Voici une sélection,
ce 8 septembre 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les
médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La France condamne avec
la plus grande fermeté l‘attentat qui vient de survenir à Jérusalem Est.
J‘adresse mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tout le
peuple israélien. La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution
politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la
région.
> La Russie a de
nouveau fait pleuvoir des centaines de drones et une dizaine de missiles dans
la nuit sur l'Ukraine, en frappant de manière indiscriminée, y compris des
zones résidentielles et le siège du gouvernement. Pensées pour les victimes,
leurs proches, et solidarité avec l'Ukraine et le peuple ukrainien. Avec
l'Ukraine et nos partenaires, nous défendons la paix. La Russie, elle,
s'enferme toujours un peu plus dans la logique de la guerre et de la terreur.
Aux côtés de l'Ukraine, nous continuerons à tout faire pour qu'une paix juste
et durable l'emporte.
> Je viens de
m’entretenir avec le Premier ministre Narendra Modi. Je lui ai présenté le
résultat des travaux que nous avons conduits avec le Président Zelensky et nos
partenaires de la Coalition des volontaires ce jeudi à Paris. L’Inde et la
France partagent la même volonté d’une paix juste et durable en Ukraine. Forts
de notre amitié et de notre partenariat stratégique, nous continuerons
d’avancer ensemble pour tracer cette voie vers la paix.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Des formations politiques qui, non seulement, ne sont d'accord sur
rien, mais, bien pire que ça, sont en guerre civile ouverte les unes avec les
autres, et se mettent ensemble pour abattre le gouvernement.
> De l'argent public il n'y en aura plus, abondant comme
autrefois, gratuit comme autrefois, tout ça est fini parce que l'on est écrasé
sous une pyramide de dettes.
> 80 % des jeunes pensent qu'ils n'auront pas de retraite
et c'est très profondément inquiétant. Je pense qu'on peut sauver tout ça. Le
sens de mon action, c'est qu'on peut s'en sortir.
> [Train de vie de l'Etat] Ayons le cœur net de tout ça.
Est-ce que les ministres français sont payés plus qu'ils ne devraient, plus que
leurs homologues européens et plus qu'on ne l'est dans le privé.
> Le jour où je suis devenu Premier ministre, j'ai
renoncé à toutes les indemnités d'élu local qui étaient les miennes. Donc je
n'aurai aucun avantage, peut-être que j'aurai droit à un garde du corps.
> Notre organisation doit changer, notamment pour ce qui
touche au repérage précoce des difficultés et, un sujet auquel je fais très
attention, la solitude.
> [Jeunes] Vous m'avez demandé : est-ce qu'ils sont
condamnés à vivre plus mal, est-ce que c'est une génération sacrifiée, est-ce
qu'ils n'y arriveront pas ? Moi je vous dis : on y arrivera, à une condition,
c'est la lucidité.
> Je vais vous faire une confidence, je ne suis pas du
tout partisan de Parcoursup. Parcoursup, c'est traumatisant.
> [Droit de vote] Moi je pense que 18 ans c'est
raisonnable.
> [Caroline Grandjean, directrice d’école qui s’est
suicidée suite à un harcèlement homophobe] C’est le pire du pire. On devrait,
dans notre société, mettre en place un recours à la solitude.
> [Crise de Gaza] Nous avons défendu Israël. La France
est le seul pays au monde à avoir organisé une célébration pour les victimes du
7 octobre. On peut être fidèle à une amitié sans accepter des dérives
incroyables.
> Betharram était une terrible injustice. Ça a été un
combat dur. Pour ma famille, c’était dégueulasse. C’est la seule chose
difficile que j’ai vécue pendant ces 9 mois.
> Ma famille est assez fière de ce que je fais. Ils
disent que ce que je fais est juste et courageux.
> La question, c’est de produire plus. Nos deux problèmes
sont la dette et la cause de la dette : que nous ne produisons pas assez en
France.
> [Jeunesse, génération sacrifiée] Ça m’a beaucoup ému
quand j’ai fait cette déclaration sur les jeunes. On est en train, sans leur
dire, d’accumuler une charge sur leur dos qu’ils vont devoir traîner pendant 30
ans.
