Voici une sélection, ce 21 décembre 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne.
► Institutions européennes
● Commission européenne (commissaires centristes)
[Nota: les propos tenus par les commissaires européens
français sont à lire dans Propos centristes France]
Kaja Kallas (vice-présidente, haute représentante pour les affaires
étrangères et la politique de sécurité)
> [Ukraine] Poutine compte sur notre inaction. Nous ne pouvons pas nous
permettre de lui faire ce cadeau. Le prêt pour les réparations est l'option la
plus claire pour un financement durable de l'Ukraine.
> [Ukraine] L'accord de paix est compromis par la Russie qui n'a rien accepté. Malgré de fortes pressions en faveur de la paix, celles-ci restent unilatérales, la Russie n'ayant consenti à aucune concession. C'est là le principal risque. La Russie est à l'origine de la guerre, des bombardements et des pertes civiles. Elle peut aussi y mettre fin, et nous devons faire tout notre possible pour l'en dissuader. C'est pourquoi nous exerçons des pressions, pourquoi nous imposons des sanctions et pourquoi nous travaillons également sur un prêt pour les réparations, afin de garantir des fonds à l'Ukraine pour les deux prochaines années.
> Nous soutenons le peuple géorgien, mais pas le gouvernement géorgien. Ce dernier entraîne la Géorgie dans une mauvaise direction, à l'opposé de celle de l'Union européenne. C'est pourquoi nous adressons un message clair au peuple géorgien : nous sommes à ses côtés, mais tant que le gouvernement persistera dans cette voie, nous ne maintiendrons pas notre candidature.
> Nous partageons bien plus que des liens géographiques avec les Balkans occidentaux. Nous partageons la responsabilité de la sécurité de l’Europe. C’est pourquoi l’UE renforce sa coopération en matière de sécurité et de défense avec la région et consolide sa réponse commune face aux menaces hybrides et aux ingérences étrangères.
> Il est impératif d'empêcher toute escalade du conflit entre la Thaïlande et le Cambodge. C'est pourquoi le cessez-le-feu doit être rétabli immédiatement. Je poursuivrai mes efforts pour désamorcer cette spirale de violence. L'UE peut fournir des images satellites pour le suivi du cessez-le-feu. C'est le message que j'ai transmis ce matin aux ministres des Affaires étrangères de Thaïlande et du Cambodge.
> La Russie ne pourra pas échapper à la facture des maisons, des écoles et des hôpitaux qu'elle a détruits. Aujourd'hui, à La Haye, nous franchissons une étape majeure vers la responsabilisation en créant une commission chargée d'examiner les demandes d'indemnisation pour les dommages de guerre imputables à la Russie. Plus de 80 000 dossiers ont déjà été enregistrés. L'UE soutiendra ses travaux, notamment par une contribution initiale d'un million d'euros.
[Conseil des affaires étrangères :
Conférence de presse] Nous avons commencé par un petit-déjeuner avec le
ministre arménien, qui nous a informés du processus de paix et de la situation.
L'Arménie est actuellement confrontée à des menaces hybrides et à une
désinformation galopante. Nous constatons déjà que la Russie réutilise les
mêmes tactiques qu'en Moldavie. Nous avons discuté aujourd'hui des moyens de
renforcer la résilience de l'Arménie, notamment par l'aide du gouvernement pour
la mise en place de cyberdéfenses et de défenses hybrides.
Nous avons ensuite abordé la question du Moyen-Orient. La discussion a porté
sur la contribution de l'UE à la sécurité et à la stabilisation de Gaza. Le
refus du Hamas de désarmer constitue un obstacle majeur aux progrès. Nos deux
missions sur le terrain peuvent intensifier leurs opérations : l'une
assiste les points de passage frontaliers et l'autre soutient la police
palestinienne. Toutes deux peuvent apporter une contribution précieuse au plan
de paix et à la Force internationale de stabilisation, mais nous avons besoin
de l'approbation d'Israël. Nous travaillons également sur la réforme de
l'Autorité palestinienne, l'aide humanitaire et la reconstruction. Concernant
ce dernier point, il est clair que nous devons avoir notre mot à dire sur
l'utilisation des fonds.
Les ministres ont également évoqué les attaques antisémites survenues dimanche
en Australie. La position européenne est très claire : la montée de
l'antisémitisme, où qu'elle se produise dans le monde, doit être condamnée.
Nous avons ensuite abordé la question syrienne, qui a constitué le principal
axe de nos discussions sur le Moyen-Orient. Un an après la chute du régime
d'Assad, la Syrie est toujours confrontée à d'immenses défis : violences
sectaires, manque d'inclusion, absence d'institutions adéquates et non-respect
de l'État de droit. Ces problèmes persistent. L'assassinat de soldats
américains par des terroristes de l'EI samedi dernier en a été un rappel
brutal. Nous avons également discuté de l'état de la transition syrienne et des
moyens de mieux soutenir la gouvernance, la réforme du secteur de la sécurité
et le commerce.
Je vous rappelle que l'Union européenne a été la première à lever les sanctions
pour aider le pays à se reconstruire. Cependant, la levée des sanctions à elle
seule n'engendre pas la prospérité économique. Les investisseurs doivent avoir
confiance dans le système juridique et être assurés de la stabilité de la
situation, qui ne risque pas de dégénérer. Nous adaptons d'ailleurs le régime
de sanctions UE-Syrie en fonction de l'évolution de la situation.
Les ministres ont également décidé de poursuivre le nouveau partenariat
politique UE-Syrie. Si nous ne renforçons pas notre engagement en Syrie,
d'autres acteurs, dont la Russie, combleront le vide.
Et enfin, le Liban. Plus tard dans la journée, en fait très prochainement, je
coprésiderai le Conseil d'association UE-Liban. Le Liban se trouve à un
tournant critique. La trêve entre le Liban et Israël demeure fragile. Le refus
du Hezbollah de désarmer et les frappes israéliennes risquent de plonger le
pays dans une instabilité encore plus grande. Nous discuterons aujourd'hui de
nos relations et des options pour renforcer les forces de sécurité intérieure
libanaises.
Ensuite, nous avons abordé la question de la Chine. La Chine instrumentalise de
plus en plus les liens économiques à des fins politiques. Nous avons récemment
publié notre stratégie commune de sécurité économique avec la Commission et
prévoyons de diversifier notre approvisionnement en minéraux critiques.
Aujourd'hui, les ministres ont examiné comment mieux déployer nos atouts
commerciaux pour renforcer la résilience de l'Europe. Aucun pays européen ne
peut rivaliser seul avec la Chine. L'union fait la force, même dans ce cas-ci.
Nous avons également évoqué la reprise des combats dans l'est de la République
démocratique du Congo. Je me suis entretenu ces derniers jours avec les
ministres du Burundi, du Congo et du Rwanda, et il est clair que nous
examinerons également les prochaines étapes possibles lors du prochain Conseil
des affaires étrangères. Car il est dans notre intérêt de rester étroitement
impliqués afin d'éviter toute nouvelle escalade, la situation étant extrêmement
grave.
Concernant l'Ukraine, les discussions se poursuivent et nos priorités sont
doubles : accroître la pression sur Moscou et renforcer le soutien à Kiev.
L'Europe fournit cette année à l'Ukraine une aide militaire record de
27 milliards d'euros et a respecté son engagement de fournir
2 millions d'obus d'artillerie. Toutefois, il est clair que nous ne devons
pas relâcher nos efforts. Nous devons redoubler d'efforts pour consolider la
défense ukrainienne et renforcer sa position dans les négociations, tandis que la
Russie persiste à refuser la paix. Les ministres ont insisté sur le fait que
tout accord de paix doit impérativement inclure de solides garanties de
sécurité. L'Ukraine ayant été contrainte de quitter l'OTAN, ces garanties
constituent la seule protection capable d'empêcher une nouvelle invasion russe.
L'UE assumera sa part, notamment en matière de formation et de soutien à
l'industrie de défense.
La flotte clandestine russe demeure sa principale source de financement, et
nous la tarissons. Aujourd'hui, nous avons sanctionné plusieurs personnes liées
à Rosneft et Lukoil, ainsi que des compagnies maritimes, et ajouté 40 navires à
la liste des sanctions afin de couper plus rapidement les flux financiers de la
Russie. Nous sanctionnerons désormais également les navires de cette flotte
clandestine de manière continue, avec des décisions prises chaque mois. Les
ministres imposent également de nouvelles sanctions aux personnes impliquées
dans les actions hybrides russes contre nos pays, alors que les attaques
hybrides en provenance du Bélarus se multiplient. Nous élargissons également
notre régime de sanctions afin de cibler les responsables. Le message est
clair : ceux qui menacent notre sécurité en subiront les conséquences.
Cette semaine est décisive pour le financement de l'Ukraine. Les États membres
ont déjà convenu de bloquer les avoirs russes à long terme, et c'était la bonne
décision. Jeudi, le Conseil européen doit se prononcer sur le financement de
l'Ukraine pour la période 2026-2027.
Je tiens à être très clair : soutenir l'Ukraine a un coût, c'est évident,
mais laisser l'Ukraine s'effondrer nous coûterait bien plus cher. Il est
essentiel que la Russie rende des comptes pour ses crimes afin d'instaurer une
paix juste et durable.
Demain, à La Haye, nous mettrons en place une commission chargée d'examiner les
demandes d'indemnisation pour les dommages de guerre causés par la Russie. Le
registre de la commission a déjà reçu 80 000 requêtes. Elle examinera,
évaluera et déterminera le montant des indemnisations dues à l'Ukraine. La
Russie ne pourra échapper à la facture des maisons, des écoles et des hôpitaux
qu'elle a détruits.
Enfin, concernant les concessions territoriales, seule l'Ukraine peut décider
des conditions de tout accord. Mais nous savons tous que le Donbass n'est pas
l'objectif final de Poutine. S'il l'obtient, il en voudra davantage. Les
concessions doivent être faites par l'agresseur, et non par la victime. Il n'y
a aucune équivalence morale entre les deux parties.
