lundi 23 décembre 2019

L’année du Centrisme en France – Edition 2019. Le Centre contesté, conspué et insulté mais toujours d’attaque

2019 aura été une année difficile pour le Centre en France.
Mais quel déferlement de haine à son encontre!

Le pouvoir centriste a ainsi du faire face à une contestation le plus souvent radicale et de constants procès en illégitimité agrémentés de son ingrédient désormais principal, les infox (ou fake news) venus de groupes divers et variés dont les buts étaient de le faire chuter comme au bon vieux temps des ligues factieuses de la III° République.

Pire, la violence, les menaces et les insultes se sont déversées sans modération, des tâches inadmissibles sur le débat politique franc, serein et argumenté que mérite la démocratie républicaine.

Tous les clientélismes et les conservatismes se sont agrégés dans un front uni du refus de la réforme progressiste et responsable initiée depuis 2017 et l’on voit même ce rapprochement entre l’extrême-gauche et l’extrême-droit qui défilent désormais ensemble.

Pour autant, même si des failles se sont faites jour, le Centre a fait front au-delà de la polémique partisane à leur encontre souvent de médiocre qualité.

Quelques dissidences ont défrayé la chronique médiatique dont celle du fantasque Cédric Villani à Paris mais le cap a été globalement maintenu même si on a noté des hésitations plus ou moins passagères qui se sont révélées lors du mouvement de foule des gilets jaunes et des manifestations syndicalo-politiques.

Les centristes se sont également emparés du Grand débat national où ils ont montré un certain courage en allant à la rencontre de gens pas toujours bien intentionnés à leur égard.



Macron parvient, pas toujours facilement, à garder le cap de son projet politique

Que ce soit en politique intérieure qu’en politique extérieure, Emmanuel Macron a maintenu le cap de son projet politique en 2019.

Cela ne veut pas dire qu’il n’a connu que des succès ou qu’il n’a pas été vertement critiqué par certains mais cela signifie que, dans l’esprit, il a bien suivi la ligne politique progressiste qu’il a défini dans sa campagne présidentielle de 2017, demeurant un promoteur exigeant des réformes et en défenseur, tant en France qu’à l’étranger, de la démocratie républicaine ainsi que d’une Union européenne puissante.

Bien évidemment, on peut lui reprocher, comme à son habitude, quelques accents populistes et une «compréhension» que l’on peut qualifier d’un peu incompréhensible du mouvement de foule des gilets jaunes (qui, s’il ressemble à sa volonté de revitaliser la démocratie en a complètement perverti le sens) ainsi que des ambiguïtés dans ses relations avec la Chine et la Russie où les intérêts de la France ont pris nettement le pas sur la défense des valeurs humanistes de la démocratie.

Il faut également noter son implication totale dans le Grand débat national qu’il a lui-même initié, ne ménageant pas sa peine pour venir à la rencontre des Français, de discuter avec eux pendant des heures entières.

On se félicitera également de ses prises de position pour une défense européenne, contre le terrorisme, contre les violences contre les femmes, pour une politique environnementale forte, entre autres.



L’axe central s’est solidifié et peut définir la coalition qui soutient globalement Emmanuel Macron et son gouvernement

L’axe central (regroupement progressiste qui va des libéraux réformistes de droite aux sociaux libéraux de gauche en passant les libéraux sociaux du Centre, caractérisé également par sa défense de la démocratie et de la république libérales) est bien devenu en cette année 2019 le mouvement qui défend peu ou prou l’action du gouvernement sans pour autant être toujours dans la majorité présidentielle.

On a ainsi vu les rapprochements des juppéistes (libéraux réformistes de droite) regroupés dans Agir (avec l’entrée dans le gouvernement d’un de leurs leaders, Franck Riester), des troupes de l’UDI et de celles du Mouvement radical avec LaREM qui forme, elle, le tandem du cœur de la majorité présidentielle avec le MoDem.