> [Vote de confiance] C’est peut-être une naïveté de ma
part, mais je crois toujours que la bonne foi peut l’emporter. Jamais dans
l’histoire, à mes yeux, il n’y a eu une situation aussi claire et aussi
impressionnante.
> On est en train de vivre une situation qui menace
l’avenir même du pays et tout le monde sifflote. Tout le monde se sert des
réponses pour gagner des avantages électoraux.
> On fait croire aux Français que cette décision est
contre eux, alors que c’est le seul moyen de les protéger. J’ai voulu voir s’il
y avait un soutien pour remettre les choses en ordre, sinon ma présence n’a
aucun sens.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Ignoble attentat terroriste contre des civils israéliens à Jérusalem.
Pensées pour les victimes et pour leurs proches.
> Des forces puissantes sont à l’œuvre pour nous désunir,
nous affaiblir et nous paralyser. Mais la France peut rebondir. Elle en a la
force et le génie. C’est à nous d’en créer les conditions.
Nous voyons les empires se réveiller, décidés à s’étendre par la force, le
chantage et l’intimidation. Bientôt, si rien n’est fait, nos dirigeants seront
choisis à Pékin, Moscou ou Washington. Nous voyons la planète portée à
ébullition. Bientôt, si rien n’est fait, des Français devront quitter leur
logement, leur village, leur cadre de vie.
Nous voyons la violence s’insinuer partout. Bientôt, si rien n’est fait, nous
perdrons la possibilité même de vivre ensemble. Nous voyons la dette devenir
une maladie chronique. Bientôt, si rien n’est fait, notre pays sera écrasé par
le poids de sa dette.
Mais la France peut rebondir. Elle ne peut être la France sans la grandeur.
Elle a des talents, un génie, une énergie créatrice qui interdisent la
résignation. Refuser un avenir de bureaucratie et de grisaille. Libérer les
puissances du rêve et de l’action.
Une Europe qui s’affirme enfin comme une grande puissance démocratique, pas
comme un continent-musée, vieillissant et vassalisé. Voilà notre horizon.
Justice territoriale, justice sociale, justice générationnelle : voilà les
conditions du rebond.
Conscients que face à l’adversité, quels que soient les risques, nous formons
ensemble une communauté de destin.
> Au Caire, l'ensemble des pays arabes ont approuvé la
déclaration de New York. C'est une étape majeure dans l'isolement international
et régional du Hamas.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Nous gagnerons le combat face à l'antisémitisme si la société tout
entière se dresse. Si chacun comprend que ce n'est pas le combat des Juifs mais
bien le combat des Justes. La République ne reculera pas, la République ne
cédera pas.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> La mine, c’est le futur de l’industrie française. Dans un monde où
nous devons réduire nos dépendances et construire une autonomie stratégique, il
nous faut penser toute la filière industrielle : de l’extraction des matériaux
jusqu’à leur transformation, en intégrant l’innovation à chaque étape. C’est ce
message que j’ai souhaité porter en descendant dans la mine de sel de
Varangéville. Car derrière ce symbole, il y a une véritable stratégie minière,
au cœur du travail de mon ministère et de mes équipes. À Varangéville, ce sont
les mineurs qui font vivre une tradition industrielle commencée en 1856, et qui
n’a cessé d’évoluer. Comme le rappelle Laura, chargée du tourisme dans la mine
de sel, les conditions de travail ont profondément changé : de l’extraction à
l’eau et à la poudre noire, aux wagonnets en bois, puis à l’électricité en
1907… jusqu’aux engins modernes et mécanisés d’aujourd’hui. Une histoire qui
illustre à la fois le progrès technique et la transformation d’une filière
essentielle à notre souveraineté.