Michael McGrath (commissaire à la
démocratie, à la justice et à l’état de droit)
> Je salue l'accord des ministres des Finances de l'UE visant à supprimer
l'exemption douanière pour les colis de faible valeur entrant dans l'UE. Cette
mesure renforcera notre capacité à gérer l'afflux croissant de petits colis sur
le marché européen et à protéger les consommateurs contre les produits
dangereux. La plupart des colis de faible valeur entrant dans l'UE proviennent
de Chine. Lors de ma récente visite dans ce pays, j'ai insisté sur la nécessité
de garantir la sécurité des produits à la fois à l'origine et aux frontières
douanières. Dans les prochains jours, je présenterai le Programme pour les
consommateurs, notre feuille de route pour renforcer les droits des
consommateurs dans toute l'UE.
Hadja Lahbib (commissaire à l’égalité et à
la gestion des crises)
> [Discours] La prévention et la lutte contre le harcèlement sexuel sont une
cause qui me tient profondément à cœur et qui exige notre attention et une
action immédiates. Une femme sur trois dans l'UE a subi du harcèlement sexuel
au travail, un chiffre qui atteint 42 % chez les femmes âgées de 18 à 29 ans.
Ces statistiques ne sont pas de simples chiffres. Elles représentent nos
filles, nos sœurs et nos amies, pleines de potentiel et de rêves, impatientes
de débuter leur carrière. Pourtant, près de la moitié d'entre elles subissent
du harcèlement sexuel sur leur lieu de travail.
C'est un appel urgent à l'action.
Le harcèlement sexuel est un problème systémique qui menace le tissu même de
nos sociétés, compromet l'intégrité et l'efficacité de nos lieux de travail et
met en péril les droits et la santé des femmes.
Il contribue également au coût économique des violences faites aux femmes, qui
s'élève à 290 milliards d'euros par an dans l'UE. Le harcèlement sexuel exige
une réponse systématique et globale.
En mars, j'ai présenté notre feuille de route pour les droits des femmes, qui a
récemment été approuvée par tous les États membres, ainsi que par le Parlement
européen, d'autres institutions de l'UE et les parties prenantes. La
Déclaration de principes de la Feuille de route pour une société égalitaire
entre les sexes s'articule autour de huit principes clés relatifs aux droits
des femmes, le premier étant l'absence de violence fondée sur le genre.
Le principe 5 stipule que chaque femme a droit à l'égalité des chances en
matière d'emploi et à des conditions de travail adéquates. Il souligne
l'élimination des violences sexistes et du harcèlement sexuel au travail comme
objectif spécifique. La feuille de route pour les droits des femmes servira de
base à la prochaine stratégie pour l'égalité entre les femmes et les hommes,
que je présenterai à l'approche de la Journée internationale des femmes l'année
prochaine.
Cette stratégie présentera les actions concrètes que la Commission entend
entreprendre au cours des cinq prochaines années, notamment pour mettre fin aux
violences sexistes et au harcèlement sexuel. L'année dernière, l'UE a adopté le
tout premier instrument juridique global visant à lutter contre les violences
faites aux femmes et les violences domestiques. La directive relative à la
violence à l'égard des femmes vise à la fois à protéger les droits des victimes
de violences faites aux femmes et à réduire la fréquence de ces violences.
La directive exige des États membres qu'ils garantissent l'accès à des services
de soutien psychologique aux victimes et aux employeurs, et qu'ils veillent à
ce que les responsables hiérarchiques soient formés à la reconnaissance, à la
prévention et à la gestion du harcèlement sexuel au travail.
Cette directive complète les directives relatives à l'égalité entre les femmes
et les hommes, qui obligent déjà les États membres à interdire le harcèlement
sexuel dans le cadre de l'emploi et à le sanctionner de manière appropriée.
En 2023, l'UE a adhéré à la Convention d'Istanbul, qui fournit un cadre de
référence pour lutter contre les violences faites aux femmes, notamment le
harcèlement sexuel au travail. En adhérant à cette Convention, l'UE s'est
engagée, y compris son administration publique, à respecter les normes
internationales les plus exigeantes. Il incombe aux institutions de l'UE de
veiller à ce que leur règlement intérieur soit pleinement conforme aux normes
établies par la Convention.
Nous avons récemment transmis au Conseil de l'Europe le rapport de l'UE sur la
mise en œuvre de la Convention. Ce rapport explique comment le cadre
anti-harcèlement de la Commission, renouvelé en 2023, prévient et combat le
harcèlement sexuel au travail. Des mesures similaires ont été mises en place
dans l'ensemble des institutions, organes et agences de l'UE, contribuant ainsi
à garantir un environnement de travail sûr et respectueux pour tous.
Le harcèlement sexuel n'a pas sa place dans le monde du travail ni dans nos
institutions publiques. Ensemble, nous pouvons créer des environnements de
travail qui respectent les normes les plus élevées de conduite professionnelle
et qui soient un modèle de changement positif pour la société.
> Plus de 80 tonnes de fournitures médicales destinées à l'OMS ont été acheminées à Al Arish via le pont aérien humanitaire de l'UE. Plus de deux mois après le cessez-le-feu, un hôpital sur deux à Gaza est confronté à des pénuries d'équipements et de fournitures médicales essentiels. Avec nos partenaires, nous nous mobilisons pour venir en aide aux personnes dans le besoin.
> La situation humanitaire à Gaza demeure inhumaine et catastrophique. Le nouveau rapport de l’IPC sur Gaza dresse un tableau toujours aussi sombre : 1,6 million de personnes – soit la majorité de la population – sont toujours confrontées à une grave insécurité alimentaire dans la bande de Gaza. Les partenaires de l’UE ont un besoin urgent d’un accès massif à l’aide humanitaire.
> La reprise de l’offensive du M23 dans l’Est de la RDC provoque des déplacements massifs vers le Burundi. Face aux besoins humanitaires qui ne cessent de croître, l’UE débloque un financement d’urgence supplémentaire de 500.000 € pour aider les populations touchées.
> Les catastrophes naturelles n'épargnent personne. À Gaza, près de 795 000 Palestiniens déplacés sont confrontés à de graves inondations alors que les températures chutent et que l'eau s'infiltre dans leurs tentes. Toutes les fournitures humanitaires essentielles sont prêtes et attendent à la frontière. Israël doit autoriser l'acheminement de l'aide de toute urgence.
> La directive sur l'égalité de traitement représente une occasion unique de rendre la vie plus juste pour des millions d'Européens qui subissent encore des discriminations. Les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle, la religion, le handicap et l'âge coûtent à l'UE plus de 360 milliards d'euros par an. Adoptons cette loi sans tarder.
> Le Darfour est devenu l'épicentre des souffrances humaines, une violence inimaginable ravageant la région. Nous restons mobilisés face à la situation au Soudan. L'UE a lancé une opération de pont aérien humanitaire afin d'acheminer des secours vitaux au Darfour. Le premier des huit vols est arrivé.
> La résistance aux antimicrobiens (RAM) coûte des vies et met à rude épreuve nos systèmes de santé. Aujourd'hui, la Commission européenne investit 8,85 millions d'euros dans des diagnostics rapides et précis afin que les médecins puissent traiter avec précision, et non par simple précaution. C'est cela, la préparation au quotidien dans les soins de santé.
> À peine quelques jours après la signature de l’accord de paix à Washington, la reprise des hostilités au Sud-Kivu est préoccupante. Un accès humanitaire sûr et sans entrave est indispensable. L'UE a déjà mobilisé 129 millions €. Seule la diplomatie peut mettre fin à ce conflit.
> Concernant Gaza : le cessez-le-feu est fragile. Des centaines de camions d’aide humanitaire attendent de pouvoir entrer. Sans nos partenaires des ONG internationales et des Nations Unies, nous ne pouvons pas acheminer l’aide. Il est impératif de leur permettre d’opérer. L’aide humanitaire ne doit pas être politisée. Ouvrez tous les points de passage. Laissez entrer l’aide humanitaire, immédiatement.
> Concernant la Syrie : 16,5 millions de personnes ont encore besoin d’aide humanitaire. L’aide d’urgence est essentielle, mais elle doit s’accompagner d’un soutien au développement pour reconstruire le pays grâce à une transition inclusive menée par les Syriens.
> La résilience énergétique de l’Ukraine demeure une priorité. Le mécanisme de protection civile de l’UE vient de mener à bien sa plus importante opération jamais réalisée : le transfert d’une centrale thermique entière de Lituanie vers l’Ukraine.
Marta Kos (commissaire à l'élargissement)
> Il y a quelques jours, le Bélarus a libéré 123 prisonniers politiques.
Un espoir.
Mais le combat pour la libération de tous les prisonniers politiques n'est pas
terminé.
C'est pourquoi nous avons besoin de voix indépendantes comme celles d'Andrzej
Poczobut et de Mzia Amaglobeli.
Félicitations pour le prix Sakharov 2025 !
> Avec la clôture aujourd'hui de cinq
chapitres d'adhésion, le Monténégro conclut une année de progrès significatifs
pour son élargissement à l'UE.
Le pays accélère résolument son chemin vers l'Union européenne.
Pour franchir la ligne d'arrivée, les réformes visant à garantir l'indépendance
de la justice, la lutte contre la corruption et la liberté de la presse doivent
désormais s'intensifier.
> Après une année 2025 fructueuse pour
les aspirations de la Moldavie à l'UE, nous entamons la prochaine phase des
négociations techniques.
Aujourd'hui, nous avons reçu les orientations des 27 États membres concernant
la trajectoire de réforme de la Moldavie.
Un pas de plus vers une meilleure intégration des Moldaves à l'UE.
> L’adhésion de l’Ukraine à l’UE est
essentielle pour instaurer une paix et une stabilité durables en Europe.
La semaine dernière, nous sommes entrés dans une nouvelle phase des
négociations techniques.
Nous poursuivons activement les réformes en Ukraine.
● Parlement européen
♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
Billy Kelleher (premier vice-président)
> Il est nécessaire de convoquer un sommet de haut niveau entre l'UE et les
États-Unis. Les États-Unis et le parti Trump propagent l'idée que l'UE cible
leurs entreprises technologiques. La loi sur les services numériques (DSA), la
loi sur les marchés des produits numériques (DMA) et d'autres législations sont
impartiales vis-à-vis du pays d'origine, mais ne ferment pas les yeux sur les
violations de nos lois.