Il faut dire que les attaques populistes et extrémistes contre la démocratie libérale ont rapproché de fait ces divers courants centraux dans une volonté de ne pas céder du terrain à des factieux qui ont plus la volonté de casser que de construire, de faire la part belle au clientélisme plutôt que de rechercher le consensus le plus  acceptable pour tous.

De ce point de vue, la grande bataille pour la préservation de la démocratie libérale, déjà en gestation lors de la présidentielle 2017, a vraiment commencé en France en 2019.



LaREM, un soutien sans faille au président sur fond de dissidence et de départs

Certains adversaires d’Emmanuel Macron se gaussent de ce que LaREM serait un parti de godillots tout en se félicitant chaque fois qu’un membre du mouvement énonce une parole dissidente, voire claque la porte!

Ils n’ont toujours pas compris – ou feignent de ne pas le comprendre – que LaREM est un rassemblement plus ou moins hétéroclite de gens qui voulaient «faire bouger les choses» et qui ont été séduits par le discours du candidat Macron en 2017 (même si, dedans, se sont évidemment glissés quelques opportunistes).

Dès lors, LaREM sera toujours – au moins pour les années qui viennent – dans l’ajustement et une recomposition continus.

C’est dans son ADN même du «en même temps».

Pour autant, la grande majorité de ses élus affiche toujours un soutien sans faille au Président de la république et est toujours dans la volonté d’implémenter des réformes progressistes au pays ainsi que de le moderniser.

Dans ses rangs, on a pu noter quelques personnalités qui ont émergé comme Jean-Michel Blanquer, Amélie de Montchalin, Brune Poirson, Marlène Schiappa, Cédric O, Agnès Pannier-Runacher (au gouvernement); Aurore Bergé, Sylvain Maillard, Laetitia Avia, Yaël Braun-Pivet, Jean-Baptiste Moreau (dans le parti).

Un dernier mot sur les élections européennes avec un score tout à fait estimable vu que le parti est aux affaires même si l’on peut regretter le manque de charisme (et les bourdes) de la tête de liste, la pourtant très compétente Nathalie Loiseau.

De même, le groupe Renaissance qui représente la majorité présidentielle à forte teneur en membres LaREM a montré un certain dynamisme en particulier en matière environnementale et de lutte contre le réchauffement climatique.



Bayrou et le MoDem se cherchent une identité sur fond de mises en examen

L’année 2019 n’aurait été, ni bonne, ni mauvaise, pour le Mouvement démocrate s’il n’y avait eu ces mises en examen de ses actuels dirigeants ainsi que de quelques autres cadres passés et présents du parti dans l’affaire des attachés parlementaires européens dont il se serait servi pour son propre fonctionnement loin des tâches que ceux-ci doivent théoriquement accomplir lorsqu’ils sont payés par l’Union européenne.

L’avenir et la justice dira si cela a constitué ou non des détournements de fonds publics mais le présent dit que cette affaire a fait beaucoup de mal, notamment au président du parti centriste, François Bayrou, l’homme qui a fait de l’honnêteté un slogan électoral et une arme politique contre ses rivaux, en particulier Nicolas Sarkozy ou Bernard Tapie.

Mais le plus grand défi qui se présente au MoDem, c’est bien de définir son identité propre et donc son intérêt à exister et sa pérennité.

A part être la formation de Bayrou, celle qu’il avait façonnée pour être son instrument afin de gagner la présidentielle, est toujours à la recherche d’une pensée et d’une organisation qui soit autre chose que la dévotion à son chef et à ses moindres propos d’une troupe de bénis oui-oui (même si Bayrou n’a sans doute pas totalement abandonné la possibilité de se présenter à une future présidentielle…).

Les réactions lors de sa mise en examen par les cadres et les élus du parti est assez emblématique et problématique pour le MoDem.

Le Mouvement démocrate aussi d’une absence de cadres compétents en nombre suffisant et qui a due être plus ou moins mal colmatée en 2017 lorsqu’il a fallu, par exemple, trouver des candidats à présenter aux législatives dont certains sont, depuis, devenus députés.