> Lors de la journée de la filière « IA et cancers » J’ai
eu l’honneur d’ouvrir cette rencontre qui rassemble chercheurs, cliniciens,
start-ups et industriels autour d’un même objectif : transformer les données de
santé en diagnostics, en prévention et en nouvelles chances de guérison. Avec
déjà 14 projets lancés (bientôt 19), 8 M€ de financements publics et 9 M€
d’investissements privés via France 2030, la filière démontre que la France
peut être à l’avant-garde mondiale en santé numérique et en oncologie. En unissant
science et industrie, puissance publique et initiative privée, nous
construisons une souveraineté médicale au service des patients et de
l’innovation. Merci à toutes celles et ceux qui portent cette ambition
collective.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> 12M de personnes en situation de handicap en France Le Cerema d’Ile-de-France
et l’ANCVacances lancent le programme « Accessibilité des territoires
touristiques ». Une chance pour chaque commune d’intégrer l’accessibilité
partout.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> J'appelle de mes vœux à un sursaut, une prise de conscience des partis
politiques dits de gouvernement. On devrait avoir cette intelligence de
dépasser nos désaccords dans l'intérêt général de la France.
> Avec cette dernière cérémonie du cycle des 80 ans de la
Libération, nous refermons deux années intenses. Deux années pour honorer la
mémoire de celles et ceux qui se sont levés pour la liberté. Deux années pour
rappeler aux Français, partout sur le territoire et au-delà, l’héritage immense
que nous devons à cette génération. Mais l’essentiel demeure devant nous :
préserver et transmettre cette mémoire vivante à notre jeunesse, pour qu’elle
s’approprie ces pages d’histoire et les fasse vivre comme une boussole pour
l’avenir.
> Il y a 244 ans, le 5 septembre 1781, la marine
française remportait une victoire décisive dans la baie de Chesapeake. Au large
de la Virginie, cette éclatante victoire reste aujourd’hui un symbole de
courage et de stratégie militaire.
> Des jeunes prêts à servir la France. Aujourd’hui, j’ai
eu l’honneur de présider la cérémonie emblématique de signature des contrats
des nouveaux Officiers sous contrat (OSC) de l’armée de terre. En devenant
officiers, la République va bientôt leur confier l’un de ses biens les plus
précieux : la vie de ses soldats. Elle leur confie aussi l’un de ses symboles
les plus sacrés : la défense de son drapeau. Un moment de fierté et d’émotion,
partagé avec leurs proches venus nombreux pour partager cet engagement.
Félicitations à tous les nouveaux OSC et à leurs familles pour ce pas décisif.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Équité fiscale : un impératif démocratique.
Quand les ultra-riches paient deux fois moins d’impôts que ceux qui gagnent
dix, vingt ou cent fois moins, c’est tout le système qui est faussé.
> Rien ne serait pire qu’une France qui se résigne.
Nous, responsables politiques, devons être à la hauteur : garantir la
stabilité, faire preuve de sérieux budgétaire, porter le progrès social et
redonner confiance à notre pays.
> À Val-de-Reuil, aux côtés d’Antoine Saintoyant, à qui
j’ai confié une mission sur le commerce, nous avons avancé sur les leviers
utiles pour soutenir l’économie de nos quartiers populaires : développer
l’entrepreneuriat, favoriser l’emploi, encourager l’innovation.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Notre balance commerciale s’est améliorée en juillet et c’est une
bonne nouvelle ! La France a des atouts. Nos exportations permettent de
soutenir notre croissance et sont en hausses, tirées par des secteurs
stratégiques comme l’énergie, l’aéronautique, les cosmétiques et les produits
du luxe. Pour autant rien n’est fait, les chiffres du 1er semestre 2025 nous
ont rappelé combien nos défis restent importants en matière de compétitivité et
de diversification de nos débouchés dans un contexte mondial instable. L’heure
n’est pas au défaitisme, mais au combat. Nous restons mobilisés pour soutenir
nos filières et les accompagner vers l’international en Europe et dans le monde
entier.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Comme je m’y étais engagé, les premiers renforts de personnels de
justice sont arrivés à Bastia dans le cadre de la création du pôle
anti-criminalité installé en Corse. 17 magistrats vont renforcer la présence de
la Justice sur l’île dans les prochains mois pour lutter contre la criminalité
organisée.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> J’ai signé jeudi le décret interdisant les sachets de nicotine et
produits similaires. Publié aujourd’hui au journal officiel, il entrera en
vigueur d’ici six mois. Dans la continuité de la lutte contre le tabac, après
l’interdiction des puffs et l’extension des espaces sans tabac, cette mesure
confirme notre engagement pour prévenir le tabagisme et réduire les risques
liés aux addictions.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Notre capacité de dissuasion, autonome et souveraine, est la clé de
voûte de notre outil de défense. Les investissements prévus en loi de
programmation militaire garantissent son entretien au quotidien, et sa
modernisation pour s’adapter aux menaces croissantes. Pour sa composante
océanique, c’est le cas des missiles stratégiques M51 produits par Ariane group,
dont nous venons de lancer la réalisation de sa future version, le M51.4 À bord
d’un de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, en phase d’entraînement.
