vendredi 12 mai 2017

Législatives 2017. Sondage: En marche! meilleur programme des législatives

L'Assemblée nationale
Selon un sondage Harris-Interactive pour RMC et Atlantico, 39% des personnes interrogées estiment que le meilleur programme des élections législatives est celui présenté par La République en marche!
Il est, par ailleurs, le seul programme qui obtient plus d’appréciations positives que négatives (39% contre 35% et 26% qui ne peuvent se déterminer).
Viennent ensuite les programmes de la France insoumise (27%-47%-26%), de Les républicains (24%-51%-25%), du Front national (24%-58%-18%), du Parti socialiste (17%-57%-26%), du Parti communiste (8%-59%-33%).
Par ailleurs, à la question «Aujourd’hui, le mouvement politique La République en marche d’Emmanuel Macron a présenté 428 candidats aux élections législatives, dont la moitié sont des hommes et la moitié sont des femmes. Par ailleurs 52 % de ces candidats n’ont jamais exercé des mandats électifs et 95 % ne sont pas des députés sortants. Diriez-vous que ce choix est plutôt une bonne ou une mauvaise chose?», 76% des sondés répondent «une bonne chose» (92% pour les électeurs d’Emmanuel Macron) et 24% «une mauvaise chose»
(Sondage Harris Interactive réalisé le 11 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1017 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


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Actualités du Centre. Premier ministre de Macron – Sondage: Juppé en tête, Borloo préféré des sympathisants En marche!

Alain Juppé & François Bayrou
Selon un sondage Odoxa pour Franceinfo, Alain Juppé arrive en tête d’une liste préétablie par l’institut pour être le premier ministre d’Emmanuel M    acron pour l’ensemble des Français alors que c’est Jean-Louis Borloo qui est en tête pour les sympathisants d’En marche!
Le maire de Bordeaux, ancien premier ministre de Jacques Chirac et ancien candidat à la primaire LR dont il était le favori ainsi que pour l’élection présidentielle selon les enquêtes d’opinion d’alors obtient 26% de souhaits de la part des sondés.
Il devance le centriste François Bayrou qui obtient 22% et le socialiste et ancien ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui obtient 19%, juste devant un autre centriste, Jean-Louis Borloo qui obtient, lui, 18%.
Viennent ensuite le président LR de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand (16%), la députée européenne Sylvie Goulard (12%), l’ancienne ministre UDF Anne-Marie Idrac, le maire du Havre LR Edouard Philippe et le secrétaire général de La République en marche Richard Ferrand (qui obtiennent tous trois 10%) et le maire de Lyon Gérard Collomb (10%).
A noter qu’Alain Juppé arrive en tête également chez les sympathisants de droite (37%) et du FN (29%) alors que François Bayrou et Jean-Yves Le Drian arrivent en tête chez les sympathisants de gauche (27%).
Mais c’est Jean-Louis Borloo qui arrive en tête chez les sympathisants de La République en marche (21%).
En outre, parmi ces personnalités, Alain Juppé arrive en tête pour les bonnes opinions (48%) devant François Bayrou (41%) et Jean-Louis Borloo (40%).
Autre enseignement important de ce sondage, 76% des Français affirment que l’impact du choix du premier ministre sur leur vote aux législatives sera important (pour 40%, il sera même très important).
91% des sympathisants d’En marche!, 84% de droite et 79% de gauche sont de cet avis avec 59% de ceux d’En marche! qui déclarent que ce sera très important.
Un sondage Harris-Interactive qui a posé la même question avec une liste écourtée de six personnalités, donne des résultats à peu près similaires.
Ainsi, en l’absence d’Alain Juppé, c’est François Bayrou qui arrive en tête avec 15% de souhaits des sondés devant Jean-Louis Borloo (10%), Jean-Yves Le Drian (8%), Sylvie Goulard (6%), Richard Ferrand (5%) et Edouard Philippe (4%).
A noter que 52% des sondés disent qu’ils ne veulent aucun de ceux-là (alors que dans le sondage Odoxa, seuls 7% ne choisissaient aucune des dix personnalités proposées).
La même question a été posée aux électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle avec comme résultat: Bayrou (18%), Borloo (16%), Le Drian (11%), Ferrand (10%), Goulard et Philippe (9%), 27% des sondés ne voulant aucun de ceux-là.
(Sondage Odoxa réalisé les 10 et 11 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1028 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Harris-Interactive réalisé le 11 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1017 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Actualités du Centre. Pour Macron, Bayrou fait partie de la vielle politique à renouveler

