quand on est un agent de l'Etat, on doit se conformer à la neutralité. Donc on a le choix: si évoquer sa conviction religieuse ou politique est plus important que le reste, vous ne pouvez pas être un agent de l'Etat.

- Ce n'est pas parce que quelqu'un a été candidat à une élection que lorsqu'il est au guichet, de l'administration communale par exemple, il porte le pin's de son parti politique. Si demain, il y a au guichet un homme avec une kippa dans une administration bruxelloise, est-ce que vous pensez que ça ne va pas déterminer quelle file prendront certaines personnes ? Je ne veux pas de cette société de division.

 

● Espagne

Ciudadanos
Inés Arrimadas (présidente)

- Le rapport de la Cour suprême contre les grâces des personnes reconnues coupables du processus est dévastateur et incontestable. Aucune personne digne d'être président du gouvernement ne peut passer outre à cela. Sánchez doit s'y conformer et renoncer à pardonner à ses partenaires séparatistes.

- Pardonner aux dirigeants catalans condamnés lors du procès [pour séparatisme] serait insulter la justice espagnole et l'ensemble de la société, en particulier les millions de Catalans qui sont confrontés au coup d'État séparatiste. Nous livrerons cette bataille sur tous les fronts. Non aux pardons; Oui à la justice.

 

● Italie

Italia Viva
Matteo Renzi (président)

- La transition de Conte à Draghi - qu'Italia Viva voulait et promouvait contre tout le monde - est un changement d'époque.

- J'ai dit moins de politiciens et plus de politique: ce n'est pas du populisme, c'est du bon sens.

- Le populisme est un phénomène cyclique. Dans les années 1990, la Ligue a agité le nœud coulant au Parlement. Et déjà dans les années soixante-dix, Aldo Moro a déclaré que le DC ne serait pas jugé dans les rues. Le populisme va et vient malheureusement, mais il ne disparaît jamais ».

- Les 5 étoiles, comme nous les avons connues, sont terminées. Avec le justicialisme et le populisme, nous ne ferons pas d'alliances, pas même électorales. D'ici à 2023, je pense, de nouvelles forces vont surgir à la fois à droite et à gauche. Et les jeux se joueront après les élections du président de la République. Si Draghi gouverne bien, je crois que la bulle médiatique de Giorgia Meloni [présidente du parti d’extrême-droite Frères d’Italie] va également se dégonfler.

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)

- J’ai le cœur brisé d’apprendre que des restes humains ont été trouvés dans un ancien pensionnat autochtone de Kamloops. C’est un triste rappel de ce sombre chapitre de notre histoire. Je pense à tous ceux qui sont touchés par cette nouvelle bouleversante. Nous sommes avec vous.

- Pour honorer les 215 enfants qui ont perdu la vie à l’ancien pensionnat de Kamloops et les enfants autochtones qui ne sont jamais rentrés à la maison, les survivants et leurs familles, j’ai demandé la mise en berne des drapeaux de la Tour de la Paix et des immeubles fédéraux.

- Hé, les parents! Vous aurez aujourd’hui le premier versement bonifié de l’Allocation canadienne pour enfants. Pour chacun de vos enfants de moins de 6 ans, vous recevrez cette année jusqu’à 1 200 $ de plus pour l’épicerie, les vêtements et tout le reste.

- Du nouveau : aujourd’hui, on lance la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes pour rendre votre maison plus écoénergétique et votre vie plus abordable. J’en ai parlé avec Mike et Jessica, et ils m’ont expliqué les avantages de cette Subvention pour eux et leur maison. Si vous aussi avez une maison, vous pourriez obtenir une subvention maximale de 5 000 $ pour changer vos fenêtres, améliorer le chauffage et la climatisation et faire d’autres rénos écoénergétiques. Vous pouvez aussi obtenir 600 $ pour une évaluation de l’efficacité énergétique. Pour y arriver, on a annoncé qu’on allait embaucher et former jusqu’à 2 000 conseillers en efficacité énergétique. Voici les avantages pour vous et tous les Canadiens : des factures d’électricité à moindres coûts, plus d’emplois, moins de pollution.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)

- J'ai publié mon budget pour le prochain exercice. Il s’appuie sur les progrès que nous avons réalisés au cours des derniers mois et fait des investissements historiques qui aideront notre pays à se reconstruire pour les décennies à venir.

- Nous allons assister à d’énormes changements et innovations au cours des dix prochaines années, et nous devons en tirer parti avec le plan américain pour l’emploi.

- Avant ma prise de fonction, des experts indépendants prévoyaient que l'économie croîtrait de 3 ou 4% cette année. Ils prévoient maintenant une croissance bien supérieure à 6%, la croissance la plus rapide dans ce pays depuis près de 40 ans.

- L'Amérique est à nouveau en mouvement. Nous avons renversé la vapeur sur une pandémie qui se produisait une fois en un siècle et une crise économique unique. Grâce à l'American Rescue Plan, des millions de paiements de sauvetage allant jusqu'à 1400$ ont été versés, aidant les familles à payer le loyer, à payer les factures, à faire l'épicerie. Ces contrôles importaient. Nous avons encore du travail à faire, mais notre avenir est aujourd'hui aussi brillant et ouvert qu'il ne l'a jamais été. C'est notre moment de reconstruire l'économie de bas en haut et à mi-chemin - et de gagner la compétition pour l'avenir.

- Nous avons renversé la vapeur sur une crise économique unique en une génération. Et maintenant, nous sommes confrontés à une question: quel type d’économie allons-nous construire pour demain?

- Nous avons créé plus d'emplois au cours de nos trois premiers mois de mandat que jamais au cours des trois premiers mois de n'importe quelle présidence - environ 1,5 million de nouveaux emplois.

- Nous avons un choix à faire. Nous pouvons continuer à donner des réductions d’impôt aux entreprises et aux PDG. Ou, nous pouvons leur demander de payer leur juste part et d'utiliser cet argent pour rendre deux ans de collège communautaire gratuits pour chaque étudiant en Amérique. Je sais ce que je choisis.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)

- Tout au long de notre histoire, nos hommes et nos femmes de service ont tout risqué pour défendre nos libertés et notre pays. Alors que nous nous préparons à leur rendre hommage le jour du Souvenir, nous nous souvenons de leur service et de leur sacrifice.

- Aujourd'hui, les législateurs du Texas ont présenté un projet de loi attaquant le droit de vote. C’est une nouvelle attaque contre notre démocratie. Le Congrès doit adopter le For the People Act et le John Lewis Voting Rights Advancement Act. Nous devons faciliter le vote des électeurs admissibles. Pas plus difficile.

- Nous ne pouvons pas laisser notre nation prendre du retard sur nos plus grands concurrents. Nous devons investir dans notre infrastructure, dans nos travailleurs, dans notre avenir. Nous avons besoin du plan américain pour l'emploi.