> Excellente nouvelle ! Erasmus est l'une des meilleures initiatives de l'UE. Le retour du Royaume-Uni au sein de l'UE offre davantage de choix aux étudiants irlandais, garantit des opportunités aux étudiants européens et, surtout, permet aux jeunes Britanniques de tisser des liens significatifs avec l'Europe et ses valeurs.
> Le droit des femmes à disposer de leur corps est inaliénable. Lors du débat MyVoiceMyChoice, j'ai dénoncé les dangers, pour la société, de toute tentative de négocier l'autonomie corporelle des femmes. L'Irlande a fait le bon choix en réaffirmant le 8e amendement. Toutes les femmes doivent avoir le droit de disposer de leur corps.
> Si les Russes voyageaient dans d'autres pays de l'UE, ils se rendraient vite compte qu'ils sont gouvernés par un dictateur corrompu qui vole le peuple pour enrichir ses amis oligarques. Malgré toutes ses richesses, ses terres et ses ressources, tant de personnes vivent encore dans une misère abjecte.
> Le Conseil de l'UE doit approuver l'utilisation des avoirs russes gelés pour financer l'Ukraine et sa reconstruction. La mutualisation des risques est essentielle pour garantir la clarté et la sécurité des États membres qui soutiennent déjà l'Ukraine. La Russie doit répondre de ses actes illégaux.
> Il s'agit peut-être d'un problème
national, mais l'UE peut apporter son aide en simplifiant les règles :
- Modifier les règles relatives aux aides d'État afin de permettre un
investissement public accru.
- Réduire les formalités administratives liées à l'urbanisme et aux permis.
La crise du logement fracture la société. Les États membres doivent s'y
attaquer au plus vite.
> La France, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne se sont ligués contre l'Irlande la semaine dernière. Ils ont bloqué l'invocation des préférences de La Haye visant à soutenir la pêche irlandaise en cette période de crise. Le secteur de la pêche irlandaise est menacé de catastrophe en raison d'une réduction de quotas de 94 millions d'euros, qui pourrait entraîner la suppression de 2 300 emplois.
Dan Barna (vice-président)
> J'ai voté en faveur du droit à l'avortement sûr et légal dans toute
l'Union européenne.
L'initiative citoyenne européenne « Ma voix, mon choix » a été adoptée
aujourd'hui à une large majorité au Parlement européen. Il s'agit d'une
victoire pour le droit de toutes les femmes de l'UE à disposer de leur vie.
Malheureusement, trop de femmes en Europe n'ont toujours pas accès à un
avortement sûr et légal, et cela doit changer, notamment pour protéger leur vie
et leur liberté de choix.
Le texte adopté aujourd'hui invite la Commission à mettre en place un mécanisme
de financement volontaire, ouvert à tous les États membres de l'UE et financé
par des fonds européens. Ce mécanisme permettrait aux pays participants de
garantir l'accès à l'avortement sûr, conformément à leur législation nationale.
> J'ai eu le privilège aujourd'hui de
rencontrer Jana Poczobut et Irma Dimitradze, présentes au Parlement européen
pour recevoir le prix Sakharov au nom des deux journalistes lauréats :
Andrzej Poczobut, du Bélarus, et Mzia Amaglobeli, de Géorgie.
Le prix Sakharov est la plus haute distinction de l'UE en matière de droits
humains. Il a été décerné cette année à ces deux journalistes, emprisonnés dans
leurs pays respectifs en raison de leurs activités journalistiques et de leur
combat pour la liberté d'expression.
Andrzej Poczobut est un journaliste et militant de la minorité polonaise,
emprisonné depuis 2021 pour avoir critiqué le régime de Loukachenko.
Mzia Amaglobeli est une journaliste géorgienne, condamnée en 2025 par le régime
autoritaire pro-russe de Géorgie.
Leurs messages ont trouvé un écho particulier aujourd'hui au Parlement
européen, lançant un appel à la solidarité et au soutien pour celles et ceux
qui osent défendre avec dignité la liberté sous toutes ses formes.
> [Moldavie] Je me réjouis du passage à la prochaine étape des négociations techniques d'accès à l'UE ! Je félicite sincèrement le gouvernement de Chișinău, la commissaire à l'élargissement, Marta Kos, et la vice-Première ministre chargée de l'intégration européenne, Cristina Gherasimov, pour cette nouvelle avancée majeure pour l'avenir européen de la Moldavie : les progrès des discussions techniques avec la Commission européenne et la présidence danoise sur trois des six axes de négociation : les fondamentaux, le marché intérieur et les relations extérieures. L'avenir de la Moldavie est lié à celui de la Roumanie au sein de l'UE.
Gerben-Jan Gerbrandy (vice-président)
> Si le résultat du Conseil européen démontre une chose, c'est bien la
faiblesse d'une Union européenne dirigée par des membres de la droite
conservatrice et de l’extrême-droite. Une position unie et ferme contre la
Russie et en faveur de l'Ukraine était indispensable. Poutine revendique
désormais la victoire. (…) Seule une Europe forte et unie peut garantir la
sécurité et la prospérité. Les peuples européens le comprennent parfaitement.
> Des changements majeurs s'opèrent dans le monde. L'UE devra elle aussi y répondre, en mettant en œuvre ses propres réformes pour se renforcer. Il est compréhensible que certains ne partagent pas cet avis et l'expriment clairement. Mais détruire et incendier Bruxelles, c'est aller trop loin.
Petras Austrevicius (député)
> Les attaques hybrides,
assimilables à des actes terroristes, perpétrées par le régime biélorusse
mettent des vies en danger, perturbent l'aviation civile, compromettent la
sécurité et engendrent des pertes économiques. Ces attaques peuvent et doivent
être stoppées par l'imposition de sanctions et de mesures juridiques
supplémentaires, fondées sur le principe de solidarité européenne.
> Un revers majeur pour l'UE : la décision de lever conjointement 90 milliards d'euros pour l'Ukraine exclut l'utilisation des avoirs russes gelés. La Belgique, l'Italie, la France et le Luxembourg ont refusé cette dernière option, défendant ainsi les intérêts de la Russie.
> La mobilité militaire ne se limite pas au déplacement de nos troupes et de notre matériel. Elle est essentielle pour dissuader, réprimer et contenir les actions militaires hostiles qui se produisent dans différentes parties de l'UE, et pour maintenir et rétablir l'équilibre de sécurité.
> Le dernier grand parti d'opposition de Hong Kong s'est dissous après un vote de ses membres (vous devez croire que c'était volontaire !), point culminant de la pression #chinoise sur les dernières voix libérales de la ville dans le cadre d'une répression sécuritaire qui dure depuis des années.
> Le Parlement européen vote oui à la procédure d'urgence visant à établir le prêt de réparation pour l'Ukraine en utilisant les avoirs russes gelés ! Un vote final est prévu en janvier. La Russie doit payer !
Engin Eroglu (député)
> Lors de mes échanges avec des représentants chinois, j'entends souvent
l'accusation selon laquelle l'Europe, en particulier, se plaint des pratiques
commerciales, des surcapacités et des distorsions du marché de la Chine. L'UE
serait protectionniste ou chercherait délibérément à provoquer une escalade.
Une chose est également claire: la performance, la responsabilité et le travail
doivent retrouver leur valeur.
Plus de prospérité pour les travailleurs acharnés – et non des débats
incessants alimentés par l’envie qui fragilisent l’économie et la cohésion
sociale.
L’Europe est confrontée à un choix : persister dans le déni de la réalité et
l’auto-réglementation, ou miser sur la compétitivité, l’innovation et la
puissance industrielle.
> Dans son discours, Ursula von Leyen a
une fois de plus plaidé pour une dette européenne, un schéma récurrent depuis
2019. Pourtant, l'UE n'est pas autorisée à contracter sa propre dette. En
réalité, le fardeau pèse principalement sur les citoyens allemands. Pas un mot
sur la simplification ou la déréglementation – or, sans cela, il n'y aura pas
de croissance économique.
Le Pacte vert a encore fragilisé l'économie européenne. Et la CDU semble
incohérente : «pas de dette » en Allemagne, mais plus de dette à
Berlin et à Bruxelles.
Un sujet à débattre.
> Le prix Sakharov 2025 est décerné à
Mzia Amaglobeli et Andrzej Poczobut, deux journalistes qui s'opposent à la
répression et aux régimes soutenus par le Kremlin en Géorgie et au Bélarus. Le
Parlement européen leur apporte son soutien indéfectible et exige leur
libération immédiate.
Ce prix symbolise également le soutien apporté à tous ceux qui défendent
courageusement les valeurs fondatrices de l’Europe, comme nos précédents
lauréats du prix Sakharov originaires de Chine, Ilham Tohti (2019) et Hu Jia
(2008).
Ilham Tohti est toujours détenu sans aucune nouvelle de son état. Hu Jia est
constamment surveillée et harcelée par les autorités chinoises. Nous exigeons
la libération immédiate et sans condition de Tohti et la fin du harcèlement des
défenseurs des droits humains comme Hu Jia en Chine.
Karin Karlsbro (députée)
> Il est inacceptable que les manifestations des agriculteurs dégénèrent à
Bruxelles. Le Parlement demande aux élus et aux fonctionnaires de quitter leurs
bureaux et de se tenir à l'écart des fenêtres. La présence du Front de
libération nationale suédois (LRF) légitime ces émeutes qui s'apparentent à des
actes de terrorisme.
> La question de la paix et de la
liberté en Ukraine, et en Europe, est au cœur des préoccupations. Tandis que
Poutine poursuit sa guerre contre le terrorisme, Trump continue ses attaques
diplomatiques contre Kiev et Bruxelles.
L'UE doit se montrer ferme. La proposition d'utiliser les avoirs russes gelés
est désormais sur la table. C'est la guerre de la Russie et personne d'autre
que la Russie ne paiera. La reconstruction de l'Ukraine ne peut attendre. Il
est juste que la Russie commence dès maintenant à payer ses réparations de
guerre. Ce fardeau ne doit être supporté ni par les contribuables ukrainiens ni
par les contribuables européens. Je suis très heureux d'avoir été chargé de
mener les négociations au Parlement sur les avoirs russes gelés. Je note le
soutien considérable qu'apporte le fait qu'un Suédois ait été désigné pour
cette mission.