Bayrou & Macron
Si l’on veut comprendre quelque chose au conflit qui semble naître entre Emmanuel Macron et François Bayrou à propos des investitures de La République en marche pour les prochaines législatives, il faut avoir en tête son diptyque rassemblement-renouvellement et son articulation.
Ainsi pour le nouveau président de la république c’est le renouvellement qui doit être à la base du rassemblement et non le contraire, surtout que ce renouvellement s’incarnera prioritairement à l’Assemblée nationale.
Quant au rassemblement, il s’incarnera, lui, dans la personnalité du premier ministre choisi.
Dès lors, la narration est bien que ce sont les nouvelles têtes et les nouvelles pratiques qui permettront de réconcilier la France et donc de permettre le rassemblement avec un premier ministre qui aura le profil adéquat pour le traduire en termes politiques.
De plus, pour Emmanuel Macron, le président du MoDem est bien le représentant de la vieille classe politique, celle qu’il veut chasser définitivement même s’il a besoin de quelques personnalités de celle-ci – notamment pour Matignon – pour mieux assoir son pouvoir.
Bayrou, dans cette optique, était très utile pour booster sa candidature en début d’année.
Mais, aujourd’hui, s’il demeure utile, il l’est nettement moins et donc n’est pas prioritaire dans la stratégie des législatives.
Ce qui a certainement provoqué l’ire de Bayrou c’est qu’il a compris qu’il ne serait pas au centre de ce quinquennat, ni en tant que premier ministre (comme symbole du rassemblement), ni en tant que chef d’un parti puissant à l’Assemblée nationale (comme symbole du renouvellement).
Reste à savoir ce qu’Emmanuel Macron a à proposer à François Bayrou ou s’il a même quelque chose à lui proposer, sachant qu’un clash avec un représentant de l’«ancienne classe politique» qui fait encore de la «politique politicienne» en l’espèce ne serait peut-être pas aussi négatif qu’on le pense.
Quant aux soutiens dont François Bayrou pourraient bénéficier dans son bras de fer, ils ne se poussent guère au portillon, notamment chez les autres partenaires de La République en marche, montrant bien que le président du Mouvement démocrate est autant un atout qu’un boulet pour une possible majorité présidentielle.
D’autant que beaucoup d’entre de ces soutiens de la première heure se rappellent son ralliement tardif à Emmanuel Macron dont il fut, auparavant, un des plus virulents opposants, n’hésitant pas à utiliser l’insulte pour le discréditer.


Législatives 2017. Sondage: La République en marche à 29%


Richard Ferrand  - La République en marche
Un sondage Harris-Interactive pour la chaîne LCP concernant les élections législatives de juin prochain donne La république en marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, en tête avec 29% des intentions de vote soit un gain de trois points par rapport à une enquête réalisée par le même institut, le 7 mai, jour du second tour de la présidentielle.
De plus, celui-ci possède désormais un large avantage de neuf points  sur LR et le FN.
Voici les résultats:
- En marche, 29% (+3)
- Les républicains & Union des démocrates et indépendants, 20% (-2)
- Front national, 20% (-1)
- Insoumis, 14% (+1)
- Parti socialiste, 7% (-1)
- Europe-écologie-les-verts, 3% (=)
- Debout la France, 3% (=)
- Parti communiste, 2% (=)
- Extrême-gauche, 2% (+1)
(Sondage Harris Interactive réalisé du 9 au 11 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1012 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


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Législatives 2017. Bayrou s’est-il vu trop beau?

