lundi 4 septembre 2017

Actualités du Centre. Hervé Morin veut créer un parti… «de droite ouverte»!

Hervé Morin
Même si les propos bizarres, contradictoires et inconséquents d’Hervé Morin n’étonnent plus depuis longtemps, voici que le président de la région Normandie, après avoir rebaptisé voici quelques mois le Nouveau centre, Les centristes, veut désormais créer une nouvelle formation… de droite.
Ainsi, lors de sa rentrée politique il a expliqué que «ce qui se profile avec l’élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains et le début d’implosion du Front National: un grand parti de droite, très à droite».
En conséquence, estime-t-il, «cela suppose que nous soyons en capacité de bâtir sans trop tarder une nouvelle formation de droite ouverte, qui n’est pas nostalgique, moderne sur les sujets de société, attachée aux principes de liberté et de responsabilité, girondine et croyant à l’initiative individuelle et collective.»
Des propos qui ont le mérite de clarifier sa position qui s’est droitisée de plus en plus depuis sa défaite pour la présidence de l’UDI face à son ennemi, Jean-Christophe Lagarde (dont le projet de nouveau parti a beaucoup de ressemblance avec le sien…).
Dans la même veine de la contradiction et de l’inconséquence, il se dit proche de la plupart des positions d’Emmanuel Macron et ceci pour mieux le critiquer tout en expliquant que si ce dernier décidait «la mise en place d’une coalition», il pourrait en faire partie alors qu’il n’a cessé de dire qu’il se trouvait résolument dans l’opposition…
Et de poursuivre dans l’ambiguïté la plus totale en déclarant que «le centre-droit et la droite modérée doivent se préparer à ce scénario de coalition (NDLR: qu’il a donc refusé) basé sur un rapport de forces exigeant mais constructif».
Mais apparait néanmoins dans ses propos la réelle motivation de la création de ce nouveau parti: «si cette coalition ne se produit pas, parce que le président au fond ne le souhaite pas, c’est simple, nous nous préparerons au scenario de l’alternance».
Toutes ces circonvolutions pour en arriver là.
Mais, il est vrai que pour ne pas effaroucher son électorat qui est très Macron compatible, Morin doit rejeter la faute sur le président de la république.
Une ficelle un peu grosse.