Autre étape très importante : l'UE a enfin décidé de mettre fin à ses
importations de gaz russe. Comme vous le savez, les Libéraux s'opposent au gaz
russe depuis des années.
> Une de mes missions est de piloter
les travaux parlementaires sur la proposition de nouvelles mesures de
sauvegarde pour l'acier.
Le problème est que de nombreux pays subventionnent massivement leur industrie
sidérurgique. Parallèlement, l'industrie sidérurgique de l'UE investit dans une
transition climatique coûteuse, mais essentielle. L'industrie européenne de
défense est également dépendante de l'acier et nous ne pouvons pas nous
permettre de devenir dépendants de ce matériau. Or, lorsque l'Europe instaure
de nouveaux droits de douane protecteurs, nous devons continuer à exclure
l'Ukraine de ces mesures. Nous devons également saisir cette opportunité pour
stopper les importations d'acier russe qui continuent d'affluer en Europe.
Ma participation à la Journée de l'acier à Stockholm a été enrichissante et la
visite de SSAB à Oxelösund m'a permis de mieux appréhender la situation de
cette industrie de base.
Pérenniser l'industrie sidérurgique de l'UE pour la croissance et la transition
climatique, sécuriser les échanges commerciaux avec l'Ukraine et stopper les
importations d'acier russe dans l'UE : telles sont les propositions de mon
rapport.
Michal Kobosko (député)
> Soit l'Europe sera une communauté de valeurs, soit elle deviendra l'otage
d'intérêts étrangers.
> La dernière session plénière du Parlement européen à Strasbourg cette année est terminée, et ce fut une période très intense. Que s'est-il passé ? Le rédacteur en chef Andrzej Poczobut a reçu le prix Sakharov, accepté en son nom par sa fille. Nous avons approuvé la suppression progressive des importations de gaz russe plus tôt que prévu. J'ai rencontré des médias biélorusses libres et indépendants et j'ai obtenu la libération de prisonniers. En séance plénière, je suis intervenu concernant la situation en Lituanie et l'état d'urgence imposé, ainsi que les cas d'espionnage au profit de la Russie au sein du Parlement européen. J'ai également participé à de nombreuses réunions politiques et bilatérales, à des interviews avec les médias et à des réunions Zoom avec les sections régionales de notre parti. C'était une période formidable !
> La délégation de Renew Europe a rencontré Andrew Puzder, ambassadeur des États-Unis auprès de l'UE. Nous avons discuté de la fin de la guerre en Ukraine, de la réglementation du marché numérique et de l'accord commercial UE-États-Unis. L'ambassadeur a souligné qu'une Europe forte est dans l'intérêt des États-Unis.
> La sécurité des nations européennes est instrumentalisée comme monnaie d'échange, négociée sans que nous en ayons la moindre idée. C'est une pratique très dangereuse.
> Aujourd'hui, le Parlement européen a
remis le prix Sakharov à Andrzej Poczobut, un Polonais emprisonné depuis des
années dans une prison de haute sécurité du Bélarus, dans des conditions
inhumaines, loin de sa famille et en proie à des souffrances constantes. Sa
fille a accepté le prix en son nom.
Bien qu'il ne soit ni un homme politique ni un rival de Loukachenko, le régime
le considérait comme une menace, car le courage, la vérité et l'engagement pour
la liberté sont toujours dangereux pour une dictature. Ce prix est un cri
d'alarme lancé par l'Europe en faveur de sa libération immédiate et d'un
Bélarus libre et démocratique, pour lequel tant de personnes – dont Andrzej
Poczobut – paient le prix ultime.
> J'appelle la présidente du Parlement européen à demander des comptes au député européen Grzegorz Braun. Ses propos de novembre dernier, où il a nié l'Holocauste, constituent une insulte à toutes les victimes de ce terrible génocide, juifs, polonais et autres. Ses actes antisémites sont d'autant plus graves après l'attentat en Australie.
> La libération de prisonniers
innocents au Bélarus est encourageante, mais le contexte de cet événement est
profondément troublant. Il est positif que 123 personnes aient été libérées,
dont Maria Kalesnikava, Viktar Babaryka, dont les ambitions présidentielles et
l'influence avaient tellement effrayé Loukachenko que ce dernier l'avait
dépossédé de tous ses biens, Pavel Siewiarynets, figure emblématique de
l'opposition démocratique bélarusse qui a combattu sans relâche le tyran à
Minsk dès le début de son règne, et enfin Ales Bialiatski, militant des droits
de l'homme et lauréat du prix Nobel de la paix en 2022. Cependant, Andrzej
Poczobut ne figurait une fois de plus pas sur la liste.
Il est difficile de comprendre les actions de l'administration Trump, car même
si elle est animée de bonnes intentions, elle agit à l'aveuglette. Les
négociations avec Poutine concernant l'Ukraine l'ont démontré, tout comme les
échanges avec le dictateur Loukachenko. Un trafic d'êtres humains se déroule
sous nos yeux, car c'est ainsi que devraient être traités les prisonniers
politiques libérés. Le prix à payer ? Les États-Unis ont levé les
sanctions sur les engrais potassiques biélorusses, dont l'exportation alimente
l'économie du pays depuis des années. Auparavant, lorsque le dictateur libérait
des dizaines d'autres prisonniers politiques, les États-Unis avaient levé les
sanctions imposées à la compagnie aérienne biélorusse Belavia. Le dictateur
sait pertinemment que l'effondrement de tout régime commence par des problèmes
économiques et il veut les éviter à tout prix. Au lieu de renforcer les
sanctions et de faire monter les enchères, l'administration Trump s'engage dans
un marché précaire, car nous savons tous que depuis sa dernière libération cet
été, Loukachenko a réemprisonné plus de personnes qu'il n'en avait libérées à
l'époque. De plus, les États-Unis lèvent des sanctions majeures uniquement pour
libérer un dixième des prisonniers politiques.
Tout cela se déroule sous le nez des partenaires américains, la Pologne et la
Lituanie, qui subissent depuis des années les attaques hybrides du régime. La
Lituanie a d'ailleurs décrété l'état d'urgence sur l'ensemble de son territoire
il y a quelques jours seulement. La levée des sanctions sur les engrais
pourrait impacter l'industrie polonaise des engrais, notamment le groupe
Azoty ; la levée antérieure des sanctions contre Belava a permis à
Loukachenko de faire entrer clandestinement des migrants du Moyen-Orient et de
les faire passer en contrebande à travers la frontière polonaise.
Est-ce là la conception américaine du partenariat et de la coopération ?
Cette année, sa fille recevra la plus haute distinction du Parlement européen,
le prix Sakharov, au nom du journaliste Andrzej Poczobut, toujours emprisonné.
La semaine dernière, Tsikhanovskaïa s'est rendue au Parlement européen à
l'occasion de la Journée du Bélarus ; deux jours avant sa libération, j'ai
eu le plaisir d'accueillir des experts de think tanks et des figures de
l'opposition bélarusse. Nous poursuivons notre travail de sensibilisation sur
le Bélarus et dévoilons les véritables intentions du dictateur.
Abir Al-Sahlani (députée)
> Les citoyennes et citoyens ont utilisé l’outil
démocratique le plus puissant de l’Europe pour affirmer que l’accès aux soins
d’avortement ne peut dépendre des frontières. Le Parlement a désormais pris ses
responsabilités et défini sa position. Il a appelé la Commission à agir, au
moyen d’un mécanisme volontaire et juridiquement solide qui soutienne les États
membres. En Europe, en 2025, le droit de décider de son propre corps doit être
protégé au titre des droits fondamentaux.
Lucia Yar (députée)
> La menace russe qui pèse
sur l’Europe est bien réelle. Nous la constatons et la ressentons tous. Nous ne
pouvons nous permettre de maintenir des obstacles au financement tout en
demandant à l’industrie européenne de défense d’accélérer sa croissance. Ce rapport
est un appel clair à combler nos déficits de capacités grâce à un financement
européen crédible : le prochain CFP doit impérativement répondre aux
insuffisances identifiées par des outils concrets, notamment de nouvelles
ressources propres ; la BEI devrait pouvoir soutenir un plus large éventail
d’investissements liés à la défense ; et les PME et ETI ont besoin
d’instruments dédiés pour innover et se développer. Nous devons également
continuer à soutenir l’Ukraine, notamment en débloquant la valeur des avoirs
russes gelés. Je me réjouis que ce texte ait recueilli un large soutien au
Parlement aujourd’hui et qu’il nous guide dans les décisions difficiles qui
nous attendent.
> Avec la guerre de Poutine à nos frontières et l'imprévisibilité de Trump, le Parlement a envoyé aujourd'hui un signal clair : la rapidité est essentielle. L'Europe doit être capable d'agir plus rapidement afin que les projets de défense essentiels ne soient pas bloqués par la bureaucratie nationale.
> [Nouvelles règles visant à accélérer
les autorisations pour les projets d'infrastructures de défense] En plaçant au cœur de ce règlement un système
d'approbation tacite solide mais soigneusement encadré, nous garantissons que
lorsque les autorités ne parviennent pas à se prononcer dans les délais, les
projets cruciaux peuvent tout de même avancer. Dans le même temps, nous fixons
des conditions précises pour des prolongations limitées dans des cas vraiment
exceptionnels et ajoutons des garanties supplémentaires pour prévenir les abus.
Cette approche équilibrée incitera les États membres à accélérer les
autorisations, donnera à l'industrie une plus grande prévisibilité et
contribuera à fournir les capacités qui renforcent la sécurité de nos citoyens.
(…)
Je suis également heureuse que notre
position ait obtenu aujourd'hui un large soutien de tous les partis, ce qui
donne au Parlement un mandat fort pour les négociations avec le Conseil.
Nikola Minchev (député)
> [Nouvelles règles visant à accélérer les
autorisations pour les projets d'infrastructures de défense] Ce règlement
permettra d'accélérer les projets de défense sans compromettre nos normes,
d'uniformiser les règles du jeu et de donner plus de certitude aux
investisseurs. En réduisant les retards bureaucratiques inutiles, il met
l'Europe sur la voie rapide vers une préparation totale en matière de défense.
L'Europe ne peut se permettre aucun retard supplémentaire.
