mardi 26 octobre 2021

La quotidienne centriste du 26 octobre 2021. La fausse nouvelle n’est pas que l’apanage des ennemis de la démocratie

Lorsque le président brésilien, extrémiste populiste dont le modèle s’appelle Donald Trump, affirme que le vaccin contre la covid19 déclenche le sida, YouTube décide fort opportunément de fermer sa chaîne qu’elle héberge.

On est là dans la fake news la plus vulgaire et la plus dangereuse puisqu’elle peut influencer certains de ses partisans qui ne se feront pas vacciner en invoquant la peur d’attraper le VIH.

Mais la désinformation n’est uniquement l’apanage de personnages douteux ou aux problèmes psychique, ni aux organisations qui mènent une lutte contre la démocratie républicaine.

Ainsi, tous les jours nous sommes exposés à des fausses informations dans les médias «traditionnels» dont beaucoup s’érigent en parangons de vertu et en justiciers de la vérité.

Cette désinformation vient de tous ces journalistes qui veulent avoir raison coûte que coûte et qui «arrangent» la réalité pour qu’elle colle aux thèses qu’ils défendent.

Mais elle peut aussi venir de certains d’entre eux qui ont été trompés par des fausses informations distillées par des émetteurs élucubrationistes (complotistes).

Et puis il y a ceux qui bâclent leur travail et qui ne vérifient guère ce qu’ils disent.

Quand, aujourd’hui, sur une chaîne nationale publique on entend un chroniqueur affirmer que Barack Obama aime les œuvres d’Ayn Rand, l’égérie de l’extrême-droite américaine, on est immédiatement surpris puis stupéfait par l’aberration d’une telle assertion.

D’autant qu’on ne trouve aucune base à celle-ci, l’ex-président des Etats-Unis ayant même dit, a contrario, tout le mal qu’il pense de l’écrivaine idéologue au tropisme libertarien radical, lors d’un entretien au magazine Rolling Stone en 2012.

Au cours de celui-ci, il estimait que ses écrits pouvaient peut-être séduire des adolescents en mal d’identité par leurs côtés narcissique et égocentrique mais que les thèses qu’elle défendait étaient dangereuses pour la démocratie, le lien social et le vivre ensemble.

Cet exemple n’aura sans doute pas de grandes conséquences mais sera, quoi qu’il en soit une fake news, d’autant plus «gobée» par les Français qu’ils sont ignorants d’Ayn Rand et de son œuvre mais aussi des choix littéraires d’Obama.

Mais cette contre-vérité fait tout de suite penser à une autre que la même chaine a diffusée quelques semaines plus tôt, le 3 septembre, à l’occasion du procès des attentats du 13 novembre 2015 qui s’ouvrait alors.

Dans un documentaire, un ancien policier accusait sans en fournir la moindre preuve le premier ministre de l’époque, Manuel Valls, en affirmant qu’il avait sciemment joué avec la vie des victimes des terroristes pour des intérêts électoraux – pour la présidentielle de 2017 – en favorisant l’intervention la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) en espérant que leur patron l’aiderait ensuite à être populaire au sein de la police…

Evidemment Valls a porté plainte mais on se demande comment Arte, puisqu’il s’agit d’elle, a pu autoriser la diffusion d’un documentaire contenant une telle accusation qui n’avait pas le début du début d’une preuve.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Propos centristes. Monde – Etat de droit européen et Pologne / Plans de Joe Biden / Budget européen / Lutte contre la covid19 / Ecologie & COP26 / Energie nucléaire en Belgique / Droit de vote aux Etats-Unis /Municipales en Italie / Coalition «feu tricolore» en Allemagne…

Voici une sélection, ce 26 octobre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
La démocratie est précieuse. Nous le défendrons. En Pologne, Hongrie et ailleurs. Honte aux nationalistes et populistes qui ont refusé de soutenir notre résolution au Parlement européen sur la crise de l'État de droit en Pologne.

 

Malik Azmani
- Les autorités polonaises ne sont pas honnêtes envers leurs citoyens et elles le savent. Malgré leurs dénégations, la vérité est que leurs actions sont une manière sournoise de conduire les citoyens polonais hors de l'Union. Elles devraient commencer à être honnêtes et expliquer à leurs start-ups qu'elles vont perdre des fonds de développement, à leurs agriculteurs qu'ils vont manquer de subventions, à leurs étudiants qu'ils ne pourront peut-être pas ajouter leur nom à la liste des deux cent mille étudiants polonais qui ont participé à Erasmus jusqu'à présent.

- Protéger la liberté de religion, les droits des individus, la liberté de la presse ou l'indépendance de la justice. Premier ministre Morawiecki, permettez-moi de vous rappeler que la Pologne a rejoint l'UE précisément pour protéger ces valeurs.

 

Michal Šimečka
- Notre groupe continue d'exiger une action immédiate et audacieuse de la part de la Commission européenne et du Conseil afin de défendre l'ordre juridique de l'UE. Nous ne permettrons pas au Conseil de continuer à ignorer ce problème et d'espérer qu'il disparaîtra. Aux côtés de la Commission, il doit garantir que le gouvernement polonais respecte le traité d'adhésion signé en avril 2003 ou en assumer les conséquences juridiques.

- Pour que l'UE réussisse, nous comptons sur l'intégrité de l'État de droit. Mais maintenant, la Pologne, l'un de nos partenaires les plus proches en Europe centrale, une nation dont nous avons désespérément besoin du leadership en Europe, a décidé de tout mettre en doute.