- Au 21e siècle, le haut débit est une infrastructure essentielle. Aujourd'hui, j'ai eu une réunion productive avec des membres bipartis du Congrès pour discuter de l'importance d'investir dans le haut débit pour connecter chaque Américain à un Internet haut débit abordable et créer des emplois bien rémunérés dans tout le pays.

 

Antony Blinken (secrétaire d’Etat)

- Mon séjour à Jérusalem, Ramallah, Le Caire et Amman a été l'occasion de discuter de la manière dont nous pourrions briser le cycle de la violence et améliorer la vie des Israéliens et des Palestiniens.

- Le gouvernement chinois continue de démanteler les institutions démocratiques de Hong Kong, y compris le Conseil législatif. Nous sommes du côté du peuple de Hong Kong, dont la République populaire de Chine tente de renverser la volonté.

 

Janet Yellen (secrétaire au Trésor)

Le prochain budget prévoit les investissements nécessaires dans notre infrastructure et notre personnel pour faire en sorte que le chapitre post-pandémique de notre histoire soit solide et prospère. Il est également important de noter que ce budget place notre pays sur une voie financièrement viable à long terme grâce à une réforme fiscale juste et efficace.

 

● Parti démocrate
Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)

George Floyd a été assassiné il y a un an aujourd'hui. Depuis lors, des centaines d'Américains sont morts lors de rencontres avec la police - parents, fils, filles, amis qui nous ont été enlevés bien trop tôt. Mais l'année dernière nous a aussi donné des raisons d'espérer. Aujourd'hui, plus de gens dans plus d'endroits voient le monde plus clairement qu'il y a un an. C’est un hommage à tous ceux qui ont décidé que cette fois-ci serait différente et qu’ils contribueraient, à leur manière, à la rendre différente. Lorsque l'injustice est profonde, le progrès prend du temps. Mais si nous pouvons transformer les paroles en action et l'action en réforme significative, nous allons, selon les mots de James Baldwin, «cesser de fuir la réalité et commencer à la changer».

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)

- Une foule en colère a attaqué notre Capitole, nos législateurs et notre élection. Ils ont tué un policier. Et les dirigeants républicains préfèrent que nous n’en sachions pas plus sur ce qui s'est passé.

- Lorsque la pandémie a frappé et que les écoles ont fermé, de nombreuses mères qui travaillaient n'avaient d'autre choix que de quitter leur emploi pour combler le manque de soins. La réouverture des écoles aidera. L'adoption de politiques de garde d'enfants et de congés payés abordables le permettra également.

- Pour John Lewis, les effets des manifestations qui ont suivi le meurtre de George Floyd étaient clairs. «Les gens n'oublieront jamais, jamais ce qui s'est passé et comment cela s'est passé», a-t-il déclaré. «Et j'espère que nous sommes sur la bonne voie pour un plus grand changement.» C’est aussi mon espoir. N'arrêtez pas d’aller de l’avant.

 

● Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)

La décision du G7 de mettre fin au financement des projets charbonniers à l'étranger envoie un message clair: nous faisons du charbon une partie du passé. Désormais, les pays du G7 doivent intensifier le financement climatique pour réduire la pauvreté énergétique et accélérer l'énergie propre dans les pays en développement.

 

● Royaume Uni

Liberal democrats

 

Tim Farron (député)

Les conservateurs font défaut aux agriculteurs britanniques et à notre environnement. Les conservateurs doivent changer de cap maintenant avant de voir les revenus chuter davantage et les agriculteurs faire faillite.

 

Layla Moran (députée)

C'est avant la date limite pour les citoyens de l'UE vivant au Royaume-Uni pour demander le statut d'établissement, et même dans ce cas, le gouvernement refuse de leur donner une preuve physique de leurs droits. Le ministre de l'Intérieur doit garantir qu'aucun citoyen de l'UE ayant le droit de vivre ici ne se verra refuser l'entrée à tort.

 

Sarah Olney (députée)

La complexité de l'accord commercial sur le Brexit ne peut être surestimée. Alors que les multinationales peuvent être en mesure de supporter les nouveaux coûts, il y aura des petites entreprises à travers le pays avec des préoccupations très valables quant à la durée pendant laquelle elles pourront rester compétitives.

 

Suisse

Parti libéral-radical

[Covid19] Les assouplissements convenus aujourd'hui n'ont que trop tardé compte tenu de la progression des vaccinations. D'innombrables restaurateurs, organisateurs d'événements et autres PME ont enfin à nouveau des perspectives. Cela ne doit en aucun cas être remis en cause. La Confédération doit donc faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le certificat Covid soit disponible à la fin du mois de juin. Dans le même temps, la campagne de vaccination doit être poursuivie afin d'accélérer le retour à la normale.

 

Ignazio Cassis (ministre des Affaires étrangères)

- [Rupture des négociations entre la Suisse et l’Union européenne] Les désaccords sont peu nombreux, mais majeurs. Un exemple : quand la Suisse a signé [en 1999] les accords bilatéraux avec l’Union européenne, la notion de libre circulation était un concept économique, relevant du droit du travail. Elle codifiait les droits et les devoirs des travailleurs et de leurs familles. Dès 2005, l’UE a évolué et la libre circulation a embrassé des notions portant sur la citoyenneté européenne, reprises dans une directive indiquant que tous les citoyens de l’Union sont égaux en droits dans chacun des Etats membres, y compris en ce qui concerne les droits sociaux. En tant que pays non membre, la Suisse ne souhaite pas reprendre ce principe.

- Notre force primordiale est la stabilité, pour laquelle la Suisse est d’ailleurs réputée dans le monde entier. Et pour sa lenteur, qui va de pair. Selon nous, accepter de céder sur cette notion élargie de libre circulation et sur la protection de nos salaires aurait mis en jeu la stabilité de notre pays, c’était un prix trop élevé à payer. Mais ce n’est pas une rupture pour autant, car la force du partenariat entre Berne et Bruxelles reste intacte. Nous ne sommes pas un pays lointain qui parle une autre langue, avec une culture et des valeurs différentes. Nous sommes au centre d’un espace européen où l’on parle français, allemand et italien, exactement comme chez nous. D’une certaine manière, nous sommes vous, et vous êtes nous. La Suisse fait partie d’un espace de valeurs communes qui ne disparaîtra pas parce que l’accord en question n’a pas pu être conclu. Nous souhaitons même le renforcer.