Marie-Agnes Strack-Zimmerman (députée)
> La CDU et le Chancelier nous affirment à présent,
contrairement aux faits, qu'un prêt de 90 milliards d'euros des pays de l'UE
est préférable à l'utilisation de 210 milliards d'euros d'avoirs russes gelés.
Et pourquoi les détracteurs de l'utilisation de ces avoirs gelés seraient-ils
d'accord une fois la guerre terminée ? Les Américains et d'autres
espéreront alors rapidement de nouveau des accords avantageux avec la Russie.
La CDU et Friedrich Merz tentent vraiment de nous duper.
> Le Mercosur a été reporté une fois de plus sous de fallacieux prétextes, et le recours aux avoirs gelés, ardemment réclamé par Merz, a une nouvelle fois échoué. Le Kremlin jubile, car sa campagne de peur contre l'Europe porte ses fruits. Que Merz présente désormais le résultat du sommet européen comme « conforme à mes exigences » relève de l'audace pure et simple.
► Pays membres de l’Union européenne
● Allemagne
♦ FDP
> Suite à l'horrible attentat de Sydney, Christian
Dürr a été particulièrement clair : « Dans des moments comme celui-ci, les
politiciens parlent souvent d'attaques contre les citoyens juifs. Ce n'est pas
de cela qu'il s'agit. »
C'est une attaque contre nous. Les Juifs en Allemagne ne sont pas de simples
« concitoyens ». Ce sont des citoyens de notre pays. Ils font partie
intégrante de la société allemande. De telles attaques sont toujours aussi des
attaques contre nous.
> Friedrich Merz avait promis 30 milliards d'euros d'économies sur le revenu de base. Il n'a rien donné, si ce n'est un nouveau nom. Sans blague.
> Ouverture technologique ? Non, encore une promesse non tenue de l’UE. Une voiture électrique alimentée à 100 % par de l’électricité produite à partir de charbon est considérée comme neutre en carbone, tandis qu’une voiture alimentée à 100 % par un carburant neutre en carbone est toujours considérée comme néfaste pour le climat.
> « Quand on parle de retraites ou
d'assurance maladie et dépendance, ce n'est pas le montant des dépenses qui
m'inquiète… »
Écouter le SPD et la CDU est effrayant. Au lieu de s'attaquer à des réformes
audacieuses des retraites et de l'État-providence, ils ne se soucient que d'une
chose : la redistribution des richesses.
Christian Dürr (président)
> Bilan de Merz ces derniers jours :
- Maintien de l’interdiction des moteurs à combustion.
- Dette envers l’UE ; les fonds de la banque
centrale russe restent inutilisés pour l’aide à l’Ukraine.
- Échec de l’accord du Mercosur.
Trois revers pour le ministre des Affaires étrangères – au détriment de notre
économie.
Nicole Buettner (secrétaire générale)
> L'indice Ifo de l'emploi a chuté à son plus bas niveau depuis 2020.
L'industrie supprime des emplois à un rythme alarmant. Ce qui devrait servir
d'avertissement reste lettre morte au sein du gouvernement fédéral. Le fait
que, par exemple, la réduction de l'impôt sur les sociétés ne soit prévue qu'à
partir de 2028 est une véritable farce.
Wolfgang Kubicki (ancien vice-président du
Bundestag)
> Le président de la Fédération des industries allemandes (BDI) tire la
sonnette d'alarme face à un climat d'hostilité, voire d'agressivité, qui règne
au sein du monde des affaires à l'égard du gouvernement fédéral. Il ne s'agit
plus de simples sentiments ou humeurs passagères, mais bien de l'effondrement
de notre prospérité. En pleine crise économique, la plus grave depuis la
fondation de la République fédérale, le gouvernement est quasiment incapable
d'agir sur le plan intérieur ; il est totalement incapable de mettre en
œuvre des réformes.
Le Parti libéral-démocrate (FDP) a déclaré il y a un an qu'il ne soutiendrait
pas un gouvernement qui ne s'attaquerait pas aux réformes nécessaires. Le Parti
social-démocrate (SPD), quant à lui, a trouvé un allié indéfectible en l'Union
chrétienne-démocrate (CDU/CSU) pour sa politique d'obstruction destructrice.
Friedrich Merz lui-même a expliqué le fonctionnement de cette dynamique durant
la campagne électorale.
> De nombreuses propositions d'augmentation d'impôts circulent chez les sociaux-démocrates. Lars Klingbeil les juge justes. Je les trouve, quant à moi, profondément injustes, car l'État prélève déjà bien trop sur le revenu des citoyens.
● Autriche
♦ Neos
> Le report de l'accord du Mercosur, imposé par le Premier ministre italien
Meloni, offre désormais au Parti populaire autrichien (ÖVP) et au Parti
social-démocrate (SPÖ) une occasion unique de revenir conjointement sur la
décision parlementaire qui oblige l'Autriche à voter contre.
L'accord avec les pays sud-américains a été amélioré cette semaine ; il
n'y a plus aucune raison valable de ne pas le signer. L'approbation de cet
accord crucial par l'Autriche serait d'une importance capitale pour l'industrie
nationale et pour l'ensemble de notre économie.
Aujourd'hui, Trump recourt à des droits de douane punitifs, et la Chine
n'attend que l'occasion de conclure son propre accord avec les pays du
Mercosur. Par conséquent, quiconque s'oppose aujourd'hui au libre-échange
s'attaque en réalité à l'économie autrichienne, aux emplois de qualité et à la
prospérité de l'Autriche. Ceux qui continuent d'alimenter des craintes
infondées concernant le Mercosur mettent en péril l'emploi et la stabilité
économique – une situation particulièrement désastreuse pour un pays comme
l'Autriche, si fortement dépendant du commerce extérieur. Grâce à cet accord,
nos entreprises bénéficieraient de droits de douane réduits, d'une
réglementation plus claire et d'un accès au marché plus prévisible. La
conclusion réussie de cet accord serait donc un véritable atout pour notre
croissance économique, notre marché du travail et ouvrirait de nouvelles
perspectives sur les deux continents. Saisissons ces opportunités !
> Bilan de l'année : des réformes importantes ont été entreprises, la bureaucratie a été allégée et des décisions clés ont été prises pour l'avenir. Grâce à des progrès significatifs dans l'éducation, la santé et la protection sociale, l'Autriche aborde la nouvelle année en position de force.
> La reprise économique exige un
objectif clair, une vision à long terme et une action cohérente. Pas de mesures
ponctuelles, pas d'approche désordonnée, mais des réformes structurelles qui
renforceront durablement notre pays. La réforme du système de retraite en est
un élément clé.
Nous envoyons donc un message clair : travailler à un âge avancé doit être
valorisé. Celles et ceux qui cotisent et assument des responsabilités au-delà
de l'âge légal de la retraite apportent une expérience précieuse et renforcent
notre système de protection sociale. Reconnaissance, conditions équitables et
pérennité sont indissociables : c'est ainsi que nous garantissons la
prospérité et que nous rendons le système de retraite juste pour toutes les
générations et adapté aux enjeux de demain.
> En Autriche, moins de 60 % des 55-64 ans travaillent, contre 75 % en Allemagne et 78 % en Suède. Cette situation doit évoluer. Ceux qui continuent à travailler après la retraite devraient en bénéficier. L'abattement fiscal est un gage d'équité et de reconnaissance du travail accompli, tout comme pour les heures supplémentaires.
● Belgique
♦ Gouvernement
Maxime Prévot (vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, des
Affaires européennes et de la Coopération au développement de la
Belgique)
> La Belgique déplore vivement les nouvelles sanctions supplémentaires
imposées par les États-Unis à deux juges de la Cour pénale internationale.
Cette mesure compromet davantage l'indépendance du pouvoir judiciaire et la
lutte contre l'immunité. Nous saluons la résilience de la Cour face à ces défis
et continuerons de la soutenir dans l'exercice de son mandat en toute
indépendance et impartialité, afin de garantir justice aux victimes.
> Nous soutiendrons toujours l'Ukraine.
Aussi longtemps qu'il le faudra. Elle a toujours été notre priorité, et elle le
restera.
Nous, Européens, adressons aujourd'hui un signal fort à l'Ukraine, à la Russie
et au reste du monde. Le signal que l'UE est solidaire de ses alliés. Le signal
que l'UE est prête à prendre des engagements financiers substantiels à cette
fin. Grâce à cette décision, nous pouvons garantir à l'Ukraine le soutien
financier dont elle a besoin au cours des deux prochaines années, pour ses
besoins militaires et civils. Et les avoirs russes doivent rester immobilisés
jusqu'à ce que la Russie mette fin à sa guerre d'agression contre l'Ukraine et
l'indemnise des dommages causés par ce conflit.
La Belgique n'a cessé de plaider pour une solution durable. Juridiquement
solide, financièrement sûre. Une solution aux paramètres prévisibles. Une
solution qui évite les risques inédits et déraisonnables. C'est la solution que
nous avons trouvée aujourd'hui. Je félicite mon Premier ministre pour son rôle
déterminant dans l'obtention de ce résultat, aux côtés et en collaboration avec
nos équipes diplomatiques.
♦ Les Engagés
Yvan Verougstraete (président, député européen)
> L’Europe tient promesse ! C’est une victoire pour l’Ukraine et pour
l’unité européenne. 24 pays européens s’unissent et montrent que face à la
crise, l’UE reste crédible, protège nos valeurs et la sécurité de nos citoyens.
C’est un message clair adressé à la Russie et au monde entier : l’UE se tient
aux côtes de ses alliés.
Cette aide décisive permettra à l’Ukraine de continuer à se défendre face à
l’agresseur russe.
Les avoirs russes doivent rester immobilisés tant que la Russie ne mettra pas
fin à sa guerre d’agression contre l’Ukraine et ne l’aura pas indemnisée pour
les dommages causés par cette guerre. L’échec n’était pas une option et malgré
les nombreuses pressions, la Belgique a réussi à faire entendre sa voix.
♦ DéFI
Sophie Rohonyi (présidente)
> L’Arizona, l’Open VLD et le VB ont rejeté notre proposition de loi pr
inscrire le féminicide dans le Code pénal. Refus d’envoyer un signal clair à la
société, respecter nos obligations internationales & permettre des stats
précises pr une prévention plus efficace. Quelle honte.
