jeudi 4 avril 2019

Européennes 2019. Sondage (Ifop) – LREM-MoDem en tête à 23,5% (↗), UDI à 2% (↗); centristes à 25,5% (↗)

Selon la vague de ce jeudi 4 avril 2019 du sondage quotidien euro-rolling de l’IFOP pour Paris Match, CNews et Sud radio, la liste Renaissance (LREM-MoDem), en hausse, demeure en tête des intentions de vote pour les élections européennes de mai et conforte sa marge (2,5 points) face au RN.
Avec une hausse de 0,5 point, la liste Les Européens (UDI) est en dixième position (+2) ce qui permet au Centre de retrouver des niveaux élevés à 25,5% des intentions de vote.

► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):
- LREM-MoDem (La république en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical & divers; centre): 23,5% ()
- RN (Rassemblement national; extrême-droite populiste): 21% (=)
- LR (Les Républicains; droite & droite radicale): 13% (=).
- LFI (La France insoumise; extrême-gauche populiste): 8,5% (-0,5)
- EELV (Europe-écologie-les-verts; écologie): 7,5% (=)
- DLF (Debout la France; droite radicale populiste): 5,5% (=)
- PS (Parti socialiste; gauche): 5% (-0,5)
- Génération.s (gauche radicale): 3,5% (+0,5)
- Gilets jaunes (populiste): 3%,5 (-0,5)
- UDI (Union des démocrates et indépendants; centre): 2% (+0,5)
- PC (Parti communiste; extrême-gauche): 2% (-0,5)
- LP (Les Patriotes; extrême-droite): 2% (=)
- Autre liste (1%, =)
- UPR (Union pour la république; droite radicale populiste): 1% (+0,5)
- LO (Lutte ouvrière; extrême-gauche): 1% (=)
- Résistons (droite radicale, populiste): 1% (=)
- NPA (Nouveau parti anticapitaliste; extrême-gauche: 0,0% (=)

► Les listes centristes obtiennent 25,5% des intentions de vote (+1), avec une hausse identique de 0,5 point pour les listes Renaissance (LREM-MoDem) et Les Européens (UDI).

Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.

(Sondage IFOP réalisé par internet tous les jours depuis le 8 mars 2019 auprès d’un échantillon quotidien de 500 personnes (40.000 personnes sur la période totale du sondage) représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)


Européennes 2019. Sondage des sondages (Politico) – Centristes à 116 députés (↗) dont 94 ALDE et 22 LREM

Voici, au jeudi 4 avril 2019, les résultats en sièges des différents groupes du Parlement européen selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes, avec des centristes en petite hausse à 116 députés (+1).
- Alliance des Libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE, centre): 94 (+1)
- Alliance progressiste des socialistes et démocrate (S&D, gauche): 137 (+1)
- Conservateurs et réformistes européens (CRE, droite radicale): 60 (=)
- Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD, populiste de droite): 33 (=)
- Europe des nations et des libertés (ENL, extrême-droite): 64 (=)
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL, extrême-gauche): 47 (-1)
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (The Greens/EFA, écologiste): 42 (-2)
- Parti populaire européen (PPE, droite): 177 (=)
- Non-inscrit: 8 (=)
- Nouveau (partis créés depuis la dernière élection au Parlement européenne de 2014): 43 (+1) dont 22 LREM (=)
Score des centristes: ALDE + LREM: 116 (+1)


Actualités du Centre. Paroles centristes: Ecole, Maternelle, Web, retraite-chapeau, décentralisation…

Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Emmanuel Macron (Président de la République)
Un médecin militaire est mort lors d’une opération de lutte contre les groupes armés terroristes au Mali. Profonde tristesse et respect devant son sacrifice, son courage exemplaire au service de la France. Pensées pour la famille de ce héros, ses amis, ses frères d’armes.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’éducation)
- Depuis mon arrivée, j’ai clairement indiqué que l’école primaire était la priorité du Gouvernement tant sur le plan pédagogique que sur le plan budgétaire, avec des créations de postes à chaque rentrée en dépit de la baisse démographique. Nous créons 2 300 postes à la rentrée prochaine alors qu’il y aura 60 000 élèves de moins. L’objectif est clair: donner à tous les élèves l’essentiel pour leur réussite future: la solide maîtrise des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter et respecter autrui).
- La loi pour une Ecole de la confiance est conçue pour cela. La mesure la plus emblématique est l’instruction obligatoire à trois ans qui met l’accent sur l’école maternelle, essentielle pour que nos élèves commencent bien leur parcours d’enfant et d’élève. C’est pourquoi, j’ai été très surpris de lire ou d’entendre ces derniers jours qu’une quelconque menace pesait sur l’école maternelle. C’est tout le contraire qui se met en place avec une attention particulière portée au cours des prochaines années à la formation et aux taux d’encadrement.

Bruno Le Maire (ministre de l’économie)
Lorsqu’un dirigeant d’entreprise part à la retraite, il ne risque pas d'aller travailler chez un concurrent puisqu’il est à la retraite. Il sera donc interdit de cumuler une clause de non-concurrence et une retraite-chapeau.

Jacqueline Gourault (ministre des territoires)
- Dans les réunions du grand débat, peu de personnes nous parlent de décentralisation. On nous parle de proximité, d’accès aux services publics essentiels, de logement, de transports, de santé mais on n’est pas dans un Meccano institutionnel entre les différents niveaux de collectivité territoriale. On ne peut pas être seulement dans l’institutionnel, au risque de passer à côté des attentes des Français. Si nous commençons, à la sortie du grand débat, par raisonner en termes de partage de pouvoirs entre les uns et les autres, nous serons à côté de la plaque.
- Si on veut parler d’une nouvelle phase de décentralisation, il faut savoir remettre les choses à plat. Les Français sont avant tout demandeurs d’équité et, souvent, dans leur esprit, c’est l’Etat qui en est garant. Le président de la République est très fortement imprégné de cette idée. L’emploi, la protection sociale posent cette question d’équité, quel que soit l’endroit où on habite.
- L’idée que nous voulons porter et que je veux partager avec les élus et leurs représentants, c’est celle d’une République contractuelle, d’un nouveau mode de relation entre l’Etat et les collectivités locales. Ce qui compte, c’est ce qui marche. La logique du contrat, elle fonctionne et elle se développe. On le voit avec les dispositifs Action cœur de ville, Territoires d’industrie, le plan pauvreté ou le pacte territorial qui a été passé avec la Bretagne. Le principe, c’est la différenciation ; l’outil, c’est la contractualisation.

Cédric O (secrétaire d’Etat au numérique)
Réunion ce matin à Bercy. La démocratie a besoin de transparence et de règles. Je me réjouis que Twitter ait accepté d’autoriser la campagne du gouvernement. Nous devons continuer à travailler pour une pleine application de la loi sur la manipulation de l’information

Jean-Christophe Lagarde (UDI, président)
- Pendant 18 mois, on a vu un président de la République qui croyait avoir toujours raison par la grâce d’une élection. Il n’écoutait pas. Il s’est mis pendant le Grand débat à donner l’impression d’écouter. Moi, j’attends qu’il gouverne.
- Le drame de ce gouvernement c’est: est-ce qu’il va être aussi sourd qu'il l'a été? Nous avons alerté sur tout ce qui a été le ferment des gilets jaunes: la perte de pouvoir d’achat, l’inégalité sur la CSG, les ruptures territoriales.
- On a besoin d’investir massivement en Afrique, d’où vient l’essentiel de l’immigration, parce que si ce n’est pas le cas, c’est chez nous qu’ils viendront. Je préfère avoir 2 milliards et demi de clients que de migrants.