 

Guy Verhofstadt
[Navalny lauréat du Prix Sakharov] Je suis fier d'avoir proposé Alexey Navalny pour le Prix Sakharov. Sa bravoure pour la liberté de pensée et d'expression montre à quel point elles sont la condition préalable à une politique démocratique, à la dignité humaine et à la paix... en Russie et dans le monde entier.

 

Nicolae Ştefănuță
[Budget européen] 2022 sera-t-elle la première année post-pandémie ? Nous le voulons et espérons tous revenir à nos vies antérieures. Mais pour l'instant, nous sommes toujours en crise, nos concitoyens sont confrontés à de très graves problèmes et ils s'inquiètent non seulement pour leur avenir lointain, mais pour demain, pour leur santé, pour la façon dont ils paieront leurs factures d'énergie et de gaz en augmentation. Les crises sont multiples, de la pandémie, à l'énergie, à l'économie, aux crises liées à l'état de droit et à la désinformation. C'est pourquoi il est important en cette période que les citoyens voient dans l'Union européenne un gilet de sauvetage. Le budget que le Parlement européen propose est un budget réaliste, qui reflète les besoins des citoyens d'aujourd'hui. Il n'y a jamais assez d'argent, mais nous voulons que l'argent de l'UE soit vert, propre et efficace pour les citoyens.

 

Olivier Chastel
[Budget européen] Face à la crise sanitaire et socio-économique que nous traversons, nos citoyens qui durant de long mois ont fait preuve de courage, de résilience et de solidarité, ont les yeux rivés sur l’Union européenne. Nous ne pouvons pas les décevoir, alors que la Conférence sur l’avenir de l’Europe les place au centre d’un débat transnational, innovant en matière de pratique démocratique ! L’Union veut être une boussole stratégique faisant face à tout type de menaces à l'horizon 2030. Elle en a les moyens, si le Conseil adopte une attitude responsable et revoit la lecture horizontale et aveugle de ses coupes budgétaires, si l’union se dote d’une politique efficace contre la fraude fiscale, l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent, si l’argent est investi dans des programmes d’avenir assure une transition verte et numérique juste et solidaire. L’Europe veut être forte de l’intérieur et reconnue sur la scène internationale. Pour y arriver, elle devra avoir la volonté politique d’agir collectivement et conformément aux valeurs que nous défendons ».

 

Vlad Gheorghe
[Covid19] L'approvisionnement médical commun de l'UE demeure toujours le principal outil afin de donner accès à la vaccination à tout le monde. C'est pourquoi, dans la résolution, nous demandons à la Commission de divulguer les détails des marchés publics et de permettre aux membres du Parlement européen d'exercer leur devoir de contrôle budgétaire. La transparence et la discipline budgétaire sont primordiales lorsqu'il s'agit du développement, de l'achat et de la distribution du vaccin covid19. La divulgation des contrats de vaccins est une question d'intérêt public primordial, ainsi qu'un moyen de contrer la désinformation et la propagande anti-vaccins.

 

Martin Hojsik
Nous voulons que les fruits mûrs de la protection du climat soient cueillis maintenant, sinon ils vont gâcher toute la récolte. Le méthane fait partie d’un de ces fruits mûrs. La Commission doit en prendre conscience, ainsi que du potentiel de réduction des émissions de méthane dans tous les secteurs émetteurs, et pas seulement dans celui de l'énergie. La réduction du méthane représente un moyen sûr de ralentir le réchauffement de la planète de notre vivant. Le monde est en train d'agir afin d’atténuer les effets du méthane et l'UE doit être le moteur, pas un observateur.

 

Karen Melchior
L'interdiction de facto de l'avortement en Pologne l'année dernière a représenté un énorme revers pour les droits et l'égalité des femmes. Le droit de disposer de notre propre corps doit être protégé dans toute l'Europe. Nous ne pourrons combattre l'attaque coordonnée contre nos droits fondamentaux qu'en travaillant activement ensemble. Toute l'Europe doit être solidaire des femmes polonaises. Aujourd'hui et toujours.

 

Ulrike Müller
Pour atteindre les objectifs de la stratégie de la ferme à la table, des pratiques plus durables doivent devenir une opportunité commerciale pour tous les agriculteurs. Les agriculteurs veulent jouer leur rôle pour rendre le système alimentaire européen plus durable. Mais nous devons nous assurer qu'ils peuvent le faire tout en gagnant un revenu équitable. À cette fin, nous devons créer un cadre cohérent et responsabilisant. La stratégie de la ferme à la table est un bon point de départ, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour développer des solutions crédibles.

 

Asger Christensen
La stratégie de la ferme à la table est une feuille de route à long terme qui contribuera à atteindre nos objectifs climatiques communs. Il trace les pistes de la future politique agricole, qui nous conduiront vers une production alimentaire plus durable et plus compétitive. Renew Europe a travaillé dur pour souligner le rôle important des agriculteurs dans la transition verte.

 

IzaskunBilbao
Une stratégie de la ferme à la table européenne ne doit pas se passer de fruits de mer. Nous parlons de protéines de haute qualité à faible empreinte carbone produites dans le cadre de la législation sociale et environnementale la plus exigeante au monde. Ils ont besoin de protection et de reconnaissance sur le marché.

 

Nicola Danti
[Lutte contre l’extrême-droite] Face à la recrudescence des violences d'extrême droite, l'intransigeance s'impose. Il faut s'attaquer aux problèmes à leur racine & mener une profonde opération culturelle de mémoire, notamment pour les jeunes.