François de Smet (député)
> Il faut pouvoir saluer l'octroi de ce prêt européen de 90 milliards à
l'Ukraine via un emprunt commun. Nous avions toujours dit que c'était la
solution la plus juste. Les intérêts de la Belgique ont été loyalement défendus
par le Premier ministre. L'Ukraine ne doit pas perdre.
> Un rapport interne du service "intégrité" de la police révèle qu'un nombre significatifs d'agents a déjà constaté des pratiques corruptives. Ce rapport, encore non disponible pour les députés, a été jugé par la hiérarchie "non exportable" car posant des problèmes méthodologiques. Le ministre s'y est engagé: le rapport sera transmis aux parlementaires, et les faits relatés seront investigués. Un dossier bien mystérieux, dont je ferai le suivi.
> L'attentat antisémite de Sydney nous le rappelle: partout dans le monde, la communauté juive vit dans l'anxiété. C'est le cas en Belgique aussi. Régulièrement, depuis deux ans, j'interroge le ministre de l'Intérieur, qui me répond avec un état des lieux des menaces et des mesures prises pour assurer la sécurité de la communauté. Il faut reconnaître que ces mesures sont réelles, comme me l'indiquait ici le ministre, il y a quelques semaines à peine. Mais ces mesures reposent beaucoup sur des recours à des services privés, ce qui ne va pas. Personne ne devrait à craindre pour sa sécurité en raison de sa confession, ni se voir amalgamé au conflit israélo-palestinien.
● Danemark
♦ Moderaterne
> Au sein du Parti des Modérés, nous répétons la
même chose depuis plusieurs années : les fruits et légumes doivent être
moins chers. C’est pourquoi nous souhaitons aujourd’hui supprimer la TVA.
Un article de débat paru dans Børsen vient d’apporter un soutien clair à cette
initiative. Le groupe 3F Den Grønne Gruppe, l’association patronale GLS-A et
l’Association danoise d’horticulture – des acteurs représentant l’ensemble du
marché du travail et de la production – la soutiennent.
Le message est clair : pour que le choix sain et durable devienne un choix
facile, une action politique est indispensable.
Nous prenons le relais.
La suppression de la TVA sur les fruits et légumes aura un impact concret sur
la vie quotidienne, sur la santé publique et sur le budget alimentaire des
ménages. Et nous savons que sa mise en œuvre peut se faire relativement
facilement. L’abolition de la TVA sur les livres l’a démontré.
Il est temps d’en faire autant pour le choix sain.
C’est une question de bon sens.
> Aujourd'hui, nous célébrons les résultats. En seulement trois ans, un gouvernement de centre-droit a mis en œuvre de nombreuses politiques modérées. Parmi celles-ci : la réforme de la santé, un plan décennal pour la psychiatrie et la santé mentale, la réforme fiscale, le tripartite vert, l'accord sur le travail international, la réforme de la dignité et bien d'autres.
♦ Venstre liberale parti
> Le comportement de la Russie est complètement inacceptable !
♦ Radikale Venstre
> Il n'a jamais été aussi important de choisir
l'autre voie : la voie européenne et danoise, fondée sur les démocraties
libérales et une Union européenne forte.
> Le port du voile intégral et des masques voilés n'a pas sa place en classe. C'est pourquoi nous étendrons l'interdiction du voile intégral aux établissements d'enseignement, aux écoles primaires et aux écoles musulmanes indépendantes.
> Nous devons veiller à ce que la
pension de retraite anticipée soit versée à ceux qui en ont réellement besoin,
et non à ceux qui abusent du système !
À Venstre, nous œuvrons depuis longtemps pour un contrôle plus rigoureux et
ciblé là où des problèmes sont manifestes.
C'est pourquoi nous examinons actuellement près de 5 000 dossiers dans des
quartiers défavorisés, où les immigrés non occidentaux bénéficiant d'une
pension de retraite anticipée sont surreprésentés.
Nous constatons aujourd'hui que beaucoup trop de personnes sont maintenues en
pension de retraite anticipée, même si leur situation a évolué. C'est
abandonner ces personnes, et nous ne l'accepterons pas.
La pension de retraite anticipée n'est pas une solution à vie pour ceux qui ont
la possibilité de travailler. C'est une aide nécessaire et précieuse pour ceux
qui ne le peuvent vraiment pas.
> Les étrangers criminels ne devraient
pas pouvoir se servir d'une convention obsolète comme bouclier !
Malheureusement, nous avons constaté qu'il nous est impossible d'expulser les
étrangers criminels, même s'ils commettent des actes de violence graves, des
viols ou participent à des activités criminelles organisées.
Nous ne l'accepterons pas !
Par conséquent, le Danemark doit dénoncer la Convention sur la nationalité
d'ici 2026 si nous ne parvenons pas à la modifier.
Martin Lidegaarg (leader)
> Accord décisif au sein de l'UE sur le soutien à l'Ukraine.
Cet accord envoie un signal fort à l'Ukraine, lui signifiant qu'elle n'est pas
seule au monde. Il adresse également un message clair à la Russie et à Donald
Trump : l'Europe soutient l'Ukraine et est indispensable aux négociations sur
l'avenir du pays.
C'est une bonne chose, car la paix est nécessaire et doit être négociée sur une
base plus égalitaire que celle proposée par Trump.
Le chemin menant à cette décision européenne a été long, et il est évident pour
tous qu'il n'existe pas de solution miracle en Ukraine.
Si le fait que les 24 pays de l'UE aient réussi à s'unir et à faire pression
sur les trois gouvernements nationalistes de droite pour qu'ils agissent est
encourageant, il est tout aussi inquiétant de constater que les mouvements
radicaux de droite au sein de l'UE – au Danemark, représentés par le Parti
populaire danois – contestent désormais ouvertement le soutien à l'Ukraine.
Si les courants nationalistes de droite parviennent à saper la coopération
européenne et une paix durable en Ukraine, nous en sortirons tous plus pauvres,
plus vulnérables et moins capables d'agir. En tant qu'Européens, nous défendons
non seulement le droit de l'Ukraine à la liberté et à la souveraineté, mais
aussi les valeurs qui nous unissent en tant que continent : la paix, la
liberté et la démocratie.
● Espagne
♦ Ciudadanos
> L'énergie nucléaire n'est pas du passé, c'est
l'avenir.
Carlos Pérez-Nievas (secrétaire
général)
> L'Espagne a besoin d'une régénération complète.
Hongrie
♦ Momentum Mozgalom
> C’est consternant où nous en sommes arrivés.
Károly Kovács-Buna, le directeur de l’infâme institution de la rue Szőlő, a
piétiné un enfant. Oui, il l’a piétiné. Il dirigeait cette institution dont le
prédécesseur, Péter Pál Juhász, est actuellement en détention provisoire,
soupçonné des crimes les plus graves contre des enfants.
On arrête quelqu’un, et le suivant suivra.
Ce n’est pas un cas isolé.
C’est un système.
Kovács-Buna a depuis démissionné. Mais la rue Szőlő existe toujours, symbole
criant de l’effondrement de la protection de l’enfance en Hongrie, malgré les
efforts du gouvernement pour dissimuler la vérité. Depuis quinze ans, le
gouvernement tente d’étouffer l’affaire, mais tout ce qu’il a caché est en
train d’éclater au grand jour.
Nous vivons dans un pays où de telles choses peuvent arriver à des enfants en
toute impunité.
Un pays où le pouvoir et les relations ont toujours primé sur l'enfant,
l'enseignant, l'infirmière ou les personnes intègres qui y travaillent.
Et tant que cela perdurera, après chaque scandale, le même processus se répète
: on jette un nom sur la table, puis on en jette un autre.
La protection de l'enfance est en ruine. L'éducation est en ruine. Les soins de
santé sont en ruine.
Et quand nous le disons, on nous répond toujours : « Il y a une campagne. »
Non, c'est la réalité.
L'enjeu de cette campagne n'est pas la répartition des fonds.
L'enjeu est de savoir si nous voulons continuer à vivre dans un tel pays
pendant encore dix ans, ou si nous allons enfin prendre le chemin d'une société
normale, où la protection de l'enfance ne sera plus un dépotoir politique, mais
l'un des remparts les plus solides de notre société.
Voilà pourquoi ce système doit être remplacé.
Voilà pourquoi nous avons besoin d'une nouvelle orientation, d'une nouvelle
responsabilité, d'une véritable obligation de rendre des comptes.
Afin que la vie publique ne se résume plus à l'enlèvement d'une mafia
corrompue, mais qu'elle nous concerne tous : le peuple, et surtout nos
enfants.
Car un pays ne révèle son vrai visage que lorsqu'il célèbre ses dirigeants, et
non lorsqu'il gère le sort des plus vulnérables.
Et le gouvernement actuel a lamentablement échoué à ce test.
Et les plus hauts responsables politiques sont toujours en liberté.
> Pourquoi les jeunes veulent-ils un
changement de gouvernement ? - Vous l'avez dit!
Ces derniers mois, les politiciens, les membres et les militants de Momentum
ont sillonné le pays dans le cadre de la campagne « Contes populaires ». Nous
avons diffusé le message qu'un changement de gouvernement est nécessaire dans
de nombreuses régions, mais nous ne voulions pas seulement faire passer notre
message, nous étions également curieux de connaître votre avis ! Des centaines
d'entre vous ont rempli le questionnaire à nos stands, où vous pouviez indiquer
pourquoi vous pensez qu'un changement de gouvernement est nécessaire.
« Liberté d'expression et justice, protection efficace de l'enfance. » Anna, 18
ans
« Je ne devrais pas avoir à partir à l'étranger. » Richard, 20 ans
« Notre pays devient peu à peu invivable, mais j'aimerais rester ici. Si rien
ne change, je devrai partir. » Ádám, 17 ans
Momentum s'est toujours efforcé de rendre notre pays plus agréable à vivre et
plus fonctionnel. Nous l'avons fait lors de la campagne de Nolimpia, des
primaires et des élections de 2022, et même lorsque notre communauté a décidé
de ne pas se présenter aux élections de l'année suivante afin de favoriser un
changement de gouvernement. Le travail n'est pas terminé, c'est pourquoi nous
avons lancé une campagne pour un changement de gouvernement et sollicité votre
avis !
Merci à tous ceux qui ont rempli notre questionnaire et qui nous accompagnent
dans cette démarche.