- [Exceptions au droit communautaire] C’est justement la raison pour laquelle nous ne sommes toujours pas membres de l’Union, alors que nous nous trouvons géographiquement en plein milieu de l’Europe ! La forme d’intégration qu’on nous proposait avec cet accord-cadre allait trop loin pour ne pas heurter l’identité du pays. Il ne s’agit pas que d’un raisonnement économique ou d’une simple question coût-bénéfice. Comprenez : en ne poursuivant pas les négociations, la Suisse ne fait pas un pas en arrière. Elle a simplement renoncé à aller de l’avant. Nous souhaitons rester sur le concept de liberté de circulation que nous avons signé en 1999. Non membres de l’UE, nous estimons cette position logique.

- Toute négociation comporte la possibilité intrinsèque du succès ou de l’échec. Si, en cours de route, il y a blocage, nous devons reconnaître que, malgré toute notre bonne volonté, ce n’est pas conforme aux intérêts supérieurs du pays. Et nous en tenir là. J’appelle cela de l’honnêteté et du respect vis-à-vis de nos partenaires. Nous assumerons les conséquences, qui dépendront évidemment des décisions politiques de l’UE, mais aussi de nos propres mesures d’atténuation. En 1992, après son refus de l’adhésion à l’espace économique européen, on promettait l’enfer à la Confédération. Or cela n’a pas été le cas.

- La Suisse ne veut pas s’éloigner de l’UE, ce n’est pas le propos. Au-delà de cette période de « perturbation », nous avons beaucoup plus de choses à partager que ce qui nous divise. Nous devrons surmonter cette phase de déception du côté de l’Union et aller de l’avant. Et nous y sommes prêts. C’est pour cela que nous proposons un dialogue politique régulier à l’Union européenne.

 

Vert’libéraux
Jürg Grossen (président)

- Mauvaise décision historique du Conseil fédéral. Il rompt les négociations avec l'UE sans un plan adéquat pour l'avenir. Il s'emmêle dans les détails, a perdu la vue d'ensemble et accepte une sérieuse évolution négative pour la société et l'économie.

- J'en suis très heureux: la grande majorité des grèves régionales suisses pour le climat soutiennent la loi sur le CO2. Maintenant, pour nous tous, cela signifie: mobiliser, mobiliser, mobiliser. Avançons ensemble pour plus de protection du climat!

 

 

 

 

Propos centristes. France – La politique africaine de la France; immigration; terrorisme; refonder le pacte politique; l’écologie, ça s’apprend; menus végétariens; baise d’impôts; l’UDI et la présidentielle…

Voici une sélection, ce 30 mai 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)

- On a réussi à bâtir un axe Europe-Afrique qui est au cœur aujourd'hui de tous nos combats multilatéraux. Quand je lance en 2018 le partenariat mondial pour l'éducation au Sénégal, au côté du président Macky Sall, avec des fonds européens, quand j'invite les leaders africains au One Planet Summit comme à Nairobi en 2019, quand on les associe à notre présidence du G7 en 2019 puis au Forum Génération Égalité des Nations unies cette année, nous inscrivons tout cela dans cet axe euro-africain en construction. C'est ce qui m'a permis, dès le début de la pandémie, de m'inviter à une réunion du bureau de l'Union africaine pour les convaincre de travailler avec nous, pour qu'à mon tour je puisse convaincre mes partenaires européens et du G20 de lancer l'initiative Act A, un concept inédit de coordination solidaire pour faire face à la crise.

Il faut que notre génération soit plus décomplexée vis-à-vis de ce continent plein de promesses, le plus jeune du monde, le plus vibrant et où tout est possible. Mais il faut y investir massivement au sortir de cette pandémie avec l'équivalent d'un plan Marshall. Il faut que la communauté internationale ait la générosité de dire qu'on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir. À condition aussi qu'on laisse sa société civile accéder aux responsabilités, qu'elle ne se laisse pas entraîner dans les réseaux de corruption et de gouvernance fermée. C'est cela mon pari. C'est un pari pour l'Afrique, qui regroupera en 2050 un quart de la population mondiale et la moitié de la jeunesse vivant sur la planète.

-[Sommet France-Afrique à Montpellier] Après le New Deal économique africain qui vient de s'amorcer à Paris, nous ferons en octobre à Montpellier un autre sommet avec les sociétés civiles, les entrepreneurs, les relèves politiques et artistiques du continent. Il faut permettre de voir émerger cette nouvelle génération partout où elle est étouffée par le pouvoir en place.

- La vaccination contre le COVID19 est un bien public mondial !
Nous devons relever deux défis en même temps. La première est la réponse immédiate à la crise. La deuxième consiste à préparer, à partir d'aujourd'hui, à l'avenir, et à s'assurer que, ensemble, nous serons prêts à affronter des pandémies similaires à l'avenir.
L’accès universel aux vaccins contre le Covid n'est pas seulement un impératif moral. C'est une nécessité pour la sécurité sanitaire mondiale. Avec l'OMS, nos partenaires européens, le président Cyril Ramaphosa, nous avons lancé l'ACT-accélérateur l'année dernière, coprésidé aujourd'hui par l'Afrique du Sud.
Nous avons établi le COVAX pour nous assurer que les pays les plus vulnérables aient accès aux vaccins. Mais ce n'est pas suffisant. La bataille est loin d'être terminée. La fracture mondiale de la vaccination reste inacceptable, et l'écart doit être comblé.
La France a décidé de partager plus de 30 millions de doses avec le COVAX pour accélérer la vaccination dans les pays à faibles revenus, dans le cadre d'une initiative européenne. Nous sommes heureux de voir que d'autres pays suivent.
L'Afrique exige 20 % de tous les vaccins, mais ne produit que 1% des vaccins actuels à l'échelle mondiale. Cette situation n'est ni juste ni durable. Nous devons renforcer nos capacités de production. C’est le sens de l'initiative sur la fabrication de vaccins que nous lançons aujourd'hui.
J'appelle les producteurs mondiaux de vaccins, de thérapeutiques et de tests à conclure des accords de licence afin de déployer leurs innovations dans le monde entier. Faisons-le ensemble!

- [Covid19] En Europe, pour protéger des vies, nous avons eu la possibilité de choisir l'humain face à l'économie. Beaucoup de pays n'ont pas pu faire ce choix. C'est ensemble que nous devons agir pour résoudre cette injustice.

- [Covid19] Plus on tarde à vacciner dans le monde, plus on laisse le virus faire des mutations et revenir. Notre plus grande force est notre solidarité.

- L’Afrique du Sud est le berceau de l’humanité. Elle porte en elle un héritage et des leçons universelles. Elle est la Nation aux quatre prix Nobel ! C’est aussi notre voisin, celui de nos territoires d’outre-mer. Heureux de cette première visite. Nous allons renforcer nos liens.

- J'ai de l'admiration pour ce qu'a su faire l'Afrique du Sud après les années d'apartheid avec les comités Vérité et Réconciliation.