 

Ilhan Kyuchyuk
Le paquet élargissement 21' pour les Balkans occidentaux est une étape cruciale dans le processus d'adhésion.
Il évalue objectivement les progrès accomplis par chaque pays en termes de critères politiques et économiques et de capacité à assumer les obligations liées à l'adhésion à l'UE.

 

Luis Garicano
Créer des sociétés offshore est trop facile, trop bon marché et, dans de nombreux cas, même légal. Les paradis fiscaux protègent l'identité des propriétaires. Ils rendent la vie misérable aux forces de l'ordre et aux enquêteurs. La piste de l'argent se refroidit et les produits du crime sont blanchis en toute impunité. La Commission a répondu à ces révélations par la plus grande refonte de notre cadre de lutte contre le blanchiment d'argent. Cela a été annoncé il y a à peine quelques mois et cela ne suffit toujours pas.

 

Ramona Strugariu
Je salue le fait que la résolution souligne le rôle du journalisme d'investigation international et des lanceurs d'alerte dans la dénonciation de la corruption, du crime organisé et du blanchiment d'argent. Sans eux, nos démocraties mourraient et nous devons les protéger. J'appelle chaque État membre à répondre de manière proactive à ces révélations, à analyser et à enquêter en profondeur sur les ensembles de données révélés dans les documents des «Pandora papers» et à lancer des procédures d'audit sur toutes les personnes mentionnées.

 

● Allemagne
FDP
Christian Lindner (président)
- Nous avons décidé à l'unanimité d'entamer des pourparlers de coalition avec le SPD et les Verts. Nous voyons des opportunités, mais aussi des défis dans la constellation. Au départ, la coalition feu tricolore ne serait qu’une alliance de convenance. La question de savoir s'il en résultera davantage dépend de toutes les personnes impliquées.

- La constitution du Bundestag est la haute fonction de la démocratie. Un moment de renouveau pacifique et de passation de pouvoir. C'est toujours un honneur.

- Nous regrettons la démission de Jens Weidmann. Il défendait une politique monétaire axée sur la stabilité, dont l'importance grandit face aux risques d'inflation. Avec lui, la Deutsche Bundesbank était une voix importante en Europe. Le FDP recommande la continuité de l'Allemagne.

- Il ne faut pas l'oublier: Alexej Navalny est en détention depuis 281 jours. Libérer Navalny.

 

● Belgique
cdH
Maxime Prévot (président)
La Vivaldi [coalition gouvernementale] débat de la fin du certificat médical obligatoire pour 1 à 3 jours d’absence. Faire des économies [de sécurité sociale] c’est bien, mais comment favoriser une société de l’effort ainsi? Bonjour les «maladies du lundi matin»! Ça va complètement déstructurer les TPE et déresponsabiliser.
Une concertation avec les représentants des employeurs est indispensable. Je comprends le souhait des médecins d’alléger leurs charges administratives, mais pas sûr que ce soit un bon signal sociétal. L’impact sur le terrain pour les indépendants va être catastrophique à gérer.

 

DéFI
François de Smet (président)
- Bien sûr que le nucléaire présente des défauts sérieux. Mais existe-t-il un avis du CSS concernant l'effet sur la santé de l'ouverture des centrales au gaz qui devront suppléer nos besoins en cas d'arrêt du nucléaire dès 2025? Le vrai débat ne peut être que comparatif.

- [Covid19] « Un tiers de jeunes vaccinés à Bruxelles, ce n’est pas grave ! », selon la ministre Bénédicte Linard. En pleine montée de quatrième vague, alors que la vaccination patine dans la capitale, ce genre de message dévastateur est l'exact inverse de ce qu'il nous faut.