Pour remercier son équipage, et à travers lui l’ensemble de ceux qui œuvrent
avec détermination à la plus stratégique des missions : dissuader, pour
protéger les intérêts vitaux de la France. Nous savons ce que nous leur devons.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Première mise en œuvre concrète de la loi infirmière du 27 juin : les
infirmiers anesthésistes sont désormais inscrits parmi les professions
autorisées à exercer en pratique avancée. Une reconnaissance de leur expertise
et un pas supplémentaire pour valoriser leurs spécialités.
Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre déléguée auprès de
la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée
de l’Autonomie et du Handicap)
> À partir du 1er décembre 2025, toute personne ayant besoin d’un
fauteuil roulant : qu’il soit manuel, électrique, sportif, sur mesure ou
reconditionné, pourra bénéficier d'un fauteuil à la hauteur de son besoin sans
reste à charge.
Avec cette réforme, l’Assurance maladie devient l’interlocuteur unique.
Résultat : des démarches simplifiées, un accès plus rapide et surtout des
fauteuils mieux adaptés aux besoins réels, définis avec un professionnel de
santé.
Au-delà de la simplification, c’est aussi une question d’équité :
- L’intégralité des coûts sera couverte, y compris les options et adjonctions
nécessaires.
- Les fauteuils sportifs seront intégralement pris en charge, afin que chacun puisse
pratiquer une activité physique sans frein financier.
- La fiabilité et la qualités des équipements seront renforcées.
Depuis février, un comité national pilote cette transformation pour garantir
son application partout en France dès la fin 2025.
C'est pourquoi nous avons écrit à l’ensemble des parties prenantes pour le dire
clairement : le gouvernement avance et notre calendrier ne prendra aucun
retard.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Jean-René Cazeneuve (député)
> LFI veut une présidentielle anticipée, le RN une nouvelle dissolution.
Leur logique ? C'est simple : les Français doivent revoter jusqu'à ce qu'ils
gagnent !
Olivia Grégoire (députée)
> Il y a ce qu’on dit et ce qu’on fait. Au RN, il y a d’un côté les
paroles de soutien à nos entrepreneurs et de l’autre leurs actes :
- Contre la baisse des impôts de production.
- Pour contrôler les marges des entreprises.
Prisca Thevenot (députée)
> Inspirons-nous du local ! Dans ma circonscription, les maires
travaillent avec des élus de tous bords. Moi-même, je ne partage pas leur
étiquette politique, et pourtant nous travaillons ensemble. Ce que nous faisons
localement, faisons-le aussi à l’Assemblée nationale.
David Amiel (député)
> Négocier, avec cette Assemblée, un budget…
- pour réduire le déficit
- sans folie économique
- sans augmenter les impôts de l’immense majorité
- sans sacrifier des investissements urgents?
C’est possible ! Nous l’avons fait en janvier avec le bloc central, LR et PS.
● MoDem
Marc Fesneau (député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> On ne comblera pas la dette avec plus d’impôts. Le contre-budget du PS
n’est pas une solution.
1. La France est l'un des pays qui taxe le plus au monde. Ne taxons pas tous
azimuts et privilégions la justice fiscale.
2. Dépenser plus que ce qu'on produit, c'est s'appauvrir.
> Aujourd’hui et les jours suivants, nous aurons
rendez-vous avec la vérité des chiffres et le destin du pays. Le courage, c’est
dire les choses telles qu’elles sont.
Ce n'est pas le destin d'un homme qui se joue, mais notre avenir. Le vrai
danger, c'est l’inaction et l'instabilité.