- « Hapo » en Khoï-San signifie q’un rêve n’est pas un rêve tant qu’il n’est pas partagé par l’ensemble de la communauté. Ce mot résume à lui seul cette aspiration au vivre-ensemble des Sud-africains. L'Europe et l'Afrique c’est bien cela aujourd’hui. Hapo !

- Une vie d’engagement, de sacrifices, de combats. Et une consécration, celle de l’égalité et de la liberté. Le legs de Nelson Mandela à l’humanité est immense.

- C’est tous ensemble que nous relèverons le défi climatique. Et cela passe par une économie bas-carbone. Aujourd’hui nous nous associons pour créer la première émission d’obligations vertes en Afrique du Sud à hauteur de 200 millions d’euros.

- [Politique africaine] On ne change pas la perception de notre pays en trois quatre ans. Cet aggiornamento que j'ai décidé quand j'ai été élu, il faut du temps pour qu'il imprègne. Mais si les choses ne sont pas visibles du jour au lendemain, je plaide également en faveur de mon bilan. Tout ce que j'ai dit vouloir faire, je l'ai fait. La restitution du patrimoine africain? Nous avons passé les premières lois qui permettent ces restitutions et nous allons continuer. C'est inédit et on a été leader de cette réflexion partout dans le monde.

- Je ne crois pas à une cancel culture par rapport à l'Afrique qui consisterait à dire que l'art béninois n'a plus sa place à Paris. En revanche, ce qui est fondateur de l'histoire du royaume béninois, les jeunes Béninois doivent le voir chez eux, c'est légitime. Tout comme ils doivent avoir accès à l'universel avec des œuvres d'art européennes. Tout comme les jeunes Européens doivent avoir accès à des œuvres d'art africaines. C'est plus subtil que beaucoup de raccourcis qu'on entend et qui veulent à nouveau fracturer le monde.

- La fin du franc CFA? On l'a fait. C'est une réforme qui supprime les marqueurs symboliques qui concentraient toutes les critiques et les fantasmes.

- Il y a eu parfois de la lâcheté ou du cynisme chez certains dirigeants. Ceux-là mêmes qui nous demandent d'intervenir militairement n'assument pas le discours sur leur besoin de France. Parce qu'ils se sont habitués à dire que leurs problèmes d'aujourd'hui sont dus aux vieux colons d'hier. Certes, la colonisation a laissé une forte empreinte. Mais j'ai dit aussi aux jeunes de Ouagadougou que leurs problèmes d'aujourd'hui ne sont pas liés au colonialisme, ils sont davantage causés par la mauvaise gouvernance des uns et la corruption des autres. Ce sont des sujets africains, et le rapport à la France ne doit pas exonérer ces dirigeants de leurs propres responsabilités.

- Il faut aussi arrêter d'être naïfs. Car dans notre débat public, dans nos journaux lorsqu'on évoque l'Afrique, soyons lucides, nous sommes très anti-Français. Et les réseaux turcs et russes en Afrique en jouent à merveille. Leur système de désinformation est très bien fait. Il alimente le recours aux mercenaires russes en Afrique. Le meilleur exemple en est donné par la République centrafricaine, où ce discours anti-Français a permis de légitimer une présence de mercenaires prédateurs russes au sommet de l'État avec un président Touadéra qui est aujourd'hui l'otage du groupe Wagner. Ce groupe s'empare des mines, et par là même du système politique. C'est cela, la réalité. Et donc, quand je voyais ces pancartes 'La France, dehors!', je disais au président malien Ibrahim Boubacar Keïta : 'Je n'ai aucun problème avec ça, mais je ne peux pas laisser tuer de jeunes soldats français sur un théâtre d'opérations où ils se font insulter.

- Au Tchad, les choses sont claires. Nous venons au secours et en soutien d'un État souverain pour qu'il ne soit pas déstabilisé ou envahi par des groupements rebelles et armés. Mais nous demandons la transition et l'inclusivité politique. Quand je vais aux obsèques de Déby pour dire qu'on ne laissera pas le Tchad être menacé, c'est parce que je crains une libyanisation du pays - car c'était vraiment ce qui était en train de se jouer avec des groupes descendant de la Libye vers le Tchad. Mais je parle aussi d'une transition qui puisse être inclusive sur le plan politique. J'ai eu un long échange avec Mahamat Déby [actuel président du Tchad] à la veille du G5 Sahel. Le lendemain matin, avec les autres chefs d'État, nous sommes allés le voir pour lui demander cette ouverture politique avec le soutien de l'Union africaine. Et quand j'ai reçu le président congolais Félix Tshisekedi quelques jours après à Paris, alors que les manifestations étaient réprimées à N'Djamena, j'ai été très clair en affirmant qu'une transition ne pouvait pas être une succession.

- Lorsque je vais en Mauritanie pour le sommet du G5 Sahel de 2018, le président Mohamed Ould Abdel Aziz me montre des vidéos qui circulent et qui témoignent de choses que nous n'avions pas vues. Il s'agit d'exactions à l'égard des Peuls. Dans cette guerre au Sahel, il y a un phénomène djihadiste qui est établi, avec la volonté d'établir un califat pour imposer la charia tout en recherchant l'effondrement des États de la région et la mort des infidèles. Mais se mêlent à cela des composantes ethniques et des positions anti-Peuls. Je n'ai donc cessé, ces deux dernières années, de dire très clairement à notre armée de rester à l'écart de ces conflits, d'être vigilante à l'égard des armées africaines avec lesquelles nous travaillons au sein du G5 Sahel et de désigner l'ennemi.

- Je ne resterais pas aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité démocratique ni de transition. Au président malien Bah N'Daw, qui était très rigoureux sur l'étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j'avais dit : 'L'islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place? Jamais de la vie!' Il y a aujourd'hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai. Depuis trois ans, j'ai dit au sein de plusieurs conseils de défense que nous devions penser à la sortie. Au sommet de Pau, j'ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n'avons pas vocation à rester éternellement là-bas.

- Je le dis avec lucidité, si on est complices de l'échec de l'Afrique, on aura des comptes à rendre mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire. Ce sera un face-à-face, avec la Méditerranée pour théâtre. Peu de gens imaginent ce à quoi ça ressemblera. Si cette jeunesse africaine n'a pas d'opportunité économique, si on ne la forme pas, si on n'a pas de bons systèmes de santé en Afrique, alors elle émigrera. Le fait migratoire est donc un signal d'échec de nos politiques d'aide publique au développement. Il faut tout revoir, sinon on ne s'en sortira pas.