- [Tribune: «Oui, Zemmour est un idéologue raciste, xénophobe et dangereux»]
La présence d'Éric Zemmour dans le débat présidentiel français constitue une menace démocratique sérieuse. Son score additionné à Marine Le Pen place l'extrême droite à 30% des voix dans un premier tour. Du jamais vu. La menace est réelle: s'il se maintient - et on ne voit guère, à ce stade, ce qui enrayerait la dynamique - un scénario de second tour pour le polémiste est plausible.
La responsabilité des médias est écrasante: désormais prisonniers de la créature qu'ils ont contribué à créer, ils font vivre cette aventure inédite comme un film d'horreur devant lequel on se réjouit de frissonner et de faire frissonner, audimat à l'appui. Sans se rendre compte que le film est bien réel.
Mais le poids des médias ne serait rien si le message et celui qui le porte ne faisaient pas irruption dans une époque qui est à point pour les recevoir. Il devient urgent de tenter de comprendre de quoi Zemmour est le nom.
Je n'ai jamais lu un livre d'Éric Zemmour. Par contre - chose amusante - Zemmour a lu l'un des miens. Mieux: il en a fait une critique pour le Figaro.
C'était début 2019, dans un temps pourtant récent où ni lui ni moi ne faisions de politique. L'éditorialiste prend alors la plume lors de la parution de mon livre «Eros Capital». Cet ouvrage proposait d'envisager que l'amour et le sexe avaient toujours constitué, dans l'histoire de l'humanité, un marché qui n'a jamais osé assumer son nom. De tous mes livres, c'est celui qui a été le moins bien reçu, et le plus souvent réduit à une caricature par ceux qui ne l'ont pas lu. Sa thèse principale a offert à ce livre une réputation un brin sulfureuse qu'il ne méritait pas. Or, Zemmour fut le premier à en rédiger une critique, le jour même de sa parution. Louant les qualités du livre, il me dézingue néanmoins pour mon attachement irraisonné au principe d'égalité entre hommes et femmes: «François de (sic) Smet n'a nulle envie d'être écartelé et exécuté, même symboliquement. Notre philosophe est courageux mais pas téméraire. Smet agit comme ces courtisans qui osaient dire la vérité au roi mais introduisaient leur propos de multiples révérences et compliments. Il sait où sont les puissants et va donc s'agenouiller devant le dieu de l'époque.»
Autrement dit: Zemmour fut déçu car il a cru - à tort, en effet - trouver un allié. Lui s'appuie sur des considérations biologiques pour décrédibiliser les sciences sociales et considérer que le féminisme est d'essence totalitaire; moi j'estime qu'il n'y a pas de contradiction entre la mise au jour des réalités biologiques qui ont façonné l'espèce humaine, en ce compris certaines différences genrées, et la nécessaire et indispensable égalité entre hommes et femmes. Ceux et celles qui s'intéressent à ce débat peuvent lire l'intégralité de la critique ou mieux encore le livre lui-même.
Mon propos ici est de montrer que le raisonnement de Zemmour dans le cas d'espèce reflète exactement la nature du danger qu'il pose et du piège dans lequel la France - à commencer par les médias, les instituts de sondage et la droite républicaine - sont en train de tomber à pieds joints. S'il donne l'impression de parler à une frange croissante de l'électorat, c'est parce qu'il n'a jamais changé de ton ni d'idéologie dans un environnement qui, par peur, lui laisse les coudées franches dans l'appréhension d'une série de sujets - au point qu'il en apparaisse un spécialiste légitime car non contredit.
Mais c'est surtout parce qu'il va chercher dans les faits - scientifiques, historiques - parfois vrais mais le plus souvent revisités, de quoi proposer un récit cohérent sur la manière dont le monde va et doit aller. Autrement dit, Zemmour est un pur mécaniste : telles causes ne peuvent que nous emmener vers telles conséquences. C'est un grand classique du populisme: nous sommes entraînés par le sens de l'Histoire, tirez-en les peurs et les conséquences utiles. Pour que cela marche, il faut procéder par essentialisme: "la France", "les musulmans", "les femmes" sont des réalités fixes et non négociables, qui n'évolueront pas dans le temps, et dont l'affrontement mutuel constituerait dès lors la seule issue, en mode huntingtonien du "clash des civilisations". C'est simple, ça élude la complexité du monde et des identités, et ça flatte ce qui chez l'être humain, et chez l'électeur, aime les binômes entre cause et effet qui nourrissent une conception du monde facile, où l'on est constamment victime, où nos problèmes sont de la faute des autres - par exemple les politiques, les étrangers, l'Europe - et où la destruction de cet autre, d'une manière ou d'une autre serait la seule issue, à l'issue d'un combat de civilisations.
Tout ceci serait aisément considéré comme grotesque et ne tiendrait pas dix minutes dans un débat académique de moyenne facture. Hélas, nous sommes en politique, et en l'occurrence dans une époque politique ouvrant de manière sidérante ses flancs au populisme le plus facile. Et ce populisme trouve sa place, c'est parce qu'on l'a lui a laissée, depuis des années. C'est l'autre volet du problème, et il n'a pas attendu le célèbre polémiste pour exister.
Zemmour est là parce qu'il remplit un vide: celui, béant, laissé par un politiquement correct qui interdit, sous peine de disqualification immédiate, de traiter de sujets identitaires.
Trop longtemps, droite et gauche classiques ont considéré que l'ensemble des problèmes politiques étaient de nature exclusivement socio-économique, et que les questions identitaires (qui sommes-nous, le genre, la diversité, la migration, la laïcité...) devaient être laissées aux extrêmes, et que le fait même d'en parler était dangereux. Antienne qui a la vie dure: lorsque surgit dans le débat public, par exemple, la question des signes religieux ostentatoires, généralement non par la volonté d'un acteur politique mais par le biais d'une décision de justice sanctionnant le flou et l'inaction des pouvoirs publics, ceux qui osent traiter de la neutralité des services publics ou de la prépondérance de la laïcité sur les convictions se voient rapidement renvoyer dans les cordes sur le thème "il y a a des sujets plus importants" ou, s'ils persistent, courent un risque sérieux de se voir traiter de promouvoir la discrimination, le racisme ou l'islamophobie. Je parle, hélas, en connaissance de cause.