Actualités du Centre. Emmanuel Macron tire un premier bilan du Grand débat

Emmanuel Macron lors d'une réunion du Grand débat
Lors de son passage en Bretagne, Emmanuel Macron a livré ses premières impressions et surtout conclusions sur le Grand débat qu’il avait initié afin de sonder les volontés des Français.
Même si, selon lui, c’est un «mouvement de colère [qui] a permis de faire émerger une expérience complètement inédite, le Grand débat», il s’est dit «fier de cette capacité de notre pays à avoir irrigué partout le débat».
Et de promettre que «les semaines et les mois qui viennent seront ceux de la réarticulation d’un projet national et européen» tout en adressant un «merci à tous nos citoyens qui ont donné de leur temps. (…) Artisans, agriculteurs, salariés, femmes seules élevant leurs enfants, retraités... je n’oublierai pas les interpellations dans les milliers d’échanges du Grand débat que j’ai eus.».
Mais, cela valait le coup pour le Président de la République qui veut que «nous ne sous-estimions pas ce que nous sommes en train de faire: redéfinir le projet national et européen».
Cependant, il ne faut pas tomber dans des chausses trappes.
«Je vois un risque : l’individualisme. Le risque serait de «dire ‘’la réponse au débat ça doit être 66 millions de réponses et ne bougez pas, j'ai mon chéquier dans la poche et je vais faire une réponse à chacun et ce sera bien’. Vous trouverez toujours des gens qui diront ‘moi on n'a pas répondu à mon sujet de grand débat’. A chaque instant il ne faut pas oublier que ce que l'Etat peut apporter c'est une réponse qui correspond à un projet national, à un sens du collectif. Il n’y aura pas de sortie positive si chacun ne prend pas sa part de responsabilité.»
«Au fond, a-t-il poursuivi, on pourrait regarder le débat que nous venons de vivre comme une addition de demandes catégorielles ou individuelles. Si on fait ça, on se trompe. Beaucoup des sujets évoqués par nos concitoyens durant ce débat ne sont pas simplement des demandes catégorielles et donc n'appellent pas à une liste de réponses».
Si cette analyse est exacte, on peut déplorer qu’Emmanuel Macron ait fustigé l’individualisme alors qu’il s’agit ici de l’autonomisation irresponsable issue d’un nombrilisme qui est le phénomène dont il veut parler.
Toujours est-il qu’il a exprimé sa «conviction que ça ne peut être ni un reniement de ce qui a été fait pendant deux ans, ça n'aurait pas de sens (...), ni un entêtement parce qu'il y a aussi des demandes claires qui n'ont peut-être pas toujours été entendues jusque-là et qui supposent d'apporter une nouvelle réponse».
C’est pourquoi, «Dans le temps qui s’ouvre, nous aurons à apporter des réponses au Grand débat. J’ai entendu beaucoup de choses et perçu des grands absents dans ce débat: le chômage, le monde, l’insécurité, le terrorisme. Il ne faut pas oublier le monde dans lequel nous sommes et ses dangers».
Quant à «La réponse», elle «doit passer par un principe de justice territoriale et de justice sociale. C'est vrai qu'il y a eu un manque de réponse en terme d'égalité, et en particulier d'égalité des chances, donc il faut faire le diagnostic clair des injustices exprimées et qui existent et des réponses qui permettent de s'attaquer à la racine»
En ce qui concerne les responsabilités de chacun, il a affirmé: «quand le président dit ‘on n’augmente plus l’impôt’, le citoyen dit ‘ce n’est pas vrai’ alors que c’est son maire, son président de département qui l’a augmenté. C’est aussi cela le délitement du sens civique».
Ainsi, a-t-il ajouté, la «décentralisation ira avec moi avec les compétences et les responsabilités, et des financements cohérents. C’est sur cette voie là que je suis prêt à m’engager».
Mais il a mis en garde: «l’autonomie fiscale, c’est aussi l’égoïsme fiscal».