- L'Europe n'arrive pas à maîtriser le flux migratoire depuis cinq ans parce qu'il y a une confusion dans le champ politique français et européen sur ce que l'on entend par droit d'asile. Quand les migrants venaient du Soudan, de l'Érythrée ou d'Afghanistan, ils y avaient naturellement droit. Mais la plupart ne viennent plus de pays éligibles à l'asile. Il faut donc accélérer le développement de l'activité économique dans ces pays, car c'est ce que veulent ces jeunes. Aucun d'eux ne veut prendre tous les risques, traverser la Méditerranée dans des conditions atroces pour venir travailler chez nous. Il faut arrêter de faire croire cela aux gens. Lors de ma campagne présidentielle en 2017, j'avais souligné l'esprit de responsabilité de la chancelière allemande pour sa politique d'accueil des réfugiés syriens. Leur modèle a été assez efficace. Mais ce qui est passé sous le radar, c'est que tous les migrants non éligibles au droit d'asile en Allemagne sont arrivés en France. Même chose avec ceux qui arrivent en Italie ou en Espagne. Ils ne s'y enregistrent pas toujours et viennent en France parce que beaucoup sont francophones. Moi, je n'accepte plus ce système. Je considère les flux supplémentaires qui arrivent chez nous comme un détournement.

- La politique ne consiste pas à réagir à des émotions et à leur entrechoc. La réponse à la question migratoire prendra du temps parce qu'elle est exigeante, elle nous impose un investissement solidaire assumé avec une aide publique au développement qui va passer de 0,55 à 0,7% de notre PIB. Cela ne m'empêchera pas de continuer à protéger des femmes et des hommes qui sont menacés de mort dans leur pays en raison de ce qu'ils sont ou des idées qu'ils défendent. C'est le droit d'asile constitutionnel fondamental. Et cela ne nous empêchera pas non plus d'avoir recours à une immigration légale dont nous avons besoin pour notre économie. Notre pays vit ainsi sur quelques ambiguïtés et de petites lâchetés. Ceux qui dénoncent parfois notre politique migratoire sont parfois ceux qui dépendent de ces travailleurs précaires. Nous sommes à un moment de clarification et c'est tant mieux.

- Il y avait une attente considérable que j'avais à cœur de ne pas décevoir, nous a-t‑il confié le soir même. J'ai essayé de ciseler ce qui était notre responsabilité. Je ne pense pas avoir été injuste avec la responsabilité de la France, qui est différente de la responsabilité collective. Mais ce qui est très dur, c'est de rendre justice à ceux qui sont morts dans le silence. Je ne voulais pas donner le sentiment aux Rwandais que je jouais. J'ai donc pesé chaque mot. J'ai été sincère, pour dire la vérité.

- [Evocation du génocide au Rwanda] C'était important pour moi mais surtout pour notre pays, pour notre génération. La réaction de Paul Kagame m'a surpris. Il ne m'avait pas mis dans la confidence sur la façon dont il allait réagir. Il a dit exactement ce que je pense, mais le fait qu'il le dise, lui, a infiniment plus de poids et de valeur.

- Rwanda] Nous parlons d'un pays qui, il y a vingt-sept ans, a vécu l'indicible. La génération au pouvoir et ses enfants le vivent encore. Dans une telle situation extrême, dans cet absolu, comme disait le philosophe Vladimir Jankélévitch, je ne donnerai de leçon à personne pour savoir comment il faut vivre avec cela. Cette génération a ses parts de silence, de tabous, mais aussi de réconciliations. Je crois que notre démarche de vérité sur le Rwanda doit être fondatrice de la manière dont nos démocraties doivent aborder ces sujets pour nous rendre plus forts. Sinon, le risque est d'utiliser l'Histoire comme le fait la Russie ou la Chine, avec une forme de négationnisme, de révisionnisme historique, comme si le patriotisme consistait à cacher sa propre histoire ou à l'améliorer.

- [Discours du Vél' d'Hiv de Jacques Chirac, en 1995 sur la responsabilité de la France dans la déportation des juifs] Il a fallu qu'arrive Jacques Chirac, le premier président qui n'avait pas vécu cette histoire de façon directe. Regardez le temps qu'il nous faut pour venir à bout de notre traumatisme sur la guerre d'Algérie, et nous n'y sommes toujours pas.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Soutenir nos agriculteurs face à l’urgence mais aussi tout mettre en œuvre pour rendre leurs exploitations plus résilientes face au changement climatique, voilà notre objectif. Ce travail, nous le poursuivons dans un dialogue permanent avec le monde agricole et ses représentants.

- Pour que nos forces de l'ordre soient respectées, l'exemple doit aussi venir de l'État qui doit leur donner les moyens de leur action. Avec un budget en constante hausse depuis 2017 et le recrutement de 10 000 policiers et gendarmes, nous avons augmenté effectifs et moyens.

- Pour gagner la bataille contre les trafics, la mobilisation de tous n’est pas simplement nécessaire, elle est indispensable. J’y veille personnellement et je fais ce matin le point, sur le terrain, sur les actions engagées. Première étape au nouveau commissariat de Saint-Denis. Oui, nous pouvons combattre et mettre en échec, durablement, les trafics de stupéfiants. Ici, ils ont diminué de moitié en quelques années, grâce à l'action exemplaire de nos policiers. Nous allons leur donner les moyens d'agir encore plus vite et mieux.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

Je salue la décision de la Croatie de se doter d’avions Rafale. Une nouvelle avancée d’une défense européenne crédible et forte. Un nouveau jalon dans notre coopération bilatérale,

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Nous avons besoin de refonder le pacte qui unit la société civile et les gouvernants. Nous avons besoin d’amplifier, de répondre à ce besoin citoyen si légitime de s’impliquer, de peser dans les décisions qui font l’avenir du pays.

- Nous essayons de provoquer un changement de culture pour les Français - nous voulons que l'environnement soit un réflexe pour les gens. Chaque personne en France peut jouer un rôle dans la protection de l'environnement. Il s’agit de la vie quotidienne des gens.

- L’écologie, comme le reste, ne s’apprend pas seul! [D’où] le rôle essentiel de l'école pour faire de l’enfant un citoyen éclairé sur les enjeux du développement durable, que nous gravons dans le marbre avec la loi.

- Nous n'aurons une transition environnementale réussie que si tout le monde est d'accord. Il y a de la résistance et du recul… il est assez difficile de se déplacer dans les zones rurales sans voiture. Beaucoup de gens dans les zones rurales se sentent sacrifiés. Nous devons être très attentifs à leurs besoins, veiller à les écouter et les soutenir.

- Développer une offre de menu végétarien est autant une question de liberté que d'écologie. Les végétariens doivent pouvoir trouver des menus qui répondent à leurs besoins dans leurs cantines. Cela est particulièrement vrai pour les jeunes, parmi lesquels la proportion de végétariens est deux fois plus élevée que le reste de la population. (...) [Environ] 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et 91% de la déforestation dans la forêt amazonienne sont liés à l’élevage. Développer une offre végétarienne, c'est donc agir pour le climat, contre la déforestation, tout en donnant aux cantines plus d'espace pour acheter de la viande de qualité, produite localement et meilleure pour l'environnement. Tout le monde y gagne.