> Les insultes de Benjamin Netanyahu contre Emmanuel Macron]
C’est une insulte faite au président de la République et donc aux Français. Benjamin
Netanyahu n’accepte pas que l’on puisse dire qu’on nous ne sommes pas d’accord
avec la politique qu’il mène. Il nous avait promis la fin de la guerre. Il nous
fait la guerre sans fin. C’est une fuite en avant qui n’amènera que du malheur.
> Quand dans une démocratie, vous venez empêcher
quelqu’un de s’exprimer, on n’est plus dans un régime démocratique.
Aujourd’hui, c’est Raphaël Enthoven [empêcher par la maire Les écologistes de
Besançon d’intervenir dans sa ville] demain, c’est tous les autres.
> [Propos des journalistes contre Rachida Dati] Ecouter
aux portes ça n’est pas digne des régimes démocratiques, je n’aime pas ces
méthodes. Le totalitarisme est né du fait qu’il ne pouvait plus y avoir de
conversations privées. Ça nourrit le complotisme. Je n’aime pas non plus cette
idée de qu’on va s’acharner sur quelqu’un mais de là à en faire un grand
complot et de là à venir jeter à la vindicte deux journalistes… Je comprends
qu’elle (Rachida Dati) soit choquée d’être la cible elle-même. Mais quand vous
regardez globalement la conversation, il n’y a pas un grand complot. Il n’y a
pas de quoi casser 3 pates à un canard ! Du calme!
> Mélenchon a une relation douteuse à la démocratie.
Parce qu’il n’arrivera pas au pouvoir par les urnes, il veut arriver au pouvoir
par la rue. Les Français ne veulent pas que Jean-Luc Mélenchon soit élu
président de la République
> Du chaos ne nait jamais rien de bon. Bloquer la France
et bloquer son économie, ça a quelles conséquences ? Celles d’affaiblir
les entreprises, parfois leur faillite . Et l’affaiblissement des plus pauvres.
> Olivier Faure annonce qu’il veut gouverner sans. Olivier
Faure sans LFI, c’est 140 voix. Le socle commun c’est 210 voix. Il faut qu’on
m’explique comment on fait mieux avec 140 voix qu’avec 210 voix….
Nous n’avons jamais été mal à l’aise avec l’idée qu’il faille faire contribuer
les plus fortunés.
La taxe Zucman, il n’y a que M. Zucman pour y croire.
> [Liberté de vote aux députés LR] Je comprends
simplement que la course présidentielle est lancée dans un environnement
mondial qui devrait plutôt nous inciter à nous rassembler plutôt que nous
diviser.
> Le vote de confiance ce n’est certainement pas la
roulette belge. C’est un crash-test non pas pour François Bayrou mais pour la
classe politique parce que la question était est-ce que vous êtes prêt à
regarder la vérité en face ou pas ?
Bruno Fuchs (député)
> Les Français veulent d’abord de la stabilité et que les responsables
politiques placent l’intérêt de la nation au-dessus des stratégies partisanes.
Leur attente est simple : sans budget, il n’y aura ni stabilité, ni visibilité,
ni réponses concrètes à leurs inquiétudes.
> Placer les intérêts de la nation au-dessus des calculs
partisans : c’est ce que demandent les Français. Cela suppose une culture du
compromis. Au Parlement européen, dans les communes, c’est déjà une réalité.
Pourquoi cela n’est pas encore le cas à l’Assemblée nationale?
Frédéric Petit (député)
> Cette nuit, des civils ont encore péri en Ukraine. La Russie a tiré
plus de 800 missiles entre samedi soir et dimanche matin, touchant le siège du
gouvernement. Ça suffit !
> François Holland n’a pas le pouvoir. Il a 66 députés.
Par contre, il peut en effet s'engager à construire une coalition autour d'un constat
partagé par une grande majorité de parlementaires. C'est ballot, il a refusé il
y a un an («tout le NFP, rien que le NFP»), et demain, il vote contre ce
constat.
● Parti radical
> Alors que nous célébrons les 120 ans de la loi de 1905, de séparation
des Églises et de l’Etat, le Parti radical salue la mémoire d’Emile Combes
figure Radicale ayant porté avec ardeur, ténacité et convictions ce texte
historique de notre République.
> Mercosur : le compte n’y est pas !
