vendredi 18 avril 2008

Actualités du Centre. François Sauvadet invite tous les centristes à rejoindre le Nouveau Centre

Le président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale, François Sauvadet, a appelé mercredi "tous les centristes qui s'interrogent", issus de l'UMP, du Mouvement démocrate ou de l'ancienne UDF, à rejoindre son parti. "J'invite tous les centristes, tous ceux qui s'interrogent, qu'ils aient fait le choix de l'UMP, du MoDem ou d'une UDF qui n'existe plus, à venir nous rejoindre pour reformer le véritable mouvement de centre droit, dans la majorité, qui a été abandonné par François Bayrou", a-t-il déclaré à l'AFP. "Notre réseau territorial est reconstitué depuis les municipales et cantonales", a réaffirmé le député de Côte d'Or. "Si les centristes de l'UMP ne se plaisent pas à l'UMP, qu'ils viennent nous rejoindre", a-t-il encore dit. M. Sauvadet a par ailleurs regretté le peu de contacts entre les groupes UMP et NC au Palais-Bourbon, visant implicitement le patron des députés UMP, Jean-François Copé. "Ca n'a pas changé par rapport au début de la législature, je souhaite que les relations se développent", a-t-il indiqué.

Actualités du Centre. François Bayrou contre ses opposants

François Bayrou a mis en échec les partisans d'une renaissance de l'UDF lors d'une réunion du bureau de l'ancienne formation centriste. "Nous avons décidé (...) que le Mouvement démocrate allait continuer à se développer", a déclaré le président du Mouvement démocrate à l'issue de cette réunion de trois heures. "Il n'y aura pas de retour à l'UDF historique", a-t-il ajouté en se réjouissant de ce "premier élément de clarification". Selon M. Bayrou, cette décision a été votée à une large majorité de 19 voix contre six. Une majorité encore plus large s'est dégagée sur la question de l'attribution du financement public. Celui-ci "ira au MoDem", a assuré M. Bayrou. Une convention va "édicter les règles entre les deux entités", a ajouté le président du MoDem. Elle portera notamment sur l'entretien du siège, a-t-il expliqué sans plus de précision. Les partisans de la renaissance de l'UDF ont reconnu avoir été mis en minorité lors de cette discussion "franche". Le bureau n'a "majoritairement" pas souhaité que l'UDF retrouve une expression politique, a convenu le sénateur Jean Arthuis.
La minorité va continuer à "s'exprimer", a ajouté le sénateur de la Mayenne, partisan d'"un centre indépendant et suffisamment fort pour nouer des alliances claires".
François Bayrou avait convoqué ce bureau, chargé de veiller au respect des intérêts matériels et moraux de l'UDF, mise en sommeil le 30 novembre dernier à la veille du congrès fondateur du MoDem, pour vider la querelle l'opposant aux partisans de la renaissance de l'UDF. Ces derniers ont lancé une pétition après l'échec du MoDem aux municipales pour faire revivre l'UDF. M. Bayrou, qui a dénoncé une manœuvre téléguidée par l'Elysée pour l'éliminer, a annoncé lundi qu'il allait demander, avant l'été, aux quelque 60.000 adhérents de son parti de confirmer par un vote sa "ligne d'indépendance" par rapport à l'UMP et au PS. "Tous ceux qui veulent utiliser des interrogations pour faire une crise repartiront gros Jean comme devant", a-t-il prévenu mercredi soir.