- L'éolien terrestre, c'est une énergie :décarbonée , compétitive : les coûts de production ont baissé de 25% en 5 ans pour devenir inférieurs à 60€/MWh , créatrice d'emplois puisque la filière représente déjà plus de 20 000 emplois.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Vive l’internat! 307 Internats d’excellence sont désormais labellisés et programmés dans toute la France. Pour la réussite et l’épanouissement des élèves.

- La lutte contre le harcèlement est une cause essentielle pour le bien-être de tous nos élèves. Avec Brigitte Macron au collège le Saussay de Ballancourt pour lancer la nouvelle phase de notre plan. De bonnes pratiques comme celles qui créent un bon climat dans ce collège.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

Avec France relance, nous accélérons la digitalisation de nos entreprises pour les aider à gagner en compétitivité et à améliorer leur activité.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- La solidarité et l’égalité des chances sont au cœur de mes combats.

- Contrairement à la crise de 2008, on a fait le maximum pour protéger les entreprises, les emplois et les Français dans la crise. Ces aides massives ont porté leurs fruits.

- La protection des jeunes et des demandeurs d’emploi a été massive tout au long de la crise : 800 000 demandeurs d’emploi ont vu leurs allocations prolongées depuis le mois de novembre.

- Certains demandent un RSA jeunes en faisant croire qu'on réglerait les problèmes des jeunes avec une allocation. Ça n’est pas vrai, ça ne suffit pas. Il faut leur proposer un accompagnement vers l'emploi en plus de l’allocation, et c’est ce que nous faisons.

- Il n'y a pas un demandeur d'emploi dont l'allocation va baisser au 1er juillet, la réforme n'est pas rétroactive. (...) Le montant global ne changera pas. Si l'allocation mensuelle peut baisser, vous serez indemnisés plus longtemps.

- Je suis très attentive à ce qu'on ajuste la prise en charge de l'activité partielle de façon progressive et qu'on ne prenne pas le risque de mettre en difficulté des entreprises dont on a protégé les salariés.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

Dès le 1er juin prochain la PrEP contre le VIH pourra être prescrite par tous les médecins, à commencer par les médecins généralistes, que ce soit en renouvèlement d’ordonnance ou en primo-prescription. Ne baissons jamais la garde contre le VIH.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- [Parcoursup] Un million cinq cent trente mille propositions d’admissions sont envoyées depuis ce jeudi soir aux 931 000 candidats. Soit 100 000 de plus que l’an dernier. Certains lycéens en recevront donc plusieurs. Ils en choisissent une, et libèrent ainsi des places qui seront ensuite adressées à d’autres. Au total, 11,5 millions de vœux ont été formulés sur Parcoursup: chaque lycéen a fait une douzaine de vœux. Là encore, c’est deux de plus, en moyenne, que l’an dernier. (…) Si l’on reçoit un « oui, si » pour un vœu, on peut accepter d’être accompagné de manière spécifique pour augmenter ses chances de réussite dans la formation. Deux autres cas existent : un « en attente », si la formation n’est pas sélective, ou encore un « non », si elle l’est. Pour les lycéens qui n’ont essuyé que des refus en formations sélectives, une phase complémentaire démarre le 16 juin. À partir de là, au fur et à mesure que les établissements arrivent au bout de leur liste d’appel, ils remettent des places à disposition des étudiants, et ceux-ci pourront candidater à nouveau.

- En réalité, les candidats continuent d’être accompagnés pour trouver une place dans le supérieur, et ce, jusqu’à mi-octobre. Au final, très peu restent sans solution. Le but est que tout le monde ait une formation.

- On ne donnera pas de diplôme au rabais, nous y tenons. Mais la crise a tout de même été prise en compte. Si, pour la première fois, environ 50 % des examens ont lieu en présentiel via des épreuves écrites classiques, 50 % sont organisés via des modalités plus souples - comme des mémoires, du contrôle continu, ou des oraux.

- L’objectif, c’est une rentrée à 100 % en présentiel. Certains chefs d’établissement ont indiqué qu’ils pourraient en partie continuer à utiliser des outils numériques. Il faudra garder le meilleur de cette année compliquée. On a mis à la disposition des enseignants et des établissements des autotests pendant cette période d’examens, on continuera. On imagine aussi que la majorité des étudiants sera vaccinée.

- Il n’y aura pas d’obligation de vaccination [des étudiants]. En France, nous avons la chance d’avoir des capacités qui permettent à tout Français qui le souhaite d’être vacciné à la fin de l’été. Dans les établissements supérieurs, on accueille aussi des étudiants internationaux, on organisera des prérentrées vaccinales pour eux. Nous partons du principe qu’ils seront soumis aux règles d’entrée au sein de l’Union européenne. Mais nous travaillons aussi à un protocole qui permette d’inclure les étudiants internationaux dans la campagne.

- [30 000 étudiants supplémentaires sont attendus] Le système est robuste. Près de 500 millions d’euros ont été ajoutés depuis 2018 aux besoins des établissements pour accueillir cette vague démographique. Mais il y a une difficulté : nous sommes parfois confrontés à des problèmes de locaux. En tout cas, cette année, comme les précédentes, on finance les établissements pour qu’ils puissent accueillir 25 000 étudiants supplémentaires dans le public. On a notamment ajouté plusieurs milliers de places dans les formations les plus demandées sur Parcoursup, comme les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), ou dans les licences, on a aussi tenu compte des besoins liés à la réforme des études de médecine avec des places supplémentaires en deuxième année. Nous avons par ailleurs une réserve de 10 000 places qui nous permet d’accompagner les établissements dans les formations les plus demandées.

- On va geler les droits d’inscriptions [à l’université], ou encore reconduire le dispositif des tuteurs étudiants à la rentrée dans les établissements pour accueillir tous les néobacheliers. Nous avons aussi recruté 80 psychologues et 60 assistantes sociales supplémentaires dans les universités. Tout cela va perdurer.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- Adapter notre agriculture au changement climatique est essentiel pour la reconquête de notre souveraineté alimentaire.

- Si nous voulons assurer notre souveraineté alimentaire, il faut donner à nos agriculteurs les moyens d'accroître leur résilience face au changement climatique. C’est tout le sens de ce Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

Artisan de la paix et de la réconciliation d'une Nation, Nelson Mandela n'a jamais délié sa vie de ses engagements. Ses combats sont une source d'inspiration pour toutes les générations, au-delà des frontières. Honorer sa mémoire, c'est faire vivre la liberté.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- Jacques Chirac disait que « tout dans l’âme de la France dit non à l’extrémisme ». Cette conviction, que certains à droite ont oubliée, elle est au coeur des valeurs d’Agir.