François Bayrou
François Bayrou semble croire qu’Emmanuel Macron a été élu grâce à lui.
Le leader centriste est conforté dans cette idée par l’affirmation de certains analystes qui estiment que l’alliance qu’il a scellé avec l’alors candidat d’En marche! a fait gagner à ce dernier les quelques points qui lui ont permis de s’installer en tête des intentions de vote dans les sondages puis de s’envoler vers la victoire finale.

Il est également persuadé qu’en ayant désigné Macron comme son successeur politique, voire spirituel, il lui a donné la stature nécessaire pour qu’il ait l’image d’un président aux yeux de l’opinion.

Enfin, pour lui, il n’a jamais s’agit d’un ralliement ou d’un simple soutien mais bien d’une alliance qui, en tant que telle, nécessite des contreparties pour chaque allié afin d’aboutir à une situation gagnante-gagnante.

C’est la raison pour laquelle il s’attendait à être bien servi après la victoire d’Emmanuel Macron par une fonction importante (premier ministre?) et par un nombre important de candidats MoDem en position de l’emporter lors des prochaines législatives afin de pouvoir disposer d’un groupe à l’Assemblée nationale, de peser sur le prochain quinquennat et de ré-entrer de manière éclatante dans le jeu politique.

Et c’est la raison pour laquelle il vient de monter au créneau de manière particulièrement violente contre la désignation des candidats de La République en marche où peu de gens de son parti figurent pour l’instant (rappelons qu’il reste 148 candidats à désigner).

D’autant qu’il semble également qu’il n’a pas beaucoup de chances de se retrouver à Matignon.

Il est certain que la décision de François Bayrou de ne pas se présenter à l’élection présidentielle ainsi que son appel à voter pour Emmanuel Macron a eu un effet positif sur la candidature de ce dernier.

Néanmoins, le président du Mouvement démocrate a sans doute une appréciation un peu exagérée de sa contribution à la victoire de Macron.

Car, sa situation avant de proposer une alliance au candidat d’En marche! n’était guère reluisante: 5% d’intentions de vote dans les sondages pour la présidentielle, un Mouvement démocrate exsangue, un soutien catastrophique à Alain Juppé pendant la primaire de LR (soutien qui, selon beaucoup, est une des raisons de la défaite du maire de Bordeaux) et, donc, un avenir politique national en suspend.

Dès lors, son alliance avec Macron était autant une opération de survie et de sauvetage pour lui-même qu’une aubaine pour ce dernier.

Surtout, elle a joué aux marges dans la victoire de Macron à la présidentielle, même si cette marge a pu être importante.

Croire que le nouveau président de la république lui doit tout est donc sans rapport avec la réalité.

De plus, François Bayrou a fait une erreur d’appréciation vis-à-vis de l’ambition d’Emmanuel Macron de refonder la vie politique et de réconcilier la France.

Il s’agit d’abord de renouveler avant de rassembler et non le contraire.

Dans cette logique, il n’était sans doute pas question de prendre n’importe quels candidats aux législatives parce qu’ils étaient MoDem et que l’on avait conclu une alliance avec Bayrou mais bien de ne surtout pas prendre n’importe qui parce qu’il représentait un camp politique (sauf les personnalités de premier plan) mais bien de choisir des nouvelles têtes pour incarner une nouvelle ère politique.

Quoi qu’il en soit, le président du Mouvement démocrate n’a certainement pas les moyens de sa colère contre le nouveau président de la république.

Evidemment, il peut lui causer du tort et Emmanuel Macron serait bien inspiré d’éteindre au plus vite l’incendie mais on ne voit pas très bien ce que Bayrou aurait à gagner dans la défaite de La République en marche aux législatives.



Alexandre Vatimbella






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