> Momentum saisit l'UE au sujet de la
loi slovaque protégeant les décrets Beneš. La coalition gouvernementale
slovaque dirigée par Robert Fico a déposé un projet de loi qui érigerait en
infraction pénale toute contestation des décrets Beneš, passible d'une peine
pouvant aller jusqu'à six mois d'emprisonnement. Cette loi est non seulement
dangereuse pour les Hongrois résidant en Slovaquie, mais elle constitue
également une menace pour l'opposition slovaque et pour tous ceux qui défendent
les droits humains et nationaux. C'est pourquoi Momentum a déposé une plainte
contre cette loi auprès de la Commission européenne.
Les décrets Beneš ont jeté les bases de l'État tchécoslovaque après la Seconde
Guerre mondiale, mais ils ont aussi consacré la culpabilité collective des
Allemands et des Hongrois vivant sur le territoire du pays, les privant souvent
de leurs biens et de leur domicile. Ces documents, qui ont force de loi,
constituent encore aujourd'hui le fondement de l'ordre étatique tchèque et
slovaque, alors même qu'ils violent, au regard des droits humains fondamentaux,
le droit à une vie saine.
La question des décrets est revenue sur le devant de la scène après que le
parti d'opposition Slovaquie progressiste a appelé le gouvernement à résoudre
le problème des expropriations foncières fondées sur ces décrets. Le Fonds
foncier slovaque, organisme public, a décidé de ne pas acquérir les terrains
nécessaires à la construction du périphérique de Bratislava, mais de les
exproprier sans indemnisation, invoquant les décrets.
Si cette affaire illustre une fois de plus comment ces décrets bafouent les
droits fondamentaux, la menace d'emprisonnement qui pèse sur les critiques ne
fait qu'aggraver la situation.
Momentum réaffirme sa solidarité avec toutes les personnes touchées par ces
expropriations, ainsi qu'avec Slovaquie progressiste, qui représente les
victimes et est menacée d'emprisonnement, et surtout avec tous les Hongrois
victimes de discrimination du fait de ces décrets. Nous vous tiendrons informés
de l'évolution de la situation qui sera soumise à l'UE.
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> La seule chose qui compte à mes yeux, la seule véritable division
politique aujourd'hui, c'est celle entre ceux qui veulent défendre et préserver
l'Europe et la démocratie libérale et ceux qui veulent les détruire. Le reste
n'est que vestige d'un double populisme moribond. Aujourd'hui, les ennemis de
la démocratie libérale sont la droite souverainiste de Maga, Orban et Salvini,
et la gauche qui hait l'Occident et ses valeurs.
> L’appel du Président de la République à positionner l’Italie sur la scène internationale comme partie intégrante de l’Europe, au cœur des démocraties libérales et au-delà des clivages partisans, doit représenter l’horizon des forces libérales, populaires et réformistes.
> La séparation des carrières est un
combat libéral pour renforcer l'État de droit. C'est pourquoi cette proposition
figurait dans notre programme électoral et que nous avons voté en faveur de la
réforme lors des travaux parlementaires.
Pourquoi en avons-nous besoin ? Parce qu'aujourd'hui, le pouvoir
judiciaire n'est pas véritablement indépendant des factions et donc du
politique, et les juges ne le sont pas non plus. Mais grâce à la séparation des
carrières et à la désignation de magistrats désignés aléatoirement, cette
anomalie italienne sera enfin corrigée.
> Même si cela agace les porte-parole
de Poutine en Italie, l'Ukraine est une nation souveraine.
Depuis quatre ans, elle résiste, tenant les Russes à distance jusqu'à ses
frontières, et se bat car elle refuse de perdre sa liberté.
> Il est important qu'un accord ait été
trouvé sur une dette commune qui protège l'Ukraine et lui permette de lutter
pour sa liberté et celle de nous autres Européens. J'aurais préféré le recours
aux ressources russes ; le message aurait été plus fort, mais aujourd'hui,
cela convient.
P.-S. Il appartient désormais à l'Italie de prouver sa détermination et
d'assumer ses responsabilités en envoyant des armes, et non des générateurs ou
des munitions périmées. Je vous rappelle qu'aujourd'hui, nous sommes neuvièmes
en Europe en termes de livraisons bilatérales de matériel de guerre.
> Rejeter l'accord du Mercosur, qui
ouvre un marché à 700 millions de personnes, est une aberration, surtout quand
d'autres débouchés se ferment sous l'effet des droits de douane. En tant que
ministre, j'ai dû faire face à des protestations – de la part de Coldiretti et
des altermondialistes – contre l'accord avec le Canada, que j'ai néanmoins
approuvé au Conseil. L'AECG a entraîné une hausse de 70 % des échanges de
marchandises et de 90 % des échanges de services, ainsi que la première
reconnaissance des AOP et IGP dans un pays anglo-saxon.
Si la France et l'Italie rejettent l'accord, elles démontreront que le lobbying
prime sur l'intérêt national.
> Un débat honteux et embarrassant
s'est déroulé aujourd'hui au Parlement. Alors que l'Europe, en ces heures, est
contrainte de choisir entre sa survie politique et sa disparition, offrant à
Poutine le moindre signe de faiblesse et le moindre prétexte pour l'attaquer,
les discussions dans l'hémicycle portaient sur des pizzas, des croissants et
des viennoiseries. Tout sauf le fait que ni la droite ni la gauche ne possèdent
l'unité nécessaire pour défendre l'Europe au moment le plus critique de son
histoire depuis 1945.
C'est pourquoi Azione restera là où les électeurs l'ont placée : à la
défense de l'Ukraine, de l'Europe et de notre démocratie libérale.
> Le Mouvement Cinq Étoiles (M5S) est
le reflet de la Ligue. Après le discours de Meloni aujourd'hui, il me semble
évident que le gouvernement s'est engagé sur la voie de l'abandon et de
l'Ukraine et de la construction, et d'une Europe forte et indépendante des
États-Unis. La coalition de gauche, influencée par le Mouvement Cinq Étoiles
(M5S) et l'AVS (Parti socialiste italien), suit exactement la même voie.
C'est la raison fondamentale pour laquelle nous avons besoin d'une alternative
à ces deux pôles, une alternative qui défende résolument l'Ukraine, l'Europe et
la démocratie libérale. Voter à droite ou à gauche aujourd'hui, c'est voter
pour capituler face à Poutine et Trump. Ceux qui n'ont pas le courage de voir
les choses telles qu'elles sont, devront en assumer les conséquences.
> Santé, sécurité, défense. Telles étaient censées être les trois priorités du budget. Chaque année, c'est le même scénario : des coupes budgétaires à n'en plus finir, un flot de slogans et aucune vision stratégique pour le pays. Malheureusement, nous en subirons tous les conséquences.
> L'hésitation de l'Europe face au plan Poutine/Trump, au gel des avoirs et des prêts russes, et à la livraison d'armes à l'Ukraine, témoigne de l'échec d'une classe dirigeante occidentale déconnectée de l'histoire. Et l'Italie se distingue. En mal. Giorgia Meloni démontre que, malgré des discours péremptoires, aucune valeur ne justifie de prendre un risque politique. Seul le président Mattarella a une position claire sur la Russie ; pour tous les autres, ce n'est qu'un sujet parmi d'autres, donc interchangeable avec des alliances régionales, municipales et de district.
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> Échange houleux avec Meloni sur l'économie. Effondrement de la production
industrielle : Giorgia accuse l'Europe, tandis que nous, nous blâmons
Urso. Malheureusement, les chiffres sont sans appel : l'Italie fait pire
que les autres pays. Le gouvernement Meloni se croit-il vraiment
irréprochable ?
> On parle constamment de divisions au sein de la gauche sur la question de la politique étrangère. Aujourd'hui, Moscou reprend les propos de Salvini, affirmant qu'il a comparé Merz à Hitler. Meloni aura-t-elle enfin le courage de prendre ses distances avec son vice-Premier ministre, ou continuera-t-elle simplement à attaquer l'opposition ?
● Pays-Bas
♦ D66
Rob Jetten (président)
> Un moment historique : la loi révisée sur l’embryon a été adoptée
aujourd’hui. Une avancée majeure pour des dizaines de milliers de Néerlandais
atteints d’une maladie héréditaire, et pour ceux qui souhaitent avoir des
enfants et ont besoin d’un soutien accru.
Félicitations à Jan Paternotte (D66) et Harry Bevers (VVD) pour leur travail
remarquable. Merci aux autres partis pour leur soutien et les débats
respectueux.
> C’est un honneur que le président Zelensky se soit adressé aujourd’hui à nos États généraux. Plus que jamais, le soutien continu des Pays-Bas et de l’Europe à l’Ukraine est vital. La paix ne pourra exister que si un accord rend justice aux Ukrainiens eux-mêmes. Leur combat pour la liberté est aussi le nôtre.
● Pologne
♦ Polska 2050
> Le président d'un pays bombardé par la Russie est
en visite en Pologne. Pendant ce temps, des volontaires du Kremlin ont décidé
de descendre dans la rue.
> La bulle immobilière est en train d'éclater et le bon sens reprend ses droits sur le marché du logement. Et c'est une bonne chose. Les appartements sont faits pour être habités, pas pour être spéculés.
> Il ne manque plus que la signature du président pour que la loi Polska 2050 mette fin à un autre dysfonctionnement du marché immobilier. Pendant des années, les promoteurs ont gonflé artificiellement la surface des appartements en ajoutant des espaces inutilisables, le plus souvent dissimulés sous des cloisons. Les acheteurs ont ainsi perdu des milliers de zlotys. Fini les surfaces surévaluées ! Vous ne payez que la surface réelle de votre appartement.
> Plus de 20 milliards de zlotys provenant du Fonds national de sécurité et de défense renforceront la sécurité de la Pologne. Le Président a signé la loi relative au Fonds de sécurité et de défense. Ce financement permettra de couvrir les besoins en abris, en infrastructures à double usage et d'apporter un soutien aux entreprises et aux collectivités locales polonaises. La sécurité des citoyens doit primer sur les querelles politiques.
> Ça y est ! Le Président a signé la
loi sur la transparence des marchés publics.