Première étape d’un assez long processus d’adoption, la Commission européenne a
approuvé le texte de l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays
du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay).
Ce traité de libre-échange a comme objectif de faciliter surtout les
exportations de voitures, de machines, de vins, de spiritueux, de produits
laitiers, avec des droits de douane supprimés ou réduits, ce qui bien sûr
favorisera certains secteurs économiques nationaux.
Il demeure que la contrepartie à ces exportations européennes est la libre
importation de viande, sucre, riz, miel, soja, vers l’Europe. Des productions
qui pour beaucoup d’entre elles ne respectent pas les normes sanitaires,
environnementales, sociales européennes auxquelles évidemment nos agriculteurs
sont soumis.
La France, opposée en l’état à de telles dispositions, rejointe notamment par
la Pologne et l’Italie, a obtenu l’activation d’une « clause de
sauvegarde » dans le traité permettant de suspendre des importations en
cas de déstabilisation de certaines filières agricoles ainsi qu’un renforcement
des contrôles aux frontières.
Cependant, comme l’affirment à juste titre les syndicats agricoles, il est
nécessaire d’aller plus loin pour éviter absolument les distorsions de
concurrence et ses conséquences néfastes pour une grande partie de nos filières
de qualité comme celles de l’élevage bovin, du porc ou de la volaille.
La France a réclamé à la Commission européenne l’ajout dans le traité de
« clauses miroirs ». Il faut que ce dispositif se concrétise. Le
Parti radical soutient depuis longtemps les « clauses miroirs »,
portées encore très récemment par sa présidente et ministre Nathalie Delattre
et par son secrétaire national à l’agriculture le sénateur Daniel Chasseing.
« La défense de notre agriculture passe en effet par le recours à ces
dispositions juridiques et opérationnelles garantissant que toute importation
soit conforme à nos règles européennes. C’est une condition essentielle pour
nos agriculteurs et producteurs, pour tous nos concitoyens », précise
Daniel Chasseing.
► Autres
● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à
l’Enfance)
> [Prostitution des
mineurs] Non, à 15 ans, on n'est pas consentant(e) à se prostituer. Ces enfants
sont des victimes! Il n'y a rien de glamour à être victime de proxénètes dans
une société hypersexualisée. Je ne lâcherais rien pour protéger les victimes
qui subissent des polytraumatismes.
> [Prostitution des mineurs] C'est une obsession de ne
rien lâcher pour protéger les mineurs en situation de difficulté.
> [Prostitution des mineurs] On veut laisser croire que
la prostitution, c'est de l'argent facile. Il faut absolument lutter contre les
idées reçues. On voit de plus en plus un peu l'idée qu'il y a la glamourisation
de la prostitution.
Quand je suis arrivée en 2022 au secrétariat d'État à la jeunesse, puis au
ministère de l'enfance, de la jeunesse et des familles en février 2024, autant
les pouvoirs publics que le secteur associatif partageaient ce constat de
l'augmentation.
À l'époque, on parlait de 7.000 à 10. 000 mineurs. Aujourd'hui, on va dire le
chiffre noir est plutôt autour de 15. 000 mineurs.
Cela touche tous les territoires, tous les milieux sociaux. Je crois que les
chiffres sont plus élevés. Il y a une partie, malheureusement, de cette
exploitation sexuelle des mineurs qui est très invisible. Elle est invisible du
fait des réseaux sociaux. Les victimes sont recrutées derrière un écran par
l'intermédiaire des réseaux sociaux! Il y a des sites totalement insoupçonnés,
insoupçonnables où les proxénètes entrent en lien avec leurs victimes.
C'est une plateforme de revente d'accessoires, c'est une messagerie dans des
jeux vidéo... La prostitution, elle s'est déplacée dans l'opacité des réseaux,
des écrans et dans des chambres d'hôtels.
Il s'agit d'un des sujets absolument centraux du travail qu'est le nôtre en
termes de protection. Il faut briser ce tabou et parler. Il est difficile pour
des parents d'imaginer son enfant dans cette situation-là. C'est difficile dans
notre société de parler de violence sexuelle, au sens large.