- Ces candidats, présidents sortants, qui prennent en otage ces élections régionales pour leurs ambitions présidentielles, alors que l'on devrait travailler ensemble au redressement du pays, ça me chagrine, ça m'énerve.

- Le RN à la tête des régions, ce serait, notamment sur mes sujets, une très mauvaise chose (...) Il joue sur les divisions des Français plutôt que de les rassembler.

- En 2019 la France était le pays européen le plus attractif pour les investisseurs étrangers, devant l'Allemagne. Les réformes entreprises depuis 2017 portent leurs fruits. Il faut poursuivre cet effort de baisse de la fiscalité.

- Les langues régionales sont une richesse pour notre pays. Elles ne sont pas un obstacle à la langue française, au contraire. L'unité de la République, ce n'est pas l'uniformité.

- Le rôle des polices municipales est absolument clé dans la lutte contre la délinquance. Pour avoir été longtemps maire, je sais à quel point leur rôle de proximité est essentiel en lien avec la police nationale ou la gendarmerie.

- Nous l’avons dit clairement : il n’y aura pas de hausses d’impôts pour rembourser la dette. Nous tenons le cap que nous avons engagé sur la baisse de la fiscalité.

- Nous devons absolument continuer à baisser la fiscalité, donc surement pas augmenter les impôts. C'est la croissance, sur le long terme, qui permettra à notre pays de rembourser la dette.

- Avec nos partenaires européen, nous voulons construire une politique commerciale qui réponde aux préoccupations de nos entreprises et de nos concitoyens : moins naïve, plus durable, plus responsable.

- Il y a un momentum favorable à l’amélioration du climat du commerce international. La France est aux avant-postes pour apaiser les tensions, au service de nos exportateurs.

- Nous devons utiliser la politique commerciale pour faire en sorte que nos préoccupations environnementales soient mieux prises en compte.

- Il faut assumer qu'on ne peut pas accepter qu'un pays comme la Biélorussie fasse des actes de piraterie sur l'espace aérien européen sans réaction.

- [Russie] Russie : Il y a des conséquences, parfois économiques, aux prises de position diplomatiques qui sont les nôtres. Il faut les assumer quand on a un partenaire comme celui-là, avec des dérives autoritaires intérieures.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- Nous allons mieux indemniser les propriétaires dont les locataires ne sont pas expulsés immédiatement, ce que l’on faisait insuffisamment avant », assure-t-elle. « Ce fonds d’aide, dédié aux propriétaires victimes d’impayés, va être doté de 10 millions d’euros supplémentaires en juillet et atteindra 37 millions d’euros. Ce montant pourra de nouveau être augmenté si le besoin se fait sentir dans l’année.

- [Hébergement temporaire de SDF] Personne ne sera mis à la rue, nous allons conserver ce niveau historique de 200 000 places d’accueil grâce au maintien de ces 43 000 places jusqu’en mars prochain.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

[Fin progressive des aides] Nous irons beaucoup moins vite pour les secteurs qui connaissent encore des difficultés (...) Tant qu'il y a des contraintes qui pèsent sur les entreprises, nous répondons présent.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Industrie bas carbone : Nous annonçons aujourd’hui l’élargissement du périmètre du guichet de subvention destiné à aider les entreprises industrielles à s’équiper pour améliorer leur efficacité énergétique.

- L’excellence de l’aéronautique française reconnue avec cette nouvelle commande de rafales ! La France réussit à vendre 60 appareils en moins de 6 mois, c’est 5 ans de production pour l'usine Dassault de Mérignac. Fierté !

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

Celles qui se demandent si elles font bien, celles qui travaillent, celles au foyer, celles qui sont solo, celles qui sont deux mamans, celles qui galèrent, celles qui allaitent, celles qui donnent des biberons, celles qui rêvent de le devenir... Bonne fête des mères à toutes.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

Oui la coéducation est la clé pour raccrocher les décrocheurs et accompagner nos élèves vers la réussite! Les alliances éducatives et l’approche personnalisée du lien famille /école partout sur le territoire donnent déjà des résultats...

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- Nous avons dans notre pays des jeunesses, rurale, urbaine, périurbaine… mais pour autant ce n’est pas cela qui les caractérise. Certaines difficultés vont toutes les toucher. Le numérique, par exemple, ne concerne pas uniquement la jeunesse rurale, mais aussi celle des villes. Avec cette crise sanitaire, les contraintes et les confinements successifs pour protéger la santé des Français, les jeunes et les moins jeunes des villes se sont découvert une envie de vivre autrement, en se projetant dans les territoires.

- Le Gouvernement a investi près de 10 milliards d’euros pour la jeunesse via le plan 1 jeune, 1 solution. Il s’agit de l’investissement le plus massif de ces quinze dernières années. L’État se veut à la fois protecteur et acteur.  L’accès à l’information est le drame de notre pays. Nous avons donc lancé La boussole des jeunes. En remplissant un rapide questionnaire, ils pourront connaître l’ensemble des dispositifs auxquels ils peuvent prétendre. Le dispositif Un jeune un mentor lancé par le président de la République vise à casser les plafonds de verre, à lutter contre l’autocensure en permettant à des jeunes et à des mentors de se retrouver autour d’une plateforme pour échanger. Je crois beaucoup en la force du témoignage. Le dispositif Nouveaux lieux, nouveaux liens  permet de lutter contre l’isolement en donnant l’opportunité aux jeunes d’échanger sur des thématiques variées telles que la culture, le numérique et l’entrepreneuriat entre autres.
La jeunesse qui a souffert plus durement de la crise et qui a besoin d’une aide santé peut bénéficier des « chèques psy ». La Garantie jeune universelle permet, en plus d’un accompagnement humain, de recevoir une aide financière de 497€ par mois pour tous ceux qui ont moins de 25 ans.
Je rappelle que l’État a aussi mis de gros moyens sur l’apprentissage en versant une aide de 8 000 € à chaque entreprise qui recrutait un jeune de moins de 26 ans. On a ainsi battu en 2020, année du Covid, le record de 2019, avec plus de 500 000 apprentis. Il faut savoir que chaque année, près de 700 000 jeunes rentrent sur le marché du travail.