Grâce aux amendements apportés à Pologne 2050 :
- Le Registre central des marchés sera opérationnel plus rapidement – dès le
1er juillet 2026.
- Tous les marchés publics, même ceux d’un montant nul, seront publics et
accessibles à tous les citoyens.
Chaque zloty dépensé sera ainsi contrôlé par les citoyens.
> Encore une bonne nouvelle pour
terminer la journée ! La Diète (chambre basse du Parlement) a approuvé
l'amendement « Polska 2050 », qui divise par cinq les frais maximums de
supervision de l'émission de cryptomonnaies.
Grâce à ces frais réduits, les nouveaux projets ne seront plus freinés par les
coûts de démarrage, et l'État conserve le contrôle et la sécurité.
C'est une excellente nouvelle pour les millions d'utilisateurs de
cryptomonnaies qui attendent une réglementation claire et équitable.
Cela donne également un véritable coup de pouce au développement d'entreprises
innovantes en Pologne.
> La Diète (Sejm) a soutenu la loi Polska 2050, qui institue le 12 avril Journée des personnes handicapées de guerre. Cette journée est dédiée à celles et ceux dont la vie a été marquée à jamais par la guerre : soldats blessés, partisans et anciens combattants. Leur combat ne s’est pas arrêté avec la fin des hostilités. Faire de cette journée un jour férié national est un geste important de mémoire et de respect.
> La Diète (Sejm) a approuvé la loi
Pologne 2050, qui élargit les possibilités de participation aux élections.
Qu'est-ce que cela signifie ?
- la possibilité de voter par voie électronique via la Commission électorale nationale,
- le vote papier est maintenu – l'élection a bien lieu,
- une sécurité totale et aucune manipulation.
Il ne manque plus que la signature du Sénat et du président.
> La mer Baltique contribue déjà à une énergie moins chère ! 3,4 GW d'énergie propre ont été commandés, à des prix inférieurs aux prévisions. Pas à pas, nous bâtissons la sécurité énergétique de la Pologne.
> Le parti Droit et Justice défend le
veto du président Karol Nawrocki sur une loi visant à interdire l'enchaînement
des chiens.
Il convient de rappeler que 49 députés du PiS, dont Jarosław Kaczyński, avaient
voté en faveur de cette mesure à la Diète (Sejm). Le revirement d'aujourd'hui
démontre clairement que le chef du PiS a cédé aux luttes intestines au sein du
parti et à l'influence grandissante du président.
Ce sont les manœuvres politiques du PiS qui ont permis de maintenir le veto,
bloquant ainsi une véritable réforme – une réforme qui visait non seulement à
interdire l'enchaînement des chiens, mais aussi à améliorer leurs conditions de
vie quotidiennes.
Cette décision condamne les animaux à des souffrances supplémentaires, dont le
PiS porte une part de responsabilité.
> L'Australie instaure une interdiction
de posséder un compte sur les réseaux sociaux avant l'âge de 16 ans. Le
Parlement européen plaide pour un âge minimum uniforme.
Et ici ? Le projet de loi « Écoles sans smartphone » pour la
Pologne en 2050 est bloqué à la Diète.
Il est temps de débloquer les projets de loi qui traînent à la Diète.
> Le Président a promulgué la loi relative à la modernisation des services de police. Ce projet de loi, d'un montant de 13 milliards de zlotys pour la période 2026-2029, prévoit la construction de nouveaux commissariats et postes de garde, l'amélioration des systèmes de communication, l'acquisition de nouveaux équipements et le renforcement des effectifs, notamment dans les zones où les horaires de travail sont actuellement réduits et les temps de trajet excessifs. Pour de nombreuses localités, cela se traduira par une amélioration concrète de leur sentiment de sécurité au quotidien.
● Roumanie
♦ Gouvernement
Nicosur Dan (président)
> Liberté ! C'était le cri clair
de la nation roumaine en décembre 1989. Le cri de ceux qui ont vécu trop
longtemps dans l'isolement, dans la peur et la pauvreté, et qui ont décidé de
retrouver leur dignité. Ils ne savaient pas s'ils allaient gagner, mais ils
savaient qu'ils ne pouvaient plus vivre à genoux. Leur courage a ouvert la voie
à notre liberté.
Il y a 36 ans, la Roumanie s'est soulevée contre un régime qui a bâti son
pouvoir sur la terreur, le mensonge et la déshumanisation. Au temps de la
révolution, la violence de la dictature s'est déchaînée avec une cruauté
meurtrière, essayant d'écraser le rêve pour lequel des milliers de Roumains ont
payé de leur vie : un pays libre et démocratique.
Il est essentiel que nous disions la vérité chaque fois que c'est nécessaire.
Les quatre décennies et demi de communisme ont signifié la famine, l'isolement
économique, social et intellectuel, la destruction systématique des libertés,
les abus et les crimes contre les plus vulnérables. C'était un régime qui
méprisait profondément la vie, la dignité humaine et les droits fondamentaux.
Le communisme a supprimé les élites intellectuelles, fait taire les voix qui
s'y opposaient, interdit la foi vivait librement et limité radicalement le
droit de parler, de se rassembler et de s'associer. C'était une attaque
continue contre la conscience humaine. Et pourtant, il y avait des gens qui
n'ont pas abandonné. Ceux qui ont enduré les persécutions, les prisons,
l'humiliation et même la mort, refusant de trahir leur propre conscience, font
partie du fondement moral de la Roumanie aujourd'hui.
On ne parle pas assez de ces héros. Sur ceux qui ont résisté avant 1989 et sur
ceux qui ont été tués en décembre 1989. Leur raconter l'histoire ne concerne
pas le passé, mais notre responsabilité envers le présent et l'avenir.
L'application de la justice à l'égard de la révolution est indispensable au
renforcement de la démocratie roumaine. Nous avons encore besoin de la Justice
pour nous éclairer sur les grands dossiers du passé récent. Sans décisions
définitives, sans responsabilité et sans justice morale due aux victimes et à
leurs adeptes, la société reste vulnérable à la manipulation, à la
relativisation du mal et à la distorsion de la mémoire.
Nous traversons à nouveau des moments difficiles, marqués par l'incertitude et
les tensions. C'est pourquoi la leçon de la révolution et les idéaux adoptés
dans la proclamation de Timisoara restent d'actualité. La liberté doit être
défendue en permanence par la vigilance civique, des institutions solides, le
respect de la loi et des droits des citoyens, mais aussi par le rejet ferme de
toute forme d'abus ou d'extrémisme.
La révolution de décembre 1989 nous a montré que la Roumanie peut renaître
quand les gens choisissent le courage plutôt que la peur. Aujourd'hui, nous
rendons hommage à la mémoire des martyrs de la révolution et de tous ceux qui
ont souffert sous le communisme. Nous sommes reconnaissants non seulement avec
les mots, mais aussi avec l'engagement de construire une Roumanie dans laquelle
le respect des droits, des libertés fondamentales et de la dignité humaine sont
des réalités, pas seulement des principes déclaratifs.
La liberté acquise alors est notre responsabilité à tous aujourd'hui.
> La Cour constitutionnelle a récemment
décidé un changement essentiel : le président de la Roumanie retrouve son droit
de poursuivre le CCR sur une loi pour toutes les raisons, y compris les
antécédents, même après qu'elle ait été réexaminée par le Parlement.
C'est un retour à la pratique constitutionnelle d'avant 2018, qui renforce le
rôle du président en tant que garant du respect de la Constitution.
Cette clarification a été apportée à la suite de mon audience, au cours de
laquelle la Cour constitutionnelle a admis l'objection et déclaré
inconstitutionnelle une loi sur la réorganisation des unités de recherche.
> Nous avons reçu des magistrats des
centaines de pages de documents pertinents sur des questions de justice.
Comme promis, je vais les passer ce week-end, et à la fin du lundi je
reviendrai avec des conclusions, après les discussions avec ceux qui se sont
inscrits pour le public.
Les consultations de lundi auront lieu en plusieurs séries de discussions : à
la fois avec des groupes de magistrats qui souhaitent participer ensemble et
individuellement, avec ceux qui l'ont explicitement demandé par e-mail.
Afin d'assurer la confidentialité des participants, l'accès des journalistes ne
sera pas autorisé dans la salle de réunion.
Je rendrai les conclusions publiques à la fin de la journée lors d'une
conférence de presse.
En parallèle, mes collègues travaillent sur une synthèse des documents reçus,
que nous publierons demain, sans révéler l'identité des expéditeurs.
> Nous avons conclu la tournée européenne avec le dernier Conseil de cette année, où nous avons discuté de quatre thèmes clés pour l'avenir de l'Union et de la Roumanie: le budget européen 2028-2034, la compétitivité économique, l'expansion de l'UE et le soutien à l'Ukraine.
● Suède
♦ Liberalerna
Simona Mohamsson (première secrétaire et ministre de l’Education)
> Il est temps d'instaurer une politique scolaire digne de la classe
moyenne, garantissant l'ordre tant dans les salles de classe que dans la
gestion de l'établissement.
Les Libéraux placent l'école au premier plan. C'était notre promesse aux
électeurs lors des élections de 2022 et nous l'avons tenue chaque jour depuis.
Nous avons lancé le programme de réformes scolaires le plus ambitieux des temps
modernes. Mais il reste encore beaucoup à faire.
Dans le SvD d'aujourd'hui, je publie un texte sur les orientations de la
politique scolaire pour le prochain trimestre. Il s'agit de discipline en
classe, de discipline au sein du système scolaire et de discipline dans la
gestion des élèves perturbateurs.
La sérénité doit régner en classe. Aucun élève qui fait des efforts ne doit
être puni en étant relégué au rôle de surveillant. Le système scolaire doit
exiger un haut niveau de qualité. Idéalement, des élus locaux, mais sans
pouvoir dégrader les conditions de travail des enseignants, les bibliothèques
scolaires ou la taille des classes. Idéalement, des écoles privées, mais pas au
détriment de la qualité. Des fondations totalement transparentes, et non des
sociétés à but lucratif. Une véritable régulation étatique, et non une nouvelle
gestion publique. Je souhaite faire de l'école un lieu sûr où le savoir,
l'effort et l'ambition sont valorisés. Cela exige la réélection d'un
gouvernement bourgeois doté d'un ministre de l'Éducation issu du Parti libéral.