Les déclarations de certains d’entre eux sont souvent difficiles à comprendre pour des membres d’une majorité présidentielle dont ils critiquent durement les  prises de position.

Mais il faut dire qu’ils ont de qui tenir!

Car même si François Bayrou s’est montré moins virulent contre Emmanuel Macron et le Gouvernement, en particulier le Premier ministre, Edouard Philippe, tombant parfois dans une admiration, voire une idolâtrie aussi béate que suspecte, il a néanmoins mis plusieurs fois la pagaille dans la majorité présidentielle, sans doute pour exister et faire exister sa formation dans une attitude plus politicienne que responsable.

A noter que l’on voit émerger quelques têtes d’un parti où ceci est assez rare vue l’emprise de son président sur son fonctionnement.

On avait parlé l’année dernière d’un Marc Fesneau, ministre actuel des relations avec le Parlement, qui s’est fait nettement plus discret en 2019 depuis sa nomination au gouvernement.

On pourrait citer les Bruno Millienne, Isabelle Florennes, Nathalie Avy-Elimas, Erwan Balanant, Maud Petit, Bruno Fuchs ou Jean-Noël Barrot, voire même Marielle de Sarnez, la lieutenante historique de Bayrou, qui semble un peu s’émanciper de son mentor et dont les prises de position en matière de politique étrangère (elle est président de cette commission à l’Assemblée nationale) sont souvent justes.



L’UDI pour ne pas sombrer s’est rapproché de Macron

Jean-Christophe Lagarde a voulu y aller, l’UDI y est allée et… s’est ramassée de belle manière et a perdu tous ses députés!

Voilà comment on pourrait résumer en quelques mots l’aventure des élections européennes de la formation centriste qui a été un fiasco auquel tout le monde s’attendait même chez ses membres.

Il faut dire que les 2,5% récoltés lors du scrutin sont sans doute ce que pèse électoralement le parti (qui n’avait jamais osé jusqu’à présent se compter dans un scrutin alors même qu’il existe depuis 2012!) même si sa représentation politique est nettement plus importante et démesurée, ceci étant du aux alliances systématiques qu’il fait pour avoir des élus.

Lagarde a donc pris le principe de réalité en pleine figure ce qui l’a obligé peu ou prou à revoir sa stratégie qui, depuis 2016 et le soutien à François Fillon à la présidentielle, a été un échec sur toute la ligne.

Et pour ne pas sombrer, c’est donc le rapprochement avec Emmanuel Macron et la majorité présidentielle qui a été choisie – non sans quelques grincements de dents à l’intérieur du parti – où l’on n’est plus dans une «opposition constructive» (pourtant toujours revendiquée) mais dans une «alliance critique».

Résultat, le vote du Budget par une majorité d’élus de l’UDI au Parlement, le soutien du candidat LaREM, Benjamin Griveaux, à Paris pour les municipales (et le soutien, en retour, de LaREM a plusieurs candidats UDI en France) et des propos beaucoup plus amènes sur la politique suivie, par exemple sur le réforme des retraites.

On en est parfois même à se demander si la proximité entre LaREM et l’UDI n’est pas plus forte que celle entre LaREM et le MoDem!



Les radicaux dans la majorité présidentielle mais à la marge

Le Mouvement radical existe toujours est c’est sans doute ce qui suffit à son désormais unique président, Laurent Hénart, après le départ d’une partie des anciens Radicaux de gauche et de sa «coprésidente», Sylvia Pinel.

Car la réunion des radicaux a, une nouvelle fois, tournée court alors même que l’on pouvait penser que celle-ci serait plus solide que d’autres par le passé.

Las! les petites chapelles et les ambitions personnelles voire les inimitiés ont pris le dessus même si, globalement, l’union a prévalu auprès de la grande majorité du Mouvement radical.

Mais il ne suffit pas d’être encore en vie… pour exister politiquement.