Dès 2019, l'alarme a sonné pour sensibiliser. Mon collègue Adrien Taquet a mis
en place une campagne qui s'appelait «Je gère» pour montrer qu'on ne gère rien,
en fait. On a mis en évidence l'exploitation sexuelle qui est faite sur les
enfants.
Il y a plusieurs situations différentes. Il y a du proxénétisme de proximité,
c'est-à-dire des filles vulnérables, parfois en rupture familiale, parfois
recrutées dans des cercles d'amis, au sein des foyers de l'aide sociale à
l'enfance, sur des réseaux sociaux. C'est vraiment de proximité.
Et puis, on a du proxénétisme et de la prostitution qui va plutôt être le fruit
de la traite humaine. Et là, on a plutôt des victimes étrangères qui sont
exploitées par des réseaux criminels. Cela appelle à plusieurs réponses, à
plusieurs réactions.
> La prostitution des mineurs est interdite en France.
Cela relève de la protection des juges des enfants. Les enfants sont des
victimes. Je sais que tout le monde ne l'a pas à l'esprit, mais c'est sept ans
d'emprisonnement, plus de 100.000 euros d'amende si le mineur a moins de 15
ans. Le recours à la prostitution d'un mineur, s'il a plus de 15 ans, c'est
plus de 5 ans de prison. C'est extrêmement lourd pour les proxénètes et pour
les clients. (…)
On rappelle que les enfants sont des victimes et qu'il s'agit d'exploitation
sexuelle et qu'il n'y a aucun glamour, aucun, malgré ce qu'on peut voir sur les
images, sur les réseaux sociaux, dans une société parfois qui hyper sexualise
les enfants.
Ce sont des enfants victimes. Il faut que les parents déposent plainte. Il faut
accompagner le mineur dans le process jusqu'à ce qu'il dépose plainte, c'est
difficile, parce que parfois ils vous disent, en fait, je veux, c'est mon
choix. La prise de conscience de la situation est nécessaire. Les gens qui les
ont exploités, qui ont abusé d'eux, n'avaient pas le droit de faire ça.
On est en train de renforcer des formations croisées, entre justice, protection
de l'enfance au sens large, associations qui accompagnent, forces de sécurité
intérieure, police, gendarmerie. (…)
La réponse, elle doit être judiciaire, elle doit être aussi en termes de
prévention, de prise de conscience de notre société. Quand il y a un doute, il
faut alerter, contacter le 119. C'est également un soutien à des projets
associatifs.
En ce moment, il y a plus de 55 projets associatifs partout
sur le territoire, financés par des collectivités ou par l'État pour lutter
contre cette exploitation sexuelle jusqu'en 2026.
µIl y a la mise en place, et pour moi c'est extrêmement important, avec
l'association Koutcha, d'un réseau national pour accueillir les mineurs, les
protéger et les éloigner de ceux qui les exploitent parce qu'il peut y avoir
des situations de violence, d'emprise.
La violence peut bien sûr être physique, mais on voit le développement de
l'emprise de ceux que l'on appelle les «lover boys». C'est une sorte de
proxénétisme de proximité où la jeune fille pense être amoureuse, mais en
réalité c'est un proxénète, qui l'oblige à avoir des relations sexuelles
tarifées.
> [Signaux d'alerte pour les parents de la prostitution d’un
mineur] La fugue est un des signes, un des symboles de la situation de
fragilité. La fugue d'un adolescent doit permettre de voir tous les signaux:
l'arrivée de cadeaux dont les parents ne connaissent pas l'origine, le
changement de copains, parfois de l'isolement, de plus en plus enfermé dans la
chambre ou derrière les écrans, voire de nouvelles addictions (drogue,
cigarette...). Le changement de comportement doit alerter.
[Des foyers de l'Aide sociale à l'Enfance sont considérés
comme des lieux de recrutement de la prostitution] Ce que nous, nous voyons, ce
sont des éducateurs de l'aide sociale à l'enfance extrêmement désemparés, à
côté de leurs collègues de la justice, parce qu'ils sont face à des situations
complexes. Parfois le proxénète est lui-même mineur. Parfois c'est un ami, une
copine qui vit dans le même foyer. C'est très difficile à qualifier.