- Nous avons aujourd’hui des jeunesses qui ne se croisent plus, et qui par conséquent ne se parlent plus et ne se comprennent plus. En découlent de nombreuses caricatures, stéréotypes. L’objectif du SNU est de bâtir un creuset républicain, de construire du commun, de l’unité au sein d’une même génération. Cette aventure a vocation à faire vivre les valeurs de la République. Tous les matins, on lève le drapeau, on chante la Marseillaise.  
Le SNU est réservé aux jeunes Français qui ont entre 15 et 17 ans, et se décompose en deux temps obligatoires : d’abord un séjour de cohésion qui dure 15 jours, et dans l’année qui suit, une mission d’intérêt général de la même durée. Puis, sur volontariat, un troisième temps d’engagement dans la société pourra suivre.
Le séjour de cohésion doit se faire obligatoirement en dehors de son département d’origine. L’objectif est de faire connaître la beauté des territoires. Il se réalise dans des internats, des centres de vacances. D’ailleurs, beaucoup de lycées agricoles accueillent des SNU. On y apprend les gestes de premier secours, à s’orienter avec une carte et une boussole, les différentes formes d’engagement possibles, etc.
Les 15 jours d’engagement se déroulent dans l’année qui suit le séjour de cohésion. Les jeunes peuvent rejoindre une association qui milite par exemple pour la protection de la biodiversité, lutte contre l’isolement et la précarité. Ils peuvent également choisir de rejoindre les cadets de la Gendarmerie, recevoir une préparation militaire, ou de s’investir dans une chambre d’agriculture ou une collectivité locale.
La première phase d’expérimentation lancée en 2019 a accueilli 2 000 jeunes. Il y a eu de grandes mixités de territoire. En 2020, à cause de la crise, aucun séjour de cohésion n’a pu se faire en France métropolitaine. En 2021, 25 000 jeunes vont pouvoir effectuer le SNU. L’objectif à terme est qu’il devienne obligatoire, soit environ pour 800 000 jeunes par an qui auront entre 15 et17 ans.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

Ce sont près de 300 millions d'euros qui permettent le financement de nos festivals partout en France ou des aides sociales d'urgence aux auteurs et artistes particulièrement mobilisées pendant la crise. Nous soutiendrons évidemment le maintien de la taxe sur la copie privée.

 

Laetitia Avia (porte-parole)

Il devient impossible de générer de la discussion et du débat sur les réseaux sociaux. Propos haineux et invectives en quelques caractères... doit on se résigner à cela ? Non! Nous ne renoncerons pas à restaurer le respect sur internet.

 

● MoDem

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

La responsabilité revient à l’ensemble des pouvoirs publics, sécurité, renseignement, justice, éducation, santé, d’oeuvrer avec force pour empêcher le cancer islamiste de s’installer dans notre quotidien. Il s’agit de l’un des grands combats de notre temps.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

- Merci pour la confiance que me porte les adhérents de l’UDI. Mon énergie est toute dédiée à faire avancer nos idées, notre projet et notre vision de l'Europe et de la France.

- Je souhaite que nous ayons un candidat en 2022. (…) En tout cas, je le souhaite et nous déciderons à l'automne. (…) La présidentielle va commencer à l'automne. Comme nous ne sommes pas un parti de godillots, c'est à l'automne que je réunirai les militants de l'UDI et que nous déciderons comment nous portons un projet présidentiel. En tout cas, je souhaite que ce soit avec un candidat."

- [Présidentielle] Nous aurons à l'automne un RDV qui nous permettra de décider tous ensemble comment nous porterons ce projet. Comme nous l'avons fait en 2019, je souhaite que nous fassions le même choix pour l'année 2022.

- Nous devons sortir du débat factice entre souverainistes et fédéralistes, entre jacobins et girondins, entre écologie décroissante et scientifique. C'est le chemin que nous voulons faire entendre aux Français.

- Le jacobinisme est l'illusion de l'efficacité. Lors de la gestion de la crise sanitaire, on a vu la différence entre un pays très décentralisé, l'Allemagne, et un pays trop centralisé, la France.

- Nous avons un modèle européen à défendre. Et c'est par la construction de ces indépendances partagées - face aux grandes puissances continentales et économiques - que nous pourrons protéger ce modèle.

- A l'UDI, nous sommes des écologistes de la science et de la raison ; ceux qui pensent que ce n'est pas par le déclin mais par la science et le progrès que nous règlerons les défis écologiques auxquels nous sommes confrontés.

- Face à ces partis déboussolés, à l'UDI, nous sommes les seuls à avoir conservé un cap, une histoire et des valeurs.

- A vouloir tout faire, l’État finit par faire tout mal. Il doit s'occuper de la défense, de la justice, de la sécurité, de la diplomatie et de l'éducation. Et il doit laisser faire les élus locaux tout le reste ; y compris la santé.

- Cynisme mitterrandien d'Emmanuel Macron aux Régionales qui souffle sur les braises de l'extrême droite en prétendant la combattre. On devait voir un nouveau monde. On retrouve les pires travers de l'ancien monde.

- Chez les macronistes, la boussole est doublement aimantée. Elle indique "en même temps" le nord et le sud !

- Lorsqu’elle a le choix entre une liste de la droite et du centre accueillant une poignée de candidats de la majorité et une liste de l’extrême droite, la droite n’a pas le droit d’hésiter.

- Une partie de la droite a perdu sa boussole républicaine et le fil de sa propre histoire lorsqu'elle refuse de choisir entre l'extrême droite et le parti présidentiel.

- La gauche était une famille politique qui avait pour boussole l'universalisme. Elle a perdu cette boussole.

- [Souveraineté sanitaire] Nous avons martelé durant toute la campagne européenne que l'Europe devait assurer son indépendance. La pandémie a démontré que nous avions raison. Nous ne pouvons pas plus dépendre de l'Asie pour 70% de nos médicaments.

 

● Mouvement radical

Bernard Fialaire (sénateur)

- Gestion de la sortie de la crise sanitaire. Il est temps de quitter ce régime, comme en juillet dernier, avec l’espoir, cette fois, qu’il ne faille pas à nouveau revenir en arrière.

- Aucune personne ne peut faire l'objet de discrimination en raison de son état de santé! La proposition de loi présentée au Sénat vise à ouvrir le marché du travail aux personnes atteintes de maladies chroniques.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- Au RN, il y a les discours et puis il y a les actes. Sur le terrorisme, saluer Bachar qui, dès 2011, libérait les jihadistes et le Grand Mufti de Syrie, qui appelait à commettre des attentats en Europe, ils ne l’ont pas dit, mais ils l’ont fait.

- Apologie d’un boucher par Thierry Mariani : 300 000 morts, des millions de Syriens réfugiés à l’étranger, un pays livré à la Turquie, à la Russie et à l’Iran, où les jihadistes sont toujours présents, voilà le bilan de Bachar Al Assad, l’homme que Thierry Mariani courtise. Honte.

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

C’est toujours le risque de la proportionnelle intégrale : Susciter plus les fronts du refus que les coalitions de projet.