Et ici, force est de constater qu’à part quelques déclarations – en particulier sur la laïcité et l’Europe – et une alliance avec la majorité présidentielle lors des européennes (et pour les prochaines municipales ainsi que pour sur certains dossiers), les radicaux n’ont que peu montré un quelconque dynamisme en cette année 2019.

Car, aujourd’hui, le Mouvement radical ressemble plus à un club où se réunissent des nostalgiques d’une puissance passée que des membres d’une formation qui a foi en son avenir.

Pour les radicaux, il faut absolument que l’année qui vient de s’éoucler, ait été une année de transition.



Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC





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Notes de lectures centristes – Deux versions du Centre et du Centrisme

►Une vision essentiellement démocrate-chrétienne
Pour une idéologie centriste, Gilbert Job, Editions L’Harmattan, 2019, 23,5€
Gilbert Job veut donner une assise idéologique au Centre.
Fort bien.
Mais son centre ressemble comme deux gouttes d’eau à la démocratie chrétienne.
C’est si vrai qu’il fait démarrer son livre en évoquant le Zentrum, parti allemand qui ne fut jamais centriste malgré son nom mais bien démocrate-chrétien et de droite, un peu comme la CDU aujourd’hui, encore que cette dernière est plus proche du Centre que ne le fut jamais de Zentrum.
Car si la démocratie chrétienne est évidemment une des branches du Centrisme, elle n’en est pas, contrairement à ce que pense monsieur Job, la créatrice et elle doit être mise sur le même pied d’égalité que le libéralisme, le modérantisme et le radicalisme du XX° siècle.
L’auteur d’ailleurs considère dans le même esprit que le principal parti centriste européen est le PPE (Parti populaire européen).
Voilà qui va contrarier toutes les formations de droite et fières de l’être qui le compose (dont toutes celles qui se réclament d’une démocratie chrétienne de droite) ainsi que les partis qui ont créé de leur côté le groupe Renew Europe (sur les cendres de l’ALDE) qui, lui, réunit tous les partis centristes de chaque pays de l’Union européenne dont en France LaREM, le MoDem, l’UDI, le Mouvement radical alors que Les républicains, lui, est au PPE…
Dès lors, si monsieur Job prend comme référence le christianisme, force est de constater qu’une pensée démocrate-chrétienne existe déjà depuis longtemps comme nous le rappelle l’ouvrage de Pierre Letamendia (La démocratie chrétienne, PUF, collection Que sais-je?).
D’ailleurs, ces nombreuses citations de papes et d’auteurs chrétiens (Thomas d’Aquin, Jacques Maritain, Emmanuel Mounier, Charles Gide, Jean Fourastié, Philippe Buchez) rappellent que, non seulement, il existe une doctrine sociale de l’église mais qu’une pensée démocrate chrétienne pas seulement politique mais également sociale et économique existe bien.
L’entreprise de monsieur Job est néanmoins intéressante mais elle se limite trop souvent à vouloir trouver une inclination du Centre pour une droite antilibérale et anticapitaliste et surtout de vouloir régler son compte au marxisme abondamment cité dans le livre.
Dès lors, il parle d’un humanisme plutôt réducteur et oublie ces idées fortes chez les centristes du consensus démocratique et du juste équilibre.