Les foyers ne sont pas des lieux de rétention et de privation de liberté. «Pourquoi
on ne ferme pas la porte? Pourquoi on ne ferme pas la chambre?», peut-on dire.
Les mineurs ne sont pas en prison. Des éducateurs font parfois face à des
proxénètes violents qui arrivent à de la violence physique.
> [Prostitution des mineurs et faute des parents] Ce
n'est pas la faute des parents. Ce n'est pas la faute des éducateurs qui n'ont
pas vu ou accompagné. C'est en réalité la responsabilité de tout le monde
d'alerter et de stopper.
C'est surtout la faute de ceux qui exploitent les jeunes filles, des clients.
Parce qu'en majorité, à plus de 80%, ce sont des jeunes filles. Quand on a
cette complexité de situation, il faut que les professionnels, les parents,
même les pros, aillent déposer une plainte.
Il y a des prédateurs. Et ces prédateurs choisissent des jeunes filles qui sont
plus vulnérables, en situation parfois d'insécurité financière ou de solitude.
Il y a des stratégies volontaires. Il y a l'emprise. De la manipulation réelle.
C'est grave.
Dans la sphère familiale, découvrir de tels faits est choquant, violent, mais
il ne faut pas le cacher et il faut briser ce tabou. Le chemin de la
reconstruction est long, mais il existe. C' est possible.
> [Prostitution des mineurs et justice] Déjà la loi du 13
avril 2016 visant la lutte contre le système prostitution est claire sur un
point: il est interdit de monnayer des prestations sexuelles. Les clients
commettent des infractions et sont condamnables. Attention, la prostitution
n'exclut pas le viol!
En matière d'instruction judiciaire, plus de 70% des procédures ont fait
l'objet d'instructions, avec des enquêtes approfondies. Les enquêteurs vont
chercher des preuves pour faire tomber les délinquants face à la gravité des
faits. On va chercher le proxénète, car il est la tête du réseau.
L'usage de la comparution immédiate est assez faible, autour de 15/16%. En
fonction des situations, la réponse peut être adéquate, parce que les
investigations peuvent être rapides.
C'est grave, mais c'est complexe. Avant, il s'agissait de traite d'êtres
humains, avec des réseaux criminels qui exploitent beaucoup de femmes, beaucoup
de jeunes enfants. Des réseaux comme pour les narcos, structurés. Avec les
proxénètes de proximité, c'est plus diffus.
> [Prostitution des mineurs et sites Internet] Ici, le
défi est immense. Grâce à travail conjugué l'ARCOM, le ministère de l'Intérieur
et de la Justice, plus le ministère du Numérique, avec Pharos et des
associations, on est parvenu à la suspension de Coco. Bounty, qui lui a
succédé, a suspendu le site sous la pression de l'ARCOM, parce que leur
hébergeur les lâche, parce qu'ils doivent se mettre en conformité.
On utilise la loi sur le contrôle de l'âge, face à des accès à des images
pornographiques ou sexuelles. Les sites sont dans l'obligation de le faire, ce
qui nous permet, en moins de cinq jours, d'avoir des réalités beaucoup plus
immédiates; A titre de comparaison: Coco, c'est dix ans de procédure
judiciaire. Dix ans.
Nos enfants sont les proies de prédateurs dans un monde virtuel sur lequel on
n'a pas encore pleinement de prise.
> [Réagir à la prostitution des mineurs] Je ne dis pas
que tout est danger. Il y a des opportunités d'apprentissage, d'accès à la
culture. Tout ça n'est pas encore très bien balisé.
Tout passe par l'accompagnement, l'éducation, la parole, la confiance mutuelle
et le contrôle de l'installation aussi d'outils comme le contrôle parental sur
les téléphones des enfants, des âges où on peut accéder ou pas à Internet, des
âges pour accéder ou pas aux réseaux sociaux. C'est tout le débat que nous
avons aujourd'hui.
> Chaque enfant de l’ASE mérite stabilité et sécurité.
Avec le décret sur les pouponnières, promesse tenue par Catherine Vautrin:
- séjours collectifs limités
- priorité à l’accueil familial
- équipes renforcées
Un objectif : un cadre protecteur pour bien grandir.