Le problème est qu'à force de démonétiser toute prise de position démocratique sur l'identité comme flirtant avec les extrêmes, on en fait de facto un sujet traité par les seuls extrêmes. Et lorsqu'arrive un Zemmour décomplexé à la parole entièrement libre, lorsqu'arrive un acteur réellement raciste et xénophobe, qui distribue les horreurs tels des missiles, il peut déployer sa haine dans un environnement prêt à l'accueillir. Un environnement si tétanisé par les questions identitaires que même Marine Le Pen apparaît à présent comme molle face au nouveau parangon de l'identité. Au point que, chose inimaginable en Belgique, les médias - par pur opportunisme commercial et non par idéologie, certes - lui déroulent un tapis rouge sous la forme contemporaine des bordereaux des chaînes d'information en continu.
La menace est d'autant plus redoutable que les saillies xénophobes et les purs mensonges sont entrecoupés de quelques vérités, ce qui rend difficile le travail de contre-argumentation. Ainsi, quand Zemmour explique que l'Islam est une religion, une civilisation et aussi un code juridique, pénal comme civil, et qu'il déduit de cette assertion - vraie - que l'islam serait insoluble dans la République, il oublie de rappeler que toutes les religions, en vérité, constituent des codes de comportement sanctionnés par des textes sacrés.
Nos démocraties modernes ont dû s'établir contre ces corpus religieux pour imposer la loi civile; mais le christianisme n'était a priori pas davantage soluble dans "la République" que l'Islam. Il n'en reste pas moins que les démocraties modernes ont montré qu'elles pouvaient, par leur dynamique d'intégration, s'imposer sur tous les systèmes religieux, tout en protégeant la faculté de chacun de croire et d'exercer son culte. A dire vrai, les démocraties modernes se sont précisément construites contre les religions instituées, en reléguant leur pratique dans la sphère privée et en les privant de pouvoir politique. Pourquoi ce qui a été possible avec le Christianisme ne le serait pas avec l'islam ? En stigmatisant l'islam comme impossible à fondre dans la République, Éric Zemmour essentialise une religion en postulant que tous les musulmans, par définition, feront toujours prévaloir leur identité religieuse sur leur identité civile. Ce qui est un postulat insultant et gratuit.
Au fond, il y a ici deux écoles: d'une part ceux, plutôt à gauche, qui considéreront que c'est en parlant de ces sujets que finissent par surgir des Zemmour ou des extrêmes, avec la complaisance des médias; et ceux qui, comme moi, pensent que c'est en ne parlant pas de ces sujets que l'on se retrouve avec des Trump, un Brexit ou un Vlaams Belang. En effet, qu'on le veuille ou non, les questions identitaires vivent dans la population. S'il est vrai qu'il ne s'agit pas de la préoccupation première des électeurs (dans les sondages thématiques, la santé ou le climat arrivent toujours en amont), ce sont des sujets qui irriguent tous les autres, qui travaillent les esprits et qui peuvent faire basculer une élection. Tout simplement parce que, en politique, l'émotion peut toujours l'emporter sur la raison, et que la nature de ces thèmes fait qu'ils prennent aux tripes les citoyens animés d'une peur universelle: celle de la disparition. La disparition par le recul d'une langue, d'une culture, d'une identité. C'est une peur universelle et légitime, et qui est présente d'ailleurs chez tout le monde: à la fois chez les populations d'origine étrangère qui craignent de disparaître par assimilation, et chez les populations présentes depuis longtemps, qui voient leur quotidien changer, leurs normes fondamentales bousculées, et qui craignent que leur pays, leur ville change au point qu'ils n'y aient plus leur place. Lorsque cette peur s'impose, le syndrome des agendas cachés n'est jamais loin.
Oui, Zemmour est un idéologue raciste, xénophobe et dangereux. Oui, il doit être combattu d'urgence et sans ménagement.
D'une part, il faut combattre Zemmour et ses arguments en pleine lumière, pied à pied. En ce compris sur l'Histoire et les sciences. Cela concerne la droite républicaine, en premier lieu, bien trop modérée face à cette menace, et qui se perdra si elle s'en fait le simple écho. Elle doit réagir beaucoup plus durement et ne pas laisser confisquer son camp par les diatribes populistes. Cela veut dire démontrer son racisme et sa xénophobie de manière implacable. Et ne rien laisser passer.
D'autre part, il faut oser investir les questions identitaires et le faire de manière démocratique. Le meilleur moyen de défendre la laïcité, c'est de ne pas la laisser une seconde aux extrémistes, et de rappeler qu'elle est la condition du vivre-ensemble et la meilleure protection de toutes les convictions. Le meilleur moyen d'apaiser les questions identitaires, c'est de montrer que la diversité a toujours existé, qu'aucune identité n'a jamais été monochrome, et que les valeurs universelles qui sont les nôtres ne sont pas en contradiction avec la revendications de certaines racines; que l'enjeu est simplement de faire prévaloir, dans nos normes et nos valeurs, l'universel contre les particularismes. Nous avons la diversité; mais nous n'avons pas le mélange.
Si nous n'y parvenons pas, la vague qui a porté Trump, le Brexit, Salvini et Zemmour, quand bien même serait-elle contrée en 2022, reviendra de plus en plus forte, jusqu'à nous emporter tous.