► Les clichés sur le Centre ont la vie dure… même chez les universitaires!
Le rêve de la république du centre, Michel Winock in L’Histoire, décembre 2019
On pouvait attendre d’un magazine qui s’est baptisé «l’Histoire» et qui publie généralement des textes de qualité, un travail sérieux sur le Centre et le Centrisme avec la publication dans ses colonnes d’un article intitulé «Le rêve de la république du centre» ( que le magazine intitule sur sa Une, «Le centre de madame de Staël à Emmanuel Macron»).
Bien sûr, le signataire de celui-ci, Michel Winock, aurait du nous mettre immédiatement la puce à l’oreille quand on connait ses convictions de gauche avouées.
Cependant, en tant qu’historien l’important n’est pas d’être prisonnier des idées politiques auxquelles on adhère, enfin on l’espère et, surtout, d’avoir une vue plus large.
C’est ce que l’on retrouve souvent chez des historiens qui peuvent laisser leurs convictions de côté.
Las! ce n’est pas du tout le cas ici.
Car toute la démonstration de monsieur Winock est bien sous-tendue par ses convictions dans une vision du Centre largement caricaturale et, malheureusement, souvent mal documentée.
On se demande ainsi pourquoi faire démarrer le Centre à madame de Staël et oublier dans la foulée que la majorité des députés de la Révolution se situaient eux-mêmes au centre comme part exemple un Sieyès ou Condorcet.
De même, pas une mention, pas une ligne sur Etienne Arago ou Aristide Briand et la récupération bien connue et fatigante d’un Jules Ferry par la Gauche ainsi que, de manière plus étonnante celle de Waldeck-Rousseau.
On ressort les poncifs sur Guizot et ceux sur l’existence d’un «extrême centre» (un oxymore assez affligeant) qui serait une déviation totalitaire du Centrisme (dans sa volonté d’incarner à lui seul tous les citoyens ce qui permet à ses détracteurs de l’assimiler parfois au fascisme ou à Marine Le Pen de se présenter comme «centriste»!).
Mais le plus dommage et peu «historique» dans cette «histoire» du Centre depuis la Révolution jusqu’à Macron est la conclusion éminemment polémique d’une situation contemporaine dont on se demande pourquoi l’historien s’y aventure et qui affirme que le Centrisme tel que pratiqué par Emmanuel Macron serait dangereux pour la démocratie car elle détruirait un débat démocratique qui ne pourrait être réel qu’avec l’opposition entre la Gauche et la Droite.
Quel réductionnisme!
Oui, on se demande ici où est le travail historique et si monsieur Winock vit dans la réalité (où est l’absence de débat démocratique depuis l’élection d’Emmanuel Macron?!) ou dans ses convictions partisanes qui l’amènent à une certaine déshérence d’un travail sérieux (qui ne peut être historique puisqu’il parle du présent…).
Soyons toutefois honnête et apprécions le fait que monsieur Winock fait cette distinction essentielle entre être «au centre» et être «du Centre», ce qu’oublient souvent nombre de ses détracteurs.
De même il a bien vu que le Centrisme en tant que pensée politique ne s’est structurée que dans la seconde partie du XX° siècle même si tous les éléments étaient déjà là depuis longtemps (depuis Confucius et Aristote, Fénelon et Montesquieu).
Rassurons Michel Winock, il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier des universitaires à caricaturer le Centre et le Centrisme.
Il se situe seulement dans le droit fil d’un Maurice Duverger.
En revanche, un René Rémond – auteur d’un ouvrage de référence sur la Droite – avait d’abord commencé à nier l’existence d’un Centre et d’une pensée centriste avant, par honnêteté intellectuelle, à revenir sur cette opinion face à la réalité politique.
Si cette caricature du Centrisme peut être parfois imputée à ces «centristes» plus opportunistes qu’autre chose (mais à droite et à gauche, ce n’est guère mieux), il y a une sorte d’acharnement à vouloir démolir ce Centre qui semble tant gêner ceux qui ne résument qu’en idéologues et en pensée binaire et qui ne peuvent ou ne veulent que concevoir la politique comme un terrain de lutte et d’affrontement sans merci entre la Gauche et la Droite.
Mais, comme nous le rappelons souvent ici, messieurs et mesdames les contempteurs du Centre, n’oubliez pas que s’il existe un Droite et une Gauche c’est bien parce qu’il existe, par définition, un Centre car on ne peut être à droite et à gauche de rien!


Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

- Pour une idéologie centriste, Gilbert Job, Editions L’Harmattan, 2019, 23,5€
- Le rêve de la république du centre, Michel Winock in L’Histoire, décembre 2019