lundi 27 mars 2017

L’Humeur du Centriste. Fillon-Trump, la même thèse du complot

Donald Trump, Vladimir Poutine, François Fillon
Après s’être attaqué au dénommé Donald Trump, voici que le complot international veut abattre désormais le sieur François Fillon.
Mais qui leur en veut (et accessoirement à la famille Le Pen qui a fait de la théorie du complot son arme favorite)?
Mais oui, bon sang mais c’est bien sûr, c’est cet homme au cigare et au chapeau haut de forme avec un nez crochu qu’a présenté LR récemment dans une caricature et qui a le mauvais goût de vouloir s’installer à l’Elysée à la place du calife Hollande-el-Poussah alors que le grand vizir Fillon-Iznogood avait déjà choisi le buffet rustique de la salle à manger.
Ou plutôt, c’est sûr et certain, c’est ce noir soi-disant américain mais en fait indonésien et de surcroît musulman qui a eu l’outrecuidance d’occuper illégitimement la Maison blanche pendant huit ans, s’installant même dans le bureau ovale, oubliant un peu vite que sa place était avec les esclaves de sa couleur qui l’avaient bâtie?
C’est vrai que les nez crochus et les bronzés de peau ne savent pas rester à leur place.
Surtout, ils ne manquent pas d’arrogance en s’attaquant aux cheveux oranges style chapelier d’Alice aux pays des merveilles et aux sourcils noirs à la Groucho Marx (je signale aux groupies de Fillon que ce monsieur n’a aucun lien avec Karl afin de ne pas susciter une autre théorie du complot).
Car ceux-ci sont autrement plus distingués et légitimes selon leur opinion à diriger les autres, eux qui portent des montres en or et des costumes à plusieurs milliers d’euros (ou de dollars, au choix) après quelques faillites retentissantes et détournements de fonds, de préférence, publics.
En fait, ce complot est dirigé par l’illuminati Hillary Clinton – oui, oui, celle qui viole les enfants dans une pizzeria selon les dires des proches de Trump – et le diabolique François Hollande – oui, oui, celui qui a monté un cabinet noir dans sa chambre à coucher de l’Elysée selon les dires des proches de Fillon – qui se servent d’Obama et de Macron pour salir et détruire ces deux grands dirigeants dont le seul tort est que l’un est un menteur pathologique et l’autre… aussi!
Peut-être même qu’ils ont un peu enfreint les lois, également.
Mais quoi, pour être président, on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs?!
Le problème pour nos deux «victimes» est qu’ils n’y a pas le début du début d’une preuve de ce qu’ils avancent et de l’existence d’un tel complot.
Du coup, ces politiciens – tous deux admirateurs d’un Vladimir Poutine qui vient à nouveau d’emprisonner son principal opposant et qui s’affiche sans honte avec Bachar Al Assad, son allié, c’est vous dire s’ils sont de grands démocrates – en sont réduits à citer les articles des journaux à scandale, des livres à sensation remplis d’erreurs et des personnages louches pour tenter d’accréditer la réalité de leurs thèses abracadabrantes.
Le grand malaise que l’on ressent à ce flot de paroles débridées, inconséquentes et démentes que l’on aurait plutôt tendance à entendre dans le cabinet d’un psy, c’est que François Fillon copie fidèlement la stratégie de Donald Trump qu’il colle désormais à la culotte, stratégie qui a permis à ce dernier d’occuper pour quatre ans le pouvoir de la première puissance mondiale.
Stratégie qui a amené les médias américains à se noyer et à perdre, pour la plupart, leur honneur, sans même parler de leur déontologie, excusez-moi pour ces gros mots.
Or, quand on voit la manière dont certains médias français traitent cette histoire de cabinet noir (pour faire du taux d’audience comme les américains pour les e-mails de Clinton), inventé de toute pièce par le clan Fillon pour essayer de détourner les Français de toutes les malversations du candidat LR et accuser sans preuve tout et n’importe qui, on se dit que, oui, manifestement, la démocratie républicaine est en grand danger et que le sens de la responsabilité, essentiel pour que ce régime puisse exister, vivre et perdurer, est en déliquescence totale.
C’est pourquoi, moi, centriste, défenseur de cette démocratie, de cette république, de cette liberté si chèrement acquise, je continuerai inlassablement à dénoncer ceux qui en sont les adversaires, les ennemis et les fossoyeurs.

Centristement votre

Le Centriste

Présidentielle 2017. Sondage «rolling»: Macron demeure en tête

Le Pen-Macron, duel du 2° tour
Comme nous l'avions déjà pointé, cela plusieurs fois que les résultats du sondage «rolling» (quotidien) de l’institut Opinionway varie fortement par rapport aux sondages de tous les autres instituts dont le sondage «rolling» de l’Ifop qui, lui, se situe dans la tendance générale.
Ainsi, les scores qu’il attribue à tous les candidats sans exception ou presque sont différents de cette tendance, ce qui fait beaucoup.
Il se peut que seul Opinionway ait raison contre tous les autres mais les écarts mêmes qui se produisent dans les résultats de son sondage d’un jour sur l’autre nous incitent à privilégier désormais le sondage Ifop.
Néanmoins, nous continuerons à donner, pour information les chiffres d’Opinionway sans les commenter.
Voici donc les résultats du sondage Ifop pour Paris Match, CNews et Sud radio publié aujourd’hui.
Il donne 25,5% pour Macron et 25% pour Le Pen au premier tour et 60,5% pour Macron contre 39,5% pour Le Pen au second tour.
Emmanuel Macron reste donc devant Marine Le Pen au premier tour tout en distançant François Fillon de 8 points et possède une avance de 21 points sur la candidate d’extrême-droite au second tour.
Viennent ensuite, au premier tour François Fillon à 17,5%, Jean-Luc Mélenchon à 14%, Benoit Hamon à 10,5%, Nicolas Dupont-Aignan à 5% (les autres candidats à 1% ou moins).
Pour information, les résultats du sondage Opinionway pour Les Echos et Radio classique:
Au premier tour: Marine Le Pen (26%), Emmanuel Macron (24%), François Fillon (20%), Jean-Luc Mélenchon (13%), Benoit Hamon (11%), Nicolas Dupont-Aignan (3%) et les autres candidats à 1% ou moins.
Au deuxième tour: Macron (61%), Marine Le Pen (39%).
(Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella


A lire aussi:


Actualités du Centre. François Bayrou plaide pour une «majorité centrale»

François Bayrou
Lors de son passage sur Radio J, dimanche 26 mars, François Bayrou a estimé qu’il fallait une «réconciliation nationale», thème qu’il partage avec Emmanuel Macron qu’il soutient pour la présidentielle.
Il a ajouté qu’une «nouvelle époque» allait «s’ouvrir avec l’élection d’Emmanuel Macron» qui «va permettre au Président de la République, au gouvernement, à la nouvelle assemblée, à la nouvelle majorité de reconstruire la France».
Concernant la future majorité, le président du Mouvement démocrate a expliqué qu’il  défendait depuis longtemps «cette idée simple qu’il n’y avait qu’une majorité possible pour entraîner la France vers un futur qui lui permettrait de sortir de l’enlisement glauque dans lequel elle se trouve: cette idée est que l'on accepte sur un arc central de réunir des réformistes, des gens qui disent ‘nos problèmes ne sont pas si grave que l’on ne puisse les résoudre’, alors allions-nous pour les résoudre’».
Et de poursuivre:
«Le modèle allemand, le modèle scandinave, le modèle de toutes les démocraties appartenant à l’Union européenne. Ce modèle, pour moi, est le seul viable car il n’y a qu’une majorité cohérente possible, cette majorité centrale. Il n’y a pas de majorité possible à gauche comme vous le voyez, il n’y a pas de majorité possible à droite. Je vous livre ainsi ma conviction: il se trouve que toutes ces bonnes volontés qui se manifestent, ce sont des gens qui n’ont pas toujours les mêmes idées – entre eux ils ont des nuances. Il appartiendra au Président de la République et au gouvernement qui sera nommé de faire que ces nuances fassent une complémentarité et pas une opposition.»
Il avait déjà évoqué ce que devrait être la composition de «cette grande alliance centrale» sur le plateau de BFMTV le 19 mars dernier:
«C’est une proposition centrale. Si l’on prend les responsables politiques, Manuel Valls d’un côté, jusqu’à Alain Juppé et ses amis de l’autre, en passant par le Centre, que je représente devant vous: il y a des différences, mais pas d’oppositions irréductibles. Ce sont des gens qui ont perpétuellement essayé de faire triompher des solutions d’équilibre pour le pays, que tous les autres pays européens ont choisies, avec lesquelles tous les autres pays européens ont réussi. Ces deux partis ont eu comme obsession d’empêcher de les faire naître. Je trouve que ce qu’Emmanuel Macron apporte c’est une possibilité réelle de voir s’ouvrir une page nouvelle.»
Et il avait ajouté alors:
«Vous allez entendre une phrase que j’ai dite 10 fois par le passé sans peut-être qu’elle n’ait l’écho qu’elle a aujourd’hui: ‘Il n’y a qu’une majorité cohérente en France, une majorité centrale’». Elle n’a jamais été essayée! C’est le moment de le faire parce que c’est la seule qui peut renouveler le paysage politique.»
Sur Radio J, il est également revenu sur son soutien à Emmanuel Macron:
«Parlons de l’essentiel: il y a un phénomène aujourd’hui extraordinairement frappant, c’set qu’il y a un seul candidat que des élus ou responsables rejoignent! Les autres sont au contraire quittés par leurs responsables ou leurs élus. Il y a une dynamique Macron et un effet d’entraînement, parce que la situation créée par la candidature ou l'élection des autres candidats principaux est insupportable. Alors certains diront ‘c’est un choix par défaut’ mais toute élection d’une certaine manière est un choix par défaut. Tout le sens de mon engagement a été le rassemblement. Je l’ai pratiqué et je suis très content de l’avoir fait. Toute élection oblige à choisir, souvent entre des inconvénients. Dans cette affaire, les risques qui seraient imposés aux Français par les conditions de l'élection des autres candidats fait qu’évidemment, les uns par choix d’adhésion et les autres en disant ‘c’est quand même cela la garantie principale’, se tournent vers Emmanuel Macron. C’est le seul aujourd’hui qui chaque jour rassemble un peu plus, des gens de droite, des gens de gauche, des gens du centre indépendant, nombreux. Au fond, pour moi, c’est la réalisation du projet que j’ai défendu devant les Français pendant des années.»
Sur BFMTV, il avait expliqué que le programme de Macron était «un programme de rupture».
«Et si je devais le résumer, avait-il poursuivi, je dirais, autant de liberté que nécessaire, autant d’égalité que possible! Le choix déterminé de mener une politique qui permettra enfin à la France de faire face aux défis sans se fracturer.»