 

Sophie Rohonyi (députée)

Je salue le courage de toutes les victimes de viol qui osent aujourd’hui sortir du silence qui les rongeait jusqu’ici. Nous leur devons d’agir pour qu’elles reprennent confiance dans notre Justice et notre police, mais aussi pour qu’elles puissent sortir en toute sécurité!

 

Mouvement réformateur
Georges-Louis Bouchez (président)
- Le libéralisme est la seule philosophie politique qui amène plus de richesse, de bien-être et de liberté! Soyez fiers d'être des libéraux!

- Les défis environnementaux, technologiques doivent nous enthousiasmer. Comme seuls les libéraux peuvent le faire : en faisant confiance en l'individu.

- La sécurité est la première des libertés. Nous voulons une différence très claire entre ceux qui respectent les règles et ceux qui ne les respectent pas.

- Il faut réhabiliter l'ambition, le mérite et l'effort. Il faut récompenser ceux qui travaillent et les remercier de construire chaque jour notre pays!

- Je suis devenu libéral le jour où des syndicalistes sont entrés dans le magasin de ma maman pour l'obliger à fermer. Depuis ce jour, je réalise à quel point nos libertés sont fragiles. Aujourd'hui, cette liberté est menacée par l'illibéralisme et le populisme. Les libéraux sont le seul rempart contre les dangers du populisme et la prison du communautarisme

- Plus que jamais pour le bicentenaire de notre pays, nous avons besoin d'un new deal. Contre ceux qui nous désenchantent par la décroissance. Notre famille politique avec doit être la première famille politique en 2024 !

- L’avis du CSS sur le nucléaire ne compare pas cette énergie au gaz. Personne n’a indiqué que le nucléaire était sans contrainte mais on peut indiquer qu’aujourd’hui, face au défi climatique, c’est certainement une solution utile du mix pour réduire les émissions de CO2.
Par ailleurs, l’avis du CSS repose sur des erreurs d’analyse, comme en ce qui concerne la part de l’électricité dans notre production énergétique, en ignorant son accroissement dans les prochaines années, entre autre, par l’électrification de notre parc automobile.
Ce rapport du
CSS n’objective rien du tout. Et ce serait une faute politique de le croire et de décider sur cette base. Le niveau d’émissions de CO2 doit rester notre première préoccupation. La COP26 doit réellement servir à quelque chose.

 

● Espagne
Ciudadanos
- Cs soumettra un avenant à l'intégralité du Budget 2022 car :
- Il augmente les impôts
- Ses prévisions sont fictives
- Il augmente les dépenses sans rediriger la dette

- Ils génère des inégalités.

- Cs demande depuis des années un consensus pour réformer le système électoral :
- Supprimer le vote «demandé» [forme de suffrage dans laquelle l'électeur potentiel est contraint de demander obtenir le droit de vote en général, à une autorité électorale]
- Améliorer la qualité démocratique
- Empêcher les fugitifs de se présenter aux élections
- Des conseils plus représentatifs
- Une personne, une voix.

 

● Italie
Italia Viva
Matteo Renzi (président)
- Les résultats des scrutins pour les candidats que nous avons soutenus étaient vraiment excellents. Félicitations aux nouveaux maires : ils feront le meilleur travail du monde. Meilleurs vœux!
Une bonne chance spéciale à Roberto Gualtieri à Rome. Comme on le sait, après avoir soutenu Carlo Calenda au premier tour, au deuxième tour, nous nous sommes rangés du côté de Gualtieri, comme je l'ai dit dans cette initiative avec Francesca Leoncini et Valerio Casini.
Et nous sommes heureux que la saison de Virginia Raggi et des Cinq Étoiles soit enfin terminée. Rome a besoin d'une capitale. La capitale a besoin d'un maire. A partir de ce soir, nous pouvons recommencer.
Le temps des cinq étoiles s'achève aussi partout, à commencer par Turin, où Stefano Lo Russo prend la place de Chiara Appendino. Défaite retentissante des candidats de la droite souveraine, qui aura fort à faire.
La débâcle de la droite, dans ces bureaux administratifs, a été objectivement aidée par l'abstention. Mais je pense que l'attitude schizophrène sur les vaccins et les laissez-passer verts a beaucoup influencé. La souveraineté ne paie pas, Grillino et le populisme droitier peuvent être vaincus.

- [Covid19] Le Green Pass c'est bien, mais il faut se dépêcher sur les troisièmes doses. Pas de tour du pot les amis: si on veut s'en sortir, le vaccin est notre allié le plus précieux. Et, comme cela s'est produit en Israël, avouons-le : la troisième dose doit être donnée à tout le monde ! Vous verrez que cette prédiction se réalisera bientôt. Ne perdons pas une minute, jetons-nous sur la troisième dose en partant du personnel social et sanitaire.

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)
- Le Canada s'est engagé à soutenir la relance économique mondiale, à renforcer le commerce et créer des emplois, à favoriser l'autonomisation économique des femmes et à diriger la lutte mondiale contre les changements climatiques. Les Canadiens comprennent que la prospérité économique du pays repose sur la garantie d’un avenir plus propre pour nos enfants et nos petits-enfants. Je suis impatient de travailler avec les dirigeants au cours du Sommet des dirigeants du G20 et de la COP26 afin que nous puissions, ensemble, bâtir un avenir plus propre et plus prospère pour tous.

- Depuis des décennies, l’ONU réunit des pays pour qu’ils règlent ensemble des crises mondiales. Maintenant, devant des défis comme la COVID-19 et le climat, le Canada reste déterminé à travailler avec ses partenaires du monde entier et à agir.

- La double crise des changements climatiques et de la dégradation de la nature affecte notre environnement, notre santé et notre gagne-pain. On doit tous s’attaquer à ces enjeux de manière plus ambitieuse et rapide. Notre gouvernement s’engage à le faire.
On a déjà trouvé de vraies solutions: protéger 30% de nos terres et océans d’ici 2030, tarifier la pollution, éliminer progressivement l’électricité produite à partir du charbon et planter 2 milliards d’arbres. On va bâtir un avenir plus propre pour nos enfants et petits-enfants.

- Il nous revient à tous et non pas seulement à la communauté juive de lutter contre l’antisémitisme. Au Forum de Malmö, le Canada s’est engagé à renforcer les efforts pour préserver la mémoire de l’Holocauste et combattre l’antisémitisme.

- Les vaccins fonctionnent. La Journée mondiale de lutte contre la polio que l’on souligne aujourd’hui nous rappelle cela. Et aussi ce qu’on peut accomplir quand on se protège mutuellement. Alors, continuons comme ça. Éradiquons la polio partout et assurons la sécurité de tous.

- Pour fournir aux propriétaires d’entreprise et aux travailleurs ce qu’il leur faut pendant qu’on finit la lutte contre la covid19, on prolonge certains programmes d’aide et on fournit une aide ciblée à ceux qui en ont le plus besoin

 

Chrystia Freeland (Vice-première ministre et ministre des finances)

Alors que l'économie redémarre et que des emplois sont créés, que nous nous faisons vacciner et que les restrictions sont soigneusement assouplies dans nos communautés, le moment est venu d'adapter nos mesures de soutien aux revenus et aux entreprises.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
- Lorsque je me suis présenté à la présidence, j'ai dit que je me présentais pour trois raisons: restaurer l'âme et la décence dans le pays, reconstruire la classe moyenne et la classe ouvrière à partir du milieu et pour unir réellement le pays. À ceux qui disent que nous ne pouvons pas le faire: je sais que nous le pouvons.

- Nous devons à nouveau construire l'Amérique du bas et le milieu vers le haut – pas du haut vers le bas.

- Si vous avez dépensé 3 $ pour votre café ce matin, c'est plus que ce que 55 grandes entreprises ont payé en impôts ces dernières années. C'est mal - et ça doit changer.

- C'est simple : un enseignant ne devrait pas avoir un taux d'imposition plus élevé qu'une compagnie pétrolière. C'est ce que j'essaye de changer.

- Lorsque nous investirons dans mon plan de reconstruction en mieux et mon accord bipartite sur les infrastructures, personne ne pourra arrêter l'Amérique. Nous gagnerons l'avenir.

- La menace existentielle pour l'humanité est le changement climatique. Dans quelques jours, je me rends à la COP26 de Glasgow pour démontrer un engagement envers le monde que nous atteindrons une économie nette à zéro émission au plus tard en 2050.

- Je l'ai déjà dit - quand je pense au climat, je pense aux emplois. Nous pouvons rencontrer le moment sur le changement climatique et créer des emplois syndiqués bien rémunérés avec mes plans.

- Des études montrent que plus tôt nos enfants commencent à apprendre à l'école, mieux c'est. C'est pourquoi nous allons offrir à chaque enfant deux ans d'école maternelle de haute qualité.

- À l'heure actuelle, dans le cadre de Medicaid, 800000 personnes ont droit aux soins à domicile et n'en ont pas. Mes plans fourniront le financement de Medicaid afin que les personnes âgées et les personnes handicapées puissent recevoir des soins professionnels à domicile. Cela fera une énorme différence pour les familles.

- J'ai aimé parler avec le président français Macron aujourd'hui. J'ai hâte de le rencontrer à Rome plus tard ce mois-ci pour poursuivre la conversation, faire le point sur les nombreux domaines de la coopération américano-française et renforcer nos intérêts communs et nos valeurs communes.

- Nous sommes l'un des rares pays industriels au monde à ne pas avoir de congés payés. Mon régime de congés payés comprend quatre semaines de congé financé par le gouvernement fédéral. C'est bon pour les entreprises et c'est bon pour les familles.

- Pour concrétiser la pleine promesse de l'Amérique, nous devons protéger le droit fondamental duquel découlent tous les droits : le droit sacré de voter. C'est le seuil de liberté de la démocratie. Avec lui, tout est possible. Sans cela, rien n'existe.

- Jim Crow [statut raciste des noirs dans les Etats du Sud après la Guerre de sécession] au 21e siècle c’est désormais la sinistre combinaison de la suppression des électeurs et de la subversion électorale. C'est la chose la plus anti-américaine que chacun d'entre nous puisse imaginer.

- Le plan covid19 que j'ai élaboré en septembre fonctionne. Nous allons dans la bonne direction. Mais nous avons un travail essentiel à faire et nous ne pouvons pas lâcher prise.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)
- Nous devons défendre et renforcer le droit qui libère tous les autres droits : le droit de vote.

- Dans notre grand pays, il y a trop de gens qui travaillent dur chaque jour et qui luttent encore pour s'en sortir. Ça ne doit pas forcément être comme ça. Adoptons cette loi historique et reconstruisons notre pays en mieux.

- Regardez le crédit d'impôt pour enfants. Ça marche. Il aide les parents à couvrir les frais de garde d'enfants afin qu'ils puissent reprendre le travail.

 

Janet Yellen (secrétaire au Trésor)
- Le changement climatique est une menace émergente et croissante pour le système financier américain qui nécessite une action. Le rapport et les recommandations du FSOC [Financial Stability Oversight Council] représentent une première étape importante pour rendre notre système financier plus résilient face à la menace du changement climatique.

- La proposition de conformité fiscale du Congrès d'aujourd'hui reflète la ferme conviction de l'administration que nous devrions nous concentrer sur ceux au sommet de l'échelle des revenus qui ne paient pas les impôts qu'ils doivent, tout en protégeant les travailleurs américains qui le font.

 

● Parti démocrate
Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)
- La semaine dernière, la quatrième série de paiements du crédit d'impôt pour enfants du président Biden a été versée à des millions de familles à travers le pays. La réduction d'impôt historique a aidé les parents à mettre de la nourriture sur la table, à acheter des vêtements, à payer leur hypothèque ou leur loyer et à réduire de près de moitié la pauvreté des enfants.

- Nous avons le devoir envers la Constitution et le pays de trouver la vérité sur l'attaque du Capitole le 6 janvier dernier.

 

Chuck Schumer (leader de la majorité démocrate au Sénat)
le programme Reconstruire en mieux sera le plus grand investissement dans le peuple américain, dans notre économie et dans la lutte contre le changement climatique que nous ayons vu depuis très, très longtemps.

 

Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
- Lorsque vous regardez l'histoire des grands mouvements sociaux, ils sont généralement lancés et soutenus par des jeunes qui ont travaillé pour que cela se produise. Alors que nous nous tournons vers la COP26, je suis inspiré par les jeunes qui font entendre leur voix dans la lutte contre le changement climatique.

- Partout dans le pays, les démocrates tentent de faciliter le vote, pas de le rendre plus difficile, et repoussent les républicains qui tentent d'empêcher systématiquement les citoyens ordinaires de faire entendre leur voix. Vous devez vous demander pourquoi les républicains ne veulent-ils pas que vous votiez?

- À une époque où les droits de vote sont attaqués, la loi sur la liberté de vote renforcerait notre démocratie et donnerait la parole à plus d'Américains. C'est pourquoi le Sénat devrait faire ce qu'il faut et protéger ce que tant de générations se sont battues pour obtenir.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
- Facebook a privilégié les mensonges, endommagé notre démocratie et aggravé les divisions dans notre société... sciemment, pour le profit.

- Dix-neuf États ont adopté de nouvelles lois supprimant le droit de vote des citoyens. Des centaines d'autres sont en attente dans tout le pays. Mais il est encore temps de protéger nos droits.

 

● Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)
- À 6 jours de la COP26, le rapport de la CCNUCC [Commission des Nations Unies sur le changement climatique] selon lequel le monde pourrait se réchauffer de 2,7C d'ici 2100 est un rappel brutal de la tâche urgente qui nous attend. Il s'agit d'un moment où tous les intervenants sont sur le pont pour se réunir et agir comme si nos vies en dépendaient – parce que c’est le cas.

- Les villes sont la clé de la lutte contre le changement climatique. En les soutenant et en les aidant à travailler ensemble, nous pouvons faire beaucoup pour accélérer le progrès mondial.

- Plus les dirigeants locaux peuvent avoir un impact important, plus nous progressons tous. C'est pourquoi les villes ouvrent la voie pour relever les plus grands défis auxquels nous sommes confrontés, de la reprise économique au changement climatique.

 

● Royaume Uni
Liberal democrats
- Les conservateurs ont rompu leur promesse manifeste de protéger les pensions d'État, alors même que les factures des ménages montent en flèche. Les retraités méritent une juste augmentation de leur pension de la part de l'État, afin qu'elle corresponde à l'augmentation du coût de la vie au lieu de les laisser de côté.

- Les petites entreprises ont fait les frais de la pandémie et de l'accord bâclé du gouvernement sur le Brexit. Ces chiffres montrent que les conservateurs laissent honteusement les petites entreprises au sec.

- Quatre espèces britanniques sur dix sont en déclin et le Royaume-Uni n'atteint pas 17 de ses 20 objectifs de biodiversité. Les Lib Dems veulent restaurer l'environnement naturel du Royaume-Uni en nettoyant nos cours d'eau, en restaurant les tourbières et en plantant 60 millions d'arbres chaque année.

- Les entreprises de combustibles fossiles s'en donnent à cœur joie dans cette crise du gaz. Il est temps qu'une taxe exceptionnelle sur les producteurs de gaz aide à financer la transition vers une économie verte et soutienne davantage les familles aux prises avec des factures de carburant.

 

Ed Davey (leader)
- Nos enfants ont tellement manqué de tout. Notre pays et notre économie future dépendent du plein potentiel de nos jeunes. C'est pourquoi nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas les aider à rattraper leur retard. (…) Nos enfants ont tellement perdu que cela risque de nuire à leurs chances dans la vie. Ils doivent être la priorité.

- Je crains que nous ne soyons de retour là où nous étions en 2020, un gouvernement paralysé par l'incompétence et l'indifférence, entraînant le pays dans un verrouillage inévitable. Nous avons besoin d'un rapport approprié pour savoir si d'autres mesures d'urgence sont nécessaires maintenant.

 

Suisse
Parti libéral-radical
Alors que l’offensive vaccinale a enfin débuté, le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de faciliter l’accès au certificat covid19 pour les personnes présentant un test sérologique positif. Cette mesure, revendiquée il y a plus d’un mois déjà par le PLR, est à saluer. Il est toutefois incompréhensible que le Conseil fédéral n’ait pas présenté une stratégie de sortie de crise fondée sur des critères clairs. Avec un plan, comprenant différents scénarios d’assouplissement en fonction de la situation épidémiologique, le Conseil fédéral offrirait à la population et aux secteurs concernés des perspectives et une sécurité dans la planification. Une telle stratégie de sortie devrait inclure des assouplissements par étape de l’obligation de certificat actuelle. À ce titre, la décision de la commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N) de soutenir les revendications du PLR en faveur d'une stratégie de sortie, est à saluer.
Le PLR est le seul parti qui s’engage en faveur de la vaccination depuis de nombreux mois afin de revenir à la normale le plus rapidement possible. L’offensive vaccinale de la Confédération et des cantons doit maintenant être mise en œuvre de façon efficace. N’oublions pas que seuls le maintien du certificat Covid et l'augmentation du taux de vaccination permettent d’éviter des mesures liberticides qui frapperaient l’ensemble de la population.